• il y a 16 heures
Les transports représentent en France 30% des émissions des gaz à effet de serre, ce qui en fait le premier poste d'émission, loin devant tous les autres. Comment faire en sorte que demain, les besoins de mobilité devenant de plus en plus importants, "déplacements" ne riment plus avec "réchauffement" ?

Avec, dans cette vidéo :
- Thierry Mallet, PDG de Transdev
- Clément Beaune, haut-commissaire au Plan, ministre des Transports (2022-2024)
- Sylvie Landriève, directrice de l’institut de recherche Forum Vies Mobiles
- Jean-Pierre Paseri, président de Routes de France

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Transcription
00:00L'enjeu numéro un en matière de mobilité, c'est les trajets entre les périphéries et les centres de métropole,
00:06et des métropoles en général.
00:07Aujourd'hui, l'offre de mobilité, notamment ferrée, correspond entre 5 à 20% du besoin de mobilité.
00:16Ça veut dire que beaucoup de gens n'ont d'autre choix que la voiture.
00:19L'étude que nous avons lancée dans le cadre de Géonexio, avec le professeur Jacques Lévy,
00:33avec l'Institut Gustave Eiffel, avec les équipes de Transdev,
00:38va permettre de bien comprendre comment fonctionnent nos territoires,
00:42comprendre quels sont les besoins de mobilité,
00:45afin de pouvoir, demain, développer les meilleures offres de solutions pour ces territoires,
00:51en fonction des caractéristiques de chaque territoire.
00:54Une France qui a besoin de la voiture, et qu'il ne faut pas stigmatiser, il faut lui apporter des solutions.
00:58C'est ce qu'on a vu dans la crise des Gilets jaunes.
00:59Quand vous dites juste, écoutez, il n'y a plus de voiture, débrouillez-vous,
01:02vous êtes des feux, le prix du carburant augmente, vous créez des tensions, des rejets.
01:07Et la difficulté, c'est d'avoir des politiques publiques qui réduisent la part de la voiture,
01:12mais qui reconnaissent qu'on a plus besoin de la voiture à certains endroits qu'ailleurs.
01:16Et vous verrez qu'à faire à mesure que la voiture sera plus petite, plus partagée, plus décarbonée,
01:22les films, les séries vont changer,
01:23et au lieu de voir un automobiliste avec sa cigarette dans une voiture diesel,
01:27on verra peut-être quelqu'un qui aura une petite voiture électrique, et ça sera joli aussi,
01:31ou quelqu'un qui sera de nouveau dans un train de nuit.
01:34On a une grande chance, c'est qu'on a 2 à 5 fois plus de routes en France que dans les pays comparables.
01:40On prend carrément une partie du réseau,
01:42et là, il n'y aura plus que des marcheurs, des cyclistes et des transports collectifs.
01:47Alors déjà, pour la petite distance, on a un tiers de la population qui vit déjà en proximité.
01:53Donc elle, elle peut très bien s'en sortir avec la marche et le vélo.
01:57Pour la moyenne distance, on a du car cadencé, et pour la grande distance, du train.
02:03On atteint la neutralité carbone, on crée 160 000 emplois de chauffeurs.
02:08Bien sûr, ça a un coût, ça coûte à peu près 1 milliard par département,
02:12100 milliards pour la France, donc pour donner une comparaison,
02:16100 milliards, ça va être le prix de revient du Grand Paris Express.
02:19On n'a que 50% des kilomètres de routes nationales qui sont considérés comme en bon état.
02:23Après, on a soit besoin d'un entretien préventif, soit besoin d'un entretien structurel.
02:28Il y a un déficit au niveau des moyens qui sont mis en œuvre pour maintenir les routes.
02:32C'est-à-dire qu'on a des budgets pour faire des investissements,
02:37pour éventuellement construire des nouvelles infrastructures,
02:40pour transformer les infrastructures existantes.
02:43C'est beaucoup plus difficile d'avoir des budgets pour la maintenance.
02:46C'est le cas pour les routes, mais c'est également le cas pour tous les autres réseaux français,
02:50le réseau ferrosière, le réseau électrique, le transport de gaz, les canalisations, etc.
02:55De temps en temps, le début du mauvais entretien, ça ne se voit pas.
03:00Ça va être une petite fissure qu'on a du mal à détecter,
03:03ça va être des choses qui ne se voient pas à l'œil.
03:06Et donc on dit, je ne peux pas le faire cette année, je le ferai l'année prochaine.
03:09Moi, je n'ai pas une obsession du car, mais il faut l'intégrer dans les solutions de transport.
03:12Et en fonction des types de déplacements, domicile, travail, vacances et autres,
03:18en fonction des zones où on habite en France, il y a des solutions de transport qui sont plus ou moins adaptées.
03:22Et puis, il peut y avoir des séquences.
03:24C'est-à-dire qu'aujourd'hui, dans des endroits où il n'y a pas de transport public type métro ou TER,
03:29le Car Express peut être une solution en alternative à la voiture individuelle
03:33pour les 2, 3, 5 ans qui viennent.
03:35Et puis, si on construit une infrastructure de transport public,
03:38et on doit les développer, on va les développer dans beaucoup de métropoles de France,
03:41ça sera leur relais en quelque sorte.

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