Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, Françoise Degois et Bernard Cohen-Hadad.
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##LES_VRAIES_VOIX-2025-03-24##
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NewsTranscription
00:00:00Voix Sud Radio, 17h-19h, Judith Belaire, Philippe David.
00:00:05Eh ben bien le bonsoir !
00:00:07Bonsoir Judith !
00:00:08Bonsoir à tous !
00:00:09Bienvenue dans les vrais voix, vous avez remarqué c'est Judith Belaire, on embrasse Cécile qui a pris trois jours de vacances bien méritées.
00:00:16Et on lui dit, on se retrouve jeudi au micro et on te souhaite d'excellentes vacances.
00:00:21Ah mais c'est Judith Belaire, je ne l'avais pas remarqué.
00:00:23Je vous ai dit qu'il fallait aller voir votre hostel, mots durs d'urgence mon cher Maxime.
00:00:27C'est quoi, c'est la blonde d'art ?
00:00:29Non, c'est pas sur ça que j'ai commencé.
00:00:31D'accord, alors on vous pose des questions, vous le savez, sur Twitter, chères auditrices, chers auditeurs.
00:00:37A commencer par notre grand débat du jour à 17h30.
00:00:41Un mineur de 16 ans a été interpellé hier après la violente agression en pleine rue ce samedi du rabbin d'Orléans, Harry Engelberg,
00:00:48qui a été frappé et mordu devant son fils de 9 ans.
00:00:51Cet événement relance l'inquiétude face à la recrudescence des actes antisémites en France
00:00:55où 1 570 incidents de ce type ont déjà été recensés en 2024.
00:01:00Cette hausse s'inscrit dans un contexte plus large marqué par des tensions géopolitiques,
00:01:04la radicalisation en ligne et la diffusion de discours haineux.
00:01:08Alors parlons vrai, pensiez-vous voir un jour en France des juifs agressés parce que juifs en 2025 ?
00:01:14Et à cette question, comme dit Mélenchon, l'antisémitisme est-il résiduel en France ?
00:01:18Vous dites non à 79%, vous voulez réagir le 0826 300 300.
00:01:23Et pour en parler, on sera avec Nathalie Cohen-Berzerman qui est vice-présidente du CRIF,
00:01:28le conseil représentatif des institutions juives de France.
00:01:32Puis notre coup de projecteur à 18h40, le ministre de la justice Gérald Darmanin a indiqué dans le JDD,
00:01:38journal du dimanche d'hier, que plus de 19 000 détenus étrangers sont incarcérés en France,
00:01:42ce qui représente selon lui environ un quart de la population carcérale.
00:01:46Si ces détenus, selon lui, étaient incarcérés dans leur pays, la surpopulation en question serait réduite,
00:01:51en précisant que cela éviterait de libérer des détenus qui ne devraient pas l'être,
00:01:54une proposition qui vise à résoudre le problème de l'engorgement des prisons françaises.
00:01:58Alors parlons vrai, est-ce que cette proposition vous semble aller dans le bon sens pour réduire la surpopulation carcérale ?
00:02:04Et à cette question, les détenus étrangers doivent-ils purger leur peine dans leur pays ?
00:02:08Vous dites oui à 93%, vous voulez réagir, les vrais vous attendent vos appels au 0826 300 300.
00:02:14Et pour échanger, on sera avec Evelyne Sir-Martin qui est magistrate honoraire vice-présidente...
00:02:18Sir-Marin.
00:02:19Sir-Marin, pardon, excusez-moi.
00:02:21Sir-Marin.
00:02:22Sir-Marin, magistrate honoraire vice-présidente de la Ligue, pardonnez-moi des droits de l'homme,
00:02:26ancienne présidente du syndicat de la magistrature.
00:02:30Évidemment, vous pouvez nous appeler au 0826 300 300 pour participer à nos débats
00:02:34et n'hésitez pas à voter sur X sur le compte de Sud Radio.
00:02:38Nous sommes aujourd'hui avec...
00:02:40Un trio de chocs, le président de l'Institut de la Parole,
00:02:43Sa Majesté Philippe Billiger.
00:02:45Bonsoir.
00:02:46C'est trop là, c'est trop.
00:02:48Notre chère Françoise Debois.
00:02:50Salut les amis, je suis contente.
00:02:51Et un coucou à Cécile.
00:02:52Ne prends pas la piste noire, s'il te plaît.
00:02:54Elle est verglacée.
00:02:56Je te le dis juste, ce serait idiot que tu te casses une jambe.
00:02:58Ce qui est bien, c'est qu'à 18h05, on n'a pas besoin d'appeler Rémi André,
00:03:01on vous demandera la météo à vous.
00:03:03Non, non, mais elle est bonne la neige.
00:03:05Vous en revenez là, en fait.
00:03:06Non, mais elle verglace un peu, c'est normal, c'est la neige.
00:03:08D'accord, d'accord.
00:03:09C'est l'heure.
00:03:10Un autre président, mais celui de la CPME de Paris, les petites et moyennes entreprises.
00:03:14Bonsoir Bernard Cohen Haddad.
00:03:15Merci.
00:03:16Bonsoir.
00:03:17Vous, pas de glissade, pas de ski, pas de tout ça ?
00:03:19Non, non, moi je fais attention.
00:03:20Dans Paris, vous savez, la neige, elle est très rare quand même.
00:03:22Oui, c'est sûr.
00:03:23C'est clair.
00:03:24Surtout, elles font vite.
00:03:25Allez, 0826-300-300, si vous avez un coup de gueule ou un coup de cœur à passer,
00:03:29eh bien, le standard de Sud Radio vous attend.
00:03:31On reçoit Brigitte, qui nous appelle de Nandi, en Seine-et-Marne.
00:03:34Bonsoir Brigitte.
00:03:35Bonsoir Brigitte.
00:03:36Bonsoir à tous.
00:03:38Alors, je voudrais vous parler ce soir des discriminations par les opinions politiques
00:03:44et le danger que ça représente pour la démocratie.
00:03:46On vous écoute.
00:03:47Je m'explique.
00:03:48Je m'explique.
00:03:49Bon, je vous parle là de façon tout à fait générale.
00:03:51Je prends parti ni de droite ni de gauche, mais simplement quand vous êtes stigmatisés
00:03:55parce que vous êtes de tel ou tel parti politique jusqu'à parfois vivre une véritable mort sociale,
00:04:00ça a forcément un impact sur les élections et la démocratie.
00:04:04Si par peur, vous n'osez plus vous présenter sur une liste électorale aux élections municipales,
00:04:09alors forcément, ceux qui avouent plus fort prennent la place
00:04:13et forcément, la démocratie est en réel danger puisque ceux à qui on fait peur n'osent plus se présenter.
00:04:18Il y a beaucoup de partis politiques en ce moment qui sont en train de tenter de faire des listes électorales
00:04:23pour les municipales.
00:04:24Et ils peinent parce que la plupart des gens disent qu'ils ont peur pour leur travail, par exemple,
00:04:29si cela se fait, qu'ils prétendent être élus et qu'ils sont dans tel ou tel parti.
00:04:33Maintenant, avec Internet, malheureusement, vous mobilisez, c'est très facile.
00:04:37Je rappelle que la discrimination pour les opinions politiques, c'est réprimé par le code pénal,
00:04:41c'est, je crois, le 225-1 de mémoire.
00:04:43Ça, c'est précis.
00:04:44Et ça, il faut que ça s'arrête.
00:04:47Sinon, on n'aura jamais de renouvellement des élites, entre guillemets.
00:04:50On aura toujours les mêmes dans les conseils municipaux et rien ne pourra jamais changer.
00:04:54Je conseille à tout le monde de faire l'effet.
00:04:56Vous verrez, demandez à qui de vos voisins sont prêts à s'engager sur une liste électorale.
00:05:00On va vous répondre que j'ai peur pour mon travail, pour ma famille, etc.
00:05:03Je ne parle même pas de quand on va tracter sur un marché
00:05:06ou quand on va coller des affiches avec les agressions physiques, parfois violentes, qui sont subies.
00:05:10Voilà, c'était mon coup de gueule de ce soir,
00:05:13parce que j'en ai un petit peu à le bol de cette violence verbale, comme physique, en politique,
00:05:16et parce que ça freine les vocations.
00:05:18Et bien, Brigitte, on va faire réagir les vrais voix, parce qu'il ne nous reste qu'une minute.
00:05:21Je n'espère que Brigitte n'a pas totalement raison,
00:05:24parce qu'elle est d'un grand pessimisme.
00:05:26Si elle met en cause le fait que le débat démocratique, fonds et formes compris,
00:05:31aujourd'hui est plus difficile qu'hier, sûrement.
00:05:35Oui, il est incandescent le débat, mais il y a plein de périodes où il l'a été.
00:05:38Et puis, vous savez, les tractages et les cassages de gueule quand on colle,
00:05:42c'est vieux comme le monde et c'est vieux comme la politique.
00:05:44Moi, je pense que vous dépeignez une situation qui est assez logique,
00:05:48mais qui est aggravée probablement par l'incandescence et la polarisation du débat.
00:05:53Mais la réalité, si vous voulez, c'est qu'on reste quand même une démocratie.
00:05:56Il ne faut pas exagérer. On n'est pas en Hongrie, on n'est pas en Chine et on est encore moins en Russie.
00:06:00Oui, je crois qu'il faut avoir le courage de ses valeurs, de ses idées,
00:06:04mais c'est souvent difficile, autour de soi, lorsqu'on s'engage en politique,
00:06:08surtout quand ce n'est pas du côté du parti des autres, mais ça fait partie aussi de l'engagement.
00:06:12Ce courage d'être engagé, ce courage d'affirmer des valeurs,
00:06:15surtout quand elles sont démocratiques et républicaines.
00:06:18Tout à fait. Merci beaucoup en tout cas, Brigitte.
00:06:21Vous savez, chers auditeurs, vous pouvez nous appeler au 0826 300 300.
00:06:25Et Brigitte, avez-vous révisé pour le « Qui c'est qui » qu'il a dit, qui est quand même un vote ?
00:06:30Il faut appeler un chat, un chat.
00:06:32L'acmé de l'émission.
00:06:35Le bourré-capitaine.
00:06:36Vous retenez votre souffle, hein ?
00:06:38Je retiens mon souffle.
00:06:40Mais travaillez un peu en avant, parce qu'il doit y avoir quelques pièges.
00:06:43Quand j'entends Brigitte, je me dis que tirer 6e ou 7e hier soir au Stade de France,
00:06:46il n'y avait même pas de pression. Dans les tirs au but, bien sûr.
00:06:50Vous restez avec nous sur Sud Radio. Dans un instant, vous allez retrouver Félix Mathieu et ses 3 mots dans l'actu.
00:06:54Et puis, le réquisitoire du procureur. A tout de suite.
00:06:57Monsieur le procureur, votre réquisitoire ?
00:06:59Alors, l'antisémitisme n'est pas forcément de l'anti...
00:07:03Non, l'antisionisme n'est pas forcément de l'antisémitisme.
00:07:08A tout de suite.
00:07:09Vraie Voix Sud Radio, 17h-19h, Judith Beller, Philippe David.
00:07:14Vous êtes bien sur Sud Radio et nous, on est bien avec vous aujourd'hui.
00:07:18Les vraies voix pour vous sont Philippe Bilger, qui est président de l'Institut de la Parole.
00:07:22Françoise Degoy, éditorialiste.
00:07:24Et Bernard Cohen Haddad, qui est président du cercle de réflexion Étienne Marcel.
00:07:29Et puis, dans un petit instant, les 3 mots dans l'actu de Félix Mathieu.
00:07:33Bonsoir Félix.
00:07:34Bonsoir tout le monde.
00:07:35On va parler de ce procès de Gérard Depardieu pour agressions sexuelles qui s'est ouvert à Paris cet après-midi.
00:07:39D'un autre procès aussi, celui de ce dramatique féminicide de Mérignac en 2021.
00:07:44L'ex-mari de Shainez Daoud l'avait brûlé, vive devant chez elle.
00:07:48Et puis de ces manifestations qui ne faiblissent pas en Turquie après l'incarcération du maire d'Istanbul,
00:07:52qui a été officiellement démis de ses fonctions hier en 3 mots, agression, féminicide et contestation.
00:07:57Merci Félix, à tout de suite.
00:07:59Les vraies voix Sud Radio, le réquisitoire du procureur, Philippe Bilger.
00:08:05Et monsieur le procureur, votre réquisitoire du jour, c'est que l'antisionisme n'est pas forcément de l'antisémitisme.
00:08:11Oui, je le dis d'autant plus volontiers que je sais que pour certains,
00:08:17l'antisionisme est le masque, clairement, de l'antisémitisme.
00:08:23Mais ça n'est pas à cause de la perversion de quelques-uns
00:08:27qu'il faut croire qu'assimiler l'antisionisme à l'antisémitisme serait une bonne chose.
00:08:34Et j'en parle parce que d'aucuns à l'Assemblée Nationale voudraient faire se télescoper les deux perversions dans un même.
00:08:44D'ailleurs, non pas les deux.
00:08:47Une est la position politique de l'antisionisme dans un même oprobre et dans une même transgression pénale.
00:08:55Ce serait une grave erreur, à mon avis, de concilier, de mettre ensemble quelque chose qui relève clairement d'une infraction pénale
00:09:08et d'une horreur morale avec une contestation politique qui relève de la mise en cause parfois de l'état d'Israël,
00:09:19de sa politique et éventuellement de la personnalité de Benjamin Netanyahou.
00:09:25On n'éradiquera pas l'antisémitisme en choisissant cette solution de facilité, ce sera le contraire.
00:09:34Vous mélangez un peu les choses, pardon de vous le dire.
00:09:36D'abord, l'antisémitisme et l'antisionisme, c'est une théorie politique.
00:09:40Le sionisme a été conceptualisé, on va dire par Théodore Herzl, si je vais vite,
00:09:44le droit des Juifs à disposer véritablement d'une terre.
00:09:48Donc, vous mélangez l'antisionisme et la contestation de Benjamin Netanyahou.
00:09:53Parce que l'antisionisme, profondément, c'est la décision.
00:09:57Mais il y a des mouvements en Israël.
00:09:58Matt Spen, par exemple, qui est un mouvement qui s'appelait la boussole, qui est un mouvement de trotskistes,
00:10:03était un mouvement de l'échiquier politique israélien, c'est dire à quel point c'est une véritable démocratie,
00:10:09qui était profondément antisioniste.
00:10:12Donc, il faut vraiment faire attention, parce qu'on peut être profondément sioniste, ce qui est mon cas,
00:10:17c'est-à-dire le droit d'Israël irrévocable, irréductible à posséder un pays,
00:10:23et être opposé au gouvernement Netanyahou.
00:10:26Mais là où il y a une limite, c'est que lorsque vous dites cela,
00:10:30aujourd'hui, c'est une réalité théoriquement, on peut être antisioniste et pas antisémite,
00:10:36de grands noms l'ont été, mais la réalité, c'est que la façon dont l'antisionisme est devenu le cache-nez,
00:10:42si vous voulez, de l'antisémitisme, n'est plus à prouver.
00:10:45Donc, en réalité, on ne peut plus faire quasiment cette nuance.
00:10:48Et on peut critiquer Benjamin Netanyahou en étant profondément sioniste, ce qui est mon cas, par exemple.
00:10:53Bernard Cohen à date, on est d'accord qu'être sioniste, c'est être pour l'État d'Israël.
00:10:56C'est ce que j'allais répondre au procureur.
00:10:59Avant le 7 octobre, j'aurais été sur votre position, mon cher Philippe,
00:11:04et j'y étais même totalement aligné.
00:11:07Depuis le 7 octobre, ça a un peu changé, parce qu'aujourd'hui,
00:11:11être antisioniste, c'est être d'abord antisémite,
00:11:15et c'est surtout être contre l'existence de l'État d'Israël,
00:11:18en faisant abstraction de Benjamin Netanyahou.
00:11:21Ce n'est plus du tout le problème de la politique.
00:11:23Et je le ressens, en tant que Français juif,
00:11:26qui n'a rien à voir avec les politiques israéliennes,
00:11:29en tant que Français dans la cité,
00:11:31aujourd'hui, ceux qui assimilent l'antisionisme,
00:11:35comme on a pu le voir samedi dernier,
00:11:37à du racisme, à de l'ancientisme,
00:11:40ce sont ceux qui, tout simplement, nient Israël
00:11:43à avoir un État sûr, démocratique, le seul de la région.
00:11:48Vous pouvez être sioniste et pas juif, ce qui est mon cas,
00:11:51je tiens à préciser, parce qu'on peut dire aussi les choses telles qu'elles sont,
00:11:55le sionisme est une idéologie au sens premier du terme.
00:11:58Et on peut être socialiste et sioniste.
00:12:01Ben Gourion était un très grand socialiste, comme Goldamer,
00:12:04ce sont mes deux héros, mais ils sont sionistes.
00:12:08Je donnais, et j'en ai bien confiance, Françoise,
00:12:11un sens très banal à l'antisionisme.
00:12:14Pour moi, c'était la contestation de la politique de l'État.
00:12:18Ce n'est plus ça aujourd'hui, mon chéri.
00:12:20Ce n'est même pas ça, même depuis la nuit des temps, ce n'est pas ça.
00:12:23Merci à tous les trois.
00:12:25Tout de suite, c'est les 3 mots dans l'actu de Félix Mathieu.
00:12:293 mots dans l'actu qui sont Félix,
00:12:31agression, féminicide et contestation.
00:12:33Une seule salle met deux ambiances au procès de Gérard Depardieu
00:12:36pour agression sexuelle au tribunal correctionnel de Paris.
00:12:39Son avocat dénonce des mensonges face à des actrices
00:12:41et leur soutien qui réclament la fin de l'impunité.
00:12:44Autre procès à Bordeaux, celui de ce féminicide
00:12:46qui avait choqué la France en 2021.
00:12:48L'ex-mari de Shainès Daoud,
00:12:50jugé pour l'avoir brûlée vive devant chez elle.
00:12:52Et puis la contestation menace de se durcir en Turquie
00:12:54après l'incarcération du maire d'Istanbul.
00:12:56Et rival du président Erdogan,
00:12:58plus d'un millier de manifestants arrêtés.
00:13:00Un mouvement qui ne faiblit pas.
00:13:03Les vraies voix sud-radio.
00:13:06Plusieurs dizaines de personnes se sont rassemblées
00:13:08devant le tribunal correctionnel de Paris
00:13:10en soutien aux deux plaignantes.
00:13:11Le procès de Gérard Depardieu pour agression sexuelle
00:13:13s'est ouvert en début d'après-midi.
00:13:15L'effet se serait produit sur le tournage du film
00:13:17« Les volets verts » en 2021,
00:13:19film auquel a participé l'actrice Anouk Grimbert
00:13:21présente à l'audience.
00:13:22Il est coutumier de ça depuis 50 ans.
00:13:25Il y a eu une impunité totale
00:13:27de la part du milieu du cinéma,
00:13:29de la part de la société.
00:13:31Je pense que c'est aussi le procès de la société
00:13:33qui est aveugle aux violences faites aux femmes.
00:13:36Il n'y a pas de doute sur ce qu'il a fait.
00:13:38Son avocat va faire des immagrés,
00:13:40va mentir.
00:13:41C'est son mode opératoire.
00:13:43Mais on sait très bien que depuis
00:13:45tant et tant d'années,
00:13:47il a agressé tant et tant de femmes
00:13:49qui sont meurtries à jamais.
00:13:51J'espère vraiment que la justice va punir.
00:13:54C'est insupportable l'impunité.
00:13:56C'est insupportable.
00:13:57Il faut que ça s'arrête.
00:13:58Des accusations mensongères,
00:14:00répond justement l'avocat de Gérard Depardieu,
00:14:02Jérémy Assous.
00:14:03Il est très facile de monter
00:14:05un dossier à charge
00:14:06et donc de le présenter à la presse
00:14:08comme étant accablant
00:14:09à partir du moment
00:14:10où on écarte systématiquement
00:14:12tous les éléments susceptibles
00:14:14de remettre en cause les accusations.
00:14:16Ce procès va permettre
00:14:18de confronter l'ensemble des accusations
00:14:20à la réalité,
00:14:21aux témoins
00:14:22et à la configuration des lieux.
00:14:24Ainsi, on pourra démontrer
00:14:26de manière impartiale,
00:14:28objective et incontestable
00:14:30que l'ensemble des accusations sont mensongères.
00:14:32Ces actes, ces investigations,
00:14:34le parquet et les avocats
00:14:36des partis civils ont tout fait
00:14:38pour qu'il n'ait jamais lieu.
00:14:39Nous les avons réalisés.
00:14:40Nous les donnons au tribunal.
00:14:42Des propos recueillis par l'AFP,
00:14:43Gérard Depardieu lui-même n'a pas fait de déclaration
00:14:45en arrivant dans le tribunal,
00:14:46la main posée sur l'épaule de son avocat.
00:14:49Alors, il nous parle d'éléments de remise en cause
00:14:53écarté l'avocat de Gérard Depardieu,
00:14:55Philippe Bilger,
00:14:56qu'est-ce que vous pensez de tout ça ?
00:14:57Alors, évidemment,
00:14:59par rapport à ce qui attend Gérard Depardieu,
00:15:02si le juge d'instruction
00:15:04suit les réquisitions du parquet
00:15:06dans l'affaire Arnoux,
00:15:08l'affaire qui est jugée aujourd'hui
00:15:10est non pas insignifiante,
00:15:12mais infiniment moins grave
00:15:14par rapport à celle qui l'attend.
00:15:16Et j'avoue que
00:15:18je suis sensible au fait qu'il nie,
00:15:20mais on verra bien,
00:15:22je ne veux rien dire de plus.
00:15:24Dans l'affaire d'aujourd'hui, il risque 5 ans,
00:15:26je crois dans l'autre 20 quand même.
00:15:28En tout cas, ce procès,
00:15:30il a au moins la vertu.
00:15:32Je sais que ça casse un peu de vaisselle,
00:15:34mais je pense que MeToo est une des choses
00:15:36les plus puissantes qui soit arrivée
00:15:38et il faut que les couvercles sautent.
00:15:40Quel que soit le résultat, on attend.
00:15:42Pas n'importe comment.
00:15:44Pas n'importe comment, mais la réalité, voilà.
00:15:46Moi, je ne connais pas le dossier,
00:15:48je le connais que par les médias,
00:15:50mais on le sait bien que ce type de comportement
00:15:52qui sont dénoncés,
00:15:54ne peut plus avoir lieu, que ce soit
00:15:56dans l'entreprise, dans les associations,
00:15:58en politique, dans le sport,
00:16:00au cinéma, dans la vie.
00:16:02Tout ça qui est fait,
00:16:04qui contraint
00:16:06le choix des femmes, n'est plus supportable.
00:16:08Merci.
00:16:10Félix, votre deuxième mot, c'est féminicide.
00:16:12Avec cet autre procès
00:16:14qui vient de s'ouvrir à Bordeaux.
00:16:16Procès de Mounir Bouta, 48 ans aujourd'hui,
00:16:18il est jugé aux assises de la Gironde
00:16:20pour avoir brûlé vive son ex-compagne
00:16:22Shainès Daoud, à Mérignac, en mars 2021.
00:16:24Je voulais la cramer,
00:16:26à assumer aujourd'hui l'accusé,
00:16:28à propos de cette scène funeste, affreuse,
00:16:30décrite par Julien Plouton, l'avocat
00:16:32des parents de Shainès Daoud.
00:16:34Ce jour-là, elle sortait pour aller chercher ses enfants
00:16:36à la crèche et à l'école.
00:16:38Il va tirer deux coups de fusil, un dans chaque jambe,
00:16:40pour l'immobiliser, et ensuite,
00:16:42il va se munir d'un bidon d'essence
00:16:44qu'il avait installé préalablement dans ce véhicule,
00:16:46et il va déverser ce bidon d'essence sur Shainès,
00:16:48qui est allongé au sol et qui ne peut plus bouger.
00:16:50Et il va utiliser un briquet
00:16:52pour mettre le feu.
00:16:54Il y a un voisin qui va essayer de s'interposer
00:16:56pour l'empêcher de passer à cet acte.
00:16:58Il va le menacer de son arme et il va
00:17:00froidement, ce sont les termes de ce témoin,
00:17:02froidement
00:17:04exécuter son plan et passer à cet acte
00:17:06et partir. Il est décrit comme étant encore
00:17:08très calme au moment où il part, sans un regard
00:17:10pour sa victime qui est en train de se consumer
00:17:12à quelques mètres de lui.
00:17:14Il y a des parents de Shainès Daoud avec l'agence France Presse.
00:17:16L'accusé était sorti de prison quelques mois
00:17:18plus tôt, déjà emprisonné pour l'avoir étranglé
00:17:20et menacé avec un couteau. Avant tout ça,
00:17:22il avait aussi déjà été condamné pour des faits de violence
00:17:24sur une autre ancienne compagne.
00:17:26Le procès de cette terrible affaire est marqué par une série
00:17:28de défaillances. Pas de bracelet anti-rapprochement,
00:17:30pas de téléphone grave danger et une
00:17:32plainte de la victime mal enregistrée
00:17:34par un policier lui-même condamné pour violence
00:17:36conjugale. On suivra bien évidemment ce procès
00:17:38sur Sud Radio. En bref, l'État fait
00:17:40appel pour l'arrêt du chantier de
00:17:42la 69, c'est l'autoroute qui va de Toulouse à Castro.
00:17:44Oui, c'était annoncé, c'est désormais chose
00:17:46faite officiellement. Le gouvernement fait appel
00:17:48contre l'arrêt par le tribunal administratif
00:17:50du chantier de cette autoroute
00:17:52Toulouse-Castre. L'infrastructure est déjà, pour rappel,
00:17:54réalisée au deux tiers. Le ministre
00:17:56des Transports avait d'ailleurs indiqué sur Sud Radio
00:17:58vouloir même demander la reprise des travaux
00:18:00en attendant cette décision de la Cour administrative
00:18:02d'appel. Troisième mot,
00:18:04contestation avec ces manifestations qui ne
00:18:06faiblissent pas en Turquie, Félix. Oui, les manifestants
00:18:08contestent l'arrestation et désormais
00:18:10l'incarcération du populaire maire d'Istanbul
00:18:12Ekrem Imagoğlu.
00:18:16Rival du
00:18:18président Erdogan, Ekrem
00:18:20Imagoğlu est investi par son parti pour la prochaine
00:18:22présidentielle dans trois ans mais il est désormais
00:18:24accusé de corruption. Il a
00:18:26officiellement d'ailleurs été démis de ses fonctions
00:18:28de maire d'Istanbul hier. Des milliers
00:18:30de manifestants ont de nouveau bravé aujourd'hui
00:18:32les interdictions à Istanbul
00:18:34mais dans d'autres grandes villes comme Ankara, des
00:18:36manifestations d'une ampleur inédite en Turquie
00:18:38depuis 2013,
00:18:401130 personnes ont été arrêtées depuis le début
00:18:42du mouvement mercredi.
00:18:44Merci beaucoup Félix.
00:18:46Dans un instant, on va pouvoir
00:18:48se retrouver pour le grand débat
00:18:50du jour. Le rabbin d'Orléans
00:18:52Arie Engelberg a été violemment agressé
00:18:54en pleine rue devant son fils de 9 ans ce samedi.
00:18:56Les actes antisémites sont en recrudescence
00:18:58en France avec 1576
00:19:00incisants signalés en
00:19:022024 dans un contexte de tensions
00:19:04géopolitiques et de discours haineux.
00:19:06Alors parlons vrai, pensiez-vous un jour
00:19:08voir des juifs agressés
00:19:10parce que juifs en France ?
00:19:12Et à cette question, comme dit Mélenchon,
00:19:14l'antisémitisme est-il résiduel
00:19:16en France ? Vous dites non à 78%.
00:19:18Vous voulez réagir ?
00:19:20Les vraies voix attendent vos appels au 0826
00:19:22300 300. Et pour en parler
00:19:24on est avec Nathalie Cohen-Bezermann
00:19:26qui est vice-présidente du CRIF, le conseil
00:19:28représentatif des institutions juives de France.
00:19:30Bonsoir Nathalie, bienvenue.
00:19:32Bonsoir Alexis, bonsoir Judith.
00:19:34Merci, bonsoir. Alors Nathalie, je vais vous poser
00:19:36une question directe. Quel facteur
00:19:38selon vous explique cette recrudescence des actes
00:19:40antisémites en France ?
00:19:42Quel facteur explique
00:19:44la recrudescence des actes antisémites en France ?
00:19:46C'est une réponse courte.
00:19:48L'ignorance ? Ben voilà, c'est une réponse
00:19:50courte. La suite dans un instant
00:19:52chers amis, vous restez avec nous pour les
00:19:54Vraies Voix de Sud Radio. A tout de suite, à tout de suite
00:19:56Nathalie, merci.
00:20:04C'est l'heure des Vraies Voix avec aujourd'hui Philippe Billiger,
00:20:06Françoise Degoy, Bernard Cohen-Adad
00:20:08et c'est l'heure du Grand Débat du Jour.
00:20:10Les Vraies Voix Sud Radio
00:20:12Le Grand Débat du Jour
00:20:14Un mineur de 16 ans a été arrêté
00:20:16hier après avoir violemment agressé le
00:20:18rabbin d'Orléans, Harry Engelberg, ce samedi
00:20:20en pleine rue sous les yeux de son fils de 9 ans.
00:20:22Cette attaque ravive les préoccupations
00:20:24concernant l'augmentation des actes antisémites
00:20:26en France, où 1570
00:20:28incidents ont déjà été
00:20:30signalés en 2024
00:20:32Dans un contexte marqué par des tensions géopolitiques
00:20:34on le sait, la radicalisation en ligne
00:20:36et surtout la propagation de discours haineux.
00:20:38Alors parlons vrai, est-ce que
00:20:40les propos qui semblent expliquer la
00:20:42montée des actes antisémites en France
00:20:44par la situation au Proche-Orient vous semblent
00:20:46audibles ? Et à cette question, comme
00:20:48dit Mélenchon, l'antisémitisme est-il résiduel
00:20:50en France ? Vous dites non à 78%
00:20:52Vous voulez réagir ?
00:20:54Le 0826 300 300
00:20:56Et pour en parler, nous sommes avec
00:20:58Nathalie Cohen-Bezerman qui est vice-présidente
00:21:00du CRIF, le conseil représentatif
00:21:02des institutions juives de France
00:21:04Et on fait un tour de table des vrais
00:21:06voix. Philippe Bilger.
00:21:08Evidemment, j'admets que la
00:21:10situation au Proche-Orient
00:21:12n'est pas sans incident
00:21:14sur l'augmentation des
00:21:16propos et des actes antisémites
00:21:18en France. C'est une évidence
00:21:20mais ce qui m'importe
00:21:22et ce qui m'angoisse, c'est
00:21:24le fait que la
00:21:26dénonciation morale
00:21:28de l'antisémitisme
00:21:30se fait
00:21:32de manière continue
00:21:34depuis des années
00:21:36et pourtant, l'efficacité
00:21:38de cette lutte
00:21:40sur le plan judiciaire
00:21:42est très faible.
00:21:44Comme si en réalité
00:21:46la dénonciation morale
00:21:48et la relative efficacité
00:21:50policière et judiciaire
00:21:52n'avaient pas
00:21:54véritablement d'influence
00:21:56sur la perversion des esprits
00:21:58et des morales. Et j'attends
00:22:00avec impatience de connaître
00:22:02l'avis de la vice-présidente
00:22:04parce qu'il y a
00:22:06un hiatus entre l'horreur
00:22:08de ses propos
00:22:10et de ses actes et en réalité
00:22:12le fait que rien ne les
00:22:14arrête apparemment.
00:22:16Peut-être que rien ne les arrête
00:22:18Vous savez, l'antisémitisme, en plus de ça
00:22:20mon sentiment, c'est quand même que
00:22:22il est toujours à l'état latent, d'où qu'il vienne
00:22:24d'ailleurs, quelle que soit la nature, ça reste quand même
00:22:26un sentiment épouvantable
00:22:28qui fait qu'il y a un peuple qui ne peut pas respirer
00:22:30librement sur cette planète depuis 5000 ans.
00:22:32Il faut quand même qu'on se demande tous
00:22:34et qu'on considère tous ce que ça nous concerne.
00:22:36Premier pogrom en deux
00:22:38Alexandrie, je rappelle. Donc ça, c'est le premier
00:22:40point. Le deuxième point pour
00:22:42moi, c'est que, évidemment,
00:22:44je suis d'accord avec ce que vous dites, Philippe, on a le sentiment
00:22:46que ça ne se change jamais, mais il y a quand même
00:22:48une accélération depuis le 7 octobre.
00:22:50Pour moi, il m'est insupportable
00:22:52Vous savez que je suis une femme de gauche, j'ai longtemps
00:22:54soutenu Jean-Luc Mélenchon avant le 7 octobre.
00:22:56La rupture a été radicale parce que
00:22:58quand je vois hier les larmes de crocodiles
00:23:00sur Manuel Bompard,
00:23:02Jean-Luc Mélenchon,
00:23:04qui se disent outrés par l'agression
00:23:06du rabbin d'Orléans,
00:23:08qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ? C'est les pompiers pyromanes !
00:23:10Vous ne pouvez pas être une formation politique
00:23:12qui utilise le 7 octobre,
00:23:14une formation politique qui joue avec tous
00:23:16les codes de l'antisémitisme en le sachant
00:23:18parfaitement, une formation politique
00:23:20qui flirte avec tous les mots
00:23:22les plus impuvantables, quand on parle de
00:23:24Yael Brown-Pivet qui est évidemment
00:23:26juive et qui est irrécampée
00:23:28à tel avis, on sait ce que ça signifie
00:23:30et bien c'est ce cirque-là
00:23:32depuis le 7 octobre, si vous voulez,
00:23:34qui ne fait qu'amplifier le phénomène.
00:23:36Donc ces larmes de crocodiles, non seulement sont
00:23:38insupportables, mais je me pose une question
00:23:40moi qui suis une éditorialiste politique depuis
00:23:4225 ans, je me dis, est-ce que j'ai
00:23:44déjà vu dans la vie politique
00:23:46française un tel cynisme ?
00:23:48Et bien la réponse c'est non.
00:23:50Bernard Cohen Haddad.
00:23:51Moi je m'appelle Bernard Cohen Haddad et j'ai toujours
00:23:53vécu l'antisémitisme.
00:23:55Je n'ai pas fait une découverte depuis le 7 octobre
00:23:57simplement, je reconnais
00:23:59il y a 40 ans, on réfléchissait
00:24:01avec des philosophes comme
00:24:03Pierre-André Taglieff sur
00:24:05l'antisémitisme, les raisons, comment
00:24:07le combattre
00:24:09y compris, comme le disait Françoise
00:24:11avec des gens de gauche, même
00:24:13très à gauche, c'était un engagement
00:24:15y compris avec des gens de droite
00:24:17qui n'étaient pas très à droite puisque
00:24:19l'antisémitisme à cette époque était plutôt
00:24:21très à droite, mais
00:24:23depuis le 7 octobre
00:24:25on a explosé les frontières
00:24:27on a explosé les actes antisémites
00:24:29et quand on est un français
00:24:31juif, on vit très mal aujourd'hui
00:24:33un certain nombre de déclarations et je peux vous
00:24:35assurer que s'il m'arrive
00:24:37un nouvel acte antisémite, je n'irai pas
00:24:39me réfugier chez M. Bompard.
00:24:41Nathalie Cohen-Bezerman, je rappelle que vous êtes
00:24:43vice-présidente du CRIF, comme le dit
00:24:45M. Bézerman, est-ce que cette agression et cette montée
00:24:47de l'antisémitisme est aussi un signe de l'échec
00:24:49de la France à protéger tout simplement
00:24:51ses citoyens face à cette montée
00:24:53de l'antisémitisme, malgré ses efforts
00:24:55j'ai envie de dire presque.
00:24:57Il y a une volonté
00:24:59de protéger, c'est évident
00:25:01il n'y a pas d'antisémitisme d'État
00:25:03en France et c'est bien
00:25:05un heureux. Maintenant
00:25:07on ne combat pas une idéologie
00:25:09on ne combat pas une idée
00:25:11regardez ce qui est en train de se passer
00:25:13en Israël, puisqu'on parlait
00:25:15de sionisme tout à l'heure
00:25:17et il en était question dans la manifestation
00:25:19du 22 mars
00:25:21Israël mène une guerre
00:25:23contre le Hamas, mais on voit bien
00:25:25que c'est quelque chose d'impossible
00:25:27puisqu'il y a une volonté effectivement
00:25:29de faire disparaître Israël de la carte
00:25:31je transpose avec ce qui se passe
00:25:33en France et avec l'antisémitisme
00:25:35il y a une idéologie antisémitiste
00:25:37l'antisémitisme est un mal endémique
00:25:39qui est quasiment
00:25:41impossible à combattre, en tout cas
00:25:43par la voie judiciaire
00:25:45on a fait récemment une étude
00:25:47commandée à l'IFOP
00:25:49sur la montée de l'antisémitisme
00:25:51y compris dans l'éducation nationale
00:25:53aujourd'hui, là je suis
00:25:55au Sénat, alors je vous parle, je me suis interrompue
00:25:57parce qu'on évoque autour
00:25:59d'un colloque le fait religieux
00:26:01en entreprise et
00:26:03là le sondage qui a été demandé à
00:26:05Harris démontre que
00:26:07l'antisémitisme est
00:26:09de plus en plus fort
00:26:11chez les jeunes de 18 à 25 ans
00:26:13il y a des propos antisémites
00:26:15et des idées antisémites
00:26:17alors là qu'on
00:26:19parlait d'antisémitisme résiduel
00:26:21c'est complètement faux
00:26:23quand des gamins de 13
00:26:25à 18 ans ont
00:26:27des pensées antisémites
00:26:29ils ne les ont pas inventées, ils les ont
00:26:31bien entendues chez eux, dans leur famille
00:26:33donc c'est un mal qui est endémique
00:26:35et c'est quelque chose qui est très difficile
00:26:37à combattre par voie judiciaire
00:26:39ou par voie policière
00:26:41Madame la Présidente
00:26:43est-ce que
00:26:45au risque de me faire
00:26:47elle est vice-présidente, vous la montez en grade
00:26:49c'est une élégance
00:26:51on peut le faire
00:26:53bientôt peut-être
00:26:55on pourrait vous appeler
00:26:57Monsieur le Président animateur
00:26:59mais plus sérieusement
00:27:01Madame la Présidente
00:27:03je vais être contredit vigoureusement
00:27:05mais c'est leur réflexion
00:27:07qui suscite ma question
00:27:09est-ce qu'il serait
00:27:11possible d'imaginer par exemple
00:27:13chez Emmanuel Bompard
00:27:15à la fois
00:27:17comment dirais-je
00:27:19une approche politique totalement
00:27:21scandaleuse en ce qui concerne
00:27:23l'ambiguïté
00:27:25de sa définition du 7 octobre
00:27:27et en même temps
00:27:29qu'il soit sincère
00:27:31dans l'émotion qu'a suscité
00:27:33l'agression du rabbin
00:27:35est-ce que ce sont forcément
00:27:37de sa part des larmes de crocodile ?
00:27:41Je peux tout à fait imaginer
00:27:43que les larmes soient sincères
00:27:45parce qu'en fait ils se nourrissent
00:27:47et ils arrivent à se convaincre
00:27:49de mots complètement outranciers
00:27:51tout ce qui est excessif est insignifiant
00:27:53quand on emploie des mots
00:27:55de génocide à tort
00:27:57parce que
00:27:59on peut reprendre la définition
00:28:01du génocide et prouver par A plus B
00:28:03qu'il n'y a aucun génocide
00:28:05à Gaza. Quand on emploie ce mot-là
00:28:07à tort et qu'on s'en nourrit
00:28:09à longueur de journée, quand on se nourrit
00:28:11aussi de dire que le sionisme
00:28:13c'est un fascisme, finalement
00:28:15on arrive à se convaincre
00:28:17au fil des temps et à convaincre
00:28:19un électorat qui finalement
00:28:21on m'a demandé le mot
00:28:23c'est ignorance qui m'est venu à l'esprit
00:28:25parce que si vous demandez
00:28:27à tous ces gens qui vous disent
00:28:29quelle est la définition du sionisme
00:28:31ils ne sauront pas vous la dire
00:28:33quant à longueur de journée sur les réseaux
00:28:35Emery, Caron ou d'autres
00:28:37vous diffusent
00:28:39des photos mais absolument horribles
00:28:41moi j'en reçois sur mon compte, elles sont
00:28:43insoutenables parce qu'on ne peut pas nier
00:28:45effectivement qu'il y a une souffrance à Gaza
00:28:47et qu'il y a des enfants et des femmes
00:28:49des civils qui souffrent de la guerre
00:28:51évidemment puisqu'ils ne sont pas protégés
00:28:53dans les tunnels, ils sont exposés
00:28:55mais de toute évidence on souffre en voyant
00:28:57ces images, donc je peux imaginer
00:28:59effectivement qu'il y a une forme
00:29:01de sincérité et de vraie
00:29:03souffrance aussi chez un bon part
00:29:05qui à longueur de journée regarde
00:29:07ces images. Françoise de Gouin
00:29:09Je ne sonde pas
00:29:11les coeurs et les reins
00:29:13mais pardonnez-moi, je sonde la politique
00:29:15on ne peut pas être à la fois le pompier et le pyromane
00:29:17c'est pas possible, on ne peut pas répéter
00:29:19toute la journée génocide pour aller chercher
00:29:21de façon électoraliste
00:29:23et pour aller créer une forme de chaos aussi
00:29:25parce que c'est aussi
00:29:27une façon de penser
00:29:29qu'on connait très bien, qui s'appelle le lambertisme
00:29:31on n'accède pas au pouvoir
00:29:33par les urnes, on intercepte le pouvoir
00:29:35par le chaos et la fracturation
00:29:37de la société, c'est la voie qu'a choisie
00:29:39Mélenchon qui est une voie, qui est une impasse
00:29:41d'ailleurs on le voit aux dernières élections, il est allé tout seul
00:29:43d'ailleurs, c'est à peine 10%, il perd
00:29:45à Grenoble la législative, il perd
00:29:47Villeneuve-Saint-Georges, donc il perdra
00:29:49inlassablement et plus il va perdre, plus il va
00:29:51durcir. Mais moi je ne
00:29:53suis pas, donc sur les larmes de crocodile
00:29:55je suis plus sévère que vous, je crois quand même
00:29:57que, je crois quand même que
00:29:59il faut aussi reconnaître, et moi je le dis
00:30:01la façon dont les bombardements
00:30:03ont tué des centaines de personnes en 10 minutes
00:30:05il y a quelques jours, c'est insupportable
00:30:07aussi, c'est-à-dire que moi, je suis
00:30:09profondément zioniste, et j'en ai
00:30:11véritablement marre de Benjamin Netanyahou
00:30:13et les manifestations monstres
00:30:15à telle à vive, montrent que
00:30:17a priori on n'est pas les seuls.
00:30:190,820, allez-y Nathalie
00:30:21Les manifestations
00:30:23ne sont pas
00:30:25monstres. Ecoutez, vous ne pouvez pas bémoliser
00:30:27ce qui se passe à Gaza.
00:30:31Nathalie Cohen-Bézardmanon vous écoute.
00:30:33Je ne suis pas là du tout pour défendre Netanyahou
00:30:35moi c'en faut, je vais vous dire, tout à l'heure
00:30:37monsieur Haddad parlait
00:30:39d'un antisémitisme qu'il a vécu
00:30:41depuis son enfance, je l'ai vécu aussi
00:30:43cet antisémitisme-là, on souffre
00:30:45la communauté juive, elle souffre terriblement
00:30:47en ce moment, mais il y a une chose que je voudrais
00:30:49dire et sans aucune, et avec beaucoup
00:30:51de fierté, c'est que moi j'ai toujours été
00:30:53sioniste, parce que effectivement
00:30:55l'état d'Israël pour moi c'est
00:30:59les juifs ont droit à un état
00:31:01et donc il faut défendre
00:31:03Israël, non pas le gouvernement
00:31:05de Netanyahou parce qu'on n'est pas
00:31:07forcément d'accord avec lui, mais en tout cas
00:31:09le peuple israélien
00:31:11qui a droit effectivement
00:31:13à avoir une terre, une terre qui n'est pas très grande
00:31:15et je voudrais souligner quelque chose
00:31:17qui vraiment me rend dingue
00:31:19tous les jours quand je l'entends
00:31:21c'est cette obsession, parce qu'effectivement
00:31:23il y a un conflit, il y a des morts à Gaza
00:31:25mais il y a d'autres conflits dans le monde
00:31:27on est quand même depuis 5 ans dans le conflit
00:31:29entre la Russie et l'Ukraine
00:31:31mais LFI fait
00:31:33une obsession de ce conflit
00:31:35il y a aussi l'Yémen, il y a aussi
00:31:37l'Iran, il y a aussi l'Afghanistan, etc
00:31:39le Darfour, oui, le Kivou
00:31:41alors 0826-300-300
00:31:43vous nous appelez, vous réagissez, nous sommes toujours
00:31:45avec Brigitte, Brigitte vous êtes là ?
00:31:47Oui, oui, bonjour, bonsoir à tous
00:31:49Brigitte on vous écoute
00:31:51Ecoutez, moi je suis en partie
00:31:53d'accord avec tout ce qui vient de se dire
00:31:55sur votre plateau
00:31:57la seule chose c'est que
00:31:59moi je suis convaincue que
00:32:01LFI est un parti profondément raciste
00:32:03antisémite, je pense
00:32:05que c'est un parti qui
00:32:07va se radicaliser
00:32:09parce qu'effectivement c'est le champ du signe
00:32:11pour eux
00:32:13et voilà, moi je crois
00:32:15pas du tout en la sincérité de ces gens-là
00:32:17par rapport au rabbin
00:32:19d'Orléans qui s'est fait agresser, mais alors pas du tout
00:32:21et puis je constate
00:32:23simplement qu'Israël effectivement
00:32:25est une obsession pour ce parti
00:32:27ils n'ont pas d'autres tweets que sur Israël
00:32:29vous regardez les tweets de Caron, vous regardez
00:32:31les tweets de Rima Hassan, d'ailleurs
00:32:33on se demande ce qu'elle fait en tant que députée française
00:32:35en Europe, parce qu'elle parle que de la Palestine
00:32:37c'est lunaire
00:32:39moi j'ai jamais vu un parti
00:32:41comme ça
00:32:43c'est la première fois qu'en France
00:32:45de mémoire on a un parti qui est
00:32:47aussi radicalisé
00:32:49et puis bon, quand on entend
00:32:51les gens qui défilaient avec eux
00:32:53dans la rue, on a surtout compris qu'un parti
00:32:55de crétins en fait
00:32:57je suis désolée
00:33:01quand vous les entendez parler effectivement
00:33:03ils vous disent, on est contre le sionisme
00:33:05ils savent pas ce que c'est
00:33:07ils vous parlent de racisme
00:33:09ils font du racisme anti-blanc, ça les dérange pas
00:33:11c'est du racisme quand même
00:33:13ces gens là sont idiots en fait
00:33:15ce sont des gens bêtes, vous regardez DeLogu
00:33:17et tout ça, y'en a pas un pour relever l'autre
00:33:19et je suis désolée, à ce niveau de bêtise
00:33:21crasse, c'est dangereux
00:33:23moi je l'ai toujours dit, faut jamais sous-estimer
00:33:25la puissance de la connerie
00:33:27alors ça c'est votre point de vue, Bernard Cohen
00:33:29ils sont pas idiots, il est docteur en mathématiques
00:33:31je veux pas, c'est pas un argument
00:33:33on peut manquer d'intelligence de vie
00:33:35on va dire ça comme ça
00:33:37moi je serais d'accord avec Françoise
00:33:39sur l'analyse politique, c'est que
00:33:41le lambertisme
00:33:43la gauche de la gauche a toujours été
00:33:45pro-islamiste
00:33:47ce qu'on appelle le trotskisme lambertiste
00:33:49c'est une branche du trotskisme
00:33:51ça s'appelle l'oci
00:33:53ça remonte à des années, ça a été même
00:33:55des lamberts
00:33:57pour nos auditeurs
00:33:59c'est très important
00:34:01ils ont été contre le parti socialiste
00:34:03ce qu'ils appelaient les sociotraites
00:34:05ils l'ont plus ou moins infiltré
00:34:07pour le combattre
00:34:09donc elle a raison
00:34:11ce mouvement il est profondément
00:34:13antisémite et il est aussi
00:34:15profondément antidémocratique
00:34:17parce que ce qu'il cherche c'est le chaos
00:34:19la révolution permanente
00:34:21la destruction de la république
00:34:23la destruction de nos institutions
00:34:25et moi je n'ai pas la moindre
00:34:27empathie
00:34:29pour monsieur Bompard
00:34:31je n'ai pas la moindre apathie
00:34:33pour le nombre de LFIs qui ont fait venir
00:34:35monsieur Corbyn
00:34:37travailliste antisémite
00:34:39ancien président
00:34:41responsable du parti travailliste anglais
00:34:43au dernier municipal à Paris
00:34:45en revanche je ne crois pas
00:34:47et je le dis parce que c'est mon sentiment
00:34:49que tous ceux qui sont et qui soutiennent
00:34:51LFIs sont des antisémites
00:34:53on ne peut pas globaliser cela
00:34:55Nathalie Cohen-Bézardmann
00:34:57on va vous laisser répondre à tout ça
00:34:59et le mot de la fin en même temps
00:35:01je vais vous enlever les mots de la bouche
00:35:03c'est le mot de l'anticipation légendaire
00:35:05allez-y Nathalie on vous écoute
00:35:07le mot de la fin
00:35:09c'est que moi je pense qu'il faut de la pédagogie
00:35:11dans tout ça
00:35:13ça sera long parce qu'on a pris
00:35:15pas mal de retard
00:35:17mais une des choses que je voudrais
00:35:19effectivement j'ai entendu madame
00:35:21qui a excessivement bien parlé tout à l'heure
00:35:23j'ai partagé vraiment tout ce qu'elle disait
00:35:25je pense qu'effectivement
00:35:27il faudrait absolument
00:35:29je pense qu'il y a une grande pédagogie à faire
00:35:31notamment sur le mot sionisme
00:35:33expliquer aux gens ce que ça veut dire
00:35:35qu'être sioniste
00:35:37et à partir du moment où on est pour une solution
00:35:39à deux états
00:35:41et je revendique que le fait d'être pour une solution
00:35:43à deux états
00:35:45tous ceux qui le sont sont sionistes
00:35:47puisque le sionisme c'est vouloir l'existence
00:35:49de l'état d'Israël
00:35:51merci beaucoup pour ces informations qui sont fort utiles
00:35:53je suppose à tous ceux qui ne les connaissaient pas
00:35:55je rappelle Nathalie Cohen-Bézardmann
00:35:57vous êtes vice-présidente du CRIF
00:35:59donc le conseil représentatif des institutions juives de France
00:36:01merci d'avoir participé à ce débat
00:36:03à très bientôt
00:36:05dans quelques instants Brigitte
00:36:07l'acmé de l'émission n'en a déjà parlé
00:36:09de qui c'est qui qui l'a dit
00:36:11est-ce que vous avez pu réviser un peu ?
00:36:13parce que là aujourd'hui il y a du lourd
00:36:15il est allé chercher loin le Philippe
00:36:17je vous préviens là c'est niveau
00:36:19quatrième année de Polytechnique
00:36:21ah oui donc je serais très mauvaise
00:36:23Brigitte elle sera toujours avec nous
00:36:25vous le savez
00:36:270826-300-300 si vous voulez participer
00:36:29aux questions aux jeux de Philippe David
00:36:31vous nous appelez évidemment on vous attend
00:36:33allez à tout de suite pour le qui c'est
00:36:35qui qui l'a dit
00:36:37j'ai réussi à le dire
00:36:390826-300-300-300
00:36:41merci Quentin
00:36:43donc je disais 0826-300-300
00:36:45si vous voulez participer
00:36:47tapez un coup de gueule un coup de coeur et puis là jouez avec nous
00:36:49évidemment vous nous appelez
00:36:51on est toujours avec Brigitte
00:36:53attention Brigitte vous êtes prête
00:36:55vous connaissez la tradition
00:36:57il faut que ce soit vous
00:36:59qui lanciez le qui c'est qui qui l'a dit
00:37:01vous avez carte blanche
00:37:03allez-y
00:37:05c'est parti pour la collision
00:37:07les sobres
00:37:09efficaces
00:37:11alors Brigitte déjà vous choisissez une des vraies voix
00:37:13non pas du tout
00:37:15excusez moi je débarque
00:37:17allez-y
00:37:19alors c'est vous qui posez la première question
00:37:21alors première question
00:37:23je ne vois pas
00:37:25comment il pourrait y avoir une primaire
00:37:27avec Bruno Retailleau qui explique que l'immigration
00:37:29est une malchance pour le pays
00:37:31Brigitte
00:37:33c'est Priska Thévenoud
00:37:35bonne réponse
00:37:37bravo
00:37:39magnifique
00:37:41c'était
00:37:43Priska Thévenoud ce matin
00:37:45sur Sud Radio
00:37:47qui c'est qui qui l'a dit Brigitte
00:37:49le Rassemblement National n'est plus le Front National
00:37:51Brigitte
00:37:53Bardella
00:37:55bonne réponse de Brigitte
00:37:57presque elle est forte
00:37:59ces deux là c'était facile
00:38:01je crains le pire
00:38:03déjà t'as 6 points
00:38:05il y a des connivences
00:38:07elle est jalouse
00:38:09non pas du tout j'adore
00:38:11troisième question je ne suis pas un énarque
00:38:13je ne suis pas un parisien
00:38:15je refuse les éléments de langage la com
00:38:17les français veulent de l'ententicité
00:38:19Brigitte
00:38:21euh
00:38:23Gabriel Etailleau
00:38:25Bruno Retailleau
00:38:27Xavier Bertrand
00:38:29Rémi Ferrand
00:38:31je ne vous entends pas Brigitte
00:38:33Rémi Ferrand
00:38:35Olivier Faure
00:38:37Nicolas Sarkozy
00:38:39je n'ai pas un énarque
00:38:41il y en a partout en ce moment
00:38:43Darmanin
00:38:45François Bayrou
00:38:47l'UPM
00:38:49on était dans la présidentielle
00:38:51on était dans la présidentielle
00:38:53on était dans la présidentielle
00:38:55écoutez je vais vous dire
00:38:57pour parler d'un Béarnais je trouve que l'intellect
00:38:59des vrais voix garbure mal aujourd'hui
00:39:01ah pas mal garbure
00:39:03c'est très bien
00:39:05mais c'est bidourdant la garbure
00:39:07oui alors les Béarnais
00:39:09c'est bidourdant mais bon on va pas faire les gares de clocher
00:39:11qui c'est qui qui l'a dit Brigitte
00:39:13sur le retrait de la Légion d'honneur à Nicolas Sarkozy
00:39:15c'est au Président de la République
00:39:17de prendre cette décision
00:39:19oh ça ça doit être
00:39:21du côté gauche ça
00:39:23je ne sais pas Olivier Faure
00:39:25non mais qui c'est
00:39:27non
00:39:29Gérard Larcher
00:39:31Darmanin
00:39:33bonne réponse
00:39:35vous auriez du l'assurmer un peu plus fort
00:39:37c'est bien de reconnaître
00:39:39vos limites en disant
00:39:41c'est par chance
00:39:43c'est vraiment par élimination
00:39:45Darmanin il parle tous les jours
00:39:47avec Retailleau
00:39:49ils sont très copains
00:39:51c'est à qui parle le plus fort
00:39:53le port du voile islamique
00:39:55est utilisé comme un étendard
00:39:57politique contre la République
00:39:59Brigitte Sarkozy
00:40:01ça je l'ai entendu hier
00:40:03c'est la porte parole du gouvernement
00:40:05non non non
00:40:07ça pourrait être Retailleau
00:40:09ça pourrait être
00:40:11Retailleau
00:40:13Darmanin
00:40:15il est au gouvernement aussi
00:40:17Brigitte
00:40:19Ben Emmanuel Valls
00:40:21c'est un des trois
00:40:23ce qu'il y a bien avec
00:40:25Françoise de Goy
00:40:27c'est par élimination
00:40:29c'est par élimination
00:40:31avec Françoise de Goy quand tout le monde a dit tout le gouvernement
00:40:33vous êtes gonflés
00:40:35vous êtes vraiment ignobles
00:40:37après on n'a pas Cécile qui me qualifie de culbuto
00:40:39ne dites pas que je suis gonflé
00:40:41oh
00:40:43j'ai pas ce niveau d'intimité
00:40:45que vous avez avec Cécile
00:40:47qui c'est qui qui l'a dit
00:40:49on a un ministre de l'intérieur qui parle
00:40:51des belles heures de la colonisation
00:40:53qui parle de régression vers les origines ethniques
00:40:55à propos des jeunes des quartiers populaires
00:40:57et qui parle comme sous Vichy
00:40:59de français de papier
00:41:01Brigitte
00:41:03ça doit être Gopin
00:41:05bonne réponse
00:41:07Mathilde Panot présidente
00:41:09du groupe La France Insoumise
00:41:11qui a dit que les filles étaient humanistes
00:41:13on est à combien là
00:41:15Brigitte 6 points, Françoise de Goy 6 points
00:41:17Philippe Bilger 3 points
00:41:19pour Bernard Cohen à date il est pour le moment aux abonnés
00:41:21je suis toujours le plus mauvais dans ce genre de jeu
00:41:23comme on dit dans le rugby parfois la jument
00:41:25n'a pas tourné le dos au point
00:41:27allez c'est pour vous Bernard
00:41:29il y a un cas
00:41:31merci
00:41:33il y a un cas
00:41:35des détenus en France
00:41:37qui sont étrangers alors qu'il y a de la surpopulation
00:41:39carcérale je suis pour l'expulsion
00:41:41des prisonniers étrangers
00:41:43non
00:41:45c'est un député qui a été ministre
00:41:47et un éminent ministre
00:41:49ça n'a pas duré longtemps
00:41:51ça n'a pas duré longtemps
00:41:53ça n'a pas duré longtemps
00:41:55non
00:41:57non plus récent
00:41:59il a été à Bercy
00:42:01Antoine Arnaud
00:42:03vous allez dire Arnaud
00:42:07mais qu'est-ce qu'il a à parler celui-là
00:42:09on n'entendait pas
00:42:11excusez-moi Françoise on va faire un peu de social avec le patron
00:42:13vous avez raison
00:42:15j'ai peur c'est du RSA du jeu
00:42:17qui c'est qui qui l'a dit
00:42:19Donald Trump
00:42:21fait des cadeaux en rafale à la Russie
00:42:23Brigitte
00:42:27là
00:42:31non
00:42:33non
00:42:35c'est une Française
00:42:37c'est une Française
00:42:39Valérie Ayé
00:42:41Nathalie Loiseau
00:42:43bonne réponse de Françoise Debois
00:42:45Nathalie Loiseau
00:42:47revenu du diable
00:42:49veau vert et grâce
00:42:51à on va dire de l'écrémage
00:42:53de réponse
00:42:55Françoise Debois s'impose avec 9 points
00:42:57devant la brillante Brigitte avec 6 points
00:42:59merci Brigitte
00:43:01désolé mon cher procureur
00:43:03Philippe Bilger et Bernard Cohen
00:43:05à date sont à 3 points
00:43:07mais personne n'épanouit que demande le peuple
00:43:09bravo Brigitte
00:43:11vous êtes une prise fidèle de Sud Radio
00:43:13oui tout à fait
00:43:15moi je suis fidèle
00:43:17dès que je peux
00:43:19je reconnais la réflexion
00:43:21merci on vous adore
00:43:23on vous embrasse
00:43:25vous êtes très opérationnel au qui c'est qui
00:43:27et à Philippe David
00:43:29se faire battre par Françoise Debois en dernière seconde
00:43:31sur la ligne
00:43:33elle a été brillante
00:43:35il est 17h56
00:43:37si vous voulez nous appeler réagir vous le pouvez
00:43:39et dans un instant il y aura le coup de gueule
00:43:41il a des trucs à dire
00:43:43je vous dis que ça moi
00:43:45je vais remettre le clocher dans deux villages à la fois
00:43:47Paris 15ème et Paris 6ème
00:43:49allez à tout de suite
00:43:5117h19
00:43:53Judith Baller, Philippe David
00:43:55et les vraies voix continuent chers Philippe
00:43:57nous sommes avec Philippe Bilger
00:43:59président de l'institut de la parole
00:44:01Françoise Debois, éditorialiste Sud Radio
00:44:03Bernard Cohen Haddad
00:44:05président du cercle de réflexion
00:44:07Etienne Marcel
00:44:090826-300-300 vous nous appelez vous réagissez
00:44:11et tout de suite c'est le répondeur
00:44:13des vraies voix
00:44:15je viens d'entendre votre coup de gueule
00:44:17sur l'assemblée et le débat sur le
00:44:19narcotrafic
00:44:21moi aussi ça m'a choqué
00:44:23c'est de ces députés qui ne sont pas là
00:44:25quand il y a des débats primordiaux
00:44:27alors
00:44:29je pense qu'il devrait y avoir aussi une pénalité
00:44:31puisqu'ils vont
00:44:33pénaliser les gens qui sont RSA
00:44:35et qui suivront peut-être pas
00:44:37correctement leur formation ou autre
00:44:39alors ça suffit, des députés
00:44:41godillots ras le bol, mais où en sommes
00:44:43nous arrivés, alors moi j'ai malheureusement
00:44:45ils n'habitent pas
00:44:47là où il y a les trafiquants qui empêchent les gens
00:44:49de dormir, qui en ont
00:44:51les répercussions sur leur santé
00:44:53et qui ont
00:44:55la peur de rentrer chez eux, je peux
00:44:57témoigner, alors ras le bol
00:44:59et merci pour votre coup de gueule
00:45:01ah elle est fâchée notre auditrice
00:45:03C'était clair, c'est un coup de gueule de vendredi puisque
00:45:05les députés ont brillé par leur absence pour
00:45:07voter l'ouverture
00:45:09des messageries cryptées pour les forces de l'ordre
00:45:11ils ont voté contre, il n'y avait même pas un quart
00:45:13de l'hémicycle qui était présent
00:45:15et j'ai trouvé ça dingue
00:45:17le micro est fermé
00:45:19on peut regretter qu'il n'ait pas
00:45:21été là, mais tous les députés
00:45:23qui ne sont pas en séance ne sont pas
00:45:25des paraxeux, ils font
00:45:27autre chose, ils ont d'autres activités
00:45:29à minuit, ils avaient peut-être un peu de temps
00:45:31non, non, mais votre coup de gueule a été
00:45:33très convaincant, mon cher
00:45:35Philippe, si c'est ce que vous voulez me faire dire
00:45:37pour une fois, vous avez la raison
00:45:39Françoise de Gaulle
00:45:41Petite amende
00:45:43parce que les députés bossent en commission
00:45:45à minuit, il n'y a pas de commission
00:45:47vous avez terminé, vous avez
00:45:49des dérogations pour voter avec les boîtiers
00:45:51vous comprenez ce que je veux dire, et il y a des équilibres
00:45:53de groupes, donc moi je veux bien
00:45:55qu'on fasse à chaque fois qu'on hurle
00:45:57parce que l'hémicycle est à moitié désert
00:45:59mais je vous dis que l'Assemblée Nationale, les gens bossent
00:46:01et malheureusement
00:46:03parce qu'on ne connait pas les règles, vous avez un député
00:46:05qui peut voter pour 4 personnes
00:46:07vous n'êtes pas dans un vote solennel par exemple
00:46:09d'une censure ou pas d'une censure, où la présence
00:46:11est obligatoire, donc à un moment
00:46:13donné, il y a aussi
00:46:15une volonté politique de ne pas
00:46:17coincer les libertés
00:46:19individuelles, c'est aussi ça le message
00:46:21qui est envoyé. Mais ne pas, Bernard Cohen
00:46:23Haddad, refuser de donner
00:46:25la possibilité aux policiers et aux gendarmes
00:46:27d'aller voir dans les messages rétributés
00:46:29Alors ça c'est un choix. Dans ces cas-là, il ne faut pas dire
00:46:31qu'on fait la guerre à la drogue. Mais non,
00:46:33vous avez d'autres choix, vous avez d'autres manières de le faire
00:46:35enfin respectez les choses. Mais c'est
00:46:37un choix du Parlement, il faut que l'Assemblée
00:46:39qu'on peut contester, et que moi je conteste, je trouve dommage
00:46:41effectivement qu'on ne donne pas accès
00:46:43à la lutte, et tous les moyens
00:46:45à la lutte contre les narcotrafiquants, parce qu'on ne peut pas avoir
00:46:47à tenir de discours. Après il faut
00:46:49attention à l'anti-parlementarisme, je sais que ce n'est pas
00:46:51le cas de Philippe David, et c'est vrai que
00:46:53on peut ne pas être présent à l'Assemblée
00:46:55et y travailler, et y voter
00:46:57si on a fait une délégation
00:46:59de pouvoir. J'avais fait un double coup de gueule pour
00:47:01remettre le cloche au milieu du village, c'est que j'avais dit
00:47:03que déjà il n'y avait que moins de 125% des députés
00:47:05absents, et que surtout une toute
00:47:07petite minorité avait voté pour le droit
00:47:09pour les forces de l'ordre d'aller s'incruster
00:47:11dans les messages récryptés, je termine,
00:47:13et on a eu le patron des enquêtes du syndicat
00:47:15Alliance, qui nous disait que toutes les preuves
00:47:17étaient dans les messages récryptés, et que
00:47:19si on leur interdisait d'y aller, ça
00:47:21rendrait beaucoup plus difficile les enquêtes.
00:47:23Philippe, moi je vous dis juste
00:47:25que si à un moment donné
00:47:27le Parlement qui fait la loi
00:47:29refuse ce genre de mesures, c'est aussi parce qu'il y a aussi
00:47:31un manque de confiance, également dans l'avenir.
00:47:33Voter ce type de loi
00:47:35si un pouvoir autoritaire
00:47:37prend le pouvoir en France, et bien c'est un problème.
00:47:39Donc les députés, ils votent aussi parce que
00:47:41c'est pas parce que c'est des gens
00:47:43qui laissent tout aller,
00:47:45c'est aussi, ils ont une pensée politique.
00:47:47Écoutez, moi, l'argument de
00:47:49Françoise, je le supporte
00:47:51de moins en moins. Je sais,
00:47:53c'est pas grave. On a vécu, mon cher
00:47:55Philippe Bidjerre, les arrêts
00:47:57des années 70, où
00:47:59il était interdit d'ouvrir
00:48:01les coffres de véhicules, vous vous souvenez,
00:48:03les arrêts Ponia et compagnie,
00:48:05où on disait que c'était une atteinte aux libertés.
00:48:07On n'en est plus là aujourd'hui.
00:48:09Je crois qu'on a une vraie lutte, Françoise,
00:48:11et je le dis parce qu'on le voit bien au quotidien,
00:48:13y compris dans l'entreprise, une vraie lutte
00:48:15contre le
00:48:17narcotrafic, une économie parallèle,
00:48:19une lutte
00:48:21de territoire dans les quartiers
00:48:23et dans la République. Il faut aussi faire abstraction
00:48:25de l'absence d'une liberté.
00:48:27Vous l'avez dit tout à l'heure, ma chère Françoise,
00:48:29on vit pas ailleurs qu'en démocratie,
00:48:31on reste en démocratie.
00:48:33Merci, merci, merci. On est pris par le temps,
00:48:35mes amis, vous restez avec nous parce que dans un instant,
00:48:37c'est le coup de gueule de Philippe David
00:48:39et ça va gueuler !
00:48:41Là, vous avez deux villages, le 15e et le 6e,
00:48:43vous allez comprendre pourquoi.
00:48:45Les vraies voix sud-radio,
00:48:4717h, 19h,
00:48:49Judith Baller, Philippe David.
00:48:51Et il est 18h14,
00:48:53et à 18h14, c'est le coup de gueule
00:48:55de Philippe David.
00:48:57Les vraies voix sud-radio.
00:48:59Comme d'habitude, je vais remettre le clocher au milieu,
00:49:01non pas du village, mais de deux villages
00:49:03qui sont le 15e et le 6e arrondissement de Paris.
00:49:05Pourquoi les 15e et 6e ?
00:49:07Parce que ce qui s'est passé
00:49:09entre la nuit de vendredi à samedi
00:49:11et la nuit de dimanche à lundi
00:49:13est purement surréaliste.
00:49:15Récapitulons. Dans la nuit de vendredi à samedi,
00:49:17trois individus dans une BMW
00:49:19font un refus d'obtempérer
00:49:21déclenchant des poursuites de police.
00:49:23Le chauffard de la BM perd le contrôle de son véhicule
00:49:25qui va frapper un feu tricolore
00:49:27et des barrières de chantier sur le trottoir.
00:49:29Dieu merci, vu leur tardive,
00:49:31il n'y avait personne.
00:49:33Deux véhicules de police en poursuite
00:49:35allant percuter la BMW.
00:49:37Bilan.
00:49:3913 blessés, dont 10 policiers.
00:49:41Le chauffard alcoolisé et ses deux passagers,
00:49:43âgés de 30, 22 et 19 ans,
00:49:45sont interpellés et placés en garde à vue,
00:49:47deux d'entre eux étant déjà connus
00:49:49des services de police.
00:49:51La vidéo du carambolage et la gravité des faits
00:49:53laissaient croire que, pendant quelques temps,
00:49:55ces tueurs de la route seraient incarcérés.
00:49:57Pas du tout, puisque deux d'entre eux,
00:49:59dont le chauffard alcoolisé à qui
00:50:01le permis de conduire avait été immédiatement retiré,
00:50:03ont été arrêtés la nuit dernière
00:50:05à quelques centaines de mètres
00:50:07du lieu de leur premier méfait du week-end
00:50:09dans le 6ème arrondissement de Paris.
00:50:11Le conducteur a été placé en garde à vue
00:50:13pour conduite pendant une rétention de permis
00:50:15et son passager pour déclaration de fausse identité.
00:50:17Cerise sur le gâteau,
00:50:19une somme de 1 500 euros en liquide
00:50:21a été retrouvée dans leur véhicule,
00:50:23une somme certainement gagnée en toute honnêteté.
00:50:25Alors merci au juge de laisser des tueurs
00:50:27de la route en liberté,
00:50:29à moins que la jurisprudence Naël Kylian Mbappé
00:50:31n'ait transformé ces personnes
00:50:33en petits anges pour ces mêmes juges,
00:50:35l'angélisme leur accordant une mensuitude,
00:50:37à mon avis, imméritée. En tout cas,
00:50:39évitez dans les nuits à venir la rive gauche de Paris.
00:50:41Votre vie comme automobiliste, motard
00:50:43ou piéton pourrait y être sérieusement
00:50:45mise en danger.
00:50:47C'est-à-dire qu'après la première affaire,
00:50:49ils ont été laissés libres ?
00:50:51Oui !
00:50:53Ils se sont fait rechoper !
00:50:55Avec 1 500 balles en liquide !
00:50:57On peut faire
00:50:59toutes les mains courantes des commissariats
00:51:01et tous les jours des coups de gueule,
00:51:03il n'y a rien de...
00:51:05Moi, le matin,
00:51:07quand je viens travailler
00:51:09en scooter,
00:51:11je vous assure qu'alcoolisé ou pas,
00:51:13les quais
00:51:15de Paris, à 5h30 du matin,
00:51:17c'est vraiment la ligne droite de la Lune Audière
00:51:19aux 24h du Mans.
00:51:21Vous avez toutes les chances, quand vous êtes en scooter,
00:51:23d'apercuter tellement les gens conduisent vite
00:51:25parce qu'ils profitent
00:51:27du fait qu'il n'y ait pas
00:51:29de circulation
00:51:31pour aller très vite, les chauffeurs,
00:51:33les livreurs pour enchaîner, etc.
00:51:35C'est effrayant, de plus en plus effrayant.
00:51:37Vous prenez les quais de Notre-Dame et vous remontez
00:51:39jusqu'à Boulogne, je vous souhaite bien du plaisir.
00:51:41Donc, tous les jours,
00:51:43je pourrais expliquer
00:51:45à quel point...
00:51:47Là, c'est carrément refus d'obtempérer !
00:51:49Vous ne pouvez pas faire
00:51:51tous les jours, mon cher ami, la liste
00:51:53si vous voulez des refus d'obtempérer !
00:51:55Mais François, je vous avais dit le bazar qu'ils ont foutu !
00:51:57Il y a un moment donné,
00:51:59quand ils mettent en danger la vie des gens...
00:52:01Judith, pardon, je vous en prie,
00:52:03Judith, c'est la vie des grandes vies,
00:52:05franchement, qui est comme ça !
00:52:07Moi, je n'arrive pas à m'y faire !
00:52:09Moi non plus, je n'arrive pas à m'y faire, mais c'est comme ça !
00:52:11Quand vous voyez le choc, moi j'ai vu la vidéo des caméras
00:52:13qui s'explosent !
00:52:15Ils auraient eu des piétons !
00:52:17Mais c'est la vie des grandes vies !
00:52:19C'est endommagé !
00:52:21Ce qui me gêne,
00:52:23ce n'est pas qu'ils reprennent,
00:52:25c'est qu'on les laisse le lendemain sortir !
00:52:27C'est la faiblesse !
00:52:29C'est quand même la faiblesse de ce système !
00:52:31Vu ce qu'on a vu,
00:52:33le carnage
00:52:35dans ces deux quartiers,
00:52:37surtout dans le quartier...
00:52:39Il y a deux 3008
00:52:41de police à la casse et une BMW à la casse !
00:52:43La BMW,
00:52:45elle appartient aux imbéciles,
00:52:47donc on s'en fout un peu,
00:52:49mais les véhicules de police appartiennent à l'Etat,
00:52:51c'est nous qu'elles ont payé !
00:52:53Les laisser le lendemain en liberté, c'est un peu du n'importe quoi !
00:52:55Allez, c'est dit !
00:52:57L'info en plus de Félix Mathieu, c'est tout de suite !
00:53:03Félix, direction les Sables d'Olonne,
00:53:05où l'on peut trouver le meilleur fion
00:53:07de Vendée !
00:53:09Le meilleur fion, c'est celui de
00:53:11Lucette, du nom de
00:53:13la boulangerie qui a remporté ce concours
00:53:15départemental du meilleur fion !
00:53:17Précisons que le fion, ça se mange,
00:53:19puisque c'est une pâtisserie
00:53:21vendéenne !
00:53:23Une pâtisserie vendéenne !
00:53:25Une pâtisserie vendéenne
00:53:27qui ressemble grosso modo à une tartelette
00:53:29avec un flan à l'intérieur !
00:53:31C'était préparé traditionnellement
00:53:33lors des festivités autour de Pâques,
00:53:35et pour en parler, nous sommes donc avec le patron
00:53:37de cette boulangerie Lucette des Sables d'Olonne,
00:53:39bonsoir Jacqui Janier !
00:53:41Bonsoir !
00:53:43Merci d'être avec nous sur Sud Radio
00:53:45dans les vraies voix, et bravo pour votre
00:53:47victoire à ce concours du meilleur fion !
00:53:49Alors, c'est quoi le
00:53:51secret de ce meilleur fion ? Qu'est-ce qui fait la différence ?
00:53:53Alors, ce qui
00:53:55peut faire la différence, c'est
00:53:57la cuisson, forcément, puis c'est
00:53:59l'attention qu'on y met, évidemment,
00:54:01donc voilà, à chaque concours, on essaye de faire au mieux,
00:54:03et puis,
00:54:05moi, c'est personnellement une spécialité
00:54:07que j'adore faire, donc,
00:54:09moi, je me suis chargé de faire le fion, et
00:54:11voilà, j'y ai mis tout mon cœur !
00:54:13Alors, pour vous avouer,
00:54:15on a regardé les photos, et moi, je veux
00:54:17vous dire, 18h19, ça
00:54:19me mettait déjà en appétit avant l'émission,
00:54:21mais là, à 18h20, je peux vous dire
00:54:23que c'est absolument magnifique !
00:54:25Comment ça se prépare ? Quels sont les ingrédients ?
00:54:29Alors, c'est pas si simple que ça,
00:54:31ça peut paraître, mais
00:54:33donc, c'est une sorte de flan avec une
00:54:35pâte brisée sucrée que l'on cuit,
00:54:37et après, à l'intérieur,
00:54:39on rajoute un appareil à flan
00:54:41type poivre soleil,
00:54:43avec une petite pointe de cannelle,
00:54:45et donc, comme je disais, la cuisson est
00:54:47super importante pour avoir une texture
00:54:49nickel.
00:54:51D'où vient le terme fion ?
00:54:53Ça, c'est la chose
00:54:55qui intéresse Philippe Billiger, évidemment.
00:54:57C'est purement scientifique !
00:55:01C'est du patois vendéen,
00:55:03qui veut dire flan maraîchain,
00:55:05parce que normalement, on pourrait l'appeler
00:55:07aussi flan maraîchain.
00:55:09Mais vous faites un peu exprès, tout de même, de l'appeler fion,
00:55:11pour faire rigoler tout le monde, on peut le dire, ou pas ?
00:55:13Mais totalement !
00:55:15Voilà, ça s'est dit !
00:55:17Parce que, honnêtement, je pense que
00:55:19si on l'appelait flan maraîchain,
00:55:21ça plairait moins !
00:55:23Parce qu'on est au Sable d'Olonne, une ville un peu
00:55:25touristique, et donc, quand les touristes
00:55:27rentrent dans le magasin, et qu'ils voient l'étiquette
00:55:29fion, forcément,
00:55:31ils rigolent,
00:55:33il y en a certains qui rougissent, qui n'osent pas demander
00:55:35à la vendeuse le gâteau
00:55:37en question,
00:55:39d'autres qui vont franco, et qui demandent à goûter
00:55:41le flan de Lucette, quoi !
00:55:43Oui, ils sont surpris en arrivant !
00:55:47C'est magnifique !
00:55:49Parle en vrai, sur Ciud Radio, j'adore !
00:55:51C'est pas très connu, en dehors de la Vendée,
00:55:53c'est ça ! Les touristes sont surpris !
00:55:55Mais vous, vous connaissez pas, Félix ?
00:55:57Vous qui êtes vendéen, en partie !
00:55:59Je crois que même tous les vendéens ne connaissent pas spécialement,
00:56:01parce que c'est vrai qu'effectivement, même en connaissant
00:56:03la Vendée, on connaît pas forcément cette spécialité !
00:56:05En connaissant la Vendée,
00:56:07on connaît pas le fion !
00:56:09C'est une spécialité qui
00:56:11démarrait
00:56:13à Saint-Jean-de-Montchalent,
00:56:15sur la côte,
00:56:17donc dans le bocage, c'est un peu moins connu.
00:56:19Françoise Degoy.
00:56:21Oui, je suis plié de rire,
00:56:23excusez-moi de vous le dire, mais c'est fait pour, d'ailleurs !
00:56:25J'imagine, mais
00:56:27est-ce que vous avez une reconnaissance,
00:56:29parce que je pense, par exemple, que la garbure,
00:56:31c'est un plat
00:56:33maintenant qui est reconnu comme bigourdant
00:56:35et pas béarnais, si François Bayrou
00:56:37nous écoute, c'est bigourdant,
00:56:39c'est pas béarnais, est-ce que votre fion,
00:56:41si je puis m'exprimer ainsi,
00:56:43ait une appellation d'origine
00:56:45contrôlée, ou quelque chose de cette nature-là,
00:56:47désormais ?
00:56:49Non, pas encore.
00:56:51C'est peut-être
00:56:53en voie, il faudrait voir
00:56:55avec la Fédération,
00:56:57mais c'est vrai que ça serait pas mal
00:56:59de pouvoir...
00:57:01Il y a peut-être
00:57:03d'autres fions ailleurs !
00:57:05Jackie, on a le président
00:57:07de la CPME de Paris, tiens-vous,
00:57:09pour faire la promotion du fion !
00:57:11J'aime beaucoup les entreprises des Sables d'Olonne,
00:57:13j'y vais régulièrement, mais
00:57:15je connaissais pas le fion de Lucette,
00:57:17mais maintenant, j'irais goûter
00:57:19aussi celui de Jackie !
00:57:21Avec une trousse pinette !
00:57:23Avec une trousse pinette !
00:57:25Vous avez le fion d'orge,
00:57:27en plus, c'est ça que j'aime bien !
00:57:29Jackie, est-ce que
00:57:31vous livrez sur toute la France
00:57:33pour les auditeurs de Sud Radio ?
00:57:35Malheureusement, ça va être compliqué,
00:57:37il va falloir venir aux Sables d'Olonne,
00:57:39et à partir de ce week-end,
00:57:41on commence les fions !
00:57:43C'est quoi la trousse pinette, là ?
00:57:45La trousse pinette, c'est un apéritif vendé,
00:57:47je sais pas si ça se déguste avec le fion !
00:57:49On reste dans le même genre d'idée !
00:57:51Honnêtement, ça peut aller très bien avec !
00:57:53À base de vin,
00:57:55d'eau de veillée, d'épines !
00:57:57Merci en tout cas pour cet effort !
00:57:59Bravo, Jackie !
00:58:01Vous êtes boulanger au Sables d'Olonne,
00:58:03spécialiste du fion !
00:58:05D'habitude, quand on parle de fion sur Sud Radio,
00:58:07c'est entre 14h et 16h avec Brigitte Lehaime,
00:58:09et là, il y a une transmission !
00:58:11On est restés sur le fil pendant 10 minutes !
00:58:13On est restés sur le fil pendant 10 minutes !
00:58:15Avec le gros train de fion !
00:58:17Avec le gros train de fion !
00:58:19Allez, chères auditrices,
00:58:21chers auditeurs, vous restez avec nous !
00:58:23Parce que dans un instant,
00:58:25c'est le tour de table des Vrais Voix !
00:58:27Et oui, nous allons avoir leur point de vue !
00:58:29Surtout, restez là !
00:58:31À tout de suite !
00:58:33Les Vrais Voix Sud Radio, 17h-19h,
00:58:35Judith Baller, Philippe David !
00:58:37Et il est 18h27,
00:58:39sur Sud Radio, tout de suite,
00:58:41c'est le tour de table des Vrais Voix !
00:59:11Et vous savez pourquoi, aujourd'hui ?
00:59:13Parce qu'il y a 60 ans,
00:59:15aujourd'hui, le corneo sortait en salle !
00:59:17Donc Maxime nous a fait
00:59:19cette excellente jingle !
00:59:21Bravo, Maxime !
00:59:23Il est fort, ce Maxime !
00:59:25Alors, Philippe Bilger, vous voulez nous parler
00:59:27du grand livre, selon vous, de Michel Onfray,
00:59:29l'autre collaboration !
00:59:31Michel Onfray, c'est un grand livre,
00:59:33et en même temps effrayant, puisque
00:59:35Michel Onfray, d'une manière
00:59:37qui m'a bien plu, il faut le reconnaître,
00:59:39avec un talent de polémiste
00:59:41rare,
00:59:43mais il me semble qu'il a beaucoup travaillé,
00:59:45tout même pour ce livre,
00:59:47il a mis en pièce un certain
00:59:49nombre de réputations
00:59:51de gloire de gauche
00:59:53et d'extrême-gauche, en particulier,
00:59:55en cherchant,
00:59:57dans leur passé, dans leurs écrits,
00:59:59des traces de pétinisme
01:00:01et d'antisémitisme.
01:00:03Et c'est vrai que c'est un jeu de massacre
01:00:05assez passionnant,
01:00:07il concerne, par exemple,
01:00:09Alain, Ricoeur,
01:00:11Jean-Paul Sartre, Simone de Beauvoir
01:00:13et d'autres encore,
01:00:15qui, Heidegger,
01:00:17ceux qui ont loué Beaufray,
01:00:19c'est extraordinaire
01:00:21de voir à quel point,
01:00:23peut-être d'une manière, parfois,
01:00:25un petit peu arbitraire,
01:00:27Michel Onfray a choisi
01:00:29des propos et des écrits,
01:00:31mais qui sont très éclairants,
01:00:33et dont il tire des conclusions
01:00:35absolument effrayantes
01:00:37et qui sont justifiées.
01:00:39Alors, ça fait du bien.
01:00:41L'autre collaboration.
01:00:43Oui, après, Michel Onfray, il faut juste qu'il,
01:00:45enfin, je ne sais pas, il doit guérir
01:00:47de ses obsessions. Michel Onfray, il vient de la gauche,
01:00:49il disjoncte complètement, pardonnez-moi
01:00:51de vous le dire. On peut sortir
01:00:53quelques choses. Par exemple, on peut considérer qu'avant,
01:00:55à un moment donné, Jean Jaurès
01:00:57est, si ce n'est antisémite,
01:00:59il est anti-dreyfusard.
01:01:01Et puis, il se convertit. Heidegger,
01:01:03tout le monde le sait, il ne l'a pas réinventé.
01:01:05Mais cet acharnement,
01:01:07si vous voulez, à essayer de démontrer
01:01:09que la gauche est collaborationniste,
01:01:11ben oui, mais il n'y a pas eu que la gauche. Non !
01:01:13Cette façon,
01:01:15c'est une façon tordue. Et moi, je pense,
01:01:17je voudrais tellement retrouver
01:01:19le Michel Onfray que j'ai connu, qui faisait
01:01:21les universités populaires,
01:01:23quand c'était extraordinaire.
01:01:25Ce type était un type
01:01:27d'une ouverture incroyable.
01:01:29Il ne tronquait pas une pensée.
01:01:31Pour en faire quoi ? Pour en faire l'air du temps ?
01:01:33Pour en faire de la polémique ?
01:01:35Et pour en faire quelque chose qui va encore
01:01:37abîmer ? Où est-ce que
01:01:39vous êtes éclairé d'apprendre qu'Heidegger avait
01:01:41des propos antisémites ?
01:01:43Mais je vous prends tous les auteurs
01:01:45de droite, c'est la même chose.
01:01:47Pourquoi faire ça ?
01:01:49Là, je vous trouve très sévère.
01:01:51Je suis persuadé
01:01:53que vous approuveriez ce livre.
01:01:55Je ne peux pas l'approuver.
01:01:57Cette intention
01:01:59de Michel Onfray, c'est ça que j'approuverais.
01:02:01François, ce qu'il dénonce,
01:02:03c'est le fait que ces gens
01:02:05qui ont dit ça dans
01:02:07leur passé, ne l'aient jamais
01:02:09assumé dans leur présent.
01:02:11Arrêtez un peu. Essayez de trouver, d'expliquer
01:02:13maintenant que les Juifs sont collabos.
01:02:15Vous avez maintenant sur Twitter des gens...
01:02:17Mais vous avez des gens qui accusent des Juifs d'être collabos.
01:02:19François, sur Twitter, on tweet n'importe quoi.
01:02:21Mais ça n'est pas le sujet.
01:02:23C'est pas l'université du savoir.
01:02:25François, ça n'est pas le sujet.
01:02:27On arrive...
01:02:29Ce genre de livre participe
01:02:31de la folie qui est en train
01:02:33de se saisir de ce pays.
01:02:35De la polarisation qui est en train de se saisir
01:02:37de ce pays. Vous vous rendez compte que dans ce pays,
01:02:39soit vous êtes islamophobe,
01:02:41soit vous êtes islamo-gauchiste. Il n'y a plus rien
01:02:43au milieu dans les débats politiques.
01:02:45Dans ce pays,
01:02:47quand vous voulez être juif de gauche, c'est insupportable.
01:02:49Vous vous étouffez complètement.
01:02:51Ce type de livre participe
01:02:53de cette saleté de commun.
01:02:55Alors, peut-être
01:02:57pour dire, dans ce pays,
01:02:59être juif, tout simplement, c'est déjà compliqué.
01:03:01Alors, de gauche ou de droite...
01:03:03A mon avis, c'est comme la laïcité
01:03:05plurielle et haute. Déjà, la laïcité,
01:03:07laissons-la à sa place.
01:03:09François...
01:03:11François, être juif
01:03:13tout court, c'est déjà compliqué aujourd'hui
01:03:15en France. Alors, peut-être encore plus de gauche.
01:03:17De droite, c'est pas mieux.
01:03:19Et d'extrême-gauche, c'est encore plus difficile.
01:03:21Quant à l'extrême-droite, il n'y en a pas beaucoup.
01:03:23Ce qui m'intéresse, moi, aujourd'hui,
01:03:25c'est dans ce que vient de dire Philippe,
01:03:27c'est que cet essai
01:03:29que je vais lire, parce que vous
01:03:31m'en avez donné l'envie, Philippe,
01:03:33montre qu'un homme
01:03:35ou une femme, dans son action publique,
01:03:37n'a pas un chemin qui est
01:03:39tout tracé. Et qu'on peut, à un moment
01:03:41de la vie, avoir un certain
01:03:43nombre de positions,
01:03:45les affirmer
01:03:47et les nier
01:03:49après, parce que la vie fait que vous évoluez.
01:03:51Ma chère Françoise.
01:03:53Moi, j'admire ceux qui ont des parcours linéaires.
01:03:55Moi aussi. Oui, la vie n'est pas
01:03:57faite comme celle-là, malheureusement
01:03:59ou heureusement, et on a le droit
01:04:01d'avoir été, à un moment, de tel côté
01:04:03de l'échiquier politique,
01:04:05de faire son agimento et après
01:04:07d'évoluer. Ça fait partie
01:04:09du progrès de l'homme, et moi, je crois
01:04:11au progrès de l'homme et à la connaissance aussi
01:04:13qui fait en sorte qu'on évolue.
01:04:15Maintenant, ne le jontons pas à l'anathème
01:04:17sur tel ou tel essai.
01:04:19C'est bien de le connaître.
01:04:21Moi, je ne l'ai pas lu, cet essai, puisqu'il vient de sortir.
01:04:23Et puis, au frais, je n'ai pas l'expérience
01:04:25de Françoise qui l'a connu.
01:04:27Attendez, excusez-moi. Bernard Konadad,
01:04:29on est pris par le temps. Vous avez la parole,
01:04:31vous la gardez. Votre tour de table,
01:04:33c'est un coup de cœur, qui est en discussion
01:04:35au Sénat et à l'Assemblée nationale. Dites-nous en plus.
01:04:37Oui, puisque moi, j'aime les entreprises,
01:04:39j'aime Paris et les entreprises à Paris
01:04:41et on a enfin
01:04:43un débat à l'Assemblée et au Sénat
01:04:45sur ce qu'on appelle le test PME.
01:04:47C'est comment on va faire en sorte
01:04:49d'essayer
01:04:51une norme
01:04:53qui peut être une loi ou un acte
01:04:55administratif dans un territoire
01:04:57et on va voir son effet sur
01:04:59les petites et moyennes entreprises
01:05:01avant de le généraliser
01:05:03à l'ensemble des Français.
01:05:05Pourquoi ? Parce que jusqu'à présent,
01:05:07on a toujours considéré que
01:05:09les petites entreprises,
01:05:11c'était des grandes entreprises
01:05:13en tout petit. Mais ce n'est pas comme ça.
01:05:15C'est-à-dire que lorsqu'on est à la tête
01:05:17d'une petite moyenne entreprise,
01:05:19lorsqu'on est un commerçant, un artisan,
01:05:21une activité libérale,
01:05:23on vit différemment la relation
01:05:25aux lois. Et souvent,
01:05:27on est sous le joug
01:05:29d'une transposition
01:05:31d'un certain nombre de textes, d'une suradministration,
01:05:33d'une complexité administrative.
01:05:35Aujourd'hui, enfin,
01:05:37on va pouvoir débattre de ce test PME
01:05:39qui permettra pendant quelques mois,
01:05:41trois, six mois, dans un département,
01:05:43dans une région d'un certain nombre d'activités,
01:05:45de voir l'effet de la norme sur la vie
01:05:47des entreprises de proximité.
01:05:49Et je vous avoue que c'est un combat
01:05:51qu'on est un certain nombre à mener
01:05:53depuis une vingtaine d'années.
01:05:55Merci aujourd'hui d'avoir ce débat
01:05:57et mon cher Philippe David,
01:05:59j'espère qu'il y aura le soir du vote
01:06:01beaucoup plus de députés que ceux
01:06:03qui étaient là pour faire en sorte
01:06:05de limiter la crypto
01:06:07et l'action des trafiquants
01:06:09sur les messageries.
01:06:11Très bien, moi ça me va.
01:06:13Tout ce qui va dans le sens de l'apaisement
01:06:15des entreprises et de leur bien-être,
01:06:17parce que c'est aussi un test qui apaise
01:06:19psychologiquement.
01:06:21Alors vous François, vous voulez nous parler d'un autre
01:06:23livre, un livre de Karine Thuil,
01:06:25La guerre par d'autres moyens.
01:06:27Karine Thuil, c'est une autrice
01:06:29que j'adore, qui a cette vertu
01:06:31comme quelques auteurs comme Emmanuel Carrère
01:06:33ou Will Blake, de se renouveler
01:06:35à chaque instant. Et La guerre par
01:06:37d'autres moyens, écoutez, si vous voulez lire
01:06:39un grand livre, et bien jetez-vous
01:06:41là-dessus. Pourquoi ? Parce que ce
01:06:43livre est extraordinaire sur la mécanique
01:06:45du pouvoir. Il met en scène
01:06:47un ancien président de la République qui quitte le pouvoir
01:06:49et qui se retrouve pendant
01:06:51un an totalement désœuvré.
01:06:53C'est un livre qui parle de l'addiction,
01:06:55c'est un livre qui parle de la mécanique du pouvoir,
01:06:57qui parle de la mécanique de séduction.
01:06:59Ce n'est pas un livre à clef, bien sûr,
01:07:01à proprement parler. Mais quand vous verrez les
01:07:03personnages, vous verrez une sorte de morphing
01:07:05entre des anciens présidents comme
01:07:07Nicolas Sarkozy, François Hollande, etc.
01:07:09C'est écrit au cordeau,
01:07:11c'est un véritable bijou.
01:07:13Ce pays est éminemment
01:07:15politique, c'est l'un des plus politiques du
01:07:17monde, le pays de notre France.
01:07:19Et bien, ce livre qui est déjà un
01:07:21succès pour une autrice qui est très populaire
01:07:23et on peut être populaire et faire de la grande
01:07:25littérature, allez-y, La guerre par d'autres
01:07:27moyens, c'est chez Gallimard, c'est formidable.
01:07:29La morale, c'est quoi en gros ?
01:07:31La morale, je ne sais pas si on peut parler
01:07:33de morale, c'est une observation
01:07:35C'est une observation vraiment
01:07:37extrêmement fine, je ne dirais pas que c'est
01:07:39du niveau des caractères de La Bruyère,
01:07:41si vous voulez, mais quand même,
01:07:43il y a des moments, il y a des pages qui sont
01:07:45C'est un grand écrivain.
01:07:47J'ai commencé à lire ce soir, j'aime pas tout d'elle,
01:07:49mais... Bernard Conadal ?
01:07:51Oui, allez,
01:07:53levez le voile sur les coulisses
01:07:55de la vie politique,
01:07:57je pense que c'est
01:07:59une bonne chose pour nous, ça va nous changer des
01:08:01Anathèmes et puis Karine Thuil, c'est une grande écrivaine.
01:08:03Très grande, j'adore.
01:08:05Eh bien, tout cela est bien intéressant,
01:08:07et puis dans un instant, vous restez avec nous, chers auditeurs,
01:08:09parce que ça va être
01:08:11le débat,
01:08:13le projecteur, merci Philippe.
01:08:15Le ministre de la Justice a indiqué
01:08:17dans le journal du dimanche
01:08:19qu'environ un quart
01:08:21des détenus en France sont étrangers,
01:08:23il estime que les incarcérer dans leur pays d'origine
01:08:25permettrait de désengorger
01:08:27les prisons et éviter
01:08:29la libération prématurée
01:08:31de certains détenus, Philippe.
01:08:33Alors parlons vrai, est-ce que cette proposition vous semble
01:08:35aller dans le bon sens pour réduire la surpopulation
01:08:37carcérale ? Et à cette question,
01:08:39les détenus étrangers doivent-ils purger leur peine
01:08:41dans leur pays ? Vous dites oui à 93%,
01:08:43vous les réagir, ôtez les vrais
01:08:45voix, attendez vos appels au
01:08:470 826 300 300.
01:08:49Et pour en parler, nous recevons Evelyne
01:08:51Cyr Marin, qui est magistrate honoraire,
01:08:53vice-présidente de la Ligue des Droits de l'Homme,
01:08:55et ancienne présidente du syndicat de la
01:08:57magistrature. Bonsoir Evelyne, bienvenue.
01:08:59Bonsoir.
01:09:01Evelyne Cyr Marin, je vais
01:09:03vous poser une question directe, une question
01:09:05choc. Est-ce que tout cela n'est pas
01:09:07simplement un moyen de se décharger
01:09:09du problème ?
01:09:11Je crois que c'est surtout de la communication politique,
01:09:13on verra ça, mais je pense qu'il y a une concurrence
01:09:15entre M. Retailleau et M. Darmanin,
01:09:17et puis que sur le plan
01:09:19pratique,
01:09:21en fait, c'est une mesure qui est
01:09:23assez illusoire parce que,
01:09:25finalement, elle ne va pas concerner beaucoup de
01:09:27détenus. Je vais essayer de vous expliquer ça
01:09:29tout à l'heure. Merci, restez
01:09:31avec nous, et vous aussi, chers auditeurs et chers auditeurs,
01:09:33vous restez avec nous. On revient dans un instant pour
01:09:35le coup de projecteur des Vraies Voix, tout de suite.
01:09:37Retour des Vraies Voix
01:09:39de ce lundi,
01:09:41ce lundi 24 mars, avec bien
01:09:43évidemment Philippe Bilger, Françoise Degoy
01:09:45et Bernard Cohen Haddad. C'est l'heure
01:09:47du coup de projecteur des Vraies Voix.
01:09:49Les Vraies Voix Sud Radio,
01:09:51le coup de projecteur des Vraies Voix.
01:09:53Notre ministre de la justice,
01:09:55Gérald Darmanin, a déclaré dans le
01:09:57journal du dimanche d'hier que plus de
01:09:5919 000 détenus étrangers sont emprisonnés
01:10:01en France, donc environ
01:10:03un quart de la population carcérale.
01:10:05Pour lui, si ces prisonniers étaient
01:10:07incarcérés dans leur pays d'origine,
01:10:09cela permettrait de désengorger
01:10:11les prisons françaises tout en évitant la
01:10:13libération de détenus qui ne
01:10:15devraient pas l'être, tout simplement. Alors,
01:10:17parlons vrai, est-ce que cette mesure ferait d'une pierre
01:10:19deux coups en expulsant plus rapidement des personnes
01:10:21sous OQTF ? Et à cette question,
01:10:23les détenus étrangers doivent-ils purger leur peine dans leur
01:10:25pays ? Vous dites-vous à 93%,
01:10:27vous voulez réagir,
01:10:29ôtez les Vraies Voix, attendez vos appels au 0826
01:10:31300 300.
01:10:33Et pour en parler, nous sommes avec Evelyne Sirmarin,
01:10:35qui est magistrate honoraire, vice-présidente de la Ligue
01:10:37des Droits de l'Homme et ancienne présidente du
01:10:39Syndicat de la Magistrature.
01:10:41Et on fait un tour de table des Vraies Voix. Philippe Bilger.
01:10:43Je vois avec plaisir sur
01:10:45Sud Radio le retour de
01:10:47Evelyne Sirmarin,
01:10:49ancienne présidente du Syndicat de la Magistrature,
01:10:51qui dans son
01:10:53intervention immédiate, heureusement,
01:10:55ne m'a pas surpris.
01:10:57J'étais persuadée qu'elle ne dirait ça.
01:10:59Ça aurait été une surprise qu'elle
01:11:01approuva Gérald Darmanin.
01:11:03Qu'est-ce que vous aimez mettre des
01:11:05imparfaits du subjonctif comme ça ?
01:11:07En l'occurrence,
01:11:09quand j'ai lu
01:11:11le projet de Gérald Darmanin
01:11:13dans le journal du dimanche,
01:11:15il ne m'a pas semblé, quand on
01:11:17le regarde de manière détaillée,
01:11:19et sous réserve,
01:11:21évidemment, de l'avis
01:11:23d'Evelyne Sirmarin,
01:11:25qu'il soit complètement absurde.
01:11:27D'abord, il relève d'une forme
01:11:29de bon sens. Je veux dire,
01:11:31si on pouvait, en effet, faire purger
01:11:33au moins la moitié de leur peine
01:11:35aux détenus étrangers
01:11:37dans les pays d'où ils viennent,
01:11:39ce serait une bonne chose.
01:11:41Évidemment, le terme
01:11:43est très laid. Désengorger
01:11:45les prisons françaises
01:11:47hors de 20 000 détenus en moins,
01:11:49ce serait une possibilité.
01:11:51Il me semble, mais je suis toutouille
01:11:53pour entendre le contraire,
01:11:55que c'est possible.
01:11:57À partir du moment,
01:11:59la circulaire précise qu'on
01:12:01pourra prendre des réquisitions
01:12:03dans les affaires qui permettront
01:12:05éventuellement de mettre en oeuvre
01:12:07ce que souhaite Gérald Darmanin.
01:12:09Françoise de Gouin.
01:12:10Moi, j'ai toujours une sainte
01:12:12frousse, et de plus en plus, de ce qu'on appelle
01:12:14le bon sens. Vous savez qu'au nom du bon sens
01:12:16qui devient quasiment une théorie politique
01:12:18et on sait très bien de quel côté de l'échiquier
01:12:20elle tombe, le bon sens, ça vous fait faire
01:12:22à peu près n'importe quoi. C'est vrai que
01:12:24je prends 20 000 et j'en sors
01:12:2620 000, égale, les prisons vont mieux.
01:12:28Déjà, on n'arrive même pas,
01:12:30si vous voulez, à renvoyer nos OQTF.
01:12:32Déjà, on n'arrive même
01:12:34pas, si vous voulez, à faire
01:12:36que l'Algérie accepte
01:12:38de reprendre, si vous voulez, des gens qui sont
01:12:40condamnés. Pensez vraiment
01:12:42qu'on va arriver à imposer aux pays
01:12:44d'origine que les
01:12:46prisonniers purgent leur paix.
01:12:48Mais ça sert à quoi, en fait, ce genre de...
01:12:50Vous voyez, Gérald Darmanin,
01:12:52Bruno Retailleau, c'était prévisible,
01:12:54on l'avait dit. Tout le monde
01:12:56grimpe à l'échelle des perroquets,
01:12:58de plus en plus, de plus en plus haut,
01:13:00de plus en plus fort. Vous savez, attention,
01:13:02l'effet de ciseau entre la
01:13:04puissance et la promesse médiatique,
01:13:06quand on est des ministres aussi médiatiques,
01:13:08et la réalité des résultats, c'est le
01:13:10cassage de gueule assuré, c'est pour eux que je le dis.
01:13:12Et pourtant, Bernard Cohen,
01:13:14à date, le même Gérald Darmanin, nous dit quand même que
01:13:16la difficulté principale, c'est pas l'accord du pays d'origine,
01:13:18mais l'accord du détenu. Oui, oui, c'est ce que
01:13:20j'ai pu lire dans,
01:13:22effectivement, cet entretien
01:13:24au journal du dimanche. Et moi, déjà...
01:13:26Je viens d'apprendre par Françoise
01:13:28de Gois qu'on retire
01:13:3020 000, on rajoute 20 000, c'est du bon sens.
01:13:32Moi, j'appelais ça de l'arithmétique.
01:13:34Mais bon, on peut...
01:13:36Je vais te taquiner, ma chère Françoise.
01:13:38Tu as raison, j'aime bien quand tu me taquines.
01:13:40Moi, on a tellement envie d'y croire,
01:13:42on a tellement envie d'y croire,
01:13:44qu'on va renvoyer
01:13:46tous ces détenus
01:13:48condamnés ailleurs pour qu'ils
01:13:50coûtent plus cher aux autres qu'à nous-mêmes,
01:13:52pour qu'il y ait un peu plus de sécurité
01:13:54dans la cité. Et j'attends
01:13:56avec impatience notre
01:13:58ancienne présidente du syndicat de la
01:14:00ministrature qui va nous donner ses lumières pour nous dire
01:14:02comment c'est pas possible, parce qu'on a vraiment
01:14:04envie d'y croire. Et là, ça semble
01:14:06tellement du bon sens, ma chère Françoise,
01:14:08qu'on se dit, enfin, un peu d'air
01:14:10et puis ça nous coûtera moins cher au budget d'État.
01:14:12Évelyne Surmarin.
01:14:14Bon, la parole
01:14:16est à la défense, donc.
01:14:18J'ai essayé un peu, mais bon.
01:14:20En ce qui concerne
01:14:22ce projet,
01:14:24je trouve que quand même
01:14:26M. Dermanin, M. Retailleau
01:14:28sont vraiment dans la surenchère sur les étrangers.
01:14:30Donc, je ne vais pas détailler
01:14:32les mesures que veut prendre en permanence
01:14:34M. Retailleau.
01:14:36Interdire le mariage aux étrangers
01:14:38sans papier, allonger le délai
01:14:40de rétention, etc. Bon. Et on voit
01:14:42que M. Dermanin est un peu à la peine
01:14:44sur ce sujet qui est très important politiquement pour lui.
01:14:46Alors, pourquoi est-ce que je dis
01:14:48que ça me semble un peu une chimère
01:14:50de toute façon ? C'est que
01:14:52oui, je rejoins
01:14:54effectivement le fait que c'est une question
01:14:56d'arithmétique. Donc, on en enlève 20 000
01:14:58dans les prisonniers
01:15:00et, par miracle, on a
01:15:02les 61 000 places de prison occupées
01:15:04mais pas plus puisqu'actuellement, c'est 80 000
01:15:06qui sont occupées. Oui, mais dans les
01:15:0820 000 qu'on veut enlever,
01:15:10il y a déjà 4 000 personnes
01:15:12au moins en détention provisoire.
01:15:14Donc, ceux-là, on ne peut pas
01:15:16les expulser vers leur pays.
01:15:18Pourquoi ? Parce qu'en l'État,
01:15:20les expulsions sont pour
01:15:22ceux qui sont en train d'exécuter leur peine en libération
01:15:24conditionnelle. Donc, de toute façon,
01:15:26on ne peut pas. Et puis, on ne peut pas
01:15:28non plus actuellement parce que
01:15:30effectivement, les intéressés
01:15:32quand ils sont hors Union européenne
01:15:34ne le souhaitent pas mais
01:15:36M. Darmanin veut faire des conventions bilatérales
01:15:38pour améliorer ça. Alors, il y a
01:15:40déjà 4 000, c'est impossible.
01:15:42Et puis, il y en a d'autres 4 000 parce qu'on a
01:15:44beaucoup d'Algériens en prison
01:15:46parmi les étrangers. Et hop, on recommence.
01:15:48Il y a à peu près 4 000
01:15:50Algériens que, de toute façon,
01:15:52compte tenu du conflit diplomatique
01:15:54entre la France
01:15:56et l'Algérie actuelle
01:15:58qui est quand même assez
01:16:00initiée par M. Retailleau
01:16:02et M. Darmanin, on ne pourra pas
01:16:04signer une convention bilatérale avec l'Algérie.
01:16:06Donc, il y a déjà la moitié des 20 000
01:16:08que, de toute manière, on ne
01:16:10pourra pas expulser.
01:16:12Pour le reste, je trouve que
01:16:14ça pose un problème quand même.
01:16:16C'est une circulaire de demander aux magistrats
01:16:18du parquet de jouer
01:16:20un peu le rôle de préfet. Ça, c'est quand même
01:16:22un problème. Leur travail, c'est pas
01:16:24de voir comment on peut expulser les étrangers.
01:16:26Ça, c'est le boulot du préfet.
01:16:28Donc, ça me gêne un peu pour les collègues
01:16:30du parquet. Et puis, par ailleurs,
01:16:32M. Darmanin,
01:16:34finir, propose
01:16:36finalement de
01:16:38créer, enfin,
01:16:40échanger des détenus
01:16:42français contre des détenus
01:16:44qui seraient en prison
01:16:46à l'étranger. Donc,
01:16:48ça serait des Français en prison à l'étranger
01:16:50échanger contre des prisonniers
01:16:52étrangers en France. Le problème,
01:16:54c'est que, d'abord,
01:16:56comme d'habitude, pas d'études d'impact.
01:16:58Ça coûterait extrêmement cher.
01:17:00Parce qu'ils voudraient
01:17:02finalement les échanger
01:17:04en les mettant
01:17:06en prison, comme le fait
01:17:08la Belgique aux Pays-Bas,
01:17:10au Kosovo, en Tunisie,
01:17:12au Maroc, même au Brésil.
01:17:14Je ne sais pas si vous voyez les frais
01:17:16que ça créerait
01:17:18pour la France
01:17:20d'aller finalement
01:17:22expulser ces personnes vers ces pays.
01:17:24Et payer pour eux.
01:17:26C'est quand même un problème pour les finances publiques.
01:17:28Il y a énormément de problèmes, je trouve.
01:17:30Je voudrais juste une petite précision.
01:17:32Juridiquement,
01:17:34vous nous dites que c'est possible.
01:17:36Après, vous n'êtes pas
01:17:38favorable à cette mesure, mais juridiquement,
01:17:40vous nous dites que c'est possible. C'est ce que
01:17:42je voudrais entendre. C'est possible ou pas ?
01:17:44En libération conditionnelle pour ceux qui exécutent leur peine.
01:17:46Pour les 12 000 qui resteraient.
01:17:48On peut en renvoyer,
01:17:50si le ministre fait une circulaire
01:17:52aux magistrats, on pourrait en renvoyer 12 000.
01:17:54Non, sauf si le prisonnier n'est pas d'accord.
01:17:56Oui, mais on n'est pas d'accord.
01:17:58Pour l'instant, hors Union Européenne,
01:18:00si c'est un ressorti sans Union Européenne,
01:18:02même s'il n'est pas d'accord,
01:18:04on peut le faire.
01:18:06La question ne concerne
01:18:08évidemment pas les Européens.
01:18:10Vous savez très bien qu'en sous-titre,
01:18:12ça concerne toutes les populations
01:18:14extra-européennes.
01:18:16C'est ça le sous-titre politique.
01:18:18Est-ce que vous pouvez imaginer qu'un prisonnier
01:18:20va accepter de repartir être
01:18:22incarcéré au Mali,
01:18:24au Sénégal, en Libye ?
01:18:26Évidemment que non.
01:18:28D'un côté, on allège
01:18:30le système carcéral et de l'autre côté,
01:18:32on complique aussi les relations internationales.
01:18:34Mais d'abord,
01:18:36on n'est pas sûr que les relations
01:18:38avec l'Algérie
01:18:40vont
01:18:42durablement se dégrader.
01:18:44Mais j'ai l'impression
01:18:46qu'à vous entendre,
01:18:48que vous ne seriez pas trop désolé
01:18:50si les projets de Gérald Darmanin
01:18:52ne se réalisaient pas.
01:18:54Levez-vous
01:18:56hors âge désiré.
01:18:58C'est le syndicat de la magistrature.
01:19:00René Chateaubriand,
01:19:02on ne peut pas le citer n'importe comment.
01:19:04Il ne faudrait surtout pas que la justice aille mieux.
01:19:06Vous ne trouvez pas, Mme la Présidente ?
01:19:08Non, non, non.
01:19:10C'était Chateaubriand pour ça.
01:19:12Il y a d'autres priorités.
01:19:14Il y a d'autres priorités.
01:19:16Il me semble que
01:19:18ce problème, si vous voulez,
01:19:20des détenus étrangers,
01:19:22c'est l'objet d'une concurrence
01:19:24un petit peu
01:19:26entre M. Darmanin
01:19:28et M. Corretaio.
01:19:30À qui prend les mesures
01:19:32les plus répressives sur les étrangers ?
01:19:34Mais elles sont nécessaires !
01:19:36Moi, je pense que
01:19:38si vous voulez le nombre,
01:19:40d'abord, vous ne pouvez pas dire
01:19:42qu'on peut déjà
01:19:44faire des libérations conditionnelles
01:19:46à l'expulsion pour ceux qui sont
01:19:48en détention provisoire. C'est déjà pas possible.
01:19:50Donc, ce n'est pas que je le souhaite,
01:19:52c'est que de toute façon, ça n'est pas possible.
01:19:54Et il y en a qui font ça en détention provisoire.
01:19:56Là-dessus, je pense qu'on est d'accord.
01:19:58Et puis, pour
01:20:00le fait de les placer, par exemple,
01:20:02dans des prisons, dans des pays
01:20:04étrangers, parce que c'est ce qu'ils proposent, notamment
01:20:06M. Darmanin, vous savez, l'Angleterre a essayé de le faire.
01:20:08L'Angleterre a essayé
01:20:10de le faire en ce qui concerne
01:20:12le Sovo. Et finalement, elle y a renoncé
01:20:14parce qu'elle s'est aperçue que
01:20:16ça coûtait 28 millions d'euros et que
01:20:18le contribuable anglais ne voyait pas
01:20:20ça du tout
01:20:22de bons yeux.
01:20:24Donc, je pense que c'est quand même
01:20:26un vrai problème de toute façon.
01:20:28Est-ce que la solution
01:20:30n'est pas... Je sais très bien que ça coûte
01:20:32cher pour les finances publiques.
01:20:34Moi, je pense qu'on rentre dans une usine à gaz
01:20:36avec en plus des recours
01:20:38et des recours et des recours. Est-ce que
01:20:40évidemment, la réalité n'est pas tout simplement
01:20:42de construire un peu plus vite
01:20:44et un peu plus rapidement
01:20:46de nouvelles places de prison ?
01:20:48En réalité, c'est ça le sujet.
01:20:50Ça fait longtemps qu'on n'en entend parler.
01:20:52Mais je pense qu'Eric Dupond-Moretti avait obtenu
01:20:54des crédits supplémentaires.
01:20:56Qu'est-ce que vous en pensez, Mme Sirma ?
01:20:58Je pense aussi qu'une des solutions
01:21:00ça serait peut-être
01:21:02d'envisager l'exécution des peines
01:21:04d'une autre manière
01:21:06et de permettre un certain
01:21:08nombre de possibilités
01:21:10pour les personnes qui sont détenues
01:21:12de finir leurs peines
01:21:14autrement qu'en prison, pour celles pour lesquelles
01:21:16c'est possible, envisageable
01:21:18et pas illégitime, évidemment,
01:21:20pour l'exécution de récidive.
01:21:22Mais il y a des brasseries. On peut le faire correctement.
01:21:24Moi, je suis à fond sur
01:21:26l'encadrement militaire, par exemple, de Ségolène,
01:21:28etc. Je pense qu'on est une armée qui n'a pas
01:21:30l'effectif.
01:21:32Ségolène avait raison.
01:21:34Elle avait raison. Depuis 2017, on attend...
01:21:36Il y a une attente
01:21:38des Français
01:21:40d'arrêter d'avoir
01:21:42des peines qui sont alternatives à l'emprisonnement.
01:21:44Excusez-moi, Mme la Présidente,
01:21:46dans la vie
01:21:48de tous les jours, ce n'est pas comme ça que
01:21:50ça se passe. Malheureusement, quand vous êtes victime,
01:21:52quand vous entendez...
01:21:54On évoquait tout à l'heure des gens qui sont remis
01:21:56en liberté alors qu'ils ont
01:21:58fait des actes extrêmement étonnants
01:22:00sur la voie publique.
01:22:02On a une attente. Moi, je le vois
01:22:04en tant que citoyen lambda. On a une attente
01:22:06de voir que des gens qui ont commis des crimes et des délits
01:22:08soient incarcérés.
01:22:10Donc, peut-être plus de moyens
01:22:12aux prisons
01:22:14et un peu moins
01:22:16de ceux qui vont mordre l'oreille
01:22:18du rabbin d'Orléans, M. Angelbert.
01:22:20Et puis, le bracelet électronique, ça ne marche pas toujours.
01:22:22Au moins, un des assassins du père Hamel
01:22:24était sous bracelet électronique. Faut-il le rappeler,
01:22:26Evelyne Sirmarin ?
01:22:28Je ne dis pas qu'il faut tout exécuter
01:22:30sous bracelet électronique. Je crois que
01:22:32ceux qui sont en détention,
01:22:34il y a quand même une énorme surpopulation carcérale
01:22:36et qu'on pourrait, pour
01:22:38les fins de peine, par exemple,
01:22:40c'est ce qui avait été fait pendant le Covid
01:22:42et finalement, ça avait bien marché.
01:22:44C'est-à-dire qu'une partie de la peine,
01:22:46une fois qu'elle est exécutée,
01:22:48l'autre partie de la peine
01:22:50peut peut-être faire l'objet
01:22:52d'une mesure alternative
01:22:54comme la libération conditionnelle
01:22:56ou le bracelet,
01:22:58mais avec un accompagnement éducatif.
01:23:00Et ça, c'est quelque chose
01:23:02qui avait été fait pendant le Covid.
01:23:04C'est dommage qu'on ne l'envisage pas
01:23:06parce que, vraiment, cette externalisation
01:23:08des détenus
01:23:10dans des prisons étrangères
01:23:12ou ces échanges avec des Français qui sont
01:23:14écarcérés à l'étranger, on voit bien
01:23:16qu'effectivement, comme vous l'avez dit,
01:23:18c'est une usine à gaz.
01:23:20On est déjà dans une telle situation
01:23:22vis-à-vis des prisons
01:23:24que ce n'est peut-être pas la première
01:23:26mesure à envisager. C'est extrêmement lourd.
01:23:28Merci beaucoup, Evelyne Sirmarin,
01:23:30de votre participation à ce débat.
01:23:32On rappelle que vous êtes magistrate honoraire
01:23:34vice-présidente de la Ligue des Droits de l'Homme,
01:23:36ancienne présidente du syndicat de la magistrature.
01:23:38Et puis merci à nos vrais voix du jour.
01:23:40On a senti la complicité avec Philippe Bilger.
01:23:42Oui, oui.
01:23:44C'est pas loin de là.
01:23:46Elle, c'est une des rares
01:23:48que j'aime beaucoup au syndicat de la magistrature.
01:23:50Je suis d'accord, mais on a senti
01:23:52votre complicité amicale.
01:23:54Moi, je souhaite la réussite
01:23:56de la justice. Elle en veut l'échec.
01:23:58Oh, oh, oh !
01:24:00Quel amour !
01:24:02Elle ne peut pas répondre, la pauvre !
01:24:04Non, mais attendez.
01:24:06On peut l'entendre ?
01:24:08Evelyne Sirmarin ?
01:24:10Non, non.
01:24:12Ce que nous souhaitons à la Ligue des Droits de l'Homme,
01:24:14c'est davantage d'humanisation de la justice.
01:24:16Ce qui ne serait pas du tout un échec,
01:24:18je crois. Ce serait vraiment
01:24:20une bonne chose. Et ce serait peut-être
01:24:22largement aussi efficace.
01:24:24Le problème, après, c'est la récidive.
01:24:26Le problème de la prison, c'est qu'il y a beaucoup de récidive.
01:24:28C'est ça qu'il faut qu'on débatte.
01:24:30Merci Evelyne, merci.
01:24:32Merci Philippe Bilgeat, merci Françoise de Gouin,
01:24:34merci Bernard Cohen Haddad.
01:24:36Merci Philippe Bilgeat.
01:24:38A demain. Vous, vous continuez.
01:24:40L'heure des vraies voix citoyennes. Et aujourd'hui, c'est une spéciale
01:24:42culture, puisque la prochaine étape du
01:24:44G500 citoyens sera à Toudon
01:24:46pour parler culture.
01:24:48Magnifique, on adore ça. C'est excellent.