• il y a 2 semaines
Avec Slobodan Despot, écrivain, éditeur et fondateur d'Antipresse.

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##LE_FAIT_DU_JOUR-2025-03-17##

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Transcription
00:00Ici Sud Radio. Les Français parlent au français. Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:14Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:18Que se passe-t-il à Roumanie ? Des élections extrêmement bizarrement annulées, un second tour bizarrement organisé.
00:29Et puis, qu'est-ce qui se passe en Serbie ? En Serbie où il y a eu parmi les manifestations les plus importantes depuis samedi de l'histoire de ce pays.
00:40On va en parler tout de suite avec Slobodan Despot. Écoutez.
00:44Sud Radio Bercov dans tous ses états. Le fait du jour.
00:49Inconnue journée de colère historique samedi 15 mars. Des centaines de milliers de serbes ont déferlé dans la rue de leur capitale pour demander justice.
00:57Au cinquième mois de ce qui est le plus puissant et le plus long mouvement de protestation anti-corruption jamais vu dans ce pays des Balkans, comptant 6,6 millions d'habitants.
01:06Slobodan Despot, bonjour.
01:08Bonjour André.
01:10Alors Slobodan, vous êtes écrivain, vous êtes éditeur, on vous a déjà reçu et toujours avec plaisir.
01:15Vous êtes éditeur de Xenia et vous êtes fondateur du site Antipresse, que je vous conseille d'ailleurs aux éditeurs et résidents de Sud Radio de consulter parce qu'il y a beaucoup beaucoup de choses.
01:24Alors expliquez-nous un peu ce qui se passe. Commençons justement par la Serbie et par Belgrade.
01:30On voit, on a vu les images de foules immenses. Chaque pays est différent.
01:36Serbie n'est évidemment pas la Roumanie, ni l'Allemagne ni autre. Qu'est-ce qui se passe exactement là-bas ?
01:41Bon, ce qui se passe c'est qu'effectivement il y a une effusion de colère populaire contre le gouvernement du président Alexandre Vucic.
01:51Une colère qui s'accumule depuis des années et qui d'une certaine manière a accompagné ce gouvernement depuis pratiquement les débuts.
02:02Simplement cette colère a pris des formes diverses.
02:06Et pourquoi cette colère Slobodan ?
02:10Alors d'abord c'est très difficile de donner une motivation unique à toutes les tendances et à tous les groupements qui se sont rassemblés ce samedi à Belgrade pour protester.
02:23Parce que vous aviez à la fois les étudiants progressistes plus ou moins de gauche, vous aviez des autonomistes de Vojvodine
02:30et vous aviez d'un autre côté les serbes patriotes nationalistes orthodoxes
02:34qui théoriquement n'ont pas beaucoup de points communs mais qui ont en commun cette détestation du gouvernement actuel.
02:41Donc ça c'est une chose.
02:45Maintenant si vous voulez, c'est très difficile.
02:49Je dois vous dire une chose André, c'est qu'il est très difficile de commenter les événements de Serbie de manière impartiale et de manière dépassionnée.
02:58Vous entendez des gens qui sont absolument pour les étudiants, qui ont déclenché ce mouvement, il y a des gens qui défendent le régime.
03:05En Occident non, en Occident on est maintenant à peu près consensuellement contre le régime en place.
03:11Il y a de bonnes raisons d'ailleurs de le condamner en interne.
03:15Mais la situation est extrêmement complexe.
03:19Pourquoi ? Parce que d'abord vous avez un mouvement d'étudiants qui a été déclenché.
03:25C'est lui qui a déclenché le mouvement étudiant.
03:28Le mouvement actuel ce sont des étudiants effectivement qui se sont soulevés après un incident qui est survenu l'année dernière.
03:34Un accident tragique où il y a eu 15 morts suite à la chute de l'avant-toit de la gare de Novi Sad, la deuxième ville du pays.
03:41Vous me direz, et c'est ça qui est un peu curieux, c'est que des accidents comme ça, cela arrive.
03:49En Italie il y a quelques années, il y a 8 ans, il y a eu cet effondrement du viaduc de Gênes.
03:54Il y a eu 43 morts, il y a eu des négligences constatées.
03:58Mais l'enquête se poursuit encore et aucun ministre n'a quitté son poste.
04:01Là en Serbie il y a eu tout de suite des démissions et arrestations suite à cet accident.
04:06Mais ça n'a pas suffi.
04:08Donc ça a fait boule de neige.
04:10Le gouvernement a voulu ignorer la colère populaire.
04:15Nous à l'Antipresse, comme je suis originaire de là-bas et parce que nous avons beaucoup d'informations qui viennent de tous côtés,
04:21ça fait longtemps que nous chroniquons les problèmes de ce pays
04:25qui est en croix à une sorte de révolution colorée de basse intensité permanente.
04:30D'accord.
04:31Cette révolution colorée dont vous parlez,
04:34est-ce que cette révolution colorée, Slobodan,
04:37est semblable à d'autres révolutions colorées qu'on a connues il y a quelques années dans d'autres pays proches,
04:42où ça n'a rien à voir ?
04:45Les deux, mon général.
04:50D'abord, le pays qui a fourni le prototype des révolutions colorées, c'est la Serbie elle-même,
04:56puisqu'en l'an 2000, c'est une révolution colorée qui a renversé le président Milosevic
05:01et qui l'a envoyée ensuite à l'AE, n'est-ce pas ?
05:04Les gens de l'organisation Hauteport qui ont mené cette révolution ont été tellement compétents là-dedans
05:11qu'ils sont allés former d'autres révolutionnaires dans d'autres pays comme le Serbe.
05:14Donc la Serbie a déjà connu ça.
05:17Mais cette fois-ci c'est différent.
05:19A l'époque, on avait un front qui était plus uni.
05:22C'est-à-dire, par exemple, on est pour l'intégration européenne.
05:28Les gens d'aujourd'hui ne sont pas pour l'intégration européenne.
05:30Vous ne voyez pas un drapeau européen flotter à Belgrade.
05:34Contrairement à ce qu'a dit Nathalie Loiseau,
05:37elle parlait de Belgrade en disant que les drapeaux européens sont pro-européens,
05:40et ce n'est pas le cas. C'est bien ça.
05:43J'ai vu des tweets de Mme Loiseau ainsi que d'autres eurocrates
05:49qui essaient de se raccrocher à tous les trains qui passent, n'est-ce pas ?
05:52Oui, la Roumanie c'est pro-Europe, la Serbie c'est pro-Europe,
05:56l'Hongrie c'est pro-Europe. Ce n'est pas du tout le cas.
05:59Maintenant, ce gouvernement qui est attaqué pour sa corruption,
06:04pour le fait qu'on a un parti-État ou un État-Parti,
06:08c'est-à-dire que grosso modo en Serbie, si vous voulez avoir un travail normal,
06:12il faut faire allégeance au parti, il faut entrer au parti,
06:15un petit peu comme à l'époque du communisme.
06:17Vous avez un chef d'État qui s'occupe plus d'affaires internationales,
06:21ce qu'on peut comprendre dans le contexte actuel, que des affaires intérieures,
06:24et qui laisse la gestion des affaires intérieures à des gens
06:27qui sont discrédités ou impopulaires.
06:29Donc il y a beaucoup de bonnes raisons.
06:31Il y a eu l'affaire colossale de cette mine de lithium
06:35que le gouvernement avait voulu installer en coopération
06:40avec une compagnie australienne, Rio Tinto,
06:43qui a de sinistres réputations, entre parenthèses,
06:46au détriment de l'environnement,
06:48et au détriment même des intérêts du pays,
06:50puisque c'était un contrat plus ou moins colonial.
06:52On l'a donc attaqué, alors que ce gouvernement, ce régime,
06:57ne faisait que remplir les obligations d'un gouvernement précédent.
07:00Donc il est déjà sous le feu pour tout ce qu'il fait.
07:04D'accord, donc rassemblement des oppositions.
07:09Mais vous dites ce que vous dites, Slobodan Despot,
07:11en fait, ce qui se passe là en Serbie, c'est plutôt interne,
07:15c'est à cause des problèmes internes du pays,
07:17ou d'une absence de gestion honnête,
07:22ou en tout cas saine du pays.
07:25C'est plutôt ça que le contexte européen,
07:28la guerre, les négociations,
07:31tout ce qui se passe en ce moment entre, encore une fois,
07:33Ukraine, Russie et autres.
07:35C'est plutôt intérieur.
07:37Regardez, vous avez des gens qui apparaissent dans les manifestations
07:41en promenant des drapeaux russes,
07:43ou des drapeaux orthodoxes,
07:45en disant ce gouvernement nous a trahis,
07:47il trahit la cause orthodoxe, etc.
07:50Et ils demandent le renversement d'un chef d'état,
07:54donc Vucic, qui est invité aux cérémonies du 9 mai en Russie,
07:59qui a les meilleures relations avec la Russie,
08:01qui est le dernier pays d'Europe à n'avoir pas imposé de sanctions à la Russie,
08:06et qui, malgré toute cette intergiversation,
08:08n'a pas reconnu l'indépendance du Kosovo.
08:10Donc, il y a quelque chose de très irrationnel dans tout ça.
08:14Très irrationnel des deux côtés, d'ailleurs.
08:16Dans l'indifférence ou l'insouciance du gouvernement,
08:19et dans cette espèce de colère,
08:21de concentration de toutes les colères ou frustrations du pays
08:24sur un bouc émissaire qui est la personne du président.
08:29Je reste impartial, ici.
08:31C'est très difficile de maintenir cette position.
08:33Non, non, je comprends, mais c'est d'autant plus intéressant
08:36qu'il faut justement vous essayer de rester lucide et pas engagé.
08:40Et puis, il faut rappeler quand même,
08:42parce que c'est vrai que quand on parle de la Serbie, il faut se rappeler.
08:44Et on en a parlé ensemble,
08:46Slobodan Despot, de ce qui s'est passé en 1999,
08:49quand l'OTAN a attaqué,
08:51et tout ce qui s'est passé ensuite, Kosovo et compagnie.
08:54Alors, je voudrais revenir.
08:56Par rapport à la Roumanie, par rapport à ce qui se passe aujourd'hui,
08:59par rapport à...
09:00Alors, pour élargir le problème,
09:02quel est votre ressenti ou votre analyse, si vous voulez,
09:05par rapport à ce qui se passe à Roumanie ?
09:07Je rappelle simplement que
09:09Kaline Josicsu a été évidemment écartée à vie.
09:14Enfin, en tout cas, elle ne peut pas se représenter.
09:17En revanche, Simeone, qui l'a remplacée un peu dans le même,
09:20disons, dans la même mouvance,
09:22on l'a appris hier soir,
09:24va pouvoir se présenter.
09:25Mais en fait, c'est quoi ?
09:27C'est une volonté de mise en ordre de Ursula von der Leyen ?
09:31Oui, si vous votez dans le sens de l'Union Européenne et de l'OTAN, ça va aller.
09:35Si vous ne votez pas dans le sens de l'Union Européenne ou de l'OTAN,
09:38il va y avoir des petits problèmes.
09:40Est-ce que c'est ça ? Ou pas ?
09:42Alors, je pense...
09:44Oui.
09:45Je pense que, comme pour la Serbie,
09:48c'est un problème intérieur,
09:50mais qui a des ramifications et qui a des causes
09:53qui sont géopolitiques,
09:55qui sont en tout cas régionales.
09:57La première chose, c'est qu'il faut bien constater
10:00une chose qui est un fait absolument scandaleux,
10:03c'est qu'on a confisqué les élections roumaines.
10:06Tom, Georges Escoût, aurait dû être élu.
10:09Et pour qu'il ne soit pas élu,
10:11on a arrêté, interrompu entre les deux tours,
10:13le processus électoral.
10:14Puis ensuite, on a trouvé toutes sortes de prétextes
10:17pour l'empêcher de se représenter.
10:19Et même, on a voulu filtrer les candidats remplaçants
10:22en exigeant une conformité idéologique.
10:25On ne peut pas être anti-UE et anti-OTAN
10:27si on veut se présenter à la présidente d'ancienne.
10:29Intéressante manifestation de la démocratie.
10:32C'est ça.
10:33La démocratie, façon Madame von der Leyen,
10:36c'est exactement ça.
10:37C'est-à-dire, nous sommes pour la démocratie
10:39avec ceux qui pensent comme nous
10:40et qui font ce que nous voulons.
10:42La Roumanie étant une pièce essentielle
10:45d'un dispositif militaire, l'OTAN,
10:47vous le savez, il y a une grande base de l'OTAN
10:50qui est en train d'être construite.
10:52Qui sera la plus grande en Europe centrale,
10:56paraît-il.
10:57Ce qui veut dire qu'elle va peut-être même
11:00prendre la vedette à la base de bon style
11:02que les Américains ont construite au Kosovo,
11:04qui n'est qu'une base américaine, je le précise.
11:07Donc là, on a un pays que l'OTAN, l'Union Européenne,
11:10ne veulent pas lâcher, ne peuvent pas lâcher.
11:12Donc, on trouve tous les prétextes.
11:14Cela dit, dans un contexte régional,
11:17si vous vous placez un peu en Europe de l'Est,
11:19vous voyez que les choses là-bas,
11:21à cause de ces pressions et à cause
11:23de cette injustice flagrante, sont en train
11:25de changer très très vite.
11:26Il y a entre la Serbie, la Roumanie,
11:29la Hongrie, la Slovaquie, la République serbe,
11:32la Repubblica Sebska de Bosnie,
11:34aujourd'hui, une concorde, une coopération,
11:38une entente que ces nations n'ont jamais eues entre elles.
11:42En particulier, la Hongrie et la Serbie,
11:46et la Serbie qui ont toujours été à couteau tirer,
11:49notamment à cause de la Première Guerre mondiale,
11:51de la dislocation de l'Empire austro-hongrois, etc.,
11:55à laquelle la Serbie a contribué.
11:58La Hongrie de Orban et la Serbie de Vucic
12:01ont établi des relations d'amitié
12:03comme il n'y en a jamais eues.
12:04C'est-à-dire que, notamment, la Hongrie a renoncé
12:07à soutenir le séparatisme hongrois
12:10dans le nord de la Serbie, par exemple.
12:12Donc, l'Union européenne craint absolument
12:16l'émergence d'un bloc, d'une alliance de pays,
12:19d'un front de l'Est,
12:22qui serait un front de souverainistes, n'est-ce pas ?
12:26Et elle fait tout le nécessaire.
12:28D'ailleurs, si on regarde un tout petit peu comment ça se passe,
12:30vous avez des manifestations.
12:31Maintenant, on a eu des manifestations
12:33soi-disant pro-européennes en Roumanie.
12:36Mais quand on voit le nombre de personnes
12:39que quatre partis politiques et quatre quarante-cinq ONG
12:42ont réussi à rassembler, c'est très très peu.
12:44On détourne, comme vous venez de le dire,
12:47on détourne le sens des manifestations populaires,
12:50de la colère locale, pour dire
12:52« c'est un appel d'Europe ».
12:53Ce n'est pas du tout le cas.
12:54Au contraire, parce qu'on accuse notamment
12:57le gouvernement de Serbie d'être trop complaisant
12:59vis-à-vis de l'Europe.
13:01Donc, il y a effectivement aujourd'hui
13:04une espèce de grand fossé géopolitique
13:06qui est en train de se faire à l'intérieur même de l'Europe.
13:08Et évidemment, l'eurocratie,
13:10la nomenklatora européenne craint que ça fasse boule de neige,
13:12que ça inspire d'autres.
13:14Très intéressant, en tout cas, de ce que vous dites.
13:17On en parle très très peu ici
13:19de la formation de ce front, effectivement,
13:21qui, comme vous dites, historiquement, n'a jamais existé
13:24et que quelque chose, on voit très très bien d'ailleurs
13:26que les plaques technologiques en Europe de l'Est,
13:29comme ailleurs, sont en train de bouger à toute allure.
13:31Et ça va être intéressant à suivre, tout à fait.
13:34Juste un mot, à votre avis,
13:36pour revenir juste à la Serbie,
13:38ces manifestations vont continuer
13:40jusqu'à ce que Vucic démissionne
13:42sans faire de prédication,
13:45sans faire de futurologie.
13:47À votre avis, ça va déboucher sur quelque chose,
13:49ou pas ?
13:51C'est le bain de la despote.
13:53À mon avis,
13:55pour comprendre l'enjeu,
13:57il faut voir ceci.
13:59Les gens qui manifestent croient,
14:01d'ailleurs, il y a une liste de revendications
14:03des étudiants
14:05qui sont la transparence
14:07sur l'accident de la gare de Novisade.
14:09On se demande pourquoi un mouvement étudiant
14:11veut une transparence sur un problème
14:13de génie civil.
14:15Enfin, bon, bref.
14:17Ils demandent des choses qui sont concrètes.
14:19Et puis, il y a, tout d'un coup,
14:21un autre stade de la manifestation,
14:23des revendications, qui sont
14:25le président dehors.
14:27Alors, le gouvernement est prêt,
14:29évidemment, et d'ailleurs, il a rempli
14:31en tout cas partiellement les exigences
14:33qui sont concrètes,
14:35comme il a d'ailleurs reculé sur l'affaire
14:37de la mine de lithium.
14:39Mais, évidemment,
14:41qu'aucun gouvernement,
14:43démocratique ou non,
14:45mais en particulier un régime démocratique,
14:47ne va pas quitter le pouvoir
14:49parce qu'une partie de la population
14:51qu'on ne peut pas chiffrer le demande.
14:53Il va dire faisons des élections,
14:55mais ils ne veulent pas d'élections,
14:57ils veulent qu'il parte tout seul.
14:59C'est un couteau,
15:01à mon avis, c'est un couteau
15:03qui n'a pas de lame à serrer.
15:05D'abord,
15:07300 000 personnes samedi à Belgrade,
15:09il n'y a pas eu d'incident majeur,
15:11il n'y a pas eu de violence.
15:13On n'a aussi pas envoyé les policiers
15:15de façon totale. En revanche,
15:17est-ce que vous avez des informations
15:19sur cette arme
15:21infrasonique qui aurait été employée
15:23à Belgrade, vous savez,
15:25où on voit dans les images,
15:27c'est le système LRAD,
15:29il y a une espèce de son très lancinant
15:31et une foule qui se...
15:33Je ne sais pas, on a vu les images,
15:35mais on ne sait pas très bien ce que ça veut dire,
15:37mais il paraît que c'est une des premières fois
15:39où ces armes sont utilisées.
15:41Vous avez des informations là-dessus, Slobodan ?
15:43Alors, je vous reprends
15:45dans votre propre phrase, cher André,
15:47vous dites on voit le son, mais on ne l'entend pas.
15:49Non, on ne l'entend pas. Si, on l'entend.
15:51Oui, on l'entend quand même.
15:53C'est très contesté,
15:55parce que d'abord ce n'est qu'une partie de la foule,
15:57et ensuite on a montré des images
15:59avec des gens qui sont du service d'ordre
16:01qui jettent leur gilet de signalisation
16:03qui se jettent dans la foule,
16:05probablement pour provoquer une panique.
16:07Ensuite, évidemment,
16:09on n'a pas vu l'objet,
16:11c'est quand même un camion,
16:13et puis on a dit il y en a un sur un toit,
16:15c'était un fusil anti-drone.
16:17Donc ça peut être
16:19une fake news
16:21organisée ? Je ne sais pas.
16:23Pour l'instant, il n'y a pas de preuves, je ne sais pas.
16:25D'accord.
16:27C'est un peu anecdotique.
16:29On suivra tout cela, merci en tout cas de vos éclaircissements,
16:31parce que c'est intéressant de se voir
16:33justement, parce que les gens font des
16:35amalgames
16:37style on est tous pro-européen,
16:39pro-Union européenne,
16:41parce qu'on est pro-européen,
16:43mais il faut savoir de quelle façon.
16:45Donc on va suivre tout ça.
16:47Je vais juste vous dire encore une chose.
16:49En 2019, j'ai participé,
16:51j'ai été pris dans une manifestation
16:53des gilets jaunes à Paris.
16:55Je peux vous dire une chose, c'est que si la Serbie
16:57avait à un quelconque moment
16:59traité ses manifestants comme la France
17:01a traité ses manifestants,
17:03ce gouvernement ne serait plus en place.
17:05Ça c'est sûr. Il y a donc différence de traitement.
17:07Merci Slobodan Despote.

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