Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #180minutesInfo du lundi au vendredi
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00:00Bonjour, je suis ravie de vous accueillir pour cette nouvelle édition de 180 minutes en info, vous l'aurez compris, nous sommes ensemble pour trois heures de décryptage de l'actualité avec les invités qui vont nous rejoindre déjà pour cette première heure.
00:00:11Évidemment, Sandra Thiombeau officiera aux journaux dans un instant, ce sera juste après l'éphéméride du jour, à tout de suite.
00:00:17Votre programme avec Fleuron Industries. Grossisse distributeurs de panneaux solaires avec livraison à domicile pour les particuliers. fleuronindustries.com
00:00:31Chers amis, bonjour. En ce premier jour du printemps, nous souhaitons une très belle fête au Herbert dont le Saint-Patron est un très grand saint.
00:00:40C'est aussi l'occasion de vous raconter l'histoire d'une magnifique amitié.
00:00:44Prenons la direction de l'Angleterre. Nous sommes au 7e siècle.
00:00:49Herbert, qui est profondément chrétien, a élu domicile sur une île du lac de Derenwater.
00:00:54Il a un ami, non loin de là, qui s'appelle Kuter, qui est évêque et qui sera saint lui aussi.
00:01:01Herbert et Kuter se sont fixés comme règle de se voir une fois par an. A l'époque, c'était beaucoup.
00:01:07En l'an 687, les deux hommes reçoivent la grâce de mourir à quelques heures d'intervalle pour éviter la tristesse d'une séparation.
00:01:18Sachez que l'on prie Saint Herbert pour obtenir de la pluie en cas de grande sécheresse.
00:01:24Je voudrais enfin vous dire un mot de la bienheureuse Jeanne Veyron que nous fêtons aussi aujourd'hui.
00:01:31Nous sommes en 1794, en pleine révolution. Accusée d'avoir caché des prêtres, elle est condamnée à mort.
00:01:38Et comme elle est malade, on l'emmène à la guillotine dans un fauteuil.
00:01:43Et voici pour finir un extrait du psaume numéro 1 qui est lu à la messe aujourd'hui.
00:01:48Le Seigneur connaît le chemin des justes, mais le chemin des méchants se perdra.
00:01:54C'est tout pour aujourd'hui. A demain, chers amis. Ciao !
00:02:00C'était votre programme avec Fleuron Industries.
00:02:03Grossisses distributeurs de panneaux solaires avec livraison à domicile pour les particuliers.
00:02:07fleuronindustries.com
00:02:09A suivre donc le journal de Sandra, mais avant cela, cette question que nous allons vous soumettre aujourd'hui,
00:02:15à laquelle vous êtes invité à répondre à propos de l'Algérie.
00:02:18Que pensez-vous de la peine de 10 ans de prison ferme qui a été requise contre Boilem ?
00:02:22Sans salle, vous pouvez flasher. Enregistrez vos réponses.
00:02:25Et bien sûr, nous les envoyez. On en extraira quelques-unes pour la deuxième heure de cette émission.
00:02:29Et à la une, précisément, ces 10 ans de prison qui ont été requis à l'encontre de l'écrivain franco-algérien, Sandra.
00:02:35Et oui, ce sont les réquisitions du parquet du tribunal correctionnel de Dar El Beida, c'est près d'Alger.
00:02:39C'était aujourd'hui. Le verdict sera prononcé jeudi prochain.
00:02:43Cet intellectuel de 75 ans est accusé d'atteinte à l'intégrité territoriale de l'Algérie.
00:02:48Il bénéficie d'un vaste élan de soutien en France.
00:02:51Au même moment où presque, l'influenceur Doelem a été interpellé à Montpellier en vue de son expulsion vers l'Algérie.
00:02:57C'était ce matin par la police aux frontières. Son avocat se dit consterné mais pas étonné.
00:03:02L'homme de 59 ans a été placé en centre de rétention administrative.
00:03:06Son refoulement par son pays d'origine en janvier dernier avait envenimé les relations entre Paris et Alger.
00:03:11Le reste de l'actualité avec des financiers et des industriels qui étaient réunis à Bercy pour s'allier en vue d'un effort de défense.
00:03:17Ils ont évoqué les meilleures façons pour les premiers de financer les seconds. Quelques 5 milliards d'euros sont nécessaires.
00:03:25Le ministre de l'économie appelle le secteur privé à dépasser sa frilosité dans ce domaine et rassure.
00:03:30Les particuliers ont fait le point avec Elodie Huchard.
00:03:33Une réunion s'est tenue ce jeudi matin à Bercy autour du ministre de l'économie et des financers du ministre des armées
00:03:39pour le financement de la base industrielle et technologique de défense.
00:03:42C'est Eric Lombard qui a pris la parole en premier rappelant que selon lui le monde que nous avons connu depuis la chute du mur de Berlin
00:03:48n'est plus avec à l'est la guerre en Ukraine et à l'ouest le pivot de notre allié américain.
00:03:53Il explique que dans ce contexte il est donc important que la France réaffirme sa souveraineté
00:03:57et il estime également que les investissements dans la défense sont bien des investissements responsables.
00:04:01Il a donné quelques chiffres. Les investisseurs publics vont s'engager à hauteur de 1,7 milliard
00:04:06et les investisseurs privés à hauteur de 5 milliards. En revanche le ministre a tenu à rassurer les Français.
00:04:11Je veux à nouveau tordre le cou et une idée fausse.
00:04:14L'Etat ne fera jamais main basse sur l'épargne des Français dont ils doivent disposer librement.
00:04:21En revanche il faut être incitatif et il faut que les grands réseaux proposent aux épargnants
00:04:27un plus grand nombre d'opportunités d'investissement répondant à leurs besoins
00:04:31pour que les particuliers qui le souhaitent puissent diriger leur épargne vers nos industries de défense
00:04:36dans la mesure de leurs moyens évidemment et en recourant aux produits qu'ils utilisent déjà.
00:04:41Le ministre des armées Sébastien Lecornu lui a expliqué que l'industrie de défense avait selon son expression
00:04:46passé la seconde bien avant la guerre en Ukraine ajoutant que être en économie de guerre ne veut pas dire être en guerre
00:04:52et puis surtout il a répondu à l'opposition expliquant que opposer la défense nationale
00:04:56et notre modèle social n'avait absolument aucun sens.
00:04:59Et puis sachez que l'Assemblée nationale a approuvé la création d'un nouveau régime carcéral pour les individus les plus dangereux.
00:05:05C'était l'une des mesures les plus décriées du texte visant à lutter contre le narcotrafic.
00:05:10Lili Mathias et Antoine Durand vous êtes aux abords de l'hémicycle.
00:05:13On parle là d'une mesure stricte pour les plus gros trafiquants.
00:05:19Oui c'est dans le cadre de la lutte contre le narcotrafic qui a été donc un amendement,
00:05:24un article qui a été longuement débattu hier dans l'hémicycle en séance de nuit.
00:05:29Alors il prévoit, vous l'avez dit, un régime carcéral particulièrement strict pour les détenus jugés dangereux.
00:05:34Ils seront 700 à 800 prévenus ou condamnés.
00:05:37Alors qu'est-ce que ça veut dire strict ?
00:05:39Ça veut dire par exemple départ loire par hygiophone.
00:05:42Ça veut dire l'interdiction des unités de vie familiale.
00:05:45Ça veut dire aussi le recours à la visioconférence lors de procédures judiciaires.
00:05:50C'est-à-dire qu'il n'y a pas d'extraction judiciaire.
00:05:52Donc on ne sort pas de la prison.
00:05:55Alors le but c'est d'avoir une étanchéité, comme l'a précisé le ministre de la Justice Gérald Darmanin,
00:06:02mais pas un isolement total.
00:06:04On répondait donc aux critiques notamment venues de la gauche.
00:06:07Et puis l'objectif c'est aussi de favoriser le statut de repenti car il ne faut pas s'y tromper.
00:06:12C'est quand même un régime qui est très strict.
00:06:15La durée ce sera deux ans renouvelables.
00:06:18C'est un peu moins que ce qu'avait eu initialement prévu le garde des Sceaux.
00:06:21Merci beaucoup Clélie Mathias pour ces premières précisions.
00:06:24Merci Sandra bien sûr.
00:06:25On vous retrouve à 14h30 et on passe à la chronique éco sans plus tarder.
00:06:34Votre sécurité en toute sérénité.
00:06:37Votre programme avec Murprotec.
00:06:40Experts en traitement définitif contre l'humidité.
00:06:42Diagnostics gratuits sur murprotec.fr.
00:06:45Éric Doré de Maten aujourd'hui s'est penché sur le travail et surtout s'est interrogé
00:06:49pourquoi le travail ne paye-t-il pas assez dans notre pays ?
00:06:52C'est l'objet de sa chronique aujourd'hui.
00:06:54Eh oui car nous sommes en France parmi les salariés les moins bien payés d'Europe.
00:06:58On a rejoint le niveau de la Bulgarie, de la Pologne et de la Roumanie.
00:07:02Et ça s'est dégradé.
00:07:03Vous avez aujourd'hui 17% de Français payés au SMIC.
00:07:07En 2014, ils étaient 11%.
00:07:10Et ces bas salaires n'ont pas du tout aidé les patrons.
00:07:12Loin de cela, nous sommes devenus les employés d'Europe qui sont les plus coûteux.
00:07:16Selon le simulateur de France Travail, pour un salaire de 2500 euros brut par mois,
00:07:21l'entreprise doit débourser 3196 euros.
00:07:25Et on touchera en net 1957 euros.
00:07:29Et après impôts, il ne restera à un célibataire que 1885 euros.
00:07:34L'écart entre la dépense pour l'entreprise et le gain du salarié atteint 1311 euros.
00:07:40Pour résumer, c'est carrément 40% qui passe en impôts et en charges.
00:07:45Et il y a derrière tout cela les excès de la dépense sociale et de la dépense publique.
00:07:49Ce que confirment les chefs d'entreprise.
00:07:51Déficit de l'assurance maladie, assurance chômage trop généreuse
00:07:54et puis les retraites avec les déficits qui s'accumulent
00:07:57et qui n'inquiètent même pas les syndicats.
00:07:59Alors que ce sont les premiers qui se plaignent de salaires insuffisants en France.
00:08:03Savent-ils qu'en baissant les charges, les salaires nets augmenteraient ?
00:08:07Mais cela demande un effort qui reste rejeté
00:08:10au motif que l'on doit conserver nos acquis, quoi qu'il en coûte.
00:08:28Votre sécurité en toute sérénité.
00:08:31Et nous revoici, on va entamer le décryptage de cette émission.
00:08:35Début d'après-midi, bonjour Yoann Usaï, merci d'être à nos côtés.
00:08:38Comme toujours, Olivier Vial, directeur du CRU, bienvenue.
00:08:41Françoise Laborde, compte présentée, merci d'être là, ça fait toujours plaisir.
00:08:45Tanguy Hamon, je me tourne vers vous dans un instant.
00:08:47Et bonjour Karim Zaribi, ancien député européen, merci d'être là également.
00:08:51On va parler Tanguy d'une nouvelle qui a provoqué de l'émoi, il faut le dire,
00:08:56dès ce matin, l'hyper cachère de Vincennes, meurtrie, martyr il y a dix ans à peine,
00:09:02a été touchée par un incendie qu'on juge volontaire dans le courant de la nuit.
00:09:07Mais pas seulement, il y a eu plusieurs départs de feu.
00:09:09Expliquez-nous un petit peu ce qu'on a décelé jusqu'ici.
00:09:11Oui, cela s'est déroulé cette nuit, peu après deux heures du matin.
00:09:15Un homme a mis le feu volontairement à des containers
00:09:18qui se trouvaient contre le mur de l'hyper cachère.
00:09:20Un mur entier a brûlé, le feu s'est propagé sur la devanture du magasin.
00:09:25Les pompiers ont heureusement maîtrisé le feu très rapidement.
00:09:29Aucune personne n'a été blessée, mais on a mis un énorme dispositif de sécurité
00:09:33tout autour du magasin.
00:09:35Et comme vous le disiez Nelly, selon les premiers éléments de l'enquête,
00:09:38via les images de vidéosurveillance, on a donc vu un individu
00:09:42mettre le feu volontairement à ces containers.
00:09:44Il s'agit donc d'un acte volontaire.
00:09:47Et cet individu, en prenant la fuite, a également mis le feu
00:09:50à une autre benne de chantier qui se trouvait à quelques mètres d'ici.
00:09:54Le parquet de Paris nous a indiqué qu'une enquête pour dégradation volontaire
00:09:58par incendie a été ouverte.
00:10:01C'est un signe d'étant du climat ambiant, bien évidemment.
00:10:04C'est tout sauf fortuit, ce qui s'est passé.
00:10:08Évidemment, cet abject de s'en prendre à cet endroit qui a été endeuillé,
00:10:11je le dis, il y a à peine dix ans.
00:10:14Il y a quelque chose de l'ordre du symbole dans le climat ambiant.
00:10:17Naturellement, quand on met le feu à l'hyper cachère,
00:10:19on sait précisément ce qu'on vise et on sait précisément pourquoi on le fait.
00:10:23Alors, il faut souhaiter que l'auteur soit interpellé.
00:10:26J'entends qu'il y a des images de vidéos de surveillance,
00:10:29donc espérons que la police puisse interpeller celui qui a commis cet acte abominable
00:10:34et que l'on en sache plus sur son profil.
00:10:36Mais allez, je vais prendre un petit risque, un tout petit risque, vraiment minime.
00:10:39Je ne pense pas trop m'avancer en disant qu'il ne s'agit probablement pas
00:10:43de quelqu'un d'extrême droite. Probablement pas.
00:10:45Parce que lors des derniers mois, et notamment depuis le 7 octobre 2023,
00:10:49la plupart de ceux qui sont liés de près ou de loin à des actes antisémites,
00:10:53parce que mettre le feu à l'hyper cachère, c'est naturellement un acte antisémite,
00:10:57sont tous liés de près ou de loin à l'extrême gauche
00:11:00et à ces satellites antisémites et islamistes.
00:11:03Donc nous verrons quel est le profil de cet individu.
00:11:06Mais naturellement, je vous dis que contrairement à la petite musique ambiante
00:11:10qu'on entend à l'extrême gauche aujourd'hui,
00:11:12nous disant que l'extrême droite représenterait pour nos compatriotes juifs
00:11:15une menace existentielle.
00:11:17Je fais le bilan, je vois ce qui s'est passé dans les derniers mois
00:11:20et j'attends de voir le profil de l'individu qui sera interpellé.
00:11:23On reviendra à ces affiches et à la réaction à nouveau
00:11:27aux nouvelles justifications, drôles de justifications d'ailleurs, de Jean-Luc Mélenchon.
00:11:31Dans un instant, mais petit tour de table à nouveau
00:11:33sur ce que ça suscite comme réaction chez vous, par exemple, Olivier.
00:11:36Je suis assez d'accord, effectivement.
00:11:38Ce lieu est tellement symbolique que ça ne peut pas être totalement fortuit.
00:11:41Et si ça l'est, de toute manière, ça a une implication extrêmement forte.
00:11:45Sur la montée de l'antisémitisme et des actions violentes,
00:11:48on voit effectivement ces derniers mois une véritable explosion.
00:11:53Effectivement, il existe toujours des actes antisémitiques résiduels de l'ultra droite.
00:11:59Mais ce qu'il faut noter, c'est que l'extrême droite et la droite,
00:12:03à chaque fois qu'il y a eu des actes, a dénoncé ça de façon extrêmement claire.
00:12:07Ce qui n'est malheureusement pas le cas de ce que fait l'extrême gauche
00:12:11depuis quelques temps, qui essaie au contraire de faire comme s'il ne se passe rien.
00:12:14Alors qu'il y a une montée de l'antisémitisme dans ses rangs.
00:12:18Et puis, on a quand même une troisième possibilité,
00:12:20parce qu'il y a une troisième source qu'il ne faut pas oublier.
00:12:22C'est la source du fondamentalisme musulman,
00:12:26qui lui aussi avait déjà ciblé Liberté Hachère
00:12:30et qui peut lui aussi être une des sources de ce genre d'action.
00:12:33Donc, on a trois sources, avec deux sources qui sont extrêmement dynamiques et dangereuses.
00:12:38Et une qui, ces derniers temps, est en forte régression
00:12:41et surtout qui a été coupée des partis politiques traditionnels
00:12:45qui, eux, ont fait le ménage chez eux.
00:12:47Ce qui n'est malheureusement pas le cas de l'extrême gauche.
00:12:49Karim Zaribi, qu'est-ce que ça vous inspire quand vous voyez qu'on s'en prend à ce lieu,
00:12:53à la forte charge évidemment émotionnelle pour beaucoup de juifs en France ?
00:12:58Et pas seulement.
00:12:59Et pas seulement.
00:13:00Non mais bon, ils ont été particulièrement meurtriers d'avoir été visés pour ce qu'ils étaient.
00:13:04Je pense qu'il faut effectivement dépasser le cadre de la communauté juive face à un tel acte.
00:13:08C'est la communauté nationale qui doit s'indigner et s'inquiéter de ces actes-là.
00:13:13Parce que ce sont des actes criminels, qui ont une portée criminelle.
00:13:17Et on doit les condamner sans aucune réserve.
00:13:21Comment on doit condamner toutes les attaques sur les lieux de culte, quels qu'ils soient ?
00:13:25Les synagogues, les églises, les mosquées.
00:13:29Et il y en a de trop dans notre pays pour ces trois lieux de culte.
00:13:33Donc oui.
00:13:34Mais après je me garderai quand même de faire comme cela vient d'être fait, l'enquête avant l'enquête.
00:13:38Vous savez, je fais confiance aux fonctionnaires de police,
00:13:42qui à mon avis vont aller très vite pour révéler l'identité de cet acte criminel.
00:13:49Mais je ne ferai pas d'hypothèse comme cela vient d'être fait.
00:13:52Donc je reste très prudent.
00:13:55Espérons qu'on aura la réponse d'ici quelques jours avec les images.
00:13:59Ça devrait normalement aller assez vite.
00:14:00Françoise, un dernier mot.
00:14:01Oui.
00:14:02Ce n'est pas un lieu de culte, mais c'est un lieu de symbole, l'hypercachère.
00:14:05Et de symbole fort et lourd.
00:14:07Alors c'est sûr que c'est difficile de faire une analyse politique raffinée
00:14:10à partir de l'incendie de poubelles.
00:14:14Mais il est clair que l'ambiance, la tonalité...
00:14:19On a beaucoup parlé ici des affiches antisémites.
00:14:22Et ce n'est pas un hasard si en effet l'hypercachère est venue.
00:14:25Alors après on peut toujours nous dire que c'est un détraqué qui que machin.
00:14:29Sauf que les détraqués comme les autres, ils peuvent être antisémites.
00:14:32Et ils peuvent être aussi influencés par un climat ambiant.
00:14:35Et quand l'ambiance est à l'antisémitisme,
00:14:38quand l'ambiance est nourrie par l'antisémitisme,
00:14:40quand il y a une partie de l'extrême-gauche qui dit
00:14:42« Ah bon, vraiment ? Vous pensez qu'on a fait cette antisémite ? »
00:14:45Vous savez, c'est comme autour de France
00:14:48quand ils prennent des dopants à l'insu de leur plein gré.
00:14:53Ils sont antisémites à l'insu de leur plein gré.
00:14:56Donc non, il y a en effet une relance de l'antisémitisme en France.
00:14:59Et ce n'est pas un hasard si ça vient avant cette manifestation de samedi
00:15:02qui se veut contre le racisme, mais qui est fondamentalement antisémite.
00:15:06Alors justement, il en a remis une couche, lui,
00:15:09en niant complètement avoir eu connaissance d'une quelconque correspondance
00:15:13entre les affiches de Cyril Hanouna et ce qu'elles évoquent.
00:15:16Pire encore, Jean-Luc Mélenchon accuse l'extrême-droite d'être obsédé.
00:15:20Au fond, c'est celui qui dit qu'il est, en somme, selon Jean-Luc Mélenchon.
00:15:24Écoutez, c'était à Brest.
00:15:27Regardez le vice de ces gens.
00:15:30Oui, il y a peut-être une allusion.
00:15:33Comme ils sont complètement obsédés qu'ils ont à la maison
00:15:35les collections d'affiches d'extrême-droite que leur avaient laissées leurs grands-parents,
00:15:38ils les regardent tous les cinq minutes.
00:15:40Ah, celle-là, je la connais. Pas de bol, nous, on n'a pas ces affiches.
00:15:43On n'est pas au courant. On ne sait pas. D'accord ?
00:15:47Sept jours, ça a duré.
00:15:50Ça fait sept jours qu'il nous casse les pieds avec un visuel
00:15:54qui n'est plus aujourd'hui diffusé que par l'extrême-droite et les journalistes.
00:15:57Il aurait presque pu conclure par un « ça suffit qu'il se taise ».
00:16:02Non, mais voyez le côté péremptoire. Pourquoi c'est honteux, alors ?
00:16:05C'est honteux, mais c'est indigne. On a honte pour lui, quoi.
00:16:09Jean-Luc Mélenchon, qui a été à un moment donné un intellectuel,
00:16:12franc-maçon, spécialiste des bulles papales et des religions,
00:16:16et qui se prête à ses arguments en disant que c'est l'extrême-droite
00:16:20qui a gardé les affiches du grand-père pétainiste ou pro-nazi.
00:16:24Mais c'est ridicule, c'est honteux.
00:16:27On voit même que, même dans la salle, les applaudissements sont un peu timides,
00:16:31parce que même ces fervents supporters ont honte d'un discours aussi pitoyable.
00:16:36C'est indigne, c'est honteux, c'est dégueulasse, ce qu'il fait.
00:16:39On sait bien qu'il espère piquer des municipalités
00:16:42en encourageant l'antisémitisme de ce qu'il pense être dominant
00:16:45dans les milieux musulmans qui votent pour lui.
00:16:48Mais c'est honteux, y compris injurieux pour ceux qui votent pour lui.
00:16:53Et franchement, c'est honteux.
00:16:57Précisément, il ferait mieux de se taire, parfois, Jean-Luc Mélenchon ?
00:17:00Oui, c'est sûr.
00:17:01Non, il ferait mieux de reconnaître les fautes et les erreurs.
00:17:03Et je pense que c'est aussi le drame de cette classe politique
00:17:07dont Jean-Luc Mélenchon fait partie depuis trop longtemps.
00:17:09Maintenant, c'est de ne jamais reconnaître les fautes et les erreurs.
00:17:12Et lorsqu'il y a une faute, et celle-ci n'est pas mineure,
00:17:16qu'il faut le reconnaître.
00:17:18Il faut le reconnaître et balayer devant sa porte
00:17:21pour ne laisser place à aucun doute.
00:17:23Après, là aussi, moi, quand j'entends dire
00:17:27qu'il y a un électorat musulman, l'antisémitisme, machin,
00:17:30arrêtez, laissez les musulmans tranquilles deux minutes.
00:17:33Je veux dire, sans arrêt, vous les mettez à toutes les sauces.
00:17:35Là, c'est Jean-Luc Mélenchon qui parle.
00:17:37Oui, mais vous prétendez qu'il va chercher un électorat antisémite et musulman.
00:17:41Donc, arrêtez, parce que vous associez l'antisémitisme aux musulmans.
00:17:44Pas du tout, pas du tout.
00:17:46Je pense qu'il y a beaucoup de musulmans, pas du tout.
00:17:48Non, Karim, ne déformez pas ce que j'ai dit.
00:17:51J'ai dit qu'il croit que l'électorat musulman est antisémite
00:17:55et c'est pour ça qu'il espère se rallier.
00:17:57C'est pas comme ça que c'était dit.
00:17:58Absolument, c'est ce que j'ai dit.
00:18:00C'est ce que j'ai dit, pas du tout.
00:18:02Vous faites un mauvais procès, Karim.
00:18:04Et je trouve ça très désobligeant et très dynamical.
00:18:08Franchement, surtout venant de vous.
00:18:10Non, non, il n'y a pas d'inamical, il y a la clarification qui est nécessaire.
00:18:13Non, vous êtes de mauvaise foi.
00:18:15Vous êtes de mauvaise foi.
00:18:17Vous êtes de mauvaise foi.
00:18:18Je n'ai jamais dit ça.
00:18:19Je n'ai jamais dit ça.
00:18:21Vous êtes de mauvaise foi.
00:18:23Pas du tout, pas du tout.
00:18:24Vous transformez ce que j'ai dit.
00:18:26Et c'est une stratégie qui vous est bien habituelle.
00:18:28Mais ne vous énervez pas.
00:18:29Je m'énerve parce que je me sens insultée par ce que vous dites.
00:18:31Absolument.
00:18:33Et vous êtes très désagréable pour faire la synthèse.
00:18:35Vous n'acceptez pas le débat.
00:18:37J'accepte le débat, je n'accepte pas les sous-entendus.
00:18:40Je n'accepte pas les sous-entendus, s'il vous plaît.
00:18:42On va relâcher un petit peu parce qu'on vient à peine de commencer l'émission.
00:18:46Juste un mot de synthèse sur le clientélisme électoral de Jean-Luc Mélenchon.
00:18:50Je suis d'accord sur un point avec Jean-Luc Mélenchon.
00:18:52Je reconnais qu'il n'a absolument pas besoin de collectionner les affiches antisémites de ses grands-parents.
00:18:57Il n'a pas besoin d'affiches du passé.
00:18:59Lui, les affiches, il les crée, les affiches antisémites.
00:19:01Il n'a pas besoin de collectionner celles des années 40.
00:19:04Il les crée lui-même, les affiches antisémites de Jean-Luc Mélenchon.
00:19:07Elles sont tout à fait contemporaines.
00:19:09Donc, de ce point de vue, il a tout à fait raison.
00:19:11La France insoumise a créé une affiche antisémite
00:19:14pour rappeler à une marche qui sera une marche antisémite le 22 mars prochain.
00:19:18C'est-à-dire après-demain.
00:19:20De ce point de vue-là, les choses sont limpides.
00:19:22Il n'y a que les antisémites et les islamo-gauchistes
00:19:24pour dire que la France insoumise n'est pas un parti antisémite
00:19:27et que la marche du 22 ne sera pas une marche antisémite, naturellement.
00:19:30Tous les Français ont bien compris cela.
00:19:32C'est une évidence.
00:19:33L'extrême-gauche nous appelle à marcher contre le racisme,
00:19:36contre l'extrême-droite,
00:19:37qui représenterait dans ce pays une menace existentielle.
00:19:40Pas de chance pour eux.
00:19:41Le patron du renseignement territorial a justement dit
00:19:44que l'un des satellites de la France islamiste,
00:19:46de la France insoumise, les islamistes,
00:19:49était précisément la menace existentielle pour ce pays.
00:19:52Eux, ils ne marchent pas contre l'islamisme.
00:19:54Ils marchent main dans la main avec les islamistes.
00:19:56Voilà la différence.
00:19:57Notez qu'il a dit les islamistes et pas les musulmans quand même,
00:19:59si on veut remettre les choses à leur place.
00:20:01Mais je n'ai rien à noter du tout.
00:20:02D'accord.
00:20:03Il faudrait que je note quoi, là ?
00:20:04On garde quelques minutes, s'il vous plaît,
00:20:06pour parler de cette nomination qui passe mal.
00:20:07Dominique Vouannet,
00:20:08dont on sait qu'elle est quand même l'une des plus ferventes opposantes,
00:20:11en tout cas de longue date, au nucléaire,
00:20:13qui se retrouve au Comité pour la transparence de l'information sur la sécurité nucléaire.
00:20:17Cela a fait bondir jusque dans les rangs de Renaissance.
00:20:21Regardez, Thomas Bonnet nous explique pourquoi.
00:20:24L'idée au sein de ce comité sur le nucléaire
00:20:27est d'avoir des voix pro et anti-nucléaire.
00:20:30Évidemment, Dominique Vouannet se range dans la deuxième catégorie.
00:20:33Celle qui est désormais députée écologiste du Doubs
00:20:36a toujours été en opposition à l'atome,
00:20:39déjà lorsqu'elle était ministre dans le gouvernement de Lionel Jospin dans les années 90.
00:20:44Il y a d'ailleurs une scène qui circule beaucoup sur les réseaux sociaux
00:20:47où on voit Dominique Vouannet expliquer avoir rusé
00:20:51avec son homologue britannique à Bruxelles
00:20:53pour exclure le nucléaire des énergies propres.
00:20:56Elle explique aujourd'hui qu'il s'agissait en fait d'une liste
00:20:58qui concernait les pays en voie de développement.
00:21:01Mais son opposition au nucléaire ne s'est jamais tarie.
00:21:04En 2008 encore, elle disait qu'il s'agissait d'une technologie dangereuse
00:21:08qui n'est maîtrisée ni en situation d'accident ni en fonctionnement courant.
00:21:13C'est vrai qu'après des années d'atermoiement, d'errement
00:21:16en matière de politique sur l'énergie nucléaire,
00:21:19le camp macroniste a visiblement fait le choix de recourir à l'atome.
00:21:23Cette nomination est donc jugée comme incompréhensible
00:21:26par un certain nombre d'élus du centre.
00:21:28Et plus que ça, parce que quand on regarde les réactions,
00:21:30par exemple Antoine Armand, bon, éphémère ministre de l'économie,
00:21:33il dit qu'il apprend avec stupéfaction cette nomination.
00:21:35Honnêtement, il dit que c'est intolérable.
00:21:37Rien qu'en décembre dernier, donc ça ne revient pas à 2008 ou 2010,
00:21:40elle n'a jamais changé d'avis sur la question.
00:21:41Elle voulait s'aborder.
00:21:42Elle voulait encore s'aborder le nucléaire français.
00:21:45Il en appelle au fond à Yelbraun-Pivet pour dire que ce n'est pas possible.
00:21:49Oui, parce qu'en fait, on n'a pas que des arguments politiques,
00:21:52puisqu'en fait, elle le dit avec son collègue britannique,
00:21:54elle a rusé.
00:21:55Elle était aussi très très proche des vers allemands
00:21:58et des ministres vers allemands,
00:21:59qui sont au cœur d'une polémique aujourd'hui,
00:22:01parce que le ministre allemand, Robert Habers,
00:22:05on a fini par trouver qu'il avait truqué et falsifié des documents
00:22:10pour expliquer la fermeture des centrales.
00:22:13Donc on n'est pas dans un débat politique,
00:22:14on est dans des gens qui utilisent la ruse, l'amalgame,
00:22:18qui falsifient des documents pour lutter contre le nucléaire.
00:22:22Et la conséquence de ça, c'est qu'en Allemagne,
00:22:24on a été obligé de remettre des centrales à charbon.
00:22:26Il y a un moment donné où il faudrait quand même
00:22:28qu'on soit un petit peu réaliste par rapport à la situation.
00:22:30Au moment où on relance le nucléaire et où on essaie d'avoir
00:22:32une indépendance énergétique liée au nucléaire,
00:22:35parce que ça y est, il a été réhabilité dans l'esprit de beaucoup,
00:22:37ça sonne quand même comme une provocation.
00:22:39Qu'est-ce qui lui est passé par la tête ?
00:22:40Oui, qu'il y ait des opposants au nucléaire
00:22:43dans un certain nombre de comités, etc.,
00:22:45qu'ils fassent entendre leur voix, ça ne me pose pas de problème.
00:22:48Mais je constate que Mme Bouané n'est pas simplement
00:22:50une opposante au nucléaire, vous l'avez dit.
00:22:52Elle a voulu s'aborder le nucléaire,
00:22:54ce qui est quand même complètement différent.
00:22:56Donc de ce point de vue-là, oui, ça me pose un problème.
00:22:58Après, on découvre également qu'il existe à nouveau
00:23:00un haut comité dont on ignorait l'existence,
00:23:02un haut comité pour la transparence et l'information
00:23:04sur la sûreté nucléaire.
00:23:05Voilà encore un haut comité qui sort de nulle part.
00:23:07Oui, alors qu'on veut supprimer mille agences
00:23:09qui ne servent à rien.
00:23:10À quoi sert précisément ce haut comité ?
00:23:12Quelles décisions a-t-il permis de prendre
00:23:14dans les années passées ?
00:23:15Quelles sont les décisions rendues ?
00:23:17À quoi sert-il précisément ?
00:23:18Combien est-ce que ça coûte ?
00:23:19Encore des questions qu'on se pose concernant un haut comité.
00:23:22Un dernier mot, si vous voulez, vous avez été
00:23:24député écologiste, si je ne m'abuse.
00:23:26Oui, moi je pense qu'à partir du moment
00:23:28où on décide de relancer le nucléaire,
00:23:30et en tant qu'ancien député écologiste,
00:23:32comme vous le dites, moi je suis favorable au nucléaire
00:23:34si je la compare à d'autres énergies.
00:23:37On n'a pas à aller chercher des politiques
00:23:41qui peuvent effectivement, peut-être avec mauvaise foi,
00:23:44s'opposer au nucléaire.
00:23:46Qu'on ait des experts, qui ne soient pas pro-nucléaire,
00:23:49mais qui puissent apporter un éclairage d'experts,
00:23:51oui, mais là, je ne vois pas effectivement
00:23:53de valeur ajoutée à la nomination de Dominique Voynet.
00:23:55Bon, allez, il nous reste quelques secondes.
00:23:57Ça fait un peu tambouille politique, quoi.
00:23:59Il fallait lui donner un petit poste
00:24:01où elle aura peut-être un petit secrétariat,
00:24:03un petit chauffeur, et ça peut permettre
00:24:05éventuellement de rallier les écolos
00:24:07à d'autres causes, puis ce sont des communautés
00:24:09dont on découvre l'existence, c'est formidable.
00:24:11L'Algérie, que pensez-vous
00:24:13de la peine de 10 ans de prison requise
00:24:15à l'encontre de Boilem Sansal ?
00:24:17Vous avez, bien sûr, le loisir
00:24:19de scanner ce code et de nous envoyer
00:24:21vos contributions. On marque une courte pause.
00:24:23On retrouvera, bien sûr, Sandra
00:24:25pour le journal d'ici quelques instants.
00:24:31Nous voici de retour dans 180 minutes info
00:24:33avec tout de suite la question qui vous est
00:24:35soumise et à laquelle vous êtes invité à répondre
00:24:37à propos de l'Algérie. Que pensez-vous de la peine
00:24:39de 10 ans de prison ferme
00:24:41qui a été requise à l'encontre de Boilem
00:24:43Sansal ? Bien sûr, nous diffuserons vos réponses
00:24:45dans l'après-midi. C'est parti avec le journal
00:24:47de Sandra Thiombeau. On va parler des dirigeants
00:24:49européens qui sont à nouveau réunis
00:24:51à Bruxelles. Et oui, au centre des discussions,
00:24:53la situation en Ukraine,
00:24:55on va retrouver nos envoyés
00:24:57spéciaux, Dunia Tengour et Laurent
00:24:59Sellarié, au Conseil européen.
00:25:01Quels sont les enjeux de cette nouvelle réunion ?
00:25:07Beaucoup d'enjeux, Sandra.
00:25:09Plusieurs thématiques sont à l'ordre du jour.
00:25:11Compétitivité, souveraineté industrielle
00:25:13et défense. Bien sûr,
00:25:15il sera question de l'Ukraine
00:25:17mais aussi du Proche-Orient.
00:25:19Pour ce qui concerne le président
00:25:21Emmanuel Macron, il est arrivé un peu
00:25:23après midi, ici à Bruxelles.
00:25:25Les leaders européens se sont ensuite
00:25:27entretenus par visioconférence avec le
00:25:29président ukrainien Volodymyr Zelensky.
00:25:31On a vu également arriver
00:25:33le secrétaire général des Nations Unies,
00:25:35Antonio Guterres. Au cœur
00:25:37des échanges, bien sûr, la situation
00:25:39internationale et le cessez-le-feu
00:25:41total entre Ukraine
00:25:43et Russie. Ce qui reste
00:25:45le sujet numéro un ici car
00:25:47malgré la médiation du président
00:25:49américain Donald Trump, les points
00:25:51de désaccord restent toujours très nombreux
00:25:53entre Moscou et Kiev.
00:25:55Pour l'Europe, pas question de cesser
00:25:57ce soutien à l'Ukraine. L'Europe
00:25:59des 27 veut désormais coordonner
00:26:01sa politique de défense mais reste
00:26:03à savoir si les propositions européennes
00:26:05vont avoir un effet sur
00:26:07la position russe alors même
00:26:09que c'est Washington qui semble être
00:26:11aux commandes sur la
00:26:13médiation de ce conflit.
00:26:15Merci beaucoup, Dunia. Je rappelle que vous êtes notre envoyée
00:26:17spéciale à Bruxelles aujourd'hui. C'est la
00:26:19dernière semaine pour le procès
00:26:21des otages de Daech.
00:26:23Hier, la réclusion criminelle à perpétuité
00:26:25a été requise contre Medinemouch.
00:26:27Il est présenté comme un véritable sociopathe
00:26:29dénué de toute empathie.
00:26:31Célia Barotte et Sacha Robin, vous suivez
00:26:33ce procès. Les plaidoiries de la défense
00:26:35se poursuivent aujourd'hui.
00:26:39Oui, Sandra.
00:26:41Ce matin, c'est donc Francis Villemin,
00:26:43l'avocat de Medinemouch
00:26:45qui a plaidé, qui a pris la parole
00:26:47pendant trois heures. Pour lui,
00:26:49il y a eu rencontre, concertation,
00:26:51influence entre les otages. Il a déclaré,
00:26:53je cite,
00:26:57Il a rappelé qu'il y avait eu
00:26:59pour cette affaire dix ans d'instructions
00:27:01mais surtout dix ans de confusion
00:27:03et pas l'ombre d'une preuve technologique.
00:27:05Dans sa longue plaidoirie,
00:27:07Maître Villemin a expliqué que plus le temps
00:27:09est passé et plus on a eu
00:27:11le même scénario avec tous les otages
00:27:13sur la reconnaissance de Medinemouch,
00:27:15sur les nombreuses photographies ou encore
00:27:17vidéos disponibles dans la procédure.
00:27:19Pour la défense, toutes les déclarations
00:27:21de la partie civile sont inexploitables
00:27:23et le parquet national antiterroriste
00:27:25sait parfaitement que
00:27:27Medinemouch n'est pas identifiable. Actuellement,
00:27:29ce sont les autres avocats,
00:27:31des co-accusés de Medinemouch qui sont en train
00:27:33de faire leur plaidoirie.
00:27:35Merci beaucoup Célia Barotte pour toutes ces
00:27:37explications. Il aura passé 29
00:27:39mois en détention en Iran.
00:27:41Olivier Grondot est de retour en France.
00:27:43Il est arrivé à Paris ce lundi soir.
00:27:45Les conditions de sa libération
00:27:47n'ont pas été dévoilées.
00:27:49Emmanuel Macron s'est réjoui sur X
00:27:51avant d'évoquer les cas d'autres français
00:27:53détenus en Iran.
00:27:55Notre mobilisation
00:27:57ne faiblira pas.
00:27:59Cécile Koller et Jacques Parry
00:28:01doivent être libérés
00:28:03des jeunes civils.
00:28:05C'est la première fois
00:28:07qu'il y a eu des réactions
00:28:09sur le sujet.
00:28:11C'est la première fois
00:28:13qu'il y a eu des réactions
00:28:15sur le sujet.
00:28:17Cécile Koller et Jacques Parry
00:28:19doivent être libérés des jeunes iraniennes.
00:28:21Leurs portraits seront accrochés aux grilles
00:28:23de l'Assemblée nationale mardi prochain.
00:28:25Enfin, revenons à cet accident
00:28:27impliquant 4 bus transportant des militaires
00:28:29et qui a eu lieu sur l'autoroute
00:28:31A13 hier.
00:28:33Ça s'est passé hier soir dans les Yvelines.
00:28:35Bilan, 36 blessés dont un grièvement
00:28:37mais sans pronostic vital engagé.
00:28:39A ce stade, les circonstances ne sont pas
00:28:41encore connues. Le ministre des Armées
00:28:43s'est exprimé sur les réseaux sociaux.
00:28:45Seule cette vidéo témoigne
00:28:47de la violence de l'accident.
00:28:49Alors qu'il revenait d'un séminaire
00:28:51de formation à Evreux, des militaires
00:28:53ont été victimes d'une importante collision.
00:28:55Les faits se sont produits ce mercredi
00:28:57aux alentours de 19h sur l'autoroute
00:28:59A13 à proximité de la commune
00:29:01de Guerville dans les Yvelines.
00:29:03Au total, 4 bus qui transportaient
00:29:05plus d'une centaine d'élèves militaires sont impliqués.
00:29:07Sur place, le dispositif
00:29:09des pompiers est conséquent.
00:29:11Le bilan, lui, est lourd.
00:29:13A ce stade, les circonstances de l'accident
00:29:15ne sont pas encore connues.
00:29:17Merci Sandra et bien sûr on vous retrouve
00:29:19à 15h pour votre grand journal.
00:29:21On va marquer une courte pause,
00:29:23on retrouve à nous après.
00:29:43Merci à nos invités pour la suite du débrief.
00:29:45On parlera beaucoup de la loi sur le narcotrafic
00:29:47avec le régime de détention à l'isolement
00:29:49pour les prisonniers dangereux
00:29:51qui a donc été adopté dans l'hémicycle hier.
00:29:55Nous sommes de retour, il y a beaucoup de thèmes
00:29:57évidemment à évoquer cet après-midi
00:29:59avec nos invités Olivier Vial, Françoise Laborde,
00:30:01Karim Zaribi et Yoann Uzay bien sûr.
00:30:03Dans le cadre de la loi sur le narcotrafic
00:30:05et bien le régime de détention à l'isolement
00:30:07pour les prisonniers dangereux
00:30:09a bien été adopté à l'Assemblée nationale
00:30:11hier, porté je vous le rappelle
00:30:13par Gérald Darmanin
00:30:15et adopté avec les voix du camp gouvernemental
00:30:17de l'alliance RN siotiste
00:30:19des indépendants de Lyott.
00:30:21C'est une mesure qui est inspirée
00:30:23du modèle italien de lutte contre
00:30:25la mafia. A l'arrivée ça fait
00:30:27104 voix pour
00:30:29et 66 contre.
00:30:31Il n'y avait pas foule quand même, on ne va pas se mentir
00:30:33dans l'hémicycle Yoann Uzay.
00:30:35On va regarder d'ailleurs la réaction de Gérald Darmanin
00:30:37le garde des Sceaux
00:30:39qui évidemment s'en réjouit
00:30:41et qui dit bien que ça a été largement adopté
00:30:43ok certes, un grand pas
00:30:45dit-il pour la sécurité des français
00:30:47et la protection des agents
00:30:49pénitentiaires.
00:30:51Pas autant que d'autres mesures
00:30:53dans cette loi, mais ça avait
00:30:55quand même été quelque peu décrié.
00:30:57Oui, notamment la gauche
00:30:59je rappelle que le parti socialiste d'Europe Ecologie
00:31:01et le parti communiste en commission s'étaient
00:31:03abstenus de cette proposition en jugeant
00:31:05que finalement il n'était pas humain
00:31:07de mettre à l'isolement
00:31:09une personne, quelle qu'elle soit,
00:31:11durant une longue durée. La France Insoumise
00:31:13avait voté contre.
00:31:15Donc le fait que ce soit adopté, ça va dans le bon sens
00:31:17naturellement puisque tous ceux à qui j'ai moi
00:31:19pu parler, qui travaillent
00:31:21sur le terrain, des policiers
00:31:23nous disaient qu'il fallait impérativement mettre
00:31:25cette mesure en place puisque
00:31:27ça allait évidemment faciliter leur vie
00:31:29sur le terrain dans le sens où les grands
00:31:31caïds du narcotrafic ne pourraient
00:31:33plus en prison gérer leur business
00:31:35à distance, mais aussi
00:31:37commanditer des assassinats, comme on a pu le voir
00:31:39dans un certain nombre de cas.
00:31:41Tous les acteurs de terrain s'accordent
00:31:43à dire que cette mesure était indispensable
00:31:45elle a été adoptée, c'est une bonne chose.
00:31:47Et à terme ça devrait concerner
00:31:49500 à 600 personnes, Olivier.
00:31:51Effectivement, vous avez raison de dire que
00:31:53les acteurs de terrain, et ce qui était intéressant c'est que
00:31:55hier il y a eu 250 maires
00:31:57qui ont appelé à
00:31:59voter la mesure et même
00:32:01un appel qui a été fait par la maire de Nantes
00:32:03Jona Roland, qui est pourtant socialiste
00:32:05et qui est en pro
00:32:07au narcotrafic et qui là,
00:32:09sur cette question là, a finalement
00:32:11s'est émancipé de la ligne
00:32:13du parti pour dire effectivement qu'on avait
00:32:15besoin de cette règle là. Donc je pense que tous les acteurs
00:32:17de terrain, aussi bien les élus qui sont
00:32:19confrontés à cette guerre contre le
00:32:21narcotrafic quotidiennement que
00:32:23les policiers, que les magistrats
00:32:25attendaient qu'il y ait
00:32:27cette loi là.
00:32:29Elle ne résout pas tout, mais c'est une
00:32:31première pierre qui va dans le bon sens.
00:32:33J'imagine qu'il y aura consensus de toute façon sur le plateau, Françoise.
00:32:35Oui, mais de toute façon
00:32:37on avait déjà eu un signe, si je peux dire, quand le Conseil
00:32:39d'Etat avait validé
00:32:41l'essentiel des dispositions
00:32:43du régime carcéral, donc
00:32:45il y avait l'idée en effet que
00:32:47c'était conforme et c'était en effet
00:32:49quelque chose qui était demandé à la fois par
00:32:51les magistrats, les forces de sécurité
00:32:53et puis aussi les agents,
00:32:55les gardiens de prison.
00:32:57Rappelez-vous l'affaire Amras et dans quelles conditions
00:32:59on disait, ben non, c'est un garçon tout à fait
00:33:01modeste dans sa délinquance
00:33:03et puis il a fallu quand même
00:33:05qu'il tue
00:33:07deux préposés pour qu'on se rende compte que c'était pas le cas.
00:33:09Donc je pense que oui, c'est une loi
00:33:11qui va dans le bon sens et qu'en effet
00:33:13le régime d'isolement c'est rigolo pour personne
00:33:15mais il s'agit là de vraiment
00:33:17il y a un niveau
00:33:19j'allais dire de délinquance
00:33:21de narcotrafic
00:33:23qui est préoccupante en France.
00:33:25Je rappelle quand même que la Colombie a augmenté
00:33:27de 25% je crois
00:33:29à sa production de cocaïne
00:33:31et qu'à un moment donné cet excès de production
00:33:33il vient chez nous. Et il y a eu des affaires notamment
00:33:35rappelez-vous les dockers
00:33:37où il y a eu des assassinats, des choses comme ça.
00:33:39Donc c'est une vraie préoccupation
00:33:41et qui va bien au-là évidemment du régime carcéral.
00:33:43On rappelle qu'il y a d'autres mesures qui sont beaucoup plus
00:33:45discutées sur les dossiers coffres
00:33:47sur les messages récryptés.
00:33:49D'ailleurs vous parliez de l'affaire
00:33:51Mohamed Amras, je ne sais plus quel ministre
00:33:53disait hier, si on avait pu avoir
00:33:55recours à tous les messages récryptés, on se serait rendu
00:33:57compte en fait de toutes les ramifications
00:33:59qu'il avait à travers la France et comment il gérait son business
00:34:01et la dangerosité du personnel. Donc elle est quand même
00:34:03assez emblématique cette affaire. Il faut aller au bout
00:34:05et prendre toutes les mesures nécessaires pour pouvoir lutter
00:34:07adéquatement ? En fait ce régime
00:34:09carcéral il n'est pas nouveau
00:34:11il est développé
00:34:13donc à grande échelle surtout.
00:34:15Il y a toujours eu des QHS, des gens qui étaient
00:34:17privés de contact avec les autres
00:34:19qui n'avaient pas de téléphone
00:34:21qui étaient dans des cellules les plus rudimentaires
00:34:23qui étaient hyper surveillés, ça a toujours existé
00:34:25mais il y en avait peu
00:34:27et là c'est une prison
00:34:29qui est consacrée à cela. Et c'est là la nouveauté
00:34:31ça veut dire qu'on mettra tous les gens
00:34:33dangereux ou potentiellement les têtes
00:34:35de ces réseaux
00:34:37puisqu'ils commanditaient des meurtres, des prisons
00:34:39ils continuaient à faire fonctionner
00:34:41leur réseau
00:34:43de deals
00:34:45voilà la terreur se poursuivait
00:34:47même s'ils étaient en prison. Donc avec cette
00:34:49prison qui va être adaptée
00:34:51pour ces gens là
00:34:53on va augmenter effectivement
00:34:55le nombre de personnes
00:34:57qu'on mettra hors d'état de nuit.
00:34:59C'est une bonne chose.
00:35:01Je voudrais aussi qu'on revienne à ces saisis records
00:35:03de drogue, de cocaïne en particulier
00:35:05en zone gendarmerie x 10
00:35:07en 2 ans, c'est quand même vraiment
00:35:09significatif, ça rejoint ce que vous disiez
00:35:11sur l'augmentation de la production
00:35:13par la Colombie, le fait qu'on se détourne
00:35:15des marchés traditionnels qui constituent les Etats-Unis
00:35:17où il y a beaucoup plus de drogue de synthèse aujourd'hui
00:35:19car la mer lente elle parvient aux codes européennes
00:35:21on sait maintenant donc avec
00:35:23des données chiffrées que la cocaïne
00:35:25a envahi la France et je vous propose
00:35:27d'écouter ce que disait la porte-parole
00:35:29de la gendarmerie, Marie-Laure Pesan.
00:35:31On a une augmentation importante
00:35:33du trafic, une augmentation
00:35:35des usages
00:35:37en 10 ans, on a une multiplication
00:35:39par 2 des trafics, ce qui est assez
00:35:41important et on constate aussi
00:35:43une augmentation des saisis.
00:35:45Donc ces chiffres là finalement sont
00:35:47en fait à la fois le constat
00:35:49d'une augmentation de la présence
00:35:51de la drogue sur notre territoire, du
00:35:53nombre de consommateurs mais également une augmentation
00:35:55de l'activité des services, c'est
00:35:57une priorité nationale où on met de plus en plus
00:35:59de moyens, où il y a une vraie prise de conscience
00:36:01sur notre territoire aussi de la présence
00:36:03des stupéfiants et ça engendre
00:36:05justement des chiffres de cette importance.
00:36:07On parle des saisis, on ne parle pas
00:36:09de la drogue qui circule réellement et qui est consommée.
00:36:11Oui mais ce que ça donne
00:36:13c'est effectivement, ça confirme ce qu'on
00:36:15dit depuis quelques mois maintenant, c'est-à-dire que
00:36:17le trafic de drogue est arrivé
00:36:19dans les campagnes et la zone
00:36:21gendarmerie ça veut dire qu'on est en dehors des villes.
00:36:23Pendant très longtemps le trafic était
00:36:25concentré dans les centres urbains, c'est plus du tout
00:36:27le cas et effectivement aujourd'hui ça touche les petites
00:36:29villes mais ça touche aussi les campagnes
00:36:31et le fait d'avoir cette augmentation
00:36:33montre que finalement aujourd'hui le narcotrafic
00:36:35a gangréné une grande partie
00:36:37du territoire. Moi ce qui m'interroge
00:36:39c'est qu'au-delà de l'aspect répression
00:36:41ça devient un vrai problème
00:36:43de politique
00:36:45sanitaire, de santé
00:36:47publique dans le sens où
00:36:49si toutes ces personnes qui consomment
00:36:51on parle de ceux qui consomment très régulièrement
00:36:53commencent à vouloir
00:36:55se sevrer et peut-être se prendre
00:36:57en charge sur le plan médical
00:36:59est-ce qu'on a aussi derrière les moyens
00:37:01d'entamer des psychothérapies adéquates ?
00:37:03Ça serait difficile parce qu'on estime
00:37:05je crois qu'il y a à peu près 5 millions
00:37:07de consommateurs de cannabis
00:37:09en France
00:37:11et qu'il y a à peu près je crois que c'est 300 000
00:37:13le nombre de familles qui vivent directement
00:37:15ou indirectement du trafic
00:37:17Mais pour la cocaïne qui est beaucoup plus addictive c'est 500 000
00:37:19donc
00:37:21la cocaïne est à la fois addictive
00:37:23parce qu'elle fait un effet immédiat mais physiquement
00:37:25je veux dire
00:37:27il n'y a pas un effet de manque comme il peut y avoir
00:37:29avec les drogues de synthèse ou l'héroïne
00:37:31mais cela dit oui, évidemment
00:37:33qu'il faudrait qu'il y ait
00:37:35une prise en charge psychologique
00:37:37le vrai problème qui va se poser
00:37:39c'est les circuits financiers
00:37:41parce que pourquoi à un moment donné
00:37:43ça explose parce que ça permet
00:37:45à beaucoup de personnes de vivre et de vivre
00:37:47très bien avec le trafic de cocaïne
00:37:49On lutte aussi contre une économie parallèle
00:37:51On arrête les dealers, on arrête les trafiquants
00:37:53mais il y a j'allais dire toutes les familles autour
00:37:55qui vivent de ça
00:37:57donc c'est compliqué
00:37:59Vous évoquez le problème de santé publique que ça pose naturellement
00:38:01parce que quand on consomme de la drogue naturellement
00:38:03on peut développer tout un tas de maladies
00:38:05donc ces personnes il faudra bien les soigner également
00:38:07ça pose aussi un problème de sécurité nationale
00:38:09parce que l'argent de la drogue naturellement
00:38:11plus il y a de consommateurs
00:38:13plus les narcotrafiquants
00:38:15génèrent des bénéfices
00:38:17se disputent le marché
00:38:19génèrent des bénéfices et donc ont les moyens
00:38:21de corrompre ou les policiers
00:38:23ou les magistrats ou les dockers
00:38:25et de monter une véritable économie parallèle
00:38:27ce qui est déjà le cas naturellement
00:38:29mais ils ont des moyens dignes d'un Etat
00:38:31donc il y a de quoi naturellement s'inquiéter
00:38:3310 secondes
00:38:35je crois que ça a été dit
00:38:37la dimension sanitaire, la dimension économique et la dimension sécuritaire
00:38:39la dimension sanitaire elle touche toutes les classes sociales
00:38:41donc on serait même surpris de savoir
00:38:43le profil des consommateurs
00:38:45la dimension économique ça ramène des milliards
00:38:47des milliards, donc ils sont prêts à tout
00:38:49donc à s'entretuer en permanence, règlement de comptes
00:38:51puis la dimension sécuritaire
00:38:53on a des habitants des quartiers populaires qui sont prêts à un otage
00:38:55par des gangs
00:38:57qui ont meurt parfois
00:38:59dans des tirs croisés
00:39:01Merci beaucoup d'avoir participé à ce débat
00:39:03Merci beaucoup
00:39:05Tout de suite l'heure des livres et on se retrouve pour le journal de 15h
00:39:11Bonjour à ceux qui nous retrouvent, il est 15h
00:39:13c'est l'heure du journal de Sandra Thiombeau
00:39:15on va parler d'Anne Hidalgo qui dénonce un acte odieux
00:39:17après l'incendie volontaire de l'hypercachère
00:39:19de la porte de Vincennes
00:39:21La maire de Paris évoque un caractère antisémite
00:39:23et appelle à une condamnation ferme
00:39:25l'année dernière
00:39:27un homme a été filmé mettant le feu
00:39:29à 4 conteneurs devant l'entrée
00:39:31notamment cette supérette
00:39:33avait été la cible d'une meurtrière
00:39:35attaque djihadiste en 2015
00:39:37C'est la dernière semaine pour le procédé
00:39:39des otages Daech
00:39:41Hier la réclusion criminelle
00:39:43a perpétuité a été requise
00:39:45contre Mehdi Nemouch
00:39:47il est présenté comme un véritable sociopathe
00:39:49dénué de toute empathie
00:39:51son avocat évoque
00:39:53un tortionnaire idéal
00:39:55construit par les otages
00:39:57je vous propose de l'écouter
00:39:59je sais que les partis civils ont de bonne foi
00:40:01avec les années
00:40:03construit une sorte de tortionnaire idéal
00:40:05sadique, violent
00:40:07en la personne de Mehdi Nemouch
00:40:09mais tous les joliers
00:40:11en Syrie
00:40:13étaient sadiques, violents, antisémites
00:40:15c'est pas une spécificité
00:40:17de l'un ou l'autre
00:40:19ce ne sont pas des éléments qui permettent
00:40:21d'identifier un jolier en particulier
00:40:23La polémique n'a pas tardé
00:40:25autour de la nomination de Dominique Voineau
00:40:27pour la transparence et l'information
00:40:29sur la sécurité nucléaire
00:40:31c'est un choix étonnant car l'élu écologiste
00:40:33est une opposante de longue date à l'atome
00:40:35cette annonce a suscité la colère
00:40:37d'anciens députés
00:40:39les explications de Thomas Bonnet
00:40:41L'idée au sein de ce comité sur le nucléaire
00:40:43est d'avoir des voix pro et anti-nucléaire
00:40:45évidemment Dominique Voineau se range
00:40:47dans la deuxième catégorie
00:40:49celle qui est désormais députée écologiste
00:40:51du Doubs a toujours été en opposition
00:40:53à l'atome
00:40:55elle était ministre dans le gouvernement
00:40:57de Lionel Jospin dans les années 90
00:40:59il y a d'ailleurs une scène qui circule
00:41:01beaucoup sur les réseaux sociaux
00:41:03où on voit Dominique Voineau expliquer
00:41:05avoir rusé avec son homologue britannique
00:41:07à Bruxelles pour exclure
00:41:09le nucléaire des énergies propres
00:41:11elle explique aujourd'hui qu'il s'agissait
00:41:13d'une liste qui concernait les pays en voie
00:41:15de développement mais son opposition
00:41:17au nucléaire ne s'est jamais tarie
00:41:19en 2008 encore
00:41:21elle disait qu'il s'agissait d'une technologie dangereuse
00:41:23qui n'est maîtrisée ni en situation
00:41:25d'accident ni en fonctionnement courant
00:41:27c'est vrai qu'après
00:41:29des années d'atermoiement
00:41:31d'errement en matière de politique
00:41:33sur l'énergie nucléaire
00:41:35le camp macroniste a visiblement fait le choix
00:41:37de recourir à l'atome
00:41:39cette nomination est donc jugée comme incompréhensible
00:41:41par un certain nombre d'élus du centre
00:41:43les dirigeants européens sont à nouveau
00:41:45réunis à Bruxelles
00:41:47au centre des discussions la situation
00:41:49en Ukraine on va retrouver nos envoyés
00:41:51spéciaux Dounia Tengour et Laurent Sellerier
00:41:53au conseil européen
00:41:55quels sont les enjeux de cette nouvelle réunion ?
00:42:01Ecoutez Sandra il y a beaucoup de sujets
00:42:03sur la table aujourd'hui à Bruxelles
00:42:05compétitivité, souveraineté industrielle
00:42:07et surtout défense
00:42:09bien sûr il sera question d'Ukraine
00:42:11mais aussi du Proche-Orient
00:42:13alors le président français Emmanuel Macron est arrivé
00:42:15à peu près vers midi
00:42:17et ensuite les leaders européens se sont
00:42:19entretenus avec le président ukrainien
00:42:21Volodymyr Zelensky par visio
00:42:23conférence, on a également vu
00:42:25l'arrivée du secrétaire général des Nations
00:42:27Unies Antonio Guterres
00:42:29qui a parlé de l'importance
00:42:31de la paix que ce soit sur
00:42:33le conflit ukrainien ou
00:42:35également au Proche-Orient au coeur des
00:42:37échanges donc la situation internationale
00:42:39bien sûr le cessez-le-feu
00:42:41total entre l'Ukraine et la Russie
00:42:43reste néanmoins le sujet
00:42:45numéro 1 car malgré la médiation du
00:42:47président américain Donald Trump
00:42:49les points de tension sont nombreux
00:42:51entre Moscou et Kiev
00:42:53pour l'Europe pas question
00:42:55de céder sur ce soutien à l'Ukraine
00:42:57l'Europe des 27 veut donc
00:42:59se renforcer sur sa
00:43:01politique de défense avec
00:43:03ce livre blanc qui a été présenté
00:43:05mais reste à savoir maintenant si les propositions
00:43:07européennes vont avoir
00:43:09un quelconque effet
00:43:11sur la Russie de Vladimir Poutine
00:43:13c'est une question que l'on peut se poser
00:43:15alors que Washington est en train
00:43:17de se positionner comme le seul
00:43:19médiateur dans ce conflit
00:43:21merci beaucoup pour toutes ces explications
00:43:23Dounia Tingo vous êtes notre envoyée spéciale à Bruxelles
00:43:25Laurent Sellerier était
00:43:27à la caméra et au même moment
00:43:29Volodymyr Zelensky lui est à Oslo pour une
00:43:31rencontre avec le premier ministre norvégien
00:43:33il est arrivé aujourd'hui son voyage
00:43:35s'inscrit après l'annonce de la Norvège de
00:43:37doubler son aide militaire et civile
00:43:39à l'Ukraine cette année
00:43:41dans le même temps Volodymyr Zelensky a affirmé
00:43:43qu'il allait le parler avec Emmanuel Macron
00:43:45une fois par jour, le président français a même
00:43:47interrompu son homologue ukrainien
00:43:49lors d'une conférence de presse, regardez
00:44:13...
00:44:31Et puis c'est toujours impressionnant
00:44:33l'Etna, le volcan le plus actif d'Europe
00:44:35s'est de nouveau donné en spectacle ces dernières heures
00:44:37on va le voir en image
00:44:39il est entré en éruption hier soir
00:44:41on parle de nouvelles explosions stromboliennes
00:44:43sans déformation significative
00:44:45du sol, les experts
00:44:47surveillent de près l'évolution de la situation
00:44:49et on passe au sport
00:44:51sans plus tarder
00:44:53...
00:45:10On va parler football
00:45:12avec la route vers le Final 4
00:45:14pour les Bleus, ce soir les hommes
00:45:16de Didier Deschamps affrontent la Croatie
00:45:18pour les quarts de finale allées de la Ligue des Nations
00:45:20à noter le retour
00:45:22de Kylian Mbappé après 6 mois d'absence
00:45:24toutes les dernières informations
00:45:26avec notre envoyé spécial Louis Vix
00:45:28La dernière fois que l'équipe de France de football
00:45:30s'est présentée ici à Split
00:45:32sur les bords de la mer Adriatique, c'était au mois
00:45:34de juin 2022, un rassemblement
00:45:36raté où les Bleus avaient multiplié
00:45:38les contre-performances, un match nul
00:45:40un but partout ici, avant une défaite
00:45:42face à la Croatie au Stade de France
00:45:44sur un pénalty de Luka Modric, alors cette époque
00:45:46semble lointaine, mais ce soir
00:45:48il y a un vrai enjeu, c'est un quart de finale
00:45:50de Ligue des Nations, et si la compétition
00:45:52n'a évidemment pas le poids
00:45:54d'une Coupe du Monde ou d'un championnat d'Europe
00:45:56elle reste importante aux yeux du staff
00:45:58de Didier Deschamps qui aborde le dernier
00:46:00grand virage de sa carrière
00:46:02à la tête de la sélection nationale
00:46:04ces Bleus-là ont toujours soif
00:46:06de trophées, ils veulent se qualifier pour le
00:46:08Final Four de cette Ligue des Nations qui aura lieu au mois de juin
00:46:10et démarrer les qualifications pour la prochaine
00:46:12Coupe du Monde le plus tard possible
00:46:14l'idée est d'obtenir ce soir ici
00:46:16un résultat positif dans la perspective
00:46:18du match de retour avec une équipe
00:46:20qui donne très envie sur le papier
00:46:22notamment une attaque qui empile les buts
00:46:24en ce moment, Bappé, Dembélé
00:46:26Colomwani et les autres face à la
00:46:28Croatie de Luka Modric sur le papier
00:46:30ce match vaut vraiment le détour
00:46:36échangez votre assurance de prêt et économisez
00:46:38sur maniolia.fr, comparateur
00:46:40en assurance de prêt immobilier
00:46:42c'était votre programme avec
00:46:44Murprotec, expert en traitement définitif
00:46:46contre l'humidité, diagnostic gratuit
00:46:48sur murprotec.fr
00:46:50on marque une courte pause, on retrouve de nouveaux invités
00:46:52pour nous accompagner pour la
00:46:54deuxième heure de décryptage de 180 minutes
00:46:56info, on parlera de cette peine de prison
00:46:58très lourde qui a été requise à l'encontre de
00:47:00Boalem Sansal au moment où Boalem
00:47:02lui a été interpellé en vue
00:47:04d'une expulsion vers l'Algérie, à tout de suite
00:47:10la suite du débat
00:47:12180 minutes info avec Olivier Vial
00:47:14directeur du CERU qui est parmi nous
00:47:16toujours, bonjour, merci d'être là
00:47:18Françoise Laborde, journaliste
00:47:20merci pour votre présence Yoann Usail et bien sûr
00:47:22on l'accueille Mathieu Hocq, bonjour Mathieu
00:47:24bonjour Annelie, secrétaire générale
00:47:26du millénaire, c'est un think tank
00:47:28on va parler de ces 10 ans de prison, on l'a appris
00:47:30en milieu de matinée, ce réquisitoire à l'encontre
00:47:32de Boalem Sansal, 10 ans de prison
00:47:34ferme, requis contre
00:47:36l'écrivain par la justice algérienne
00:47:38son avocat entre temps a dénoncé
00:47:40ce qu'il qualifie de procès
00:47:42fantôme, il y aurait évidemment tant et tant
00:47:44à commenter, je vais vous soumettre ça dans un instant
00:47:46et au même moment
00:47:48ironie bien sûr et hasard du
00:47:50calendrier, Boalem N
00:47:52cet influenceur de la haine a été
00:47:54interpellé à Montpellier en vue lui d'une expulsion
00:47:56vers l'Algérie
00:47:58mais avec quelle garantie
00:48:00au fond Yohann Uzay
00:48:02le courage, c'est maintenant
00:48:04qu'il va falloir l'appliquer avec ces nouveaux développements
00:48:06que la France va devoir montrer vraiment ce dont elle est capable
00:48:08on attend
00:48:10les mesures que prendra la France
00:48:12face au refus d'abord de cette liste
00:48:14vous savez la liste de 60 noms
00:48:16et sans doute le refus de reprendre Boalem aussi
00:48:18naturellement
00:48:20c'est évident, si vous voulez
00:48:22dans la mesure où il y a maintenant une guerre qui est une guerre ouverte
00:48:24entre la France et l'Algérie à propos de
00:48:26ces OQTF, on peut parier
00:48:28qu'Alger ne reprendra pas l'influenceur
00:48:30Boalem comme ils n'ont pas accepté
00:48:32cette liste de 60 noms
00:48:34présentée par la France
00:48:36à Alger, donc il a été interpellé
00:48:38il va sans doute
00:48:40passer un certain nombre de temps en CRA
00:48:42centre de rétention administrative
00:48:44pour finalement ne pas être expulsé tant que
00:48:46cette crise diplomatique ne sera pas
00:48:48réglée et cette crise
00:48:50elle ne peut se régler que de président à président
00:48:52ce n'est qu'il faudra qu'un jour
00:48:54Emmanuel Macron et le Président Théboune
00:48:56trouvent tous les deux une solution
00:48:58ce n'est pas le ministre de l'Intérieur
00:49:00qui va trouver la solution seul de son côté
00:49:02ça ne peut pas se passer de cette manière là
00:49:04mais il est évident que pour l'instant nous n'arriverons
00:49:06pas à l'expulser
00:49:08Mathieu, vous êtes d'accord pour dire que le bras de fer
00:49:10pour l'instant tel qu'il a été
00:49:12enclenché, engagé, ne porte
00:49:14évidemment pas ses fruits et qu'il va falloir
00:49:16qu'Emmanuel Macron mouille lui-même
00:49:18le maillot si je puis me permettre cette expression
00:49:20Oui, l'exécution des OQTF en France
00:49:22ça révèle l'impuissance publique, l'impuissance publique
00:49:24de l'Etat à faire respecter ses frontières
00:49:26et notamment en l'occurrence l'expulsion de gens
00:49:28qui n'ont plus rien à faire sur notre sol
00:49:30quand vous regardez le détail des OQTF
00:49:32il y a plus de la moitié d'entre elles qui ne sont
00:49:34pas exécutées à cause de l'obtention d'un laissé-passer
00:49:36consulaire, or dans le cas de l'Algérie
00:49:38c'est beaucoup plus puisque sur les fameux
00:49:407% d'inexécution des OQTF
00:49:42l'Algérie c'est 0,2%
00:49:44donc on voit bien que le problème il est résolument diplomatique
00:49:46à partir du moment où le problème est diplomatique
00:49:48et que la diplomatie aujourd'hui relève du Président
00:49:50de la République dans sa conception
00:49:52et du ministre des Affaires étrangères dans sa mise en oeuvre
00:49:54la balle est dans leur camp pour pouvoir faire appliquer
00:49:56ce que Bruno Retailleau veut, c'est-à-dire
00:49:58un rapport de force avec l'Algérie
00:50:00pour qu'enfin cesse ce régime
00:50:02qui aujourd'hui utilise la repentance mémorielle
00:50:04pour pouvoir imposer
00:50:06à la France et aux Français
00:50:08une immigration massive dont ils ne veulent plus
00:50:10Et là-dessus bien sûr
00:50:12Françoise vient se greffer
00:50:14ce réquisitoire terrible
00:50:16à l'encontre de Boilem Sansal qui constitue
00:50:18une nouvelle provocation, un nouveau
00:50:20camouflet, on sent que l'Algérie
00:50:22nous teste là aussi sur ce dossier
00:50:24Emmanuel Macron a-t-il tout mis en oeuvre
00:50:26pour tenter de faire libérer
00:50:28cet intellectuel ? C'est la question qu'on est en droit
00:50:30de se poser quand même. Clairement non
00:50:32je veux dire s'il avait tout mis en oeuvre on l'aurait remarqué
00:50:34pour l'instant il n'a rien mis en oeuvre
00:50:36et quand d'ailleurs le Premier ministre
00:50:38François Bayrou évoquait l'idée de
00:50:40monter, de hausser le ton vis-à-vis
00:50:42de l'Algérie, il a dit non non non et d'ailleurs
00:50:44il n'est même pas question de remettre en cause
00:50:46les accords de 68. Donc oui c'est une
00:50:48honte absolue, ces
00:50:50dix ans de prison requis contre
00:50:52Boilem Sansal, qui est un grand
00:50:54intellectuel, qui est un français
00:50:56qui a choisi la France, qui écrit en français
00:50:58c'est-à-dire que c'est vraiment quelqu'un
00:51:00qui adhère à, j'allais dire à
00:51:02nos valeurs et à notre culture et c'est aussi
00:51:04pour ça qu'il est pourchassé de façon
00:51:06aussi ignoble par l'Algérie
00:51:08il est allé malheureusement
00:51:10en Algérie pour des raisons familiales, faire un
00:51:12aller-retour et hélas il
00:51:14n'aurait pas dû. Il est tombé dans le piège
00:51:16il est tombé dans le piège
00:51:18et c'est vrai qu'on aimerait
00:51:20alors il y a je pense une vraie
00:51:22solidarité de l'opinion publique française
00:51:24des français, mais on aimerait
00:51:26que ça se remarque plus au sein du gouvernement
00:51:28il y a des propositions qui ont été faites
00:51:30le nommer ambassadeur auprès d'UNESCO
00:51:32le nommer ministre de la
00:51:34francophonie, puisque c'est un grand écrivain
00:51:36francophone. Il y a
00:51:38des tas de gestes qu'on pourrait faire
00:51:40l'Algérie ne veut rien entendre
00:51:42là-dessus se grève quelque chose que tout le monde sait
00:51:44c'est-à-dire que l'Algérie est soutenue
00:51:46par la Russie et que nos relations
00:51:48avec la Russie étant ce qu'elles sont
00:51:50ça ne va pas non plus dans le bon sens
00:51:52donc tout ça fait
00:51:54que Boalem Sansal
00:51:56est au coeur, j'allais dire
00:51:58d'un combat
00:52:00qui dépasse
00:52:02sa personne et évidemment
00:52:04que les Algériens n'accepteront pas plus
00:52:06l'influenceur
00:52:08d'Oualem qui doit être renvoyé
00:52:10au QTF, qui doit être
00:52:12renvoyé en Algérie qu'il n'a accepté les autres
00:52:14mais j'allais dire à la limite pour nous
00:52:16avec notre sensibilité
00:52:18le sort de Boalem Sansal
00:52:20est celui
00:52:22qui nous préoccupe le plus
00:52:24il est malade, il a un cancer
00:52:26franchement
00:52:28c'est inhumain
00:52:30on a récusé son avocat
00:52:32tout est horrible
00:52:34dans cette histoire et je trouve que la France
00:52:36s'honorerait en
00:52:38étant beaucoup plus ferme sur ça
00:52:40et franchement le Président de la République
00:52:42il pourrait se bouger un peu parce qu'il soit tellement
00:52:44ferme quand il s'agit de Poutine et d'Ukraine
00:52:46et tellement faible quand il s'agit de l'Algérie
00:52:48franchement ça déchire le coeur
00:52:50disons les choses, une condamnation potentielle
00:52:52à 10 ans de prison c'est
00:52:54le condamné à mort dans les circonstances et du l'âge
00:52:56qu'il a aujourd'hui
00:52:58une réquisition de 10 ans de prison ça équivaut
00:53:00dans le cas de Boalem Sansal qui a 75 ans
00:53:02et comme François Zelleraff qui est malade
00:53:04c'est une condamnation à mort
00:53:06c'est ce que souhaite le pouvoir dictatorial
00:53:08algérien, c'est condamné
00:53:10à mort Boalem Sansal et on se demande si
00:53:12effectivement leur objectif n'est pas de
00:53:14le tuer, ils veulent qu'il meure
00:53:16en prison manifestement et c'est ce qui
00:53:18pourrait bien se passer si la France ne
00:53:20réagit pas de manière extrêmement
00:53:22ferme pour faire revenir notre compatriote
00:53:24sur le sol
00:53:26français, on ne peut pas laisser
00:53:28mourir Boalem Sansal en prison
00:53:30donc je ne sais pas ce que fait le Président de la République
00:53:32en coulisses, il n'y a que lui et le
00:53:34Quai d'Orsay qui peuvent le savoir et manifestement
00:53:36ce qu'ils font depuis 4 mois n'est pas
00:53:38suffisant, n'est pas efficace
00:53:40donc il faut à minima changer de
00:53:42stratégie et peut-être employer
00:53:44la méthode extrêmement ferme parce que la France
00:53:46a quand même les moyens de se faire respecter
00:53:48autrement que ce qu'elle fait en ce moment
00:53:50Une question quand même me vient
00:53:52enfin, corrigez-moi si je me trompe, mais moi j'ai pas
00:53:54beaucoup entendu les ONG
00:53:56les associations
00:53:58humanitaires monter au créneau
00:54:00pour la défense sans embâche
00:54:02d'un Boalem Sansal
00:54:04c'est un collectif qui s'est monté et qui est
00:54:06très différent des acteurs
00:54:08habituels de
00:54:10ces combats et effectivement
00:54:12ce qui est important qu'il faut bien avoir
00:54:14en tête c'est que Boalem Sansal il est
00:54:16en prison parce qu'il incarne la France
00:54:18dans l'esprit
00:54:20des Algériens
00:54:22il est accusé de
00:54:24terrorisme et là aussi la
00:54:26définition de terrorisme pour les Algériens c'est pas la même que nous
00:54:28il est accusé de terrorisme parce qu'il a
00:54:30écrit des livres où dans les livres
00:54:32il défend la France, il défend le
00:54:34français et il
00:54:36dit la vérité sur la corruption
00:54:38et sur la situation
00:54:40en Algérie et donc c'est
00:54:42pour ça qu'il est mis en prison
00:54:44et là dessus il y a une vraie
00:54:46effectivement un vrai besoin de
00:54:48clarification, on a l'obligation
00:54:50aujourd'hui de défendre Boalem Sansal
00:54:52parce que c'est une humiliation
00:54:54pour la France qu'il soit en prison
00:54:56et c'est quelqu'un qui incarne
00:54:58ce combat là depuis des années
00:55:00en plus on parle souvent de lanceur d'alerte
00:55:02mais c'est un véritable lanceur d'alerte
00:55:04c'est celui qui nous a beaucoup
00:55:06dit que si nous on n'était pas suffisamment
00:55:08ferme avec la montée de l'islamisme
00:55:10dans certains de nos
00:55:12quartiers, on connaîtrait ce que
00:55:14lui a connu en Algérie
00:55:16il faut l'entendre, il faut le faire sortir
00:55:18et il faut que le gouvernement soit
00:55:20beaucoup plus ferme et que Macron effectivement s'engage
00:55:22Regardez ce sondage à propos de l'Algérie
00:55:24on l'a demandé donc
00:55:26aux français, c'est un échantillon
00:55:28c'est toujours la même chose mais la France manque
00:55:30tel de courage, 65%
00:55:32c'est quand même une majorité
00:55:34écrasante, 15% qui disent non
00:55:36et 20% qui prétendent
00:55:38ne pas savoir, comment vous l'interprétez Mathieu ?
00:55:40Je pense que les français encore une fois font
00:55:42preuve de lucidité sur le sujet
00:55:44si deux tiers des français pensent qu'aujourd'hui la France
00:55:46se couche devant l'Algérie d'une certaine façon
00:55:48parce que c'est bien ça dont il s'agit
00:55:50c'est bien qu'il y a une raison, la raison est la suivante
00:55:52c'est qu'on le sait, la communauté
00:55:54algérienne est la deuxième communauté
00:55:56étrangère en France de la communauté portugaise
00:55:58il est entendu
00:56:00que le Président de la République
00:56:02cède dans ses négociations avec l'Algérie
00:56:04en tout cas ne veut pas aller au rapport de force
00:56:06parce que justement il a peur
00:56:08d'un embrasement dans les quartiers populaires
00:56:10et d'une
00:56:12mémorisation
00:56:14Les franco-algériens de France ne soutiennent pas
00:56:16le pouvoir algérien
00:56:18ils font partie de ces 65%
00:56:20et je pense que c'est pour ça que la grille de lecture du Président de la République
00:56:22et des gens qui pensent cela est la mauvaise
00:56:24je pense que les français veulent en majorité
00:56:26justement que l'on mette davantage d'ordre
00:56:28dans nos relations avec l'Algérie
00:56:30et là-dessus, Yoann a dit, on a énormément de leviers
00:56:32qui ne sont pas activés
00:56:34sur les relations
00:56:36avec l'Algérie, on a d'abord
00:56:38dans un premier temps, on pourrait utiliser la question des visas
00:56:40on peut ensuite après s'attaquer à la
00:56:42nomen clutera algérienne
00:56:44On a commencé, les visas diplomatiques
00:56:46Oui, on a commencé sur les visas diplomatiques, mais moi je parle des visas
00:56:48des visas légales
00:56:50ça c'est à la main du ministre de l'Intérieur
00:56:52c'est possible aussi, dans un temps
00:56:54assez court, l'autre point après c'est la question
00:56:56des soins, notamment de l'ardoise
00:56:58que laissent les dirigeants algériens
00:57:00dans les différents hôpitaux français, notamment à la
00:57:02PHP, il y a énormément de choses qui sont possibles
00:57:04et puis il y a un autre point, je pense, sur lequel il va falloir insister
00:57:06c'est la politique commerciale
00:57:08aujourd'hui la politique commerciale est
00:57:10décidée à Bruxelles, puisque c'est une compétence
00:57:12communautaire, mais on peut
00:57:14aujourd'hui se dire que nous français
00:57:16nos relations avec l'Algérie, notamment sur la question
00:57:18des clandestins sont trop importantes
00:57:20pour que l'on demande à l'Union Européenne
00:57:22et qu'on impose à l'Union Européenne
00:57:24par notre rapport de force, des sanctions commerciales
00:57:26à l'égard de l'Algérie, comme a fait Donald Trump
00:57:28avec la Colombie par exemple
00:57:30Je vous fais réagir dans un instant, mais regardez, les contributions
00:57:32que vous nous avez apportées à la question qu'on vous a posé
00:57:34tout à l'heure sur le sort, qui attend peut-être
00:57:36Boilem Sansel
00:57:38C'est absolument scandaleux
00:57:40pour moi, c'est
00:57:42une provocation
00:57:44contre la France
00:57:46précisément
00:57:48précisément
00:57:50c'est un règlement de compte
00:57:52c'est absolument pas justifié
00:57:56et je pense que la France
00:57:58ne fait pas ce qu'il faut
00:58:00pour récupérer cet écrivain
00:58:02qui honore
00:58:04la France et qui honore l'humanité
00:58:06C'est une véritable honte
00:58:08voilà ce que je pense
00:58:10de ça, une véritable honte
00:58:12qu'est-ce qu'on attend pour
00:58:14dénoncer tout
00:58:16tous ces accords
00:58:18Si seulement Emmanuel Macron
00:58:20s'intéressait à ce qui arrive
00:58:22à Boilem Sansel, on n'en serait pas là
00:58:24parce que là, c'est du grand n'importe quoi
00:58:26on est en train
00:58:28d'envoyer sur l'échafaud
00:58:30quelqu'un pour un délit d'opinion
00:58:32c'est le Moyen-Âge
00:58:34alors
00:58:36nous disons faire
00:58:38mais c'est ridicule
00:58:40en France, tu tues quelqu'un
00:58:42c'est la punition extrême
00:58:44c'est la punition extrême
00:58:46Cette dame résume
00:58:48assez bien le propos
00:58:50Oui, bien sûr
00:58:52on connait toutes les mesures
00:58:54moi ce que je voudrais dire, c'est pas dire les mesures de rétorsion
00:58:56qu'on pourrait appliquer à l'Algérie, on les connait
00:58:58moi je trouve que c'est une honte pour la France
00:59:00parce que la France, terre des arts, des armes et des lois
00:59:02on s'est battu à l'époque d'Alexandre Solzhenitsyn
00:59:04quand il a dénoncé le goulag
00:59:06Alexandre Solzhenitsyn, il n'était pas français
00:59:08on s'est battu pour eux, les intellectuels français
00:59:10se sont mobilisés pour eux
00:59:12et aujourd'hui, on n'entend personne se lever
00:59:14alors certes, il y a Anki Bilal
00:59:16il y a des personnes comme ça, qui sont en effet
00:59:18des grandes figures, je pense à lui
00:59:20parce que c'est un grand dessinateur
00:59:22mais je veux dire, franchement
00:59:24quand on est président de république, quand son épouse
00:59:26est prof de français, quand elle dit
00:59:28qu'elle défend les littératures françaises
00:59:30mais bon sang de bonsoir, il faut se mobiliser
00:59:32il faut vraiment qu'à un moment donné
00:59:34on se rend compte que
00:59:36c'est une honte, c'est une gifle à l'image
00:59:38de la France, pour tout ce qu'on représente
00:59:40pour toute notre littérature
00:59:42pour toute notre liberté de penser
00:59:44Elisabeth Born, ce matin, en forme de mise au point
00:59:46sur le voile dans les compétitions sportives
00:59:48la ligne est la même pour tous, nous dites à l'écouter
00:59:50Je n'ai aucune leçon
00:59:52à recevoir
00:59:54de personne
00:59:56et si vous écoutez mes propos
00:59:58lundi dernier, je dis très clairement
01:00:00qu'il y a de l'antrisme dans le sport
01:00:02et que ça appelle à la plus
01:00:04grande vigilance, puis je voudrais
01:00:06aussi rappeler qu'au printemps 2023
01:00:08je suis la première
01:00:10à avoir défendu le règlement
01:00:12de la Fédération française de foot
01:00:14qui était attaquée devant le Conseil
01:00:16d'Etat, Conseil d'Etat qui lui a
01:00:18donné raison sur la possibilité
01:00:20d'interdire les signes
01:00:22religieux dans les compétitions
01:00:24sportives, donc la ligne
01:00:26elle est claire, interdiction
01:00:28de tout signe religieux dans les compétitions
01:00:30sportives des fédérations
01:00:32peut-être dire que, voyez
01:00:34quand on a ce débat sur qu'est-ce qu'on fait
01:00:36dans les compétitions sportives
01:00:38je pense qu'on doit aussi se poser la question
01:00:40en amont, quand on a des femmes
01:00:42ou des jeunes filles
01:00:44qui vous disent
01:00:46mon père, mon frère
01:00:48voire mon fils m'oblige
01:00:50à porter le voile, je pense que
01:00:52c'est un problème et que
01:00:54les ministres en charge, tout comme
01:00:56les parlementaires, devraient s'emparer
01:00:58de cette question, comment on protège
01:01:00ces femmes et ces jeunes filles.
01:01:02Bon alors, convaincante ou pas ? Elle l'a dit ou elle l'a pas dit ?
01:01:04Ou on l'a mal compris
01:01:06la première fois ?
01:01:08Parce que les compétitions, on l'a rappelé, c'est pas
01:01:10pareil que le sport, y compris
01:01:12amateurs ou les fédérations, c'est pas
01:01:14aussi englobant. Ecoutez, ce qui compte c'est sa mise au point
01:01:16c'est ce qu'on retient
01:01:18Mais c'est surtout la mise au point de François Bayreau au passage
01:01:20Oui, oui, j'entends bien, mais en tout cas
01:01:22là, elle est claire, elle a épousé
01:01:24la ligne du gouvernement, je trouve ça heureux
01:01:26parce qu'elle est quand même ministre de l'éducation nationale
01:01:28donc il est évident que le voile
01:01:30est un instrument de l'antrisme islamiste
01:01:32personne à part les islamistes eux-mêmes
01:01:34ne peuvent le contester
01:01:36les frères musulmans sont très clairs là-dessus
01:01:38ils se servent du voile
01:01:40pour tous les jours
01:01:42repousser un peu plus loin le curseur
01:01:44tester les limites de la République
01:01:46donc il est évident que la prise de position
01:01:48notamment de la ministre des sports
01:01:50est une position absolument
01:01:52honteuse, je l'ai dit souvent
01:01:54elle aurait dû être débarquée dans l'heure qui a suivi
01:01:56sa prise de position
01:01:58ça n'est évidemment pas
01:02:00acceptable, François Bayrou a convoqué
01:02:02une réunion, il a mis les choses au point
01:02:04il est allé dans le sens de Bruno Retailleau
01:02:06le voile n'a pas sa place dans le sport
01:02:08j'entends que sa position a été écoutée
01:02:10qu'elle est maintenant adoptée par l'ensemble
01:02:12des membres du gouvernement, c'est tout ce qui compte
01:02:14et j'en suis heureux. Alors un tweet de Marion Maréchal
01:02:16en guise de réaction, ça vous fera peut-être
01:02:18aussi matière à
01:02:20commenter, Marion Maréchal
01:02:22députée européenne
01:02:24qui nous dit ceci, je ne sais pas si on peut l'apercevoir
01:02:26je vous avoue que je ne connais pas par coeur tous les tweets
01:02:28le débat sur l'interdiction est sans fin
01:02:30et sans issue, tant qu'on continue de laisser
01:02:32entrer des millions d'immigrés arrivant de pays musulmans
01:02:34et en pourtant avec leur pratique, à terme
01:02:36le nombre, c'est cette phrase qui est
01:02:38intéressante, à terme, le nombre fait
01:02:40inexorablement la loi
01:02:42ce qu'elle veut dire c'est que vous pourrez légiférer
01:02:44autant que vous le voulez à propos du voile
01:02:46la loi du nombre est toujours la plus forte, in fine
01:02:48Mathieu Hoque. Oui en effet
01:02:50elle a raison dessus en fait
01:02:52il y a plusieurs points qui sont soulevés, en fait
01:02:54il y a une question démographique, la question démographique
01:02:56elle est double, un effectivement, l'accueil
01:02:58de plus en plus important de personnes
01:03:00issues de l'immigration d'origine
01:03:02africaine et nord-africaine et de confession musulmane
01:03:04le deuxième point c'est les capacités d'assimilation
01:03:06or aujourd'hui on voit bien que les capacités
01:03:08d'assimilation de la France sont complètement saturées
01:03:10parce qu'on n'arrive plus à intégrer par le travail
01:03:12on n'arrive plus à assimiler par les valeurs et on n'arrive plus à assimiler
01:03:14au projet républicain notamment par la laïcité
01:03:16avec un chiffre qui est quand même assez marquant
01:03:18c'est un sondage IFOP pour le Figaro en 2019
01:03:20qui disait que les jeunes
01:03:22français de confession musulmane
01:03:24de 25 ans sont moins
01:03:26sont moins par exemple
01:03:28satisfaits des questions de laïcité
01:03:30par exemple, trouvent que la laïcité est un instrument
01:03:32qui est de plus en plus islamophobe à plus de 50%
01:03:34alors que leurs
01:03:36cohérents légionnaires d'une certaine façon, les français
01:03:38de confession musulmane de plus de 35 ans
01:03:40sont plutôt à 25% sur cette position là
01:03:42donc vous voyez bien qu'il y a une radicalisation
01:03:44chez la jeunesse, donc c'est pour ça
01:03:46un la démographie, deux l'assimilation
01:03:48et puis le troisième point c'est aussi la faiblesse
01:03:50des autorités françaises parce que pendant trop longtemps
01:03:52on a laissé l'antrisme islamiste
01:03:54dans un certain nombre de domaines parce qu'on n'a pas voulu régler
01:03:56la question, la question a été réglée à l'école
01:03:58c'est la commission Stasi, en revanche
01:04:00sur d'innombrables sujets aujourd'hui
01:04:02les islamistes, et je rejoins ce qu'a dit Johan
01:04:04font de l'antrisme partout dans notre société
01:04:06dans les services publics, dans les entreprises
01:04:08dans le milieu du sport
01:04:10etc. et donc je pense qu'une bonne fois pour toutes
01:04:12nous ce qu'on propose c'est de réinventer
01:04:14une nouvelle loi de laïcité
01:04:16au XXIe siècle, on peut considérer que
01:04:18la loi de 1905 a été faite d'une certaine façon
01:04:20contre les dérives ou l'antrisme
01:04:22de la religion catholique, on peut considérer qu'aujourd'hui
01:04:24l'antrisme est du côté de l'islam
01:04:26et qu'il faudrait faire une deuxième loi de laïcité
01:04:28donc prendre quelques années pour la rédiger
01:04:30pour ensuite après ne plus avoir ce sujet parce que la réalité
01:04:32c'est que là on parle du voile dans le sport
01:04:34demain on va parler du burkini, ensuite on va parler des cantines
01:04:36halal, on va parler de trop de sujets
01:04:38aujourd'hui qui sont des preuves d'antrisme
01:04:40de notre pays. Mathieu Lefèvre est avec
01:04:42nous en direct de l'Assemblée Nationale, merci
01:04:44monsieur le député de nous rejoindre, député
01:04:46Ensemble pour la République, vous avez peut-être entendu
01:04:48la fin de notre débat sur
01:04:50le voile dans le sport
01:04:52on a l'impression que tout le monde maintenant est rentré
01:04:54dans le rang si je puis dire
01:04:56le sujet est clos mais le combat
01:04:58ne s'arrête pas là, l'antrisme
01:05:00religieux comme on le disait, il s'attaque
01:05:02à plusieurs domaines de la société et comment on fait
01:05:04pour rester vigilant ? Est-ce que par exemple
01:05:06il faudrait une nouvelle loi en effet sur la laïcité ?
01:05:10Je pense d'abord
01:05:12qu'il faut appliquer la loi sur le séparatisme
01:05:14qu'a fait adopter Gérald Darmanin, c'est une loi
01:05:16qui est très claire et qui vise à lutter
01:05:18contre toutes les tentatives d'antrisme
01:05:20communautariste mais ça suppose
01:05:22aussi que la parole politique
01:05:24soit extrêmement claire et extrêmement
01:05:26ferme sur ce sujet, on n'a pas la laïcité
01:05:28à géométrie variable dans notre pays
01:05:30et il est profondément hypocrite
01:05:32que de vouloir faire respecter un principe
01:05:34aussi important pour la République, de vouloir
01:05:36le faire peser par exemple sur les fédérations
01:05:38sportives, c'est à l'État de prendre ses responsabilités
01:05:40quand Gabriel Attal interdit
01:05:42la baïa, il interdit la baïa
01:05:44à l'école et ça n'a plus lieu
01:05:46quand on dit que ça ne doit pas avoir lieu dans les compétitions
01:05:48sportives, ça ne doit plus avoir lieu dans les compétitions sportives.
01:05:52On parlait juste avant
01:05:54de l'Algérie, à propos du sort
01:05:56qui est réservé à Boilem-Sensal,
01:05:58vous savez qu'on a requis 10 ans de prison
01:06:00ferme à son encontre, est-ce que
01:06:02ça équivaut selon vous à une
01:06:04condamnation à mort et
01:06:06très clairement, qu'attendez-vous
01:06:08du Président de la République
01:06:10aujourd'hui pour arrêter
01:06:12ce qui paraît inexorable ?
01:06:14Est-ce qu'Emmanuel Macron est allé
01:06:16assez loin selon vous dans ses demandes ?
01:06:18Peut-être d'entretien avec le Président
01:06:20Tebboune ?
01:06:22D'abord c'est un dossier
01:06:24prioritaire pour le Président de la République parce que
01:06:26quand un de nos compatriotes est détenu
01:06:28de façon, pardon de le dire, mais totalement
01:06:30arbitraire, qui plus est
01:06:32un écrivain, il s'agit
01:06:34là d'une dérive absolument fondamentale
01:06:36du régime algérien
01:06:38qui démontre qu'il n'a rien de coopératif
01:06:40avec la France
01:06:42et il faut le déplorer, le regretter.
01:06:44Maintenant il faut aussi être extrêmement vigilant,
01:06:46ne rompons pas totalement les ponts
01:06:48avec l'Algérie, sinon à la fin
01:06:50on ne pourra plus du tout avoir de discussion
01:06:52notamment sur la libération de Boilem-Sensal.
01:06:54Et moi je pense qu'il y a un travail de médiatisation
01:06:56qui est extrêmement important, auquel vous
01:06:58contribuez, qui consiste à dire que quand on
01:07:00détient arbitrairement un écrivain
01:07:02c'est qu'on se comporte comme un régime
01:07:04qui n'a rien de démocratique,
01:07:06qui est un régime totalement autoritaire
01:07:08et vous savez, dans l'histoire
01:07:10on a toujours commencé par essayer d'enfermer
01:07:12les penseurs, les écrivains, parce qu'ils ne
01:07:14ne correspondaient pas à la ligne.
01:07:16Il nous appartient, et nous le faisons à l'Assemblée nationale,
01:07:18on a déposé des propositions de résolution
01:07:20de le dire et de le redire, la place
01:07:22de Boilem-Sensal n'est pas derrière les barreaux.
01:07:24Je suis contente de vous l'entendre dire
01:07:26parce que trop souvent on se sent un petit peu
01:07:28esselé dans le fait de rappeler
01:07:30que Boilem-Sensal est une victime
01:07:32collatérale et un otage de cette
01:07:34situation qui grippe les relations
01:07:36franco-algériennes.
01:07:38Donc ça me fait plaisir que d'une certaine manière
01:07:40vous nous rendiez hommage, puisqu'on est assez
01:07:42rare à le faire aujourd'hui dans le paysage
01:07:44audiovisuel notamment.
01:07:46Dernière question sur
01:07:48la liste et la fin
01:07:50de non-recevoir d'Alger.
01:07:52A propos de cette liste, est-ce qu'il faudra
01:07:54aller plus loin dans les mesures de rétorsion ?
01:07:56Est-ce qu'il faut en effet, maintenant,
01:07:58réviser, je crois que c'est le terme qui a été employé par François Bayrou
01:08:00lui-même à l'Assemblée nationale cette semaine,
01:08:02les accords de 68, si tous
01:08:04nos appels restaient lettres mortes ?
01:08:08Bien sûr, il ne faut avoir
01:08:10aucun tabou vis-à-vis de l'Algérie, vis-à-vis
01:08:12d'un régime qui refuse de reprendre des gens
01:08:14qui sont une menace pour les Français.
01:08:16Rendez-vous compte, l'assaillant de Mulhouse,
01:08:18il a été refusé à dix reprises par l'Algérie.
01:08:20Qui se comporte comme cela ?
01:08:22Quel État démocratique se comporte comme cela ?
01:08:24Donc il faut une riposte graduée.
01:08:26Je pense qu'il ne faut pas couper les ponts avec l'Algérie
01:08:28pour les raisons que j'ai évoquées, pour aussi des raisons
01:08:30de sûreté. On doit pouvoir maintenir un dialogue
01:08:32notamment dans la lutte contre le terrorisme.
01:08:34Mais la riposte doit être graduée
01:08:36comme le propose Bruno Retailleau, d'ailleurs en total
01:08:38accord avec le Président de la République
01:08:40qui n'a absolument aucune leçon
01:08:42de fermeté à recevoir.
01:08:44Si les accords
01:08:46ne sont pas respectés, il faudra aller plus loin,
01:08:48remettre en cause les accords,
01:08:50les faciliter pour la nomenclature algérienne
01:08:52et ensuite, évidemment, revoir les accords de 68.
01:08:56Dans leur ensemble ?
01:08:58Les revoir aussi ?
01:09:00Oui, dans leur ensemble.
01:09:04Je pense que ces accords sont datés
01:09:06et n'ont plus rien à voir
01:09:08aujourd'hui. Ils correspondent à un monde
01:09:10passé. Ils nous coûtent
01:09:12à bien des égards, également au plan financier.
01:09:14Je vais mener avec mon collègue Charles Rodoelle
01:09:16une mission pour voir combien nous coûtent
01:09:18les accords avec l'Algérie.
01:09:20Ils sont totalement datés. Il faudra évidemment
01:09:22y revenir. C'est ce que propose Gabriel Attal,
01:09:24c'est ce que propose Edouard Philippe.
01:09:26Merci beaucoup Mathieu Lefebvre d'avoir répondu à nos questions
01:09:28aujourd'hui en direct du Palais Bourbon
01:09:30et remercie notre équipe et Clélie Mathias
01:09:32qui a permis la réalisation de ce duplex.
01:09:34Juste un mot de décryptage, réponse graduée.
01:09:36On l'entend beaucoup de la part de
01:09:38beaucoup de monde, sans qu'on sache vraiment jusqu'où
01:09:40ça pourrait aller.
01:09:42Combien de temps est-ce qu'on se donne pour obtenir satisfaction ?
01:09:44Il avait dit 6 semaines pour revoir
01:09:46les accords.
01:09:48En tout cas,
01:09:50ce que je peux vous dire, c'est que
01:09:52la libération de Bois-Lame central est une priorité
01:09:54d'Emmanuel Macron, nous dit Mathieu Lefebvre.
01:09:56Si c'était une priorité, il serait déjà de retour.
01:09:58Il ne serait pas otage depuis 4 mois
01:10:00dans les geôles du pouvoir dictatorial
01:10:02algérien, parce que ça n'est pas un régime démocratique
01:10:04comme on vient de l'entendre. Il nous dit
01:10:06quel autre régime démocratique se comporte comme ça ?
01:10:08A Alger,
01:10:10c'est une dictature.
01:10:12Une dictature retient en otage
01:10:14un ressortissant français. Je crois qu'il faut présenter
01:10:16les choses de cette manière.
01:10:18Et la 5e puissance mondiale n'arrive pas à lui faire entendre en raison.
01:10:20Voilà, naturellement.
01:10:22Dernier mot, vraiment.
01:10:24Moi je suis effarée d'entendre dire
01:10:26qu'est-ce que c'est pour une démocratie
01:10:28si les accords ne sont pas respectés ?
01:10:30Mais les accords ne sont pas respectés !
01:10:32Ça n'est pas une démocratie !
01:10:34Et c'est quand même formidable que notre amie
01:10:36ne s'en soit pas encore rendue compte.
01:10:38Alors, je voudrais qu'on revienne à ce qui s'est passé
01:10:40à cette expulsion, vous savez, de plusieurs
01:10:42dizaines de... Enfin, ils étaient
01:10:44250 au moment de l'expulsion
01:10:46migrants à la gaieté lyrique,
01:10:48en milieu de semaine.
01:10:50On est retournés sur les lieux avec des images
01:10:52qui montrent quand même la désolation
01:10:54et l'état de délabrement de ce théâtre,
01:10:56de cette salle de spectacle.
01:10:58Et surtout,
01:11:00vous allez le voir au passage,
01:11:02des tags insultants envers la France.
01:11:04Vous me direz, mais comment est-ce possible ?
01:11:06Regardez, on en parle.
01:11:18Et parmi
01:11:20les
01:11:22tags qu'on a pu... Alors ça, vous voyez
01:11:24évidemment dans quelles conditions ils vivaient là depuis
01:11:26trois mois, pour la plupart. Et puis ces tags
01:11:28qu'on a retrouvés, ces inscriptions sur les murs,
01:11:30notamment, j'aime pas trop
01:11:32jurer, mais un N
01:11:34la France. Vous aurez compris
01:11:36de quoi il s'agit.
01:11:38Très bizarre, très étrange pour des gens qui
01:11:40prétendent vouloir y vivre et s'y installer.
01:11:42C'est pas forcément eux, c'est peut-être
01:11:44les associations... Ou le collectif
01:11:46qui les défendait et qui les a agités
01:11:48pour tenter de faire obstruction
01:11:50à l'expulsion.
01:11:52Ces images sont le résultat de la politique
01:11:54d'accueil de Mme Hidalgo,
01:11:56qui a appelé les migrants du monde
01:11:58entier à venir à Paris, puisqu'elle leur a dit
01:12:00tous les migrants, tous ceux qui veulent venir sont les bienvenus
01:12:02à Paris. C'est ce qu'elle a dit, je ne caricature
01:12:04absolument rien. Eh bien, ces migrants
01:12:06ont écouté Mme Hidalgo, ils sont venus
01:12:08à Paris, ils se sont autologés
01:12:10à la gaieté lyrique, le résultat
01:12:12est celui-là, et ceux qui vont payer
01:12:14cette pseudo-générosité de Mme Hidalgo,
01:12:16parce que c'est de la fausse générosité naturellement,
01:12:18ceux qui vont payer, eh bien ce sont les contribuables
01:12:20parisiens.
01:12:22Je ne vous le dis pas, c'est
01:12:24la France, Macron, etc.
01:12:26Sabrina Birlin, un mot quand même sur les chiffres
01:12:28à la fois des interpellations,
01:12:30des expulsions, il y a eu plusieurs chiffres
01:12:32qui ont circulé, vous avez
01:12:34quelques informations que vous avez pu confirmer
01:12:36avec la préfecture ? Alors après cette évacuation
01:12:38de mardi, évacuation sous tension,
01:12:40il y avait eu 9 blessés,
01:12:427 parmi les migrants, il y avait eu 63
01:12:44interpellations, rappelez-vous, dont un
01:12:46membre du collectif qui est un soutien
01:12:48pro-migrant, qui a été interpellé pour
01:12:50outrage et rébellion. Les derniers
01:12:52chiffres datent d'hier, c'était ces 62
01:12:54individus, 62 migrants, qui étaient placés
01:12:56en rétention administrative dans les
01:12:58commissariats parisiens. Nous attendons
01:13:00que la préfecture de Paris
01:13:02s'exprime sur les derniers chiffres, il est possible
01:13:04évidemment que des OQTF
01:13:06aient été délivrés. Ce que
01:13:08l'on sait, c'est que la situation est examinée
01:13:10au cas par cas, majeur
01:13:12ou mineur, voilà la première difficulté
01:13:14pour les enquêteurs, parce que parmi les
01:13:16450 migrants qui occupaient
01:13:18les lieux au plus fort, ils se disent tous
01:13:20mineurs isolés,
01:13:22mineurs non accompagnés, pour le terme
01:13:24juridique, sauf que le préfet de police
01:13:26de Paris l'avait dit, il avait confirmé que la plupart
01:13:28avaient été déjà évalués par les services
01:13:30sociaux de la ville de Paris, ils avaient été
01:13:32reconnus majeurs,
01:13:34donc certains contestent leur majorité,
01:13:36ils font des recours auprès
01:13:38du tribunal pour enfants,
01:13:40parce qu'en effet leur sort est très différent
01:13:42de l'un à l'autre. S'ils sont majeurs,
01:13:44ils vont être placés en CRA, en centre de
01:13:46rétention administrative, en vue d'une
01:13:48potentielle expulsion. En revanche,
01:13:50s'ils sont déclarés mineurs non
01:13:52accompagnés, alors ils sont complètement
01:13:54pris en charge par l'ASE, l'aide
01:13:56sociale à l'enfance, et il n'est alors plus question
01:13:58d'expulsion. L'enjeu est là.
01:14:00Une dernière action, il nous reste
01:14:02une minute d'émission, Mathieu.
01:14:04Le coût du mineur isolé, on a l'habitude,
01:14:06à chaque fois c'est la même chose,
01:14:08ils sont conseillés en cela par les collectifs
01:14:10qui les soutiennent. La réalité, c'est qu'aujourd'hui,
01:14:12il y a énormément d'associations, d'ailleurs subventionnées
01:14:14pour la plupart par la ville de Paris, qui sont des cabinets
01:14:16de conseil aux mineurs
01:14:18accompagnés ou aux étrangers clandestins
01:14:20dans la ville de Paris. Il faut quand même rappeler que dans la
01:14:22ville de Paris, il y a en permanence entre
01:14:24500 et 1000, c'est les services de
01:14:26la mairie de Paris qui le disent, mineurs, fameux
01:14:28mineurs isolés, qui dorment dans la rue
01:14:30toutes les nuits à Paris. Ça crée énormément de
01:14:32délinquance pour les riverains, et le problème aujourd'hui
01:14:34c'est qu'à Paris, c'est une ville qui ne vote pas
01:14:36pour réguler les flux migratoires
01:14:38et aujourd'hui, ils subissent
01:14:40la réalité aujourd'hui de la politique
01:14:42migratoire, et il y en a marre aujourd'hui dans les sociétés
01:14:44occidentales que ceux qui subissent
01:14:46les questions migratoires ne sont pas ceux qui
01:14:48l'en veulent, je pense. Et puis, ils ont refusé l'hébergement
01:14:50qui leur a été proposé, et à la place, on leur propose
01:14:52des tentes de la part des collectifs.
01:14:54C'est 6 sur
01:14:56450.
01:14:58Ce qui est absurde, c'est en effet
01:15:00qu'il y a deux politiques. Il y a la politique de l'État,
01:15:02du gouvernement, et la politique de la mairie de Paris.
01:15:04Et les deux ne sont pas d'accord
01:15:06sur les faits. Donc, la mairie de Paris
01:15:08accepte. Mais alors moi, je vais vous dire
01:15:10un truc à l'inverse de tout ce qui s'est dit.
01:15:12Je trouve que pour un lieu qui a été occupé pendant 3 mois
01:15:14par 450 personnes, c'est pas si
01:15:16dégradé que ça. C'est sale,
01:15:18il y a beaucoup de dégâts, mais il n'y a pas de meubles cassés,
01:15:20c'est moins dégradé
01:15:22que quand les étudiants de Sciences Po occupent les
01:15:24amphithéâtres. Il n'y a pas tellement de sag,
01:15:26toutes choses égales par ailleurs,
01:15:28c'est pas si mal. Bon, c'est un étage, on ne sait pas ce qui
01:15:30se passe dans les étages, parce que vous êtes à la gaieté virée.
01:15:32Il y a plusieurs niveaux. Merci beaucoup
01:15:34d'avoir participé à ce débat. Dans un instant, on laisse la place à
01:15:36Eliott Deval et ses invités. L'heure enterre
01:15:38et puis on se retrouve demain dès 14h.