Avec Pierre Gentillet (avocat et candidat RN dans le Cher aux législatives 2024) et Aurélien Taché (député LFI du Val d’Oise)
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
##LA_VERITE_EN_FACE-2025-02-24##
Abonnez-vous pour plus de contenus : http://ow.ly/7FZy50G1rry
🎧 Retrouvez nos podcasts et articles : https://www.sudradio.fr/
🔴 Nous suivre sur les réseaux sociaux 🔴
▪️ Facebook : https://www.facebook.com/SudRadioOfficiel
▪️ Instagram : https://www.instagram.com/sudradioofficiel/
▪️ Twitter : https://twitter.com/SudRadio
▪️ TikTok : https://www.tiktok.com/@sudradio?lang=fr
##LA_VERITE_EN_FACE-2025-02-24##
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:009h-10h, Sud Radio, la vérité en face, Patrick Roger.
00:05À la une de l'actualité, un attentat terroriste à Mulhouse.
00:07Le suspect au profil schizophrène était sous le coup d'une obligation de quitter le territoire français.
00:12Un acte de terrorisme islamiste qui ne fait pas de doute pour Emmanuel Macron.
00:16Comment une telle attaque a-t-elle pu se produire ?
00:18À dix reprises, mes services ont relancé le consulat algérien.
00:23On a été, si j'ose dire, assez gentils.
00:25Donc il faut, aujourd'hui, ce rapport de force.
00:28Il faut un rapport de force.
00:30On est dans un vrai bras de fer entre Paris et Alger,
00:34notamment du côté des diplomaties.
00:36C'est une affaire éminemment politique.
00:39Après ce qui s'est passé, évidemment,
00:40l'assaillant de Mulhouse, ce week-end,
00:43qui faisait l'objet d'une procédure d'extradition.
00:46Ça ravive, évidemment, les tensions du côté des deux rives de la Méditerranée.
00:54On sait qu'il y a énormément de choses, évidemment.
00:57Il y a la question des visas.
00:58Il y a le Sahara occidental.
01:00Il y a l'accord franco-algérien de 68.
01:02Il y a les différents mémoriels et culturels entre la France et l'Algérie.
01:08Et là, on est dans une situation probablement la plus terrible,
01:12en fait, en tout cas au niveau diplomatique depuis des années.
01:15Pour en parler, Pierre Gentillet, avocat qui a été candidat RN au législatif en 2024.
01:22Bonjour.
01:23Et puis Aurélien Taché, qui est député LFI du Val-d'Oise.
01:27Bonjour, Aurélien Taché.
01:28Alors, est-ce que la France doit prendre des mesures de rétorsion contre l'Algérie ?
01:32Finalement, c'est un peu toute la question après le refus de recevoir des OQTF algériens sur son sol.
01:42Il y a beaucoup de situations.
01:44Mais déjà, en réaction à ce qui s'est passé, en fait, ce week-end.
01:48Aurélien Taché.
01:49Mais qu'est-ce qu'on entend par mesures de rétorsion ?
01:52En fait, moi, je crois que la priorité pour la France, c'est effectivement, par exemple,
01:56sur le sujet des OQTF, qu'on puisse avancer avec l'Algérie, sur tout un tas d'autres sujets aussi.
02:01Et la meilleure manière de vouloir avancer avec quelqu'un, ce n'est pas de constamment lui cracher à la figure.
02:06La diplomatie, ce n'est pas comme ça que ça fonctionne.
02:09Et d'ailleurs, M. Retailleau n'est pas chargé de la diplomatie française.
02:12Il est chargé de faire assurer la sécurité dans le pays.
02:15Je crois qu'il a du travail.
02:16D'ailleurs, il ferait bien de s'y mettre et passer un peu moins de temps.
02:18C'est pour ça qu'il réagit, justement dit.
02:20Parce qu'en fait, en raison notamment de ces OQTF et de ce problème avec l'Algérie,
02:24on se crache à la figure des deux côtés.
02:26Aurélien Taché, non ?
02:28Oui, d'accord.
02:29Mais si vous voulez avoir des résultats dans ce domaine-là,
02:32mieux vaut laisser le ministre des Affaires étrangères, dont c'est le métier,
02:35chercher finalement les points d'accroche pour pouvoir retisser une relation avec l'Algérie qui est abîmée,
02:39puisqu'on a le sentiment qu'effectivement, il y a un certain nombre de difficultés.
02:42Mais on pourrait revenir aussi sur pourquoi, en matière de relations internationales,
02:46ce sentiment est abîmé.
02:47Il y avait eu un grand travail d'entreprise sur les questions mémorielles,
02:50avec Benjamin Stora en 2021 et autres.
02:52Tout ça a été abandonné par Emmanuel Macron.
02:54Ensuite, il y a eu des revirements successifs sur un certain nombre de sujets,
02:57notamment dans sa relation avec le Maroc, sans jamais avertir l'Algérie.
03:00Bref, on s'y prend comme des pieds depuis le départ.
03:02Et effectivement, moi, je rappelle juste une chose.
03:04L'Algérie, c'est le premier pays d'exportation de la France vers l'Afrique.
03:08C'est 450 entreprises françaises.
03:10C'est 3 millions de binationaux français algériens.
03:12Donc, si on veut ressusciter la guerre d'Algérie, allons-y.
03:14Mais je ne crois pas que ça va régler beaucoup des problèmes de sécurité des Français.
03:17Et au contraire, il faudrait rechercher, comme l'a d'ailleurs très bien dit, par exemple,
03:20un ancien premier ministre qui connaît bien les questions d'affaires étrangères,
03:22Dominique de Villepin hier, sur une antenne,
03:24à ce qui rassemble la France et l'Algérie.
03:26Comment on peut retisser une relation ? Comment on peut avancer ?
03:28Et là, on entendra peut-être plus de résultats sur les OQTF
03:30qu'en jouant les gros bras sur les plateaux télévision, comme l'a fait M. Retailleau.
03:33– Pierre Gentillet.
03:35Il joue les gros bras, Retailleau, et il n'est pas dans son…
03:39entre guillemets, dans son droit.
03:41– Entre guillemets, bien sûr, comme l'a dit Aurélien Taché.
03:44– Alors, pour parler d'abord, effectivement, de M. Retailleau,
03:47M. Retailleau, il est dans son rôle, dans ce qu'il dit, dans ce qu'il clame.
03:50Moi, la difficulté que je commence, parce que je suis prudent,
03:53que je commence à avoir, et que nous commençons à avoir,
03:55avec Bruno Retailleau, c'est que ça ne fait pas trois semaines,
03:58mais ça fait six mois qu'il est aux responsabilités, depuis septembre dernier.
04:02Donc, j'ai du mal à situer M. Retailleau aujourd'hui.
04:04C'est-à-dire, est-ce qu'il est ministre de l'Intérieur, en responsabilité, en charge ?
04:09Ou alors, est-ce qu'il est dans l'opposition, dans la déclamation,
04:13au fond, un peu le ministère de la Parole, tout en notant en responsabilité ?
04:16– Oui, c'est… – J'ai un peu de difficulté.
04:20– On ne va pas faire le procès de Retailleau, même si on l'a évoqué, en fait,
04:23dans un instant, parce que le sujet, il est beaucoup plus, en fait,
04:26sur le point de faire, entre la France et l'Inde.
04:27– Oui, d'accord, mais j'arrive sur ce que vous dites,
04:29puisque vous m'interrogez sur Bruno Retailleau.
04:31– C'est vrai, c'est vrai. À la lecture de ce que disait Aurélien Taché.
04:34– Maintenant, sur ce que vient de dire M. Taché, comment vous dire ?
04:37Moi, je suis un peu catastrophé quand j'entends ses discours,
04:39parce que, vous savez, c'est un peu words, words,
04:43c'est vraiment des mots, des mots, mais des mots qu'on entend
04:45depuis 45 ans, M. Taché. Je veux dire, vous nous dites,
04:49la diplomatie, c'est plus compliqué que ça.
04:51Oui, très, très bien, effectivement.
04:53Et je ne dis pas que, tout d'un coup, il faudrait rompre absolument
04:57tous nos rapports avec l'Algérie, et durablement.
04:59Mais est-ce qu'on pourrait, à un moment, changer de méthode ?
05:02C'est-à-dire que la question du rapport de force que nous nous évoquons,
05:06et nous allons, si vous le voulez bien, peut-être effectivement en parler,
05:09parce que nous avons des outils, nous avons des mesures
05:12qui sont des mesures de rétorsion, qui pourraient enfin inverser
05:15le cours des choses, notamment sur les EQTF, qui sont, je vous le rappelle,
05:18pour l'Algérie, au cas particulier, très mal appliquées.
05:21C'est de l'ordre de 5 à 6% des obligations de quitter le territoire français
05:24qui sont appliquées. Est-ce qu'on pourrait, à un moment,
05:27une seule fois, tenter le rapport de force ?
05:31Parce que nous avons les moyens, parce que la France est en position de force
05:34avec l'Algérie. Qu'il s'agisse, je vais y venir,
05:37qu'il s'agisse en matière économique, parce qu'en réalité,
05:40l'Algérie est le deuxième, la France est le deuxième partenaire
05:43pour l'Algérie, tant en termes d'importation qu'en termes d'exportation.
05:47Sur les relations commerciales, si vous voulez, nous avons un poids
05:50qui est un poids tout à fait considérable. La Chine, seule la Chine est au-dessus de nous.
05:53Après, sur cette question maintenant plus régalienne, plus sécuritaire,
05:58nous accordons, pour l'année, j'ai les chiffres pour l'année 2023,
06:02je n'ai pas ceux pour l'année 2024, nous accordons près de 200 000 visas
06:08à l'Algérie, c'est-à-dire quasiment 10% du total.
06:12Nous avons la capacité de restreindre considérablement ces visas.
06:15Nous devons dénoncer le fameux accord franco-algérien de 1968
06:20qui accorde des facilités évidentes pour l'octroi de visas aux ressortissants algériens.
06:26Et je ne parle même pas de la question des transferts de fonds.
06:28Bref, nous avons des outils, mais nous ne les avons jamais utilisés.
06:33Donc on ne peut pas dire, donc on ne peut pas dire que ça ne fonctionne pas
06:36puisque nous n'avons jamais pris cette voie, nous nous couchons en permanence.
06:40Nous avons un rapport vis-à-vis de l'Algérie qui est un rapport de soumission.
06:43Nous sommes en permanence, nos gouvernants, terrorisés à l'idée d'engager le rapport de force.
06:47En raison des questions mémorielles peut-être ?
06:49En raison des questions mémorielles et aussi de questions intérieures,
06:51peut-être même de questions électorales.
06:54Non, mais je n'ai rien entendu dans les propositions qui viennent d'être faites de convaincants.
06:58Allez-y, faites tout ça.
07:00Vous verrez, ça ne bougera pas d'un centimètre la position d'Alger.
07:04En revanche, effectivement, sur les relations commerciales que vous évoquiez,
07:07c'est plus la France qui a eu perte qu'a gagné d'ailleurs.
07:09Ah oui ? Qu'est-ce qui a eu perte ?
07:11Son premier marché d'export vers l'Afrique, par exemple.
07:13Ce n'est pas tout à fait neutre.
07:15Qu'est-ce que ça représente au niveau du total du commerce ?
07:18Je vais continuer.
07:21L'achat de gaz, par exemple, c'est vos amis italiens,
07:23Giorgia Meloni et tout, qui raflent le gaz en Algérie,
07:25parce qu'on n'est même pas foutu d'avoir une relation à peu près correcte avec ce pays
07:28qui a quand même été français pendant plus de 130 ans.
07:30Qu'est-ce qu'on perdrait d'autre en matière de sécurité ?
07:32C'est quoi le gaz ?
07:34Vous savez que les renseignements algériens ne mettent plus de renseignement en renseignement français,
07:38depuis la brouille, donc on se plaint de tout un tas de choses,
07:40mais sauf que s'il n'y a pas ces coopérations dans le domaine sécuritaire avec l'Algérie,
07:44là la France se met en danger de manière beaucoup plus importante
07:47sur des sujets de risque terroriste ou autre.
07:49Bref, on a tout à y perdre, par contre absolument rien à y gagner,
07:52si ce n'est à se faire plaisir en matière de politique intérieure.
07:55En désignant un bouc émissaire, l'immigré algérien,
07:57c'est une vieille rengaine de l'endroit de la droite
07:59et de l'extrême droite française depuis des décennies,
08:01et donc effectivement, plutôt que de parler de diplomatie
08:03et de relations internationales sérieusement,
08:05on en fait des sujets de politique intérieure,
08:07on essaie de ressusciter une guerre d'Algérie qui est terminée,
08:09tout ça n'obtiendra aucun résultat,
08:11et en réalité, par contre, ça peut causer des dégâts absolument terribles.
08:13Alors des dégâts, il y en a quand même avec aujourd'hui des actes, hein, bien sûr.
08:17Les arguments économiques ont été évoqués,
08:19mais finalement, assez peu sourcés,
08:21donc je m'attendais évidemment à cet argument.
08:23Donc on a parlé du gaz, effectivement,
08:25le gaz algérien, c'est quoi ? La France dépendra du gaz algérien ?
08:27C'est 10%, d'accord ?
08:2910%, nous avons une politique de diversification du gaz,
08:31c'est très bien, nous pouvons l'accroître pour faire en sorte de réduire,
08:33effectivement, ce volume.
08:35Je termine, 9%, 9%, 9% de notre pétrole,
08:41pareil, vous voyez, donc on n'est pas sur des montants,
08:43il faut arrêter de faire croire que si demain,
08:45nos relations avec l'Algérie étaient suspendues,
08:47économiquement, ce serait l'effondrement pour la France.
08:49C'est complètement faux.
08:51En revanche, ce serait tout à fait l'inverse.
08:53Par ailleurs, on parlait du commerce extérieur,
08:55le commerce extérieur pour la France, c'est 770 milliards d'euros.
08:57L'Algérie, vous savez ce que ça représente là-dedans ?
08:5912 milliards, 12 milliards.
09:01Alors qu'à l'inverse, par contre,
09:03à l'inverse, l'Algérie dépend beaucoup plus de nous.
09:05Si on parle des IDE,
09:07eh bien les IDE, l'Algérie,
09:09les investissements directs à l'étranger,
09:11excusez-moi, la France pèse 45%
09:13des investissements directs étrangers
09:15qui sont en Algérie.
09:17Donc, c'est évident que le rapport de force
09:19est beaucoup plus de notre côté.
09:21Mais encore une fois, je note que vous êtes Mme Irma,
09:23vous dites, tentez ça, tentez ça.
09:25Merci, donnez-nous la responsabilité,
09:27laissez-nous effectivement tenter pour une fois
09:29ce qui n'a jamais été fait.
09:31Allez, on va poursuivre dans un instant.
09:33Aurélien Taché, Pierre Gentillet, je sais aussi
09:35que ça réagit, bien sûr.
09:37Quelle attitude adopter après ce qui s'est passé,
09:39ce week-end à Melouse, mais d'une façon générale,
09:41depuis plusieurs semaines, dans les relations
09:43qui sont extrêmement brouillées entre la France
09:45et l'Algérie.
09:47Est-ce que, d'ailleurs, ce sont des relations
09:49qui sont brouillées entre, avant tout,
09:51les deux pouvoirs ? Est-ce que les populations
09:53sont concernées ? Je rappelle que, par exemple,
09:55Benjamin Stora avait déclaré,
09:57il y a deux ans, qu'au total, il y avait
09:597 millions de résidents en France
10:01qui, d'une manière ou d'une autre,
10:03étaient liés par la mémoire, en fait,
10:05de l'Algérie.
10:07Les soldats, les rapatriés, les appelés,
10:09les harkis, les immigrés,
10:11etc. Pas la population,
10:13bien sûr, c'est pas la population
10:15franco-algérienne ou algérienne,
10:17puisque la population, je crois,
10:19de personnes originaires d'Algérie,
10:21c'est un peu moins d'un million, c'est 12%
10:23des 7 millions d'immigrés
10:25en France.
10:27Il y a les binationaux, évidemment.
10:29Nous poursuivons
10:31dans un instant. Qu'en pensez-vous ?
10:330826-300-300.
10:35Sud Radio,
10:37la vérité en face, Patrick Rocher.
10:39La vérité en face autour
10:41de ce qui se passe entre la France
10:43et l'Algérie. Beaucoup de
10:45questions soulevées, d'ailleurs aussi
10:47par l'attaque de cet assaillant à
10:49Mulhouse, ce week-end.
10:51Bien sûr, questions autour
10:53de la France et de l'Algérie, d'une manière
10:55générale, à travers, bien sûr,
10:57aussi ces questions des autres QTF,
10:59puisque, évidemment, je le rappelle,
11:01il était sous le coup d'une
11:03procédure d'extradition vers l'Algérie,
11:05mais on sait, d'ailleurs, qu'il y a aussi l'histoire
11:07de l'influenceur, qui est jugé, d'ailleurs,
11:09aujourd'hui, je crois, du côté de Montpellier,
11:11l'expulsion, finalement le retour,
11:13etc.
11:15Est-ce que, je le disais, c'est vrai
11:17qu'il y a, grosso modo,
11:197 millions de personnes, d'une manière ou d'une autre,
11:21qui ont été concernées par l'Algérie depuis
11:23des années et des années, avec des Français
11:25qui sont allés, en fait, là-bas,
11:27les harkis qui sont venus, les binationaux,
11:29etc.
11:31Aujourd'hui,
11:33vous avez dit, en fait, tout à l'heure,
11:35des mesures de rétorsion économique,
11:37Aurélien Taché,
11:39et puis Pierre Gentillet.
11:41Vous n'êtes pas sur la même longueur d'onde, mais est-ce que ça
11:43servirait véritablement à quelque chose ?
11:45Mais oui, encore une fois, je vous ai dit,
11:47ce que j'évoquais tout à l'heure, c'est que le poids
11:49que la France a dans
11:51l'économie algérienne et dans le commerce extérieur
11:53algérien, je l'ai dit, c'est quand même 45%
11:55des IDE, c'est important. J'aurais pu rajouter
11:57aussi, on a beaucoup parlé
11:59de l'investissement,
12:01l'investissement public ces derniers temps,
12:03eh bien, l'investissement public, alors, il y a plusieurs
12:05rapports, je vais citer celui qui est le plus bas, c'est quand même
12:07200 millions d'euros
12:09qui sont donnés par la France,
12:11c'est de notre argent, c'est de l'argent public,
12:13qui sont prêtés
12:15avec toutes les abondantes créances
12:17qui vont à chaque fois, c'est toujours pareil
12:19pour tous les États algériens, on donne,
12:21et à la fin, subvertissement, vous avez le chef d'État
12:23qui arrive et qui accorde une remise,
12:25on connaît, c'est toujours la même chose. Donc,
12:27cet argent-là, il pourrait tout à fait servir à autre chose.
12:29Je pense que si nous nous donnons les moyens
12:31demain, avec ces mesures de rétorsion,
12:33nous avons tout à fait la capacité d'inverser
12:35le cours des choses. Encore faut-il, je le répète,
12:37le vouloir.
12:39– Oui, ça c'est vrai, c'est un biais. Et puis,
12:41il y a l'autre aussi, les accords, par exemple,
12:43de 68, qui régissent
12:45les conditions de circulation d'emploi de séjour des Algériens.
12:47– Et qui donne un régime de faveur,
12:49qui donne un régime de faveur aux Algériens.
12:51– Là aussi, rétablissons la réalité.
12:53– Moi, je suis bien régime quand même de faveur.
12:55– Je suis député dans le Val d'Oise, c'est la préfecture du Val d'Oise,
12:57à Cergy, c'est là où je suis élu. Je peux vous dire
12:59que des dossiers de titres de séjour,
13:01c'est un département qui est proche de Paris,
13:03qui a beaucoup d'immigration, etc. J'en vois toute la journée.
13:05Aujourd'hui, quand vous êtes un ressortissant algérien
13:07et que vous relevez de l'accord de 68,
13:09la réalité est que vous avez, dans 9 cas sur 10,
13:11beaucoup plus de mal à obtenir un titre de séjour.
13:13Vous savez pourquoi ils ont été faits, ces accords de 68 ?
13:15C'était pour, effectivement, favoriser la libre installation
13:17des travailleurs algériens.
13:19Après la période coloniale, ça a permis…
13:21– Et puis parce qu'il y avait
13:23de la main d'œuvre qui venait travailler en France.
13:25– On est ici à Paris, on connaît tous
13:27un bistrot qui est tenu par un Algérien,
13:29un Kabyle ou autre, il n'y a pas de problème.
13:31Tout ça, c'est quand même une histoire d'il y a 50 ans.
13:33Ça ne s'applique plus du tout, ça n'apporte plus aucune réalité.
13:35En revanche, il faut revenir sur ce que vous avez dit juste avant.
13:377 millions de personnes
13:39qui sont liées d'une manière ou d'une autre à l'Algérie.
13:413 millions de binationaux.
13:431 million d'Algériens présents en France.
13:45Et aujourd'hui, on fait quoi ? On a effectivement
13:47tout un tas de gens qui s'enthousiasment parce qu'un maire
13:49à Béziers s'est senti autorisé, par exemple,
13:51de stopper le mariage entre une Française
13:55dans une relation charnelle entre deux peuples.
13:57– Un Algérien qui était sous OQTF.
13:59– Mais oui, mais attendez, vous vous demandez les papiers de quelqu'un
14:01quand vous tombez amoureux, je ne vous le souhaite pas,
14:03votre vie ne doit pas être rigolote sinon.
14:05Mais vous voyez ce que je veux dire.
14:07Enfin, franchement, on arrive à une relation extrêmement intime
14:09entre deux peuples depuis des décennies
14:11et on est en train d'agiter tout ce qui peut
14:13mettre de la crispation, tout ce qui peut
14:15fracturer une histoire qui est pourtant
14:17extrêmement riche,
14:19pour des raisons qui, certes,
14:21sont importantes, on a parlé de OQTF ou autre,
14:23mais on n'obtiendra aucun résultat de cette manière-là.
14:25Donc moi, je suis absolument tétanisé par ça.
14:27Et encore une fois, on nous explique…
14:29– Qu'est-ce que vous faites alors ?
14:31– On nous explique que c'est nous qui aurions intérêt
14:33à la relation économique avec l'Algérie.
14:35C'est faux, encore une fois, les investissements,
14:37ils profitent aussi bien aux chefs d'entreprise français
14:39qui s'installent là-bas qu'aux Algériens.
14:41Moi, pas plus tard qu'hier matin, je discutais avec un Franco-Algérien
14:43dans ma circonscription qui me disait
14:45ça complique énormément les relations et les investissements
14:47que nous on peut faire, c'est nous qui nous retrouvons en difficulté
14:49parce que d'autres n'auront passé plus d'heures.
14:51M. Trump, dont je ne sais pas si M. Jentier est un admirateur,
14:53lui est en train de chercher à conclure un accord de défense avec l'Algérie.
14:55Vous voyez que les Français, encore une fois,
14:57sont complètement à côté de la plaque.
14:59– Concrètement, je ne vais pas faire d'interview,
15:01mais depuis le début de ce débat,
15:03on ne sait pas ce que vous voulez faire concrètement
15:05et quelles mesures vous envisagez
15:07pour inverser le cours des choses avec l'Algérie,
15:09hormis discuter, et pardonnez-moi de vous le dire,
15:11se coucher, ce que nous faisons depuis 40 ans.
15:13Par ailleurs, je pense qu'il y a quand même
15:15un malentendu de notre débat,
15:17et ce malentendu reste.
15:19La difficulté que nous avons n'est pas
15:21avec les Algériens,
15:23elle est avec l'État algérien.
15:25– C'est ce que je disais tout à l'heure,
15:27c'est politique, c'est entre le pouvoir.
15:29– Pour le cas que nous avons évoqué ce drame,
15:31cet attentat islamiste,
15:33il faut quand même oser les mots,
15:35tout le monde ne le fait pas,
15:37qui a eu lieu à Mulhouse,
15:39par 10 fois, par 10 fois,
15:41l'État algérien a refusé
15:43de reprendre ce ressortissant.
15:45Que faisait cette personne ici ?
15:47Pourquoi l'État algérien
15:49refuse de reprendre,
15:51a refusé de reprendre ce ressortissant,
15:53comme tous les autres ?
15:55Je vous rappelle qu'on a un certain nombre de fichiers S en France,
15:57on a plusieurs centaines qui sont
15:59de nationalité algérienne,
16:01c'est 5000 fichiers S pour islamisme,
16:03il y en a plusieurs centaines
16:05qui le sont de nationalité algérienne.
16:07Pourquoi est-ce que l'État algérien
16:09refuse de reprendre ?
16:11Je vais vous dire pourquoi,
16:13parce que l'État algérien décide
16:15de nous imposer un diktat
16:17permanent depuis des décennies,
16:19fait du chantage,
16:21fait culpabiliser la France et l'État français,
16:23parce qu'il s'est construit,
16:25je parle de cet État algérien,
16:27contre la France,
16:29contre l'histoire de la France
16:31depuis 1962,
16:33c'est l'EFLN qui dirige,
16:35et l'EFLN est dans une posture,
16:37mais ce n'est pas de l'histoire,
16:39on parlait de Benjamin Stora,
16:41ce n'est pas une posture historique,
16:43c'est une posture mémorielle,
16:45par définition, qui est une posture sélective,
16:47partielle, et qui conduit
16:49à des absurdités.
16:51Bon, Aurélien Taché,
16:53sur ce que dit Pierre Gentil,
16:55vous dites on discute,
16:57mais finalement on se couche,
16:59on se crache à la figure,
17:01vous avez utilisé ce terme tout à l'heure,
17:03je pense qu'on se crache à la figure des deux côtés.
17:05Première précision,
17:07premier malentendu que je voudrais lever moi aussi,
17:09je n'ai aucune espèce de sympathie pour le régime algérien,
17:11moi ce qui m'intéresse, c'est la relation
17:13entre les deux peuples et entre deux pays.
17:15Donc effectivement, je ne suis pas
17:17du tout d'accord avec ce que vient de dire Pierre Gentil,
17:19non seulement on ne se couche pas,
17:21et moi je suis français, je défends mon pays,
17:23je ne demanderai jamais à ce qu'on se couche,
17:25mais par contre, ce qu'on n'a jamais vraiment essayé,
17:27c'est d'aller au bout des choses et du règlement
17:29des questions mémorielles, des questions liées à notre histoire,
17:31Benjamin Stora avait fait un rapport intéressant,
17:33Emmanuel Macron avait commencé à mettre des choses
17:35en oeuvre, mais comme effectivement
17:37sous la pression politique des amis de Pierre Gentil
17:39et de toute la droite française,
17:41il a reculé, ça a donné
17:43un immense sentiment de déception.
17:45Il n'a reculé pas que pour ça aussi, c'est parce qu'en fait,
17:47il y avait la question des relations avec le Maroc,
17:49il ne faut pas oublier qu'évidemment, il y a une brouille
17:51entre l'Algérie et le Maroc.
17:53Mais alors précisément,
17:55sur le Sahara occidental.
17:57Il a eu des choix politiques de fait de la part
17:59d'Emmanuel Macron sur cette question,
18:01et là aussi, on peut se demander comment ils ont été,
18:03c'est-à-dire comment il avait prévenu
18:05ses partenaires algériens ou autres
18:07de ces choix politiques-là, que je ne remets
18:09pas forcément en cause, on pourra en discuter, c'est un autre débat.
18:11Mais la question de la manière dont on règle ça
18:13avec l'Algérie était très importante, et précisément pour cette raison,
18:15il fallait aller au bout du travail
18:17engagé notamment par Benjamin Stora sur les questions mémorielles
18:19et sur d'autres relations pour apaiser enfin
18:21cette relation et regarder vers l'avenir. Je rappelle
18:23que cette relation est très vivante, nous avons donné des chiffres
18:25sur les relations économiques, nous avons donné des chiffres
18:27sur les relations humaines qui sont quand même les plus importantes,
18:29c'est dans cette direction-là qu'il faut aller.
18:31Et en faisant ce qui est fait,
18:33en allant encore plus loin dans un pseudo
18:35bras de fer, on ne va faire qu'accentuer
18:37les problèmes, on n'aura pas plus d'OQTF de repris,
18:39on va finir par se faire virer
18:41de l'Algérie sur le plan économique,
18:43on n'aura pas d'avancée
18:45dans le domaine sécuritaire, on a besoin de nos partenaires
18:47algériens, tout ça ne mène à rien.
18:49– Non mais il faut donner des chiffres, par exemple,
18:51si je reprends l'année
18:532022, parce qu'on a un peu de recul et tout,
18:55il y avait eu 60 000, à peu près,
18:57OQTF, et mise à l'encontre de
18:59ressortissants algériens, combien
19:01ont-ils bien exécuté ? 4%,
19:032 600, alors bon...
19:05– Oui.
19:07– Ça amène effectivement à certaines
19:09questions, Pierre Gentil. – Pour revenir sur ce qui a été dit
19:11juste avant par Aurélien Taché, et sur notre
19:13relation à l'Algérie, et là vraiment cette fois-ci
19:15la relation entre la France, entre la France
19:17et l'Algérie après tout, entre les États aussi,
19:19je pense qu'il y a un énorme malentendu, c'est-à-dire
19:21que ça fait des décennies qu'on se flagelle,
19:23ça fait des décennies qu'on se flagelle,
19:25je dis, mais en réalité
19:27ça n'avance pas, ça n'avance pas.
19:29On nous dit qu'il faut essayer d'exhumer
19:31le passé, il faut essayer de réconcilier
19:33la France et l'Algérie. La France a reconnu
19:35les crimes qu'elle a commis
19:37en Algérie,
19:39elle l'a reconnu.
19:41– Elle les a pas indemnisés, elle les a pas réparés.
19:43– Mais attendez, on va pas passer
19:45notre vie entière, et c'est d'ailleurs
19:47ce qu'ils veulent, notre vie entière et notre histoire entière
19:49à indemniser. Et par ailleurs, je note
19:51une chose, c'est que tout ça,
19:53tout ça ne se fait pas
19:55dans une relation saine,
19:57dans une relation de réciprocité,
19:59puisque de l'autre côté
20:01de la Méditerranée,
20:03il n'y a pas de reconnaissance
20:05des crimes qui ont été perpétrés
20:07par le FLN, je le rappelle, sur
20:09des Français. Ça, l'État algérien
20:11refuse. – Quels crimes vous évoquez ?
20:13– Les crimes, les massacres, les attentats qui ont été commis,
20:15les hommes, les femmes, les enfants
20:17qui ont été décapités, tout ce qui s'est passé…
20:19– Je vois des gens qui ont dû se battre pour l'indépendance parce qu'ils étaient
20:21colonisés, réprimés et qui ont été massacrés
20:23à Sept-et-Aguelmas et ailleurs.
20:25– Est-ce que vous trouvez que décapiter des enfants…
20:27– Soyez précis. – On va être précis. Est-ce que vous trouvez que décapiter
20:29des enfants, que tuer des femmes, ça fait partie
20:31de la résistance ? Ce sont des crimes.
20:33Et ces crimes-là n'ont jamais
20:35été reconnus par l'État algérien.
20:37Nous avons reconnu
20:39les crimes qui ont été commis
20:41à l'occasion de cette guerre de l'indépendance.
20:43Nous avons reconnu ces crimes.
20:45Du côté algérien,
20:47rien n'a été reconnu. Donc ce n'est pas
20:49une relation de réciprocité,
20:51c'est une relation de soumission. Et plus
20:53nous continuons cette voie, plus nous allons
20:55nous toucher et moins les choses vont changer.
20:57– Précisément parce que
20:59je n'ai aucune sympathie pour le régime algérien
21:01et qu'effectivement il vit en grande partie sur une rente
21:03mémorielle, c'est ce type de discours qui lui
21:05permet de trouver un écho auprès de la population algérienne.
21:07Si véritablement on avait été
21:09au bout des choses sur la question
21:11mémorielle, coloniale et autre, le régime algérien ne
21:13pourrait pas utiliser ces arguments-là
21:15pour avoir encore ce soutien.
21:17– C'est-à-dire aller sur ces arguments.
21:19– Si on avait effectivement reconnu ces crimes, indemnisé les crimes,
21:21les essais nucléaires dans le Sahara
21:23et tout le reste, c'est quand même absolument incroyable
21:25ce qu'on est en train d'entendre là en termes de relativisation.
21:27Si tout ça avait été pleinement reconnu, pleinement réparé,
21:29le régime algérien ne pourrait pas depuis
21:31des décennies, et d'ailleurs il a tremblé ce régime,
21:33on se rappelle du Irak,
21:35le mouvement contre ce régime jusqu'en 2020,
21:37il ne pourrait pas continuer à s'appuyer
21:39sur ce type de discours que je viens d'entendre à l'instant
21:41pour continuer à avoir le soutien d'une partie
21:43de la population algérienne. C'est ça le nœud du problème.
21:45– Vous mettez le doigt dans un engrenage qui est un engrenage
21:47sans fin. Cet engrenage
21:49ne cessera pas. Nous avons,
21:51je le redis, nous avons reconnu
21:53et nous avons même indemnisé. Si vous dites
21:55ce n'est jamais assez, détrompez-vous.
21:57C'est là-dessus que l'État algérien appuiera.
21:59Et c'est par des gens comme vous, c'est grâce
22:01ou à cause à des gens comme vous,
22:03en France, que l'État algérien va continuer
22:05à demander, à quémander
22:07et à inverser en permanence le rapport
22:09de force entre la France et l'Algérie.
22:11Et vous vous en faites ici le porteur.
22:13– Allez, nous allons poursuivre dans un instant,
22:15Pierre Gentillet, Aurélien Taché,
22:17évidemment autour de ce bras de fer
22:19qui est à un moment
22:21quand même probablement crucial.
22:23Puisqu'on a utilisé la méthode douce
22:25« Je suis pour employer » le rapport de force.
22:27Qui a dit ça ces derniers jours ?
22:29C'est du côté des autorités françaises.
22:31On a un peu le même discours
22:33aussi côté algérien, bien sûr,
22:35en employant une forme de force,
22:37bien sûr, en refusant par exemple
22:39certaines personnes. Et puis il y a
22:41Boalem Sansal qui est au cœur évidemment de ça,
22:43qui est retenu en Algérie. Nous y revenons
22:45dans un instant.
22:47Quelles éventuelles solutions ?
22:49Jusqu'où il faut aller dans ce rapport de force
22:51entre Paris et Algérie ?
22:53La Vérité en face sur Sud Radio jusqu'à 10h.
22:55– Sud Radio, La Vérité en face,
22:57Patrick Roger.
23:01– La Vérité en face autour de ce bras de fer
23:03entre la France et l'Algérie.
23:05Alors c'est plus particulièrement d'ailleurs
23:07entre Paris et Algérie, ce qu'on a évoqué
23:09avec mes deux invités depuis tout à l'heure,
23:11une demi-heure, Pierre Gentillet, Aurélien Taché.
23:13À la suite évidemment de ce qui s'est passé
23:15aussi à Mulhouse et puis de beaucoup d'autres
23:17faits autour d'OQTF,
23:19l'attaque à la Synagogue de Rouen
23:21il y a un an, c'était un Algérien
23:23de 29 ans sous OQTF aussi,
23:25après sa demande de
23:27titre de séjour qui est pour raison
23:29médicale, qui avait été aussi
23:31rejetée. Il y a énormément de faits
23:33comme ça, avec des OQTF
23:35plutôt d'origine
23:37en fait algérienne. Du coup ça provoque en fait
23:39cette douleur. Et vous l'avez
23:41entendu ce week-end, il y a eu
23:43Bruno Retailleau. C'est pas que ce
23:45week-end d'ailleurs, puisqu'il y avait eu l'histoire en fait
23:47aussi des influenceurs, où il avait
23:49entre guillemets montré
23:51les muscles de Bruno Retailleau.
23:53Moi j'ai un ami qui a été assassiné
23:55il y a quelques années. Celui qui l'a
23:57assassiné, il est resté plus de 10 ans
23:59irrégulièrement sur le territoire. Il a
24:01incendié la cathédrale de Nantes et il
24:03avait un profil là encore psychiatrique.
24:05Il n'était pas en hôpital psychiatrique,
24:07pas en prison, en situation régulière.
24:09Donc je suis bien placé pour savoir que
24:11il faut bouger les règles maintenant. Ça suffit.
24:13Voilà, ça suffit. Il faut
24:15bouger les règles. Alors il y a eu une avocate hier sur un plateau
24:17de télévision qui s'en est prise à
24:19Bruno Retailleau.
24:20Excusez-moi, on peut pas se poser la question de qu'est-ce qu'on aurait pu faire
24:22pour protéger cet homme de 69 ans
24:24qui aujourd'hui est mort ?
24:25Moi aujourd'hui je me pose la question de qu'est-ce qu'on peut faire
24:27pour protéger la société de Monsieur Retailleau.
24:29Je vous le dis très clairement.
24:30Ah bah voilà. Donc il y a
24:32le débat est en fait
24:34Pierre Gentillet
24:36Aurélien Taché en fait.
24:38Sur les propos de la conserve
24:40c'est une avocate. Je vais être modéré
24:42pour des questions déontologiques mais
24:44évidemment je suis absolument pas d'accord.
24:46C'est la preuve qu'on inverse quand même
24:48la réalité à ce moment-là.
24:50Le problème ce n'est pas Bruno Retailleau.
24:52Mais maintenant je voudrais
24:54rebondir sur ce que vous disiez.
24:56Il a montré les muscles.
24:58Mais je suis tout à fait d'accord avec vous
25:00cher Patrick Roger. Il a montré les muscles. Maintenant
25:02s'il pouvait s'en servir ce serait pas mal.
25:04Parce que je le redis encore une fois
25:06je l'ai dit au début de l'émission.
25:08Je redis aussi au passage que vous êtes proche du RN.
25:10Vous avez été candidat au RN.
25:12Mais ça n'enlève pas l'objectivité
25:14de mon propos et ce que je pense depuis toujours
25:16d'ailleurs sur Monsieur Retailleau. Mais là ça se confirme
25:18encore plus depuis son accession
25:20aux responsabilités. Moi j'ai envie de dire
25:22à Bruno Retailleau que fait-il au gouvernement ?
25:24Parce que le discours qu'il a eu
25:26la conférence de presse que j'ai écoutée
25:28le soir de
25:30l'attentat à Mulhouse
25:32et même après sur le plateau
25:34de TF1, il a redit
25:36exactement la même chose
25:38que ce qu'il avait dit en novembre dernier.
25:40J'ai envie de poser la question à Monsieur Retailleau
25:42qu'est-ce qui a changé
25:44depuis novembre dernier ?
25:46Dans les faits
25:48qu'a-t-il pris comme mesure ?
25:50Qu'est-ce qui a changé sur le plan diplomatique ?
25:52Et c'est là où on voit toute la
25:54difficulté qu'il y a à entrer pour ces gens-là
25:56dans une coalition dont ils ne sont pas
25:58en réalité véritablement les maîtres.
26:00C'est vrai et là je pense que pour une fois
26:02je suis d'accord avec Aurélien Taché, c'est-à-dire qu'évidemment
26:04lui et le ministre de l'Intérieur s'occupent
26:06de la question régalienne de la sécurité sur le
26:08territoire, bien sûr.
26:10Mais les affaires étrangères
26:12sont prises par un ministre
26:14macroniste qui n'a pas
26:16Jean-Noël Barraud
26:18qui n'a pas du tout le même discours.
26:20Donc quand bien même la sincérité
26:22de Monsieur Retailleau, à un moment il faut en tirer
26:24les conséquences. Si on ne peut pas agir
26:26à ce moment-là, il faut partir.
26:28Sinon on dupe les Français.
26:30C'est aussi
26:32courage fuyant si on fait ça.
26:34C'est pas courage fuyant,
26:36c'est à ce moment-là,
26:38provoquons de nouvelles élections
26:40législatives à partir de juillet
26:42prochain pour une nouvelle solution politique
26:44et pour prendre le pouvoir pleinement
26:46et pas dans une coalition boiteuse.
26:48Aurélien Taché ? Moi je suis d'accord sur le fait
26:50que Monsieur Retailleau est essentiellement là
26:52pour des raisons politiques et d'ailleurs
26:54l'échange que vous venez d'avoir avec Pierre Gentier
26:56le démontre, c'est-à-dire qu'il y a aussi une crainte
26:58du côté du RN de voir Monsieur Retailleau
27:00venir chasser sur leurs terres. Je suis d'accord aussi sur le fait
27:02qu'on a plus l'impression qu'il prépare son congrès
27:04des Républicains depuis la place Beauvau
27:06que véritablement qu'il cherche à protéger
27:08les Français en venant
27:10comme ça parasiter la relation
27:12entre la France et l'Algérie, le travail des diplomates.
27:14Moi je suis député de la commission des affaires étrangères
27:16je soutiens l'action de ce
27:18ministère et c'est pas du tout les effets de manche
27:20encore une fois ou les quelconques
27:22rares forces qui permettent de donner à l'Etat.
27:24Oui mais pour l'instant ça ne donne pas grand chose le travail diplomatique.
27:26Ça en pire quand même.
27:28Si on n'avait pas un président de la République qui faisait n'importe quoi
27:30et qui allait toutes les 30 secondes
27:32sauter d'une position à l'autre.
27:34Je ne sais pas moi qui dit que depuis qu'il est là
27:36on a été chassé de la moitié de l'Afrique, plus un
27:38pays dans le monde ne veut nous parler et qu'en Europe
27:40lui qui était le grand champion de l'Europe, rien n'a avancé.
27:42Donc effectivement Monsieur Retailleau
27:44ferait mieux de se concentrer sur la protection
27:46des Français. Il est ministre de l'Intérieur
27:48depuis 6 mois. Son sujet
27:50n'est pas la relation avec l'Algérie. Son sujet est que les gens
27:52qui sont dangereux ne soient pas dehors dans la rue.
27:54Là par exemple, on dit qu'il avait des troubles psychiatriques
27:56pourquoi il était en liberté comme ça
27:58alors que c'est quelqu'un de dangereux.
28:00Il y a tout un tas de sujets sur lesquels Monsieur Retailleau devrait se concentrer
28:02plutôt que de préparer sa bataille contre
28:04Monsieur Wauquiez pour ensuite préparer celle contre Madame Le Pen.
28:06Tiens, allez, pour terminer
28:08l'émission, Pascal,
28:10puisqu'il y a des auditeurs, plusieurs qui nous ont appelés
28:120826-300-300, il nous reste
28:14une minute. Pascal, la conclusion
28:16peut être avec vous. Vous avez entendu ce débat
28:18entre Pierre Gentillet et Aurélien Taché.
28:20Bonjour Pascal de Monde-Marsan.
28:22Oui, bonjour. Oui, effectivement
28:24j'ai tout entendu et j'ai cru bondir derrière
28:26mon volant. Je me suis arrêté pour vous appeler
28:28parce que quand on entend dire
28:30qu'avec l'Algérie
28:32il faut continuer à faire de la
28:34diplomatie, je suis totalement contre.
28:36Moi, la question que j'aimerais poser à Monsieur Taché
28:38c'est, depuis
28:40ces 40 ans qu'on fait de la diplomatie avec l'Algérie
28:42à un moment donné peut-être, nos petites
28:44vies à nous de Français, qu'est-ce que vous en faites ?
28:46Je veux dire, nous, nous on se subit
28:48tous les jours. Tous les jours. Moi je suis
28:50ancien militaire, je vais avoir 50 ans, je suis ancien militaire
28:52j'ai fait 22 ans de sécurité.
28:54Sincèrement, il n'y a pas grand monde qui m'impressionne
28:56dans la rue ou quand il y a un problème, je ne vais pas me défiler.
28:58Mais j'aimerais que mon gouvernement
29:00que le Président, mais malheureusement
29:02celui qu'on a ne fera jamais ça, j'aimerais
29:04que chacun porte un petit peu ces
29:06choses-là. C'est-à-dire que
29:08voilà, on est des hommes et
29:10moi demain, tant que ça ne touche pas ma famille
29:12je vais réagir dans les urnes, mais le jour
29:14où il y a un attentat ou quelque chose qui viendra
29:16me toucher de près, je vais réagir
29:18totalement différemment.
29:20On comprend évidemment, c'est le climat qui est
29:22électrique, bien sûr, quand on est
29:24touché directement. Bon, on ne va pas
29:26polémiquer évidemment autour
29:28de ça, parce que c'est extrêmement
29:30sensible, bien sûr, et quand il y a
29:32des actes comme celui en fait
29:34de ce week-end à Mulhouse et il y en a eu
29:36d'autres, bien sûr, depuis des mois.
29:38Merci à tous les deux,
29:40Pierre Gentillet, avocat
29:42et Aurélien Taché, député LFI
29:44du Val-d'Oise. Dans un instant, c'est
29:46Valérie Expert, Gilles Gansman
29:48qui vont se voir notamment dans la partie
29:50médias, Darius Rochemin, journaliste
29:52à LCI pour parler des trois ans de la
29:54guerre en Ukraine, parce qu'évidemment, LCI
29:56s'en est fait une spécialité
29:58de parler avant tout à l'antenne
30:00de cette guerre entre la Russie
30:02et l'Ukraine. Demain, on se retrouve
30:04je vous le redis, de 10h30
30:06à midi, exceptionnellement, puisqu'on sera
30:08au salon de l'agriculture pour
30:10un grand débat autour des territoires
30:12et puis de l'agro-industrie également.