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00:00Le journal de 8h sur Europe 1, Christophe Lamarre. Bonjour Christophe. Bonjour Dimitri, bonjour à tous. Écoutez, c'était cette nuit à l'Assemblée Nationale,
00:07débat sur la proposition de loi contre le narcotrafic.
00:10Au moment de passer à l'adoption de l'une des dispositions du texte, le système de vote électronique
00:15a fait le coup de la panne. Vous l'avez compris, nous sommes victimes d'une panne informatique
00:21qui n'est pas... Alors, face à ceci des débats, Monsieur le Ministre, une petite pièce du système qui a chauffé.
00:28Sous la tension, elle a chauffé.
00:32De la vice-présidente Naïma Moutchouz surchauffe après des débats enflammés.
00:36Bonjour Christophe Bordet. Bonjour à tous. Ce qui a profondément divisé les parlementaires, c'est la question de la
00:42confidentialité des messageries cryptées. Oui, et ce qui est sûr dans cette affaire, c'est que Bruno Retailleau a d'une certaine manière
00:49échoué à convaincre les députés du bien fondé de cette mesure,
00:52qui avait déjà fait long feu d'ailleurs en commission. Alors, de quoi parle-t-on ? Eh bien, de la nécessité d'imposer aux plateformes de messageries cryptées comme
01:00WhatsApp de communiquer les échanges, les messages des trafiquants de drogue au service de renseignement, afin de mieux remonter
01:06les filières, de gagner en efficacité pour les arrêter.
01:10La majorité des députés estime que ce serait la porte ouverte à toutes les fenêtres, mettant en danger les conversations de l'ensemble
01:17des utilisateurs.
01:19Soit, mais le ministre de l'Intérieur ne s'avoue pas vaincu pour autant. Contacté ce matin par Europe 1, Bruno Retailleau
01:25estime que le débat a au moins désormais le mérite d'exister et que le sujet reviendra
01:31inévitablement sur la table, rappelant au passage que la levée de la confidentialité des messageries cryptées
01:37aurait également permis de déjouer des attaques terroristes islamistes, comme celle perpétrée au lycée Gambetta-Carnot d'Arras, en octobre
01:442023. Enfin, Bruno Retailleau préfère voir le verre à moitié plein ce matin. Deux autres mesures ont été adoptées, dont
01:51le recours à l'intelligence artificielle pour détecter les menaces liées à la criminalité organisée.
01:57Pour résumer, le ministre de l'Intérieur n'a pas dit son dernier mot. Poursuite de l'examen du texte, aujourd'hui.
02:04Analyse et explication en direct, Christophe Bordet.
02:07L'inquiétude grandit pour Boilem Sansalle. L'écrivain franco-algérien risque dix ans de prison ferme. C'est la peine réclamée par le parquet algérien.
02:13Procès fantôme dénonce l'avocat de Boilem Sansalle interdit de visa et donc dans l'impossibilité de défendre l'écrivain qui a comparu seul
02:21à Bruxelles, où il assistait à un conseil européen extraordinaire. Emmanuel Macron a réclamé sa remise en liberté.
02:27Notre souhait, c'est que Boilem Sansalle puisse être soigné,
02:30libéré et aller là où il veut aller. Et donc, s'il souhaite quitter l'Algérie, la quitter.
02:35Evidemment, ce qui s'est passé est très grave. D'abord, on attend le jugement qui, j'espère, interviendra rapidement. Mais j'ai confiance dans
02:42le président Tebboune et sa clairvoyance, pour savoir que tout ça n'est pas sérieux.
02:46Et qu'on a affaire à un grand écrivain qui, plus est, est malade. Et donc, je pense qu'il doit retrouver sa liberté,
02:52la capacité à se soigner. C'est en ce sens que nous nous battons. Et je ne mélangerai pas le
02:56destin de ce grand écrivain, de cet homme et de ce citoyen aussi français, comme vous le savez,
03:01avec le reste du sujet sur lequel j'aurai l'occasion de m'exprimer.
03:04Entendez-vous. Plusieurs messages ont été échangés. Et je souhaite qu'on puisse trouver
03:09une issue rapide à cette situation, qui est une situation humaine,
03:14humanitaire et de dignité. De dignité pour tout le monde.
03:16Réaction d'Emmanuel Macron hier à Bruxelles. Boilem Sansal sera fixé sur son sort jeudi prochain, date du jugement.
03:22Invité d'Europe un matin, la présidente de son comité de soutien Noël Lenoir regrette le silence et l'inaction des Européens.
03:29C'est un prisonnier d'opinion, dans un pays qui nous accuse quotidiennement de violer le droit international public
03:35et qui, lui, vole la liberté d'un écrivain, qui devrait être une fierté nationale.
03:41Le président de la République a quand même évoqué une reprise des échanges
03:45qui avait été totalement interrompue. Le grand regret que nous avons, c'est l'Europe, puisque citoyen français
03:51Boilem Sansal est citoyen européen.
03:54Donc il a droit à la protection consulaire de l'Europe et il a droit aussi à la protection tout court de l'Europe. Et l'Europe,
04:00finalement, n'a rien fait et nous l'a fait savoir par une lettre que, d'ailleurs, nous comptons rendre publique prochainement.
04:06La présidente du comité de soutien de Boilem Sansal, Noël Lenoir,
04:10invité de l'interview de 7h10 ce matin sur Europe 1.
04:12Vous écoutez Europe 1 matin, il est 8h06.
04:14Un sommet pour l'Ukraine à Paris, ce sera jeudi prochain, avec Volodymyr Zelensky. C'est l'annonce aussi d'Emmanuel Macron hier.
04:21Un sommet pour une coalition des volontaires, comme l'appelle le chef de l'État, déclaration à la sortie du Conseil européen extraordinaire
04:27consacré à l'Ukraine et à la défense européenne. Arthur Delaborde.
04:31Ces alliés sont derrière l'Ukraine pour l'armée jusqu'au bout, c'est ce que veut démontrer Emmanuel Macron avec un nouveau sommet.
04:37Jeudi prochain à Paris, en présence du président Zelensky, nous finaliserons nos travaux de soutien à court terme de l'armée ukrainienne,
04:44de défense d'un modèle d'armée ukrainienne durable et soutenable pour prévenir des invasions russes et puis des garanties de sécurité que peuvent apporter les armées européennes.
04:53Pas d'accord à attendre en revanche sur l'envoi de troupes au sol.
04:57La perspective d'un cessez-le-feu étant encore trop lointaine, explique le président français.
05:01Pour l'heure, la priorité est de se concentrer sur les besoins militaires à court terme.
05:06Sur cette question de l'aide à Kiev, Emmanuel Macron ne cache pas sa satisfaction après le virage que vient d'amorcer Donald Trump
05:13en affichant sa volonté d'aider l'Ukraine à obtenir plus de systèmes de défense antiaérien.
05:18Il y a à peine 15 jours, les Américains cessaient leur soutien de très court terme.
05:21Et donc la situation a été très critique.
05:24Tout ça a complètement changé.
05:25Il y a une stabilisation du côté américain.
05:27Une stabilisation américaine qui intervient au moment où Vladimir Poutine exige la fin de l'aide occidentale
05:34et en fait une condition préalable à tout accord de paix.
05:36Arthur Delaborde du service politique d'Europe 1 a accord de paix qui passera d'abord par un cessez-le-feu, total ou partiel, la prudence s'impose.
05:44Mais les premières lignes pourraient s'écrire en Arabie Saoudite en début de semaine prochaine.
05:48Américains, Russes et Ukrainiens ont prévu de s'y retrouver dès lundi.
05:52L'Europe se donne 5 ans pour se réarmer.
05:55La France lui emboîte le pas.
05:57Ça commence par la fabrication de poudre explosée.
05:59Les ministres de l'économie et des armées sur le site Renko abergerac en Dordogne.
06:03Inauguration hier d'une ligne de production de poudre pour obus de 155 millimètres.
06:08Emmanuel Macron avait posé la première pierre il y a un an.
06:11Début de production prévu cet été.
06:13Reportage Claire de Charié.
06:14Une unité de poudre construite en à peine un an.
06:17Voilà le résultat de la forte hausse des commandes depuis la guerre en Ukraine.
06:20David est chef de production chez Renko.
06:2215 bâtiments pour représenter à peu près 7000 mètres carrés de surface au sol
06:27exploitables pour permettre la fabrication de poudre gros calibre.
06:30L'objectif que nous avons c'est de produire l'équivalent de 1800 tonnes de poudre
06:34à horizon 2026 sur ce site de Bergerac.
06:36Les bâtiments sont espacés et construits pour éviter toute réaction en chaîne en cas d'explosion.
06:40Donc là on est dans le bâtiment le plus blindé.
06:43Comme vous pouvez le voir l'épaisseur des murs c'est quand même pas n'importe quoi.
06:46On parle de 65 centimètres d'épaisseur de mur.
06:49L'entreprise a vu son nombre d'employés doublé depuis 2019
06:52grâce entre autres à la création de cette unité.
06:54Une aubaine aussi pour la ville de Bergerac.
06:56Son maire je m'attends pris au lot.
06:58La ville de Bergerac accompagne les familles à s'installer.
07:00On a lancé un plan de construction de logements sur la ville.
07:02On accompagne sur l'inscription scolaire, sur la vie associative.
07:05Donc tout est fait pour que les nouveaux salariés de Renko
07:08soient accompagnés dans les meilleures conditions possibles.
07:10Sur le site de nombreux hectares sont encore disponibles
07:12pour augmenter la capacité de production si nécessaire.
07:15A Bergerac, clair de charrier pour Europe.
07:17Et Paris ce n'est pas seulement la tour Eiffel et les Champs-Elysées.
07:19Si la capitale est reconnue c'est aussi grâce à ses toits en zinc.
07:23Et les couvreurs zingueurs ont été officiellement reconnus au patrimoine de l'UNESCO.
07:28Un savoir-faire, un métier à part entière.
07:30Et il faut les avoir vus ces professionnels à l'œuvre
07:33pour comprendre à qui nous avons affaire.
07:35Des artistes.
07:35Charles Bouchin en a rencontré un.
07:37Reportage.
07:38Perchés à une dizaine de mètres de haut entre les immeubles haussmaniens,
07:41Jean joue les équilibristes sur un toit de Paris.
07:44Couvreur depuis 30 ans, il débute aujourd'hui la pose d'une toiture en zinc.
07:47Il est tout neuf, donc il est chromé.
07:49Après il se patine, il devient cet aspect gris, grisonnant, naturel.
07:53Les manches retroussées, l'homme de 44 ans aime tout particulièrement travailler ce métal.
07:57Alors le zinc c'est magnifique, c'est un rouleau à la base.
07:59On le découpe sur des plieuses à zinc.
08:00On le façonne, on les plie, on les découpe.
08:02Et après au marteau, on tape, on tapote, on tapote.
08:04On fait ce qu'on veut avec le zinc, c'est comme un bijou.
08:06Et au-delà de l'aspect technique, ce que Jean apprécie,
08:09c'est de préserver un patrimoine architectural vieux d'un siècle et demi.
08:12Ça vient de chez nous quand même.
08:13C'est la France là, l'État pur.
08:14Le baron Haussmann avec Napoléon, ils ont fait en 17 ans,
08:1837 000 toits en zinc.
08:19C'est énorme, ils ont bien bossé quand même.
08:20C'est un métier extraordinaire, c'est la liberté.
08:22Merci, merci aux barons, merci à Napoléon.
08:24Et depuis Napoléon, les techniques ont bien évolué grâce à des outils plus modernes.
08:28Mais il faudra tout de même un mois à Djin et ses équipes
08:30pour venir à bout de ce chantier de 50 mètres carrés.
08:33Un reportage de Charles Bouchain, les amos du football,
08:35les Bleus condamnés à l'exploit après leur défaite 2-0
08:39quart de finale Allée de la Ligue des Nations.
08:41Match retour dimanche au Stade de France à Saint-Denis.
08:43Merci Christophe Lamarre.
08:45C'était votre journal à suivre sur Europe 1.
08:47La grande interview Europe 1, c'est news.
08:48Et ce matin, c'est le PDG de Dassault Aviation,
08:51Éric Trappier, qui sera face à Romain Desarbres.
08:53Bon réveil avec Europe 1.