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Accusé d'espionnage par le régime de Téhéran, Olivier Grondeau était emprisonné depuis le 12 octobre 2022. "Nous partageons l'immense bonheur et soulagement de sa famille", écrit Emmanuel Macron sur X, pour l'annonce de sa libération. La "mobilisation ne faiblira pas" pour la libération des deux autres Français détenus en Iran, Cécile Kohler et Jacques Paris, assure le président.

Décrit par ses proches comme un grand amateur de voyage qui aime aller à la rencontre des gens, « il en a parcouru près de 90 » selon Tristan, un de ses « bons copains ». Il était entré en Iran avec un visa de tourisme en 2022. Arrêté alors qu’il était dans une auberge de jeunesse dans le sud du pays, à Chiraz, en octobre 2022, il avait été placé pendant 72 jours (!) en garde à vue. Période pendant laquelle sa famille n’a eu aucune nouvelle de lui, les Iraniens n’ayant pas contacté l’ambassade comme l’obligent pourtant toutes les obligations internationales. Il a finalement été condamné à cinq ans de prison pour « complot contre la République islamique », explique sa mère Thérèse Grondeau au micro de France Inter.

Une sortie de l’anonymat, car le temps presse pour ce jeune français amoureux de la poésie, notamment de la poésie persane, de la littérature, des mots, jusqu’à écrire sur les murs de sa cellule des poèmes de Marval. Aujourd’hui, il se dit « épuisé », sa santé déclinant un peu plus chaque jour.

Sur la bande sonore, Olivier Grondeau lie son destin à celui des deux autres otages français Cécile Kohler et Jacques Paris, détenus aussi en Iran depuis 2022. Il confie depuis le fond de sa cellule :

« C’est quoi le retour ? C’est un vieux rêve qui ne suffit plus à donner du sens à cette veille épuisante. Je suis vraiment très fatigué », raconte-t-il.

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Transcription
00:00Pour la première fois, Olivier Grondot a décidé de révéler son nom et de faire connaître son calvaire.
00:06Je m'appelle Olivier, je suis retenu en otage depuis 2 ans et 3 mois par le gouvernement iranien.
00:12Ces mots ont été enregistrés le 19 décembre 2024,
00:16lors d'une conversation téléphonique entre Olivier Grondot et sa famille.
00:20Le prisonnier a droit à un appel par semaine.
00:23Je prends ma parole depuis ma cellule, je suis innocent.
00:26Dans notre situation, prendre la parole c'est prendre un risque.
00:29Mais il y a risque, donc il y a espoir.
00:32Et on reste très peu.
00:34Je suis vraiment très fatigué.
00:37Olivier Grondot se trouvait à Shiraz, grande ville du sud de l'Iran,
00:40quand il a été arrêté le 12 octobre 2022, sans raison apparente d'après lui.
00:46Il avait 31 ans à l'époque et faisait le tour du monde.
00:50Il est jugé en février 2024, condamné à 5 ans de prison pour espionnage.
00:55Il purge sa peine dans la prison d'Evina, Téhéran.
01:00Ses proches s'inquiètent aujourd'hui de son état de santé.
01:05Il est dans le quartier politique, avec des condamnés à mort,
01:08tous pour raisons politiques.
01:11Il est à bout de force et c'est pour ça qu'on prend la parole aujourd'hui à sa demande.
01:17Il est faible, il est...
01:21Il est épuisé.
01:24C'est fou de l'imaginer dans cette situation.
01:27Il s'appelle Cécile.

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