Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDProsWE à 9h le samedi et le dimanche
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00Quasiment 9h sur CNews, merci d'être avec nous pour l'heure des pros.
00:05A la une, ce matin, il n'y a pas de faille dans l'attaque terroriste et islamiste de Mulhouse, non.
00:09C'est une faillite à choix multiples.
00:11Faillite migratoire, quand on est incapable d'expulser un délinquant étranger représentant une menace pour le pays.
00:17Faillite diplomatique, en apprenant que par 10 fois, l'Algérie a refusé de délivrer le fameux laissé-passer consulaire.
00:24Le régime algérien nous méprise et on tend l'autre joue.
00:28Faillite de l'état de notre droit, de notre politique pénale, des députés jusqu'au Conseil constitutionnel
00:34qui freinent quand on envisage les rétentions de sûreté pour ces individus qui sont des bombes à retardement.
00:40Un débat qui dure, qui dure.
00:41En décembre 2023 déjà, 77% des Français se disaient favorables à l'emprisonnement automatique des islamistes fichés S avec pathologie psychiatrique.
00:51Faillite idéologique, quand des députés LFI ont tenté de rayer du code pénal l'apologie du terrorisme,
00:57le délit dont a été condamné l'individu après le 7 octobre, tient donc.
01:01Sur ce même plateau, Manuel Bompard refusait de parler, il y a deux semaines, du terrorisme islamiste
01:06comme d'une menace pour la France ou encore Clémence Gueté, cette semaine,
01:10tentant de nous faire croire que tous les attentats sont le fait d'extrémistes de droite.
01:15Ces mêmes députés qui, en juin dernier, servaient d'alliés au camp de la République pour faire barrage au fascisme.
01:22Une fois ceci posé, que dire de plus ? Vient peut-être le temps des responsabilités.
01:27Dominique Reynier disait hier, il y a des morts qui résultent de cette politique étonnamment attentiste.
01:33Qui aura le courage de dire je me suis trompé, je cède ma place car j'ai participé à cette faillite,
01:39je suis l'un des acteurs de cet échec, alors qui ? Personne et tout le monde le sait.
01:45Et on en parlera dans un instant mais avant cela, c'est le point sur l'information avec Marine Sabourin.
01:50Bonjour Eliott, bonjour à tous. Il devrait bientôt être extradé vers la France.
01:55Mohamed Amra a été arrêté hier en Roumanie en fuite depuis son évasion meurtrière en mai 2024 au PH d'Uncarville.
02:02Le gouvernement se félicite d'une collaboration européenne. Pour rappel, deux agents pénitentiaires avaient perdu la vie.
02:08Le pape François hospitalisé pour une pneumonie et dont l'état de santé était critique hier soir a passé une nuit tranquille.
02:15Le Vatican a communiqué sur son état de santé il y a quelques instants.
02:18Toutefois, il ne dirigera pas pour la seconde fois d'affiler la prière de l'Angèle ce dimanche.
02:24En Allemagne, les bureaux de vote sont ouverts depuis 8h.
02:27Ce matin, les électeurs sont appelés aux urnes pour élire leurs députés.
02:30Une élection anticipée après la dissolution du Parlement fin décembre.
02:34L'opposition conservatrice part largement favori dans ce scrutin.
02:37Voilà pour l'essentiel de l'actualité Eliott.
02:39Merci chère Marine Sabourin. On est avec Sarah Salman. Bonjour Sarah.
02:43Bonjour Eliott.
02:44Georges Fenech. On est très heureux de retrouver le dimanche matin Raphaël Stainville.
02:48Bonjour Eliott.
02:49Vous êtes un pensionnaire du dimanche matin. Vous êtes de retour tout bronzé.
02:51Dépris à la poudre les scampettes.
02:53Eh bien écoutez, j'espère que vous nous revenez encore plus fort.
02:56Elodie Huchard est avec nous. Vous êtes la queen.
02:59Aujourd'hui ?
03:00Non, vous l'êtes tous les jours.
03:01Pas tous les jours peut-être.
03:02Pourquoi je dis que vous êtes la queen ? Vous avez rempli votre mission. Vous êtes notre Tom Cruise.
03:06J'avais la pression Eliott.
03:07Hier matin en direct, je dis à Elodie Huchard, je lui dis il faut absolument poser une question au président de la République
03:13puisque vous avez suivi le président sur C8.
03:15On a besoin de savoir ce que pense le président de la République sur C8.
03:19Il aurait pu prendre la poudre des scampettes. Il aurait pu contourner la question.
03:24Et puis après 12 heures de déambulation, vous avez réussi à lui poser la question.
03:28Après moultes tentatives.
03:29Après moultes tentatives.
03:30Qui purent des échecs.
03:31Pour tout dire aux téléspectateurs, je vous ai envoyé des textos l'après-midi.
03:35Allez Elodie, ça va le faire bien évidemment.
03:38Et vous avez réussi.
03:39Donc on écoutera ça dans un instant.
03:41Un peu de sourire, ça fait du bien parce que ce matin, il y a une colère qui est sourde
03:45parce que cette attaque terroriste islamiste est le cas chimiquement pur de la faillite française.
03:51Faillite migratoire, faillite sécuritaire, faillite diplomatique, faillite politique, faillite judiciaire.
03:58Et on va chapitrer tout ça tout au long de l'émission.
04:01On pourrait en parler et on devrait d'ailleurs en parler pendant une heure.
04:04Mais bien sûr, c'est la faute de personne.
04:06Aujourd'hui, ils vont tous s'écarter en disant on ne peut rien faire.
04:11On ne pouvait rien faire.
04:12A Mulhouse, hier, l'assaillant a tué un innocent, fait plusieurs blessés.
04:17Il n'avait rien à faire chez nous.
04:20Je rappelle que par dix fois, l'Algérie a refusé de reprendre ce ressortissant.
04:26Et de surcroît, il n'avait rien à faire dehors.
04:29Donc on voit le sujet sur le profil avec Noemi Hardy.
04:34Le profil de l'assaillant a été connu des services de renseignement.
04:38Il s'agit d'un homme de 37 ans, né en Algérie et arrivé illégalement en France en 2014.
04:44Il fait l'objet d'une obligation de quitter le territoire.
04:47Un individu qui, pendant des années, s'est maintenu irrégulièrement sur le territoire français.
04:56Un individu qui était condamné par la justice française pour apologie terrorisme.
05:04En novembre 2023, il appelait dans une vidéo publiée sur son Facebook
05:08les musulmans à se battre pour la Palestine, à prendre les armes et à combattre les mécréants.
05:14Il est ensuite interpellé chez lui.
05:16Sous son oreiller, un couteau est retrouvé près d'un Coran.
05:20Condamné en comparution immédiate, il est cop de six mois de prison ferme
05:24et dix ans d'interdiction de territoire français.
05:28Une peine non appliquée.
05:30Il ne va pas faire la totalité de ses six mois.
05:32Il va être libéré 50 jours avant le terme de sa peine.
05:38Notre administration va le retenir dans un centre de rétention administrative.
05:44Vous connaissez la durée, 90 jours au maximum.
05:48Selon Bruno Rotaillot, l'administration française demande alors à plusieurs reprises un laissé-passer consulaire.
05:55L'Algérie le refuse dix fois.
05:58Dans le cadre de son arrestation, l'individu avait fait l'objet d'une expertise.
06:03Un profil schizophrène avait été déclaré.
06:06Profil psychologique, irrégulier, condamné.
06:10Est-ce que les français peuvent comprendre que ces individus peuvent se déplacer librement sur le territoire ?
06:15En attendant l'autorisation de l'Algérie, l'homme est assigné à résidence
06:19avec une obligation quotidienne de pointer au commissariat.
06:23Je le disais, on va cibler tous les échecs.
06:26Et on va commencer par le premier, c'est l'incapacité d'expulser cet individu ultra dangereux
06:33avec peut-être aussi une responsabilité du régime algérien
06:36qui par dix fois a refusé de récupérer son ressortissant.
06:40Georges Fenech.
06:42Écoutez, ce que vous avez développé dans votre éditorial, c'est ce qu'a dit le ministre de l'Intérieur hier soir.
06:49Il a pointé lui-même, avec beaucoup de lucidité et de courage politique, son impuissance en réalité.
06:56Et je pense que c'est bien qu'un ministre en exercice le fasse, parce qu'il faut en tirer les conséquences.
07:01Et en quittant l'émission hier soir avec Raphaël, on a été surpris, et agréablement surpris,
07:06du fait de dire « ça suffit ». C'est ce terme.
07:10Donc cette faillite vis-à-vis de…
07:12Mais enfin, il est bien seul, M. Retailleau, pour l'instant, à le dire dans ce gouvernement.
07:15Pardonnez-moi, on va recevoir à 10h Jean-Noël Barraud, le ministre des Affaires étrangères,
07:20qui disait sur une autre émission, il y a quelques semaines, en parlant de M. Retailleau,
07:24« méfiez-vous des influenceurs vendéens ».
07:26Sur l'Algérie, vous trouvez que M. Retailleau a la même parole que M. Barraud ?
07:30Non, il est beaucoup plus incisif, seulement le problème c'est que ça ne dépend pas de lui.
07:34Ah, c'est pas le chef de la diplomatie qui peut essayer d'engager un…
07:36Ça dépend de M. Barraud.
07:39Donc je serais très curieux de savoir qu'est-ce qui va se passer dans les prochains jours
07:43pour désormais cesser cette folle…
07:47D'ailleurs, c'était intéressant parce qu'hier soir, lorsque le ministre de l'Intérieur
07:51est intervenu depuis Mulhouse, on avait l'impression qu'il était contraint
07:55de revêtir à la fois les habits du ministre de l'Intérieur,
07:59de celui du ministre de la Justice, de celui du ministre des Affaires étrangères,
08:03tant les sujets de la santé, tant les faillites dans ces quatre domaines sont patentes.
08:11On va rester d'abord sur la faillite diplomatique.
08:13Je vous propose de réécouter Bruno Retailleau sur le cas, justement, algérien.
08:19Je suis partisan puisque la méthode douce a été utilisée avec l'Algérie
08:26de poser un rapport de force.
08:29Le droit international, les relations entre les pays, les nations,
08:33mais là, notamment avec le régime algérien, c'est la réciprocité.
08:38Il n'applique pas un certain nombre d'accords que nous avons passés avec eux.
08:43Pourquoi est-ce que nous, on serait plus royalistes que le roi ?
08:47Donc moi, je suis pour ce rapport de force parce que je vois bien
08:51qu'on a des individus dangereux qui devraient être en Algérie
08:55et qui sont sur le sol français.
08:59En 2023, vous avez eu 210 000 visas délivrés à des ressortissants algériens.
09:04Vous savez combien il y a eu de laissés-passés consulaires ?
09:06En échange, 470.
09:09Donc en fait, l'Algérie se moque de nous, se joue de nous, nous méprise
09:15et nous, on tend l'autre joue.
09:17Oui, et puis quand Bruno Retailleau dit qu'il faut instaurer un rapport de force,
09:21malheureusement, j'ai envie de dire au ministre de l'Intérieur,
09:23ce rapport de force, il existe déjà, mais du côté de l'Algérie,
09:26on est en train clairement de le perdre.
09:27J'invite vraiment les téléspectateurs qui ne l'ont pas lu à relire l'interview
09:30du président Tebboune dans l'Opinion, c'était il y a quelques jours.
09:32Quand on voit à quel point le président explique que oui,
09:36il joue avec les laissés-passés consulaires, que l'aide française à l'Algérie,
09:39il peut très bien s'en passer.
09:40Après tout, on voit dans le ton et dans ce qu'il explique
09:43à quel point aujourd'hui, il n'a que faire de la France.
09:45Donc ce rapport de force, il existe.
09:47La France est en train de le perdre et effectivement,
09:49on a d'un côté des ministres comme Bruno Retailleau ou Gérald Darmanin
09:52qui sont pour véritablement engager la force dans les relations diplomatiques
09:56et de l'autre, Jean-Noël Barraud qui avait rappelé il y a quelques jours aussi
09:59aux questions gouvernement à l'Assemblée,
10:01ce qui était préférable plutôt que le rapport de force,
10:04c'était le dialogue, le dialogue respectueux.
10:06Je crois qu'on n'en est plus autant du dialogue respectueux malheureusement
10:09quand on voit les chiffres, quand on voit qu'un individu
10:11dix fois a été refusé par son propre pays.
10:13Non mais quand vous êtes susceptible de mettre en place en urgence
10:17un conseil de défense européen, c'est bien normal.
10:20Il y a la guerre en Ukraine, ça s'accélère,
10:23il y a des négociations entre les Etats-Unis et la Russie.
10:27Mais pourquoi là, dans les heures qui viennent,
10:29il n'y a pas un conseil de défense en France et même à l'échelle européenne
10:33puisque la question des ressortissants étrangers
10:37potentiellement dangereux avec une difficulté de les expulser,
10:40on le voit également en Allemagne.
10:42Il faut agir maintenant, il faut se dépêcher.
10:45Il faut combien de morts, il faut combien de blessés pour qu'on réagisse ?
10:48Il y a eu dix refus, il y en aura un onzième, un douzième et un treizième.
10:51Donc en fait, il n'y a pas réellement de solution à partir du moment...
10:53Ah si, il y en a une et on va y venir, continuez.
10:55Pour Emmanuel Macron, il n'y a pas de solution vu qu'il veut rester couché face à l'Algérie.
10:58On l'a vu pour Boalem-Sensal, on l'a vu pour moult sujets.
11:01Donc évidemment, pour l'instant, il n'y a pas de solution.
11:03Alors il y en a une de solution.
11:04Parce que la deuxième faillite, elle n'est pas que diplomatique,
11:07elle est en matière pénale.
11:08Et on va en revenir à la question de notre état de droit.
11:12Est-ce que notre état de droit nous permet de nous protéger
11:15et de protéger les justes, les innocents, les honnêtes
11:19contre justement ces bombes à retardement ?
11:22Là, il est assigné à résidence.
11:23Attendez, on écoute Axel Ronde, responsable syndical police,
11:26qui revient sur le profil et que cet individu était sous contrôle judiciaire,
11:30mais en fait, il était dehors.
11:31Ah oui, c'est le principe du contrôle judiciaire.
11:33Ah ben, c'est le principe.
11:34Peut-être que ce principe, il faudrait peut-être le changer.
11:36Il était quand c'est pointé.
11:37On écoute Axel Ronde.
11:38Justement, il en parle, Axel Ronde.
11:40Pointé.
11:41On voit bien toute la difficulté que nous avons,
11:44alors même que nous menons les enquêtes,
11:47nous menons les procédures à terme,
11:49mais au final, quand nous avons identifié le pays de l'individu,
11:55le pays, en l'occurrence l'Algérie, refuse ses citoyens,
12:00refuse que ses citoyens rentrent dans leur propre pays.
12:03Donc, nous, ça nous pose vraiment un problème
12:06parce que nous ne pouvons pas les garder indéfiniment
12:09dans les centres de rétention administrative,
12:11à moins qu'il faudrait changer la loi
12:14et mettre une peine administrative de sûreté
12:17pour les individus qui sont connus pour radicalisation.
12:21Et cette peine de sûreté, les Français la veulent.
12:24Depuis des mois, sondage CSA, CNews,
12:27on est en octobre 2023,
12:30quelques jours après l'attentat d'Arras.
12:3377% des Français sont favorables à l'emprisonnement automatique
12:37des islamistes fichés S avec psychologie psychiatrique.
12:40Mais sauf qu'on a des idéologues,
12:42on a des lâches un peu partout en politique.
12:44Je ne parle pas évidemment de manière générale,
12:47il y en a quelques-uns.
12:48Il y a un univers médiatique aussi qui met la pression
12:50parce que ça, c'est d'être d'extrême droite,
12:52que de penser ça.
12:53Attention, gare au fascisme.
12:55Quand vous voulez mettre en place un emprisonnement automatique
12:58des islamistes fichés S avec psychologie psychiatrique,
13:01une mesure de sûreté, c'est ça ?
13:03Rétention de sûreté, on vous dit attention, on ne peut pas.
13:06Non, mais le problème, c'est qu'en France,
13:08contrairement d'ailleurs à d'autres États,
13:10on ne sait pas traiter de la dangerosité criminologique.
13:14Il faut attendre que l'acte soit commis.
13:17Avant qu'il se commette, on ne sait pas faire.
13:19Contrairement au Canada, contrairement aux Pays-Bas,
13:22je vous invite à vous intéresser au centre Utrecht aux Pays-Bas,
13:26qui est un centre extraordinaire.
13:28Effectivement, on retient des individus au profit dangereux.
13:32On peut les retenir longtemps.
13:34Donc, on ne sait pas faire.
13:35Nous l'avons fait en 2008 avec la rétention de sûreté
13:39pour les criminels dangereux qui ont été condamnés à 15 ans
13:43de réclusion criminelle, mais à l'époque,
13:45nous n'avions pas toutes ces affaires de terrorisme.
13:47Donc, on n'avait pas envisagé ça.
13:48Mais on attend quoi, là ?
13:49Alors, je vous dis, je l'avais proposé en 2015,
13:53on étend ce système de rétention de sûreté
13:56pour les terroristes dangereux.
13:58Ça avait été rejeté.
13:59C'était sous M. Hollande, avec Mme Taubira.
14:03Ensuite, M. Ciotti l'a proposé également sous Macron.
14:08Ça a été rejeté par l'Assemblée nationale.
14:11Donc, on voit bien qu'on a un angle mort dans notre législation.
14:14Vous avez raison, un angle mort.
14:16Celui des individus considérés comme dangereux, fichés, etc.,
14:20qu'on ne peut pas expulser.
14:22Quand on dit qu'ils sont assignés à résidence,
14:24vous savez ce que ça veut dire, assignés à résidence.
14:25Ce n'est pas un domicile.
14:26C'est sur le ressort d'une commune.
14:28Vous avez des fichés.
14:30Ils sont assignés à résidence.
14:32Je vais vous dire.
14:33En fait, ils sont dans la nature.
14:36Ce que vous dites est dingue.
14:38Le contrôle judiciaire, par exemple,
14:40vous avez des obligations et interdictions.
14:42Parmi celles-ci, vous avez notamment celle de pointer.
14:45Une fois que vous avez pointé une fois,
14:47par exemple, tous les 15 jours,
14:48vous faites absolument ce que vous voulez.
14:49Donc, vous avez des individus dangereux
14:51qui, certes, ont pointé.
14:52Le contrôle judiciaire est respecté,
14:54mais qui, pour autant, sont en liberté.
14:55C'est typiquement ce qui s'est passé visiblement hier,
14:57puisque l'individu devait pointer.
14:58Il a refusé de signer le papier.
15:00Il sort de l'endroit où il doit signer le papier.
15:02C'est là qu'il commet ce périple meurtrier
15:05et son attentat terroriste, islamiste.
15:0877%, je le disais, des Français.
15:10Donc, on a des responsables politiques
15:13qui n'écoutent pas la parole des Français.
15:15Parce qu'en fait, c'est transpartisan, cette question.
15:18C'est juste une question de bon sens.
15:20Pendant la campagne présidentielle,
15:22vous aviez trois candidats, j'ai regardé,
15:24qui proposaient cette mesure.
15:25Il y avait Éric Zemmour, il y avait Marine Le Pen
15:28et Valérie Pécresse également avaient ce projet-là.
15:3187% des Français sont favorables à l'expulsion
15:34des étrangers fichés S.
15:37Et donc, cet individu était fiché pour terrorisme
15:41ou du moins pour radicalisation.
15:42Ou FSPRT.
15:43Exactement.
15:44Fiché de traitement des signalements
15:45pour la prévention de la radicalisation
15:47à caractère terroriste.
15:48Non, à peu près.
15:49Vous en avez exactement 20 000 individus.
15:51Donc, 1 000 fiches actives, comme on dit.
15:53C'est exactement ça.
15:54Donc, en réalité, ce n'est pas beaucoup d'individus
15:56parce que sur les 1 000, il y en a qui sont détenus,
15:58il y en a qui sont déjà repartis.
15:59Dans la nature, vraiment, vous en avez entre 100 et 200,
16:03disons, maximum.
16:04Ce n'est pas énorme.
16:05C'est beaucoup, mais c'est gérable.
16:07C'est les chiffres que donnait Gérald Darmanin
16:10en octobre 2023.
16:12Vous avez ce fameux fiché FSPRT.
16:1520 000 individus.
16:165 000 font l'objet d'un suivi actif.
16:191 411 sont de nationalité étrangère.
16:22489 se trouvent sur le territoire national.
16:25214 sont actuellement incarcérés en prison
16:28ou font l'objet d'un placement
16:29dans un établissement psychiatrique.
16:31Et 82 sont assignés à résidence.
16:34Mais en fait, c'est ça qui est dingue.
16:36Mais ce n'est pas le problème.
16:37Ces gens n'ont rien à faire dehors.
16:39Hier, l'individu n'avait rien à faire dehors.
16:42L'Algérie ne veut pas récupérer son ressortissant.
16:44Tant que cet individu n'est pas récupéré par l'Algérie,
16:47il ne sort pas de centre de rétention, etc.
16:50Mais vous avez raison.
16:51Il y a une responsabilité du législateur qui est immense.
16:54Alors certes, on l'a compris aujourd'hui,
16:56dans la configuration de l'Assemblée nationale,
16:58ça paraît très improbable
17:00qu'une telle mesure puisse être votée.
17:02Et pour autant, les Français doivent comprendre,
17:05vous évoquiez dans votre éditorial,
17:07le fait que finalement,
17:08ces victimes auraient pu être évitées.
17:10Effectivement, ces victimes, ces morts,
17:11auraient pu être évitées
17:12si des mesures de sûreté avaient été prises
17:16pour des individus tels que celui-ci.
17:17Et donc, les Français doivent savoir
17:19et les Français doivent mettre la pression
17:21sur leurs élus pour qu'enfin,
17:24alors qu'il y a un consensus dans la société française,
17:26enfin l'Assemblée nationale puisse se mettre d'accord
17:28sur ce genre de mesure.
17:29Mais ce n'est pas LFI qui va voter cette mesure,
17:31alors qu'ils ont des fiches S parmi leurs députés.
17:33Il y a un moment, il ne faut pas attendre ça de la France française.
17:35On y vient.
17:36Troisième faillite.
17:37La troisième faillite, elle est idéologique.
17:39Parce que vous avez raison,
17:40il y a un consensus dans la société,
17:42mais il y a une division majeure chez les politiques.
17:49C'est-à-dire que les débats vont enflammer l'Assemblée nationale,
17:52ça va être le cirque encore une fois à l'Assemblée nationale,
17:54alors que les Français veulent juste une chose,
17:56c'est sortir de chez eux en sécurité.
17:58Et ce n'est pas être de gauche, de droite, d'extrême-gauche,
18:01d'extrême-droite, de penser ça.
18:03Pourquoi je dis faillite idéologique ?
18:05Jean-Luc Mélenchon, par exemple, qui rêve de 2027.
18:08Vous croyez qu'il a réagi sur Twitter, par exemple ?
18:11Lui qui tweet.
18:12Hier, il a tweeté sur quoi ?
18:14Pour attaquer M. Glucksmann,
18:15et parce que vous avez des caricaturistes
18:17qui présentaient son bouquin.
18:19Bravo M. Mélenchon.
18:21Mais ça rejoint Manuel Bompard,
18:23qu'il y a deux semaines, sur ce même plateau,
18:25rappelez-vous de l'échange avec Yohann Usahi,
18:28quand Yohann Usahi lui demande
18:30est-ce que vous partagez l'avis du patron des renseignements territoriaux
18:34qui disait il y a plusieurs menaces existentielles,
18:37dont la menace islamiste ?
18:39Écoutez Manuel Bompard, c'était il y a deux semaines.
18:42Est-ce que vous êtes d'accord avec le patron du renseignement territorial
18:45qui dit qu'il y a deux menaces existentielles pour la France,
18:47le narcotrafic et l'islamisme ?
18:49Non.
18:50Qu'est-ce que vous contestez dans son constat ?
18:52Je pense qu'il y en a d'autres.
18:54Il dit les deux menaces existentielles pour la France,
18:56c'est l'islamisme et le narcotrafic.
18:58D'accord, mais ça c'est son point de vue, c'est pas le mien.
19:00Qu'est-ce que vous contestez dans son point de vue ?
19:01Je dis qu'il y a d'autres menaces pour la France.
19:03Et ces deux-là en font partie ?
19:04Ce sont deux menaces existentielles pour la France ?
19:05Les réseaux de criminalité organisés ?
19:07Oui, je peux vous confirmer.
19:09Et l'islamisme ?
19:10C'est-à-dire ?
19:11Est-ce que l'islamisme est une menace existentielle pour la France,
19:13comme le pré-patron du renseignement social ?
19:15C'est-à-dire l'islamisme de manière générale ?
19:16Oui.
19:17C'est-à-dire que le terrorisme, oui, c'est...
19:18L'islamisme, l'altruisme des frères musulmans, par exemple.
19:21Ça, non.
19:22Alors le terrorisme, oui, c'est une menace pour la France.
19:24Et ce terrorisme, il peut parfois avoir des motivations religieuses, c'est vrai.
19:28L'islamisme, ça ne l'est pas.
19:29L'islamisme n'est pas une menace pour la France.
19:31Et parfois, s'il vous plaît, ne faites pas les réponses à ma place,
19:34parce que moi, vous me posez des questions,
19:35et moi, je vous réponds avec mes mots,
19:37et je n'ai pas besoin de reprendre les mots des autres
19:39pour dire ce que j'ai envie de dire, d'accord ?
19:41Donc si vous me posez la question de savoir
19:43si le terrorisme peut être une menace pour la France,
19:45et vous me posez la question que vous voulez,
19:47et moi, je vous réponds à la manière avec laquelle j'ai envie de vous répondre.
19:50Mais si vous ne répondez pas à ma question, c'est embêtant.
19:51Je réponds précisément...
19:52Je réponds...
19:53Vous avez vos questions, je m'y réponds.
19:54Exactement.
19:55Et moi, je vous réponds précisément avec les mots qui sont les miens.
19:57Donc si vous me posez la question de savoir
19:58si le réseau de criminalité organisé est un problème pour la France,
20:01je vous le confirme.
20:02Si vous me posez la question de savoir
20:03si la menace terroriste est un danger...
20:05Non, la menace islamiste.
20:06Oui, mais moi, je vous parle de la menace terroriste.
20:07Et moi, je vous parle de la menace islamiste.
20:08Eh bien, vous parlez de ce que vous voulez,
20:09mais vous n'êtes pas à ma place,
20:10ce n'est pas vous qui posez les questions.
20:11L'islamiste, d'accord, ça ne vous intéressera pas.
20:12C'est moi qui réponds, vous, vous posez les questions,
20:14et moi, je réponds de la manière avec laquelle j'ai envie de le voir.
20:16L'islamiste, ne vous inquiète pas.
20:17Mais derrière ce mot-là, vous mettez des choses
20:19qui sont des choses extrêmement différentes,
20:21et c'est la raison pour laquelle je n'ai pas envie de le reprendre à mon compte.
20:24Et hier, plusieurs membres LFI parlaient d'attaque au couteau.
20:26Pas question de parler d'attaque terroriste islamiste.
20:29Oui, déjà, ils faisaient des réactions sur les réseaux sociaux, mais c'est intéressant...
20:32Et rien de Jean-Luc Mélenchon, silencieux.
20:34Non, mais souvent, d'ailleurs...
20:35Il y a d'autres préoccupations, visiblement, Jean-Luc Mélenchon.
20:37C'est intéressant parce que Manuel Bompard,
20:39quand on l'interroge sur l'islamisme, il dit, c'est-à-dire,
20:41vous allez n'importe où dans la rue vous interroger des Français
20:43qui sont loin d'être des coordinateurs de partis,
20:45ils sauraient vous dire ce qu'est l'islamisme.
20:47Il fait semblant de ne pas savoir, Manuel Bompard,
20:49et on voit bien, quand il dit qu'il distingue d'un côté le terrorisme et l'islamisme,
20:53c'est un lien que, de toute façon, ils ne veulent pas faire, évidemment.
20:57Mais, il y a un moment donné, ils veulent se recentrer
20:59sur une frange extrêmement radicale de l'électorat.
21:02Vous le disiez, si Jean-Luc Mélenchon veut penser à 2027,
21:04il faut arrêter de penser que toutes les personnes
21:06qui vont mettre un bulletin à Mélenchon dans l'urne
21:08se disent que l'islamisme n'a rien à voir avec le terrorisme,
21:10que l'islamisme n'est pas une menace.
21:12Évidemment, dans leur propre rang, il y a aussi des gens
21:14qui sont contre l'islamisme et qu'il y a des gens, aussi,
21:17qui ont envie de vivre de manière plus sereine et en sécurité.
21:20Les sondages, tout à l'heure, le montraient,
21:21qu'ils sont totalement transpartisans.
21:22Moi, je pense qu'il y a une troisième menace existentielle pour la France.
21:25C'est les filles et l'extrême-gauche, aujourd'hui,
21:27qui concourent, finalement, à la déconstruction,
21:29à la destruction même de la France.
21:31On continue de pointer les faillites dans un instant.
21:33Je voudrais juste qu'on aille sur le terrain,
21:35parce que nos équipes sont sur place.
21:36On va rejoindre Tancrede Guillotel.
21:38Vous êtes sur le terrain, à Mulhouse, depuis hier,
21:41et on imagine, évidemment, le choc, la sidération,
21:44mais on a besoin, aussi, de comprendre un peu plus
21:46ce qu'il s'est passé.
21:47Est-ce qu'on a plus de précision sur ce qu'il s'est passé, hier, Tancrede ?
21:54Écoutez, je me trouve devant le marché couvert de Mulhouse,
21:57où a eu lieu l'attentat, ce samedi après-midi,
22:00dans un quartier populaire, qui était très animé
22:03et qui s'éveille, ce matin, sous le choc,
22:05après avoir été frappé par cet attentat terroriste.
22:08Les premiers commerces ont ouvert,
22:10et plusieurs passants nous ont confié leur tristesse
22:12à la suite de cet attentat, devant ce marché,
22:15où était encore présente la police scientifique, hier soir,
22:18pour revenir sur le déroulé de cet attentat.
22:21Ce qu'on sait, c'est que, vers 15h45, ce samedi,
22:24muni d'un couteau, l'agresseur présumé a attaqué
22:27plusieurs policiers, au cri de Alaa Ouakbar,
22:29comme l'a précisé le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau.
22:32Une attaque, donc, qui a fait un mort,
22:35un civil de 69 ans, de nationalité portugaise,
22:38qui s'est interposé entre l'agresseur et les policiers.
22:41Au moins trois policiers municipaux ont été blessés,
22:44deux policiers grièvement, l'un au thorax,
22:47et l'autre à la carotide.
22:49L'agresseur présumé a finalement pu être interpellé
22:52par des policiers municipaux que Bruno Retailleau
22:55a longuement félicité, hier, ainsi que les pompiers.
22:58Une enquête a été ouverte, et le parquet national
23:01antiterroriste a annoncé se saisir de l'enquête.
23:04Yotel, pour toutes ces précisions,
23:07on revient dans un instant, on va continuer d'en parler.
23:10Après la publicité, parce qu'il y a deux options.
23:13C'est de s'habituer à ce qui se passe,
23:16c'est de considérer que c'est un fait divers,
23:19c'est de parler ce matin, moi quand je regarde
23:22les matinales ce matin, je me dis mais c'est pas possible,
23:25la France vient d'être frappée par un attentat
23:28terroriste islamiste, et ça n'est pas 90%
23:31de votre rentaine le matin, je ne comprends pas.
23:34Donc on va continuer, on a parlé des faillites,
23:37le 13 novembre on va commémorer le dixième anniversaire du bataillon.
23:40Mais vous pouvez aller jusqu'en 2012, ça ne s'est jamais arrêté.
23:43Et ensuite on va venir sur les responsabilités.
23:46Dominique Régnier, on ne peut pas lui reprocher d'être d'extrême droite,
23:49d'extrême centre ou d'extrême gauche, c'est un politologue qui est connu,
23:52reconnu, c'est un intellectuel. Qu'est-ce qu'il dit hier ?
23:55Il y a des morts qui résultent de cette politique
23:58étonnamment attentiste. Donc on va en parler
24:01juste après la pub, à tout de suite.
24:07Juste avant la publicité, on revenait sur cette attaque terroriste
24:10islamiste à Mulhouse, faisant un mort et
24:13plusieurs blessés, avec un individu algérien
24:16sous OQTF, refusé par dix fois
24:19d'un retour en Algérie.
24:22On va parler dans un instant
24:25non pas des faillites idéologiques, sécuritaires, migratoires,
24:28mais des responsabilités. Mais avant cela,
24:31puisqu'on parlait de la faillite idéologique, et on parlait d'Elefi,
24:34qui hier, par exemple, sur Twitter,
24:37je pense à M. Léaumont qui parle d'attaque au couteau.
24:40Je pense à Manuel Bompard qui, il y a deux semaines, refusait de parler de l'islamisme
24:43comme d'une menace existentielle. Il ne faut pas oublier
24:46dans cette faillite idéologique que certains du côté de la Macronie
24:49ont considéré pendant les législatives qu'il était préférable
24:52de mettre un bulletin dans l'urne LFI pour faire
24:55barrage au Rassemblement National, parce que l'ORN, c'est ça
24:58le fascisme pour eux. On écoute Manon Aubry ce matin,
25:01qu'elle a dit sur cet attentat terroriste islamiste.
25:05Bruno Retailleau essaie de gonfler un peu les muscles,
25:08il dit qu'il faut sortir de la méthode douce, mais la méthode dure
25:11est précisément ce qui a été testé ces derniers mois.
25:14Bien sûr que cet Algérien aurait dû être expulsé,
25:17mais pour qu'il soit expulsé, ça ne vous a pas échappé
25:20pour qu'il y ait une OQTF, il faut un laissé-passer consulaire.
25:23Et pour qu'il y ait un laissé-passer consulaire, il faut qu'il soit délivré par l'Algérie.
25:26Et ce n'est pas en montant le niveau de tension avec l'Algérie que vous obtenez
25:29ces laissés-passer consulaires.
25:32Mais la douceur ne marche pas non plus.
25:35Vous avez vu l'état des relations avec l'Algérie ces derniers mois.
25:38Je pense que la méthode choisie par le ministre de l'Intérieur,
25:43qui est de monter le niveau de tension avec l'Algérie,
25:46n'est pas la bonne méthode. Et qu'en droit international,
25:49pour expulser des ressortissants, il faut des laissés-passer consulaires
25:52et donc il faut les négocier en l'occurrence avec l'Algérie.
25:55Je veux bien que d'un fait terrible qui a été commis par un Algérien,
26:00on jette l'eau propre sur l'ensemble des ressortissants algériens,
26:05l'ensemble des franco-algériens de notre pays qui vont se sentir
26:08une nouvelle fois visés alors qu'ils n'ont strictement rien à voir
26:12avec cet attentat terroriste.
26:14Mais je veux dire que l'obsession finalement xénophobe de Bruno Rotailleau
26:19qui vise à toujours monter le niveau de tension et à cibler les Algériens,
26:22moi, je ne suis pas d'accord.
26:24Mais c'est un scandale ce qu'il y a de mieux.
26:26Personne n'associe tous les Algériens.
26:28C'est fou de dire un truc pareil.
26:30Mais personne ne lui dit, la journaliste qui lui pose les questions,
26:33personne ne lui dit, Madame Aubry, personne n'associe les terroristes islamistes
26:38avec une communauté de manière générale.
26:40Personne ne lui dit ça et personne ne peut lui demander
26:43mais Madame, si on n'a pas les EQTF, les laissés-passer consulaires,
26:46est-ce que vous êtes favorable, comme 77% des Français,
26:50à l'emprisonnement automatique de ces islamistes ?
26:53Personne ne peut lui poser cette question ?
26:55Personne ne lui dit ça mais personne ne lui dit aussi qu'il y a,
26:59et sans justement faire d'amalgame, qu'il y a quand même malgré tout
27:03un problème avec une partie de la communauté algérienne en France.
27:06Il y a une surreprésentation dans les crimes et délits des Algériens en France.
27:11C'est vrai en France, c'est vrai en Allemagne, c'est vrai en Italie,
27:13c'est vrai en Espagne.
27:14C'est documenté.
27:15Je renvoie au travail indispensable de Marc Van Geurde sur le sujet.
27:19Donc il y a aussi cette réalité.
27:21Il ne s'agit pas de considérer que tous les Algériens sont des criminels.
27:24En revanche, on a un problème avec une partie de cette communauté.
27:27Je vous propose la déclaration de Dominique Reynier, qui est très importante.
27:30Il dit, hier soir, chez nos confrères d'Elsie,
27:33il y a des morts qui résultent de cette politique étonnamment attentiste.
27:37C'est très intéressant.
27:38On va écouter Emmanuel Macron.
27:39Hier, il était au Salon de l'agriculture et il a écourté son déplacement.
27:44C'est cette visite qui s'est plutôt bien passée, Elodie.
27:47Oui, plutôt très bien passée.
27:49Sur la forme.
27:50Sur le fond, il n'y a rien qui a changé pour les agriculteurs.
27:52Ils sont toujours en souffrance.
27:53Mais sur la forme, il n'y a pas eu de chaos.
27:55Il a pu déambuler sans esclandre.
27:57Emmanuel Macron.
28:00Je voulais évidemment m'exprimer suite à l'attentat terroriste de Mulhouse.
28:04Pour d'abord exprimer mes condoléances à la famille de la victime
28:09et dire la solidarité de toute la nation.
28:13La victime et en effet sa famille et ses proches.
28:16Le procureur s'est saisi et le PNAT s'est donc saisi,
28:20qualifiant ainsi cet acte d'acte terroriste.
28:24On ne fait donc pas de doute.
28:26C'est un acte terroriste islamiste compte tenu de l'expression du terroriste.
28:31Je veux dire ici à nouveau la solidarité de la nation à l'égard de la famille
28:35et la détermination du gouvernement et la mienne
28:38de continuer le travail qui est le nôtre depuis huit ans
28:41pour tout faire afin d'éradiquer le terrorisme sur notre sol.
28:46Je ne veux pas ici en dire davantage parce que c'est au ministre de donner les éléments
28:51mais la détermination est complète et au-delà de ce qui a été fait,
28:54nous prendrons évidemment tout acte utile pour répondre à ce qui vient de se passer.
28:59On ira voir dans un instant l'un des anciens membres de la DGSE, Pierre Martinet.
29:04Il parle de détermination pour continuer d'éradiquer le terrorisme.
29:08Personne ne remet en cause ça.
29:10Mais hier vous avez Bruno Retailleau qui dit quoi ?
29:12Le désordre migratoire est intimement lié, en quelque sorte, à cet attentat terroriste islamiste.
29:18Est-ce que depuis huit ans, vous avez la sensation qu'en matière migratoire,
29:23on en a fait suffisamment pour ne pas vivre ces situations-là ?
29:27Est-ce qu'on a le droit de se poser cette question ?
29:29C'est précisément le problème.
29:30Quand vous parlez de désordre migratoire, depuis tout à l'heure,
29:33on s'est contenté d'aborder la question sur comment on gère les conséquences
29:37de cette immigration incontrôlée.
29:40Et donc, on en est à essayer de se poser la question,
29:43que fait-on de ces OQTF ?
29:45Comment les renvoie-t-on ?
29:47Pourquoi n'en obtient-on pas assez de laisser passer consulaires ?
29:50Mais la question primordiale, la première des questions,
29:52c'est la question de ces flux qu'il faut pouvoir stopper, juguler.
29:56Comment faire pour, justement, contrarier ces envies d'arriver en France ?
30:05Aujourd'hui, on en est juste à gérer les conséquences.
30:08Et donc, on se condamne à pleurer toujours nos morts
30:11si on n'arrive pas à stopper, juguler cette immigration.
30:14Pardonnez-moi d'être un peu monomaniaque,
30:17mais pourquoi, en 2022, le Président de la République
30:20ne propose pas, comme Éric Zemmour, Marine Le Pen ou encore Valérie Précresse,
30:24cette rétention automatique pour les fichés S radicalisés
30:29avec un profil psychiatrique inquiétant ?
30:31Posez-lui la question.
30:32Parce que c'est idéologique.
30:33Est-ce qu'on est les droits et partagés entre la droite et la gauche ?
30:37La réponse est idéologique.
30:39Vous avez un courant qui est, disons, le courant de gauche, en fait,
30:44qui consiste à dire « protégeons nos libertés individuelles ».
30:47Les libertés individuelles sont celles aussi des terroristes.
30:50Donc, à partir du moment où ils ont purgé leur peine,
30:53ils doivent retourner dans la société, voyez-vous ?
30:55Sur les responsabilités de réaction politique.
30:59D'abord, celle de Jordan Bardella, qui interpelle Bruno Rotaïo.
31:02Bruno Rotaïo se rend sur place, comme Gérald Darmanin
31:04se rendait sur place pour constater son impuissance,
31:06communiquer à outrance et se rendre sur place,
31:08ne trompe plus aucun Français.
31:09Maintenant, il faut agir ou partir.
31:12Jordan Bardella, il dit une chose intéressante.
31:14Il dit quoi ?
31:15Bruno Rotaïo, aujourd'hui, a l'appui des Français.
31:17Puisque Bruno Rotaïo dit des paroles de bon sens et de fermeté.
31:23C'est exactement ce qu'attendent les Français.
31:25Et beaucoup disent d'ailleurs « mieux vaut avoir Bruno à Beauvau
31:28que Hugo Bernalicis de La France Insoumise à Beauvau ».
31:31Non mais il faut se rendre compte que potentiellement,
31:32on aurait pu avoir ça.
31:33Je vous rappelle que Lucie Castel tapait à la porte de Matignon.
31:37On aurait pu avoir Hugo Bernalicis.
31:39Pas le problème.
31:40Aujourd'hui, on a Bruno Rotaïo.
31:41Mais à un moment donné, Bruno Rotaïo, certes, il communique.
31:45Mais si les choses n'avancent pas rapidement,
31:48il risque d'être comptable de ce qui se passe depuis huit ans
31:52avec la Macronie.
31:54Mais il ne donne pas les moyens d'action.
31:56Il le sait.
31:57Mais peut-être qu'à un moment, il va dire « attendez les amis,
31:58c'est sans moi en fait.
32:00Continuez à faire n'importe quoi, mais c'est sans moi. »
32:02C'est la complexité, effectivement, d'avoir d'un côté un ministre de l'Intérieur
32:05qui a, et on l'a encore entendu tout à l'heure,
32:07des mots forts de bon sens déterminés
32:09dans lesquels, je pense, la grande majorité des Français se retrouvent
32:12versus le fait de l'impuissance, effectivement,
32:14d'obtenir par exemple des laissés-passés consulaires.
32:16C'est-à-dire que Bruno Rotaïo, quand il était dans l'opposition,
32:18reprochait précisément à Gérald Darmanin ce qui est en train de lui arriver.
32:22C'est-à-dire, on parle beaucoup, on dit qu'on est déterminé,
32:24mais ça ne fonctionne pas.
32:25Et je pense que Bruno Rotaïo, maintenant à Beauvau,
32:27se rend compte que la détermination politique,
32:29aujourd'hui, est très loin de suffire.
32:31Il faut, effectivement, une collégialité au niveau du gouvernement,
32:33qu'il n'y a sans doute pas.
32:35Il faut changer les relations diplomatiques.
32:37Et ça, Bruno Rotaïo ne le fera pas en trois mois,
32:39pas plus qu'une petite course de trois mois.
32:40Oui, mais il n'y a pas de majorité avec LFI.
32:41Quand je vois Clémence Guettet qui nous explique quand même
32:43que les attentats sont uniquement le fait de l'extrême droite.
32:46C'est des sept semaines.
32:47Mais c'est des gens qui se décrédibilisent complètement.
32:49Oui, mais là, le propos qu'elle tient est factuellement faux.
32:51Mais vous avez raison.
32:52Mais après, ils ont leur lit de serviettes sur les plateaux de télévision.
32:55Manon Aubry, par exemple, était ce matin...
32:57Oui, mais personne ne les interrompt.
32:58C'est-à-dire qu'ils peuvent déviter des choses qui sont factuellement fausses
33:00sans être interrompues par le modérateur.
33:02Sauf que là, effectivement, ça jette un discrédit.
33:04Parce que vous ne pouvez pas dire...
33:06Enfin, ce fait est factuellement faux.
33:07Donc, c'est facile de démontrer le contraire.
33:09Non, mais il y a quand même une chose qui pourrait régler
33:12cette espèce d'impossibilité,
33:15compte tenu de la configuration de l'Assemblée nationale
33:17à légiférer sur ce sujet.
33:19C'est de convoquer le peuple.
33:21Le président de la République pourrait faire un référendum sur le sujet.
33:24Oui, mais il va vous expliquer qu'avec l'article...
33:26On va vous faire un référendum sur les écrans.
33:28On va vous faire un référendum sur les écrans faisant l'opposition.
33:31Déjà, le référendum va tomber en plébiscite tout de suite.
33:34Tout de suite, le référendum va tomber en plébiscite.
33:36Ce qui est très intéressant, et également, vous le disiez,
33:37avant qu'il n'entre au gouvernement, Bruno Retailleau
33:39pouvait aussi être très critique à l'égard et à l'endroit de Gérald Darmanin.
33:43Ce qui est intéressant aujourd'hui, c'est que les deux sont sur la même ligne.
33:46Mais moi, je suis très curieux de voir à 10 heures
33:49ce que va dire Jean-Noël Barraud sur l'Algérie.
33:51Puisque quand, il y a trois semaines, Bruno Retailleau a alerté,
33:55il était tout seul au gouvernement.
33:57Tout seul pour dire, il faut frapper, il faut aller fort.
34:00Maintenant, il faut changer de braque.
34:01Et il l'a répété encore hier.
34:02Je suis très curieux de savoir ce que va dire le ministre des Affaires étrangères
34:05sur les mesures d'urgence qui vont être prises.
34:07Pour dire aux Algériens maintenant, vous êtes bien gentil, au régime algérien.
34:12Comment ?
34:13Si elles sont prises déjà, parce que vous attendez des mesures.
34:15Déjà qu'elles existent.
34:16François Bayrou.
34:17François Bayrou, c'est quand même un homme de lettre.
34:19C'est pour ça que ça m'a interpellé.
34:20C'est un homme qui connaît, qui a le sens du mot.
34:23Qui sait le poids des mots.
34:24Qu'est-ce qu'il dit hier ?
34:25« Le fanatisme a encore frappé et nous sommes en deuil.
34:28Mes pensées vont naturellement aux victimes et à leurs familles
34:30avec la ferme espérance du rétablissement des blessés.
34:32Félicitations aux forces de l'ordre pour leur intervention rapide. »
34:36Pardonnez-moi.
34:37Ce n'est pas le fanatisme qui a frappé.
34:40Il a un nom, ce fanatisme.
34:42C'est le terrorisme islamiste.
34:45Parce que le fanatisme, je suis fan du PSG,
34:47ce n'est pas pour autant que je vais faire ça.
34:49Donc ce n'est pas le fanatisme.
34:50Ce n'est pas le fanatisme chrétien.
34:52Ce n'est pas le fanatisme bouddhiste.
34:54Il y a une frilosité à employer les bons termes,
34:56même chez les politiques comme François Bayrou
34:58qui sait très bien que ce n'est pas du fanatisme.
35:01Mais il y a cette frilosité à ne pas nommer les choses.
35:03On a parlé de la faillite migratoire.
35:05On a parlé de la faillite idéologique.
35:07De la faillite sécuritaire.
35:09Une dernière faillite, c'est la faillite médiatique.
35:12Pourquoi je vous dis ça ?
35:13Déjà parce qu'on fait le choix ce matin
35:16et ça me paraît évident puisque vous avez la France
35:18qui est frappée d'un attentat terroriste,
35:20de parler quasiment exclusivement de ce sujet.
35:23Et on est les seuls à faire ça.
35:25La faillite médiatique, pourquoi ?
35:27Le 29 janvier dernier, vous aviez eu une attaque au couteau à Abt.
35:31Le parquet national terroriste s'était saisi du dossier.
35:34L'assaillant a été mis en examen, placé en détention.
35:38Il y a eu un homme qui a eu un courage absolu,
35:40qui s'est interposé.
35:41Fort heureusement, miraculeusement, il n'y a pas eu de mort.
35:44Cet attentat déjoué, en quelque sorte,
35:47ou du moins cette attaque,
35:49qui en avait parlé le 29 janvier ?
35:51Personne.
35:52C'est-à-dire qu'on est en train de s'habituer,
35:55dans notre société,
35:57à subir régulièrement ces attaques terroristes islamistes.
36:01Et on passe à autre chose.
36:02Ça devient la norme.
36:03Voilà.
36:04Ou parce que ce n'est pas le bon assaillant et pas la bonne victime.
36:07Il n'y a pas grand-chose à dire, c'est un fait divers.
36:10Il ne faut surtout pas le traiter de cette façon-là
36:12et surtout pas le banaliser.
36:14C'est l'acte criminel ultime qui vise des innocents au hasard.
36:19Donc il faut traiter ces sujets comme ils le méritent.
36:22Une dernière réaction sur la question.
36:24Et on salue Pierre Martinet,
36:25qui est un ancien agent du service Action de la DGSE.
36:30Pierre Martinet, on va conclure avec vous.
36:32Merci, vous avez attendu.
36:33Mais je voulais vraiment que vous puissiez entendre
36:35également le débat sur le plateau.
36:37Selon vous, de quoi cet attentat est-il le nom ?
36:40Est-ce que c'est une faillite générale ?
36:43Ou est-ce que finalement il y a une fatalité ?
36:45On ne peut plus faire grand-chose, on a tout proposé.
36:50Bonjour à tous.
36:52Oui, effectivement, il y a deux faillites.
36:56Il y a la faillite politique, la faillite idéologique.
37:01Et en découle une faillite professionnelle,
37:05c'est-à-dire les services qui sont aux ordres des politiques.
37:08Pour bien savoir une chose, c'est que depuis 1995,
37:11je ne vais pas reculer trop,
37:14il y a eu un peu plus de 300 morts liées aux attentats islamistes,
37:19avec beaucoup de traumatisés, beaucoup de blessés.
37:22Et la question est la suivante.
37:24Qu'est-ce qu'il s'est réellement passé
37:26pour contrer ce phénomène qui est quand même assez important ?
37:31Parce qu'il est aussi présent partout en Europe.
37:35Nous, on a travaillé essentiellement sur ces réseaux
37:37depuis 1994.
37:41Aujourd'hui, le monde politique ne veut pas s'en saisir.
37:46J'en veux pour preuve encore, le Premier ministre parle de fanatisme.
37:50On ne peut pas parler de fanatisme, effectivement.
37:52Vous parliez tout à l'heure sur votre bureau,
37:54sur votre plateau, des deux chiffres.
37:59Et il y a quelqu'un qui a dit que ce n'était pas si important que ça.
38:05Ils n'étaient pas énormes, ces chiffres.
38:07Mais si, ils sont énormes, ces chiffres.
38:09Parce que pour surveiller 5000 personnes,
38:12ça nécessite énormément de monde,
38:15énormément de policiers, des gens de service.
38:18Et ça, ça demande aussi des résultats,
38:21parce qu'on les surveille de temps en temps,
38:23on arrête la surveillance parce que ça ne donne rien,
38:25et ils passent à l'action.
38:26Donc effectivement, il y a un gros travail à faire sur cette partie-là,
38:29c'est-à-dire de prévention.
38:31La prévention aujourd'hui, elle dépend de l'état de droit.
38:33Et l'état de droit aujourd'hui n'est plus adapté,
38:35n'est pas adapté aux dangers islamistes,
38:38à l'islam fondamentaliste.
38:40Et il y a une chose très importante, et je terminerai par là,
38:42la chose la plus importante,
38:44c'est qu'il n'y a aucun dirigeant en poste
38:48qui parle de frères musulmans,
38:50qui parle de projets islamistes,
38:52qui parle de salafisme, tout ça est lié.
38:54Le carburant de toutes ces attaques islamistes,
38:57c'est l'idéologie qui est propagée à vitesse grand V
39:01par les frères musulmans et le salafisme en Europe en particulier.
39:04Et c'était important d'avoir votre témoignage ce matin.
39:06Merci beaucoup Pierre Martinet qui revient sur ce point aussi.
39:10C'est une idéologie qui est en train de se propager sur notre sol,
39:15à savoir l'idéologie frériste.
39:17Voilà ce qu'on pouvait dire ce matin sur cet attentat terroriste islamiste.
39:21On aurait pu vraiment en parler des heures.
39:23Je suis vraiment hâte de savoir ce que va dire
39:25le ministre des Affaires étrangères dans quelques minutes.
39:29Je voudrais quand même qu'on revienne.
39:31On aurait pu parler de ces policiers.
39:32Je vous montre juste l'image.
39:34Juste l'image de ces policiers qui ont été pris à partie à Paris par des migrants.
39:40Regardez ça, on est au pied de la tour Eiffel.
39:42Vous avez des vendeurs à la sauvette.
39:44Vous avez des policiers qui sont attaqués.
39:46C'est de la folie en fait là aussi.
39:48Vous imaginez l'inversion des valeurs ?
39:52C'est-à-dire que les policiers sont obligés de quitter cette zone
39:55parce qu'ils sont pris à partie par des vendeurs à la sauvette,
39:58des individus qui viennent les attaquer.
40:02Il y a une vitre de la voiture qui a été brisée.
40:05Face à la violence, nous dit Alliance,
40:07les policiers doivent utiliser des moyens intermédiaires pour se dégager.
40:10Quelle image renvoyer aux touristes ?
40:11Quel message d'impunité envoyer aux délinquants ?
40:13On continue à reculer, triste et insupportable.
40:17On aurait pu aussi parler de l'arrestation de l'ennemi public numéro un,
40:21Mohamed Hamra.
40:22Arrestation qui s'est produite du côté de la Roumanie hier,
40:25après neuf mois de cavale.
40:27C'est très intéressant la Roumanie.
40:29Vous savez pourquoi ?
40:30Parce que la Roumanie est désormais dans l'espace Schengen
40:33depuis le 1er janvier 2025.
40:35Donc il faut avoir une pensée pour la famille d'Arnaud Garcia
40:39et de Fabrice Moelo, les deux agents pénitentiaires
40:41qui ont été abattus le 14 mai 2024,
40:44ainsi que les agents qui ont été grièvement blessés
40:48lors de cette attaque.
40:50Et c'est du narcoterrorisme désormais.
40:53Mais son rapatriement en France va être rapide
40:56puisque la Roumanie est membre de l'UE,
40:59donc c'est l'application d'un mandat d'arrêt européen.
41:01Il n'y a pas d'extradition, il n'y a pas de procédure
41:03avec les ministères des Affaires étrangères.
41:05Donc dans les dix jours, normalement,
41:07on devrait voir venir en France un mois.
41:11Avançons et parlons d'Emmanuel Macron
41:14qui, pour la première fois, a réagi à la fermeture de C8.
41:17C'est grâce à vous qu'on a eu une réaction
41:19du président de la République, Elodie Huchard.
41:21C'était hier, vous avez tendu le micro,
41:22vous avez réussi à interpeller le président
41:24parce qu'au Salon de l'agriculture,
41:26il peut parler de tous les autres sujets.
41:28Il a parlé de l'Ukraine, il a parlé des Etats-Unis.
41:30Et donc il a parlé de C8.
41:32Je vous propose de l'écouter sur la notion
41:34est-ce que c'est une décision politique ou non ?
41:38Non, ça n'est pas vrai.
41:39Ce n'est pas une décision politique du tout.
41:41Et d'ailleurs, c'est rassurant.
41:42Et la loi a été conçue pour que ça ne soit pas
41:44une décision politique.
41:45Ce n'est pas à l'arbitraire, ni d'un ministre,
41:47ni du président, d'ouvrir ou de fermer une chaîne.
41:49Vous savez, on oublie de dire que ces chaînes,
41:51en fait, c'est l'occupation du domaine public.
41:53Donc c'est normal qu'il y ait une autorisation.
41:55Il y a un cahier des charges.
41:56Et la loi est appliquée par une autorité
41:58qui regarde si c'est le cas ou pas.
42:00Et elle le fait aussi sous le contrôle du juge.
42:01Il y a un droit au recours.
42:02Moi, je suis dans mon rôle simplement à dire
42:05qu'il faut que chacun soit dans son rôle
42:07et que personne ne déborde.
42:08Personne ne déborde, mais il faut peut-être
42:10avoir une pensée pour les collaborateurs.
42:13Il les a eues.
42:14Il a eu cette pensée-là.
42:15Mais aussi pour les 2,7 millions de téléspectateurs
42:18qui, vendredi prochain, verront C8
42:21avec un écran noir au moment de TPMP.
42:24On parle de la première chaîne TNT de France.
42:27Une décision prise par neuf personnes
42:29dans un petit bureau, validée par le Conseil d'État.
42:32Et avec, il faut le rappeler, Rima Hassan,
42:34qui à l'époque était ministre de la Culture,
42:36ciblait directement C8 et CNews.
42:39Rima Abdel-Malak.
42:40Rima Abdel-Malak.
42:41Rima Hassan.
42:42Elle l'a fait aussi, mais elle n'est pas encore
42:44ministre de la Culture.
42:45Rima Abdel-Malak.
42:46Le président de la République qui se cache un peu
42:49derrière le fait qu'il y a eu des décisions de justice,
42:51des recours et qu'il ne peut pas commenter
42:54quand il ne dit pas de décision politique.
42:56Georges, vous le disiez quand on écoutait la réaction.
42:59Ce n'est pas Emmanuel Macron qui prend la décision,
43:01mais ce sont des gens qu'il nomme lui-même.
43:03Vous avez bien fait de le rappeler.
43:05Ce n'est pas politique, mais c'est moi qui décide
43:07qui est le président de la République.
43:08Ça remet en cause.
43:09C'est une autorité administrative indépendante
43:11qui a nommé le président de la section du contentieux
43:14du Conseil d'État, qui a confirmé la décision de l'article,
43:17qui a nommé Monsieur Chantepy,
43:20qui était l'ancien directeur de cabinet de Jean-Marc Ayrault
43:23et la directeur de campagne de Ségolène Royer.
43:26C'est Monsieur Macron.
43:27Donc lui, il a beau dire, le président,
43:29il a une autorité indépendante, mais quel est le profil politique
43:32qui a été nommé à ce poste ?
43:34C'est homogène.
43:35Il ne faut quand même pas être naïf.
43:36Il y a une idéologie homogène au sein de ces institutions.
43:39Et c'est à découvrir dans la colonne du JDD.
43:41Vous avez une trentaine de secondes
43:43avant que l'émission ne se termine.
43:45Raphaël Stainville, puisque Rachida Dati a réagi
43:48à la fermeture de C8, elle dit
43:50« Les téléspectateurs considèrent qu'on les prive injustement d'un média.
43:53L'ARCOM est une autorité indépendante
43:55qui a été créée par un vote du Parlement.
43:57Les missions et les procédures ont été fixées dans la loi.
44:00La décision de l'ARCOM a été prise après un long processus.
44:02Si une majorité de responsables politiques considèrent
44:04que ces règles sont injustes,
44:05il revient aux législateurs de les modifier. »
44:08Place aux législateurs peut-être ?
44:10Mais pour le coup, elle a raison.
44:12Pour une fois, la pression est sur les épaules du législateur.
44:15Mais ce que l'on peut dire, c'est qu'il y a quand même
44:18depuis plusieurs années une tentation illibérale
44:21chez nos démocraties libérales.
44:22Aujourd'hui, on s'émeut et a raison
44:24de la fermeture prochaine de C8.
44:26Mais il y a eu avant ça RT France.
44:28Et je n'ai pas entendu beaucoup de voix
44:31s'indigner des conditions dans lesquelles
44:33on avait demandé la fermeture de cette chaîne.
44:35Et probablement que d'autres décisions
44:37dans les années à venir iront dans le même sens.
44:40Malheureusement.
44:41Jean-Noël Barrault, en réponse au discours de Jay Devance
44:44sur Twitter, expliquait la semaine dernière
44:46que la liberté d'expression était consacrée en Europe.
44:49Trois jours plus tard, vous avez la fermeture de C8.
44:51Très intéressant d'avoir son regard là-dessus,
44:54sur la fermeture de C8, dans quelques minutes
44:56puisque ce sera l'invité du grand rendez-vous
44:59Europe 1C News, Les Echos.
45:01Merci à tous les quatre.
45:02Vraiment merci parce que c'était intéressant aussi
45:04de se poser toutes ces questions autour
45:06de cet attentat terroriste et islamiste.
45:08Et on continuera de se les poser.
45:10Parce que je le répète, c'est un cas chimiquement pur
45:13de la faillite généralisée d'une politique
45:15qui dure depuis des années.
45:17Infos poursuit sur AC News.