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  • 18/03/2025

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News
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00:00Générique
00:0720h21, les informés, Agathe Plamberay, Jean-Rémi Baudot.
00:12Bonsoir à tous, bienvenue dans les informés du soir, votre rendez-vous de débat, votre rendez-vous de décryptage
00:17sur France Info, la radio et le canal 27 de la TNT. Bonsoir Agathe.
00:21Bonsoir.
00:22On parle de quoi ce soir ?
00:23Donald Trump, à l'instant, dit avoir une entente avec Vladimir Poutine pour négocier un cessez-le-feu total.
00:29En Ukraine, pour l'instant, alors que l'Ukraine avait accepté un cessez-le-feu sans condition,
00:35la Russie, elle, ne concède qu'une pause limitée aux sites énergétiques à l'issue d'un long échange
00:41entre le président russe et le président américain.
00:44Qu'est-ce que cela implique ?
00:45Est-ce un recul, voire un échec pour Donald Trump sur ce sujet ?
00:50L'éclairage ce soir de Nathanaël Charbonnier, journaliste à la rédaction internationale de Radio France.
00:55Le dossier algérien empoisonne le gouvernement, alors qu'Alger refuse de récupérer ses ressortissants.
01:01Comment expliquer ces tensions ?
01:03Quelles conséquences aurait une rupture des relations entre les deux pays ?
01:07Bruno Retailleau va-t-il y laisser des plumes ?
01:10Autre embûche pour François Bayrou, le port du voile dans le sport qui sème la pagaille dans son équipe.
01:15Est-ce l'échec d'une méthode ?
01:17Et sur le fond, peut-on interdire le voile pour les sportifs ?
01:21Enfin, nous finirons avec la carte blanche des informés.
01:24Il sera question notamment d'une potentielle inéligibilité de Marine Le Pen.
01:29Et pour en parler ce soir, nos informés Elsa Fresney, grand reporter aux Echos.
01:33Sylvie-Pierre Brossolette, éditorialiste au Point.
01:36Cédric Clérin, rédacteur en chef de l'Humanité.
01:39L'Humanité Magazine ?
01:40Voilà, l'Humanité Magazine, je l'avais.
01:42Et puis Tante Ravenuy, qui est directrice adjointe de la rédaction de Public Sénat.
01:46Merci à tous les quatre d'être là.
01:48Les informés, c'est parti !
01:50On commence, Agathe, par le sort de l'Ukraine,
01:53qui était donc au cœur d'un appel entre Donald Trump et Vladimir Poutine cet après-midi.
01:57Et à l'issue d'une conversation qualifiée de détaillée et frange par le Kremlin,
02:01la Russie accepte une suspension des frappes sur les sites énergétiques pendant 30 jours.
02:06Pour le reste, des négociations sur l'Ukraine doivent commencer immédiatement,
02:10a annoncé Washington.
02:12Tout est loin d'être réglé, Moscou réclame notamment
02:15l'arrêt complet de l'aide militaire occidentale à l'Ukraine.
02:19En attendant, voilà ce premier pas, un cessez-le-feu partiel.
02:23Écoutez ce qu'en disait tout à l'heure Jean de Glignasti,
02:26ancien ambassadeur de France en Russie.
02:30C'est une petite concession qu'a fait Poutine pour maintenir le contact.
02:36Les Russes sont partagés entre deux préoccupations.
02:39La première, c'est de ne pas oblitérer les progrès qu'ils font sur le terrain,
02:44donc un cessez-le-feu les bloquerait alors qu'ils ont l'avantage en ce moment.
02:48Et deuxièmement, de ne pas gâcher cette occasion historique
02:52qu'ils ont de se réconcilier avec les Etats-Unis.
02:55Donc ils naviguent entre les deux.
02:57Voilà l'analyse de Jean de Glignasti, c'était sur France Info.
03:00Et je précise que Jean de Glignasti a écrit
03:02« Géopolitique de la Russie » aux éditions Erol,
03:05parce que je ne l'ai pas dit tout à l'heure.
03:07Nathanelle Charbonnier, journaliste à la rédaction internationale de Radio France.
03:09Il y a quelques instants, Trump dit avoir une entente avec Poutine
03:12pour négocier rapidement un cessez-le-feu total.
03:14Trump qui dit depuis des semaines qu'il est le meilleur ami de Vladimir Poutine
03:18et que tout va très bien se passer.
03:20Ce n'est peut-être pas exactement aussi simple que ça.
03:22Non, il y a plein de choses intéressantes qui sont passées aujourd'hui.
03:25La première chose, c'est que Trump a perdu la journée.
03:28Moi, je pense que quand on est président des Etats-Unis,
03:31qu'on dit qu'on va régler ça en 24 heures
03:33et qu'on arrive à cesser le feu sur certaines parties de l'Ukraine,
03:38ce n'est pas une victoire en 24 heures.
03:40Donc ça, c'est la première chose.
03:42Poutine ne veut pas de ce cessez-le-feu pour l'instant.
03:44On l'a dit à plusieurs reprises.
03:46Il veut continuer d'avancer ses pions.
03:48Donc, il gagne du temps et il maîtrise bien l'affaire.
03:51Parce que c'est comme un jour d'échec qui vaut à plusieurs coups d'avance
03:54ou un jour d'aïkido qui va prendre la force de l'adversaire.
03:56Il retourne la question du cessez-le-feu vers Trump.
03:59Il lui dit, ben oui, pourquoi pas ?
04:01Mais d'abord, il faut vous désarmer les Ukrainiens.
04:03Il faut vous arrêter de les renseigner.
04:05Et puis, il appuie sur un endroit qui va faire mal.
04:08Il faut que l'Occident vous suive.
04:10Et on sait bien que l'Occident, c'est-à-dire la France, l'Allemagne et une partie de l'Europe
04:14n'est pas du tout d'accord avec la stratégie de Donald Trump.
04:17Donc, pour l'instant, Poutine gagne du temps
04:20et gagne la journée, d'une certaine façon.
04:22Et les Ukrainiens, est-ce qu'ils ont beaucoup à perdre,
04:25Sylvie-Pierre Brossolette, à l'issue de cet appel qui, pour eux...
04:29Voilà, on le disait, Volodymyr Zelensky avait accepté un cessez-le-feu.
04:33Vladimir Poutine, il pose encore des conditions
04:35et ce n'est qu'un cessez-le-feu partiel.
04:36C'est une très mauvaise journée pour l'Ukraine.
04:38Bien sûr, ils avaient fait cette concession d'accepter un cessez-le-feu
04:43sans y mettre de conditions,
04:45alors qu'ils auraient aimé avoir quelques garanties.
04:47Ils avaient accepté de même pas demander de garanties, les Ukrainiens.
04:49Et ce soir, il n'y a toujours pas de cessez-le-feu.
04:51Il y a un petit cessez-le-feu, un mini cessez-le-feu, très partiel sur les énergies.
04:56Mais c'est tout.
04:57Et il y a la réitération par Poutine
05:00de toutes les conditions qu'il met pour arriver à un cessez-le-feu.
05:04Ce n'est même pas la paix, c'est un cessez-le-feu.
05:06Et il redit tout ce qu'il a décliné.
05:09Comme vous venez très bien le dire, il a remis toutes ces conditions.
05:11Et on sait très bien qu'en plus, il y a le départ de Zelensky,
05:15l'interdiction de l'OTAN,
05:18l'interdiction des troupes européennes sur le sol de l'Ukraine,
05:23le désarmement.
05:24Enfin, toute la panoplie qu'il appelle être
05:27éradiquée, les conditions profondes du conflit.
05:31C'est ce qu'il avait dit dans sa première réaction à la demande de cessez-le-feu.
05:35Donc il va s'en tenir là.
05:36Et comme l'a dit très bien votre ambassadeur,
05:39il a fait une mini concession pour conserver le dialogue.
05:41Et Trump lui en a fait une grosse,
05:43en disant que ça y est, les relations bilatérales économiques
05:47entre la Russie et les États-Unis sont rétablies.
05:49On a presque l'impression que les sanctions vont être oubliées
05:52et qu'ils en vont faire du business ensemble.
05:54Donc de ce point de vue-là, Poutine a gagné un point aujourd'hui.
05:58Il est redevenu un interlocuteur à qui on peut parler.
06:00Vous disiez que c'était une mauvaise journée pour l'Ukraine.
06:03Tintre à nuit.
06:04Néanmoins, la France notamment, et puis l'Europe, dit Kiev,
06:07peut compter sur l'aide de l'Union Européenne.
06:09Mais peut-être est-ce que tout ça ne pèse pas suffisamment ?
06:11Oui, on a un petit peu l'impression qu'il y a finalement
06:14deux personnes qui sont en train de converser l'une et l'autre,
06:17tandis qu'elles nous ignorent un petit peu dans la pièce.
06:19C'est ainsi qu'on voit Emmanuel Macron qui est intervenu
06:24pour dire qu'il fallait que l'Ukraine soit autour de la table.
06:28L'Ukraine tristement quand même absente, bien sûr, des discussions du jour.
06:32Ça fait penser à ce moment aussi où Emmanuel Macron s'était rendu
06:37à Washington comme un porte-parole de l'Union Européenne,
06:41où lorsqu'ils avaient fait ce sommet avec les Britanniques,
06:47avec cette proposition de cesser le feu,
06:49on a entendu beaucoup le gouvernement dire
06:51qu'on est les premiers à avoir fait cette proposition de cesser le feu.
06:54Finalement, on a l'impression que jamais nous n'avons été des interlocuteurs.
06:58Toutes ces conversations ne font que nous renvoyer
07:02à notre forme d'impuissance aujourd'hui,
07:04à la nécessité aujourd'hui de bâtir une véritable défense européenne,
07:08un véritable réveil stratégique pour notre autonomie.
07:12On voit partout qu'on se dit qu'il faut vraiment
07:16que nous puissions être prêts, nous préparer à la guerre
07:18pour pouvoir sauvegarder la paix.
07:22Cette situation vient aussi refléter toute la lecture qu'on pouvait avoir
07:25des propos de Donald Trump depuis déjà plusieurs semaines,
07:28lorsqu'il avait eu des propos où il avait repris
07:31le vocabulaire de Vladimir Poutine,
07:35des moments aussi où il avait parlé de Zelensky comme d'un dictateur.
07:38Tout cela n'est quand même pas très étonnant.
07:40Nathanaël Charbonnier, à l'issue de cet appel,
07:43la France, l'Union Européenne, on est complètement hors-jeu,
07:46on regarde passer les balles ?
07:48On n'était pas autour de la table avec un téléphone
07:51pour parler aux deux hommes qui ont décidé aujourd'hui
07:53de ce qu'ils allaient faire ou pas faire.
07:55Non, pour l'instant on n'est pas là, on a du retard,
07:57on vient de le dire, on a du retard en armement,
07:59on a du retard sur la pensée,
08:01on a du retard à tous les niveaux,
08:03on a du retard financier, on a du retard en armement,
08:05on a du retard partout.
08:07Et c'est vrai qu'on n'est pas prêts pour rivaliser
08:09avec ces deux hommes qui ont décidé de s'entendre.
08:11Et il ne faut pas oublier une chose aussi,
08:13c'est que les intérêts des uns et des autres
08:16ne sont pas forcément liés à l'Ukraine.
08:18Trump n'a pas grand-chose à faire de l'Ukraine
08:20et s'il perd l'Ukraine, ce n'est pas très grave.
08:22Il n'aime pas perdre la face,
08:24donc Poutine sait très bien faire ça.
08:27Aujourd'hui il lui a donné un petit sucre
08:29pour qu'on ait l'impression qu'il a réussi
08:31à avancer quelques pions.
08:33Mais ce que veut Trump sur le fond,
08:35c'est se débarrasser de la Russie et de la Chine.
08:40Parce que c'est ça le vrai enjeu,
08:42c'est que Trump dit que la prochaine bataille
08:44c'est avec les Chinois.
08:45Et si les Russes sont avec les Chinois,
08:47on ne s'en sortira pas.
08:49Donc ce qu'il veut, c'est isoler cette Russie
08:51et ça va passer par la perte de l'Ukraine
08:53pour les Européens.
08:54On va en parler, mais Cédric Lérin,
08:56vous faisiez la moue à l'instant,
08:58pendant que Charbonnier parlait de Vladimir Poutine.
09:00Oui, parce que c'est symptomatique.
09:02On dit que l'Europe n'est pas là,
09:04ce qui est une réalité,
09:05mais l'Europe ne parle qu'armement
09:07à l'horizon 2030 pour ça,
09:09ce qui n'a pas grande utilité
09:11pour résoudre le problème maintenant.
09:13Il n'y a, ce qui est frappant, c'est qu'il n'y a surtout
09:15aucune initiative diplomatique de l'Europe
09:17qui est dans une posture,
09:18on ne veut pas parler à Poutine,
09:20or c'est quand même très difficile
09:21de mener des négociations
09:23et de dire qu'on n'est pas autour de la table
09:25quand on refuse de discuter avec l'adversaire.
09:28Et donc tant que l'Europe
09:30se concentrera sur l'armement,
09:32il n'y aura aucune initiative diplomatique d'ampleur
09:35et ne voudra pas elle-même se mettre autour de la table,
09:37elle risque de ne pas l'être,
09:39de laisser la main à Trump et à Poutine.
09:42On voit bien où ça mène,
09:43puisque là, Poutine ne veut pas bouger d'un iota.
09:46Trump n'a pas énormément de choses
09:48à amener dans la balance, en réalité,
09:51si ce n'est le squelette de l'Ukraine.
09:54– Macron avait essayé de parler à Vladimir Poutine,
09:57et c'est vrai que ça avait été presque ridicule.
10:00– Est-ce qu'on n'a pas besoin de cet armement aujourd'hui
10:02pour peser dans ces négociations, Elsa Fresnay ?
10:04Parce que, non ?
10:06– Moi, je pense que c'est un peu risible
10:10de dire, pour le moment,
10:12l'Europe ne prend pas d'initiative diplomatique
10:15parce qu'elle a des interlocuteurs
10:17qui ne vous entendent que si vous montrez les muscles.
10:19On le sait, la faiblesse de l'Europe
10:21est de mettre du temps, etc.
10:24En l'occurrence, je trouve que,
10:27d'abord, Trump a trouvé son maître en négociations avec Poutine,
10:30parce que Poutine s'est très bien joué de son ego,
10:33de l'ego de Trump,
10:35c'est-à-dire qu'il ne lui dit jamais non,
10:37juste, il ne bouge pas.
10:39Il y a un passage que je trouve flagrant
10:43dans la communication de la Maison Blanche,
10:45juste après l'entretien,
10:47c'est un immense avantage d'avoir une meilleure relation avec la Russie.
10:51Tout est dit, l'Ukraine n'est plus là,
10:53l'Europe n'est plus là,
10:55et la Maison Blanche essaie de faire passer un échec pour un succès.
10:58Donc ça, c'est une chose.
10:59Et puis, par ailleurs,
11:01tout bonnement, Trump et Poutine ont un intérêt commun,
11:04c'est de remettre l'Europe
11:06à ce qu'il considère être sa juste place,
11:09c'est-à-dire pour les Américains,
11:11un vassal militaire
11:13qui leur achète un certain nombre d'équipements,
11:15et pour Poutine,
11:17la possibilité de s'étendre à nouveau
11:19à l'Est de l'Europe.
11:21Voilà.
11:22Donc, Cédric Lérin, ça ne va pas trop dans le sens de ce que vous...
11:24Non, mais sûr,
11:26il ne comprend que la force,
11:28mais dire à Poutine,
11:30attention, en 2030, on s'attrait fort,
11:32ça n'a aucun intérêt
11:34pour maintenant.
11:36Bien sûr, ça peut avoir l'intérêt pour 2030,
11:38il y a la question
11:40de l'OTAN, des États-Unis, etc.
11:42Mais aujourd'hui, il n'y a pas volonté
11:44de discuter avec Poutine.
11:47Or, on ne réglera pas le conflit
11:49sans discuter avec lui.
11:51Mais sur la question de l'Ukraine,
11:53je ne suis pas sûr que Poutine n'en ait rien à faire de l'Ukraine.
11:55S'il a envahi l'Ukraine, c'est qu'il y avait des raisons.
11:57Et depuis, son obsession depuis 15 ans,
11:59c'est quand même de limiter au maximum
12:01l'influence européenne et de l'OTAN
12:03aux abords de ses frontières.
12:05Donc ça, il ne veut pas lâcher là-dessus.
12:07Et c'est là-dessus aussi qu'il va négocier.
12:09Mais Cédric, quand même,
12:11Poutine vient de démontrer
12:13aujourd'hui
12:15le sort qu'il fait
12:17à des mains tendues
12:19pour la négociation.
12:21Je ne dis pas non, mais je ne bouge pas.
12:23Donc qu'est-ce que vous voulez négocier ?
12:25Mais la question, c'est qu'est-ce que Trump
12:27a mis dans la balance ?
12:29Qu'est-ce qu'il lui a apporté ?
12:31C'est pour ça qu'on peut s'inquiéter
12:33très fortement pour l'Ukraine.
12:35C'est que là, la première discussion où Trump a apporté
12:37de dire qu'on peut commercer
12:39à nouveau ensemble, etc.
12:41Ce n'est pas une petite question, parce que la Russie,
12:43on a quand même un peu besoin. Mais Poutine a dit
12:45juste avant au patron russe, avant l'entrevue
12:47avec Trump, qu'il ne l'avait pas confiance
12:49dans les Occidentaux, que même s'il levait
12:51un peu les sanctions, ils étaient à structurellement
12:53pour freiner la Russie, et donc
12:55il ne leur faisait pas confiance.
12:57Donc pour l'instant, Trump n'a pas apporté quelque chose de suffisamment fort
12:59pour faire bouger Poutine. Et ce qui reste dans la manche
13:01de Trump, c'est le scalp de l'Ukraine.
13:03C'est pour ça qu'on peut s'inquiéter énormément pour l'Ukraine
13:05à l'avenir. – Merci beaucoup les informers.
13:07Un grand merci, Nathanel Cherbonnier, journaliste
13:09à la rédaction internationale de Radio France, de nous avoir éclairé
13:11sur ces échanges entre
13:13Vladimir Poutine et Donald Trump, cet après-midi
13:15au téléphone. Ce sera évidemment à la une
13:17de ce File Info, et on se retrouve dans quelques
13:19instants. Il est 20h16, le File Info, c'est Stéphane Milhomme.
13:21– Donald Trump
13:23évoque ce soir une entente avec
13:25Vladimir Poutine pour négocier
13:27rapidement un cessez-le-feu total
13:29en Ukraine. Une vision de cet entretien
13:31plus nuancée déjà pour le chef du
13:33Kremlin. Il ne veut pas de cessez-le-feu
13:35tant qu'il y aura une aide occidentale
13:37à l'Ukraine. Et en échange
13:39d'informations, le Président russe,
13:41lui, est prêt uniquement à ne plus viser
13:43les installations énergétiques pendant
13:4530 jours. Nous continuons
13:47notre soutien à l'Ukraine, et nous
13:49avons toujours été du côté de la paix.
13:51Emmanuel Macron le déclare ce soir
13:53depuis Berlin, et après un coup de fil entre
13:55Trump et Poutine cet après-midi,
13:57le chef de l'État et le chancelier
13:59allemand rappellent que l'Ukraine peut compter
14:01sur la poursuite de l'aide militaire.
14:03Désormais, les négociations
14:05sur Gaza ne se dérouleront que sous
14:07le feu. La première déclaration de
14:09Benjamin Netanyahou après les bombardements
14:11israéliens ce matin, qui ont fait plus de
14:13300 morts. Pour le Premier ministre,
14:15la pression militaire est indispensable
14:17à Gaza pour la libération des
14:19otages. Les rebelles houthis affirment
14:21avoir tiré un missile contre Israël.
14:23Notre réponse ce soir aux frappes
14:25américaines du week-end dernier, qui ont fait
14:27plus de 50 morts depuis le Yémen.
14:29Et après ce bombardement israélien
14:31ce matin, et la mort de plus de
14:33300 personnes en territoire palestinien.
14:37France Info
14:3920h21
14:41Les informés
14:43Agathe Lambray, Jean-Rémi Baudot
14:45En retour sur place des informés
14:47avec Cédric Clérin de l'Humanité Magazine
14:49avec Elsa Fresney des Echos, avec
14:51Yann Tranoui de Public Sénat et
14:53Sylvie-Pierre Brossolette. Du point, on va
14:55aborder, Agathe, la question des tensions
14:57entre Paris et Alger. Bruno Retailleau
14:59et le gouvernement sont comme
15:01empêtrés dans ce dossier algérien.
15:03Alors qu'Alger a refusé hier
15:05de récupérer ses ressortissants
15:07expulsables, le ministre de l'Intérieur a déclenché
15:09une riposte graduée
15:11sans garantie que cela fera plier
15:13le gouvernement algérien.
15:15Le Premier ministre avait déjà accordé
15:17un délai à Alger pour se conformer aux
15:19attentes de la France mais en vain.
15:21L'exécutif est-il
15:23impuissant ? François Bayrou et Bruno
15:25Retailleau, en tout cas, sont sous le feu
15:27des oppositions. Écoutez,
15:29Éric Ciotti,
15:31ex-LR qui s'est rapproché
15:33du Rassemblement National et puis le Premier
15:35ministre à l'Assemblée cet après-midi.
15:37Jusqu'à quand, monsieur le Premier
15:39ministre, allez-vous accepter
15:41l'humiliation
15:43que fait subir chaque jour un peu plus
15:45l'État voyou algérien
15:47à notre pays ? Alors les
15:49Français, désormais, attendent
15:51des actes, des actes très clairs
15:53et plus des coups de menton
15:55ou des paroles. De gouvernement à
15:57gouvernement, je n'emploie pas le terme
15:59d'État voyou. Nous avons indiqué
16:01que nous étions
16:03déterminés à réviser
16:05les accords s'il n'y avait pas
16:07acceptation
16:09de la reprise nécessaire
16:11de ressortissants algériens
16:13ayant les papiers qui garantissent
16:15leur nationalité algérienne.
16:17Que peut, que doit faire l'exécutif ?
16:19Est-ce une erreur
16:21de méthode, ce malentendu ?
16:23Bruno Retailleau peut-il chuter
16:25sur ce dossier de l'Algérie ?
16:27Pourquoi est-ce qu'on ne rompt pas
16:29clairement avec l'Algérie ?
16:31Ça n'a l'air pas aussi simple, certains le réclament.
16:33On se rend compte que c'est plus compliqué que ça.
16:35Oui, le premier qui le réclamait, c'était Bruno
16:37Retailleau lorsqu'il était président
16:39du groupe LR au Sénat
16:41et d'ailleurs, c'est toujours une revendication
16:43du côté de la droite, la dénonciation
16:45des accords avec l'Algérie
16:47de 1968
16:49qui sont censés faciliter
16:51l'installation des Algériens
16:53et les rapports entre les deux
16:55pays. Le sujet,
16:57on sait que c'est un sujet juridiquement beaucoup plus
16:59complexe que cela, c'est un sujet
17:01de droit international
17:03et que ça pourrait
17:05être beaucoup plus
17:07compliqué que ça et qu'en plus,
17:09on risque quand même la réplique
17:11de l'Algérie, bien sûr,
17:13des difficultés en termes de coopération
17:15migratoire, l'expulsion de nos diplomates,
17:17des mesures économiques
17:19et ça poserait énormément de
17:21problèmes en termes de diplomatie, d'où
17:23le fait qu'on soit plutôt
17:25sur le mode opératoire de la
17:27riposte graduée. Pour l'instant, on est
17:29sur la fin des
17:31accords de 2007, ces accords qui prévoient
17:33l'exemption de visa aux détenteurs de passeport
17:35diplomatiques et puis, il y a
17:3715 mesures possibles avec
17:39une graduation et ce n'est pas tout à fait
17:41le scénario qu'aurait voulu
17:43Bruno Retailleau, sénateur.
17:45C'est la bonne méthode, c'est les pierres brossolettes.
17:47Je pense qu'il fallait
17:49réagir parce qu'il y a un moment, pour l'opinion
17:51publique, cette affaire d'OQTF
17:53non exécutée, c'était
17:55une catastrophe et à chaque fois
17:57qu'il y a un drame, on se dit
17:59que faites-vous ? Ça a été vrai de tous les
18:01ministres de l'Intérieur avant
18:03Retailleau qui se sont
18:05heurtés à cette histoire
18:07de personnes qu'on n'arrivait pas à faire
18:09rentrer chez elles. Donc il y a un moment où il faut
18:11se fâcher un peu et
18:13se fâcher avec l'Algérie était d'autant
18:15plus tentant qu'elle est très
18:17désagréable avec nous,
18:19qu'elle ne veut même plus faire
18:21apprendre le français chez elle,
18:23qu'elle a mis la mauvaise manière à notre égard.
18:25Il se trouve que nous, on en a eu une très
18:27mauvaise à son égard avec l'affaire du Sahara
18:29occidental. Donc là, on s'est mis plutôt
18:31dans notre tort. Enfin, on a des torts réciproques
18:33et cette affaire ne pouvait que
18:35mal se terminer. À partir du moment où on voulait réagir,
18:37je pense qu'il fallait
18:39réagir, mais que le tort a été de mettre un
18:41ultimatum. Parce qu'à partir du moment où on met une date,
18:43on a l'air ridicule si, arrivée
18:45à la date, on n'a toujours pas obtenu ce qu'on voulait.
18:47On parle de quoi ? On parle des six semaines ?
18:49Oui, les fameux un mois, six semaines, pour que
18:51la fameuse liste qui est partie hier
18:53et qui a été refusée... Pour que l'Algérie récupère ses ressortissants
18:55et explique... Voilà, et donc cette liste qui ne sera
18:57pas acceptée par l'Algérie, il suffit
18:59qu'ils disent non. C'est comme Poutine, il ne bouge pas.
19:01Il ne fait rien,
19:03il n'accepte toujours personne, et nous,
19:05on aura l'air gros gens comme devant, avec notre
19:07ultimatum pas exécuté, et nous,
19:09on n'a pas quand même les moyens d'aller faire la guerre
19:11à l'Algérie. C'est ridicule. Donc, on a
19:13notre hypothèse graduée, on va supprimer quelques
19:15visas, puis après, encore d'autres,
19:17mais c'est vrai que c'est compliqué.
19:19Ce serait quoi la bonne méthode alors, Cédric
19:21Clairin, si c'est pas ça, cette hypothèse graduée ?
19:23Avant de parler de méthode, il faut voir de quoi on parle.
19:25De quoi parle-t-on ? L'Algérie a envahi la France ?
19:27La France a envahi l'Algérie ?
19:29De quoi parle-t-on ? On a l'impression
19:31qu'on est sur le même mode que
19:33Russie, Ukraine, etc. Il y a un conflit
19:35avec l'Algérie qui serait énorme.
19:37Il y a un conflit larvé avec l'Algérie
19:39depuis la fin de la guerre d'Algérie,
19:41parce qu'il s'est passé beaucoup de choses,
19:43pendant 150 ans et quelques années
19:45où on a occupé l'Algérie.
19:47On n'a pas soldé cette histoire-là, on n'a pas soldé l'histoire de la guerre d'Algérie.
19:49Ça a laissé beaucoup de traces
19:51qui continuent à peser
19:53aujourd'hui. Il y a ce qui a été cité
19:55à l'instant sur le Sahara occidental,
19:57qui n'est pas une petite question, qui est une question identitaire pour l'Algérie,
19:59qui est le nœud des relations
20:01algéro-marocaines,
20:03le nœud du Maghreb,
20:05et la France avait
20:07une position, l'Europe a une autre position.
20:09Là, la France a pris
20:11position par son Président de la République,
20:13je le rappelle, au mois de juillet,
20:15quand il n'y a pas de gouvernement, quand il a perdu les législatives,
20:17quand il a perdu 100 députés,
20:19quand il y a eu une bataille politique...
20:21– Mais il y avait des tensions avant, Cédric, ça n'a pas commencé avec la reconnaissance par la France.
20:23– Sauf que là, c'est quelque chose
20:25d'identitaire pour les Algériens,
20:27donc on ne pouvait pas s'attendre à ce que, derrière,
20:29ils applaudissent la France
20:31et qu'ils entendent aussi
20:33se faire respecter. Donc maintenant, il faudrait
20:35faire baisser la tension de tous les côtés
20:37et les ultimatums, de part et d'autre, ne mèneront
20:39qu'à des tensions, vous voyez, où on en arrive
20:41à partir de choses qui sont réglables.
20:43En discutant, on en arrive maintenant à...
20:45on risque d'en arriver à des extrémités
20:47qui ne nous ont rien à voir avec le point de départ.
20:49– Donc des tensions internationales et des tensions
20:51gouvernementales avec des...
20:53on parlait d'ultimatums, avec des menaces,
20:55avec des baguettes, des missions,
20:57avec un Bruno Retailleau, ministre de l'Intérieur,
20:59qui semble mettre ses conditions ?
21:01– Oui, alors Bruno Retailleau, il sait qu'il a l'opinion
21:03avec lui, donc de ce point de vue-là,
21:05il est droit dans ses bottes et il assume un discours
21:07très ferme sur l'Algérie, un peu risqué,
21:09parce qu'effectivement, il y a le risque
21:11que ses menaces
21:13et son volontarisme soient
21:15déçus, échoués.
21:17On voit que Alger nous mène
21:19en bateau et que
21:21ça ne se passe pas du tout comme
21:23le gouvernement l'avait anticipé.
21:25Donc Bruno Retailleau, il prend des risques
21:27mais au moins, il se dira, j'aurais joué
21:29le volontarisme et la détermination
21:31et les Français m'en seront
21:33gré. Ce n'est pas évident pour lui
21:35puisqu'il a fait le choix d'être au gouvernement
21:37et là, il voit que son officiellement camarade
21:39Laurent Wauquiez, qui est en rivalité avec lui
21:41pour la présidence du parti, il lui met la pression dans le Parisien
21:43et il dit oui, il devrait
21:45démissionner effectivement s'il n'obtient pas
21:47ce qu'il veut, donc il est un peu
21:49cerné aujourd'hui, le ministre de l'Intérieur.
21:51Vous comprenez cette stratégie ?
21:53Elle s'est impressionnée, la stratégie de Retailleau
21:55qui est une stratégie peut-être très politique en réalité.
21:57En fait, la difficulté
21:59de cette histoire, et pour y voir clair,
22:01c'est qu'on a deux histoires en une.
22:03On a Bruno Retailleau
22:05qui veut avoir un bilan comme ministre
22:07de l'Intérieur pour des ambitions futures
22:09avec un Laurent
22:11Wauquiez qui l'attend
22:13au tournant et qui d'ailleurs a commencé
22:15à le poignarder aujourd'hui. Vous ajoutez
22:17Gérald Darmanin qui ne veut pas être en reste
22:19et donc qui lui aussi menace
22:21de démissionner sur la Bahia.
22:23On en parlera dans quelques minutes.
22:25Donc, ça c'est
22:27la mousse politique
22:29dans l'instant,
22:31à proximité de la présidentielle et à proximité
22:33encore plus rapide du Congrès
22:35des Républicains.
22:37Après, si on regarde
22:39le fond, les relations
22:41entre la France et l'Algérie, on l'a dit,
22:43sont depuis l'indépendance
22:45extrêmement compliquées.
22:47Avec des torts partagés
22:49et une charge symbolique extrêmement
22:51forte. Donc, c'est vrai que
22:53quand Bruno Retailleau parle de
22:55riposte graduée au moment
22:57où on parle du bouclier nucléaire sur l'Ukraine,
22:59lui sait le poids des mots.
23:01Ce n'est pas forcément
23:03le genre de mots à utiliser.
23:05Ensuite,
23:07c'est vrai que le gouvernement algérien
23:09qui a quand même des problèmes
23:11d'assises dans son pays
23:13et depuis des années critique
23:15la France dès qu'il veut retrouver un peu de soutien
23:17chez lui.
23:19Tout ça n'est pas simple.
23:21De quoi on parle sur le fond ?
23:23On parle de 60 personnes.
23:25Avec l'Algérie,
23:27on a des liens sur l'antiterrorisme,
23:29on importe
23:31du gaz,
23:338% de nos importations de gaz
23:35viennent de l'Algérie et 18%
23:37pour le GNL. Je rappelle qu'en octobre
23:392022, Elisabeth Borne,
23:41alors Première ministre, avait fait le voyage
23:43en Algérie avec 15 ministres.
23:45Ce n'est pas un pays
23:47anecdotique. Et c'est vrai que sur le fond,
23:49à un moment, je me pose la question
23:51est-ce que le positionnement
23:53présidentiel des uns et des autres,
23:55le jeu sur l'immigration, vaut
23:57de se fâcher à ce point-là avec
23:59l'Algérie ? C'est vrai qu'on a 800 000 ressortissants
24:01algériens en France. Effectivement, vous l'évoquiez,
24:03les informations venant
24:05de l'Algérie sur la lutte contre le terrorisme
24:07sont aussi très précieuses.
24:09Il y a certainement des discussions, des négociations
24:11en coulisses pour libérer l'écrivain franco-algérien
24:13Boalem Sansal, qui est en prison
24:15en ce moment. Donc c'est vrai que
24:17c'est facile quand on est l'opposition
24:19de dire qu'il suffit de dénoncer les accords
24:21de 1968, mais quelles conséquences ça aurait
24:23concrètement sur le territoire français ? Ça pourrait
24:25empirer la situation. On s'exposerait
24:27aussi à des mesures de rétorsion.
24:29Et l'historien Patrick Veil suggère
24:31que sur ce sujet, en fait,
24:33on continue d'appliquer les accords, mais à notre façon
24:35et à bas bruit,
24:37sans le dire, sans le claironner.
24:39C'est ça aussi. La diplomatie,
24:41s'adapter, essayer d'amener
24:43les choses dans notre sens, plutôt que de claironner
24:45tous les jours qu'on va avoir le rôle d'Algérie
24:47et qu'on va aller chercher les présidents.
24:49Il me semble qu'il y a un sujet quand même sur les accords de 1968,
24:51c'est qu'il y a beaucoup de fantasmes aussi
24:53autour des accords de 1968
24:55avec notamment cette idée
24:57que donne la droite que, oui,
24:59c'est les vannes ouvertes à l'immigration
25:01algérienne, c'est hyper favorable, etc.
25:03Si on les regarde réellement, ces accords,
25:05il y a des mesures dérogatoires avec l'Algérie,
25:07mais qui ont aussi
25:09fait que les Algériens n'ont pas
25:11pu avoir un certain nombre de mesures
25:13qui ont été favorables pour les étrangers,
25:15n'ont pas pu, par exemple, profiter des circulaires
25:17valses, des passeports talents, etc.
25:19Moi, je trouve aussi qu'on est
25:21dans une instrumentalisation politique
25:23parce que c'est devenir un totem
25:25pour la droite, que c'est les accords de 1968,
25:27alors même que l'on parle quand même
25:29de sujets diplomatiques
25:31qui demandent, on le sait en diplomatie,
25:33de toujours peser le moindre mot
25:35et c'est aussi ça, je trouve, la difficulté
25:37du sujet. Et aussi,
25:39bien sûr, la campagne interne que mène
25:41Bruno Retailleau et qui a, bien sûr,
25:43la présidence de ELR en tête.
25:45Qui doit siffler la fin de la récré ?
25:47Retailleau fait
25:49une instrumentalisation de cette question
25:51et a embarqué le Premier ministre
25:53qui est à la recherche de la popularité
25:55et même Macron, qu'il est allé persuader
25:57parce que Macron l'a désavoué sur les accords de 1968
25:59et il est allé le voir
26:01et au cours du rendez-vous, il l'a persuadé
26:03mais je pense que c'est Macron
26:05qui finira par dire
26:07je ne peux pas
26:09dénoncer les traités puisque c'est un président
26:11de la République qui est responsable de ça
26:13donc il va sans doute faire commencer la désescalade
26:15parce qu'il y a un moment, quand on va arriver
26:17à la fin de cette période d'ultimatum,
26:19on n'arrivera à rien, donc je pense que
26:21on trouvera un autre sujet dont il faudra parler
26:23et M. Retailleau s'occupera d'autre chose
26:25et puis on verra s'il gagne son congrès ou pas
26:27d'abord.
26:29Il y a un côté un peu pathétique à cette histoire
26:31parce qu'il y a une histoire profonde entre les deux pays
26:33des problèmes lourds
26:35et des choses à régler
26:37et puis on a effectivement
26:39on est en mars 2025
26:41donc le tic-tac
26:43de la présidentielle
26:45commence à sonner
26:47et donc chacun joue sa partition
26:49donc il y a les ambitions un peu piques recollines des uns d'à côté
26:51qui en se tramulent une vraie question
26:53sérieuse
26:55et on en a encore malheureusement pour deux ans.
26:57Et chacun joue sa partition sur d'autres sujets
26:59notamment la question du voile dans le sport
27:01ça divise aussi
27:03le gouvernement, les informés on en parle dans un instant
27:05mais pour l'heure il est 20h30.
27:13Et à 20h30 on retrouve Marine Clete
27:15Bonsoir Marine. Bonsoir Jean-Rémi, bonsoir à tous
27:17le cessez-le-feu doit être vérifiable
27:19et les ukrainiens autour de la table
27:21insiste ce soir Emmanuel Macron
27:23un peu plus tôt Donald Trump
27:25et Vladimir Poutine se sont entendus sur
27:27une trêve de 30 jours
27:29qui concernerait uniquement les frappes
27:31sur les infrastructures énergétiques
27:33c'était lors d'un appel téléphonique que les Etats-Unis et la Russie
27:35affirment que des négociations
27:37vont commencer immédiatement au Moyen-Orient.
27:39La justice saisit
27:41ce soir après deux nouvelles accusations
27:43de violences sexuelles à l'institution catholique
27:45Notre-Dame de Betharame
27:47des violences entre certains élèves
27:49en 2024. Un signalement pour violences
27:51sexuelles datant de 2020 a également été
27:53découvert récemment dans les archives
27:55jusqu'à maintenant les témoignages de victimes
27:57portés sur des périodes allant des années 50
27:59à 2004. La CGT
28:01envisage de quitter les concertations
28:03en cours sur les retraites. C'est le troisième
28:05partenaire social à prendre cette décision
28:07après Force Ouvrière
28:09et l'organisation patronale l'Union des
28:11Entreprises de Proximité. Une réaction
28:13à la déclaration de François Bayrou qui ferme
28:15la porte à un retour du départ à la retraite
28:17à 62 ans. Les livreurs
28:19à vélo mobilisés aujourd'hui partout en France
28:21pour demander notamment aux plateformes
28:23d'augmenter leurs rémunérations. Selon le premier
28:25syndicat du secteur, ils ont perdu 25%
28:27de chiffre d'affaires sur un an.
28:29Les plateformes, elles, se disent ouvertes aux négociations.
28:31Et puis coup d'envoi à l'instant
28:33du match de ce soir en Euroleague
28:35de basketball. Paris accueille l'Olympe
28:37à Milan. Les deux équipes sont côte à côte
28:39dans la première moitié du classement. En cas de victoire
28:41les Français intégreraient le top 6
28:43synonyme de qualification en phase finale.
28:47France Info
28:4920h, 21h
28:51Les informés, Agathe Lambret,
28:53Jean-Rémi Baudot. Deuxième grande partie
28:55des informés ce soir en direct sur France Info
28:57à la radio et à la télévision. Sylvie-Pierre
28:59Brossolette, éditorialiste au point.
29:01Tam Tranuy, directrice adjointe de la rédaction
29:03de Public Sénat. Elsa Fresnet,
29:05grand reporter aux Echos. Et Cédric
29:07Clérin, rédacteur en chef de
29:09l'Humanité Magazine. On va revenir sur
29:11l'autre polémique politique
29:13du moment, Agathe. C'est
29:15le gouvernement qui se divise sur la question du voile
29:17dans le sport. Oui, au point que François Bayrou
29:19qui laissait jusqu'à présent
29:21la personnalité de ses ministres s'épanouir
29:23a décidé de serrer la vis.
29:25Il a convoqué tout le monde ce matin
29:27pour tenter de clarifier la ligne.
29:29Pour résumer, on a d'un côté
29:31Élisabeth Borne à l'éducation et Michel Barsac
29:33au sport qui sont contre l'interdiction
29:35du voile dans les enceintes sportives
29:37parce qu'elle distingue
29:39des femmes voilées qui voudraient faire du sport
29:41de l'antrisme islamiste.
29:43Et en face, on a Bruno Rotailleau,
29:45le ministre de l'Intérieur et le ministre de la Justice
29:47et Gérald Darmanin qui prônent
29:49l'interdiction du voile. Écoutez,
29:51Gérald Darmanin.
29:53Il faut interdire le voile dans les compétitions
29:55sportives. C'est une évidence.
29:57On ne peut pas accepter la moindre
29:59commandement avec le communautarisme
30:01et les terrains de sport
30:03sont des lieux neutres
30:05où l'on peut avoir une compétition sans se demander
30:07quelle est la religion des personnes qui font cette compétition.
30:09Moi, je regrette que la ministre des Sports,
30:11la ministre de l'Éducation nationale ne soutiennent pas plus
30:13cette autorité républicaine.
30:15Malheureusement, je crains que ce soit l'antrisme
30:17et qu'il y a beaucoup de naïveté dans certains
30:19de nos dirigeants politiques.
30:21C'était sur TF1, Gérald Darmanin qui
30:23juge un peu ses collègues du gouvernement
30:25qui menacent même de démissionner
30:27si le gouvernement devenait favorable au voile
30:29dans les instances sportives.
30:31Gérald Darmanin qui est un proche d'Edouard Philippe
30:33alors que l'ancien Premier ministre,
30:35lui, il explique à l'inverse
30:37que ce serait contraire à la laïcité
30:39d'interdire le voile. On l'écoute sur Europe 1.
30:41Aujourd'hui,
30:43c'est interdit dans les compétitions
30:45lorsqu'on représente la France
30:47et on peut interdire le port du voile
30:49dans le sport
30:51pour des motifs d'ordre public.
30:53Mais comme toujours, quand c'est pour des motifs
30:55d'ordre public, il faut montrer que c'est la seule façon
30:57d'éviter des troubles à l'ordre public. C'est donc assez restrictif.
30:59Autrement dit, aujourd'hui,
31:01une interdiction générale et absolue
31:03du port du voile dans le sport
31:05serait contraire à ce qui est la laïcité en France.
31:07La laïcité en France, c'est
31:09la neutralité absolue
31:11de tous ceux qui sont détenteurs de l'autorité de l'État
31:13et la liberté
31:15pour les citoyens
31:17de pratiquer et de manifester
31:19leur culte.
31:21Un ancien Premier ministre lui-même en désaccord avec un autre
31:23ex-Premier ministre, Gabriel Attal,
31:25qui, lui, veut interdire le voile.
31:27Bref, je ne sais pas si vous y comprenez quelque chose,
31:29mais comment cette cacophonie
31:31est-elle possible ? Et puis, est-ce que c'est
31:33une bonne idée, sur le fond ? Est-ce que c'est faisable
31:35d'interdire le voile dans le sport ?
31:37On se rend compte à quel point c'est très compliqué.
31:39Si j'étais aux élèves, ils répondent déjà.
31:41Voilà, répondez !
31:43Moi, comme féministe, je trouve que le symbole du voile
31:45n'est pas excellent et que
31:47plus on peut inciter
31:49les jeunes filles
31:51à ne pas le porter,
31:53mieux c'est. Et qu'on a dit
31:55déjà au moment de l'école que
31:57ce serait une catastrophe de l'interdire
31:59parce que ça conduirait les familles à mettre
32:01leurs enfants dans des écoles
32:03communautaires, que
32:05c'était une discrimination,
32:07on pointait du doigt, etc. Et finalement,
32:09ça s'est très bien passé. Je ne vois pas pourquoi
32:11dans le sport, alors qu'on l'applique déjà
32:13dans certaines fédérations, il y a cent fins fédérations sportives,
32:15il y en a des grosses, dont le football,
32:17où c'est interdit dans les compétitions et ça se passe
32:19très bien.
32:21Ça a été passé,
32:23l'interdiction est passée au Sénat,
32:25à l'époque, personne n'avait protesté, pas plus
32:27les deux ministres qui sont hostiles
32:29aujourd'hui que d'autres.
32:31Et là, il y a un réveil en disant
32:33bon, la laïcité,
32:35c'est pas tout à fait ça. On peut avoir plusieurs
32:37conceptions. Je comprends très bien
32:39qu'on puisse se dire, il vaut mieux
32:41faire un frein à l'antrisme
32:43islamiste, parce que c'est vrai que c'est une manière
32:45pour les islamistes de faire le contrôle
32:47des esprits, des familles,
32:49que d'essayer de pousser à une version
32:51plus rigoriste de l'islam et pousser
32:53les femmes à plutôt mettre le voile.
32:55Je ne vous cache pas, Sylvie, que
32:57Cédric Lérin, de l'autre côté du studio,
32:59n'a pas l'air d'accord.
33:01Non, je ne suis pas d'accord, parce que
33:03il y a plusieurs débats.
33:05En tant que féministe, on peut dire
33:07moi aussi je suis féministe,
33:09je peux dire que le signe du voile
33:11n'est pas un
33:13symbole féministe.
33:15Mais la réalité, c'est
33:17qu'aujourd'hui, on peut être féministe et
33:19porter le voile. Et là où il y a
33:21soit ignorance, soit instrumentalisation,
33:23parfois les choses sont assez claires,
33:25sur l'instrumentalisation, c'est que
33:27porter le voile, ce n'est pas être islamiste,
33:29c'est un signe d'appartenance religieuse.
33:31Point barre, il y a beaucoup de musulmans
33:33qui, la plupart, l'extrême majorité
33:35des musulmans, vivent leur religion très paisiblement
33:37en France, dans la République,
33:39et ce n'est pas un signe contre la République.
33:41Donc ce n'est pas un signe d'antrisme islamiste,
33:43c'est juste un signe d'appartenance religieuse.
33:45Et on ne parle pas du tout, justement,
33:47les islamistes rigoristes prônent
33:49le voile intégral,
33:51etc. Alors on ne parle pas du tout de ça,
33:53on parle de foulard adapté au sport,
33:55c'est-à-dire, en gros, des bandeaux
33:57comme en portait André Agassi,
33:59pour ceux qui se souviennent,
34:01dans les années 80...
34:03En termes de groupe, je ne suis pas certain que ce soit
34:05la meilleure...
34:07Le débat n'est pas là, et puis si on dit
34:09ça s'est très bien passé là où je ne suis pas d'accord non plus,
34:11ça ne s'est pas très bien passé à l'école.
34:13Tout ce débat-là, en permanence, sur le voile,
34:15la baïa, etc., a conduit des familles
34:17à mettre leurs enfants
34:19et à faire des préjugés.
34:21Je peux vous dire qu'il y a plein d'endroits
34:23où il y a cette idée que
34:25la France, la République, l'école publique
34:27n'est pas accueillante
34:29pour les musulmans...
34:31Est-ce que ça, ce n'est pas que certains ont intérêt à le montrer ?
34:33Justement, la vision de l'école, c'est qu'on est tous égaux
34:35et on laisse ces petites différences et les différences
34:37de classe et tout ce qu'on peut au placard.
34:39Je ne conteste pas sur le fond
34:41le fait de ne pas porter le voile à l'école,
34:43par exemple. Je trouve ça très bien qu'il n'y ait pas de voile
34:45à l'école. Mais on ne peut pas
34:47dire, par contre, que ça soit très bien passé,
34:49que ça a été bien pris. Et les écoles confessionnelles,
34:51dont certaines
34:53islamistes, pour le coup, ont profité
34:55de ce rejet des femmes.
34:57Donc, laisser les femmes à la maison,
34:59plutôt que leur permettre de faire du sport avec le voile,
35:01je pense que ce n'est pas une erreur...
35:03Mais elles viendraient quand même faire du sport avec le voile.
35:05Je ne me positionnerai pas sur le fond du débat,
35:07mais ce qui m'intéresse, c'est que ces deux points de vue
35:09que vous défendez l'un et l'autre,
35:11on les retrouve tous les deux dans le même gouvernement.
35:13C'est quand même ça qu'on a observé.
35:15Parce que, finalement, on a quand même
35:17Marie Barsac,
35:19lorsque la proposition de loi
35:21a été présentée par
35:23Michel Savin, sénateur
35:25Les Républicains pour l'interdiction du voile
35:27dans le sport, elle a dit quand même
35:29à quel point elle était extrêmement
35:31réservée sur ce sujet,
35:33alors qu'elle-même est dans le même gouvernement que Bruno Retailleau,
35:35qui, bien sûr, porte haut et fort
35:37ce type de revendications.
35:39Moi, ce que ça m'inspire, c'est quand même les difficultés
35:41qu'il y a à cohabiter dans le socle commun
35:43du gouvernement sur ce type de sujet,
35:45sur le sujet de la laïcité,
35:47et aussi les difficultés
35:49de la méthode Bayrou, qui s'est dit « je prends plein de poids lourds,
35:51je les laisse parler de façon très libre,
35:53je ne relis rien de ce qu'ils donnent
35:55dans leurs entretiens, etc.
35:57Le résultat, c'est cette
35:59immense cacophonie
36:01que nous soulignons tous aujourd'hui,
36:03et ça montre quand même un petit peu
36:05les difficultés de François Bayrou à naviguer,
36:07qui a finalement fini par siffler la fin de la récré
36:09ce matin en disant « la position
36:11que nous soutenons,
36:13c'est celle du Sénat ».
36:15Tout ça, je trouve ça un peu baroque.
36:17Et ça ne risque pas de s'arranger, parce que
36:19vu que François Bayrou est au pied du mur
36:21sur le retraite, on a vu qu'il s'est un peu
36:23embourbé tout seul dans cette possibilité
36:25de revenir aux 62 ans,
36:27sur l'Algérie, là aussi il avait donné
36:29un délai aux Algériens, et les Algériens
36:31feront la porte au nez des Français,
36:33plus sa méthode
36:35patine, plus
36:37on se détache de lui, on a envie de se
36:39distinguer de lui. Quand on voit
36:41que Bruno Retailleau menace de démissionner,
36:43c'est pourquoi ? Parce qu'il ne veut surtout pas être associé
36:45à cette politique de François Bayrou,
36:47il est même trop proche d'Emmanuel Macron.
36:49Ensuite, c'est Gérald Darmanin, qui lui aussi, à des vues
36:51sur 2027, qui prend bien soin
36:53de se distinguer, et qui menace à son tour
36:55de démissionner sur un autre sujet. En fait,
36:57cette polémique sur le voile, c'est juste un prétexte
36:59pour ces hommes-là, qui ont
37:01envie de démancipation, et envie de faire un beau
37:03parcours politique, c'est un prétexte
37:05pour se façonner, et surtout pour
37:07dire « ok, on a un pied dans le gouvernement,
37:09mais pas nous,
37:11on ne doit pas être comptable de ce qu'il fait ».
37:13Elisabeth Ressenet, vous partagez cette analyse ?
37:15Oui, tout à fait.
37:17C'est un député de la majorité
37:19à Midi, qui me parlait,
37:21le sourire au lèvre, de « gouvernement
37:23Montessori ». C'est-à-dire, tout le monde
37:25a le droit d'y penser. En référence à l'école Montessori,
37:27la méthode Montessori. Absolument, la méthode
37:29Montessori, qui considère
37:31qu'il faut que les enfants s'épanouissent
37:33dans leur expression personnelle.
37:35C'est exactement ça,
37:37mais je pense que le gouvernement
37:39Bayrou a une chance, tout de même,
37:41c'est que, dans la conjoncture internationale
37:43actuelle, je ne pense
37:45pas que les Français
37:47pardonneraient une censure à qui
37:49que ce soit, pour le moment.
37:51Donc il va encore tenir,
37:53François Bayrou ?
37:55Ça on verra, mais là, tout de suite,
37:57c'est vrai que
37:59ça serait pas mal que
38:01nos hommes politiques qui participent
38:03au gouvernement et qui visent la présidentielle
38:05fassent un petit peu moins de Montessori.
38:07On a suffisamment dit
38:09que l'heure était grave et qu'il y avait
38:11plein de sujets très lourds.
38:13Plus de rigueur, moins de voix discordantes ?
38:15On vient de passer
38:1720 minutes
38:19avec Bruno Retailleau
38:21qui menace de rompre
38:23les accords avec l'Algérie parce qu'il a
38:25besoin de se positionner pour la présidentielle.
38:27Gérald Darmanin qui menace
38:29de démissionner sur la Baya.
38:31Tout ça sont des questions
38:33importantes et lourdes qui méritent mieux
38:35que le petit positionnement
38:37de comment je me distingue
38:39moi tout seul dans mon coin.
38:41La tradition de la Vème République
38:43qui était la jurisprudence, chevènement,
38:45un ministre, ça ferme sa gueule
38:47ou ça démissionne. Là, ça ouvre sa gueule
38:49et ça démissionne pas, finalement.
38:51Et donc,
38:53une nouvelle façon de pratiquer
38:55les institutions de la Vème, c'est le parlementarisme
38:57gouvernemental. C'est-à-dire
38:59qu'au lieu de se faire au Parlement,
39:01le débat se fait au sein du gouvernement
39:03et à un moment donné, il y a
39:05le chef premier ministre ou le président
39:07qui dit un mot et puis on
39:09se rallie à la ligne. Parce que là,
39:11finalement, il a mis de l'ordre Bayrou.
39:13Tout le monde s'est rallié à la ligne qui était celle
39:15de Retailleau-Darmalin. En l'occurrence, ça aurait pu être
39:17une autre à l'autre jour.
39:19Donc,
39:21l'air du temps est plutôt d'ailleurs à ce que ça soit
39:23la ligne de plus grande fermeté qui l'emporte
39:25parce que pour l'instant, l'opinion
39:27va dans ce sens. Et comme effectivement tout le monde
39:29est obnubilé par 2027,
39:31il faut tout décoder par rapport
39:33à la prochaine présidentielle. Et donc,
39:35que ce soit Darmalin ou Retailleau
39:37ou d'autres, c'est
39:39effectivement comment je me
39:41positionne pour 2027
39:43et c'est plus ferme que moi, tu meurs.
39:45Donc, chacun y va de son truc,
39:47bande les muscles, fait les coups de menton
39:49et ça finit effectivement quelquefois
39:51un peu en catastrophe.
39:53Est-ce que tout ça laissera des traces au sein du gouvernement
39:55dans les sujets politiques ?
39:57Est-ce que ça va éclairer ?
39:59Oui, mais on voit bien que la crise politique
40:01continue. Alors, d'autres moyens
40:03comme elle disait tout à l'heure qu'aujourd'hui
40:05il sera difficile de censurer,
40:07un gouvernement ne peut pas tenir par
40:09la peur et par le
40:11chantage permanent.
40:13François Bayrou a fait du chantage au Parti Socialiste pour ne pas
40:15être censuré. On se souvient que
40:17la question des retraites était une ligne
40:19rouge. Et
40:21aujourd'hui, il ose
40:23affirmer qu'il jette ça à la poubelle.
40:25Et puis, il y a des...
40:27On ajoute à ça les polémiques
40:29politiciennes, en vue effectivement de
40:31dire que le 27, c'est quand même le poison de notre République.
40:33C'est le présidentialisme et
40:35l'élection présidentielle qui
40:37empoisonnent tout le débat politique. Et donc,
40:39effectivement, on débat ce soir
40:41et dans le pays, de voile à l'école,
40:43de Montrelimus
40:45face à l'Algérie.
40:47On n'en parle pas ce soir, mais ce matin
40:49c'est la reprise de la guerre
40:51à Gaza. On en a parlé tout au long
40:53de la journée. Dans le débat
40:55politique à l'Assemblée,
40:57l'Ukraine, la Russie et Gaza
40:59auraient dû prendre une part beaucoup plus importante
41:01que ce qui était à cause du vol. Ce qui s'est passé
41:03à Gaza ce matin, c'est l'équivalent
41:05de 13 400 morts en France,
41:07rapportait la population.
41:09C'est 6-11 septembre, juste pour cette journée-là
41:11qui est une énième journée.
41:13Donc, ça devrait
41:15être un débat
41:17politique très intéressant.
41:19Visiblement, le gouvernement préfère
41:21chacun parler de sa voie et être dans le couloir
41:23qui lui fera marquer des points
41:25pour la petite course de chevaux, ce qui est assez dramatique.
41:27Bon, il y a néanmoins,
41:29si je peux terminer sur ce dossier très politique,
41:31Edouard Philippe, que vous
41:33diffusiez tout à l'heure à Gattes, qui
41:35semble chargé
41:37très... comment dire...
41:39fortement, promptement.
41:41François Bayrou,
41:43comment on explique ça ? C'est un positionnement lui aussi.
41:45Lui, il est dans un couloir
41:47où il veut, pour la présidentielle,
41:49s'ouvrir à l'arc républicain.
41:51Il veut avoir le socle commun,
41:53mais s'il veut être président second tour et avoir
41:55une chance de gagner, il faut qu'il s'ouvre vers la gauche.
41:57Donc, il a des positionnements, certes,
41:59fermes sur certains dossiers
42:01comme les retraites et il faut travailler plus,
42:03mais d'une manière, sur les sujets
42:05sociétaux, il est beaucoup plus
42:07ouvert au centre-gauche. Et c'est comme ça
42:09qu'il se démarque de Retailleau, qui est le grand rival
42:11à la droite pour être le présidentiable
42:13de la droite. Et il y a une longue inimitié
42:15entre les deux hommes, entre François Bayrou et Edouard Philippe.
42:17Quand Edouard Philippe
42:19était à Matignon,
42:21François Bayrou n'avait pas de mots assez durs
42:23contre lui, il le rangait dans le camp des techno.
42:25Pour lui, Alexis Colère, le secrétaire général
42:27de l'Elysée, Edouard Philippe,
42:29c'était du pareil au même, c'était
42:31les mauvais génies du président,
42:33celui qui le faisait aller dans le mur,
42:35notamment sur la réforme des retraites.
42:37Et Edouard Philippe n'a pas
42:39oublié ça et aujourd'hui,
42:41il fait exactement pareil avec
42:43François Bayrou. Alors, l'avantage
42:45de François Bayrou, c'est que
42:47comme il n'est pas non plus flamboyant
42:49à Matignon aujourd'hui, on ne peut pas dire
42:51qu'il dérange beaucoup tous ces
42:53cadors qui visent 2026.
42:55Peut-être qu'ils ont presque intérêt à
42:57le laisser à cette place
42:59et peut-être que c'est aussi ce qui va permettre
43:01à François Bayrou de durer à ce poste
43:03alors que Bruno Retailleau au ministère
43:05de l'Intérieur, lui, il dérange un peu plus
43:07ses rivaux.
43:08Bon, les informés, on va clore ce débat
43:10et dans un instant, c'est notre nouveau
43:12rendez-vous, les cartes blanches, tous les soirs
43:14à 20h45, mais pour l'heure
43:16il est 20h46 même.
43:18On va faire un nouveau tour de l'actualité. Le Fil Info de Stéphane Milhomme.
43:21Après les bombardements israéliens
43:23ce matin sur Gaza et la mort de plus de 300
43:25personnes en territoire palestinien,
43:27Benjamin Netanyahou assure ce soir
43:29que la pression militaire est indispensable
43:31pour libérer les otages.
43:33Et puis le Premier ministre israélien prévient le Hamas
43:35désormais les négociations
43:37ne se dérouleront que sous le feu.
43:39Le chancelier allemand, lui, Olaf Scholl,
43:41se dit très inquiet pour les victimes civiles
43:43et les otages. L'UNICEF parle aussi
43:45de 130 enfants tués, un record
43:47en une seule journée au cours des 12
43:49derniers mois. Sirène d'alerte
43:51et bruit d'explosion en ce moment
43:53à Kiev après l'appel entre
43:55Donald Trump et Vladimir Poutine. Les autorités
43:57ukrainiennes appellent les habitants à se mettre
43:59à l'abri en raison de risque d'attaque
44:01aérienne russe. Les conditions
44:03d'une trêve posée par Poutine
44:05visent à affaiblir l'Ukraine.
44:07C'est Volodymyr Zelensky qui le déclare.
44:09À l'instant, la Russie n'est toujours pas
44:11prête à un accord, sauf à épargner
44:13pendant 30 jours les installations énergétiques.
44:15Sinon, le Kremlin affirme ce soir
44:17que Poutine refuse de faire taire
44:19ses armes tant que les Occidentaux fourniront
44:21aux soldats de Kiev une aide militaire
44:23et des informations.
44:25Deux députés et co-rapporteurs de la commission
44:27d'enquête parlementaire saisissent le
44:29procureur de la République sur des accusations
44:31de violences sexuelles entre élèves
44:33à Notre-Dame de Bétharame, dans
44:35les Pyrénées-Atlantiques. Ces faits qui
44:37leur ont été rapportés dateraient de l'année dernière
44:39donc ne seraient pas touchés
44:41par la prescription.
44:4720h-21h
44:49Les Informés
44:51Agathe Lambret, Jean-Rémi Baudot
44:53Dernière partie de nos
44:55Informés avec Cédric Lérin de
44:57l'Humanité Magazine, Elsa Fresney
44:59des Echos, Tam Tran Ngui de
45:01Public Sénat et Sylvie-Pierre Brossolette
45:03Du point, on
45:05passe à notre catégorie, à notre
45:07petite séquence carte blanche, Agathe.
45:09Oui, on va commencer avec Sylvie-Pierre
45:11Brossolette, vous avez choisi de
45:13parler de l'inéligibilité
45:15des potentiels de Marine Le Pen.
45:17C'est pas facile à dire, mais...
45:19Parce qu'aujourd'hui, au Conseil constitutionnel,
45:21était discutée ce qu'on appelle une QPC
45:23une question prioritaire de
45:25constitutionnalité, c'est-à-dire
45:27la question de savoir si un
45:29article, en l'occurrence du Code pénal qui
45:31prévoit l'application immédiate
45:33vous savez, la fameuse exécution provisoire
45:35qui est en fait une application immédiate
45:37d'une sanction, en l'occurrence
45:39sur l'inéligibilité, est-ce qu'elle
45:41peut être appliquée à un élu qui a
45:43fait un recours, c'est un élu maorais
45:45mais c'est un cas un peu similaire
45:47à celui de Marine Le Pen
45:49qui donc, selon que
45:51le Conseil constitutionnel, on le saura que le 28
45:53mars, trois jours avant le jugement
45:55pour Marine Le Pen, selon que le Conseil constitutionnel
45:57dira que le Code pénal
45:59contient une disposition
46:01sur l'exécution provisoire constitutionnelle
46:03ou non,
46:05ça rejaillira forcément sur le
46:07jugement qui sera appliqué
46:09à Marine Le Pen. Et pourquoi ce serait
46:11pas constitutionnel cette exécution provisoire ?
46:13Parce que le Conseil
46:15constitutionnel a tendance à dire que pour
46:17des sujets aussi lourds que l'éligibilité
46:19d'un mandat
46:21de quelqu'un qui est mandaté par le
46:23peuple français, il faut
46:25qu'on puisse faire appel, qu'il faut avoir
46:27eu toutes les possibilités de
46:29s'expliquer et qu'on ne peut pas
46:31cantonner une décision pareille à
46:33une instance. Il faut que
46:35le double degré de juridiction qui est un
46:37principe général du droit
46:39ne souffre pas d'exception, comme ça a pu l'être
46:41jusqu'ici, en l'occurrence.
46:43Donc Marine Le Pen sera peut-être sauvée
46:45le 28 mars.
46:47Le 28 mars, c'est la décision du Conseil constitutionnel
46:49qui sera rendue publique et le 31 mars,
46:51c'est le jugement de Marine Le Pen.
46:53C'est un point très important, ça serait clair,
46:55cette question.
46:57Je ne suis pas aussi affirmatif que Sylvie
46:59sur le fait qu'il y a un rapport entre la QPC
47:01et la question
47:03prioritaire de constitutionnalité.
47:05Et l'éligibilité
47:07de Marine Le Pen.
47:09Puisqu'en fait,
47:11les constitutionnalistes
47:13qui phosphorent beaucoup
47:15depuis quelques mois, comme chacun sait,
47:17débattent de la question.
47:19Et les juristes, or, il n'y a pas forcément
47:21de rapport entre eux si la QPC
47:23donne raison sur le...
47:25Ça ne crée pas une jurisprudence ?
47:27C'est sur l'exécution provisoire.
47:29Est-ce que l'exécution provisoire est constitutionnelle ou pas ?
47:31C'est sur un élu local.
47:33À propos de cet élu local, on dit est-ce que le principe
47:35d'exécution provisoire de cette peine
47:37est constitutionnel ou pas ? Et c'est là-dessus
47:39qu'ils vont répondre.
47:41Oui, mais ça ne sera pas forcément automatiquement applicable
47:43au cas de Marine Le Pen.
47:45Je vous assure, il y a une question de droit.
47:47Alors après, il y a un deuxième...
47:49Il y a un deuxième...
47:51Il y a une deuxième lecture, c'est que le Conseil constitutionnel,
47:53on sait que c'est, je ne vais pas me lancer dans les pourcentages,
47:55mais un peu de droit, un peu de politique,
47:57tout ça mélangé.
47:59Et on sait que Richard Ferrand est plus fort en politique qu'en droit.
48:01Bon, vous reviendrez dans les informés de la Constitution
48:03un autre soir. Merci.
48:05Dame Tranuy, on va passer à la droite
48:07qui se fait entendre sur l'immigration. Voilà votre carte blanche.
48:09Oui, deux propositions de loi. L'une a déjà
48:11été adoptée par le Sénat.
48:13Aujourd'hui, elle prévoit d'allonger
48:15la durée maximale de rétention administrative
48:17pour les étrangers en situation
48:19irrégulière qui ont été condamnés
48:21à plus de 5 ans de prison.
48:23Ça, c'est une mesure qui résonne
48:25avec Bruno Retailleau,
48:27qui est toujours
48:29le maître de la droite au Sénat,
48:31avec le cas Philippines,
48:33notamment. Ce cas à propos
48:35duquel Bruno Retailleau avait dit, je vous le rappelle,
48:37l'état de droit n'est ni intangible ni sacré.
48:39C'était au mois de septembre dernier.
48:41C'était une des phrases qui avait beaucoup
48:43fait parler à l'époque. Et on voit
48:45que la droite sénatoriale
48:47se donne la main
48:49pour porter des textes
48:51en matière d'immigration,
48:53pour porter la voix de Bruno Retailleau au Sénat.
48:55Donc il y a ce texte-là qui vient d'être adopté.
48:57Et un deuxième texte qui est débattu
48:59ce soir, et qui est là pour conditionner
49:01le versement de certaines prestations sociales
49:03à deux ans de résidence
49:05sur le territoire. Alors, la droite sénatoriale
49:07avait même essayé de conditionner ça
49:09à 5 ans. Et maintenant,
49:11le Conseil constitutionnel lui a dit
49:13non, c'est pas possible. Donc ils essayent deux.
49:15Donc on est dans un moment que je trouve
49:17assez intéressant
49:19où, lorsque le
49:21Conseil constitutionnel dit non,
49:23on essaye de repasser par la fenêtre, quand même,
49:25un petit peu. Et puis aussi,
49:27c'est pas si étonnant que la droite veuille
49:29tenter, justement, de refaire passer
49:31ces textes. Je n'ai pas dit que c'était étonnant.
49:33Non, non, très bien. J'ai dit que c'était
49:35une illustration du fait qu'elle se faisait
49:37encore le porte-voix de la position
49:39de Bruno Retailleau sur ce sujet.
49:41Et sur des mesures qui avaient été
49:43aussi retoquées
49:45lors de l'examen du projet de loi à l'immigration l'année dernière.
49:47Essentiellement parce que c'était des cavaliers législatifs.
49:49Mais il y a aussi à redire sur le fond.
49:51Donc voilà, je trouve que c'est un sujet intéressant.
49:53Vous voulez réagir, c'était clair ?
49:55Vous voyez bien
49:57qu'on est sur 3 sujets sur 4
49:59de nos derniers sujets
50:01qui sont immigration, immigration, immigration.
50:03Donc il y a une obsession absolue
50:05de la droite sur l'immigration. Et moi, j'ai tendance à croire
50:07que la droite ne trouvera pas son salut
50:09dans cette surenchère. Ils sont plutôt en train
50:11de creuser leur tombe en donnant raison au Rassemblement National.
50:13Donc c'est peut-être un calcul à court terme
50:15pour pousser un peu Bruno Retailleau.
50:17Mais je pense qu'à long terme, c'est un très mauvais calcul.
50:19On va changer de sujet
50:21complètement avec vous, Elsa Fresney.
50:23Vous allez nous parler de l'intriguante
50:25famille d'Elon Musk.
50:27Absolument, c'est l'un des écho-week-ends
50:29de ce week-end. Notre reporter
50:31Gaspard Coudert est allé en Afrique du Sud
50:33sur les traces de l'enfance
50:35d'Elon Musk à Pretoria
50:37dans ses écoles.
50:39Et puis, il a rencontré son père.
50:41Et alors là, on sait depuis
50:43Françoise Dolto que les premières
50:45années et l'éducation des parents
50:47structurent un adulte. Mais je vous
50:49conseille de lire ce reportage parce que
50:51les propos
50:53du père d'Elon Musk
50:55sont un bonheur pour psychanalystes.
50:57Et qu'est-ce qu'on y apprend en deux mots ?
50:59Alors, il voulait faire d'Elon
51:01un vrai homme.
51:03Petit, il l'a envoyé dans
51:05des camps survivalistes.
51:07Il se trouve que le petit Elon
51:09n'était pas bon du tout en sport. Il était bon
51:11à l'école, mais bon.
51:13Il a vécu des choses assez violentes
51:15dans son enfance. Et donc, ses proches
51:17disent que son enfance, à la fois
51:19l'a coupé de
51:21ses émotions. Et nous,
51:23on découvre à quel point, pourquoi
51:25maintenant adulte, Elon Musk
51:27ne respecte que la force.
51:29Parce qu'on voit
51:31avec l'enfance qu'il a vécu
51:33un père à la fois suprématiste
51:35et survivaliste,
51:37qui considère qu'Elon Musk
51:39adulte n'a pas bien éduqué ses enfants
51:41parce que s'il les avait bien éduqués,
51:43il n'aurait pas eu un fils qui a décidé de changer
51:45de genre. Et un père qui considère
51:47qu'aujourd'hui, l'Amérique est finie
51:49à cause du wokeisme,
51:51on voit très très bien
51:53ce qui structure aujourd'hui
51:55à la fois le complotisme
51:57et le seul respect de la force
51:59chez Elon Musk.
52:01Ça a l'air passionnant. Enquête à lire dans les Echos.
52:03Week-end. Merci Elsa.
52:05Un dernier mot, Cédric Clérin. On reste au Sénat,
52:07puisqu'on y était tout à l'heure.
52:09Non, non, c'est vous.
52:11Votre carte blanche, Cédric.
52:13Une idée des communistes au Sénat.
52:15Je voulais finir sur une note un peu positive
52:17après tout ça, puisque demain devrait être votée
52:19une résolution transpartisane.
52:21C'est-à-dire qu'au Sénat, tout le monde pourrait voter
52:23une résolution pour mettre à l'abri les enfants.
52:25Puisque, d'après UNICEF,
52:27il y a 2000 enfants qui dorment en France
52:29tous les soirs à la rue.
52:31Et donc, cette résolution
52:33doit permettre de
52:35centraliser les moyens
52:37d'un accueil digne et
52:39permettre que l'État dégage des moyens
52:41pour accueillir ses
52:43enfants qui, aujourd'hui,
52:45dorment à la rue. Et certains sont accueillis
52:47dans des hôtels, ce qui sont
52:49des conditions très difficiles de vie.
52:51Ça coûte très cher à l'État. Donc, le système
52:53est défaillant de bout en bout.
52:55Et on peut espérer, ça ne suffira
52:57pas, la
52:59résolution au Sénat ne résoudra pas tout le problème.
53:01Mais, a priori, tout le monde devrait la voter.
53:03Et ça peut permettre de faire avancer les choses
53:05pour qu'en France, en 2025,
53:07les enfants puissent dormir au chaud le soir.
53:09Une réaction de Tham Tra Nguyen.
53:11C'est une belle unanimité de principes.
53:13Le signal
53:15que les partis peuvent s'entendre sur ce type
53:17de sujet. Il faut quand même rappeler qu'une résolution
53:19n'a rien de contraignant, que ce n'est pas une loi.
53:21Donc, ça sert à quoi ?
53:23Expliquez-nous.
53:24Ça sert à affirmer un principe, une résolution.
53:26Par exemple, on a
53:28fait adopter au Sénat, la gauche
53:30avait fait adopter une résolution
53:32pour reconnaître, par exemple, l'État palestinien.
53:34La France ne l'a jamais fait, vous voyez.
53:36Bon, une résolution,
53:38c'est un beau signal,
53:40c'est le signe d'un accord.
53:42C'est le fait que les communistes aient réussi à travailler
53:44avec tout le monde sur ce beau sujet.
53:46Qui peut dire qu'il est acceptable
53:48en France que des enfants dorment à la rue ?
53:50Heureusement encore, personne.
53:52Mais ça ne sera qu'au stade
53:54de la belle déclaration.
53:56Juste pour rendre à César ce qui appartient à César,
53:58c'est donc une initiative au départ des écologistes
54:00qui est reprise en accord avec eux par
54:02le communiste Yann Brossat
54:04qui sera porté demain au Sénat
54:06où on peut espérer un vote unanime.
54:08Ça, merci beaucoup. C'est de réclairer
54:10à un rédacteur en chef de l'Humanité Magazine.
54:12A l'œil de l'humain, demain ?
54:14Je suis assez cohérent sur la hiérarchie de l'information
54:16puisque le gros titre de l'une sera sur Gaza,
54:18le supplice sans fin, mais également Ukraine,
54:20Poutine et Trump qui actent
54:22une trêve limitée.
54:24A lire dans l'Humanité.
54:26Elsa Fresna, à l'œil des échos, demain ?
54:28Merci à ceux qui obtiennent son bazooka budgétaire
54:30en Allemagne. C'est un vrai tournant pour l'Allemagne.
54:32Et puis je vous recommande une enquête
54:34sur la guerre hybride que mène déjà
54:36la Russie en Europe occidentale
54:38sous forme de désinformation,
54:40de sabotage. On a fait une carte
54:42très parlante là-dessus.
54:44Merci beaucoup Elsa Fresna, c'était à l'œil des échos,
54:46à l'œil du point cette semaine, Sylvie Perboncelette.
54:48Et toujours l'état des forces,
54:50l'Ukraine, l'Europe, la Russie,
54:52les Etats-Unis. Et il n'y a plus que demain
54:54pour l'acheter parce que jeudi vous aurez une nouvelle
54:56une, donc précipitez-vous au kiosque demain.
54:58A suivre, donc dans les kiosques.
55:00Merci beaucoup Tantran Nui, directrice adjointe
55:02de la rédaction de Public Sénat.
55:04Agathe, on se retrouve demain ?
55:0618h-20h à la radio, 18h30 votre invité
55:08politique, les informés
55:10qui reviennent demain à 9h
55:12avec Renaud Dely et Saliha Braklia.

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