Pascal Praud et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDPros
Catégorie
📺
TVTranscription
00:00:00Bonjour à tous et bienvenue à l'heure des pros, ce matin jusqu'à 9h30 sur CNews et sur...
00:00:09Non, sur 9h30 sur Europe 1 et jusqu'à 10h30 sur CNews, bien évidemment.
00:00:16Ce n'est pas un militant d'extrême droite qui a agressé samedi le rabbin Harriet Engelberg qui sortait de la synagogue avec son fils.
00:00:25Au même moment à Paris, une marche était organisée pour lutter contre le racisme et elle désignait
00:00:30une extrême droite imaginaire responsable du climat qui empoisonne le pays depuis des mois.
00:00:35Comment ne pas faire le rapprochement entre cet antisémitisme d'atmosphère qu'instille l'extrême gauche et notamment la France insoumise bien avant le 7 octobre
00:00:44et l'agression de samedi ?
00:00:46Comment ne pas faire le rapprochement entre la caricature qui désigne Cyril Hanouna il y a dix jours à la vindicte
00:00:53antisémite ? Comment ne pas faire le rapprochement avec le rabbin Engelberg
00:00:59insulté quelques jours plus tard ?
00:01:01C'est un jeune homme qui s'en est pris à Harriet Engelberg, un jeune homme
00:01:06biberonné à la haine des réseaux sociaux sans doute. Un jeune homme qui voit depuis le 7 octobre
00:01:122023 un antisionisme décomplexé. Un jeune homme qui entend de la bouche de monsieur Mélenchon ou de madame Panot que les juifs
00:01:21perpétuent un génocide à Gaza.
00:01:23Un jeune homme qui voit fleurir des drapeaux palestiniens un peu partout en France quand une manifestation supposée antiraciste est organisée.
00:01:32Chez les âmes faibles et chez les autres aussi, la contagion opère, les idées pénètrent, les paroles infusent
00:01:39et un juif est agressé et un autre ne porte plus la kippa et un troisième
00:01:45enlève la mézouza sur sa porte ou change de nom quand il commande un taxi et d'autres encore plus nombreux
00:01:53imaginent quitter la France
00:01:55parce qu'ils sont aujourd'hui en danger.
00:01:57Il est peu de dire que la France Insoumise entretient ce climat antisémite depuis trop longtemps et que oui, sa responsabilité
00:02:05est engagée quand un juif est agressé dans une rue de France.
00:02:11Il est 9h01.
00:02:13Alice Sommerer.
00:02:24Bonjour Pascal, bonjour à tous. Quatre ans après les faits, l'ex-mari de Chahenez Daoud fait face à la justice.
00:02:32Il comparaît jusqu'à vendredi pour assassinat devant la cour d'assises de la Gironde.
00:02:37Pour rappel, ce quadragénaire avait tiré avec une arme à feu dans les jambes de son ancienne compagne
00:02:42avant de l'immoler dans la rue. Elle avait alerté sur la dangerosité de l'individu et porté plainte.
00:02:47C'est un revers pour Anne Hidalgo et sa votation citoyenne organisée à Paris. 4% des électeurs seulement se sont déplacés hier.
00:02:5566% d'entre eux ont voté pour la fermeture de 500 nouvelles rues que la mairie s'engagerait à
00:03:00végétaliser. Il y aura 1000 places de stationnement en moins. C'est la troisième fois que la maire de Paris
00:03:05organisait un référendum à l'échelle de la capitale.
00:03:08Et puis la Russie et les Etats-Unis se retrouvent aujourd'hui en Arabie Saoudite pour des négociations.
00:03:14Elle vise à instaurer une trêve partielle en Ukraine après plus de trois ans d'offensives russes.
00:03:19Hier, les émissaires américains ont rencontré des responsables ukrainiens. Ils se disparaient à un cessez-le-feu général et sans conditions.
00:03:27Merci Alice Sommerer. Vous dites à juste été de flop pour Anne Hidalgo parce que c'est vrai que la participation est faible mais elle fait quand même
00:03:33passer
00:03:35manifestement qu'il y aura
00:03:36piétonisation. Nous sommes d'accord, piétonisation.
00:03:39Donc c'est ça le paradoxe, c'est-à-dire que personne ne vote mais c'est de la faute des uns et des autres. Il ne faut pas qu'ils viennent se
00:03:43plaindre après.
00:03:45Il ne faut pas que 66% aux fermetures, parce qu'en fait c'est les gens qui y vont, c'est ceux qui...
00:03:49Mais à un an des municipales, est-ce que c'était le bon timing ? Il y en a qui disent bon c'est un peu la dernière
00:03:53boule d'odeur. Mais j'entends, mais à l'arrivée...
00:03:57C'est une insulte contre les démocraties, cette votation. Mais oui, mais non Olivier, que les gens y aillent.
00:04:04Je suis pas d'accord avec vous, parce qu'à force de décrédibiliser la démocratie, en posant des questions débiles,
00:04:11en posant des questions véritablement débiles. Est-ce que vous êtes pour ou contre le printemps ? Est-ce que vous êtes pour ou contre les fleurs ?
00:04:18La question était idiote et les gens ont eu raison de ne pas se déplacer.
00:04:21Eh bien Olivier Delagarde, je ne partage pas votre avis.
00:04:24Vous avez parfaitement le droit, mais je serais bien, j'aimerais être d'accord avec vous, parce qu'après on serait deux à avoir tort.
00:04:30Mais non, on passe son temps à dire qu'en Suisse c'est formidable, que les gens sont interrogés sur la vie quotidienne.
00:04:37Ça c'est une question à tendre.
00:04:39Mais à condition qu'on les interroge.
00:04:42Il est là depuis trois semaines, ça y est, il va parler tout le temps. Vous êtes tous pareils, la première fois il se taise et après on n'entend que sur un plateau.
00:04:49Je ne voudrais pas vous tuer.
00:04:51Ils sont tous pareils, vous avez remarqué.
00:04:54Cher Olivier, j'entends ce que vous dites, j'entends ce que vous dites. Vous avez dit c'est débile.
00:04:59J'entends. Je vous dis, en Suisse, on explique que les gens sont interrogés sur des questions de vie quotidienne.
00:05:05Là tu as une question de vie quotidienne qui est posée.
00:05:08Les gens ne se déplacent pas.
00:05:10La question a été mal posée.
00:05:12Si vous posez la question en disant, êtes-vous pour ou contre qu'on supprime mille, deux mille, trois mille places de parking dans les rues de Paris ?
00:05:19Êtes-vous pour ou contre qu'on supprime la circulation dans ces rues-là, ces rues-là ?
00:05:24Alors là, d'accord.
00:05:26Et c'était quoi la question ?
00:05:28Est-ce que vous êtes pour ou contre la végétalisation dans les rues ?
00:05:30Alors évidemment.
00:05:32On n'a pas le détail des 500 rues, c'est vrai.
00:05:34C'est idiot.
00:05:36Écoutez, bon.
00:05:38Je ne veux pas m'accabler en hidéalgo, mais ça ne va pas là.
00:05:40Bon. En tout cas, je vous remercie d'être présent désormais avec nous autour de la table.
00:05:44Parce que c'est un plaisir et vous allez trouver votre place immédiatement.
00:05:48Ça va rester longtemps que je vous prends la joue.
00:05:50Pas du tout.
00:05:52Au contraire, pour l'émission, c'est excellent.
00:05:54Et on peut vous écouter tous les matins à la revue de presse vers 8h44, 8h45.
00:06:00Et un premier passage sur Europe 1 qui est à 6h50.
00:06:046h50. Ce qui fait que vous vous levez tôt.
00:06:06Bon. Personne n'a voté ici ?
00:06:08Même les employés municipaux n'ont pas tous voté.
00:06:10Vous n'êtes pas Elisabeth, vous ?
00:06:12Je vais vous dire ma grande honte.
00:06:14Mais vous êtes insupportable.
00:06:16Vous savez quoi ? J'ignorais même qu'elle avait lieu hier.
00:06:20Et vous, allez-vous ?
00:06:22Pascal et vous, vous avez voté ?
00:06:24J'étais même pas au courant qu'elle avait lieu.
00:06:26Moi j'étais comme ça.
00:06:28Vous avez remarqué ?
00:06:30Même après 4 ans et demi de présence, je lève la main.
00:06:34Je lève le parquet.
00:06:40Je voulais juste faire une toute petite remarque.
00:06:42C'est que, à mon avis, la grande question politique
00:06:44qui doit se poser sur les prochaines élections municipales,
00:06:46à Paris, ne doivent pas voter seulement les Parisiens,
00:06:48mais les gens qui travaillent à Paris
00:06:50et qui habitent en banlieue et qui souffrent
00:06:52de la politique des transports de Mme Hidalgo.
00:06:54Je suis d'accord avec vous, mais alors faites un référendum global.
00:06:56Si c'est que les Parisiens, elle est réélu.
00:06:589h06, il n'était pas prévu de commencer par ce sujet.
00:07:00Je ne sais pas qui a eu cette idée-là
00:07:02et qui a rebondi là-dessus.
00:07:04Je pense que c'est moi,
00:07:06parce qu'évidemment, je voulais qu'on parle
00:07:08de M. Harrier Engelberg,
00:07:10qui sortait de la synagogue.
00:07:12Je trouve que ce qui s'est passé samedi est terrible.
00:07:14Ça ne m'étonne pas beaucoup d'ailleurs,
00:07:16pour tout vous dire.
00:07:18Et que d'abord,
00:07:20on peut avoir une pensée pour cet homme.
00:07:22Ce qu'il a vécu,
00:07:24c'est souvent ce qu'il y a de pire,
00:07:26parce qu'il n'est pas tout seul.
00:07:28C'est-à-dire qu'il y a un petit garçon de 9 ans
00:07:30qui toute sa vie se souviendra de cette scène.
00:07:32Toute sa vie.
00:07:34Et qui se souviendra que son père a été agressé en pleine rue.
00:07:36Vous vous rendez compte ?
00:07:38Dans l'imaginaire et dans la construction
00:07:40intellectuelle d'un petit garçon
00:07:42de 9 ans.
00:07:44Et avant d'entendre, d'ailleurs,
00:07:46ce ramin,
00:07:48et puis de revenir sur les faits, je voulais savoir
00:07:50le profil de l'agresseur qui a 16 ans
00:07:52et qui est en garde à vue à Barreau.
00:07:54Oui, un adolescent a été interpellé
00:07:56samedi soir aux alentours de 21h45.
00:07:58Il a été placé en garde à vue.
00:08:00Garde à vue prolongée.
00:08:02Le parquet d'Orléans doit communiquer aujourd'hui
00:08:04pour nous donner davantage d'informations
00:08:06sur son profil.
00:08:08Car pour l'instant, il est difficile
00:08:10de connaître sa véritable identité.
00:08:12Il est connu sous au moins 3 identités.
00:08:14Une marocaine et deux palestiniennes.
00:08:16D'après le rabbin, il serait venu
00:08:18de Marseille, cet adolescent.
00:08:20Il serait très jeune, mais certainement pas mineur.
00:08:22Selon le rabbin.
00:08:24Et il se serait enfui
00:08:26d'un centre de jeunesse.
00:08:28On attend une communication précise
00:08:30de la part de la procureure d'Orléans
00:08:32cet après-midi.
00:08:34Donc on n'a pas de précision sur sa nationalité,
00:08:36dites-vous. On ne sait pas si ses parents
00:08:38sont en France.
00:08:40On ne sait pas où il était hébergé à Orléans.
00:08:42On ne sait pas s'il suivait ou pas des cours.
00:08:44On ne sait pas grand-chose.
00:08:46Et c'est pour ça que sa garde à vue
00:08:48a été prolongée pour pouvoir
00:08:50avoir davantage de réponses
00:08:52de la part des enquêteurs pour connaître
00:08:54son identité et ses antécédents judiciaires.
00:08:56Savoir qui il est.
00:08:58Et il a interrogé ce rabbin qui sortait de la synagogue.
00:09:00C'est bien ça ?
00:09:02Oui, il sortait de la synagogue.
00:09:04Cet homme lui a demandé, est-ce que vous êtes juif ?
00:09:06Le rabbin lui a dit oui.
00:09:08Et c'est à ce moment-là qu'il a insulté
00:09:10le juif.
00:09:12Le rabbin a raconté que son agresseur
00:09:14était en train de le filmer.
00:09:16C'est là que les gestes
00:09:18sont arrivés.
00:09:20Le rabbin a repoussé son téléphone portable
00:09:22pour éviter d'être filmé.
00:09:24On a vu des images.
00:09:26Je voudrais peut-être qu'on l'écoute.
00:09:28Monsieur Engelberg
00:09:30qui a pris la parole
00:09:32sur ces news hier soir.
00:09:34Mon fils,
00:09:36il n'était pas bien.
00:09:38Je lui ai dit, juste après d'ailleurs
00:09:40l'interrogation,
00:09:42ça va ? Il m'a dit oui.
00:09:44Je lui ai dit regarde,
00:09:46t'as vu on s'est fait insulter, on s'est fait cracher dessus.
00:09:48Mais papa il ne s'est pas laissé faire
00:09:50parce qu'on ne laisse jamais personne nous insulter
00:09:52sans répondre.
00:09:54Il m'a dit oui, t'as raison.
00:09:58C'est un point important à préciser.
00:10:00Il ne faut pas baisser la tête.
00:10:02Peu importe, on peut prendre des coups.
00:10:04Ce n'est pas ça qui est grave.
00:10:06Mais on ne doit jamais
00:10:08baisser la tête.
00:10:10Évidemment, on peut faire un lien entre ce
00:10:12climat d'atmosphère,
00:10:14cet antisémitisme d'atmosphère
00:10:16depuis le 7 octobre 2023 qui existait
00:10:18déjà avant, ni dans les années 70
00:10:20ni dans les années 80.
00:10:22Que je sache, les juifs étaient agressés
00:10:24en France ni dans les années 90.
00:10:26Ça n'existait plus, ça n'existait pas.
00:10:28Donc évidemment, ce lien il existe
00:10:30entre l'extrême gauche, la France insoumise
00:10:32et ce qui peut se passer.
00:10:35L'agression antisémite du rabbin d'Orléans
00:10:37a duré quelques secondes.
00:10:39Harry Engelberg est frappé à la tête.
00:10:41Il a aussi été mordu et insulté.
00:10:43Un témoin intervient alors.
00:10:45Si je ne m'étais pas interposé,
00:10:47certainement la bagarre aurait continué.
00:10:49Avant de repartir tranquillement
00:10:51sans être inquiété, l'agresseur
00:10:53donne un dernier coup de pied
00:10:55dans le chapeau du rabbin.
00:10:57Harry Engelberg a dû rassurer son fils
00:10:59de 9 ans qui a assisté à toute la scène.
00:11:01Ça va, il m'a dit oui.
00:11:03J'ai dit regarde, t'as vu,
00:11:05on s'est fait insulter,
00:11:07on s'est fait cracher dessus,
00:11:09mais papa il ne s'est pas laissé faire
00:11:11parce qu'on ne laisse jamais personne
00:11:13nous insulter, ça n'en répond pas.
00:11:15Samedi, le rabbin sort de la synagogue.
00:11:17Quelques instants plus tard, vers 13h30,
00:11:19un jeune homme le filme.
00:11:21Le rabbin lui demande alors d'arrêter.
00:11:23C'est là que l'agression physique commence.
00:11:25Une violence inouïe que condamne
00:11:27le président de la communauté israélite d'Orléans.
00:11:29Il y a un pas qui a été franchi.
00:11:31En tant que rabbin, c'est comme si on s'attaquait
00:11:33à la communauté.
00:11:35Le maire d'Orléans est aussi venu apporter
00:11:37son soutien à la communauté juive.
00:11:39Ce sont des Orléanais
00:11:41qui ont une religion,
00:11:43qui est la religion juive
00:11:45et qui sont totalement dans la ville
00:11:47comme n'importe qui.
00:11:49Une enquête est ouverte.
00:11:51Le caractère antisémite de l'agression est établi.
00:11:53En 2024, 1570 actes antisémites
00:11:55ont été recensés en France.
00:11:57Ils représentent 62% des actes antireligieux.
00:11:59C'est désormais un pays
00:12:01dans lequel un prêtre
00:12:03qui était le père Hamel
00:12:05a été tué il y a quelques années
00:12:07parce que catholique
00:12:09et un rabbin
00:12:11est attaqué
00:12:13parce que juif.
00:12:15A chaque fois, c'est des religions
00:12:17qui sont visées.
00:12:19Des enfants ont été assassinés parce qu'ils étaient juifs.
00:12:21Même bien avant.
00:12:23Oui, mais le rabbin et le prêtre, je fais un parallèle.
00:12:25Je comprends, j'ajoute, je ne conteste pas.
00:12:27On est dans un pays
00:12:29où il y a 15 ans, 13 ans, des enfants ont été assassinés
00:12:31parce qu'ils étaient juifs.
00:12:33Moi, quand même, je veux quand même retenir.
00:12:35D'abord, j'invite tout le monde à écouter en longueur
00:12:37le témoignage de ce rabbin
00:12:39qui est très calme, qu'on a diffusé nous
00:12:41sur notre antenne.
00:12:43Et je retiens cette phrase,
00:12:45Papa ne s'est pas laissé faire,
00:12:47qui me semble très importante.
00:12:49Des fois, il faut aussi répondre,
00:12:51ne pas se laisser faire face aux agresseurs.
00:12:53Et la deuxième chose,
00:12:55vous avez raison,
00:12:57aujourd'hui, ça y est,
00:12:59je crois qu'il n'y a plus de doute, l'antisémitisme
00:13:01n'est plus à l'extrême droite.
00:13:03Il ne vient que d'un côté.
00:13:05Hier, Emmanuel Macron a dit
00:13:07nous ne céderons pas.
00:13:09Il faut dénoncer le poison
00:13:11de l'antisémitisme.
00:13:13Je voudrais dire que j'ai quand même le sentiment
00:13:15qu'on a déjà cédé.
00:13:17Yael Benhamou, voyez l'émotion à Orléans.
00:13:21Au lendemain de l'agression antisémite
00:13:23dans leur ville, les Orléanais
00:13:25constatent amèrement la montée de la violence
00:13:27qui s'opère en France.
00:13:29J'ai 84 ans et on n'a pas vécu ça
00:13:31dans toute notre jeunesse.
00:13:33C'est l'insécurité partout.
00:13:37Les incivilités
00:13:39et l'anti-juif.
00:13:41L'agressivité monte partout.
00:13:43Ce n'est pas que Orléans.
00:13:45Globalement, les gens deviennent de plus en plus tendus.
00:13:47Depuis le 7 octobre,
00:13:49date à laquelle ont eu lieu les attaques
00:13:51des terroristes du Hamas en Israël.
00:13:53Il y a des répercussions en France.
00:13:55Les riverains constatent le renforcement de la sécurité
00:13:57autour de la synagogue d'Orléans.
00:13:59Il faut savoir que tous les samedis,
00:14:01à la synagogue,
00:14:03il y a des cérémonies religieuses.
00:14:05Et très souvent,
00:14:07il y a une voiture de police
00:14:09qui est là pour protéger les abords.
00:14:11Certains Orléanais, abasourdis
00:14:13devant autant de haine antisémite,
00:14:15pensent que le mal est profond.
00:14:17Si c'était la bêtise, on pourrait travailler dessus.
00:14:19Je pense que ce que vous avez là,
00:14:21avec la cathédrale d'un côté
00:14:23et la synagogue de l'autre,
00:14:25montre qu'il y a de la place
00:14:27pour toutes les religions pour cohabiter pacifiquement.
00:14:29Une marche blanche se déroulera mardi
00:14:31en soutien aux rabats agressés
00:14:33à Riengelberg.
00:14:35Pardonnez-moi de le dire comme ça,
00:14:37mais les marches blanches,
00:14:39la République sera forte,
00:14:41notre bras ne tremblera pas,
00:14:43j'en ai ras-le-bol.
00:14:45J'en ai marre.
00:14:47Donc on peut multiplier
00:14:49les marches blanches,
00:14:51on peut dire toutes ces phrases qu'on entend depuis des années,
00:14:53notre bras ne tremblera pas,
00:14:55nous serons à la hauteur
00:14:57et nous ne cèderons rien.
00:14:59Ben si, c'est ce que disait Elisabeth,
00:15:01qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
00:15:03En revanche, Elisabeth parlait, il y a une seconde,
00:15:05du rabbin qui a pris la parole,
00:15:07et je vous propose de l'écouter une nouvelle fois,
00:15:09ce rabbin à Riengelberg.
00:15:13Je tiens à remercier tous ceux
00:15:15qui ont apporté leur soutien,
00:15:17toutes les personnalités publiques,
00:15:19le Président de la République,
00:15:21les anciens Présidents de la République,
00:15:23et toute la communauté.
00:15:25Je souhaite aussi, à travers ce message,
00:15:27renforcer la communauté juive d'Orléans,
00:15:29de France,
00:15:31et du monde, et leur dire
00:15:33qu'on ne baisse pas la tête,
00:15:35on reste fiers, la tête haute,
00:15:37on est des citoyens français,
00:15:39on doit vivre son judaïsme avec fierté,
00:15:41et que Dieu nous protège,
00:15:43la République nous protège.
00:15:45Il y a beaucoup de Juifs français
00:15:47qui nous écoutent et qui m'envoient des textos,
00:15:49à l'instant je vais en lire un au hasard,
00:15:51horrifié de la France qui se profile sous nos yeux,
00:15:53les images de ce pauvre rabbin nous ramènent
00:15:55à l'Allemagne nazie des années 30.
00:15:57Ma question, jusqu'à quand ?
00:15:59Cette marche antisémite
00:16:01acceptée, suivie par des
00:16:03milliers de personnes, avec des discours
00:16:05ouvertement antisémites,
00:16:07que fait le gouvernement
00:16:09à part des condamnations,
00:16:11et je ne dirais pas
00:16:13qu'il m'écrit, mais...
00:16:15C'est pas la peine d'en appeler tout de suite à l'Allemagne nazie,
00:16:17mais ce qui est vrai, et vous le soulignez avec
00:16:19beaucoup de justesse, ce qui est le plus
00:16:21insupportable dans cette histoire, c'est que
00:16:23au moment où le rabbin se fait agresser,
00:16:25vous avez des gens qui manifestent
00:16:27soi-disant contre l'antisémitisme,
00:16:29avec les mêmes drapeaux palestiniens,
00:16:31il y a quand même...
00:16:33Mais vous savez que Jean-Luc Mélenchon
00:16:35a tué l'antiracisme en France,
00:16:37c'est ça la réalité, il a tué l'antiracisme.
00:16:39Il n'y avait personne dans cette
00:16:41manifestation, il y avait 20 000 personnes,
00:16:43et j'ai ressorti, on peut le voir d'ailleurs,
00:16:45c'est Alain Jacobovit, j'ai vu sur
00:16:47les réseaux, qui avait proposé cette image,
00:16:49il y a eu une marche antisémite,
00:16:51pour lutter
00:16:53contre le racisme en 1983,
00:16:55il y avait
00:16:57beaucoup de gens, à cette époque-là,
00:16:59qui étaient dans la rue.
00:17:01Mais M. Mélenchon a tué
00:17:03l'antiracisme en France,
00:17:05peut-être tout à l'heure.
00:17:07Une question pour Célia Barraud,
00:17:09que risque cette jeune
00:17:11personne de 16 ans ?
00:17:13Déjà, il va falloir connaître sa situation
00:17:15administrative,
00:17:17savoir s'il en séjour régulier ou
00:17:19irrégulier, mais en fonction
00:17:21de ces informations,
00:17:23malheureusement, la peine va
00:17:25être minime, puisque déjà, on est sur
00:17:27une personne qui normalement
00:17:29est apparemment mineure,
00:17:31donc on va être sur des mesures peut-être
00:17:33éducatives, il va falloir aussi faire la lumière
00:17:35sur cette situation administrative,
00:17:37une reconduite éventuellement ou non à la
00:17:39frontière, ça va être compliqué.
00:17:41Écoutons Mme Pannot, qui était ce matin
00:17:43l'invité, je crois, de
00:17:45RTL. Mme Pannot, de la France
00:17:47Insoumise.
00:17:49Je vais d'abord commencer à redire ce que
00:17:51nous avons dit hier,
00:17:53c'est-à-dire d'abord mon soutien
00:17:55au rabbin d'Orléans et à son fils, qui a été
00:17:57témoin de l'agression, et saluer
00:17:59le civisme de celles et ceux qui
00:18:01se sont arrêtés, ont appelé la police,
00:18:03ont attendu avec le
00:18:05rabbin pour qu'il puisse être
00:18:07pris en charge et soigné. Ça, c'est la
00:18:09première chose. Ensuite, la deuxième chose, c'est que
00:18:11Mme Le Pen est totalement discréditée
00:18:13pour faire des leçons sur l'antisémitisme
00:18:15à qui que ce soit, puisque Mme Le Pen
00:18:17est notamment celle qui a encore dit récemment
00:18:19que ce qu'elle regrettait plus que tout au monde,
00:18:21c'est d'avoir exclu son père Jean-Marie Le Pen
00:18:23du Rassemblement National, celui
00:18:25qui parlait du détail de l'histoire, qui a été
00:18:27condamné pour crime contre
00:18:29l'humanité, et quand
00:18:31Marine Le Pen est aussi la présidente
00:18:33d'un groupe dans lequel siège Frédéric
00:18:35Bocaletti, libraire négationniste,
00:18:37ainsi que 15 députés du Rassemblement
00:18:39National, qui se trouvent dans deux
00:18:41groupes Facebook, qui disent par exemple, sous
00:18:43la photo d'une femme voilée, Hitler
00:18:45s'est trompé d'ethnie à exterminer,
00:18:47et appelle à tuer des personnes exilées,
00:18:49toutes les personnes noires de ce pays, ainsi
00:18:51que des propos antisémites d'ailleurs. Je crois que personne
00:18:53n'est dupe, évidemment,
00:18:55de ce que dit Mme Panouche, et
00:18:57qu'il a dit ces dernières heures.
00:18:59Chez elle et filles, ils sont
00:19:01farouchement antisémites, mais la
00:19:03question que je vous pose maintenant, elle est claire.
00:19:05Nathan Devers, est-ce qu'il y a un lien
00:19:07entre le
00:19:09fait, par exemple, que la France
00:19:11Insoumise parle de génocide
00:19:13en permanence, et le fait
00:19:15qu'il y ait des agressions antisémites dans
00:19:17le pays ?
00:19:19Elle ne dit pas que ça, la France Insoumise,
00:19:21elle dit bien d'autres choses, mais
00:19:23qu'elle cible depuis
00:19:25des mois, les juifs françaises, que
00:19:27vous mettez un lien entre les deux. – Vous me posez
00:19:29une question claire, je vous donne une réponse claire,
00:19:31oui, je pense qu'il y en a un.
00:19:33Je ne suis pas étonné par l'agression
00:19:35de ce rabbin. Si quelque chose
00:19:37m'étonne presque, c'est tragique, ce que je dis, c'est qu'il n'y en est pas
00:19:39davantage vu la quantité
00:19:41de haine antisémite qui est
00:19:43distillée dans la société
00:19:45par une partie des élites politiques, et en l'occurrence,
00:19:47vous savez là, en l'occurrence,
00:19:49à qui je pense. Si on reprend l'historique
00:19:51de toutes les déclarations qui reprennent
00:19:53l'historique antisémite de Jean-Luc Mélenchon
00:19:55depuis longtemps, on ne va pas toutes les rappeler
00:19:57parce que ça prendrait toute l'émission. Le moment
00:19:59où il avait parlé en 2014 d'une communauté
00:20:01agressive et violente, devant laquelle il
00:20:03refusait de s'incliner.
00:20:05Le moment où il avait parlé de Jérémie Corbine
00:20:07qui faisait des génuflexions devant le CRIF.
00:20:09Il n'y a pas de CRIF dans le pays
00:20:11de M. Corbine. Le peuple déicide,
00:20:13le fait de dire qu'Éric Zemmour était raciste
00:20:15parce qu'il était juif et qu'il reprenait les tropes
00:20:17culturelles du judaïsme, etc.
00:20:19etc. etc. Depuis
00:20:212 ans et demi, depuis le 7 octobre, on a vu
00:20:23une orgie d'antisémitisme
00:20:25dans une partie de la France insoumise.
00:20:27Ailleurs aussi d'ailleurs, ce n'est pas que la France insoumise.
00:20:29Et donc à partir de là, c'est de la mécanique.
00:20:31Quand vous avez une partie des élites qui
00:20:33alors évidemment ils le font
00:20:35en se mettant toujours à l'abri de la loi.
00:20:37Ça veut dire qu'ils se mettent un centimètre en dessous
00:20:39de ce qui est officiellement antisémite. Donc ils ne sont
00:20:41jamais condamnés pour antisémitisme et je pense
00:20:43qu'ils ne le seront pas parce qu'ils sont très intelligents là-dessus.
00:20:45Mais ils arrivent.
00:20:47La fiche peut-être que ça a changé.
00:20:49Mais sur toutes les autres déclarations,
00:20:51ils sont très intelligents parce qu'ils vont toujours un peu en bas.
00:20:53Donc on ne peut pas dire qu'ils sont antisémites, sinon on risque
00:20:55de la diffamation. Mais en tout cas, ils reprennent une rhétorique
00:20:57antisémite. Ils le savent très bien.
00:20:59Ils sont très intelligents.
00:21:01Et l'indulgence de l'espace
00:21:03médiatique avec M. Mélenchon
00:21:05est invraisemblable sur ce sujet.
00:21:07Là, Mme Pannot, par exemple,
00:21:09alors c'est vrai que c'est difficile,
00:21:11mais elle déroule complètement son argumentaire.
00:21:13Le journaliste, et je les comprends
00:21:15parce que les journalistes,
00:21:17c'est très difficile
00:21:19de l'interrompre. En fait,
00:21:21le journaliste devrait dire, pardon Mme Pannot,
00:21:23ce n'est pas le sujet. On ne parle pas de ça
00:21:25ce matin. C'est ça.
00:21:27Donc tu l'interroges
00:21:29sur ce qui s'est passé. Le sujet,
00:21:31ce n'est pas Mme Le Pen.
00:21:33Mais les journalistes sont piégés
00:21:35par des gens qui prennent le micro
00:21:37et qui prennent le pouvoir. Mme Pannot, elle ne viendra pas
00:21:39sur ce plateau parce qu'elle sait que
00:21:41je lui apporterai la contradiction.
00:21:43Évidemment qu'elle le sait. Donc elle va
00:21:45sur des plateaux. Et je vous assure, je ne jette pas
00:21:47la pierre à mes confrères parce que c'est très difficile.
00:21:49Surtout sur une radio
00:21:51entre guillemets
00:21:53« mainstream » comme peuvent l'être
00:21:55Mertel,
00:21:57Mertel.
00:21:59Sur une radio comme ça, où tu ne veux pas
00:22:01entrer dans une polémique ou faire
00:22:03un jeu entre le journaliste et l'homme politique.
00:22:05Donc tu poses ta question et puis
00:22:07tu n'apportes pas trop la contradiction. Mais une réserve près.
00:22:09Je remarque quand même que quand c'est
00:22:11quelqu'un du Rassemblement National, les journalistes
00:22:13sont un peu différents. Mais avec une réserve.
00:22:15Quand Jean-Luc Mélenchon
00:22:17récemment dit « taisez-vous »
00:22:19à un journaliste. Vous avez vu cette vidéo incroyable.
00:22:21Les sociétés de journalistes,
00:22:23elles font piscine.
00:22:25Elles font piscine, les sociétés de journalistes.
00:22:27Mais amusez-vous.
00:22:29Si Jordan Bardella ou Marine Le Pen disent
00:22:31à un journaliste « taisez-vous ».
00:22:33Amusez-vous à voir les spas.
00:22:35Donc ça s'appelle le privilège rouge.
00:22:37Nathan, vous avez quand même oublié.
00:22:39Vous oubliez une composante. S'il y a les filles qui jouent
00:22:41sur l'antisémitisme.
00:22:43Ils jouent bien sur l'antisémitisme de quelqu'un.
00:22:45Ou d'une partie de la population.
00:22:47Parce que dans l'islamo-gauchisme,
00:22:49il y a les deux composantes.
00:22:51Et là, on est que sur le gauchisme.
00:22:53Il ne faut pas oublier que dans une partie
00:22:55toutes les enquêtes
00:22:57en attestent. Dans une partie
00:22:59grandissante
00:23:01de nos compatriotes musulmans et notamment
00:23:03les jeunes, l'antisémitisme est naturel.
00:23:05Il est tendance.
00:23:07Il se porte en cours de réparation.
00:23:09J'ai dit chez une partie ?
00:23:11Oui.
00:23:13C'est ce que je n'ai pas dit.
00:23:15J'ai dit chez une partie.
00:23:17Vous avez entendu le carillon.
00:23:19En tout cas, j'entends
00:23:21et vous savez le rôle que je joue souvent de modérateur.
00:23:23Parce que j'entends
00:23:25qu'il faut...
00:23:27Comme ces sujets-là sont extrêmement
00:23:29explosifs.
00:23:31Il faut être prudent à chaque fois
00:23:33que nous prenons la parole.
00:23:35L'excellent Thomas, il est là pour ce lundi.
00:23:37Je vais vous dire, cher Thomas.
00:23:39Tout à l'heure, on va recevoir Roland Pérez.
00:23:41Et j'ai vu ce week-end
00:23:43un film qui s'appelle
00:23:45Ma mère,
00:23:47Dieu et Sylvie Vartan.
00:23:49J'ai pleuré quasiment
00:23:51du début jusqu'à la fin.
00:23:53Vous aussi. On va au cinéma
00:23:55pour pleurer, vous le savez bien.
00:23:57On recevra Roland Pérez parce que c'est son histoire.
00:23:59Je sais que vous l'avez déjà reçu
00:24:01avec Léna et Betty. C'est un film
00:24:03formidable. Et je vous propose
00:24:05une chose. Je vous propose une chose.
00:24:07Parce que je vous sais, engagez
00:24:09les gens qui y vont.
00:24:11Si ça leur plaît pas,
00:24:13vous et moi, on les rembourse.
00:24:15Vous les remboursez. Ça, c'est génial.
00:24:17C'est une super idée. Bravo.
00:24:19Bravo de votre générosité, Pascal.
00:24:21Et on pourra parler parce que
00:24:23effectivement,
00:24:25c'est aussi une histoire...
00:24:27Comment dire ? Roland Pérez
00:24:29pourra témoigner parce qu'il est de
00:24:31confession juive. Il pourra aussi témoigner
00:24:33de cette vie qu'il a vécue
00:24:35en France dans les années 60, 70,
00:24:3780 et puis le climat qui existe
00:24:39aujourd'hui. Mais le film est formidable, nous sommes d'accord.
00:24:41Et moi, tous les gens que j'ai envoyés aller le voir,
00:24:43se sont régalés. C'est vraiment...
00:24:45C'est une merveille de film. Je pense que ça va être
00:24:47un des très très grands succès du cinéma français
00:24:49cette année. Je l'espère parce qu'à la fin du film,
00:24:51on a envie de le revoir. C'est un peu
00:24:53comme une émission... Je l'ai revue.
00:24:55On a envie de la réécouter. D'abord pour la comprendre
00:24:57et ensuite...
00:25:00Pour voir toutes les subtilités.
00:25:02Exactement.
00:25:04Bon, merci cher Thomas.
00:25:06On va marquer une pause. Il est 9h24.
00:25:08La qualité est rude.
00:25:10Restez avec nous tout à l'heure. Parce que Roland Pérez,
00:25:12je vous assure, ce film est bouleversant.
00:25:14Tous les comédiens sont bouleversants.
00:25:16Jonathan Cohen est bouleversant. Celui qui joue
00:25:18le petit Roland Pérez jeune
00:25:20est bouleversant. Leïla
00:25:22Bechti est évidemment absolument formidable.
00:25:24Marie est formidable.
00:25:26Enfin vraiment, personne n'a vu encore ?
00:25:29Et vous avez trouvé ça comment ? Incroyable.
00:25:31Vous avez pleuré ? Oui.
00:25:33On en connait davantage aussi sur la vie de Roland Pérez.
00:25:35Mais cette vie est folle.
00:25:37Un roman.
00:25:39Il en a fait un roman d'ailleurs. Un récit.
00:25:41Ça nous donne envie de lire du coup.
00:25:43Mais bien sûr.
00:25:45La pause et nous revenons.
00:25:499h31. Somaya Labidi nous rappelle les titres.
00:25:51Bonjour Somaya.
00:25:54Bonjour Pascal.
00:25:56Bonjour à tous.
00:25:58On attend la prise de parole de la procureure d'Orléans
00:26:00suite à la violente agression d'un rabbin
00:26:02en pleine rue ce samedi.
00:26:04Le jeune suspect, connu sous au moins
00:26:06trois identités, une marocaine et deux palestiniennes
00:26:08a été interpellé et placé en garde à vue.
00:26:10Le Hamas confirme
00:26:12la mort d'Ismaël Baroum,
00:26:14un de ses hauts responsables politiques
00:26:16suite à une frappe israélienne
00:26:18qui a touché cette nuit l'hôpital Nasser
00:26:20de Qanyounès. Une nouvelle offensive
00:26:22d'Israël qui intervient cinq jours
00:26:24après avoir rompu le cessez-le-feu
00:26:26avec le mouvement terroriste.
00:26:28Et puis la France arrive si son pari
00:26:30se qualifie pour le Final Four.
00:26:32Les deux disputeront le dernier carré
00:26:34de la Ligue des Nations après être
00:26:36venue à bout d'écrou à Totiro but hier soir.
00:26:38Rendez-vous donc le 5 juin prochain
00:26:40pour la demi-finale face à l'Espagne.
00:26:42C'était un match vraiment formidable.
00:26:44Il nous a fait veiller tard.
00:26:46Je ne sais pas si vous l'avez regardé.
00:26:48Un peu fatigué ce matin.
00:26:50C'était un match merveilleux.
00:26:52Bravo à Didier Deschamps, bravo à Philippe Diallo
00:26:54qui est le président de la Fédération française de foot.
00:26:56Et c'était...
00:26:58Bravo à Mac Ménian aussi.
00:27:00Et puis ce jeune joueur, je lui marque un coup franc.
00:27:02Mais il est incroyable.
00:27:04C'est vrai que l'aîné, il a un père
00:27:06nigérian, il a vécu en Angleterre.
00:27:08Il aurait pu jouer pour plusieurs sélections.
00:27:10Il a choisi de jouer pour la France.
00:27:12C'était un rêve pour lui.
00:27:14Et c'est un gaucher.
00:27:16Et les gauchers, c'est une aristocratie dans le sport.
00:27:18Il y a quelque chose chez les gauchers.
00:27:20De Georges Beretta en football.
00:27:22Sarah Magni a été un gaucher.
00:27:24Evidemment, Mike Henro est un gaucher.
00:27:26Il y a quelque chose chez les gauchers que les droitiers n'ont pas.
00:27:28Étant moi-même gaucher, je ne vais pas vous démentir.
00:27:30En sport, c'est tout à fait étonnant.
00:27:32Il y a des gens qui avaient réfléchi.
00:27:34Par exemple, l'hémisphère, le cerveau
00:27:36va plus vite sur le bras gauche
00:27:38ou sur le pied gauche.
00:27:40Mais il y a un truc qu'ont parfois les gauchers.
00:27:42Et en musique, ça marche aussi ?
00:27:44En musique, je ne sais pas.
00:27:46En politique, pas forcément.
00:27:48Dans le foot, dans le temps, on disait
00:27:50c'est une patte gauche.
00:27:52C'est une expression qu'avaient les anciens.
00:27:54C'est vrai que les gauchers,
00:27:56ils ont un truc de temps en temps.
00:27:58Sabrina Birlin, on fait juste une parenthèse.
00:28:00Parce que vous devez partir au tribunal.
00:28:02Non, que vous soyez évidemment
00:28:04mise en examen.
00:28:06Mais parce que vous allez
00:28:08écouter Gérard Depardieu
00:28:10qui sera présent.
00:28:12Il sera présent, Gérard Depardieu.
00:28:14On en est sûr ?
00:28:16On en est sûr, il devrait l'être.
00:28:18Je vous rappelle que ce procès devait se tenir
00:28:20il y a 5 mois.
00:28:22Il a été prévu en octobre.
00:28:24Il a été renvoyé pour des raisons de santé
00:28:26de Gérard Depardieu.
00:28:28Il est jugé apte à comparaître
00:28:30avec des modalités de comparution
00:28:32aménagées.
00:28:34Les journées d'audience ne devront pas
00:28:36durer plus de 6 heures.
00:28:38Elles devront être coupées d'une série de pauses
00:28:40pour que l'acteur de 76 ans puisse se reposer.
00:28:42Impacter l'audience, impacter aussi son timing.
00:28:44Ce procès est prévu pour 2 jours.
00:28:46Pas sûr qu'on tienne ce délai.
00:28:48Ce sera peut-être plus long.
00:28:50L'acteur est jugé pour agression sexuelle
00:28:52à l'encontre de deux femmes.
00:28:54Ça se passait sur le tournage des Volets verts,
00:28:56le film de Jean Becker.
00:28:58C'était en 2021.
00:29:00Les plaignantes sont une décoratrice
00:29:02et une assistante réalisatrice.
00:29:04Toutes les deux travaillaient sur ce même film.
00:29:06Elles dénoncent des gestes déplacés
00:29:08à plusieurs reprises que Gérard Depardieu
00:29:10aurait commis sur elles.
00:29:12Mais aussi des faits d'harcèlement sexuel
00:29:14et d'outrage sexiste.
00:29:16Des accusations que conteste Gérard Depardieu.
00:29:18Les deux femmes ont expliqué avoir prévenu
00:29:20à ce moment-là la production du film.
00:29:22Mais selon elles, la production
00:29:24n'en a pas tenu rigueur à Gérard Depardieu.
00:29:26Elle n'avait pas mesuré la gravité
00:29:28des faits à ce moment-là.
00:29:30Des faits, s'il est reconnu coupable,
00:29:32qui pourraient tout de même
00:29:34encourir une peine pouvant aller jusqu'à
00:29:3650 prisons, 75 000 euros d'amende.
00:29:38Alors, il faut préciser que
00:29:40c'est sans doute pas le procès
00:29:42entre guillemets le plus important pour Gérard Depardieu
00:29:44parce qu'il est également poursuivi pour viol
00:29:46avec une plainte de Charles Tarnou.
00:29:48Et là, il pourrait passer ou il passera
00:29:50devant une cour criminelle ?
00:29:52C'est la réquisition du parquet de Paris.
00:29:54Réquisition veut dire que le juge d'instruction
00:29:56va devoir trancher. Si oui ou non, il doit y avoir procès.
00:29:58Et là, c'est un procès quand même
00:30:00où les peines encourues sont infiniment
00:30:02plus importantes que celles qu'il encourt
00:30:04dans ce dossier.
00:30:06Ce qui est significatif parce que c'est la première fois
00:30:08qu'il va passer devant une cour...
00:30:10Une cour criminelle à ce moment-là. Oui, là, c'est du correctionnel.
00:30:12C'est la première fois qu'il va devoir répondre
00:30:14de ce qu'on lui reproche.
00:30:16Il sera présent, vous l'avez dit,
00:30:18le procès va être très court, j'imagine.
00:30:20Alors, ça dure deux jours.
00:30:22Peut-être que ce sera plus long en fonction
00:30:24du temps que ça va prendre, par rapport
00:30:26au témoignage aussi que la Défense va préparer
00:30:28et son état de santé.
00:30:30Ce sera plus court de toute façon que le procès médiatique.
00:30:32Et j'imagine qu'effectivement
00:30:34Depardieu étant une icône,
00:30:36disons-le, et sans doute
00:30:38l'acteur le plus important,
00:30:40peut-être de tous les temps d'ailleurs,
00:30:42mais en tout cas très certainement l'acteur le plus important
00:30:44des années 70, 80,
00:30:4690, etc.
00:30:48Ce qu'il a fait dans les années 70, c'est absolument exceptionnel.
00:30:50C'est un acteur hors normes,
00:30:52bien évidemment,
00:30:54qui était adoré
00:30:56des Français, jusqu'au Président de la République
00:30:58d'ailleurs, qui disait qu'il rendait fier la France.
00:31:00C'est ce qu'avait dit Emmanuel Macron.
00:31:02Donc j'imagine que lorsqu'il va arriver
00:31:04tout à l'heure, il y aura une
00:31:06une foule de médias
00:31:08qui seront là.
00:31:10Merci Elisabeth Lévy.
00:31:12Très vite, je voulais quand même préciser que l'avocat
00:31:14de Gérard Depardieu dans cette affaire
00:31:16dit que l'instruction a été
00:31:18close très très vite, de façon à ce que lui
00:31:20ne puisse faire aucune demande,
00:31:22ne pas produire ses témoins, etc.
00:31:24dans l'instruction, donc je dis juste cela.
00:31:26Et par ailleurs, vous dites qu'il y aura une foule.
00:31:28Il y a aussi une foule de
00:31:30militants, si vous voulez, qui ont fait de
00:31:32Depardieu, qui est évidemment coupable
00:31:34avant toute chose,
00:31:36et qui est de toute façon coupable pour elle,
00:31:38qui ont fait de Depardieu
00:31:40leur icône diabolique
00:31:42et comme l'a dit Olivier,
00:31:44oui, le procès médiatique a déjà
00:31:46eu lieu.
00:31:48C'est ça qui est important quand même, ce qui se joue aujourd'hui,
00:31:50c'est qu'enfin, on pourrait dire, enfin la justice
00:31:52va passer.
00:31:54Et que ce n'est pas justement la justice
00:31:56des associations, ce n'est pas la justice des médias,
00:31:58Vous croyez que la justice n'est pas
00:32:00influencée par cette justice ?
00:32:02Eh bien, je garde
00:32:04un optimisme.
00:32:06Il faut avoir confiance dans la justice.
00:32:08Vous appelez ça de la fraîcheur, cher Olivier.
00:32:10Je remercie
00:32:12Sabrina Birlin-Bouillet,
00:32:14qui est au service
00:32:16de la justice de notre maison,
00:32:18et vous serez peut-être là demain matin ou ce soir,
00:32:20plus certainement ce soir déjà,
00:32:22pour nous rapporter
00:32:24ce qui a été dit.
00:32:26Je vais laisser votre place à Pascal-Pierre Garbarini,
00:32:28que vous connaissez, qui est avocat,
00:32:30et qui pourra également donner son
00:32:32avis sur ce sujet, mais qui est
00:32:34venu pour nous parler du
00:32:36verdict de la sanction Nemouch,
00:32:38qui est tombée vendredi. Bonjour.
00:32:40Bonjour. Cher maître.
00:32:42Merci d'être avec nous.
00:32:44On termine sur le sujet, effectivement,
00:32:46de l'antisémitisme avec les réactions
00:32:48des uns et des autres. Marine Le Pen,
00:32:50je crois qu'on n'avait pas vu tout à l'heure
00:32:52sa réaction.
00:32:54On a entendu Mathilde Panot,
00:32:56qui lui répondait.
00:32:58Elle cible très explicitement la France insoumise,
00:33:00qui a une responsabilité morale, je crois que c'est l'expression
00:33:02qu'elle a employée, qui met une cible dans le dos
00:33:04des compatriotes. Est-ce qu'on peut
00:33:06voir ce qu'a dit Marine
00:33:08Le Pen
00:33:10à l'antenne, ou pas ?
00:33:12Voilà. Depuis des mois, LFI
00:33:14met une cible dans le dos de nos compatriotes juifs
00:33:16par des propos insupportables et des visuels nauséabonds.
00:33:18J'ai envie de dire, pas que nos compatriotes
00:33:20juifs. Votre serviteur a été
00:33:22ciblé quand même, et des journalistes ont été
00:33:24ciblés. L'odieuse agression dont a été victime
00:33:26le rabbin d'Orléans est une des détestables conséquences.
00:33:28Jamais on n'a vu un mouvement politique
00:33:30cibler des journalistes.
00:33:32Jamais on n'a vu ça. Et puis,
00:33:34il y a M. Darmanin
00:33:36aussi a demandé qu'on lève toute ambiguïté.
00:33:38Il y a eu la séquence,
00:33:40très courageuse d'ailleurs,
00:33:42de cet homme qui est venu pendant la manifestation
00:33:44du 22 mars
00:33:46montrer la photo
00:33:48du bébé Kfir.
00:33:50Et je vous propose d'ailleurs de voir
00:33:52cette séquence.
00:34:20...
00:34:38Intéressant, c'est qu'on voit aussi la réaction
00:34:40des militants qui sont là, qui sont d'ailleurs dans un rapport
00:34:42de haine extravagant.
00:34:44Vous avez vu qu'ils rayent des autocollants
00:34:46avec l'étrigie du petit bébé.
00:34:48C'est effrayant, bien sûr que c'est effrayant.
00:34:50Ils sont harcelés par la photo d'un bébé.
00:34:52Il y avait
00:34:54ce monsieur qui a été
00:34:56condamné par la justice française.
00:34:58Elias Dimsalen.
00:35:00C'était un ami de
00:35:02Hercile Assoudet, etc.
00:35:04Les gens n'ont pas été dupes.
00:35:06Moi je pense que c'est contre-productif tout ça.
00:35:08Il y avait que 20 000 personnes à Paris.
00:35:1090 000 sur l'ensemble.
00:35:12Il y a 100 000 à France quand même.
00:35:14Oui, il y a 100 000 personnes
00:35:16qui sont sans doute
00:35:18partisans de la France insoumise.
00:35:20Vous allez le trouver.
00:35:22Vous avez tous les jours le procès d'Israël
00:35:24qui est nazifié dans les médias
00:35:26et qui provoque une colère
00:35:28dans une partie de l'opinion.
00:35:30Parce que si vous avez 23 pays arabes, il y a une seule nation arabe.
00:35:32Qu'est-ce que c'est l'élément constitutif
00:35:34de la nation arabe ? C'est outre l'islam.
00:35:36C'est
00:35:38la haine de l'entité sioniste.
00:35:40Et tant que vous agiterez ça
00:35:42jour après jour
00:35:44sur le plan d'Israël, vous aurez
00:35:46cette espèce de terreau qui est inflammable
00:35:48qui sera en permanence
00:35:50travaillée par ce discours.
00:35:54Je vous propose d'écouter
00:35:56Axel qui est membre du collectif
00:35:58du 7 octobre et c'est lui qui brandissait
00:36:00cette photo.
00:36:02La question qu'on peut se poser
00:36:04aujourd'hui c'est si on ne le fait pas
00:36:06qui va le faire ? Qui le fera ?
00:36:08Je pense que c'était nécessaire de pouvoir
00:36:10montrer ce visage. On était à une manifestation
00:36:12contre le racisme.
00:36:14Je pense que c'était vital
00:36:16que ce petit Kfir Bibas assassiné par
00:36:18ce juif puisse avoir sa place
00:36:20dans cette manifestation. J'ai eu le droit
00:36:22à une petite bousculade,
00:36:24un florilège d'insultes. Bon, sale sioniste,
00:36:26sale juif, il y a aussi
00:36:28fils de pute
00:36:30comme on peut le voir. Assez
00:36:32violent mais encore une fois que dans les paroles
00:36:34et je pense aussi que souvent
00:36:36on a peur de ce qui va se passer parce que
00:36:38ce qu'on peut voir en ligne,
00:36:40les insultes, les menaces de mort,
00:36:42quand on est assez engagé,
00:36:44on se dit souvent que les personnes
00:36:46ne seraient pas capables de faire le quart de ce qu'ils disent
00:36:48en face. Et on revient
00:36:50évidemment à l'agression qu'a subie ce rabbin et
00:36:52Madame Sophie Primas
00:36:54a pris la parole, c'est pas n'importe
00:36:56qui puisque elle est porte-parole du gouvernement,
00:36:58elle a dit c'est une faillite de l'anti-racisme.
00:37:00Il est arrivé à ma fille d'être traité de sale blanche,
00:37:02c'est du racisme à l'état pur, c'est du racisme anti-blanc.
00:37:04Je crois que c'est la première fois
00:37:06qu'un membre du gouvernement
00:37:08dit une réalité, qu'il existe
00:37:10un racisme anti-blanc en France.
00:37:12Le racisme est universel, il va vers tous les types
00:37:14de populations, je n'ai pas de pudeur à dire cela.
00:37:16Et elle a été suivie. Mais bien sûr,
00:37:18je vais vous faire écouter ce que nous disait M. Le Plongeon
00:37:20avec M. De Cugis
00:37:22qui ont fait un papier pour nous expliquer
00:37:24que le racisme, un papier, un livre,
00:37:26pour nous expliquer
00:37:28que le racisme anti-blanc n'existait pas.
00:37:30Et tout ça sur les
00:37:32radios de services publics. Écoutez
00:37:34M. Le Plongeon qui est
00:37:36aujourd'hui contredit par la porte-parole
00:37:38du gouvernement.
00:37:40Et là, ce n'est pas ses news.
00:37:42Alors, ils vont peut-être faire un nouveau livre,
00:37:44ces gens-là, pour expliquer que le rabbin n'a pas été
00:37:46agressé. M. De Cugis
00:37:48et M. Le Plongeon, ils vont peut-être faire
00:37:50un nouveau livre pour dire que ça n'a pas existé
00:37:52comme ils réécrivent Crépole.
00:37:54Écoutons ce qu'a dit M. Le Plongeon.
00:37:58Le blanc, c'est un concept
00:38:00qui vient de l'extrême droite
00:38:02qui fait appel
00:38:04à des notions de submersion migratoire
00:38:06et où les blancs ne pourraient plus
00:38:08vivre tranquillement dans leur pays.
00:38:10En jurisprudence, devant les tribunaux,
00:38:12le racisme anti-blanc, ça n'existe pas.
00:38:14Il n'y a pas d'arrêt.
00:38:16Il y a eu très peu d'affaires qui évoquent ça.
00:38:18Le racisme anti-blanc
00:38:20est un concept qui vient de l'extrême droite.
00:38:22Voilà ce que dit un journaliste
00:38:24français sur une télévision
00:38:26contredit par la porte-parole du gouvernement.
00:38:28Voilà où on en est aujourd'hui en France.
00:38:30C'est dire que ça, parce que dans les dépêches AFP
00:38:32qui ont repris les propos de Sophie Primat,
00:38:34dans les dépêches AFP,
00:38:36sur quoi se basent énormément
00:38:38de nos collègues,
00:38:40il était écrit la déclaration de Mme Primat
00:38:42en disant qu'ils interrogeaient un sociologue
00:38:44pour dire que ce concept n'existe pas,
00:38:46c'est un concept d'extrême droite.
00:38:48Même une agence France Presse,
00:38:50qui est censée être impartiale,
00:38:52démontait la rhétorique.
00:38:54Mais la réalité, on en est là.
00:38:56On en est là en France. Et effectivement,
00:38:58ceux qui parfois dénoncent ça à CC News,
00:39:00évidemment, on est ciblé.
00:39:02Et bien M. Le Plongeon, qui peut venir sur ce plateau,
00:39:04à chaque fois je lui dis,
00:39:06un concept qui n'existe pas,
00:39:08mais ces gens sont déconnectés,
00:39:10qu'ils aillent se balader, qu'ils sortent dans la rue
00:39:12plutôt que de rester
00:39:14dans son bureau.
00:39:16Ce qui est dommage dans ce genre de débat, c'est que les termes sont pas définis.
00:39:18Oui, il existe
00:39:20des insultes, des opinions
00:39:22ou des agressions
00:39:24qui peuvent être commises contre des individus
00:39:26avec, par exemple, le mot sale blanc
00:39:28et donc ça relève d'une forme de racisme
00:39:30individuel. En revanche, quand on dit racisme
00:39:32au sens général, c'est pour parler de quelque chose
00:39:34de structurel. Il n'existe pas
00:39:36pour l'instant de discrimination
00:39:38systémique que subiraient des gens
00:39:40parce qu'ils sont blancs sur l'accès
00:39:42au logement, au travail, etc.
00:39:44Ce qui existe pour des personnes, il y a des études
00:39:46régulières qui le font, d'origine maghrébine.
00:39:48Donc en fait, vous validez le terme racisé,
00:39:50il y a des gens qui sont victimes par définition
00:39:52et les autres qui sont par définition coupables.
00:39:54C'est incroyable.
00:39:56C'est vrai que vous voyagez un petit peu
00:39:58dans le monde quand même et vous vous rendriez compte
00:40:00d'une chose, c'est que le racisme
00:40:02anti-blanc existe
00:40:04profondément. Il n'existe pas pour monsieur
00:40:06Le Pen. Et presque partout d'ailleurs.
00:40:08Vous pensez, avec
00:40:10une espèce de... C'est un mélange de naïveté
00:40:12et de cynisme chez vous. Vous pensez que
00:40:14les blancs sont les seuls
00:40:16qui puissent être racistes.
00:40:18Vous assurez des tas d'états asiatiques.
00:40:20Vous me faites dire le contraire de ce que je viens de dire.
00:40:22C'est mal compris. Une opinion raciste,
00:40:24tout le monde peut en avoir une. Une insulte raciste, etc.
00:40:26Et ça existe, en effet, des gens qui disent ça.
00:40:28En revanche, comme je l'ai dit, dans la société française,
00:40:30il n'y a pas, à ma connaissance,
00:40:32le moindre blanc qui, par exemple, est discriminé
00:40:34sur l'accès au logement parce qu'il est blanc.
00:40:36Je me trompe peut-être, mais je ne crois pas.
00:40:38Mais par contre, il y en a probablement qui sont
00:40:40discriminés à l'école parce qu'ils sont...
00:40:42S'il vous plaît, Elisabeth,
00:40:44un peu de discipline, je vous en prie.
00:40:46Pascal-Pierre
00:40:48Garbarin qui est là.
00:40:50Je suis obligé de faire la police.
00:40:52Mehdi Nemmouch a été condamné
00:40:54à la réclusion perpétuelle,
00:40:56criminel, à perpétuité.
00:40:58Vous défendiez un de ses otages.
00:41:00Oui.
00:41:02C'est la deuxième fois qu'il est condamné à perpétuité.
00:41:04Il n'a jamais avoué. Il est très content
00:41:06et très fier d'être
00:41:08un djihadiste et d'être un terroriste.
00:41:10Moi, je défendais
00:41:12un jeune photographe
00:41:14qui avait 21 ans lorsqu'il a été
00:41:16kidnappé et séquestré
00:41:18dans les geôles
00:41:20de l'État islamique, où il est resté pendant
00:41:22dix mois, où il a été séquestré,
00:41:24torturé, où il y avait en fait
00:41:26une violence institutionnalisée
00:41:28et des tortures institutionnalisées
00:41:30par l'État islamique. C'est pour ça que ce procès était
00:41:32très important parce qu'on avait
00:41:34la preuve, puisque
00:41:36les otages français
00:41:38étaient quatre journalistes.
00:41:40Et cette profession
00:41:42a le mérite... Ils ont réfléchi,
00:41:44ils se sont dit, on veut garder
00:41:46des témoignages pour
00:41:48ceux qui ne reviendront pas.
00:41:50Et on veut vraiment
00:41:52rapporter la preuve. Alors, ils avaient tout le temps
00:41:54les yeux bandés, et il y a eu
00:41:56une force incroyable
00:41:58de ces quatre journalistes. Donc moi,
00:42:00je défendais Édouard Elias, mais il y avait
00:42:02Didier François, etc.
00:42:04Nicolas Hénin,
00:42:06Pierre Torres. Et en fait,
00:42:08ils ont
00:42:10développé l'ouïe, et ils ont eu
00:42:12des témoignages très forts par rapport à la voix.
00:42:14Et à l'audience,
00:42:16il y a eu des moments très forts parce que lorsqu'ils sont
00:42:18venus témoigner,
00:42:20Nemouch avait pris la parole.
00:42:22Et c'est vrai que
00:42:24Nemouch, dans ma plaidoirie,
00:42:26j'ai dit, monsieur, en fait, je suis
00:42:28content d'être venu parce que, outre le fait que vous me
00:42:30paraissiez être un Che Guevara,
00:42:32Angel Abba, j'ai dit, moi,
00:42:34vous êtes le seul terroriste que je
00:42:36connais qui dit qu'il est terroriste
00:42:38et qui ne revendique pas les actes qu'il a commis.
00:42:40J'ai dit donc, en fait, vous êtes un lâche.
00:42:42Et
00:42:44à l'audience,
00:42:46vous avez par exemple
00:42:48Édouard Elias qui a tout de suite
00:42:50dit, monsieur, je vous reconnais,
00:42:52c'est votre voix. Et vous savez
00:42:54comment je me reconnais ? Parce qu'elle sort de mes tripes.
00:42:56Et il y avait
00:42:58une force
00:43:00de témoignage de ces gens
00:43:02qui ont été, je peux vous dire, ils étaient roués de
00:43:04coups tous les jours.
00:43:06Je ne rentre pas davantage dans les sévices qu'ils ont subis,
00:43:08c'est trop fort,
00:43:10mais c'était très impressionnant
00:43:12puisque, en fait,
00:43:14moi, ce procès, je l'ai vécu
00:43:16au départ en disant, bon, un énième procès
00:43:18sur le terrorisme,
00:43:20sur l'État islamique,
00:43:22sur ce que peuvent faire
00:43:24des gens dans
00:43:26cet islam de combat.
00:43:28Et ce qui était très très fort,
00:43:30c'est qu'on s'est aperçus de la
00:43:32force de la magie des assises.
00:43:34Et de la parole
00:43:36de ces personnes, de ces victimes
00:43:38qui sont venues témoigner. Et je peux vous dire
00:43:40que le dernier jour du procès,
00:43:42c'est-à-dire avant les réquisitions,
00:43:44il y a
00:43:46l'avocate
00:43:48d'un otage anglais
00:43:50qui a lu la lettre qu'il a faite,
00:43:52il savait qu'il allait être tué.
00:43:54Moi, j'avais les larmes aux yeux.
00:43:56Et tout de suite, il a dit
00:43:58j'aime mon pays, j'aime l'Angleterre,
00:44:00mes enfants,
00:44:02ne m'oubliez pas. Moi, j'étais
00:44:04une émotion quand on a lu la lettre.
00:44:06Et vous savez,
00:44:08il y a ce qu'on lit,
00:44:10il y a ce qu'on lit,
00:44:12et puis il y a ce qu'on entend,
00:44:14et l'oralité des débats.
00:44:16Vous savez, la justice,
00:44:18la justice française, elle souffre
00:44:20de budget, de
00:44:22subjectivité par rapport
00:44:24à certaines décisions,
00:44:26des décisions politiques. Mais les assises,
00:44:28c'est vraiment, c'est le
00:44:30cinq étoiles de la justice.
00:44:32Parce qu'il ne faut pas y être
00:44:34confronté, bien évidemment. Mais lorsque vous voyez,
00:44:36il y avait une écoute.
00:44:38Le président de la cour d'assises
00:44:40qui a subi
00:44:42le charabia
00:44:44de monsieur Nemouch,
00:44:46qui voulait justifier ses
00:44:48actes en disant que c'est un combattant de la liberté.
00:44:50Et en disant que, bien évidemment,
00:44:52l'empire colonial français,
00:44:54ce qu'il avait fait
00:44:56en Algérie, en Indochine,
00:44:58et bien donc, c'est un résistant.
00:45:00C'est un résistant, ce monsieur.
00:45:02Il fallait voir,
00:45:04pour justifier ses actes.
00:45:06Et moi, je lui ai dit, et il critiquait la France,
00:45:08et comme je lui ai dit dans ma plaidoirie, j'ai dit, vous savez, monsieur,
00:45:10je vous entends, mais c'est beau,
00:45:12la France, quand même.
00:45:14J'ai dit, c'est beau, la France, parce que regardez, vous avez
00:45:16eu accès à votre dossier.
00:45:18Vous pouvez vous exprimer.
00:45:20Vous avez le droit au contradictoire.
00:45:22Vous avez le droit à un avocat. J'ai dit, là,
00:45:24ceux que je défends, là, ceux qui sont derrière,
00:45:26ils ont eu le droit à un avocat.
00:45:28Quand vous les torturiez, quand vous
00:45:30les rouillez de coup,
00:45:32alors peut-être que vous allez récuser votre avocat.
00:45:34Vous allez récuser votre avocat ?
00:45:36Non ?
00:45:38Rien ?
00:45:40Et j'ai dit, c'est ça, votre combat pour la liberté ?
00:45:42Quand vous avez tué les quatre personnes
00:45:46au musée juif de Bruxelles,
00:45:48quatre, où vous avez pris la perpétuité,
00:45:50ils ont eu le droit
00:45:52à un avocat ?
00:45:54Et à part qu'ils étaient juifs,
00:45:56ceux que vous dénoncez, c'est quoi votre combat de la liberté ?
00:45:58Pour ces gens
00:46:00qui n'étaient que juifs
00:46:02et que vous avez assassinés ?
00:46:04C'est ça votre liberté ? C'est ça votre chemin ?
00:46:06C'était,
00:46:08je vous assure, c'était incroyable.
00:46:10Et aux assises, une fois que
00:46:12vous avez donc le procès qui se termine,
00:46:14les réquisitions,
00:46:16les plaidoiries des partis civils,
00:46:18la réquisition du ministère public,
00:46:20la plaidoirie des avocats.
00:46:22Mais la dernière parole va pour l'accusé.
00:46:24Et je vais vous lire
00:46:26ce qu'a dit
00:46:28Médine Emouch.
00:46:32J'ai été un terroriste
00:46:34et je ne m'en excuserai jamais.
00:46:36Je ne regrette pas un jour,
00:46:38pas une heure,
00:46:40pas un acte.
00:46:42Voilà. Perpétuité,
00:46:4422 ans.
00:46:46Il a resté en France
00:46:48ou il est en Belgique ? Alors, pour l'instant,
00:46:50il reste en France puisqu'il a le délai d'appel,
00:46:52parce que là aussi c'est pareil,
00:46:54la France c'est pas terrible, vous voyez, mais
00:46:56par exemple en Belgique, vous n'avez pas le second degré d'appel.
00:46:58Vous êtes condamné,
00:47:00vous ne pouvez pas faire appel.
00:47:02Donc, s'il fait appel, bien évidemment,
00:47:04il restera en France pour les besoins du second procès.
00:47:06Je remercie grandement
00:47:08Pascal Pierre-Gabarini et je sais que
00:47:10vous venez régulièrement nous voir
00:47:12ici.
00:47:14Alors, il a toujours nié être celui qui
00:47:16torturait. Il n'a même pas assumé
00:47:18d'avoir torturé les gens qu'il avait en face de lui.
00:47:20J'ai pris exprès
00:47:22cette fin parce que
00:47:24elle demeure ambiguë.
00:47:26Je ne regrette pas un acte.
00:47:28Donc, si vous voulez, en plus,
00:47:30et surtout, ce qui était très important,
00:47:32c'est que
00:47:34Médine Emouche est quelqu'un de très intelligent
00:47:36et de très habile.
00:47:38Parce qu'il y avait,
00:47:40dans la manière dont il s'exprimait,
00:47:42une portée
00:47:44manipulatoire.
00:47:46Et ça veut dire qu'il va s'exprimer encore ?
00:47:48Jamais.
00:47:50Jamais ?
00:47:52Merci beaucoup. On est très en retard, Olivier.
00:47:54Pardonnez-moi, Olivier.
00:47:56Il est 9h54.
00:47:58Merci.
00:48:00Pascal Pierre-Gabarini, merci beaucoup.
00:48:02Et on va recevoir Roland Pérez dans une seconde.
00:48:08Ma mère, Dieu
00:48:10et Sylvie Vartan, avec
00:48:12Leila Bechti, avec Jonathan Cohen,
00:48:14un film de Ken Scott, et évidemment
00:48:16l'adaptation cinématographique
00:48:18d'un roman qui avait été un succès de Roland Pérez.
00:48:20Bonjour, cher Roland.
00:48:22Bonjour à vous tous, que le public connaît,
00:48:24parce que vous êtes un avocat et un conseil
00:48:26pour Europa depuis
00:48:28tant d'années.
00:48:30J'ai vu le film hier, à 10h du matin,
00:48:32je vous ai appelé à midi,
00:48:34j'étais encore en larmes,
00:48:36et c'est un film, je pense,
00:48:38qui va avoir un succès considérable.
00:48:40Ça va peut-être même être un phénomène de société,
00:48:42c'est ce que je vous souhaite, en tout cas,
00:48:44parce que ce film est bouleversant et c'est
00:48:46votre histoire, c'est la première chose que je vous ai demandé,
00:48:48qui est votre histoire,
00:48:50qui est juste un roman.
00:48:52Oui, j'en ai pris conscience
00:48:54quand j'ai écrit
00:48:56l'histoire la première fois,
00:48:58ce premier roman que j'ai écrit en 2021,
00:49:00et en fait,
00:49:02je ne pensais pas qu'il aurait
00:49:04immédiatement un véritable succès,
00:49:06d'abord auprès des médias,
00:49:08c'est-à-dire que les journalistes se sont emparés
00:49:10de cette histoire, ils en ont beaucoup parlé,
00:49:12et ensuite auprès du public
00:49:14qui a plébiscité vraiment
00:49:16cette histoire vraie,
00:49:18donc j'étais déjà extrêmement surpris,
00:49:20mais bon, ça restait un livre,
00:49:22mais avant même que le livre sorte,
00:49:24j'ai été contacté par une productrice,
00:49:26Sophie Tépère, qui avait lu le manuscrit
00:49:28et qui m'a tout de suite demandé
00:49:30si j'acceptais d'en céder les lois
00:49:32pour en faire un film, parce qu'elle m'a dit
00:49:34votre mère est une héroïne de cinéma.
00:49:36C'est vrai, et on en parlera tout à l'heure,
00:49:38parce que votre mère, il y a tellement de discussions,
00:49:40parce que c'est un film qui parle à tout le monde,
00:49:42parce que c'est toujours pareil,
00:49:44quand on parle de soi, en fait, on parle à l'universel,
00:49:46et cette mère, elle est décédée en quelle année,
00:49:48votre mère ? 2017.
00:49:50Elle était très âgée, sans doute ?
00:49:52Elle avait 87 ans.
00:49:54Et cette mère qui est quand même,
00:49:56alors Roland est donc né avec un handicap,
00:49:58et on en parlera tout à l'heure,
00:50:00il vous dira ce handicap, sa mère a refusé ce handicap,
00:50:02a tout fait pour que ce handicap soit gommé,
00:50:04et sa mère est là toujours, tout le temps,
00:50:06au point où lorsqu'il est avocat,
00:50:08la mère est dans le bureau,
00:50:10alors qu'il est avec un client,
00:50:12elle lui demande de ne pas raconter, évidemment,
00:50:14ce qu'il se dit, et qu'elle le raconte à tout le monde,
00:50:16ce qui fait que celui qui est venu témoigner
00:50:18ou raconter son histoire à son avocat
00:50:20est insulté dans la rue après.
00:50:22Tout ça est vrai ?
00:50:24M. Funkinos.
00:50:26On va juste changer le nom du client,
00:50:28évidemment, par souci de confidentialité.
00:50:30Et elle est là.
00:50:32Et elle est là tout le temps, sa mère est là,
00:50:34c'est comme si ma mère était à côté de moi
00:50:36pendant que je présente l'émission.
00:50:38Bon.
00:50:40Elle aimerait peut-être.
00:50:42Je pense que ça peut être un concept.
00:50:44Elle sera à côté.
00:50:46Arrête de faire des bêtises.
00:50:48Arrête de couper la parole.
00:50:50T'as fini, non ?
00:50:52Bon. Sommeil à la midi.
00:50:54Je vous rappelle les titres.
00:50:5810 000 places de stationnement en moins à Paris,
00:51:00c'est la conséquence directe
00:51:02de la troisième votation citoyenne
00:51:04proposée par la Ville de Paris.
00:51:06Avec un taux de participation de 4%,
00:51:08les électeurs se sont prononcés
00:51:10pour la fermeture et la végétalisation
00:51:12de certaines rues.
00:51:14Début des pourparlers entre Russes
00:51:16et Américains ce matin à Riyad,
00:51:18en Arabie Saoudite, après une première salve
00:51:20de négociations hier entre émissaires
00:51:22ukrainiens et américains.
00:51:24Une discussion productive est ciblée
00:51:26avec des points clés, notamment sur l'énergie,
00:51:28selon le ministre de la Défense ukrainien.
00:51:30Et puis c'est désormais officiel,
00:51:32le maire d'Istanbul, désigné candidat
00:51:34à la présidentielle turque prévue en 2028,
00:51:36annonce du porte-parole
00:51:38du CHP, son parti.
00:51:40Parti social-démocrate, nationaliste et laïc
00:51:42et depuis son incarcération,
00:51:44mercredi dernier, la Turquie
00:51:46est en ébullition.
00:51:48Roland Pérez est avec nous ce matin,
00:51:50c'est aux éditions Les Escales, ma mère Dieu
00:51:52et Sylvie Vartan, c'est en salle
00:51:54depuis mercredi. On a vraiment envie
00:51:56de vous écouter beaucoup et on va le faire dans une seconde.
00:51:58Simplement, un mot avec vous
00:52:00de l'actualité internationale, Vincent Hervé,
00:52:02parce qu'exceptionnellement vous avez assez peu parlé.
00:52:04Et je voudrais qu'on écoute
00:52:06Abdelmadjid Tebboune
00:52:08qui a parlé d'Emmanuel Macron
00:52:10et on sent qu'entre les deux, la relation existe.
00:52:12Vous décryptez ce qu'on entend
00:52:14à l'instant.
00:52:16Pour ne pas tomber dans le...
00:52:20dans ce brouhaha,
00:52:22ce capharnom politique
00:52:26qu'il y a actuellement là-bas,
00:52:30nous on garde
00:52:32comme point de repère
00:52:34et unique point de repère pour moi,
00:52:36c'est le président Macron.
00:52:38Nous travaillons ensemble.
00:52:40C'est deux États indépendants,
00:52:42une puissance européenne,
00:52:44une puissance africaine.
00:52:46Les deux présidents travaillent ensemble.
00:52:48C'est tout.
00:52:50Tout le reste
00:52:52ne nous concerne pas.
00:52:54Nous travaillons ensemble. Qu'est-ce que vous en pensez ?
00:52:56Décryptage.
00:52:58Alors, traduction déjà, ce sera plus simple.
00:53:00Quand il parle du capharnom politique,
00:53:02il parle de Retailleau.
00:53:04Quand il dit qu'il faut travailler ensemble,
00:53:06ça veut dire qu'on négocie en quelque sorte
00:53:08le paiement de la rançon
00:53:10et que le sort de Boulayne-Sensable
00:53:12va peut-être s'éclairer cette semaine.
00:53:14Il sera peut-être condamné jeudi.
00:53:16Mais on peut espérer qu'il soit rapidement
00:53:18gracié. Donc les négociations commencent.
00:53:20Qui sera la personne déléguée,
00:53:22puisqu'il délègue son ministre d'affaires étrangères ?
00:53:24Ce sera Jean-Noël Barraud
00:53:26qui va donc être envoyé à Alger
00:53:28pour comprendre ce que c'est que négocier avec des gens
00:53:30qui vous demandent d'entrer de jeu, de vous excuser.
00:53:32Il va falloir qu'il soit ferme.
00:53:34Ce sera un rôle de composition.
00:53:36Ce ne sera pas forcément
00:53:38ce pour quoi il est particulièrement doué.
00:53:40On comprend mieux
00:53:42pourquoi il est allé la semaine dernière
00:53:44à la grande mosquée de Paris.
00:53:46Faire non pas ses ablutions, mais participer
00:53:48à la rupture du jeûne. On ne l'imagine pas
00:53:50le mois prochain participer à la veillée
00:53:52pascale avec les catholiques.
00:53:54Le ministre des affaires étrangères qui a la laïcité
00:53:56à la bouche est allé participer
00:53:58à cet iftar parce que
00:54:00la mosquée de Paris a sans doute servi
00:54:02d'intermédiaire.
00:54:04Le recteur de la grande mosquée
00:54:06est l'autre ambassadeur d'Algérie à Paris.
00:54:08Il n'y a pas d'ambassadeur en titre,
00:54:10mais il y a un ambassadeur officieux
00:54:12qui est l'ambassadeur de l'Algérie
00:54:14auprès des musulmans de France et qui était le président
00:54:16du comité de soutien au président Temoun.
00:54:18Vous voyez à peu près ?
00:54:20Les choses avancent.
00:54:22Jeudi soir, on a entendu
00:54:24le président Macron enfin s'exprimer
00:54:26sur le cas de
00:54:28Boulogne-Sensâle en expliquant que c'est une cause
00:54:30humanitaire. En rendant
00:54:32dans la première phrase, en rendant
00:54:34hommage à la clairvoyance du président
00:54:36Temoun. Ça, c'est extraordinaire.
00:54:38La clairvoyance du président Temoun qui...
00:54:40C'est peut-être des mots...
00:54:42Franchement, depuis le départ, je mets
00:54:44tout le monde en garde
00:54:46si
00:54:48à la fin, Sensâle
00:54:50est libérée, ce qui est l'objectif,
00:54:52de l'attitude d'Emmanuel Macron
00:54:54qu'on pourra revisiter entièrement.
00:54:56Non mais c'est important.
00:54:58Tout sera
00:55:00revisité.
00:55:02Je vais vous dire.
00:55:04Je vous prends au mot.
00:55:06On va revisiter.
00:55:08Sauf que vous ne connaîtrez pas
00:55:10le fin mot de l'histoire.
00:55:12Vous ne saurez pas quelles réponses ont été versées.
00:55:14Je suis d'accord avec vous, mais moi je veux qu'il soit libéré.
00:55:16En fait,
00:55:18si je suis Emmanuel Macron, je veux qu'il soit libéré.
00:55:20Je suis prêt à beaucoup de choses.
00:55:22A reconnaître la clairvoyance du président Temoun.
00:55:24Je vous répète,
00:55:26si je suis Emmanuel Macron,
00:55:28je suis prêt à beaucoup de choses.
00:55:30Vous aimez la littérature.
00:55:32Moi, je vous invite à lire
00:55:342084, le roman de Sensâle,
00:55:36le dernier roman qui l'est écrit,
00:55:38où Boalem explique, dans un monde totalitaire,
00:55:40que la vérité, c'est le mensonge,
00:55:42que l'absurde, c'est la logique,
00:55:44que le désordre...
00:55:46Mais Boalem Sensâle, il sera bien content d'être libéré
00:55:48parce qu'il est scandaleux, il est profondément injuste
00:55:50qu'il soit depuis 4 mois à son âge
00:55:52et qu'il soit en prison.
00:55:54Il est en prison parce qu'il est français.
00:55:56Mais je ne vous dis pas ça.
00:55:58Mais ce n'est pas le sujet.
00:56:00Je suis prudent sur l'attitude
00:56:02d'Emmanuel Macron depuis le départ
00:56:04parce que c'est à la fin de la guerre
00:56:06qu'on compte les morts.
00:56:08On parle politique d'un mot.
00:56:10La rançon, c'est quoi ?
00:56:12C'est la tête de Retailleau ?
00:56:14Non, peut-être pas.
00:56:16Il l'adore.
00:56:18Ça, ce serait vraiment la gloire pour le régime algérien.
00:56:20C'est quoi alors ?
00:56:22C'est les accords de 68, auxquels on ne touchera pas ?
00:56:24C'est le business de la Grande Mosquée,
00:56:26à l'âle, auxquels on ne touchera pas ?
00:56:28C'est les passeports
00:56:30diplomatiques distribués
00:56:32à la Tour de l'Allemagne au Quatuorat,
00:56:34qui resteront valables ? C'est ça. On verra.
00:56:36En tout cas, je voulais vous faire réagir là-dessus
00:56:38et évidemment,
00:56:40jeunie, donc, condamnation
00:56:42et on va voir ce qui peut se passer.
00:56:44L'une des images que je voulais vous montrer, c'est évidemment
00:56:46le pape, parce que le pape François,
00:56:48c'est une des images qui m'a frappé.
00:56:50Cet homme a 88 ans, vous avez peut-être vu
00:56:52son image, et il est tout simplement
00:56:54extrêmement fatigué.
00:56:56Ce qui est bien normal, d'abord
00:56:58il a 88 ans et ensuite
00:57:00cinq semaines
00:57:02d'hospitalisation.
00:57:04Et effectivement, toujours se pose
00:57:06la question pour un pape,
00:57:08est-ce qu'il doit continuer, est-ce qu'il doit renoncer ?
00:57:10Un seul pape avait renoncé, c'était Benoît XVI.
00:57:12Jean-Paul II était allé au bout
00:57:14de son pontificat, et je pense qu'il avait
00:57:16raison d'ailleurs, parce qu'il incarnait
00:57:18la passion du Christ, d'une certaine manière,
00:57:20il l'incarnait.
00:57:22En tout cas, ce qui est important, c'est qu'on
00:57:24entre dans une autre période, dans la fin
00:57:26de ce pontificat
00:57:28de François, d'une manière ou d'une autre.
00:57:30Oui, c'est le pape des premières fois.
00:57:32Pour la première fois depuis Louis XVI,
00:57:34vous aurez sans doute
00:57:36un pape incapable
00:57:38de prononcer la bénédiction Urbi et Torbi
00:57:40le jour de Pâques.
00:57:42Il a perdu la voix.
00:57:44Là, le pape ne peut pas parler.
00:57:46Oui, c'est intéressant
00:57:48ce que vous dites. Et pourquoi vous dites
00:57:50depuis Louis XVI ? Parce que la dernière fois,
00:57:52c'était en 1700, il n'y avait pas de pape en fait, il y avait un conclave
00:57:54en 1700, je ne sais plus combien,
00:57:5670, 75, 80.
00:57:58D'accord. C'est vrai que Jean-Paul II
00:58:00pouvait s'exprimer jusqu'au bout,
00:58:02mais Jean-Paul II qui est mort en avril
00:58:042005, il est mort
00:58:06avant ou après ?
00:58:08Juste après, il est mort fin avril.
00:58:10Il a béni la foule sur la place
00:58:12Saint-Pierre et il est mort 10 jours
00:58:14après, je crois.
00:58:16Bon, peut-être êtes-vous croyant.
00:58:18Très croyant.
00:58:20Et votre mère l'était sans doute
00:58:22tout autant que vous. Alors on va raconter
00:58:24parce que tout le monde ne connaît pas ces histoires.
00:58:26D'abord, j'ai vu le film,
00:58:28c'est un documentaire,
00:58:30tout est vrai, c'est ce que vous m'avez dit.
00:58:32C'est-à-dire que vous êtes le sixième,
00:58:34septième ? Sixième enfant.
00:58:36Et au moment où elle accouche,
00:58:38votre mère, on est en 1963,
00:58:40immédiatement,
00:58:42il y a un souci. Ce souci, c'est
00:58:44au pied. Oui.
00:58:46J'ai un pied beau. Alors on disait pied beau,
00:58:48c'est une malformation du pied congénital.
00:58:50Moi, j'ai appris bien plus tard.
00:58:52En fait, quand je nais,
00:58:54elle voit bien qu'il y a un problème.
00:58:56On lui dit, votre fils a un pied beau.
00:58:58Et donc, ma mère qui ne vit pas dans la réalité,
00:59:00elle dit, l'autre, il n'est pas beau.
00:59:02Et elle ne comprend pas ce que c'est
00:59:04d'avoir un pied beau. Et elle va l'apprendre
00:59:06bien plus tard, quand on lui dit
00:59:08qu'il va falloir que je sois appareillé
00:59:10pour pouvoir marcher.
00:59:12Et elle refuse cette réalité.
00:59:14Pour elle, son fils n'est pas handicapé, il ne sera jamais
00:59:16handicapé. C'est le point de départ.
00:59:18Et alors ça, la salle, par exemple,
00:59:20dans la salle de travail dans laquelle elle est,
00:59:22elle veut vraiment immédiatement se lever ? Tout ça est vrai ?
00:59:24Elle veut aller voir son fils alors
00:59:26qu'elle vient d'aller... Vous avez
00:59:28trois minutes peut-être ? Quatre minutes ?
00:59:30Et elle veut se lever, voir tout de suite ?
00:59:32Elle voit qu'il y a un problème. On lui dit qu'il a un pied beau.
00:59:34On lui dit tout de suite qu'il a un pied beau.
00:59:36Elle ne sait pas ce que c'est. Et donc, elle veut prendre son fils.
00:59:38Simplement, on lui a mis un produit pour déjà
00:59:40la calmer. Et donc, elle va s'écrouler.
00:59:42Donc là, on vous voit,
00:59:44vous habitez dans le 13ème arrondissement.
00:59:46Et on va vous voir avec ce comédien
00:59:48qui est formidable, d'ailleurs, que je peux...
00:59:50Naïm Nadjie, oui. Voilà, qui joue, parce qu'il y a trois
00:59:52rôles en péresse. Plus vous, parce qu'on vous voit un moment,
00:59:54vous faites une... Alors, vous ne jouez pas votre rôle.
00:59:56Bon. Mais il est...
00:59:58Citons-le.
01:00:00Naïm Nadjie,
01:00:02qui joue Roland Pérès, 5, 7 ans. Alors,
01:00:04pendant, donc, jusqu'à 5 ans,
01:00:066 ans, 7 ans, vous sirez
01:00:08d'une certaine manière le parquet,
01:00:10parce que vous ne vous levez pas. Je crape à huit, oui.
01:00:12Je crape à huit dans le HLM
01:00:14bigaré du 13ème arrondissement, c'est-à-dire
01:00:16que je ne peux marcher qu'à quatre pattes.
01:00:18Je ne peux pas me mettre debout, puisque
01:00:20les médecins que ma mère a consultés,
01:00:22et Dieu sait qu'il y en a eu beaucoup,
01:00:24tous les médecins sont formels. Il ne faut pas
01:00:26que je puisse marcher, puisqu'il faut que je sois appareillé.
01:00:28Comme elle refuse ça, je marche à quatre pattes.
01:00:30Et effectivement, me mettre des
01:00:32patins pour cirer le
01:00:34lino et les...
01:00:36pour essayer d'avoir une activité. Mais
01:00:38j'ai la chance d'avoir cinq frères et soeurs
01:00:40qui ont tous deux ans,
01:00:42voilà, ils s'échelonnent à deux ans d'intervalle
01:00:44chacun. Donc j'ai une micro-
01:00:46société à disposition. Et puis
01:00:48j'ai les voisines, les voisines de cet HLM
01:00:50qui viennent de toute
01:00:52nationalité, de toute origine, que ce soit
01:00:54madame Nguyen, qui est sur le palier, que ce soit
01:00:56madame Farah, qui est au troisième étage,
01:00:58que ce soit madame Benayoun, qui est...
01:01:00Donc j'ai musulmans, chinois,
01:01:02italiens, français, enfin,
01:01:04j'ai toutes ces voisines qui se regroupent autour de
01:01:06ma mère, qui est un peu le chef de tribu,
01:01:08il faut bien le dire, puisqu'elle réunit
01:01:10toutes ses voisines. Elle mène comme ça,
01:01:12c'est un peu comme les femmes du sixième étage, c'est-à-dire qu'elles se
01:01:14solidarisent ensemble, elles sont ensemble.
01:01:16Et donc j'ai cette société qui vient à moi,
01:01:18cette micro-société qui fait que
01:01:20jusqu'à l'âge de sept ans,
01:01:22je ne vais pas avoir besoin de sortir, en fait.
01:01:24Quand je sors, je suis porté par ma
01:01:26mère pour aller voir ces fameux médecins
01:01:28qui ne feront rien pour moi, mais en réalité
01:01:30j'ai cette micro-société, donc j'ai ça,
01:01:32j'ai la télévision, mais à l'époque
01:01:34trois chaînes en noir et blanc, avec aujourd'hui
01:01:36madame... Il n'y a même pas trois chaînes !
01:01:38Il n'y a même pas trois chaînes quand vous avez sept ans !
01:01:40Parce qu'en 70, la troisième, elle va naître, je crois,
01:01:42en 73 ou 74 ans. Oui, alors c'est possible.
01:01:44Donc il n'y a que deux chaînes ! Et j'ai deux chaînes avec aujourd'hui
01:01:46madame l'après-midi, donc ils traitent de la ménopause...
01:01:48Je ne vais pas à l'école, c'est tout le problème !
01:01:50Alors, si vous aviez été à Paris,
01:01:52d'ailleurs, vous auriez pu marcher. Bien sûr.
01:01:54D'accord. Donc, alors, en plus,
01:01:56c'est ça qui est formidable dans le film, c'est que c'est une France
01:01:58qui est morte. Vous nous décrivez
01:02:00une France de HLM avec une solidarité...
01:02:02Ah oui, un vivre-ensemble extraordinaire.
01:02:04Et ce mot, vivre-ensemble,
01:02:06que personne n'utilisait à l'époque, est pour
01:02:08cause, puisqu'on vivait ensemble.
01:02:10Donc il n'y avait pas ces soucis-là.
01:02:12Il n'y avait pas de... Oui, une solidarité,
01:02:14il y a aussi une sécurité,
01:02:16alors que l'immigration est
01:02:18présente, donc il y a une sécurité,
01:02:20il n'y a pas de soucis, les hommes travaillent,
01:02:22les femmes sont là, etc. Bon. Alors,
01:02:24vous avez 6 ans, 7 ans, vous n'allez pas à l'école,
01:02:26effectivement, vous ne savez
01:02:28à peine lire, et... Je ne sais pas lire.
01:02:30Je ne sais pas lire du tout, puisque, au départ,
01:02:32comme je ne vais pas à l'école,
01:02:34et que... Et c'est là
01:02:36où les services sociaux, on touche
01:02:38des allocations familiales, l'assistante sociale
01:02:40vient quasiment tous les mois pour voir un peu comment
01:02:42sont élevées les enfants, et là, elle voit cet enfant
01:02:44qui est à 4 pattes, et elle dit, mais Madame Pérez,
01:02:46non, il faut que cet enfant aille à l'école.
01:02:48Et puis un jour, je ne sais pas comment,
01:02:50vous apprenez qu'un monsieur
01:02:52qui s'appelle Monsieur Vergepoche
01:02:54existe, ce monsieur,
01:02:56et ce monsieur a
01:02:58une épouse qui s'appelle Madame
01:03:00Vergepoche, qui est jouée par Anne Lehi,
01:03:02Anne Leni, qui est absolument formidable,
01:03:04mais il se trouve que quand vous frappez
01:03:06à la porte, mais on se dit, est-ce que ça s'est vraiment
01:03:08passé comme ça ? Il est mort.
01:03:10Il est mort qu'un jour ou trois semaines, un mois avant,
01:03:12Monsieur Vergepoche, qui est un rebouteux.
01:03:14Il n'est pas médecin. Et à ce moment-là,
01:03:16vous descendez dans
01:03:18le hall, et
01:03:20votre mère est en pleurs, et
01:03:22miracle, Madame Vergepoche, qui était assez
01:03:24froide au départ, est sortie de son
01:03:26appartement, et voit votre mère,
01:03:28et vous dit, je vais quand même vous aider. Mais
01:03:30quand je voyais le film, ça s'est vraiment passé comme ça ?
01:03:32Ça ne s'est vraiment pas... Alors, ce n'était pas dans le
01:03:34hall, c'était... On est resté, en fait,
01:03:36quand on est arrivé, effectivement.
01:03:38Ma mère, en fait, voyant que les médecins
01:03:40ne trouvaient rien, s'est tournée vers la prière.
01:03:42Elle a transformé notre
01:03:44salon en antre de...
01:03:46Elle a failli foutre le feu à
01:03:48plusieurs reprises, puisqu'il y avait toutes les bougies,
01:03:50tous les saints de la religion juive
01:03:52qu'elle compte. Elle les interpellait, elle
01:03:54parlait avec eux, elle faisait l'aspirateur, elle les
01:03:56engueulait. Enfin, c'était assez... Je la voyais
01:03:58marmonner. Et puis,
01:04:00finalement, on va recevoir une carte postale.
01:04:02Sur cette carte postale du Maroc, une petite
01:04:04fille a eu le même problème que moi, et il y a effectivement
01:04:06une adresse. Et c'est cette adresse où on va se rendre
01:04:08quand on va arriver au 4ème étage
01:04:10d'un immeuble gossu, dans le 17ème
01:04:12arrondissement. Eh bien,
01:04:14on va être ouvri... La porte va s'ouvrir, une femme
01:04:16très austère va nous ouvrir. Et
01:04:18ma mère demande d'avoir le docteur
01:04:20Vergepoche. Et on lui dit, il n'y a pas de docteur
01:04:22ici, madame, de façon très sèche. Seulement,
01:04:24sur les paillassons à l'époque, il y avait les initiales.
01:04:26Il y avait B, V.
01:04:28Bernard Vergepoche. Et ma mère dit,
01:04:30alors c'est quoi ce V ?
01:04:32Alors elle lui dit, c'est Monsieur Vergepoche.
01:04:34Elle lui dit, Monsieur Vergepoche, d'accord.
01:04:36Et là, elle lui dit, mon mari
01:04:38est mort. Et c'est la première fois,
01:04:40j'ai donc 5 ans et demi à cette époque,
01:04:42c'est la première fois que je vois
01:04:44ma mère pleurer, baisser les bras,
01:04:46me poser par terre
01:04:48et dire, vous étiez ma dernière chance.
01:04:50Et là,
01:04:52elle va avoir une certaine
01:04:54pitié, je pense, et elle va nous faire
01:04:56rentrer dans son appartement.
01:04:58Elle va demander ce que j'ai, et à partir de là,
01:05:00elle va lui dire, j'ai accompagné
01:05:02mon mari pendant 30 ans,
01:05:04j'ai été son assistante, si vous voulez,
01:05:06je vais essayer de reproduire
01:05:08ce que faisait mon mari, même si je pense
01:05:10que c'est un peu tard aujourd'hui, compte tenu
01:05:12du cartilage.
01:05:14Et alors là, c'est extraordinaire,
01:05:16donc cette Mme Verge... Mais elle vous a
01:05:18sauvé la vie, Mme Vergepoche.
01:05:20Elle est morte quand, Mme Vergepoche ?
01:05:22Vous l'avez revue après, j'imagine ?
01:05:24On ne l'a pas revue, elle, quand j'ai marché
01:05:2618 mois plus tard.
01:05:28Ma mère a évidemment resté un peu en contact avec elle
01:05:30et après, elle est partie en Aveyron prendre sa retraite.
01:05:32Bon, alors là, à ce moment-là, l'appartement
01:05:34familial est transformé
01:05:36parce que vous ne devez pas bouger d'un lit,
01:05:38nous sommes d'accord, pendant 18 mois,
01:05:40et vous avez toute une armature,
01:05:42un corset, le pied en l'air,
01:05:44on tire, parce que c'est un rebooteux pour
01:05:46donner de l'élasticité, j'imagine ?
01:05:48Pour sortir le talon, en fait,
01:05:50un pied beau, c'est un pied, moi j'avais un pied totalement recroquevillé,
01:05:52sans talon. Donc en fait,
01:05:54il fallait sortir au moins un début de talon
01:05:56pour que le pied puisse se poser, et donc par ces
01:05:58extensions de nuit et de jour
01:06:00avec un corset en cuir.
01:06:02Et on le voit là, et c'est là,
01:06:04à gauche, je vous assure,
01:06:06il y a le comédien qui joue
01:06:08votre père,
01:06:10qui s'appelle
01:06:12Lionel Drey, qui joue
01:06:14Makhlouf Pérez, le mari
01:06:16d'Esther Pérez, je vous jure, ce comédien
01:06:18est absolument magnifique, mais
01:06:20tous les comédiens sont vraiment formidables.
01:06:22Et là, alors vous êtes,
01:06:24comme vous êtes dans votre appartement tout seul,
01:06:26sans rien, etc., qu'est-ce que vous faites ?
01:06:28Vous regardez la télé, et qui passe ?
01:06:30Sylvie Vartan. Et on a, je vais vous
01:06:32montrer un extrait, parce que c'est l'extrait
01:06:34d'un film, d'une vidéo,
01:06:36d'une émission de télé que vous avez
01:06:38sans doute vu en direct à l'époque, qui est
01:06:40dans le film d'ailleurs, parce que Sylvie Vartan
01:06:42va devenir votre idole,
01:06:44elle vous accompagne matin, midi et soir,
01:06:46et elle chante La Maritza. Donc voyons
01:06:48quelques images de Sylvie Vartan
01:06:50que vous avez sans doute
01:06:52vu en direct.
01:06:54La Maritza
01:06:56Maritza c'est ma rivière
01:06:58Comme la sienne
01:07:00et la tienne
01:07:02Mais il n'y a que mon père
01:07:04Maintenant qui s'en
01:07:06souvienne
01:07:08Quelquefois
01:07:12De mes dix
01:07:14premières années
01:07:16Il ne me reste plus rien
01:07:18Pas la plus
01:07:20pauvre poupée, plus rien
01:07:22qu'un petit refrain
01:07:26D'autrefois
01:07:48La journée d'hier, j'ai chanté La Maritza
01:07:50et évidemment, comme tous les gens
01:07:52qui sortent
01:07:54du film, parce que c'est
01:07:56incroyablement émouvant. Donc vous restez
01:07:58un an et demi, et miracle
01:08:00Donc c'est hyper émouvant
01:08:02parce que vous vous levez, vous arrivez
01:08:04vous marchez. Il y a d'ailleurs, le film est
01:08:06formidable, il y a des silhouettes qui sont dessinées
01:08:08L'épicier
01:08:10Il existe vraiment
01:08:12Vous passez tous les jours devant l'épicier
01:08:14Il représentait en fait
01:08:16le jugement social, c'est-à-dire que
01:08:18dans cet immeuble, et surtout à l'extérieur
01:08:20tous les gens ne comprenaient pas
01:08:22que ma mère portait cet enfant
01:08:24et ne voulait pas l'appareiller. Donc il y avait ce jugement
01:08:26social qui était
01:08:28et à chaque fois que
01:08:30quand elle venait acheter ses légumes, à chaque fois
01:08:32qu'il lui parlait, on voyait dans son regard
01:08:34toute la désapprobation
01:08:36qu'il portait
01:08:38et que portait la société sur cette
01:08:40femme qui ne voulait pas vivre dans la réalité
01:08:42et qui refusait en réalité
01:08:44l'handicap de son fils
01:08:46Et alors elle lui dit à un moment
01:08:48vos asperges sont molles
01:08:50Occupez-vous de vous
01:08:52Elle lui dit, qu'est-ce que vous attendez
01:08:54Madame Pérez pour faire appareiller votre enfant
01:08:56Et elle lui dit, je veux deux courgettes et trois carottes
01:08:58Et à la fin, quand enfin
01:09:00on va avoir
01:09:02ce traitement qui va être mis en place
01:09:04avant même que ce traitement soit mis en place
01:09:06elle va venir dire, vous pouvez informer
01:09:08le quartier que mon fils va marcher
01:09:10Si je voulais vous dire vos carottes, vous devriez les faire appareiller
01:09:12Bon alors, Vartan
01:09:14ça va Elisabeth ?
01:09:16Oui, ça va
01:09:18Vartan faisait partie du protocole
01:09:20qui s'est mis dans le film
01:09:22Et puis alors, il y a quand même un truc important
01:09:24Et là aussi, on se dit, mais est-ce que ça s'est vraiment
01:09:26passé comme ça ? C'est que les services sociaux
01:09:28quand même sont alertés, parce que vous n'allez pas à l'école
01:09:30Vous ne savez pas lire
01:09:32Il y a une dénommée Madame Fleury
01:09:34qui arrive avec des policiers
01:09:36et puis on va vous prendre
01:09:38pour vous mettre en famille d'accueil
01:09:40ça s'est vraiment passé comme ça ?
01:09:42Alors, c'est Jeanne Balibar qui joue cette
01:09:44entreprise, cet employé
01:09:46des services sociaux
01:09:48Jeanne Balibar, elle est corsetée
01:09:50dans cet univers comme ça
01:09:52très administratif
01:09:54Elle ne comprend pas pourquoi, finalement, je ne vais pas à l'école
01:09:56Et effectivement, elle va préparer
01:09:58un dossier pour que l'enfant puisse être
01:10:00placé en famille d'accueil
01:10:02puisse être appareillé
01:10:04et puisse partir à l'école
01:10:06Alors, c'est vrai que Ken Scott a poussé
01:10:08un peu le bouchon à faire venir la police
01:10:10jusqu'à chez moi. La police n'est pas
01:10:12venue chez moi, mais il y avait cette menace
01:10:14sans cesse, tous les mois
01:10:16qui planait sur le fait que cet enfant
01:10:18allait être placé. Et donc, ma mère
01:10:20gagnait du temps jusqu'à ce
01:10:22traitement puisse être mis en place
01:10:24et qui a évité effectivement ce placement
01:10:26puisque là, il y avait ce miracle
01:10:28qui était attendu et dans ce miracle
01:10:30il y avait le traitement. Et ce traitement
01:10:32il y avait Sylvie Vartan qui était prescrit dans le traitement
01:10:34Mais ce qui est fou quand même, c'est que 5 ans
01:10:36plus tard, vous êtes danseur
01:10:38parce que vous passez par un cours de danse
01:10:40et vous êtes danseur derrière Joe Dassin
01:10:42Donc le pied beau, il est bien de l'oublier depuis
01:10:44longtemps, que les médecins effectivement
01:10:46imaginaient que vous ne pourriez jamais
01:10:48faire ça. Alors vous êtes dans une école de
01:10:50spectacle, c'est ça qui est complètement fou ?
01:10:52Ma mère pensait que ce que
01:10:54j'avais, j'étais un enfant un peu du miracle
01:10:56elle se disait que l'enfant du miracle ne peut pas aller à l'école
01:10:58au coin de la rue, c'est pas possible
01:11:00Et donc, comme ma sœur aînée
01:11:02était à l'école des enfants du spectacle
01:11:04elle a décidé de m'inscrire à cette école
01:11:06mais j'arrive à 7 ans
01:11:08j'ai appris à lire avec les chansons
01:11:10de Sylvie Vartan
01:11:12grâce à mes frères et sœurs qui m'ont appris à lire et à écrire
01:11:14avec ces chansons, et donc quand je vais arriver
01:11:16dans cette école, la directrice va dire
01:11:18Madame, où était cet enfant avant
01:11:20d'arriver comme ça à 7 ans tout d'un coup
01:11:22au cours préparatoire ? Et là ma mère va lui dire
01:11:24Mais vous savez, il a fait un très grand
01:11:26film au Maroc
01:11:28Il était extrêmement connu au Maroc
01:11:30Vous ne le saviez pas ?
01:11:32Elle tombe des nues, elle dit bah non
01:11:34Et là elle dit, c'est pour ça, c'est un grand artiste
01:11:36et il a appris à lire et à écrire avec des grands
01:11:38professeurs, mais c'était la méthode Vartan qui m'a appris
01:11:40à lire et à écrire. Et donc quand je vais rentrer
01:11:42à cette école, effectivement je vais devoir faire des cours
01:11:44de danse, des cours de comédie, des cours de chant
01:11:46On ne va garder que les cours de chant et les cours
01:11:48de comédie parce qu'on verra ce qui va se passer
01:11:50aux cours de danse. Et alors ce qui est extraordinaire
01:11:52c'est que plus tard, parce que vous serez avocat
01:11:54un avocat célèbre avec un cabinet important
01:11:56et vous défendrez les intérêts de Sylvie Vartan
01:11:58En fait, oui, c'est ça
01:12:00Elle viendra un jour chanter dans votre salon
01:12:02Elle chantera Nicolas, Nicolas
01:12:04C'est ça, mais vous ne dites jamais
01:12:06à Sylvie Vartan, d'abord qu'elle vous a sauvé
01:12:08Jamais, vous ne dites jamais ça
01:12:10Vous ne dites jamais que vous étiez fan
01:12:12Il y a Ariane Massenet qui joue le rôle
01:12:14mais elle joue le rôle de Sophie Davant
01:12:16J'ai appris ça parce que Sophie Davant
01:12:18qui est une de vos grandes amies, c'est Sophie Davant
01:12:20qui va dire à Sylvie Vartan
01:12:22dans un dîner, tu sais le rôle
01:12:24que tu as eu pour
01:12:26Roland, et vous ne le disiez pas
01:12:28Non, moi je n'ai jamais voulu le dire
01:12:30En fait, la vie va faire que
01:12:32comme je m'occupe d'artistes, un jour on va me demander
01:12:34de faire un contrat pour Sylvie Vartan, pour jouer au théâtre
01:12:36avec Isabelle Mergaux
01:12:38et j'avais déjà approché Sylvie, notamment
01:12:40en Europe 1 et en France 2, mais je suis resté toujours à ma place
01:12:42Je n'ai jamais joué le fan absolu
01:12:44et donc on se connaissait un peu
01:12:46Je l'avais interviewée quand j'étais jeune
01:12:48pour des journaux, je faisais un peu de pige
01:12:50quand on faisait mes études de droit
01:12:52et donc, pour elle, je suis un journaliste
01:12:54qui a l'air très sympathique
01:12:56et là, quand je vais la rencontrer vraiment pour un contrat
01:12:58elle va être très surprise, on le voit dans le film
01:13:00et elle me dit, vous êtes avocat
01:13:02je croyais que vous étiez journaliste
01:13:04et vous parliez anglais en plus
01:13:06parce que je suis tellement maladroit
01:13:08qu'on pense que je ne parle même pas très bien français
01:13:10et là, bon
01:13:12et à partir de là, elle va me dire, écoutez
01:13:14je vous ai toujours trouvé très sympathique
01:13:16avec ce que vous expecteriez de devenir mon avocat
01:13:18et là je me dis, c'est pas possible, la vie fait que
01:13:20et donc je dis à ma mère, parce qu'on va devenir très amis
01:13:22je lui dis pas un mot, pas un mot sur cette histoire
01:13:24t'as bien compris que c'est liaison fatale
01:13:26elle va croire que j'ai intrigué toute ma vie
01:13:28pour devenir un de ses proches
01:13:30donc je ne peux pas lui dire
01:13:32et donc ma mère ne comprend pas, elle me dit, mais qu'est-ce qu'on lui a fait ?
01:13:34on lui a fait du mal à cette femme, je ne comprends pas
01:13:36on lui a acheté ses disques, on a fait voir des spectacles
01:13:38qu'est-ce qu'on lui a fait ?
01:13:40j'ai dit, maman, pas un mot
01:13:42mais elle serait très contente, j'ai dit, maman, ce n'est pas possible
01:13:44et donc, je me refuse
01:13:46et ma mère va jouer le jeu bien
01:13:48contre elle, jusqu'au jour où
01:13:50il y a une très jolie scène, où effectivement, elle va venir
01:13:52chanter, où il va y avoir un dîner
01:13:54où elle va être là, un shabbat d'ailleurs
01:13:56et là
01:13:58ma mère, voilà, trépine la patience
01:14:00elle trépine la patience, donc dès que j'ai les yeux tournés
01:14:02elle lui dit, elle la regarde
01:14:04elle dit, je connais tout
01:14:06tout, tout de vous
01:14:08et là, quand je la regarde comme ça
01:14:10elle dit, voilà
01:14:12et elle me dit, ta mère ne finissait jamais ses phrases
01:14:14et voilà, c'est tout le sel
01:14:16de cette histoire, c'est qu'elle ne l'a pas su
01:14:18et qu'elle va l'apprendre, effectivement, par Sophie Lavant
01:14:20qui, au cours d'un dîner, va lui révéler
01:14:22l'histoire. Bon, je salue Guy Citruc
01:14:24qui nous écoute, qui dit Roland Pérez est juif
01:14:26d'origine tunisienne, comme moi
01:14:28Leïla Bekti est musulmane, Naïm Nadji
01:14:30est d'origine marocaine, et tout ça
01:14:32fait d'excellents français, comme le chantait Nagui Arbori
01:14:34chevalier, ça me donne une raison de plus d'aller voir
01:14:36le film, séance à 10h50, et si, les moulinos
01:14:38je fonce des tirs. Alors, la mère
01:14:40parce que là, il y a discussion
01:14:42là, il y a discussion
01:14:44il y a une scène qui est extraordinaire
01:14:46chaque fois que vous quittez l'appartement
01:14:48votre mère, elle touche
01:14:50votre nez, elle dit, c'est à moi ça
01:14:52elle touche votre menton, elle dit, c'est à moi ça
01:14:54elle touche vos oreilles, elle dit, c'est à moi ça
01:14:56donc
01:14:58on porte ce qu'on veut des mères
01:15:00il y a une phrase géniale d'ailleurs à la fin
01:15:02la dernière phrase du film
01:15:04c'est, comme Dieu ne peut pas
01:15:06être partout, il a inventé les mères
01:15:08cette phrase est
01:15:10formidable, mais
01:15:12c'est une mère
01:15:14quand je dis possessive, je suis en dessous de la réalité
01:15:16c'est aussi une mère qui permet
01:15:18pas que l'autre vive, que l'autre soit
01:15:20indépendant. Je crois qu'elle ne se rend pas compte de tout ça
01:15:22aucune notion de psychologie
01:15:24Roland, j'en suis sûr
01:15:26qu'elle ne s'en rend pas compte
01:15:28ça c'est à moi, ça c'est à moi, je dois le rendre à Leïla
01:15:30ma mère disait toujours, ne parle pas
01:15:32à des inconnus, ça c'est la phrase du livre
01:15:34elle passait son temps à dire, ne parle pas
01:15:36à des inconnus, et quand on s'énervait
01:15:38ça suffit, j'ai 27 ans, comment tu
01:15:40arrêtes de dire que je ne parle pas à des inconnus ?
01:15:42je ne sais pas pourquoi tu vas à tout prix parler à des inconnus
01:15:44ça peut être destructeur
01:15:46en revanche c'est Leïla
01:15:48qui fait ça à ses enfants
01:15:50et Leïla dit
01:15:52c'est quelque chose qu'elle a apporté au film
01:15:54parce qu'elle a 4 enfants
01:15:56c'est quoi élever un enfant ?
01:15:58c'est le rendre autonome
01:16:00c'est ça le but
01:16:02qu'il soit autonome
01:16:04autonome ou s'adapter
01:16:06je pense que la vraie qualité des parents
01:16:08c'est de pouvoir permettre à leurs enfants
01:16:10de pouvoir s'adapter
01:16:12partout, je pense que l'adaptation
01:16:14dans tous les milieux
01:16:16dans des sociétés
01:16:18dans des sociétés
01:16:20aujourd'hui c'est vraiment...
01:16:22oui mais quand je dis autonome, qu'ils grandissent
01:16:24qu'ils ne choisissent pas par exemple
01:16:26en fait l'éducation
01:16:28qu'ils ne choisissent pas par exemple
01:16:30leurs compagnons en fonction de ce que pensent leurs parents
01:16:32parce qu'elle dit je vais te trouver ta mère
01:16:34je vais te trouver ta mère, je vais te trouver ta femme
01:16:36vous savez dans mon dernier livre j'ai fait ça à mes enfants
01:16:38c'est à dire ?
01:16:40je me suis mêlé de leur vie, ma femme n'était plus là
01:16:42ma femme est partie tôt
01:16:44et j'ai élevé mes 3 enfants
01:16:46et moi je pense que j'ai reproduit cet instinct
01:16:48que j'avais de parent
01:16:50qui sait, qui pense savoir
01:16:52peut-être que je me trompe
01:16:54aujourd'hui je ne me suis pas trompé mais j'aurais pu me tromper
01:16:56mais la vie est longue
01:16:58qui pense savoir ce qui est bon pour leurs enfants
01:17:00mais là il y a danger
01:17:02il y a danger de ne rien dire
01:17:04ça ne veut pas dire d'imposer quoi que ce soit
01:17:06je ne vais pas marquer mes enfants
01:17:08si vous pensez que c'est bon vous essayez de l'imposer
01:17:10non pas du tout
01:17:12c'est important de dire les choses
01:17:14il y a beaucoup de parents qui n'osent pas dire les choses
01:17:16et qui pour des principes psychologiques
01:17:18développés dans des livres
01:17:20viennent dire
01:17:22non je ne me mêle pas
01:17:24il fait ce qu'il veut
01:17:26quand on aime ses enfants on leur dit les choses
01:17:28moi je n'ai jamais dit à mes enfants
01:17:30tu épouseras un tel ou tu feras un tel
01:17:32je pense, je crois
01:17:34que ce garçon n'est pas pour toi
01:17:36pour telle et telle raison
01:17:38à 10 ans, 11 ans, 12 ans, 15 ans
01:17:40ou à 15 ans
01:17:42tu surveilles les petits
01:17:44tu surveilles les amis de tes enfants
01:17:46c'est normal quand ils ont 10 ans, 11 ans
01:17:48après c'est à 25 ans si tu commences à dire
01:17:50tu devrais faire ceci, tu devrais faire cela
01:17:52et puis vous avez parlé de votre épouse
01:17:54Lidzie
01:17:56Lidzie, pardonnez-moi
01:17:58qui est jouée formidablement par une jeune femme
01:18:00qui jouait
01:18:02Joséphine Japy
01:18:04qui jouait d'ailleurs Dominique Tapie
01:18:06mais qui est vraiment formidable
01:18:08ce que j'ai appris, et c'est Brigitte Millot qui me le disait
01:18:10à Faustine Bollard d'un jour
01:18:12elle n'a pas suivi sa chimiothérapie
01:18:14votre épouse, elle a fait semblant
01:18:16de suivre
01:18:18en tout cas elle ne l'a pas suivi
01:18:20en fait
01:18:22le mélanome c'est une maladie
01:18:24extrêmement silencieuse
01:18:26qui a été découverte quand elle avait un grade 4
01:18:28c'est à dire extrêmement avancé
01:18:30quand on a consulté
01:18:32on nous a dit on va vous enlever ce grain de beauté
01:18:34et puis à partir de là
01:18:36on va surveiller
01:18:38et vous pouvez si vous le souhaitez
01:18:40prendre une chimiothérapie préventive
01:18:42et donc ma femme a simplement
01:18:44dit est-ce que ça marche
01:18:46et là on lui a dit
01:18:48on n'a aucune certitude
01:18:50donc elle dit j'ai un grade 4
01:18:52je vais donc m'affaiblir totalement
01:18:54je vais perdre mes cheveux, j'ai 3 enfants
01:18:56dont une petite qui était à l'époque
01:18:58qui avait 7 ans ou 6 ans ou 7 ans
01:19:00donc ce que vous me proposez
01:19:02c'est éventuellement quelque chose
01:19:04qui éventuellement pourrait marcher
01:19:06et là pendant les 3 années prochaines
01:19:08me laisser totalement affaiblie
01:19:10et donc elle fait le choix
01:19:12de dire dans ce cas là non
01:19:14attendons de voir s'il y a d'autres traitements qui arrivent
01:19:16moi je ne veux pas, j'ai besoin d'avoir
01:19:18toute ma tête pour m'occuper de mes enfants
01:19:20et vous avez élevé vos 3 enfants
01:19:22évidemment alors
01:19:24quand on dit que votre vie est un roman
01:19:26parfois un roman très triste
01:19:28avec beaucoup de chagrin
01:19:30mais elle est présente évidemment
01:19:32dans le film
01:19:34et les chagrins sont
01:19:36très douloureux
01:19:38il est déjà 10h32, 25 minutes viennent de passer
01:19:40je vous assure on aimerait
01:19:42continuer la discussion bien sûr
01:19:44de toute façon tout le monde va aller voir ce film
01:19:46tout le monde franchement tout le monde va aller voir ce film
01:19:48et non seulement tout le monde va aller voir ce film
01:19:50mais les gens vont aller le voir une fois, deux fois, trois fois
01:19:52de toute façon c'est convaincu
01:19:54on ne voit pas la même chose quand on le revoit une deuxième fois
01:19:56moi je vais déjà lire le livre
01:19:58Sommail à l'abidi
01:20:00et puis on terminera ou avec Nicolas de Sylvie Vartan
01:20:02qui nous écoute peut-être parce que Sylvie Vartan elle joue
01:20:04elle regarde tous les matins, j'étais avec elle hier soir
01:20:06elle n'a pas passé votre émission
01:20:08je la salue parce qu'on l'a reçue plusieurs fois sur Europe 1
01:20:10et c'est un bonheur de la recevoir
01:20:12elle joue merveilleusement bien
01:20:14d'ailleurs il y a des scènes formidables quand
01:20:16Johnny et Sylvie
01:20:18sont sur la moto
01:20:20c'est formidable
01:20:22vraiment je trouve que c'est un film épatant
01:20:24et émouvant, c'est tout ce qu'on aime au cinéma
01:20:26et on aime être évidemment ému
01:20:28Sommail à l'abidi, pardonnez-moi, il est 10h33
01:20:32le procès de Gérard Depardieu
01:20:34s'ouvre aujourd'hui devant
01:20:36le tribunal correctionnel de Paris
01:20:38je vous rappelle que l'acteur français
01:20:40est accusé d'agression sexuelle
01:20:42sur deux femmes en 2021
01:20:44des agressions que le monstre sacré du cinéma
01:20:46a toujours nié
01:20:48on attend aujourd'hui la prise de parole
01:20:50de la procureure d'Orléans suite à la violente
01:20:52agression d'un arabe en pleine rue ce samedi
01:20:54le jeune suspect connu sous au moins
01:20:56trois identités, une marocaine et deux palestiniennes
01:20:58a été interpellé et placé
01:21:00en garde à vue
01:21:02et puis une grande cérémonie d'hommage
01:21:04se tient aujourd'hui au Vernay en présence des familles
01:21:06de victimes, dix ans après le crash
01:21:08d'un avion de la Germanwings
01:21:10dans les Alpes de Haute-Provence
01:21:12un crash, je vous le rappelle
01:21:14provoqué volontairement par le copilote
01:21:16avec 150 personnes à mort
01:21:18Ah oui
01:21:20il y a une mère qui me
01:21:22m'envoie
01:21:24je peux dire qui c'est
01:21:26c'est ma fiancée, elle m'envoie
01:21:28je disais ça à mes enfants, ton ventre il est à moi
01:21:30ton nid il est à moi
01:21:32Je rappelle, ma mère, Dieu
01:21:34et Sylvie Vartan, c'est de Roland Pérez et la suite
01:21:36Bonne fête des pères
01:21:38Bonne fête des mères, papa
01:21:40Bonne fête des mères, papa. Alors j'ai appris
01:21:42un mot que je ne connaissais pas et qui est très présent dans le film
01:21:44qui s'appelle chique par là, chique
01:21:46pas là. Moi je l'ai appris aussi
01:21:48pendant le cours de ma vie, c'est à dire que ma mère
01:21:50m'appelait toujours, elle appelait tous ses enfants
01:21:52chique pas là, chique pas là, chique pas là
01:21:54puis un jour quand je l'ai vu vraiment pleurer et s'effondrer
01:21:56le jour où j'avais, où on a rencontré
01:21:58cette rebouteuse et que
01:22:00véritablement tout s'arrêtait là, au début
01:22:02je l'ai vu pleurer et je lui ai dit
01:22:04chique pas là, et elle me dit
01:22:06ne me dis jamais ça
01:22:08un fils ne dit jamais ça à sa mère
01:22:10et elle m'a dit ça veut dire je te donne ma vie
01:22:12et c'était, voilà
01:22:14c'est un peu le sens aussi de ce film
01:22:16de cette mère combative
01:22:18Et toute la famille Pérez va bien ?
01:22:20Tous mes frères et sœurs vont extrêmement bien
01:22:22Bon, et vous voyez
01:22:24On se voit toujours, écoutez
01:22:26Cet appartement
01:22:28on a l'impression que c'est une vie tellement
01:22:30rêvée, c'est ça qui est fou parce que c'était
01:22:32une vie quand même qui n'était pas de luxe
01:22:34Non, non, pas un travail jour et nuit
01:22:36Voilà, il faisait combien
01:22:38de mètres carrés ?
01:22:40Il faisait à peine 70 ou 75
01:22:42mètres carrés, ma mère a
01:22:44sacrifié une pièce pour faire
01:22:46un salon marocain pour pouvoir continuer à recevoir
01:22:48ses voisines pour boire le thé
01:22:50donc on dormait à 4 dans une chambre pour avoir ce salon
01:22:52Vous vous étiez à combien dans votre chambre ?
01:22:54Au départ on était 4 avec mes frères
01:22:56mes 4 frères dans la même chambre
01:22:58mes sœurs avaient une chambre
01:23:00mes parents avaient une chambre et la quatrième chambre
01:23:02était donc dédiée au salon
01:23:04mais après ma chambre est devenue la salle à manger
01:23:06puisqu'on a déplacé mon lit devant la télévision
01:23:08Et puis pendant un an et demi, le père
01:23:10dit qu'on ne peut plus recevoir personne
01:23:12donc quand il sort de son lit pour la première fois
01:23:14depuis un an et demi, il y a une scène où il dit
01:23:16on va recevoir telle personne, on va recevoir telle personne
01:23:18on va recevoir telle personne
01:23:20C'est formidable, c'est Lionel Drey
01:23:22faut vraiment citer tout le monde
01:23:24Jeanne Balibar
01:23:26et Madame Fleury, il y a Jacques Chirac
01:23:28qui récompense notre mère
01:23:30parce qu'elle a eu une médaille
01:23:32Elle a eu la médaille des maires de France
01:23:34et c'est la saleté comme elle l'appelait
01:23:36Madame Fleury, la secrétaire sociale
01:23:38on l'appelait comme ça dans l'immeuble
01:23:40et c'est la saleté qui va écrire
01:23:42pour demander
01:23:44à ce que ma mère reçoive une médaille
01:23:46puisqu'elle disait que de tous les allocataires qu'elle avait visités
01:23:48elle n'avait jamais rencontré une femme pareille
01:23:50Et puis ce beau prénom que je ne connaissais pas non plus
01:23:52Lidzie
01:23:54Prénom de votre petite épouse
01:23:56Lidzie Gozlan
01:23:58qui est jouée par Joséphine Jappy
01:24:00Vous avez un tout petit rôle
01:24:02j'ai vu, ben c'est 10 secondes
01:24:04Madame Verge-Poche
01:24:06Anne Leni
01:24:08Monsieur Feinkinos qui est formidable
01:24:10vraiment il est formidable
01:24:12Donc allez voir ce film, j'espère que Roland vous a donné
01:24:14quoi il vous a donné envie
01:24:16Et je vous dis
01:24:18sûr entre un million et un million et demi
01:24:20sûr, ça il n'y a même pas de discussion
01:24:22Non mais ça c'est sûr
01:24:24En revanche
01:24:26est-ce que phénomène de société ou pas
01:24:28est-ce qu'après c'est un film
01:24:30vous savez ça comme un petit truc en plus
01:24:32ça personne ne sait forcément
01:24:34mais pourquoi pas
01:24:36Pourquoi pas
01:24:38Je suis d'autant plus heureux que les chaînes de télévision ne sont pas venues
01:24:40dans le financement de ce film
01:24:42elles ont refusé
01:24:44France Télévisions
01:24:46ce qui est très étonnant n'est pas venue
01:24:48et c'est grâce à Amazon
01:24:50qui était charmé par cette histoire au festival de Cannes
01:24:52qui a décidé de coproduire
01:24:54finalement ce film
01:24:56et c'est un montage financier inédit
01:24:58puisque c'est la première fois qu'une plateforme
01:25:00s'associe à un producteur
01:25:02pour faire un film qui ira d'abord au cinéma
01:25:04et ensuite sur la plateforme
01:25:06Merci beaucoup Roland Pérez
01:25:08Vous allez revenir, vous revenez à un million et demi
01:25:10ça vous va ?
01:25:12Vous venez peut-être avec
01:25:14La Troupe
01:25:16Vous viendrez avec
01:25:18Leïla Bic
01:25:20Vraiment elle est prodigieuse
01:25:22elle joue de 30 à 85 ans
01:25:24elle est absolument formidable
01:25:26Moi je n'ai qu'une chose à dire
01:25:28pour terminer
01:25:30Chikpala, c'est ça ?
01:25:32On ne peut pas vous prendre votre vie Pascal
01:25:34Non, non, non
01:25:36Elle est précieuse pour vos petites amies
01:25:38Oui, vous
01:25:40Oh là là
01:25:42Malheureux
01:25:44Malheureux
01:25:46On va rester
01:25:48On va jouer l'unicité si ça ne vous ennuie pas
01:25:50Jean-Luc Lombard était à la réalisation
01:25:52David Tonelier était à la vision
01:25:54Eric Boismard était au son
01:25:56Merci à Marine Lanson, à Jean Delacoste-Laramondi
01:25:58et Jean-Marc Morandini dans une seconde
01:26:00Bonne journée à ce soir