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00:00Camarades de la Première Heure, Gilles-William Gognadel, présents.
00:09Présents, camarades.
00:10Jules Torres.
00:11Camarades Villeneuve.
00:12Présents.
00:13Journaliste politique au Journal du Dimanche, notre invité politique dans Europe Un Soir
00:16et député RN des Bouches-du-Rhône, vice-président du groupe RN à l'Assemblée.
00:20Bonsoir, Franck Alizeau.
00:21Bonsoir.
00:22Ces avancées, Adjeda, sur la paix entre l'Ukraine et la Russie, ça vous inspire quoi ?
00:30Tout ce qui va dans le sens de la paix m'inspire du bien, m'inspire du positif, par définition c'est ce qu'on demande.
00:36Vous avez l'air gullitatif, cependant.
00:38Non, mais, comment dire, vigilant et attentif.
00:41Mais voilà, c'est ce que propose, demande Marine Le Pen et Jordan Bardella depuis des mois et des mois,
00:48c'est-à-dire une véritable conférence de paix, quelque chose de solide,
00:52plutôt que des déclarations faussement va-t-en-guerre qui ne servent que la communication.
00:59Le président a répondu à Marine Le Pen là-dessus en disant qu'elle ne regardait pas l'actualité ?
01:03Oui, évidemment.
01:04Elle est en vacances.
01:05Lui, il regarde sa cote de popularité et donc ça lui donne envie de redresser ça partout, n'importe quel moyen.
01:11Mais ce n'est pas bien de jouer avec les peurs.
01:13Ce n'est pas bien.
01:14Mais est-ce que la réalité, c'est que ni vous, ni le président n'avaient raison ?
01:18C'est-à-dire ?
01:19Est-ce que d'un côté dire, écoutez, ce n'est pas une menace et puis d'un autre côté dire,
01:24écoutez, c'est très grave et la patrie doit s'engager, on est un peu dans un modus vivendi entre les deux ?
01:31Non, mais écoutez, si à un moment donné, on ne peut pas avoir l'honnêteté de dire qu'aujourd'hui,
01:34le problème numéro un, hier, aujourd'hui et demain, le plus grand danger, c'est par exemple,
01:40et pas que par exemple, en premier lieu, le terrorisme islamisme,
01:43plutôt que l'invasion imminente de la France par la Russie.
01:49Mais parce qu'aujourd'hui, mais parce que ce n'est pas égal,
01:51parce que l'invasion imminente de la France par la Russie.
01:55Mais je hiérarchise.
01:57Donc le premier risque aujourd'hui, ça le reste, c'est le terrorisme islamisme pour notre pays, voilà.
02:03Donc si on doit montrer les muscles, c'est en priorité avec l'Algérie en face de nous.
02:09Et puis il faut également, avec nos partenaires, avec nos alliés, tenir également la dragée haute face à M. Poutine.
02:17Mais, comment dire, on ne va pas être envahi demain par la Russie, voilà.
02:23Mais c'est une réalité que de le dire, voilà.
02:25Maintenant, évidemment, il faut défendre notamment nos alliés.
02:30On a également la Pologne qui est en première ligne, etc.
02:33Ça, on ne l'oublie pas, vous savez, quelque part.
02:36Mais on ne l'oublie pas, ça veut dire quoi ?
02:37Ça veut dire qu'on pense quand même au Pologne ?
02:38Mais ça veut dire que, par exemple, la dissuasion nucléaire française a toujours englobé dans l'esprit
02:44la solidarité avec nos partenaires, y compris avec la Pologne.
02:48Donc si la Pologne est attaquée, la France y va, c'est ça ?
02:51Depuis que le mur de Berlin est tombé ?
02:52Est-ce que si la Pologne est attaquée, la France y va ?
02:54Non, mais ça c'est à Marine Le Pen.
02:56Vous êtes responsable politique, Franck Elisiot.
02:58Non, je ne suis pas responsable politique.
02:59Vous n'êtes pas responsable politique.
03:00Non, mais je laisserai Marine Le Pen et Jean-Marie Mandela répondre sur les sujets de diplomate.
03:06Non, mais vous, vous êtes...
03:08C'est logique.
03:09Vous avez une carte d'identité française, vous avez peut-être fait votre service militaire, vous avez peut-être eu une opinion là-dessus.
03:13Non, parce que je suis de 1980, il n'y avait plus le service militaire.
03:15Il y avait la journée d'appel à la défense.
03:17C'est beaucoup moins sympa.
03:18Il a été réformé.
03:19Messieurs, Gilles William ou M. Torres, interviewez M. Elisiot.
03:24Non, mais c'est vrai qu'on a du mal finalement à comprendre la ligne de Marine Le Pen et de Jordan Bardella.
03:32C'est-à-dire que la ligne, en gros, ni Washington, ni Moscou, ni Bruxelles, c'est un peu celle du non-alignement.
03:39Et on se dit que, finalement, le RN pourrait, dans cette séquence, être un petit peu plus courageux.
03:44Je ne vous demande pas de soutenir le Président de la République, mais d'avoir une vraie ligne où qu'on puisse dire foncièrement que veut Marine Le Pen, que veut Jordan Bardella.
03:51Mais non, mais enfin, on ne va pas surjouer avec tout le monde parce que le Président de la République a décidé de surjouer une séquence uniquement médiatique.
03:58Alors, on va la surjouer avec lui.
04:00La position d'équilibre, la position non-alignée, comme vous dites, c'est celle de la France depuis le général de Gaulle.
04:05On n'a rien inventé, on est juste fidèles à une position diplomatique de la France depuis le général de Gaulle.
04:11M. Golnadel ?
04:12M. Golnadel n'est pas choqué par ce qu'il vient d'entendre de la bouche du député Alizio.
04:18On a le droit, quand même, de ne pas considérer le Président de la République actuel comme un chef de guerre invétéré,
04:28de prendre la distance entre le fait et le dit, de hiérarchiser, comme M. Alizio l'a fait, les dangers qui menacent la France, en ce compris le danger islamiste,
04:42et de considérer, sans avoir un esprit trop chagrin, qu'on pourrait entrevoir une manière de diversion,
04:51de ne plus parler tout d'un coup de l'Algérie et de Boalem-Sensal,
04:58de ne plus parler de l'ultimatum, d'ailleurs, qu'on a dénoncé à l'Elysée, qui a été fait par M. Berrou.
05:07On a le droit, quand même, d'avoir une vision différente de ce qui a été annoncé en haut lieu.
05:15Je dois vous avouer que je partage assez l'esprit dubitatif de M. Alizio.
05:21Sur la position de M. Macron ?
05:23Sur la position de M. Macron.
05:25Et ça ne fait pas pour autant, parce qu'il y a un grand terrorisme intellectuel qui commence à sévir,
05:31le fait simplement de hiérarchiser, de dire qu'on a plus peur, par exemple, du Syrien d'ancien Al-Qaïda,
05:39qui le ministre des Affaires étrangères a serré la main, que de M. Poutine,
05:44ça ne fait pas pour autant, des gens qui disent ça, des soutiens de M. Poutine.
05:50Il y a un véritable terrorisme intellectuel qui sévit en ce moment.
05:54Dans un instant, on va parler de plusieurs choses.
05:58De Marseille, parce que ça vous tient à cœur.
06:00Et il y a une élection municipale qui se profile dans pas longtemps, je crois, Franck Alizio.
06:05Et puis j'aimerais qu'on parle aussi de ce tweet de la France Insoumise,
06:08qui représente le camarade Hanouna dans une posture assez étrange.
06:13Et étrange est un doux euphémisme.
06:1519h26, sur Europe 1, vous restez bien avec nous, dans Europe 1 Soir.
06:18Europe 1 Soir.
06:2019h21, Pierre De Villeneuve.
06:22J'ai eu l'honneur d'accueillir Gilles-William Goldnadel et nous accueillons Franck Alizio, député RN des Bouches-du-Rhône.
06:27On va parler de Marseille dans un instant.
06:29Juste une petite réaction sur ce que je viens de vous montrer.
06:32Malheureusement, nos auditeurs ne peuvent pas voir, on n'est pas à la télévision.
06:36Mais allez donc sur Twitter et allez donc sur le compte de la France Insoumise
06:41et vous y verrez un tweet avec une photo représentant Cyril Hanouna
06:46faisant une sorte de grimace très méchante.
06:49Manifestation contre l'extrême droite, ses idées et ses relais partout en France, le 22 mars prochain.
06:55Bon, de là à ce qu'il y ait une manifestation, soit, on a le droit de manifester.
07:00Mais que pensez-vous de cette mise en scène Franck Alizio ?
07:04C'est quasiment une mise à prix, une tête mise à prix.
07:07Enfin, je veux dire, c'est juste...
07:09Imaginez un autre parti politique en France, que LFI, faire ça.
07:13Avec n'importe qui.
07:15Ce serait un tollé absolu et à juste titre.
07:19C'est la tête d'un homme mise à prix.
07:23Donc, j'espère et je pense que Cyril Hanouna est protégé.
07:28Parce qu'avec de telles pratiques, par un parti qui est extrémiste
07:35et qui a des méthodes violentes, c'est grave.
07:41Ça devrait être poursuivi en France.
07:44Ça ne me surprend pas parce qu'on a vu le glissement, depuis maintenant des mois,
07:49de l'extrême-gauche et particulièrement de la France insoumise vers l'antisémitisme.
07:53Mais finalement, tout ça ne m'étonne pas.
07:55Dans l'extrême-gauche, il y a des racines antisémites.
07:58Karl Marx, en 1844, il écrivait la question juive.
08:01Et dedans, il y a le capitalisme aux Juifs.
08:04L'URSS, le communisme a traqué les Juifs.
08:07Puis, il y a eu la seconde guerre mondiale.
08:09On ne parlera pas du pacte germano-soviétique.
08:11Mais l'antisémitisme a été banni.
08:13Et donc, l'antisémitisme est devenu un antisionisme.
08:16Et ça, on le voit depuis la création de l'État et d'Israël.
08:19Et on le voit plus particulièrement depuis le 7 octobre 2023,
08:23où la France insoumise a soufflé sur toutes les braises de l'antisionisme et de l'antisémitisme.
08:28On a plusieurs élus qui sont poursuivis pour apologie du terrorisme.
08:32On pourrait passer l'émission à citer des prises de parole,
08:38des citations, des tweets qui sont objectivement antisémites.
08:44Mais la question, c'est que la démocratie, elle se règle dans les urnes,
08:47elle ne se règle pas dans la justice.
08:49Donc, aux gens de se rappeler, tous ces appels à la haine.
08:54Et objectivement, ce qu'il y a contre Cyril ce soir, c'est un appel à la haine.
08:58On cible la tête de Cyril Hanouna dans des couleurs qui rappellent les pires affiches de 1930.
09:04Objectivement, on ne doit pas laisser passer ça.
09:07Quand j'ai vu ça, je me suis senti mal à l'aise.
09:10Je n'ai pas d'autre chose à vous dire.
09:12Tout d'un coup, j'ai eu un coup de faiblesse, un hall-cœur.
09:16Je me suis senti mal et je suis affligé.
09:20Je ne sais pas quoi vous dire.
09:22Il y a un climat dans ce pays qu'on n'arrive plus à contenir depuis le 7 octobre.
09:27C'est bien paradoxal, parce qu'après le 7 octobre,
09:29il aurait dû y avoir un réflexe, un sursaut contre l'antisémitisme.
09:33Ça a été l'inverse.
09:35A Marseille, chaque semaine, vous avez des tags, des graffitis,
09:41officiellement anti-sionistes,
09:44mais on sait très bien que sous le couvert de l'anti-sionisme,
09:47on fait de l'antisémitisme.
09:49La semaine dernière, au sorti d'un métro à Marseille,
09:53à Saint-Just, pour ceux qui connaissent Marseille,
09:55il y avait « Sionistes, cassez-vous ! Free Palestine ! »
09:58et puis d'autres endroits.
09:59Il y a un mois, c'était sur un immeuble en plein centre,
10:02face à la Timone, l'hôpital à Marseille.
10:05Vous aviez un drapeau palestinien et puis « anti-sionistes » en immense.
10:09Il a fallu 48 heures pour l'effacer.
10:12C'est quelque chose qu'on ne souligne pas assez.
10:16Dans une ville comme Marseille...
10:18Dans une ville où il y a Bruno, où il y a M. Payan...
10:22M. Delogu, M. Payan...
10:24C'est d'ailleurs M. Delogu qui a partagé cela sur son compte Instagram.
10:27Comment ?
10:28C'est d'ailleurs M. Delogu, député de Marseille,
10:30probable candidat au municipal de Marseille,
10:32qui a publié en premier cette affiche de Cyril Leblanc sur ses réseaux sociaux.
10:36Là, c'est repris sur le Twitter de la France Insoumise.
10:40Maître Goldnadel, qu'est-ce qu'on fait juridiquement contre ça ?
10:45Rien ?
10:46Rien.
10:47M. Hanouna, M. Escalité, peut effectivement se plaindre juridiquement de cela.
10:54Il n'y a pas de doute que les origines de M. Hanouna
10:59ne sont peut-être pas un hasard cosmique dans cette campagne.
11:03Au-delà de ça, ce qui est terrible,
11:06c'est l'impunité morale, politique, intellectuelle, juridique,
11:13dont jouit ce parti.
11:15Effectivement, si ce parti était à droite,
11:19ça fait longtemps que la question de la dissolution se serait posée.
11:24Quand je parle d'impunité...
11:26C'est ce qu'a dit Franck Elisiot.
11:27Il a raison.
11:28Quand je parle d'impunité intellectuelle,
11:31je vous mets au défi de trouver, par exemple, dans le journal Le Monde,
11:36d'aujourd'hui, la moindre remarque à ce sujet
11:39ou les moindres critiques sur la manière dont les soi-disant manifestations féministes
11:45se sont déroulées dans Paris.
11:47Impunité totale de l'extrême gauche et impunité juridique.
11:51Celui qui vous parle et qui a, dès le départ,
11:56dès le 9 octobre, procédé contre les membres de la France Insoumise,
12:03non seulement pour apologie mais pour intelligence avec des organisations terroristes,
12:08je peux vous dire n'est pas frappé par la diligence du parquet.
12:13Donc, où que je tourne mon regard, il n'y a qu'un mot que je trouve à dire.
12:18Impunité.
12:20Je voudrais qu'on parle de Marseille, bien sûr.
12:23Avant cela, Franck Aliziot, l'expulsion de Boilem dit Doilem,
12:27l'homme qui avait fait l'aller-retour avec Alger parce que l'Algérie avait décidé
12:30que Bruno Retailleau avait usé de la procédure d'urgence
12:33et non de la procédure régulière pour l'expulser.
12:36Là, apparemment, il y a un feu vert de la commission d'expulsion.
12:39Est-ce que c'est une bonne chose ?
12:41Oui, évidemment.
12:45J'ai mal posé ma question.
12:48J'imagine bien que vous allez me répondre que c'est une bonne chose.
12:51Mais est-ce que tout cela, qu'est-ce que ça vous inspire ?
12:56Toute une série de procédures ?
12:58Le fait que la France se voit reprocher par l'Algérie
13:03la façon dont on doit choisir la procédure d'urgence ou pas d'urgence ?
13:08Voilà, c'est ça ma question.
13:10Vous soulignez le reproche à la France d'avoir fait ça ?
13:12Comme dirait François Morel dans Les Deux Chiens, c'est ça que je dis, c'est plus ça que je dis.
13:15Vous soulignez de problème, évidemment, le balai des procédures.
13:20Il y a un an, et je pense que ça n'a pas changé.
13:23La plupart du temps, quand Gérald Darmanin dénonce quelque chose,
13:26ça ne change pas après, que Gérald Darmanin soit au pouvoir ou non.
13:28En amont de la loi immigration, il avait dit, vous vous rendez compte, c'est extraordinaire,
13:33lorsqu'on veut expulser quelqu'un, il a dit une douzaine de recours possibles avant d'être expulsé.
13:43Mais à quel moment on a un état de droit qui est devenu fou ?
13:47Qui s'est retourné contre le droit de ceux qui habitent ce pays.
13:51Et le droit de ceux qui habitent ce pays, c'est d'abord le droit à la sécurité de leur famille et de leurs enfants.
13:57Donc évidemment, ces procédures devenues folles sont incroyables et insupportables.
14:06Et deuxièmement, concernant l'Algérie, tant qu'on n'engagera pas un vrai bras de fer diplomatique,
14:12parce que derrière les arguments juridiques, il y a un bras de fer politique et diplomatique,
14:16on ne s'en sortira pas.
14:18Mais vous croyez qu'on peut y arriver ?
14:20Avec ce Président de la République, non.
14:23Parce qu'il n'y a pas de volonté politique, mais parce qu'il ne veut pas.
14:27Et parce qu'en plus, les macronistes se disputent un certain électorat avec LFI.
14:35Et donc il y aura toujours cette bagarre.
14:37Je vous rappelais les conseillers de M. Macron en 2017.
14:42Aujourd'hui, ils vendent de procédure en procédure.
14:44Je ne sais pas comment il s'appelait le conseiller de M. Macron, qui était...
14:47Lequel ?
14:48Non, le...
14:50Il y en a quelques-uns.
14:51Ça reviendra.
14:52Mais qui était islamo-combattant avec...
14:56Ah, M. Bélatard ?
14:58C'est ça, M. Bélatard.
15:00Ah oui, même en jogging.
15:02Le conseiller ville, le conseiller banlieue.
15:05Vous avez compris, on se dispute un certain électorat.
15:08On cherche à instrumentaliser un certain électorat.
15:13Donc on n'a rien à attendre de M. Macron.
15:15Pas plus malheureusement que du gouvernement Bayrou.
15:17Marseille, c'est votre objectif pour les municipales 2026.
15:20Qu'est-ce que peut faire le RN ?
15:21Est-ce que vous allez mettre fin à la politique du C'est Marseille bébé ?
15:25Oui, ça c'est sûr.
15:27Et autrement que par la communication.
15:29Parce que depuis 15 jours...
15:31Les Marseillais le savent.
15:33Depuis 15 jours, on a le préfet de police qui fait le petit tour.
15:37On a changé de préfet de police.
15:38Le préfet de police est plus communiquant.
15:40Il fait le tour de toutes les institutions.
15:41Invité tantôt par le maire de Marseille, par le président de métropole.
15:46Et il vient faire un discours très rassurant sur tout va mieux à Marseille.
15:50Tout va mieux ?
15:51Oui, tout va mieux.
15:52C'est votre constat aussi ?
15:53Non.
15:54Quand je regarde...
15:56Je ne vais pas donner des chiffres, je vais donner des exemples.
15:59Le week-end dernier, tout le monde l'a suivi.
16:02C'était un adolescent de 15 ans tué par un autre adolescent de 15 ans.
16:09Une semaine avant, c'était un homme de 25 ans qui a été interpellé après la mort d'une octogénaire.
16:14Il y a 15 jours, c'était à la cité Benza.
16:17La cité Benza est en plein cœur de Marseille.
16:19Le 10e arrondissement.
16:20J'ai été à l'école à 500 mètres.
16:22Un exemple plus concret pour montrer l'ambiance.
16:25Malheureusement, il y a d'autres villes comme Marseille.
16:27Vendredi dernier, je donne une interview à vos confrères.
16:32Ils pourront témoigner s'ils le souhaitent.
16:34De quotidien.
16:36Des confrères de quotidien qui viennent m'interroger.
16:39On était devant le siège du conseil régional.
16:44Il y avait un homme qui venait, qui hurlait en se rapprochant.
16:47Il ne m'a même pas reconnu.
16:48Il était étranger.
16:49Il était dans un état second.
16:51Il se rapprochait de nous.
16:52Vos confrères ont eu peur.
16:54On a dû se retirer dans le...
16:56Un petit peu habitué malheureusement.
16:57Un Marseillais.
16:58J'ai dit, ne vous inquiétez pas, ça va passer.
17:00On n'a pas vu.
17:01Le type avait un couteau.
17:03Il était à un mètre de nous.
17:05Un couteau.
17:06Il nous hurlait dessus dans une langue étrangère.
17:09On a attendu que ça passe.
17:10Il est parti.
17:11On a repris...
17:12Ce n'est plus possible.
17:13Ce n'est plus possible.
17:14On ne peut pas dans cette ville.
17:16Je le réclame depuis plus d'un an.
17:19Plus vite ça arrivera, mieux ce sera.
17:21Il ne faut pas attendre qu'on soit à la mairie de Marseille.
17:23Qu'ils le fassent maintenant.
17:25Mais Marseille mérite, et les Marseillais méritent,
17:28un état d'urgence.
17:30Un état d'urgence sur Marseille
17:32qui permet de donner à la police et à la justice
17:35de véritables moyens pour combattre l'insécurité
17:38et le trafic de drogue.
17:40Il faut sortir des règles du droit commun
17:42pour une ville qui vit une situation extraordinaire.
17:45Franck Alizio, député RN des Bouches-du-Rhône,
17:47va nous expliquer dans quelques instants
17:49comment il faut en sortir.
17:50En attendant cette année, votre radio préférée,
17:52Europe 1 fête ses 70 ans.
17:5470 ans de moments mémorables,
17:55de directs, de rencontres, de rires,
17:57de jeux de musique chaque jour.
17:58Vous redécouvrez en podcast
18:00les grands moments de l'histoire d'Europe 1.
18:03Et retour sur la journée du 11 mars 1978,
18:07jour de la mort accidentelle de Claude François.
18:10Je le respectais, je l'admirais, je le vénérais.
18:12C'était pour moi un dieu.
18:14Il m'aidait à vivre.
18:15J'ai toujours lié mon destin par rapport au sien.
18:17Je ne veux pas me donner la mort.
18:19Je ne veux pas le rejoindre de cette façon.
18:21Mais je veux le rejoindre, bien sûr.
18:23Qu'est-ce que vous voulez que je fasse ?
18:25C'est du vie.
18:2670 ans d'Europe 1,
18:27collection de podcasts exceptionnels à écouter
18:29maintenant sur le site et l'application Europe 1.
18:31Restez avec nous dans Europe 1 Soir.
18:32On revient dans un instant.
18:33A tout de suite.
18:34Europe 1 Soir.
18:3519h21, Pierre de Villeneuve.
18:38Toujours avec Gilles-William Goldnadel,
18:40Franck Alizio, Jules Therès.
18:42On commente l'actualité.
18:44On n'avait pas fini sur le sujet de Marseille,
18:47Franck Alizio.
18:49Ma question, elle est simple.
18:51On a l'impression,
18:53et pas seulement à travers la fiction
18:57et le film Bac Nord,
18:59mais on a l'impression que c'est tellement gangréné,
19:02c'est tellement noué,
19:04c'est tellement sclérosé,
19:06c'est tellement...
19:07Les exemples que vous donnez à l'instant,
19:08juste avant la pause publicitaire,
19:10on a envie de dire,
19:11mais comment est-ce que vous allez faire ?
19:13Et quand bien même vous arriveriez à la mairie de Marseille,
19:16quel exécutif auriez-vous derrière vous
19:19pour faire bouger les choses ?
19:21Il y a un an plus tard,
19:22j'aurai un exécutif qui sera composé de Marine Le Pen,
19:24président de la République,
19:25et Jean-Yves Le Drian, Premier ministre.
19:26Déjà, vous avez raison,
19:27il faut un alignement des planètes,
19:30vous avez raison,
19:31c'est-à-dire que,
19:32pour redresser une ville comme Marseille,
19:34et moi je pense que Marseille,
19:35c'est la France,
19:37soit en pire, soit en mieux.
19:39Aujourd'hui c'est en pire,
19:40mais ça pourrait être la France en mieux.
19:42C'est une forme de pionnière,
19:44la ville de Marseille.
19:45C'est le Marseillais qui vous parle,
19:46donc il vous parle avec amour de sa ville,
19:48et je pense qu'il n'y a pas de fatalité.
19:49Évidemment,
19:50il y a des villes qui ont été redressées,
19:52on le dit souvent,
19:53New York dans les années 70,
19:55était dans une situation déplorable,
19:57et elle s'est redressée.
19:59Il faut une volonté politique très forte,
20:01dans la durée.
20:03Là, il n'y a pas de volonté politique,
20:05il n'y a pas de volonté,
20:06il y a un côté,
20:07chez les dirigeants de notre ville,
20:09au sens large,
20:10que ce soit métropole, mairie, région, etc.
20:13Même gouvernement,
20:14il y a un côté,
20:15pourvu que ça dure,
20:16c'est pas grave.
20:17Je veux dire,
20:18pendant 5 ans,
20:19le maire de Marseille,
20:20le maire socialiste de Marseille,
20:21Benoît Payan,
20:22n'a rien fait en matière de sécurité.
20:24Quand je dis rien,
20:25c'est-à-dire qu'on est à peu près
20:26au même nombre de policiers municipaux,
20:27qu'avait laissé Jean-Claude Gaudin,
20:29c'était déjà un mauvais chiffre.
20:30On a 2 fois moins de policiers municipaux à Marseille,
20:33que dans les autres villes,
20:35dans la moyenne nationale.
20:37Les vidéosurveillances,
20:38quand il est arrivé,
20:39il a fait un moratoire,
20:41alors qu'il fallait
20:42augmenter le nombre de vidéosurveillances.
20:44Vous y allez,
20:45j'allais dire la fleur au fusil,
20:46en disant,
20:47je vais gagner la mairie de Marseille,
20:48qu'est-ce que vous allez faire ?
20:49Mais déjà ça !
20:50En plus,
20:51il pourrait gagner
20:52Monsieur Delogu,
20:54Qu'est-ce qui fait Monsieur Delogu ?
20:55Il est député comme vous,
20:56c'est ça ?
20:57Exactement.
20:58Donc ça veut dire que vous vous retrouvez
21:00dans le conseil départemental ?
21:02Non,
21:03pour des raisons de cumul de mandat,
21:06et lui,
21:07parce qu'il n'a jamais été élu
21:08aux élections municipales à Marseille,
21:10on n'est pas au conseil municipal à Marseille.
21:12Non,
21:13je parlais du conseil départemental.
21:15Non plus.
21:16On se voit à l'Assemblée.
21:17Vous vous voyez à l'Assemblée ?
21:18Oui, de loin.
21:19Oui,
21:20on ne déjeune pas ensemble.
21:22Mais il y a tout,
21:23il faut,
21:24il faut,
21:25c'est police municipale,
21:27c'est vidéosurveillance,
21:29et moi je ne vais pas pendant 5 ans,
21:31mon obsession comme celle du maire de Marseille aujourd'hui,
21:33ce ne sera pas d'ouvrir une salle de shoot à Marseille,
21:36certains de ses amis écologistes
21:37ont même pensé à la mettre au pied de la bonne mère,
21:39au pied de la Vierge de la Garde,
21:40enfin je veux dire,
21:41on marche sur la tête,
21:42quand vous envoyez des signaux,
21:43dans une ville comme Perpignan,
21:45plus de 100 000 habitants quand même,
21:46gangrénée également par le trafic de drogue,
21:48et bien c'est l'obsession de mon ami Louis Alliot,
21:50matin, midi et soir,
21:52et ça,
21:53et il y a des résultats,
21:55donc Marseille,
21:56il y a des exigences,
21:57il y a des solutions nationales,
21:59l'état d'urgence,
22:00il doit être décrété par le gouvernement à Marseille,
22:02pour donner des moyens exceptionnels,
22:04à la justice et à la police,
22:06et puis voilà,
22:07police municipale,
22:08vidéosurveillance,
22:10lutte véritablement contre la drogue,
22:13je cite toujours cet exemple,
22:15il y a un point de vie sous les fenêtres du président de région,
22:19et ils n'arrivent pas à le faire retirer,
22:22il part et il revient,
22:23il part et il revient,
22:24il part et il revient,
22:25et il est tenu par quoi ?
22:26Par des clandestins mineurs,
22:27qui sont recrutés à 200 mètres,
22:29à la gare Saint-Charles.
22:31Quand il y a une volonté politique,
22:33ça change.
22:34Je voudrais votre avis,
22:35et ça rentre un peu dans la discussion,
22:37puisque c'est un phénomène global,
22:39on apprend ce soir,
22:41la censure,
22:43de l'ouvrage sur le wokisme,
22:45dans la recherche,
22:46de Pierre Vermeuren.
22:48Pierre Vermeuren, Emmanuel Hénin,
22:50et Xavier Laurent Salvador,
22:52avaient projeté un livre,
22:55qui avait été accepté par l'édition des PUF,
22:58ils avaient même choisi le titre,
22:59il y a trois ans,
23:00mais face à la pression d'un historien,
23:02qui est membre du Collège de France,
23:04et qui s'appelle Patrick Boucheron,
23:06ils menaçaient de couvrir de honte ces éditions,
23:09si le livre était publié,
23:11les PUF ont tout simplement,
23:12déprogrammé le livre,
23:14le livre écoutait Pierre Vermeuren.
23:16Une censure préalable,
23:18c'est original,
23:19parce qu'elle provient d'un éditeur,
23:20qui nous avait lui-même commandé l'ouvrage,
23:22il y a trois ans,
23:23et puis je crois qu'au-delà du contexte,
23:24à la fois Trumpien et autre,
23:26il y a eu la question,
23:28d'une intimidation,
23:30qui est venue du Collège de France,
23:31à travers la voix de Monsieur Boucheron,
23:34vendredi matin,
23:35qui a mis en quelque sorte,
23:38une honte sur le nom des PUF,
23:41s'il venait à publier ce livre.
23:44Et donc l'éditeur, prenant peur,
23:46et voulant sauver sa maison,
23:48comme il nous l'a dit,
23:49a préféré différer,
23:52ou en tout cas,
23:53déplacer la sortie du livre.
23:55Voilà, donc on vit dans un étrange pays,
23:57où des gens qui travaillent au Collège de France,
23:59ont un pouvoir d'intimidation,
24:01sur un éditeur privé.
24:04J'ai vu ça cet après-midi,
24:05sur X,
24:06et déjà c'est toujours un plaisir,
24:08de lire les tribunes de Pierre Vermeuren,
24:10chez vos confrères du Figaro,
24:12donc je pense que ça aurait été,
24:14un ouvrage de qualité,
24:15et puis, ça souligne,
24:17ce que disait tout à l'heure,
24:20Pierre Gilles,
24:21William Gilles pardon,
24:22Gilles William, c'est pas grave,
24:24c'est un peu dur.
24:26Oui bien sûr,
24:27c'est pas français,
24:29c'est pas français, n'est-ce pas,
24:30Monsieur Torres ?
24:31Le terrorisme intellectuel,
24:33c'est une manifestation du terrorisme intellectuel,
24:36c'est juste à lui,
24:38c'est un regain,
24:41c'est un regain du terrorisme intellectuel,
24:44qui se refait à nouveau,
24:46une belle santé,
24:48parce que,
24:49il y a un article très très gentil,
24:51vis-à-vis de cet acte de censure,
24:53dans Libération,
24:54les auteurs,
24:55sont taxés de pro-Trumpisme.
24:58Maintenant,
25:00si vous voulez,
25:01les pro-wokistes,
25:02comme Monsieur Boucheron,
25:04se refont une santé,
25:06sur la tête de l'accusation,
25:08de Trumpisme.
25:10Monsieur Werberen,
25:11est un intellectuel très distingué,
25:13de haut niveau,
25:15Monsieur Salvador,
25:16avait organisé,
25:18un colloque,
25:20contre le wokisme,
25:21dans l'université,
25:23et qui avait été très contesté,
25:25déjà à l'époque,
25:26mais là,
25:27réellement,
25:28cette censure là,
25:30elle est invraisemblable,
25:31et je vous dis tout de suite,
25:33je sens remonter,
25:35à la faveur ou la défaveur,
25:38de l'anti-Trumpisme,
25:40justement,
25:42l'esprit de censure,
25:44d'extrême-gauche,
25:46qui se sent un peu plus fort,
25:48qui se sent ragaillardi,
25:50du côté, justement,
25:52de l'anti-Trumpisme.
25:54C'est très clair.
25:55Mais vous savez que ce monsieur là,
25:56Monsieur Boucheron,
25:57c'est celui qui a commis,
25:59un ouvrage,
26:00qui s'appelle Histoire mondiale de la France,
26:02un ouvrage qu'on pourrait qualifier de révisionniste,
26:04objectivement,
26:05tant il critique l'histoire française,
26:07tant il réécrit l'histoire française,
26:10et puis c'est quand même celui qui a commis,
26:12à nouveau,
26:13et bien, vous savez,
26:15la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques,
26:17il y avait Thomas Joly,
26:18donc il réalisait,
26:19et lui, c'est celui qui a écrit,
26:21et il avait dit dans Le Monde,
26:22qu'il voulait faire,
26:23un antipu du fou,
26:24et bien, c'était réussi,
26:26et on sait très bien,
26:27qui est cette personne là,
26:28c'est quelqu'un qui déteste la France.
26:29On va en reparler pendant la deuxième heure,
26:31en même temps que le général Bruno Clermont,
26:32qui sera là pour nous donner,
26:33ses lumières,
26:34sur cette situation qui évolue,
26:35entre la Créne,
26:36la Russie,
26:37et les Etats-Unis.
26:38Merci beaucoup, Franck Calizio,
26:39d'avoir été avec nous,
26:40dans Un Rap Un Soir,
26:41dans un instant,
26:42le journal de 20h.
26:43A tout de suite.