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00:0018h01 et 30 secondes, nous sommes en direct sur CNews et sur Europe 1.
00:04On va évidemment évoquer la situation internationale avec Eric Nolot.
00:07Bonsoir Eric, Marc Twaty, économiste, conseiller économique, Thoreau.
00:11Gauthier Lebrecht qui nous a rejoint, bonsoir Gauthier, en pleine forme.
00:13Louis de Ragnel, journaliste politique, Europe 1, Catherine Ney, éminente éditorialiste et écrivain.
00:19Et Jean-Sébastien Ferjou, directeur du site Atlantico.
00:21Mais d'abord, quand c'est flou, c'est qu'il y a un loup.
00:24Marc Twaty, je vais me tourner vers vous dans un instant.
00:27Non, parce que cette histoire d'emprunts, enfin d'emprunts, de fonds,
00:31pour que les Français investissent dans le réarmement de la France, c'est assez séduisant.
00:35On a tous envie de dire, oui, on va mettre nos petites économies.
00:38Oui, si on a 500 euros, on peut mettre 500 euros pour le réarmement de la France.
00:41Sauf que, vous allez nous expliquer que les fonds ne sont pas garantis.
00:44Et ça c'est un problème. Mais d'abord, mais d'abord,
00:46on écoute le ministre de l'Économie, Eric Lombard,
00:48qui nous en dit plus sur le dispositif qu'il envisage.
00:51Nous avons dans l'effort national d'investissement un effort particulier pour la défense.
00:56Ensuite, ce sera évidemment la liberté de chacun.
00:59Mais de même qu'aujourd'hui, les Français peuvent investir dans des fonds
01:02qui sont des fonds de transition écologique, des fonds sur l'eau,
01:06des fonds de développement durable, qui sont des fonds qui sont évidemment excellents.
01:09Eh bien, il y aura à l'avenir des fonds spécialisés.
01:12Le premier, c'est celui qui sera lancé par BPI France,
01:14la banque publique d'investissement pour le grand public,
01:18afin qu'il participe à l'effort de défense et notamment au financement d'usines comme celle-ci à Bergerac.
01:24C'est-à-dire quelque chose de très concret qui va permettre d'embaucher,
01:27de donner du travail à des bergeracois.
01:30Et cette alliance, elle est très féconde.
01:34Et encore une fois, ça ouvre de nouvelles possibilités pour les Françaises et les Français.
01:37Voilà pour les explications du ministre de l'Économie.
01:39Marc Tonnet, où est le problème ? Où est le hic ?
01:42Pour tout vous dire, moi, ce matin, quand j'ai entendu ça,
01:43j'ai cru qu'il y avait une blague dans un premier temps.
01:45Parce qu'effectivement, on vous propose...
01:46Vous avez dit d'ailleurs, Laurence, livret A.
01:48Livret A militaire.
01:49Oui, c'est ce que vous présentez comme ça.
01:50Pas du tout le livret A.
01:51Effectivement, le capital est garanti.
01:52Il y a même un taux d'intérêt garanti.
01:54Bon, il n'est pas très élevé, mais au moins, c'est déjà ça de gagné.
01:56Là, il n'y a rien de garanti.
01:57Même pas le capital.
01:58En fait, c'est un investissement que vous faites dans une entreprise,
02:01si vous préférez, qui va être gérée par BPI France ou autre.
02:04Donc des gens sérieux.
02:06Enfin, vous savez que l'État n'est pas un modèle de bonne gestion, si vous voulez.
02:10Quand on voit comment il gère la dette publique, les dépenses publiques,
02:13je ne pense pas que ce soit un bon modèle de gestion.
02:14Si vous voulez investir dans l'armement, vous pouvez le faire vous-même directement
02:18en investissant chez Dassault, par exemple.
02:19Bon, on ne va pas donner de nom, mais ou dans une entreprise.
02:21Voilà, comme ici, on le voyait directement ou dans des fonds.
02:24Effectivement, on n'a pas besoin de l'État pour faire ça.
02:26Donc, ce qui est inquiétant, c'est que normalement, si on a l'État,
02:29on a un petit bonus, par exemple, un taux d'intérêt supplémentaire.
02:32Sauf que comme on est sur-endetté, la France est sur-endettée,
02:34l'État français est sur-endetté.
02:35Je vous rappelle que la charge d'intérêt de la dette chaque année,
02:38ça va nous coûter dès cette année 70 milliards d'euros.
02:41Voyez, fichu en l'air, 70 milliards d'euros.
02:43Donc, évidemment, on n'a pas procédé de taux d'intérêt.
02:46Et surtout, le capital n'est pas garanti.
02:48C'est-à-dire, on vous dit, vous bloquez l'argent 5 ans.
02:51Donc, c'est quand même prégnant.
02:51Vous n'y touchez pas pendant 5 ans.
02:52Et vous me direz, vous n'y touchez pas pendant 5 ans.
02:54Donc là, on pourrait dire, au moins, on vous garantit le capital.
02:56Même pas.
02:57Donc, ça me rappelle beaucoup l'affaire Eurotunnel.
02:59Vous vous souvenez, c'est-à-dire dans les années 80.
03:01Alors, c'était présenté également, il fallait faire du patriotisme.
03:04C'était super. D'ailleurs, c'est super Eurotunnel, il n'y a pas de problème.
03:06Sauf qu'à l'époque, finalement, il y avait un projet pharaonique
03:09et on avait un petit peu sous-estimé les coûts.
03:11Donc, beaucoup de Français se sont rués sur les actions Eurotunnel.
03:14Sauf qu'en quelques années, le cours de l'action Eurotunnel a baissé de 90 %.
03:19Donc, c'est ça qu'il faut dire aux Français.
03:20Moi, évidemment, pourquoi pas ne pas investir ?
03:23Alors, on va vous dire, vous n'êtes pas patriotique, si vous n'investez pas.
03:25On peut investir de nous-mêmes, encore une fois,
03:28dans les entreprises de défense de la France.
03:31Mais ce qui est inquiétant, c'est qu'on ne sait pas ce que l'État va faire.
03:34On ne vous dit pas où il va effectivement investir.
03:36Et ce qu'il va investir dans d'autres entreprises,
03:39c'est qu'aujourd'hui, par exemple,
03:40les entreprises françaises ont du mal à produire en France.
03:42Comment va-t-il faire ?
03:43Et puis, parallèlement, je termine sur ça,
03:46quand on a effectivement l'argent bloqué 5 ans,
03:48on peut espérer un minimum de rendement,
03:50ce qui n'est pas non plus le cas aujourd'hui.
03:52Donc, l'État aurait pu nous faire un petit cadeau fiscal.
03:56Alors, on peut nous dire, voilà, on réduit.
03:57Mais même pas. Donc, il n'y a rien.
03:59Comment on peut présenter ça comme un domaine crucial
04:03et présenter quelque chose d'aussi peu attractif ?
04:05C'est incroyable.
04:06Si vraiment la défense de la France en dépend,
04:09ou alors on a décidé que les gens allaient faire des actes patriotiques
04:12en disant, bon, peu importe, c'est la défense de la France,
04:14je m'en fiche de ne pas récupérer l'argent.
04:16Ça me semble être un calcul, un petit peu, c'est le cas de le dire,
04:18un calcul un peu risqué.
04:19Moi, entre la gravité des enjeux et le côté un peu désinvolte,
04:23vous ne reverrez peut-être pas votre argent.
04:25Je trouve qu'il y a une contradiction.
04:26Catherine Ney.
04:27Alors, évidemment, moi, j'ai en mémoire l'emprunt Giscard
04:31dans des temps plus anciens.
04:32Et c'est vrai qu'à un moment où l'argent était bloqué pendant 5 ou 6 ans...
04:36Il y avait des intérêts, des rémunérations.
04:38Oui, oui, si vous permettez de terminer.
04:42Mais comme il n'y avait pas d'inflation et qu'il y avait un taux d'intérêt
04:45intéressant, il y a des gens qui sont vraiment trouvés,
04:47qui trouvaient que Giscard était très sympathique,
04:49avaient été très contents de leur emprunt,
04:53oui, d'avoir donné, d'apporter de l'argent.
04:55Mais là, bon, je n'avais pas vu les choses.
04:57Et ça, c'est vrai que M.
04:58Lombard appelle du patriotisme.
05:01Mais là, si c'est vraiment pour investir et ne rien avoir, c'est un peu...
05:05Donne-moi ta montre que je te donne l'heure.
05:07J'adore ces travails.
05:09Le ministre des Armées était aujourd'hui avec M.
05:12Lombard à Bergerac, où déjà, il y a plusieurs mois,
05:15le président de la République avait été pour relancer la production de poudre
05:20pour l'armement.
05:21Et ce qui est nouveau quand même, quand on relance l'industrie
05:24parce qu'il y a un savoir-faire, c'est qu'autrefois, la poudre
05:26que l'on achetait, qui était fabriquée avec du coton, de l'acide nitrique,
05:30là, aujourd'hui, il y a une production française avec les forêts landaises,
05:33c'est un mélange, je ne vous donnerai pas la recette.
05:37Je ne la connais pas.
05:38Mais si vous la connaissez, c'est inquiétant.
05:40Il y a des celluloses de bois, de la...
05:41Vous voyez, de la...
05:43C'est la poudre.
05:45Eh bien, là, si vous voulez, vous pouvez éventuellement investir
05:48dans cette entreprise qui s'est agrandie sur 135 hectares,
05:52qui m'a créé des emplois.
05:53Et c'est vrai, ça a marché très bien.
05:56Alors là, peut-être, on sait au moins où on met l'argent.
05:59Mais là, c'est trop vague pour être attractif.
06:03Moi, je trouvais ça assez sexy.
06:05En fait, j'ai l'impression que personne ne trouve ça intéressant.
06:08Alors, Gautier Lebret et Jean-Sébastien Fergiot.
06:10Bon, déjà, vous avez vu d'un point de vue pur de la communication,
06:12le ministre de l'Economie et des Finances a éteint le feu
06:15qu'il avait lui-même allumé la semaine dernière au Sénat,
06:17en disant « N'ayez crainte, chers Français, on ne touchera pas à votre épargne »,
06:21alors que la semaine dernière, il disait « On va mettre l'épargne à conclusion ».
06:24Là, il a dit « On ne fera pas main basse sur l'épargne des Français ».
06:26Donc, il rassure et il éteint le feu qu'il avait lui-même allumé.
06:31C'est intéressant, très bien.
06:32Donc, ce n'est absolument pas attractif.
06:33On a eu toutes les explications.
06:35On aurait pu aussi attendre du ministre de l'Economie et des Finances.
06:39Je le dis chaque semaine, mais bon, ça ne viendra pas.
06:41Un grand plan d'économie dans le train de vie de l'État,
06:47un grand plan d'économie dans le modèle social français
06:52dont le robinet n'en finit pas de couler à gros flots.
06:57Mais non, non.
06:58Que le budget soit signé Michel Barnier ou François Béroux,
07:04on est toujours infichus de faire une économie.
07:07Donc, au lieu de faire des économies,
07:08on propose des plans aux Français qui ne sont absolument pas attractifs.
07:11Je ne suis pas sûr qu'il y ait un grand succès
07:13pour ce plan d'investissement si ce n'est pas attractif.
07:16Mais c'est une maladie française.
07:17On n'a pas trouvé, depuis des années, à faire des économies.
07:20Moi, je me souviens déjà de Dominique de Villepin,
07:22quand il était Premier ministre, annoncer un grand plan d'économie,
07:25puis ce n'était rien du tout.
07:26C'est pas étonnant.
07:27Il y en a qui, en ce moment, passent la tronçonneuse,
07:30d'ailleurs, avec des succès qui commencent à mitiger,
07:34créer des problèmes.
07:35Mais nous, on sort la lime à ongles, vous voyez.
07:40Mais c'est pire que ça, on en rajoute aux enfants.
07:42Oui, c'est exactement ça.
07:44Quand vous regardez effectivement les chiffres aujourd'hui,
07:46les dépenses de fonctionnement au cours des trois dernières années,
07:49donc ça n'est même pas du social,
07:51au cours des trois dernières années,
07:52les dépenses de fonctionnement ont augmenté de 92 milliards d'euros,
07:56c'est-à-dire 20% d'hausse, quasiment 21% de hausse.
07:59Alors que sur la même période,
08:00les dépenses sociales ont augmenté de 10%, du simple au double.
08:04Donc là, il y a un gros problème, si vous voulez, de bon sens.
08:07Quand on va mal, on réduit les dépenses de fonctionnement.
08:09Non, non, on les augmente.
08:10Donc là, effectivement, il y a les moyens largement
08:12de financer ces dépenses militaires.
08:14Et surtout, comme je faisais tout à l'heure,
08:15le fait de déraper sur les comptes publics,
08:17ça fait augmenter les taux d'intérêt.
08:18Donc la charge d'intérêt de la dette va, dans quelques années, atteindre,
08:22tenez-vous bien, 100 milliards d'euros par an.
08:24Ça donne le tourniveau.
08:25Mais c'est ça, c'est-à-dire que 100 milliards, justement, c'est le budget que veulent mettre...
08:29Écoutons les Français, vous aurez la parole après.
08:31Qu'est-ce qu'ils pensent de cette histoire de...
08:32Macron, d'ici 2030.
08:34...de fonds à 500 euros.
08:36Écoutez.
08:38Pourquoi pas, je suis assez solidaire avec ce qui se passe en Ukraine.
08:42Je me sens concernée, en tout cas,
08:44donc ça ne me paraît pas insensé de participer de cette façon-là.
08:48C'est une logique d'investissement.
08:49Pourquoi pas ?
08:50Après tout, le gouvernement est là pour arbitrer les dépenses.
08:54Il estime qu'il y a un effort à faire,
08:56que la nation y participe, c'est assez logique.
08:58Déjà, il y a des tas d'économies partout à faire.
09:01Donc le jour où on aura fait le tour de toutes les économies,
09:04dans le fonctionnement de la sphère publique, partout,
09:08à ce moment-là, moi, je suis prêt à verser 500 euros sans aucun problème.
09:11Je ne me sens pas du tout concernée par ça, en fait.
09:14Ça ne me dit rien du tout de faire ça.
09:16C'est une mesure un peu spéciale, je trouve.
09:21Je pense d'abord qu'on fait peur aux Français.
09:23Je crois que la guerre n'est quand même pas tout près.
09:25Je crois que tout le monde courbe un peu les chines.
09:28On a envie d'être solidaires, mais cette manière-là fait peur.
09:32Je crois que le gouvernement recherche des effets d'annonce.
09:37Et donc, pour l'instant, je ne suis pas pour.
09:41La pensée française est interrogée par Fabrice Elfner.
09:43Jean-Sébastien Ferjour.
09:44Effectivement, ce ne sont que des effets d'annonce,
09:47parce qu'il n'y a zéro réflexion stratégique.
09:49Je veux dire, avant de dire montons à 3 %,
09:52ça n'est jamais qu'une référence statistique.
09:54Mais pour acheter quoi ?
09:56On veut des blindés ou on veut des drones ?
09:58Parce qu'il faudrait déjà avoir une réflexion là-dessus.
10:00Elon Musk, par exemple, aux Etats-Unis, il a dit
10:01on n'a plus besoin de F-35, on a besoin de drones.
10:03Reste à voir si le complexe militaro-industriel américain
10:05l'entendra de la même oreille.
10:06Mais il y a une réflexion stratégique.
10:08On pourrait regarder ce qui se passe en Israël.
10:09En Israël...
10:10Mais les militaires, ils y réfléchissent.
10:12Mais les militaires, oui, mais est-ce que vous avez entendu un plan cohérent
10:15pour dire nous montons à 3 % de PIB parce que nous avons besoin de ça,
10:20ça et ça, qui a été validé par des experts, justement,
10:24et pas par M. Lombard ou par je ne sais quel technocrate à Bercy
10:27qui se dit bah tiens, on va faire comme ci ou comme ça,
10:28comme il gère la BPI ou comme il gère la Caisse des dépôts et consignations
10:31sans que jamais personne ne leur demande de compte.
10:33Et ayons une réflexion stratégique.
10:35Regardez ce qui se passe en Israël.
10:36Regardez un produit que tout le monde connaît,
10:38les logiciels de navigation sur les smartphones
10:40qu'on utilise dans les voitures.
10:41Ça a été développé par l'industrie technologique israélienne avec l'armée.
10:45Mais est-ce que nous avons une réflexion de cet ordre là-dessus ?
10:47Non mais je veux dire, vous voyez bien, M. Macron,
10:49ça a été fait à la hâte.
10:50Ça se voit qu'il y a une impréparation.
10:52Parce qu'avant de demander de l'argent aux gens,
10:54il y aurait une réflexion avec des économistes
10:55pour savoir comment est-ce qu'on rend attractif ce nouveau produit.
10:59Et par ailleurs, je trouve que c'est un symptôme de faiblesse considérable.
11:03Ça montre aux yeux du monde qu'on n'est pas capable de lever cet argent
11:06parce qu'on n'est pas capable de se réformer,
11:07parce qu'on n'est pas capable de réduire.
11:08En fait, on n'avait pas besoin de ça.
11:10On n'a pas besoin de ça pour récupérer 3 euros.
11:12Pour faire ça, il faut faire un livre blanc.
11:14Or, en 2017, quand le président est arrivé à l'Élysée,
11:19il a confié, il n'a pas voulu le confier, comme d'habitude, aux militaires.
11:22Il a demandé à Arnaud Dangean, qui était un ancien de la DGSE,
11:24qui était député européen et qui est d'ailleurs un type formidable.
11:28Un très bon député, oui.
11:29Un très bon député et qui connaît,
11:31et qui y a beaucoup travaillé, s'il voulait faire.
11:33Alors, ça ne s'appelait pas un livre blanc.
11:34Bon, il y a beaucoup travaillé.
11:36Et il a été présenté à l'Élysée.
11:41On l'a remercié.
11:42Puis, au bout de 15 jours, aucune nouvelle.
11:44Alors, il appelait, il appelait, puis voilà.
11:47Alors que c'était un document très intéressant.
11:50Et notamment, j'avais lu, enfin, j'ai oublié beaucoup de choses,
11:54mais j'avais noté qu'un des dangers possibles,
11:59c'était pour le monde entier,
12:00c'était un virus qui s'échappait d'un laboratoire.
12:03Tiens, tiens, tiens.
12:04Probablement en Chine, vous voyez.
12:06C'était, bon, mais alors, voilà.
12:07Mais donc, et depuis, il n'y a eu aucun effort.
12:12Et je crois que même Arnaud Dangean
12:13n'avait pas été reçu par la ministre de l'Intérieur de l'époque.
12:17Et depuis, plus rien.
12:18Donc, si on veut produire quelque chose,
12:20il faut savoir ce que l'on veut produire.
12:21Il y a eu des besoins, comme le dit très bien.
12:23Et je précise aussi que le gouverneur de la Banque de France,
12:26ce matin, M. Villeroy de Gallo,
12:28a dit qu'il ne pourrait pas y avoir un nouveau quoi qu'il en coûte.
12:32Ben, c'est clair, il n'y a plus de moyens.
12:33Pour la défense.
12:34Non, mais ça, c'est intéressant, parce qu'en fait,
12:36si vous voulez, il faut donner,
12:37c'est important de donner quelques chiffres.
12:39Rapidement, Marc.
12:40Pas trop de chiffres, vous allez nous perdre.
12:41Juste deux, Laurence.
12:42La dette publique a augmenté de 950 milliards d'euros depuis 2020.
12:47Le PIB, la richesse qu'on crée en France, combien ?
12:49500 milliards.
12:50Il manque 450 milliards.
12:52Donc, ça, il faut que les Français comprennent.
12:53Ce n'est pas un problème de moyens.
12:55Les moyens, ils sont là, ils sont énormes.
12:57C'est un problème d'allocation de ces moyens.
12:59On peut très bien, effectivement,
13:00si on a une vraie réflexion stratégique,
13:03utiliser certains données publiques
13:04pour, justement, améliorer notre défense,
13:06améliorer la défense intérieure,
13:08c'est-à-dire également la sécurité en interne.
13:10Ça, effectivement, on n'en parle plus.
13:11Donc, pour moi, c'est ça.
13:13Ce sont les enjeux.
13:14Allez, stop.
13:14C'est la pause.
13:15C'est la pause.
13:16On se retrouve dans un instant.
13:18On parlera, tiens, de Jean-Luc Mélenchon.
13:20La mémoire qui flanche.
13:22On va l'écouter.

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