Mettez vous d'accord avec Jacques Myard (Maire de Maisons Laffitte) Brice Soccol (Politologue), Mehdy Raïche (Analyste politique) et Andrea Kotarac (Porte parole du RN)
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00:00:00SUDRADIO, Mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
00:00:04Bonjour à toutes et à tous, et oui, petit changement d'horaire, nous avons échangé,
00:00:08vous connaissiez, nous avons échangé nos mamans, nous avons échangé nos tranches
00:00:11avec Patrick Roger qui est au Salon de l'Agriculture et qui animera en direct un grand débat sur l'agriculture,
00:00:17agriculture et territoire. Le grand débat, ce sera à 10h30 avec Patrick Roger et donc les débats à 9h.
00:00:25Mais Gilles Gansman est bien là, bonjour Gilles.
00:00:28Je suis réveillé, je suis là, je me sens un peu plus tôt que d'habitude.
00:00:32Pour un zapping, on ne vous privera pas du zapping, mais nous commenterons l'actualité un petit peu plus longuement,
00:00:39entre 10h et 10h30, donc à ne pas manquer, Patrick Roger à 10h30 en direct du Salon de l'Agriculture.
00:00:45Pour commenter l'actualité, Jacques Myard, bonjour Jacques, bon pied, bon oeil.
00:00:49Oui, fraternité.
00:00:50Mère de Maison Lafitte, je rappelle votre brûlot, bye bye démocratie chez La Fontraisse.
00:00:56Il y a de l'eau qui va arriver, ne vous tracassez pas.
00:00:58On l'attend avec impatience.
00:01:00Brice Socol, politologue et séilliste, vous avez publié avec Frédéric Dhabi,
00:01:04parlons-nous tous la même langue par les éditions de l'Aube, bonjour, merci d'être avec nous.
00:01:09Mehdi Raïch, bonjour, analyste politique et Andréa Cotarac, porte-parole du RN, bonjour, merci d'être avec nous.
00:01:16On va évidemment parler de la visite d'Emmanuel Macron à Washington, a-t-il ramené l'Europe dans le jeu ce matin ?
00:01:23Je compte sur Jacques Myard plus particulièrement pour nous éclairer sur ce qui s'est passé hier,
00:01:29parce que les avis sont partagés sur cette rencontre.
00:01:34On va parler de Betaram avec François Bayrou visé par une plainte, mais qui dit ne pas vouloir participer au scandale.
00:01:40On va parler de Mohamed Hamra, bref, beaucoup de sujets avec vous,
00:01:43mais je vous propose de commencer avec le zapping, comme au début de chaque émission.
00:01:47Sud Radio, le 10h midi, mettez-vous d'accord.
00:01:51Alors Andréa et Mehdi, je ne sais pas si comme François Bayrou, vous allez tâter de la vache au Salon de l'Agriculture ou pas ?
00:01:57Déjà fait hier.
00:02:00Et pourquoi pas Jacques Myard et Brice Socolle ?
00:02:02Parce que Jacques, il est chez lui, alors...
00:02:03Il est chez lui, mais ils ont la fide, c'est pas non plus...
00:02:05Nous y étions hier et nous étions également au dîner des chefs hier soir,
00:02:09qui était un moment extrêmement agréable, en toute franchise.
00:02:12Avec Frédéric Daby.
00:02:14Frédéric n'a pas pu nous rejoindre, mais c'est un dîner exceptionnel.
00:02:17C'est vrai, vous avez mangé quoi ?
00:02:19On a mangé de la brebis de l'Aveyron.
00:02:22Moi qui suis Aveyronnais, qui vais souvent chez Bras,
00:02:26Bras, vous connaissez le restaurant.
00:02:28Oui, Michel Bras.
00:02:28Michel Bras, je pense que j'étais très heureux de manger des produits locaux,
00:02:32et manger de la brebis de l'Aveyron, c'était très agréable.
00:02:34Et puis nous avons mangé une tarte, une tarte poire Roquefort.
00:02:39Roquefort à houper, exceptionnel.
00:02:42Jacques, comme disait Valérie...
00:02:44Vous allez au Salon ?
00:02:45Il ne pense qu'à manger.
00:02:48Ça fait un peu partie de la vie, Jacques.
00:02:50Mais vous y allez au Salon d'agriculture, Jacques Mirage ?
00:02:53Oui, je vais y aller jeudi, voilà.
00:02:55D'accord, voyez-le.
00:02:56J'aurai grand plaisir à arpenter, je dirais, les allées,
00:03:00et rencontrer pas mal de monde avec lesquels je pourrai m'entretenir,
00:03:05notamment de l'agriculture.
00:03:07Alors, effectivement, est-ce que j'y vais avec mon coup de gueule, ma chère Valérie ?
00:03:13Attendez, j'ai fini mon zapping, Jacques.
00:03:15Attendez, Gilles fait son zapping et vous aurez la parole.
00:03:17Déjà oublié Auréliette en 2024,
00:03:19qui était une race normande et qui était la star du Salon 2024.
00:03:24Aujourd'hui, la nouvelle star s'appelle...
00:03:26Oupette.
00:03:28Une belle bête de 6 ans qui vient de la Vienne
00:03:31et qui, depuis l'ouverture, est devenue la star du Salon,
00:03:34comme l'ont constaté les équipes de C'est à vous hier sur France 5.
00:03:37Je vais vous présenter Oupette, la vache égérie du Salon de l'agriculture 2025.
00:03:41C'est vrai que ça touche énormément de voir que tout le monde s'intéresse à ma vache
00:03:44et c'est une fierté encore plus.
00:03:46C'est la star du jour.
00:03:48On l'a vue à la télé, on voulait la voir en vrai.
00:03:50Elle a une affiche avec elle, on la voit sur tous les billets.
00:03:53Non, vraiment, il faut voir Oupette, quoi.
00:03:55Ah, ça y est, on va pouvoir la prendre en photo.
00:03:57Vous me laissez pour que je puisse la prendre en photo ?
00:03:59Tous les ans, je fais la photo de la star du Salon.
00:04:02Là, cette année, c'est Oupette.
00:04:04C'était pour ma maman qui m'a dit il faut que tu ailles voir Oupette.
00:04:06Alors je suis allée voir Oupette et j'ai pris Oupette en photo.
00:04:08Très belle. Je trouve que ses couleurs sont mimis.
00:04:10C'est une belle bête. Elle est bien faite, elle est bien grasse.
00:04:12Apparemment, elle est bien entretenue.
00:04:14Elle est gâtée. Bien faite, bien grasse, comme on aime.
00:04:16Voilà. J'entendais un journaliste dire
00:04:19j'ai tapé Macron-Oupette et la seule chose que j'ai trouvée,
00:04:22c'est un article de Femmes Actuelles qui dit
00:04:24Emmanuel Macron porte-t-il une perruque ?
00:04:26Mais ça ne s'écrit pas pareil. Oupette, il n'y a pas de H.
00:04:28Moi, j'attends le selfie
00:04:30de Patrick Roger avec Oupette.
00:04:32Je veux qu'il soit publié sur le site
00:04:34de Sud Radio.
00:04:36Un peu moins joyeux hier, la ville de Mulhouse
00:04:38a rendu hommage à Lino Sousa Loureiro.
00:04:40C'est lui qui s'est interposé
00:04:42à l'attaque au couteau à Mulhouse.
00:04:44On dit souvent que personne n'a bougé
00:04:46lors de telle ou telle agression.
00:04:48Lui a bougé,
00:04:50mais il a perdu la vie.
00:04:52C'est un visage que Mulhouse n'oubliera jamais.
00:04:54Samedi dernier, alors qu'il fait ses courses
00:04:56sur la place du marché juste à côté
00:04:58de son domicile, Lino
00:05:00voit un homme armé d'un couteau
00:05:02attaquer des agents de stationnement.
00:05:04Il s'interpose avant d'être poignardé.
00:05:06L'homme de 69 ans
00:05:08décède dans le véhicule de secours
00:05:10qui le transportait à l'hôpital.
00:05:12Sur Facebook, la communauté portugaise
00:05:14lui rend hommage.
00:05:16Je suis juste en train de lui prendre les jambes
00:05:18alors que mes autres collègues parent en haut.
00:05:20Il y a eu une réelle cohésion.
00:05:22L'interpellation s'est faite naturellement.
00:05:24C'était incroyable.
00:05:26On bouge ou on ne bouge pas devant une agression ?
00:05:28Je vous pose la question.
00:05:30Si une agression arrive,
00:05:32est-ce que je dois bouger ?
00:05:34Le bon sens veut que oui.
00:05:36Sauf que maintenant, on se pose la question
00:05:38de comment ça va se passer.
00:05:40Si quelqu'un vous sort un couteau...
00:05:42Il y a un vrai sujet à ce niveau-là.
00:05:44Mais normalement, quand quelqu'un se fait agresser,
00:05:46vous devez faire quelque chose.
00:05:48Sauf que ça devient de plus en plus dangereux
00:05:50face à des profils
00:05:52complètement
00:05:54incontrôlables.
00:05:56On est dans un cas...
00:05:58Brice Socol ?
00:06:00Sur le principe, on doit bouger.
00:06:02Mais après, il faut du courage.
00:06:04Il faut de la volonté.
00:06:06Il faut le reconnaître et lui rendre hommage.
00:06:08Ce qui m'a interpellé,
00:06:10c'est...
00:06:12Je plaide toujours pour qu'il y ait une vraie coordination
00:06:14entre la police municipale et la police nationale.
00:06:16Là, ce sont des agents municipaux
00:06:18de la police municipale qui sont intervenus
00:06:20dans un premier temps.
00:06:22Je reviens au sujet de Grenoble.
00:06:24La police municipale
00:06:26doit être présente
00:06:28dans nos rues, au quotidien,
00:06:30en complémentarité avec la police nationale.
00:06:32On a vu son efficacité
00:06:34là, à Mulhouse.
00:06:36Andréa ?
00:06:38Très rapidement, je partage ce qui
00:06:40vient d'être dit, évidemment.
00:06:42On a vu que dans notre pays, contrairement à ce qui est dit,
00:06:44il y a beaucoup de gens qui se sont interposés.
00:06:46Ici, un homme à qui, évidemment, on rend hommage.
00:06:48Vous vous souvenez de l'attentat d'Annecy ?
00:06:50Là aussi, un homme s'était interposé.
00:06:52Vous vous souvenez de M. Beltrame, qui lui, dans un autre cas,
00:06:54s'était échangé pour sauver la vie
00:06:56de certains otages. Est-ce que c'est normal ?
00:06:58Non. Est-ce qu'il faut banaliser les attaques ?
00:07:00Non. Moi, je pense que c'est la banalisation des attaques
00:07:02qui fait qu'il n'y a pas de réaction
00:07:04ou peu de réaction collective
00:07:06pour interpeller un homme.
00:07:08Un sujet également
00:07:10pour vous. Dimanche,
00:07:12c'était les élections en Allemagne,
00:07:14pour renouveler la totalité du
00:07:16Bundestag. Pour la première fois,
00:07:18on a vu en Allemagne, on pourra d'ailleurs
00:07:20en reparler dans l'émission Média, Valérie.
00:07:22Pour la première fois, il y a eu des spots publicitaires
00:07:24utilisant uniquement
00:07:26des images générées par l'IA,
00:07:28qui ont été utilisées par le parti d'extrême-droite,
00:07:30l'AFD. Ça veut dire que
00:07:32les hommes, les femmes, des agressions
00:07:34qui sont montrées dans le spot,
00:07:36il y a même un homme politique
00:07:38qui est montré en train d'être emprisonné,
00:07:40n'existent pas.
00:07:42Aucune image n'existe des bancages
00:07:44sur TF1 hier soir.
00:07:46Regardez cette vidéo d'Alice Weidel,
00:07:48chef de l'extrême-droite allemande.
00:07:50Te rappelles-tu de tes yeux d'enfant
00:07:52ébahis au marché de Noël ?
00:07:54De comment c'était quand tu faisais la fête
00:07:56avec insouciance, sans avoir à te retourner
00:07:58dans la rue sur le chemin du retour ?
00:08:00Aucune de ces jeunes filles n'existent.
00:08:02Le parti les a créées avec l'intelligence artificielle.
00:08:04L'AFD invente
00:08:06une réalité alternative,
00:08:08comme s'il s'agissait d'un reportage
00:08:10ou de vraies images, et n'indique pas toujours
00:08:12qu'elles ont été générées par l'IA.
00:08:14Le risque, c'est que l'on croit à tout ce qui se passe
00:08:16dans ces clips, où l'on peut voir l'arrestation
00:08:18d'un ministre allemand qui n'a jamais eu lieu.
00:08:20On peut maintenant créer facilement
00:08:22des réalités nouvelles pour susciter
00:08:24une forte émotion et une défiance
00:08:26à l'égard des institutions. Le danger, c'est qu'on
00:08:28s'habitue à ces contenus qui se multiplient
00:08:30et pourraient devenir la norme.
00:08:32Le seul en France à avoir utilisé l'IA
00:08:34était Éric Zemmour, avec une
00:08:36marque où il y avait écrit
00:08:38« Images créées par l'IA ».
00:08:40Là, ce n'était pas le cas en Allemagne.
00:08:42Mais c'est la loi.
00:08:44Il n'y a pas de souci de loi.
00:08:46Mais ce n'était pas indiqué.
00:08:48Vous, d'un point de vue politique,
00:08:50est-ce que les images de l'IA
00:08:52doivent être soumises au moment des élections ?
00:08:54Moi, à titre personnel, j'y suis
00:08:56opposé. En tout cas, qu'il y ait un encadrement
00:08:58là-dessus, parce que
00:09:00la politique, c'est théoriquement la transparence,
00:09:02c'est le choix, c'est la conscience libre et absolue.
00:09:04C'est le choix qu'on se fait.
00:09:06Et effectivement, je me pose de nombreuses interrogations
00:09:08sur ce que peut créer
00:09:10et générer l'intelligence artificielle.
00:09:12Jacques Millard ?
00:09:14Écoutez, il est évident que nous sommes
00:09:16dans un monde de manipulation permanente.
00:09:18Vous accusez l'IA
00:09:20et un parti d'extrême-droite,
00:09:22notamment, qui frise avec le nazisme
00:09:24en Allemagne. Mais je tiens
00:09:26à vous dire une chose. Méfiez-vous aussi
00:09:28de ce que dit parfois le gouvernement.
00:09:30Et j'en ai des preuves dans lesquelles
00:09:32nous avons été de multiples fois manipulés.
00:09:34Je voudrais aussi
00:09:36revenir sur l'histoire des attaques.
00:09:38La question fondamentale
00:09:40qui se pose, c'est que peut-être les Français
00:09:42vont commencer à avoir sur eux
00:09:44un certain nombre, je dirais,
00:09:46de bombes lacrymogènes ou autres
00:09:48pour pouvoir se défendre. Et c'est ça qui va se passer.
00:09:50Et qu'à partir du moment
00:09:52où on a une multiplicité
00:09:54d'attaques, il est clair que
00:09:56le bon peuple ne va pas se laisser faire
00:09:58et va réagir, et parfois
00:10:00en utilisant des moyens pour se défendre.
00:10:02Donc ça, c'est un problème
00:10:04qui se pose.
00:10:06La police municipale,
00:10:08la police nationale,
00:10:10qui ne peut pas intervenir
00:10:12à chaque fois aussi rapidement
00:10:14qu'on le souhaite, je pense que nos
00:10:16concitoyens vont commencer à s'armer.
00:10:18Oui.
00:10:20Bruce, vous voulez réagir ?
00:10:22Sur l'Allemagne, sur l'intelligence artificielle ?
00:10:24Moi, je suis un peu de votre avis.
00:10:26Dans le cadre électoral, il faut encadrer
00:10:28ces initiatives.
00:10:30Néanmoins, je tiens à souligner
00:10:32que lorsqu'on regarde les résultats des élections
00:10:34en Allemagne, elles correspondent
00:10:36aux sociologies électorales.
00:10:38C'est-à-dire, quand on voit la FD,
00:10:40la FD est présente
00:10:42dans tous les territoires ruraux.
00:10:44Les Verts n'ont gagné aucune circonscription législative
00:10:46dans le rural. Ce que je veux dire,
00:10:48c'est que les sociologies politiques
00:10:50restent quand même prégnantes
00:10:52sur le vote de nos concitoyens.
00:10:54Mais j'ai vu que l'Allemagne de l'Est
00:10:56n'avait pas voté pour la FD.
00:10:58Non, l'Allemagne de l'Est a voté majoritairement
00:11:00aussi pour un parti.
00:11:02On en a un peu parlé, mais l'extrême-gauche
00:11:04allemande, Linke, a aussi gagné des sièges.
00:11:06Elle a gagné, pour la première fois
00:11:08un siège à Berlin.
00:11:10Mais grâce au vote de l'Allemagne de l'Est.
00:11:12Bien sûr.
00:11:14Ex-Allemagne de l'Est.
00:11:16Vous avez raison de cette précision.
00:11:18Mais encore une fois,
00:11:20la sociologie des territoires
00:11:22reste quand même, lorsqu'on va voter,
00:11:24majoritaire par rapport aux artifices
00:11:26de l'IA. Aujourd'hui.
00:11:28Je voulais juste rebondir un petit peu
00:11:30sur l'IA.
00:11:32C'est intéressant.
00:11:34Pour moi, l'IA, c'est une rupture civilisationnelle.
00:11:36Le rapport à l'image, il est complètement différent.
00:11:38On est en train de casser absolument
00:11:40tout le rapport à l'image. Et je répète,
00:11:42la réalité, c'est ce qui existe indépendamment de nos volontés.
00:11:44Il n'y a qu'une seule réalité, c'est celle qu'on partage tous.
00:11:46Si on en invente des réalités parallèles
00:11:48par, je ne sais pas,
00:11:50ambition politique, ça peut amener
00:11:52soit des dommages, soit des externalités négatives
00:11:54qu'on est incapable de penser.
00:11:56Je trouve ce sujet à la fois passionnant,
00:11:58mais aussi très structurant dans la société.
00:12:00Il y a une vraie question à ce sujet.
00:12:02Pour moi, c'est une question essentielle.
00:12:04C'est la redéfinition de la vérité.
00:12:06Aujourd'hui,
00:12:08on envoie un SMS pour dire
00:12:10tiens, t'as vu, je t'ai envoyé un WhatsApp.
00:12:12Ou l'inverse, on envoie un WhatsApp
00:12:14pour dire je t'ai envoyé un SMS.
00:12:16Au pire, pour dire aussi
00:12:18qu'on est là dans 3 minutes.
00:12:20Résultat, on ne s'appelle plus, on ne fait que s'écrire.
00:12:22Et du coup, le moindre
00:12:24coup de fil devient angoissant.
00:12:26Qui peut bien m'appeler alors qu'on pourrait
00:12:28m'envoyer un SMS et un WhatsApp ?
00:12:30C'est devenu une pathologie.
00:12:32C'est ce qu'on appelle la téléphonophobie.
00:12:34Une enquête
00:12:36de M6.
00:12:38Et vous allez voir qu'à Taïwan,
00:12:40on réapprend aux gens à pouvoir décrocher son téléphone.
00:12:42SMS ou
00:12:44appel téléphonique ?
00:12:46SMS, de loin. Parce que
00:12:48les appels, je ne sais pas combien de temps ça va durer.
00:12:50Je ne réponds jamais, mais je rappelle très vite.
00:12:5223% des 18-34 ans ne répondraient
00:12:54jamais au téléphone. J'ai peur qu'on m'appelle
00:12:56et qu'on me dise qu'il y a un problème.
00:12:58La téléphonophobie, soit la peur des appels téléphoniques
00:13:00prend de l'ampleur. Certaines entreprises
00:13:02donnent des cours à leurs jeunes employés pour
00:13:04apprendre à communiquer au téléphone.
00:13:06La téléphonophobie fait partie
00:13:08d'une certaine manière de l'ensemble
00:13:10qu'on appellerait phobie sociale.
00:13:12Le téléphone, à l'inverse de ce que l'on croit, c'est plutôt intime
00:13:14puisque nous parlons en général dans l'oreille
00:13:16de l'autre. Les autres modes de communication
00:13:18auxquels on a été habitués depuis
00:13:20quand même pas mal d'années, les SMS,
00:13:22les mails, où là, en effet,
00:13:24en général, parce qu'on écrit,
00:13:26il y a un contrôle.
00:13:28C'est une question générationnelle. On voit beaucoup
00:13:30de jeunes qui ne répondent pas. Vous êtes jeune,
00:13:32Andréa Coutin.
00:13:34Vous répondez au téléphone.
00:13:36Écoutez, oui, je réponds au téléphone.
00:13:38La multiplication des applications
00:13:40fait qu'on écrit aussi beaucoup.
00:13:42On fait des vocaux, c'est-à-dire qu'on parle au téléphone
00:13:44mais en différé.
00:13:46Mais avant la téléphonophobie,
00:13:48c'est-à-dire un problème
00:13:50pour parler au téléphone avec quelqu'un d'autre,
00:13:52je pense qu'on a aussi un problème pour parler
00:13:54tout court à l'autre. Quand on voit que la fête
00:13:56des voisins est un succès monumental
00:13:58et les gens se disent, mais pourquoi on ne s'est pas vu avant ?
00:14:00Pourquoi je n'ai pas frappé à votre porte
00:14:02pour vous inviter à boire un verre
00:14:04ou à dîner, etc. Je pense que
00:14:06la véritable rupture, c'est que dans notre société,
00:14:08on ne se parle plus, ou de moins en moins en tout cas,
00:14:10avec un caractère de solidarité,
00:14:12de fraternité qui échappe
00:14:14aux applications ou autres.
00:14:16Je vous rassure, Valérie, vous, vous n'êtes absolument
00:14:18pas atteint de téléphonophobie.
00:14:20Non, moi, ça va.
00:14:22Je mets à la main.
00:14:24Vous décrochez à tout le monde.
00:14:26On termine en musique.
00:14:28On finit en musique, comme d'habitude,
00:14:30à un tube, enfin pas de notre jeunesse,
00:14:32il date de 1973,
00:14:34une chanson.
00:14:36Killing Myself Lee
00:14:38With This Song, c'est le titre
00:14:40en entier, mais on dit maintenant
00:14:42plutôt Killing Myself Lee. La chanteuse originale,
00:14:44Roberta Flack, est morte hier à 88 ans.
00:14:46Elle avait la maladie de Charcot.
00:14:55Vous avez dansé là-dessus, Jacques Mieur ?
00:15:00Dans ces années-là,
00:15:02où je devais être en Afrique,
00:15:04notamment, on dansait sur
00:15:06des musiques endiablées africaines.
00:15:08Je peux vous dire qu'on perdait du poids.
00:15:12Alors, est-ce que tour de la table, c'est
00:15:14qui a fait une version française de cette chanson ?
00:15:16Parce que j'étais là rechercher.
00:15:18C'est Gilbert Montagné,
00:15:20je vous propose de l'écouter, je l'ai retrouvé.
00:15:25C'est la première fois que j'entends cette chanson.
00:15:27C'est inoubliable.
00:15:31Vous ne fêtez pas l'anniversaire d'Herbert Léonard.
00:15:33Non, ce n'est pas mon truc.
00:15:35Pour le plaisir, 80 ans,
00:15:37on se retrouve dans un instant.
00:15:39Pour les débats.
00:15:41Allez, un long zapping.
00:15:43Maintenant, place à l'actualité.
00:15:45C'était l'actualité.
00:15:47Sud Radio,
00:15:49mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
00:15:51Mettons-nous d'accord, et oui,
00:15:53changement d'horaire uniquement pour aujourd'hui,
00:15:55puisque Patrick Roger est au Salon de l'Agriculture,
00:15:57que vous le retrouverez à 10h30.
00:15:59Il anime un grand débat sur l'agriculture,
00:16:01agriculture et territoire,
00:16:03ça va vous intéresser, Brice Socol,
00:16:05parce que c'est
00:16:07effectivement au cœur des débats.
00:16:09Au cœur des débats et au cœur de l'actualité.
00:16:11Absolument.
00:16:13Vos coups de cœur, vos coups de gueule, comme d'habitude.
00:16:15Jacques, je vous garde pour la fin, parce qu'on va parler
00:16:17de... Non, pas le meilleur pour la fin.
00:16:19Je n'irai pas jusque-là.
00:16:21Vous voulez vous exprimer sur la rencontre...
00:16:23Mettez-vous à l'aise, ma chère Valérie.
00:16:25Sur Trump, le débat,
00:16:27la rencontre Trump-Macron,
00:16:29mais on va commencer avec
00:16:31vos coups de cœur et vos coups de gueule. Brice Socol,
00:16:33c'est un coup de gueule ?
00:16:35Moi, c'est un coup de gueule à l'égard du groupe
00:16:37Casino, parce que vous vous souvenez,
00:16:39en novembre-décembre,
00:16:41lorsque l'Union Européenne discutait
00:16:43et envisageait de signer le Mercosur,
00:16:45le groupe Casino et son président
00:16:47ont décidé, en solidarité
00:16:49avec les agriculteurs,
00:16:51de ne pas acheter de la viande brésilienne.
00:16:53Et puis, six jours
00:16:55après, vraiment six jours après,
00:16:57ils ont envoyé une lettre d'excuse au gouvernement brésilien
00:16:59pour leur dire
00:17:01que finalement, ils s'étaient trompés,
00:17:03sous la pression des syndicats
00:17:05brésiliens, sous la pression de l'industrie
00:17:07agroalimentaire brésilienne et européenne.
00:17:09Et là,
00:17:11on peut se poser la question, je veux dire,
00:17:13à un moment donné, et on est au cœur de notre sujet,
00:17:15lorsqu'on dit
00:17:17que les agriculteurs ne sont pas la variable d'ajustement
00:17:19du pouvoir d'achat.
00:17:21En fait, le cœur de cette affaire,
00:17:23c'est quoi ? C'est la mondialisation,
00:17:25le libre-échange,
00:17:27le pouvoir d'achat,
00:17:29et nos producteurs et nos agriculteurs.
00:17:31Moi, je suis toujours très surpris
00:17:33quand l'intérêt
00:17:35commercial, comme ça,
00:17:37de manière outrancière, prend le pas
00:17:39sur les valeurs.
00:17:41– Bien sûr. Réaction sur ce sujet ?
00:17:43– Je peux qu'être d'accord.
00:17:45– Oui, Jacques-Mia ?
00:17:47– Oui, alors,
00:17:49c'est un sujet que je connais bien, parce que j'ai étudié
00:17:51à multiples reprises,
00:17:53ces gigantesques accords
00:17:55dans lesquels il y a
00:17:574 ou 5 000 items, comme on dit,
00:17:59c'est-à-dire,
00:18:01il y a toute une série de choses
00:18:03qui est en discussion,
00:18:05et c'est un arsondage global.
00:18:07Donc, il ne faut pas s'étonner,
00:18:09il y a des laissés-pour-compte
00:18:11et des dégâts collatéraux.
00:18:13C'est ça, le problème.
00:18:15En réalité, ces accords
00:18:17sont mauvais en soi.
00:18:19C'est la raison pour laquelle
00:18:21j'avais dit un jour
00:18:23à Christine Lagarde,
00:18:25alors qu'elle s'envolait pour Doha,
00:18:27j'ai dit, j'espère que tu vas échouer,
00:18:29parce que ça ne répond pas
00:18:31aux enjeux véritables,
00:18:35soit de l'industrie, soit de l'agriculture.
00:18:37On devrait revenir à des accords
00:18:39beaucoup plus humains
00:18:41et surtout beaucoup plus rationnels.
00:18:43Et donc, c'est le système même
00:18:45de ces accords qui est mauvais.
00:18:47– Oui.
00:18:49– Si je peux me permettre,
00:18:51c'est que M.Millard a raison,
00:18:53il y a toujours des victimes
00:18:55de ces accords de traité de libre-échange.
00:18:57La réalité, c'est que ce sont souvent
00:18:59les agriculteurs français qui sont les victimes.
00:19:01Et la variable d'ajustement
00:19:03des intérêts allemands ou autres,
00:19:05qui eux sont des exportations industrielles,
00:19:07automobiles ou autres,
00:19:09c'est souvent l'agriculture française.
00:19:11Je rappelle quand même que l'Union Européenne
00:19:13c'est le seul endroit au monde
00:19:15où on a autant de traités de libre-échange en vigueur.
00:19:17Parce qu'on dit Mercosur, Mercosur, Mercosur.
00:19:19Mais il y a un an, c'était Nouvelle-Zélande,
00:19:21Nouvelle-Zélande, Nouvelle-Zélande.
00:19:23Et avant ça, c'était le CETA, etc.
00:19:25Il y a 42 traités de libre-échange en vigueur
00:19:27sur notre continent, ce qui est quand même absolument fou.
00:19:29Et le dernier point, et j'en termine là-dessus,
00:19:31les accords sont mauvais, mais la décision est mauvaise aussi.
00:19:33Puisque quand la France,
00:19:35le Président de la République,
00:19:37le Premier ministre, l'Assemblée nationale,
00:19:39le Sénat, votent et s'opposent
00:19:41au Mercosur,
00:19:43Madame van der Leyen part au Brésil
00:19:45en Catimini en signant cet accord
00:19:47du Mercosur et en imposant à la France
00:19:49et à la démocratie française ces accords
00:19:51qui seront néfastes pour nos agriculteurs,
00:19:53qui vont les noyer dans une concurrence
00:19:55qui ne peut pas résister.
00:19:57Il y a plusieurs choses à dire.
00:19:59La première,
00:20:01c'est que, par exemple,
00:20:03sur le sujet de l'agriculture,
00:20:05on a parlé avec Brice à l'extérieur,
00:20:07je trouve aussi qu'il n'y a pas,
00:20:09ce n'est pas une question de responsabilité,
00:20:11mais le monde agricole a aussi du mal à faire jouer son intérêt.
00:20:13Il faut aussi le dire,
00:20:15pour en avoir parlé hier beaucoup avec des personnes,
00:20:17c'est qu'il y a aussi
00:20:19une difficulté de la part des agriculteurs
00:20:21à montrer qu'ils sont en difficulté.
00:20:23C'est-à-dire qu'ils passent souvent par des canaux assez traditionnels,
00:20:25on a l'impression que des fois ça ne fonctionne plus.
00:20:27Et donc faire jouer son intérêt,
00:20:29dire qu'effectivement là ils sont dans la panade
00:20:31puisque les accords ça ne va pas, ça peut être compliqué.
00:20:33Sur la question des accords internationaux,
00:20:35il ne faut pas oublier que les Etats,
00:20:37ce ne sont pas des entités
00:20:39homogènes qui pensent...
00:20:41Oui, d'une seule manière.
00:20:43Je trouve que ça permet aussi de relativiser
00:20:45beaucoup la question, et surtout les accords,
00:20:47j'ai du mal à les juger s'ils sont bons ou mauvais,
00:20:49sachant qu'ils offrent aussi des opportunités
00:20:51pour d'autres entreprises françaises d'avoir des débouchés
00:20:53à l'extérieur. Et là on retombe sur la question
00:20:55de comment vous faites valoir votre intérêt,
00:20:57par exemple pour le secteur agricole,
00:20:59dans les négociations. Et là je trouve qu'il y a un manque,
00:21:01où effectivement il y a une volonté politique
00:21:03qui fait qu'ils ne les entendent pas parce qu'ils deviennent
00:21:05une variable d'ajustement. Donc en fait,
00:21:07pour moi c'est à la fois au niveau international
00:21:09et au niveau national
00:21:11où les agriculteurs eux-mêmes ont du mal,
00:21:13en dépit de toutes leurs difficultés quotidiennes,
00:21:15à faire valoir leur intérêt,
00:21:17et en même temps pour les gouvernants, comme ils savent très bien
00:21:19que ces personnes-là ne pourront pas,
00:21:21parce qu'il y a le calendrier des semences, parce qu'ils ne sont pas assez entendus,
00:21:23ils en feront une variable d'ajustement.
00:21:25Oui, j'aimerais revenir,
00:21:27parce qu'il y a quelque chose
00:21:29qui n'a pas été posé,
00:21:31l'axiome de base. C'est le mandat
00:21:33donné à la Commission
00:21:35pour ouvrir des négociations.
00:21:37Et là-dessus,
00:21:39vous vous rendez compte qu'en réalité,
00:21:41la Commission n'informe pas
00:21:43les États. Et c'est ça
00:21:45qui est dramatique. C'est qu'elle en fait
00:21:47ce qu'elle veut. Et là, il y a
00:21:49un problème, c'est qu'elle n'est pas sous le contrôle
00:21:51des États, et ça c'est une faute
00:21:53aussi des États qui devraient rappeler
00:21:55sèchement à la Commission
00:21:57qu'elle doit obéir au mandat,
00:21:59ce qu'elle ne fait pas.
00:22:01Sauf que ce n'est pas fait, effectivement.
00:22:03La Wanderlion,
00:22:05c'est une prussienne
00:22:07dans, je dirais, fondamentale.
00:22:09Oui, bon.
00:22:11C'est un avis que je partage, mais on est
00:22:13complètement schizophrénique en Europe,
00:22:15c'est-à-dire qu'on a instauré la PAC,
00:22:17c'est-à-dire qu'on subventionne une partie de notre agriculture,
00:22:19et en même temps, on la fragilise
00:22:21sur le plan international.
00:22:23C'est un comportement...
00:22:25C'est une lutte d'intérêt de l'Allemagne. C'est schizophrénique.
00:22:27C'est une lutte d'intérêt. Si vous ne savez pas faire valoir
00:22:29votre intérêt, vous êtes hors du game.
00:22:31Vous vouliez parler aussi du salon d'agriculture.
00:22:33C'est un coup de gueule, ce que j'y suis allé hier,
00:22:35j'ai adoré, donc j'ai vu Oupette,
00:22:37pour les intimes,
00:22:39et donc
00:22:41c'est un vrai coup de gueule,
00:22:43dans le sens où, moi j'ai fait la totalité
00:22:45des six halls, et les politiques ne vont que
00:22:47dans le premier, c'est-à-dire là où il y a les vaches,
00:22:49là où il faut être vu, par contre, les autres halls
00:22:51où il y a effectivement des produits français, des entreprises
00:22:53françaises, ils n'y vont pas.
00:22:55Moi j'ai passé aussi une bonne partie de l'après-midi à aller voir
00:22:57ce qu'il se passait dans les îles. Quand on voit
00:22:59toute la problématique qu'il y a avec Mayotte ou Haïti,
00:23:01ce sont des personnes, quand je leur ai posé la question
00:23:03est-ce que les politiques viennent vous voir ?
00:23:05Ben non, personne n'est venu me voir, moi.
00:23:07Il y a des parties entières de l'agriculture
00:23:09française, ou des artisans, ou des productions
00:23:11françaises, et en vrai la France elle a un potentiel
00:23:13extraordinaire quand on y va. C'est vraiment
00:23:15extraordinaire, il y a des produits, c'est fabuleux.
00:23:17Ces personnes-là ne sont pas vues pour les politiques,
00:23:19ils vont juste songer à aller
00:23:21prendre une petite photo et coupette, faire du serrage
00:23:23de main pendant 10 minutes, et ensuite basta.
00:23:25Je trouve ça assez scandaleux sur le fond.
00:23:27Peut-être que vous qui représentez
00:23:29le RN,
00:23:31Jordan Bardella y était, vous l'avez suivi ?
00:23:33Non,
00:23:35il était avec une grosse délégation
00:23:37de députés européens, puis vous savez qu'il y a un protocole
00:23:39au Salon de l'Agriculture avec d'innombrables délégations
00:23:41où c'est évidemment limité, je pense que
00:23:43l'objectif pour Jordan c'était d'avoir beaucoup
00:23:45de députés européens, puisqu'on vient de le dire
00:23:47et on est tous d'accord autour de cette table,
00:23:49c'est le mandat offert à la Commission
00:23:51européenne, et donc c'est à cette échelle-là
00:23:53qu'on pourra défendre
00:23:55les nôtres.
00:23:57Par ailleurs, moi je suis habitué,
00:23:59je vais faire un petit peu de
00:24:01patriotisme local,
00:24:03moi je suis d'Auvergne-Rhône-Alpes et je suis
00:24:05chaque année, sans faute,
00:24:07au sommet de l'élevage à Cournon.
00:24:09Les problématiques sont similaires,
00:24:11puisqu'il n'y a pas les céréaliers,
00:24:13mais la viande bovine, la filière bovine
00:24:15est impactée par le Mercosur,
00:24:17la filière des Auvins est impactée par le
00:24:19traité avec la Nouvelle-Zélande,
00:24:21donc ça prouve que la France
00:24:23est riche de ces événements-là,
00:24:25est fière de ses agriculteurs, et je pense, contrairement à ce que vous avez dit,
00:24:27que les Français sont parfaitement au courant
00:24:29des difficultés sociales
00:24:31et économiques de nos agriculteurs.
00:24:33C'est pas la même question que...
00:24:35Ce que vous dites, c'est quoi ?
00:24:37C'est que c'est le buzz, en fait ils y vont
00:24:39que pour se montrer, c'est de la com ?
00:24:41En vrai c'est de la com.
00:24:43Il y a pas mal de com, et puis il y a, si j'ai bien compris,
00:24:45en fait, c'est l'amour-vache.
00:24:47Ah, bravo !
00:24:49Allez, Andréa,
00:24:51vous vouliez faire... Alors on va peut-être marquer
00:24:53une toute petite pause, et je vous donne la parole dans un instant,
00:24:55on va parler de l'aide au développement,
00:24:57on en a parlé hier, mais on voulait apporter des précisions,
00:24:59à tout de suite.
00:25:01Sud Radio,
00:25:03mettez-vous d'accord, Valérie Expert.
00:25:05Allez, on finit notre tour de table
00:25:07avec vos coups de coeur, vos coups de gueule, Andréa
00:25:09Cotarac, vous c'est un coup de projecteur.
00:25:11Oui, c'est bien dit, un coup de projecteur.
00:25:13Ce matin, le ministre des Affaires étrangères français
00:25:15a expliqué qu'il était utile
00:25:17d'établir un rapport de force avec l'Algérie
00:25:19dès lors que ce pays refusait d'accepter
00:25:21nos EQTF, c'est-à-dire leurs propres ressortissants.
00:25:23C'est ce que dit Marine Le Pen
00:25:25depuis des années, mais c'est surtout ce que dit le droit international.
00:25:27La convention internationale
00:25:29pour limiter les cas à patrie, la déclaration
00:25:31universelle des droits de l'homme, ou encore le droit
00:25:33coutumier en général, impose
00:25:35au pays de reprendre leurs ressortissants.
00:25:37Ainsi, quand l'Algérie
00:25:39refuse nos EQTF, l'Algérie viole
00:25:41le droit international. Lorsque l'Algérie refuse
00:25:43d'accepter les siens, le principe de réciprocité
00:25:45donne droit à la France
00:25:47de ne plus distribuer de visas
00:25:49en retour. En plus de
00:25:51cette jambe du rapport de force, la France
00:25:53dispose de son autre jambe, l'aide au développement.
00:25:55Et là, quelle surprise !
00:25:5715 milliards d'argent public sont distribués
00:25:59dans le monde entier, notamment à des ONG
00:26:01pour des projets discutables comme l'autonomie
00:26:03des adolescents dans l'océan indien
00:26:05à l'heure où le Premier ministre, M. Bayrou,
00:26:07cherchait 30 milliards d'économies pour son budget
00:26:092025. A l'heure où les
00:26:11Comores s'attaquent à la France, déversillamment
00:26:13des clandestins sur Mayotte, refusent de reconnaître
00:26:15la souveraineté de la France sur Mayotte,
00:26:17refusent d'accueillir ses ressortissants expulsés de France,
00:26:19la France, elle, en retour,
00:26:21aide les Comores au développement
00:26:23dans une incompréhension la plus totale.
00:26:25En bref, ce que je veux dire, Valérie, c'est que
00:26:27la France doit marcher sur ses deux jambes,
00:26:29être cohérente avec elle-même,
00:26:31en établissant des rapports de force
00:26:33avec ces pays qui nous détestent.
00:26:35Elle respectera à la fois le droit international
00:26:37mais surtout, par-dessus tout,
00:26:39elle se respectera elle-même.
00:26:41L'aide au développement, on l'a évoqué hier,
00:26:43ce n'est pas que de l'argent public, c'est une minorité
00:26:45d'argent public qui est envoyée
00:26:47là-bas, même si on peut s'interroger.
00:26:49Il y a une vraie décision.
00:26:51Il y a plusieurs sujets dans votre projet de loi.
00:26:53C'est une évidence. Je vous parlais des rapports de force,
00:26:55je vous parlais de droit international, je vous parlais de l'aide au développement,
00:26:57mais ce que je veux dire par-dessus tout, c'est que la France doit être cohérente
00:26:59parce que l'aide au développement,
00:27:01c'est le quai d'Orsay. L'aide au développement, il y a une réelle discussion
00:27:03au quai d'Orsay, c'est-à-dire au gouvernement
00:27:05et vous le voyez d'ailleurs, l'incohérence
00:27:07gouvernementale, puisque monsieur Rotaillot
00:27:09soit disant, empiète
00:27:11sur le ministre des Affaires étrangères
00:27:13et par-dessus tout, le président de la République
00:27:15n'a pas tracé de chemin.
00:27:17Comment est-ce que lui envisage la France
00:27:19dans le monde ? On est sur les cinq continents,
00:27:21on a des voisins qui ne nous aiment pas,
00:27:23on en a d'autres qui sont nos amis et nos alliés traditionnels.
00:27:25Est-ce qu'il ne faudrait pas plutôt
00:27:27aider nos alliés plutôt que les pays qui nous détestent ?
00:27:29Voilà, c'est des vraies questions politiques
00:27:31et d'ordre général.
00:27:33Une réaction, Jacques Myart ?
00:27:35Oui, alors, premièrement, dans les rapports franco-algériens,
00:27:37je crois qu'il y a
00:27:39un dénommé Emmanuel Macron
00:27:41qui a donné des verges pour se faire battre.
00:27:43Parce que quand vous constatez
00:27:45qu'il a dit à deux ou trois reprises
00:27:47que la France avait commis
00:27:49des crimes contre l'humanité en Algérie,
00:27:51il faut le faire. Bien évidemment,
00:27:53ce régime
00:27:55dictatoriel
00:27:57a sauté sur l'occasion
00:27:59pour bien évidemment
00:28:01fustiger la France et faire ce qu'on appelle
00:28:03en bon français
00:28:05de la France bashing.
00:28:07Je voudrais dire une chose, il est exact
00:28:09que l'Algérie est en tort
00:28:11au regard de ses règles
00:28:13internationales lorsqu'elle refuse
00:28:15de prendre l'un de ses citoyens.
00:28:17Elle n'est pas la seule.
00:28:19Il faut savoir que l'Inde,
00:28:21lorsque vous renvoyez quelqu'un en Inde,
00:28:23elle fait payer,
00:28:25elle fait payer
00:28:27par le pays qui envoie cet Indien
00:28:29le visa
00:28:31pour rentrer à nouveau en Inde.
00:28:33Donc on est en plein délire.
00:28:35En ce qui concerne ensuite
00:28:37le pays de développement, il faut faire attention
00:28:39car il y a énormément
00:28:41de prêts de la caisse de développement
00:28:43qui sont donnés, qui sont là
00:28:45pour aider les entreprises françaises
00:28:47à faire des affaires dans certains pays.
00:28:49Donc il ne faut pas amalgamer
00:28:51le tout, il faut regarder
00:28:53point par point, mais c'est un problème
00:28:55un problème réel.
00:28:57Bref, Socol.
00:28:59Sur deux sujets, le sujet
00:29:01au développement, bien évidemment,
00:29:03je plaide pour qu'il y ait une vraie
00:29:05transparence et une évaluation
00:29:07ce qui n'est pas le cas aujourd'hui.
00:29:09Sur le sujet
00:29:11algérien, moi j'ai un point de vue
00:29:13un petit peu différent.
00:29:15Si on prend le sujet
00:29:17des OQTF, c'est un sujet qui
00:29:19concerne à la fois la sécurité, le ministère
00:29:21de l'Intérieur, le ministère de la Justice
00:29:23et bien évidemment le ministère des Affaires étrangères.
00:29:25Et pour moi, la solution n'est pas
00:29:27l'un ou l'autre, elle est globale.
00:29:29Sur les rapports entre la France et l'Algérie
00:29:31l'ancien président algérien
00:29:33Boubinien disait, les relations
00:29:35franco-algériennes, elles peuvent être bonnes ou
00:29:37mauvaises, elles ne sont jamais banales.
00:29:39Et si on refait, je refais
00:29:41brièvement l'histoire
00:29:43de ces dix dernières années, il y a eu trois
00:29:45événements qui ont été des ruptures
00:29:47avec l'Algérie. Il y a eu les déclarations
00:29:49du Président de la République
00:29:51c'était je crois en 2021, lorsqu'il
00:29:53avait dit, est-ce qu'il y avait une nation algérienne
00:29:55avant la colonisation ?
00:29:57Ça, ça a été un point de rupture avec l'Algérie.
00:29:59Puis, il y a eu le voyage de 2022
00:30:01du Président de la République,
00:30:03d'Elisabeth Borne, et un deuxième
00:30:05événement qui a marqué la relation
00:30:07franco-algérienne, qui a été l'affaire
00:30:09d'Amira Bouhraoui.
00:30:11Je ne sais pas si vous vous souvenez.
00:30:13C'est une franco-algérienne
00:30:15qui était en Tunisie
00:30:17qui devait être
00:30:19transférée en Algérie
00:30:21et qui finalement a été
00:30:23exfiltrée par les services nationaux français pour revenir
00:30:25sur le territoire national qui a créé une crispation
00:30:27entre la France et l'Algérie. Troisième point
00:30:29de crispation, ça a été la reconnaissance
00:30:31par la France
00:30:33du Sahara occidental.
00:30:35C'est ce qui a été un déclencheur
00:30:37de la souveraineté marocaine du Sahara occidental.
00:30:39Donc, des points de crispation
00:30:41entre la France et l'Algérie, ils sont nombreux.
00:30:43Il y a un angle mort
00:30:45dans cette relation
00:30:47que personne n'évoque, ce sont les relations économiques
00:30:49entre les deux pays. Et si on prend
00:30:51du temps peut-être à bouger, c'est que
00:30:53la balance commerciale
00:30:55entre la France et l'Algérie, c'est plus de
00:30:5711,8 milliards d'euros.
00:30:59Nous sommes le deuxième client de l'Algérie.
00:31:01Et vous avez un certain nombre
00:31:03d'activités
00:31:05industrielles, dans le domaine de l'assurance,
00:31:07de l'industrie, etc.,
00:31:09de la grande distribution, qui sont présentes
00:31:11de l'automobile, qui sont présentes en Algérie.
00:31:13Donc, nous avons des intérêts économiques croisés
00:31:15que nous avons, sur le sol français,
00:31:17je crois, en binationaux,
00:31:19entre 1,5 et 2 millions
00:31:21de ressortissants franco-algériens.
00:31:23Donc,
00:31:25la solution n'est pas, enfin, on ne peut pas
00:31:27résoudre ça d'une baguette magique.
00:31:29Voilà, la relation franco-algérienne,
00:31:31elle est complexe, elle est compliquée.
00:31:33Et il y a un autre aspect, j'entendais Vincent Hervoët
00:31:35hier l'évoquer, c'est
00:31:37aussi les relations, la coopération
00:31:39anti-terroriste.
00:31:41Absolument, et c'est pour ça que la solution
00:31:43n'est pas que judiciaire, que sécuritaire
00:31:45ou que diplomatique, c'est
00:31:47un ensemble de solutions.
00:31:49Oui, Mehdi, vous connaissez évidemment bien le sujet.
00:31:51Oui, je le connais bien le sujet.
00:31:53En fait, la manière dont on l'analyse, il est
00:31:55très franco-français, et c'est normal. Mais du point
00:31:57de vue algérien, aucun intérêt à ce que la
00:31:59situation s'améliore. Aujourd'hui,
00:32:01il n'y a aucun intérêt. Déjà,
00:32:03d'un point de vue de politique... Tous les moyens de pression
00:32:05qui sont avancés
00:32:07n'impacteraient pas...
00:32:09Non, parce que pour eux, c'est un moyen. L'Algérie,
00:32:11c'est un pays, d'ailleurs, qui a voulu se rapprocher des BRICS.
00:32:13C'est un pays qui veut...
00:32:15Qui a été refusé.
00:32:17Justement, il y a une volonté en voie internationale, ils veulent
00:32:19de nouveau s'imposer quelque part. Il y a une volonté
00:32:21de montrer que l'Algérie, ce n'est pas n'importe quelle puissance,
00:32:23ça devient une puissance africaine.
00:32:25Pour eux, il y a un véritable enjeu de
00:32:27politique intérieure. Il faut maintenir une espèce
00:32:29de cohésion, d'autant plus que c'est une théocratie.
00:32:31C'est toujours important de le signaler.
00:32:33Et quand on voit,
00:32:35par exemple, la personne qui a
00:32:37été expulsée dix fois vers l'Algérie, qui a été refusée
00:32:39dix fois, c'est le meurtrier.
00:32:41C'est le meurtrier de Mulhouse.
00:32:43On avait eu ce sujet-là la dernière fois.
00:32:45Oui, on l'a régulièrement. C'est quand même un problème.
00:32:47Il ne faut rien faire.
00:32:49Mais on voit bien que l'Algérie, son seul intérêt,
00:32:51c'est de dire non, je vais pourrir la situation.
00:32:53Je ne vais jamais accepter ces ressortissants.
00:32:55Moi, je suis quand même étonné,
00:32:57je suis quand même étonné,
00:32:59notamment à l'égard
00:33:01de BRICS, qu'il est bien
00:33:03clair qu'il y a des possibilités
00:33:05de porter, je dirais,
00:33:07un certain nombre de points à l'Algérie,
00:33:09c'est-à-dire de bloquer un certain
00:33:11nombre de visas, parce que ça,
00:33:13ça va frapper directement
00:33:15les dirigeants. Bien évidemment
00:33:17qu'il y a des relations humaines
00:33:19importantes, bien évidemment
00:33:21que nous avons des intérêts en Algérie,
00:33:23mais si on suit le raisonnement
00:33:25de BRICS, on ne fait rien. Et donc,
00:33:27aujourd'hui, c'est un problème.
00:33:29C'est une dictature
00:33:31qui vit uniquement en
00:33:33critiquant la France pour
00:33:35porter en un terme sa position.
00:33:37Il y a un moment, ça suffit.
00:33:39Alors, ça fait partie des sujets que vous avez évoqués.
00:33:41Je ne dis pas
00:33:43qu'on ne fait rien. Je dis que c'est une
00:33:45solution qui est complexe
00:33:47et globale. Après, ça n'empêche pas d'agir.
00:33:49Je pense que,
00:33:51par exemple, revenir sur les accords
00:33:53de 2017 qu'avait signé Bernard Kouchner
00:33:55peut être une solution. Je pense que...
00:33:57Qu'est-ce qu'ils disaient, ces accords ?
00:33:59En fait, à partir du moment où vous avez
00:34:01un passeport diplomatique, vous n'avez pas besoin de visa.
00:34:03Oui.
00:34:05Et beaucoup de gens ont des passeports diplomatiques en Algérie.
00:34:07Vous avez évidemment
00:34:09les accords de 68
00:34:11qui peuvent être aussi
00:34:13repensés.
00:34:15Et ça, c'est un peu dans les
00:34:17arguments diplomatiques. Et
00:34:19troisièmement, vous pouvez avoir aussi le renforcement
00:34:21du contrôle
00:34:23des transactions financières entre l'Algérie et la France.
00:34:25Et je tiens juste à préciser, vous savez
00:34:27combien il y a de consulats en France, algériens ?
00:34:29Il y en a un paquet. Il y en a 20.
00:34:31Et vous savez, les deux derniers qui ont été ouverts,
00:34:33par qui ils ont été ouverts et en quelle année ?
00:34:35Ils ont été ouverts en 2022.
00:34:37Qui a été ministre de l'Intérieur en 2022 ?
00:34:39M. Darmanin.
00:34:41Rouen et Melun,
00:34:43ce sont les deux derniers consulats ouverts.
00:34:47M. Darmanin était aussi
00:34:49devant un monument du FLN.
00:34:51C'est pas un secret. Moi, ce que je voulais dire, c'est
00:34:531. Effectivement, M. Macron s'est
00:34:55couché depuis... M. Millard l'a dit
00:34:57tout à l'heure. Mais ça ne date pas d'Emmanuel Macron.
00:34:59Je veux dire, quand la droite était au pouvoir,
00:35:01quand M. De Villepin, qui parle souvent d'Algérie,
00:35:03était Premier ministre, M. Bouteflika,
00:35:05le matin, explique que la France
00:35:07est un pays génocidaire et notamment
00:35:09a fait un génocide culturel
00:35:11et identitaire sur l'Algérie.
00:35:13L'après-midi, M. Bouteflika est soigné à Paris.
00:35:15J'ai pas entendu le gouvernement
00:35:17de droite à l'époque
00:35:19s'offusquer de ces déclarations-là.
00:35:21Deuxièmement, moi, je confonds
00:35:23pas le peuple algérien
00:35:25du gouvernement algérien, du régime algérien,
00:35:27de l'oligarchie algérienne
00:35:29qui s'accapare des richesses de son pays.
00:35:31L'Algérie, c'est le septième exportateur
00:35:33de gaz au monde.
00:35:35L'Algérie pourrait être la Norvège du Maghreb.
00:35:37Mais ce n'est pas le cas. Ils ont une jeunesse
00:35:39en déshérence. Il n'y a pas d'avenir.
00:35:41Une jeunesse qui ne pense qu'à une chose, c'est partir
00:35:43et à un pays qui n'est pas
00:35:45aussi puissant qu'il aurait pu l'être,
00:35:47puisqu'il y a une corruption de la part
00:35:49de ce gouvernement et de cette
00:35:51oligarchie algérienne. Et dernier point,
00:35:53l'antiterrorisme,
00:35:55l'économique. Effectivement, il y a des
00:35:57rapports économiques très forts. Effectivement, la France est
00:35:59premier ou deuxième client de l'Algérie. Mais c'est
00:36:01un point de plus dans la balance pour un rapport
00:36:03de force de la France. Car voyez-vous, la France
00:36:05pense qu'elle est
00:36:07entendue par tous. Elle regarde
00:36:09le monde comme dans les années 70.
00:36:11Ce n'est plus le cas. L'Algérie est un État souverain.
00:36:13Et il y a bien des États aujourd'hui qui ne comprennent qu'une seule chose.
00:36:15C'est le rapport de force. Si la France
00:36:17n'arrive pas à se faire respecter, si la France
00:36:19refuse un rapport de force, ne serait-ce que
00:36:21en expliquant à sa population,
00:36:23les Français pensent quoi là-dedans ?
00:36:25Hier ou avant-hier, un homme
00:36:27est poignardé, tué. On lui a rendu
00:36:29hommage il y a quelques minutes.
00:36:31L'Algérie a refusé
00:36:33à dix reprises,
00:36:35à dix reprises, d'accueillir ce meurtrier.
00:36:37C'est-à-dire que ce n'est plus un débat
00:36:39théorique et gentil. Les refus de l'Algérie,
00:36:41le rapport de force qu'entame l'Algérie vis-à-vis
00:36:43de la France, blessent des fonctionnaires de police
00:36:45et tuent des gens aujourd'hui. Donc c'est une vraie
00:36:47interrogation. Et on a un syndrome,
00:36:49en France, on a un syndrome, on a peur
00:36:51de, comme il y a une énorme diaspora algérienne,
00:36:53moi-même je suis issu de l'immigration.
00:36:55Et moi aussi, je ne me soucie pas. Pas algérienne mais...
00:36:57Mais il y a un syndrome
00:36:59politique du, bah, on
00:37:01n'assume pas ce qui s'est passé, soit durant la guerre d'Algérie ou...
00:37:03Ne vous perdez pas dans la complexité.
00:37:05Non, mais ce n'est pas une question de se perdre
00:37:07dans la complexité. C'est un vrai sujet.
00:37:09En choisissant les objectifs.
00:37:11Oui, mais Médié est en train de dire que ce n'est pas
00:37:13comme Brissocol que ce n'est pas si simple
00:37:15que ça. Non, ce n'est pas si simple que ça pour le coup.
00:37:17C'est beaucoup plus simple que vous le croyez. Mais même le rapport
00:37:19de force... Vous êtes en train de vous pervertir
00:37:21avec la complexité.
00:37:23Mais même le rapport de force, je ne suis pas certain
00:37:25que vous allez le gagner. Aujourd'hui, même si vous revenez
00:37:27sur les accords de 68, je vous assure
00:37:29que l'État algérien, pour le coup, y est déjà pensé,
00:37:31ce n'est pas quelque chose qui va être
00:37:33dommageable ou une
00:37:35difficulté insurmontable pour eux.
00:37:37Donc aujourd'hui, la question, elle est
00:37:39véritablement faite. Elle pose la question du lead
00:37:41qu'impose Emmanuel Macron. Et on le voit sur la question internationale,
00:37:43il n'est pas bon. On va le voir
00:37:45sur la question ukrainienne, on a du retard.
00:37:47Aujourd'hui, personne n'incarne une ligne politique
00:37:49de politique étrangère
00:37:51pour la France. Donc c'est un vrai souci.
00:37:53Et surtout, on ne pense pas,
00:37:55c'est ce que j'ai dit tout à l'heure,
00:37:57on a un regard très franco-français, mais en Algérie,
00:37:59l'État algérien, il est content de la situation.
00:38:01C'est pour lui, politiquement, c'est génial.
00:38:03Le gouvernement est peut-être content,
00:38:05mais on sait très bien que de toute façon,
00:38:07le poisson pourrit par la tête.
00:38:09Ça, là-dessus, je ne peux pas vous donner.
00:38:11On se retrouve dans un instant. On va parler avec vous,
00:38:13Jacques Myard, de la rencontre
00:38:15entre Emmanuel Macron et Donald Trump.
00:38:17A tout de suite.
00:38:23Alors, on arrive à votre
00:38:25coup de gueule, Jacques Myard,
00:38:27et ça fait partie, évidemment, des sujets
00:38:29qu'on doit aborder aujourd'hui.
00:38:31Cette rencontre, hier, entre Emmanuel Macron
00:38:33et Donald Trump,
00:38:35qu'est-ce que vous en avez pensé ?
00:38:37Écoutez, c'est assez simple.
00:38:39J'ai rarement vu
00:38:41un dialogue de sourds.
00:38:43Et il est évident
00:38:45que chacun est resté sur ses positions
00:38:47et qu'il n'y a
00:38:49véritablement aucun échange
00:38:51au fond qui puisse faire
00:38:53affronter le schmilblick.
00:38:55Trump a dit, moi, je veux la paix
00:38:57et je vais continuer
00:38:59à essayer de trouver une trêve
00:39:01avec Poutine, c'est vrai,
00:39:03et quant à Macron, il rappelle qu'il y a
00:39:05effectivement des victimes
00:39:07que sont l'Ukraine
00:39:09et Zelensky en particulier.
00:39:11Donc, on est en plein,
00:39:13je dirais, dialogue
00:39:15de sourds. Il n'y a pas
00:39:17aujourd'hui
00:39:19une chose qui permette
00:39:21de décanter et rapprocher. Je suis même
00:39:23frappé par les positions
00:39:25de la diplomatie française, avec
00:39:27Barreau, qui, au lieu
00:39:29de saisir une initiative
00:39:31pour essayer
00:39:33de rétablir un dialogue
00:39:35avec les Russes,
00:39:37ignore, et l'autre jour,
00:39:39il a répondu, avez-vous des contacts
00:39:41avec Lavrov ? Non, j'en n'ai pas.
00:39:43Mais c'est imbécile.
00:39:45La diplomatie, et j'en sais quelque chose,
00:39:47on ne parle pas uniquement
00:39:49avec les copains. Parce que
00:39:51à ce moment-là, on ne parlerait avec personne
00:39:53au niveau de la planète. La diplomatie,
00:39:55c'est aussi de rétablir
00:39:57un début de,
00:39:59je dirais,
00:40:01de confiance et de dialogue,
00:40:03entre guillemets, avec
00:40:05la Russie. Or, aujourd'hui,
00:40:07c'est exactement le contraire. Je suis
00:40:09sidéré par la
00:40:11position française. J'ajoute même
00:40:13une chose. Lorsque Macron
00:40:15se rend à Washington, il fait
00:40:17une faute protocolaire, parce que
00:40:19normalement, c'était à Trump de venir
00:40:21en France, parce qu'il vient d'être élu.
00:40:23Deuxièmement, on sait très bien
00:40:25qu'en allant là-bas, il va
00:40:27payer un hommage,
00:40:29et Trump l'a pris comme ça,
00:40:31parce qu'il constate
00:40:33que c'est évidemment les vassaux
00:40:35qui viennent, je dirais,
00:40:37lui baisser
00:40:39les babouffes.
00:40:41C'est quand même quelque chose
00:40:43d'assez extraordinaire.
00:40:45Il est quand même le...
00:40:47Plus diplomatique que de s'être rendu
00:40:49au C8. C'est pas la première
00:40:51fois que ça arrive. Un jour, j'avais déstabilisé
00:40:53Védrine, qui s'était rendue, après
00:40:55une élection, je crois que c'était Obama,
00:40:57s'était rendue immédiatement à Washington.
00:40:59Ben non, c'était le contraire. Les Américains,
00:41:01ils n'ont qu'à venir.
00:41:03C'est la première puissance, non ?
00:41:05La première puissance de diplomatie française.
00:41:07C'est aussi simple que ça.
00:41:09Mais est-ce qu'on a les moyens aujourd'hui d'avoir cette diplomatie ?
00:41:11Bien évidemment qu'on a les moyens. Il n'y a aucune
00:41:13corrélation entre la petite
00:41:15taille et, je dirais,
00:41:17la puissance. C'est un problème de cohérence.
00:41:19C'est un problème
00:41:21de détermination
00:41:23politique. Et on l'a prouvé
00:41:25dans le passé. Donc ce n'est pas
00:41:27à peine de dire qu'on n'a pas les moyens
00:41:29et que nous sommes... Il n'y a aucune
00:41:31corrélation entre la taille et la puissance.
00:41:33C'est un problème de cohérence
00:41:35et de détermination.
00:41:37Il y a quand même une corrélation entre
00:41:39la taille et la puissance.
00:41:41Non. Ah, pour moi, si.
00:41:43Aujourd'hui, la France a dégringolé.
00:41:45Je suis désolé.
00:41:47Tout le monde peut le dire.
00:41:49Le regard des sous-marins en Australie...
00:41:51Mais parce qu'on s'est fait couillonner
00:41:53et puis c'est tout.
00:41:55Naïveté.
00:41:57Qu'est-ce que vous en avez-vous
00:41:59à penser ? Parce que les avis sont très
00:42:01partagés ce matin. Certains disent qu'il a fait
00:42:03bouger quand même Emmanuel Macron.
00:42:05Il a remis l'Europe au centre de...
00:42:07Enfin, pas au centre.
00:42:09Moi, je suis plutôt d'accord avec ce qu'a dit M. Millard
00:42:11à 90%.
00:42:13Emmanuel Macron n'a rien géré du tout.
00:42:15Il a été convoqué par Donald Trump
00:42:17et il est allé valider
00:42:19ce que Donald Trump a
00:42:21impulsé, point barre.
00:42:23Et quand on entend effectivement
00:42:25le ministre des Affaires étrangères nous dire
00:42:27avant qu'il ne le parle pas aux Russes
00:42:29ou à l'Avrof,
00:42:31la diplomatie est faite justement
00:42:33pour mettre autour de la table des personnes qui sont
00:42:35pas d'accord et pour faire taire les armes.
00:42:37Moi, je dis une chose. La France
00:42:39aurait dû être une puissance comme elle l'a toujours été.
00:42:41C'est sa promesse, une puissance de médiation
00:42:43à équidistance des grandes puissances
00:42:45dans le respect de la Charte des Nations Unies,
00:42:47dans le respect des frontières et du droit international.
00:42:49Aujourd'hui, c'est l'Arabie Saoudite
00:42:51qui convoque et qui
00:42:53réussit à faire le médiateur entre les Etats-Unis
00:42:55et la Russie. C'est une honte.
00:42:57L'Arabie Saoudite, c'est la France qui aurait dû faire ça.
00:42:59Et en plus, ils se réunissent
00:43:01en Arabie Saoudite, entre les Russes
00:43:03et les Américains, pour décider de la paix
00:43:05en Europe. Enfin, je ne sais pas si vous vous rendez
00:43:07compte. On est à l'écart
00:43:09total. Emmanuel Macron
00:43:11n'a pas du tout mis les Européens
00:43:13à rien du tout. Il a validé
00:43:15et baisé, comme disait M. Millard,
00:43:17les babouches de Donald Trump. Et enfin,
00:43:19je dis un dernier point. La France,
00:43:21historiquement, c'est une puissance. Déjà,
00:43:23c'est le seul pays de l'Union Européenne
00:43:25à être doté de la puissance militaire
00:43:27nucléaire. C'est le seul pays de l'Union Européenne
00:43:29à avoir un siège au Conseil de Sécurité
00:43:31des Nations Unies. Et c'est la seule
00:43:33puissance qui aurait pu jouer
00:43:35ce rôle de médiation. Manifestement,
00:43:37ce n'est pas du tout ce qu'a fait Emmanuel
00:43:39Macron. Lui, il veut envoyer les fils de France
00:43:41sur le front en Ukraine.
00:43:43Ce n'est pas maintenant, mais il y a juste six mois
00:43:45à peu près, pour se faire tuer
00:43:47par des drones divers et variés. Aujourd'hui,
00:43:49il rattrape le coup en disant qu'il y aura la paix.
00:43:51On a envoyé des soldats
00:43:53pour imposer la paix.
00:43:55C'est de l'hypocrisie et c'est juste
00:43:57valider ce qu'a décidé Donald Trump.
00:43:59Est-ce que Brice Socol sera un peu plus
00:44:01mesuré ? Par nature, je serai
00:44:03un peu plus mesuré, néanmoins.
00:44:05Je ne sais pas si ça vous a échappé ou pas,
00:44:07mais pendant qu'Emmanuel Macron
00:44:09discutait avec Donald Trump, il y a eu
00:44:11deux résolutions votées à l'Assemblée Générale des Nations Unies,
00:44:13dont une, historique,
00:44:15votée par les Américains
00:44:17et les Russes sur le cessez-le-feu,
00:44:19sur un cessez-le-feu en Ukraine,
00:44:21et parallèlement, les Européens ont voté
00:44:23une autre résolution sur
00:44:25un arrêt de la guerre,
00:44:27avec des conditions
00:44:29plus précises.
00:44:31Pendant qu'Emmanuel Macron
00:44:33était en train de discuter avec Trump,
00:44:35il y avait des résolutions qui étaient en train d'être votées
00:44:37qui n'étaient pas forcément en phase
00:44:39avec le sujet évoqué
00:44:41et la volonté d'Emmanuel Macron.
00:44:43Deuxièmement,
00:44:45j'écoute ce que dit Zelensky.
00:44:47Alors, je suis très surpris,
00:44:49il a dit hier, je suis prêt à quitter le pouvoir
00:44:51si l'Ukraine rentre dans l'OTAN.
00:44:53Il a dit, nous sommes proches d'un accord
00:44:55avec les États-Unis sur les terres rares,
00:44:57donc la diplomatie américaine,
00:44:59russo-américaine,
00:45:01avance, et les Européens
00:45:03ont encore un temps de retard.
00:45:05C'est ça qui me choque, c'est que, en fait,
00:45:07on a eu 1945,
00:45:09on a eu l'Europe qui s'est faite,
00:45:11qui s'est reconstruite, on a eu l'élargissement,
00:45:13mais on n'a pas préparé le monde qui est en train
00:45:15d'arriver. L'Europe n'a pas préparé
00:45:17la paix, l'Europe n'a pas préparé
00:45:19sa défense,
00:45:21sa politique étrangère de sécurité commune,
00:45:23l'Europe est en retard.
00:45:25Et je pense que les effets de manche
00:45:27ne suffiront pas
00:45:29à rétablir l'Europe-puissance.
00:45:31Je pense que c'est un vrai travail
00:45:33collectif et l'Europe est à la croisée des chemins.
00:45:35Soit l'Europe passe
00:45:37la première et on
00:45:39construit une politique étrangère et de sécurité commune,
00:45:41soit on retourne
00:45:43dans une Europe qui est une Europe
00:45:45des Etats, des Etats souverains,
00:45:47et je pense que l'Europe est à mi-chemin.
00:45:49Attention au chemin qu'elle choisira.
00:45:51Du chemin qu'elle choisira aujourd'hui sur le conflit ukrainien
00:45:53dépendra sa nature de demain.
00:45:55— Mais sur la question de la...
00:45:57— Alors attendez, Jacques,
00:45:59Mehdi voulait réagir et après je vous donne la parole.
00:46:01— Oui, sur la question de la sécurité européenne, c'est un vieux serpent de nez,
00:46:03c'est structurant dans la politique européenne,
00:46:05c'est une question. Moi, je trouve ça quand même
00:46:07incroyable que l'Union européenne,
00:46:09qui est certes à l'origine une union commerciale, enfin bref,
00:46:11une union économique, n'a jamais pensé à sa propre sécurité.
00:46:13— Oui.
00:46:15— C'est clair. Moi, je trouve ça quand même...
00:46:17— Ils y ont peut-être pensé, mais ils n'ont pas réussi à...
00:46:19— Ils n'ont jamais réussi à le mettre en ce sens.
00:46:21— Je suis désolé, on n'a pas de...
00:46:23Bon, je vois bien, aujourd'hui, on a été dépendants
00:46:25de l'OTAN pendant très longtemps. Et dernier sujet...
00:46:27— On l'est toujours.
00:46:29— Oui, on l'est toujours. Justement, c'est peut-être ça le problème, d'ailleurs.
00:46:31Et dernier sujet, c'est que Donald Trump,
00:46:33il est quand même très malin, puisque lui, c'est très bien ce qui l'intéresse,
00:46:35c'est de se faire rembourser avec l'extraction
00:46:37des terres rares en Ukraine,
00:46:39ce que le gouvernement Biden a dépensé.
00:46:41— Oui.
00:46:43— Donc en fait, il se sert juste de Macron, pour le coup.
00:46:45— De l'Europe, même.
00:46:47— De l'Europe, comme un peu le tapis sur lequel je m'essuyais les mains.
00:46:49Ça me permet un peu d'arrondir les angles.
00:46:51Mais au fond, moi, ce que je recherche,
00:46:53c'est de pouvoir aller exploiter ce qui se passe en Ukraine.
00:46:55— Oui.
00:46:57— Donc c'est très cynique, mais c'est un vrai sujet.
00:46:59— Alors, premièrement, en ce qui concerne la défense européenne,
00:47:01la seule formule qui vaille,
00:47:03c'est en attendant au Godot.
00:47:05— C'est vrai.
00:47:07— C'est aussi simple que ça.
00:47:09Deuxièmement, il y a une chose que vous oubliez,
00:47:11c'est que cette guerre
00:47:13est une guerre américano-soviétique.
00:47:15C'est la volonté,
00:47:17depuis des lustres,
00:47:19à notamment,
00:47:21pour le Pentagone
00:47:23et un certain nombre de services américains,
00:47:25de repousser, je dirais,
00:47:27l'OTAN
00:47:29jusqu'au moustache
00:47:31de l'ours soviétique.
00:47:33Et la meilleure preuve, il faut lire
00:47:35dans Foreign Affairs de 1998,
00:47:37je dirais,
00:47:39les avertissements
00:47:41de George Kennan,
00:47:43qui était, en 1950,
00:47:45le théoricien
00:47:47du containment,
00:47:49et qui a écrit, en 1998,
00:47:51que si les Américains
00:47:53continuaient à pousser l'OTAN
00:47:55aussi près de l'ours,
00:47:57on aura une catastrophe.
00:47:59Eh bien, c'est ce qui s'est passé.
00:48:01C'est la guerre américano-soviétique.
00:48:03Les Américains sont grandement
00:48:05responsables de ça,
00:48:07et les Russes sont tombés dans un piège
00:48:09en attaquant, bien évidemment.
00:48:11Et quand on sait qu'à Istanbul,
00:48:13notamment, lorsqu'on a
00:48:15dit qu'il fallait
00:48:17un accord,
00:48:19c'est Boris Johnson, les Anglais,
00:48:21encore, qui ont refusé
00:48:23l'accord qui était envisagé
00:48:25et qui ont dit, on va
00:48:27vous réarmer. C'est aussi simple que ça.
00:48:29On marque une pause,
00:48:31et puis on pourra continuer sur ce sujet.
00:48:33A tout de suite.
00:48:35Sud Radio. Mettez-vous d'accord.
00:48:37Valérie Expert.
00:48:39Mettons-nous d'accord aujourd'hui. Édition un petit peu
00:48:41spéciale, enfin, programmation un peu spéciale
00:48:43puisque Patrick Roger
00:48:45va prendre l'antenne à 10h30 en direct
00:48:47du Salon de l'Agriculture.
00:48:49Agriculture et territoire. Grand débat
00:48:51à suivre en direct sur
00:48:53Sud Radio. Et nous, nous continuons
00:48:55à commenter l'actualité avec Jacques Myard,
00:48:57de Maison Lafitte. Je rappelle votre
00:48:59dernier ouvrage, Bye Bye Démocratie,
00:49:01chez La Fond Presse, et on attend le
00:49:03second avec impatience. Brice Socol,
00:49:05politologue et séiste, et je rappelle
00:49:07également votre livre, co-auteur avec
00:49:09Frédéric Dabide, Parlons-nous
00:49:11la même langue, paru aux éditions de l'Aube.
00:49:13Mehdi Raïch, analyste politique, et Andréa
00:49:15Cotarac, porte-parole du
00:49:17RN. Nous parlions
00:49:19de cette rencontre hier,
00:49:21entre Emmanuel Macron et
00:49:23Donald Trump.
00:49:25On en discutait
00:49:27un petit peu sur le plateau, c'est comment
00:49:29tout cela va-t-il se finir ? Vous avez raison,
00:49:31Brice Socol, de rappeler qu'il y a eu
00:49:33cette nuit à l'ONU,
00:49:35à l'Assemblée,
00:49:37un vote pour
00:49:39un cessez-le-feu.
00:49:41Qui ne parle pas, évidemment,
00:49:43des conditions. Mais là, je pense
00:49:45que le préalable, c'est d'abord un cessez-le-feu.
00:49:47Après, on négocie les termes d'un
00:49:49accord, et avec
00:49:51peut-être les Européens, et évidemment les Ukrainiens.
00:49:53Mais je pense que l'urgence, c'est un cessez-le-feu.
00:49:55Vous savez qu'il y a, d'après les études
00:49:57que j'ai lues, il y a entre
00:49:5970 000 et 100 000 morts
00:50:01côté ukrainien. C'est un pays
00:50:03dévasté. Donc je pense qu'il est
00:50:05temps, moi je n'aime pas les bâtons-guerre,
00:50:07il est vraiment temps de
00:50:09travailler sur un cessez-le-feu, et après
00:50:11préparer les conditions d'un accord de paix.
00:50:13Avec l'ensemble des parties prenantes.
00:50:15Vous donniez un chiffre effarant, Andréa
00:50:17Cotarac, pendant la pause.
00:50:19D'ailleurs, je crois qu'Emmanuel Macron l'a repris.
00:50:21La presse américaine et la presse helvétique
00:50:23révèlent qu'il y a un million de
00:50:25morts et de blessés en Ukraine.
00:50:27Une guerre absolument...
00:50:29Et vous avez 6 millions d'Ukrainiens qui ont grotté
00:50:31avec leurs pieds, et sont
00:50:33sortis d'Ukraine.
00:50:35Donc c'est un pays, effectivement,
00:50:37qui est à bout.
00:50:39Ce qui est scandaleux.
00:50:41Je n'ai pas terminé, M. Maher, mais ce n'est pas grave.
00:50:43Laissez terminer, Andréa.
00:50:45C'est une guerre absolument dramatique au cœur de l'Europe.
00:50:47Nous, on a toujours été pour une conférence pour la paix avec Marine Le Pen.
00:50:49Sur les résolutions
00:50:51qui ont été évoquées à l'ONU. Où les pays européens
00:50:53ont rédigé une résolution pour la paix.
00:50:55Que les pays européens
00:50:57fassent ça, ça veut bien dire qu'ils ont changé.
00:50:59Ça veut bien dire qu'ils suivent Donald Trump.
00:51:01Puisque, dans le même temps, vous écoutez
00:51:03M. Breton, qui était
00:51:05commissaire européen, il disait
00:51:07parler de paix au sein de la commission,
00:51:09c'était tabou. Surtout pas.
00:51:11On voit aujourd'hui que l'Union Européenne suit
00:51:13évidemment Donald Trump. Et enfin, j'ai juste une chose.
00:51:15Je ne sais pas qui va gagner ou perdre.
00:51:17Ceux qui ont déjà perdu, ce sont les
00:51:19européens. Parce que cette guerre, elle a clochardisé
00:51:21l'Europe. En matière de coût de l'énergie.
00:51:23Elle a clochardisé l'Europe
00:51:25aussi. Puisqu'on a fait
00:51:27énormément de prêts avec l'argent public
00:51:29à l'Ukraine.
00:51:31Que l'Ukraine ne pourra pas vraiment rembourser.
00:51:33On le sait très bien. C'est un État qui
00:51:35est à terre. Et dernier point,
00:51:37ce qui est extraordinaire, c'est que
00:51:39les bénéfices, entre guillemets,
00:51:41je parle cyniquement, mais les bénéfices, entre guillemets, de cette
00:51:43guerre, n'iront pas non plus aux européens.
00:51:45En termes de reconstruction, en termes de terres rares,
00:51:47en termes agricoles. Ce sont
00:51:49les américains et les russes qui, une fois
00:51:51de plus, vont se partager
00:51:53l'Ukraine. Et c'est
00:51:55vraiment malheureux pour les européens
00:51:57qui n'ont pas eu de politique
00:51:59indépendante. Et je pense que sans une France
00:52:01forte qui défend l'équidistance
00:52:03et l'indépendance, l'Union Européenne suivra les Etats-Unis
00:52:05comme ils l'ont fait à chaque fois.
00:52:07Mon réaction ?
00:52:09Juste un point complémentaire.
00:52:11Il y a quelque chose, moi, qui m'est resté à travers
00:52:13la gorge. On nous disait en commission
00:52:15des affaires étrangères que les accords de
00:52:17Minsk, c'était véritablement la solution
00:52:19pour avoir la paix
00:52:21entre l'Ukraine et la Russie.
00:52:23Et puis, comme par hasard, on apprend
00:52:25par Merkel en décembre
00:52:2723, confirmée par Hollande
00:52:29quelques semaines après,
00:52:31que tout ça, c'était un leurre
00:52:33et que ça n'avait qu'un objectif,
00:52:35permettre à l'Ukraine d'être
00:52:37armée. Donc, comment
00:52:39voulez-vous, quand on vous ment de cette
00:52:41manière, comment voulez-vous
00:52:43avoir confiance dans votre gouvernement
00:52:45et que les Russes
00:52:47ne se soient pas
00:52:49surpris et étonnés d'un tel
00:52:51cynisme ?
00:52:53Je voudrais qu'on parle
00:52:55de ce qui s'est passé hier
00:52:57avec le voyage de Rima Hassan
00:52:59en Israël.
00:53:01Elle est arrivée avec une délégation
00:53:03européenne. Elle n'a pas pu
00:53:05rester sur le territoire
00:53:07israélien.
00:53:09Elle est repartie aussitôt.
00:53:11Ce matin, elle publie ce tweet.
00:53:13J'ai reçu des dizaines et des dizaines de messages
00:53:15d'appels menaçants en numéro israélien.
00:53:17La plus grande panique des Israéliens, c'est le retour
00:53:19des réfugiés palestiniens.
00:53:21Je vous dis donc ce que j'ai dit aux autorités israéliennes.
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