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Le président de Reconquête! était interrogé par Olivier Bost (RTL), Perrine Tarneaud (Public Sénat), Pauline Buisson (M6) et Carl Meeus (Le Figaro).
Regardez Le Grand Jury avec Olivier Bost du 18 mai 2025.

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Transcription
00:00Générique
00:10Le Grand Jury, présenté par Olivier Bost
00:13Bonjour à tous, bienvenue dans Ce Grand Jury.
00:15C'est en direct sur RTL, c'est également en direct sur Public Sénat.
00:19Bonjour Éric Zemmour.
00:20Bonjour.
00:21Vous êtes le président de Reconquête, l'avenir incertain de Marine Le Pen.
00:26Les républicains requinqués qui se choisissent un chef ce soir.
00:30Et puis, Donald Trump, le pouvoir erratique et pas rassurant du président américain.
00:36Ces trois faits politiques remettent-ils en cause votre stratégie ?
00:40Vous avez théorisé l'union des droites et la provocation permanente.
00:44Est-ce encore dans l'ère du temps ?
00:46Bienvenue dans Ce Grand Jury, Éric Zemmour.
00:49À mes côtés pour vous interroger ce dimanche, Perrine Tarnot de Public Sénat.
00:53Bonjour.
00:55Et nous serons rejoints par Pauline Buisson de M6 en seconde partie.
00:59Dans Ce Grand Jury, Éric Zemmour, nous parlerons de la fin de vie dans notre séquence dédiée au Parlement.
01:04Dans notre moment 2027, c'est demain, nous parlerons bien évidemment de votre avenir politique.
01:09Et vous répondrez aussi à nos questions express.
01:15Tout d'abord, Éric Zemmour, nous sommes ravis de vous recevoir.
01:18D'autant que vous aviez un peu disparu des radars.
01:22Pourquoi cette discrétion ces derniers mois, ces dernières semaines ?
01:25Je n'ai pas disparu.
01:27Simplement, j'ai choisi une stratégie différente.
01:33Je vais régulièrement toutes les semaines voir les Français, mes militants, les fédérations dans toute la France.
01:42J'étais encore avant-hier à Bourg-en-Bresse.
01:45Avant, j'étais à Angers.
01:47J'étais dans le 95, etc.
01:49Et ça, c'est une première chose.
01:51Deuxièmement, je travaille.
01:53Je travaille à un documentaire qui est tiré de mon livre, le Suicide français.
01:59Je fais des tournages, etc.
02:01Et puis, le même Suicide français va être traduit aux États-Unis.
02:08J'étais en communication avec le traducteur, avec l'éditeur.
02:13Vous voyez, j'ai pas mal de travail.
02:15J'écris pour les revues américaines.
02:17J'ai une activité intellectuelle que je veux conserver.
02:21Et j'ai une activité de chef de parti.
02:23Ensuite, je vais dans les émissions qui m'invitent.
02:26Mais je n'ai pas envie, là où vous avez raison, d'enchaîner les matinales où on n'a pas le temps de parler,
02:34où on vous interrompt au bout de trois phrases.
02:37Donc, je préfère choisir des émissions un peu plus longues,
02:40où on a le temps d'élaborer une pensée, en tout cas un minimum.
02:45On va parler de l'actualité avec les 120 000 adhérents des Républicains
02:48qui votent jusqu'à ce soir pour choisir leur nouveau président,
02:51entre Bruno Retailleau et Laurent Wauquiez.
02:54D'abord, avez-vous un pronostic ou une préférence ?
02:57Non, je n'ai aucun pronostic et aucune préférence.
03:01Je pense que ces bonnets blancs et blancs bonnets, ce sont en vérité les mêmes.
03:04C'est des émissions qui ne vous intéressent absolument pas ?
03:06Je n'ai pas dit que ça ne m'intéressait pas.
03:07La vie politique m'intéresse depuis que j'ai 12 ans.
03:10Donc, tout m'intéresse.
03:12Est-ce que vous voyez une différence idéologique entre Laurent Wauquiez et Bruno Retailleau
03:16ou c'est seulement une différence d'incarnation ?
03:18Sur le plan idéologique, je les lis, je les écoute.
03:23J'ai parfois l'impression de me lire et de m'entendre.
03:27C'est parfois même troublant.
03:30J'ai l'impression qu'ils ont appris par cœur certaines de mes tirades.
03:33Donc, moi, je ne fais pas de différence idéologique entre eux
03:38puisque je ne fais pas de différence entre moi et moi.
03:41Maintenant, que vous dire ?
03:43Est-ce que ce n'est pas une difficulté pour vous ?
03:45Est-ce que ça ne vous rend pas quelque part plus fade ou moins intéressant aujourd'hui
03:49d'avoir des gens qui reprennent sur différentes places de l'échiquier politique, d'ailleurs, vos propos ?
03:56Ça prouve au moins que j'avais raison et qu'ils osent désormais dire exactement ce que je disais.
04:01Et une fois qu'on a raison ?
04:02Une fois qu'on a raison, vous savez, c'est comme ça qu'on gagne des victoires idéologiques et culturelles
04:07et qui préparent les victoires politiques.
04:09Je vais vous raconter une anecdote puisque je vous disais que je m'intéresse à la politique depuis longtemps.
04:14En 1980, Jean Le Canuet, qui était ministre de Valéry Giscard d'Estaing, avait dit
04:18« Il est inutile de voter pour François Mitterrand puisque Valéry Giscard d'Estaing applique le programme socialiste. »
04:23Six mois plus tard, c'est François Mitterrand qui a été élu.
04:26Parce que les Français, à force de voir qu'effectivement, on donnait raison aux socialistes, ont voté pour les socialistes.
04:32Donc, ça sera inutile de voter pour vous.
04:33Exactement. Donc, il faut voter pour moi parce que moi, je continue.
04:36Votre argument est compliqué.
04:38Non, pas du tout. Au contraire. Vous n'avez pas compris mon exemple.
04:41Ils ont voté Mitterrand alors qu'ils avaient Giscard comme président, qui appliquait la politique socialiste.
04:45Si maintenant, il faut que je répète plusieurs fois, ce n'est pas une émission d'une heure qui me faut, c'est une émission de deux heures.
04:49Oui, mais vous prédisiez la fin des LR.
04:51Et finalement, grâce à ce scrutin interne, ils ont 100 à 120 000 adhérents.
04:57Ils participent au gouvernement. Est-ce que vous n'êtes pas un peu trompé sur la fin des LR ?
05:02D'abord, j'aimerais bien aller vérifier par huissier comme je fais moi-même pour les reconquêtes.
05:07Parce que leurs 120 000, j'aimerais bien voir le nombre de fausses cartes.
05:11Moi, vous savez, je connais les techniques de LR.
05:14Il y a tromperie, selon vous, sur les 120 000 adhérents ?
05:17Comment ?
05:18Il y a tromperie ?
05:19Moi, je ne parle pas de tromperie. Je parle de méthode habituelle à LR.
05:23C'est-à-dire qu'ils savent faire tourner la machine à fausses cartes.
05:26Mais c'est une habitude, vous vous souvenez, avec Pécresse.
05:29Mais c'est leur problème, ce n'est pas le mien. Je m'en moque.
05:31Par ailleurs, vous savez, j'ai l'habitude de LR.
05:35En général, quand ils font campagne, ils parlent à droite.
05:39Et quand ils gouvernent, ils gouvernent sous l'autorité de la gauche.
05:42Moi, ce que je vois...
05:44Vous ne croyez pas à la sincérité du virage qui peut être opéré par LR depuis cette campagne ?
05:51Ah, vous savez, la sincérité du virage.
05:53Ça, c'est une très bonne question.
05:55Vous savez, le général de Gaulle avait une formule très belle
05:58quand il parlait des professionnels de la politique.
06:01Il disait, sans aller jusqu'à suspecter leur vertu, on s'interroge sur leur sincérité.
06:08Je reprendrai à mon compte, pour les LR, la phrase du général.
06:12Sur le fond, dans cette élection, on voit Laurent Wauquiez, par exemple,
06:16qui a expliqué qu'il voulait fédérer de Gérald Darmanin jusqu'à Sarah Knafo.
06:20Mais en revanche, il a quand même précisé jeudi matin sur RTL
06:23qu'il ne s'agissait pas du tout d'un accord de parti avec Reconquête.
06:27Vous êtes donc exclu de son raisonnement ?
06:29Ah non, non, c'est exactement...
06:31Ça me fait plaisir que vous disiez ça parce que ça donne raison,
06:34pas la première fois, à la phrase du grand homme que je citais tout à l'heure.
06:38Qu'est-ce que fait Laurent Wauquiez ?
06:40Il va dans les fédérations et il entend ses militants dire
06:44« Ah, vous avez vu, elle est formidable, Sarah Knafo.
06:46Qu'est-ce qu'elle a dit, ça, là ? Qu'est-ce qu'elle a dit, ça, là ? »
06:49Lui, il l'entend.
06:50Il se dit, pour plaire à mes militants, il faut que je cite le nom de Sarah Knafo.
06:55Éric Ciotti m'avait fait le même coup pendant la présidentielle.
06:58Il avait cité mon nom à toutes les phrases,
07:00ça lui avait permis d'arriver au second tour de la primaire de LR.
07:03C'était ficelle de politiciens, c'est ce que je vous dis.
07:06Sans aller jusqu'à suspecter leur vertu, on s'interroge sur leur sincérité.
07:11Puis après, Laurent Wauquiez dit « Ah non, pas d'accord d'appareil. »
07:16Ça veut dire quoi, ça ? Ça veut dire qu'il vend du vent.
07:20Ça veut dire qu'il veut les électeurs.
07:23Bravo, bravo, Carmine.
07:25Il veut les électeurs.
07:26C'est la meilleure stratégie.
07:27Non, pas du tout.
07:29Non, c'est malhonnête.
07:30Mais comment vous voyez l'avenir de Laurent Wauquiez s'il perd ce soir ?
07:33Vous lui dites quoi ? « Venez nous rejoindre à Reconquerre. »
07:35Vous savez, j'ai appris de la présidentielle que les débauchages étaient une mauvaise stratégie.
07:42Et que qui a trahi, trahira.
07:44C'est l'expérience prioritaire.
07:45Oui, absolument, exactement.
07:47Donc moi, je vais vous dire, je ferai exactement le contraire de Laurent Wauquiez.
07:51Moi, je pense que la seule solution pour effectivement que des gens qui ne pensent pas la même chose,
07:58parce qu'on sait bien que le Rassemblement National est socialiste, en particulier en économie,
08:03qu'on sait bien qu'il y a des désaccords, mais ce n'est pas grave, il y a des gens proches.
08:08Faisons ce rassemblement, mais faisons-le dans la loyauté.
08:11Pour la présidentielle, chacun peut aller à la présidentielle.
08:15Chacun est candidat, le peuple tranche.
08:18Mais celui qui est en tête doit s'engager, en tout cas moi c'est ce que je fais,
08:23à rassembler les partis justement.
08:25Vous oubliez un enjeu de la présidentielle, c'est d'accéder au second tour quand même.
08:28Bien sûr, c'est ce que je vous dis.
08:29Non mais vous parlez d'alliance, après tout le monde peut aller au premier tour, vous dites.
08:32Oui, bien sûr, mais c'est normal, c'est le peuple qui tranche.
08:35Donc chacun peut aller à la présidentielle au premier tour.
08:38Et ne pas être au second tour.
08:40Attendez, il y aura de toute façon quelqu'un au second tour.
08:44Il y aura soit le candidat du Rassemblement National, soit le candidat de Reconquête,
08:49soit le candidat DLR.
08:51Il y aura un candidat dont il faut au second tour,
08:54laissez-moi finir ma démonstration, je vous assure,
08:57appel justement dans un accord de parti, pas un accord de débauchage,
09:02un accord de parti qui rassemble tout le monde,
09:05et celui qui est au second tour a la responsabilité de faire ce rassemblement.
09:12Il y a un risque de rester isolé pour vous.
09:15C'est exactement ce que n'a pas fait Marine Le Pen en 2022 et en 2017.
09:20Donc moi, je ferai le contraire.
09:22Sur le fond, dans sa campagne, Laurent Wauquiez a donné une idée nouvelle
09:28qui était d'envoyer les étrangers délinquants sous obligation de quitter le territoire à Saint-Pierre et Miquelon.
09:34Qu'est-ce que vous pensez de cette idée ?
09:37Moi, vous savez, je veux m'en débarrasser.
09:39J'avais dit pendant la présidentielle que tous les délinquants étrangers
09:43devaient être déchus de leur nationalité et renvoyés dans leur pays.
09:46Et pour les OQTF, évidemment, je préfère qu'ils soient renvoyés dans leur pays.
09:50Mais si, en attendant, on doit les renvoyer à Saint-Pierre et Miquelon,
09:53on les renvoie à Saint-Pierre et Miquelon, moi, je veux m'en débarrasser.
09:56Rien ne me gêne. Vous comprenez, je n'ai pas de pudeur de jeune fille.
09:59Vous auriez aimé avoir cette idée avant Laurent Wauquiez ?
10:02Parce que, visiblement, elle est bonne à vos yeux.
10:04Toutes les idées sont bonnes. L'important, c'est la philosophie.
10:08C'est qu'on veut s'en débarrasser.
10:10Après, on les emmène à Saint-Pierre et Miquelon,
10:13ou au Rwanda, ou que sais-je, en Albanie, comme font les Italiens.
10:18Rien ne me dérange, moi.
10:20Gérald Darmanin propose, lui, aujourd'hui, en Guyane,
10:24d'enfermer les narcotrafiquants et les islamistes dans la jungle amazonienne.
10:28C'est un peu le nouveau Cayenne, version 2025.
10:31D'ailleurs, ce n'est pas loin de Cayenne.
10:33Bonne idée, là aussi.
10:34Écoutez, tout est une bonne idée.
10:36Vous savez, Cayenne, c'était une idée républicaine.
10:39Vous savez, c'est une grande loi voulue par Gambetta.
10:42Là, ce serait une prison flambant neuve.
10:45400 millions d'euros, au minimum, pour la construire au milieu de la jungle.
10:49Vous avez bien compris ce qu'il veut faire.
10:51Il veut isoler les grands trafiquants de drogue.
10:54Je ne dis pas que l'idée est mauvaise.
10:56Je dis que ça ne résoudra pas tout.
10:58Et les islamistes, aussi.
11:00Et les islamistes.
11:01Ça ne résoudra pas tout, parce qu'ils seront remplacés.
11:04Inexorablement.
11:06Et les trafiquants de drogue.
11:09Et les islamistes.
11:11Parce qu'il y a tout simplement les islamistes.
11:14Leur berceau, c'est l'islam et les musulmans.
11:16Et que les trafiquants de drogue, d'ailleurs, c'est souvent dans le même berceau.
11:20C'est quoi la réponse, Eric Zemmour ?
11:22C'est qu'il faut encore toujours plus de places de prison ?
11:25Ou vous avez une solution alternative ?
11:27Il faut.
11:28Toujours plus de places de prison.
11:30Toujours plus d'expulsions.
11:32Parce que je vous rappelle que nous avons déjà dans nos prisons actuelles
11:35un quart, 25 000 étrangers en prison.
11:39Il faut les renvoyer chez eux.
11:40Qu'ils aillent purger leurs pernes chez eux.
11:42Et trois, il faut surtout,
11:44et c'était l'un des points importants de la conversation qu'a eue
11:48monsieur Macron avec différentes personnes à la télévision,
11:51il faut arrêter l'immigration légale.
11:54Je dis bien légale.
11:56Donc je pense qu'on va parler de cela.
11:58Mais c'est essentiel.
12:00La part de l'immigration légale est relativement faible
12:04par rapport aujourd'hui au nombre de personnes qui sont en situation irrégulière.
12:07Vous plaisantez.
12:08Donc vous vous attaquez à des chiffres qui sont petits
12:10par rapport au nombre de gens qui sont...
12:11Vous plaisantez.
12:12Le nombre de personnes en situation irrégulière
12:15est infiniment plus grand que le nombre de gens qui sont régulièrement...
12:17Ah, je pense que vous plaisantez.
12:18Ou que vous ne connaissez pas les chiffres.
12:20Alors, vous voulez qu'on prenne deux minutes pour les chiffres ?
12:22C'est très simple.
12:23Aujourd'hui, nous avons entre...
12:25Attendez, laissez-moi parler.
12:27Vous avez dit quelque chose.
12:28Laissez-moi répondre.
12:29Ça se résume à deux chiffres, Eric Zemmour.
12:30Combien aujourd'hui de personnes sont en situation irrégulière
12:32et combien de personnes sont régularisées tous les ans.
12:34On est d'accord.
12:35Vous avez entre 600 000 et 900 000 irréguliers.
12:37Oui, c'est un chiffre partagé.
12:39C'est un peu difficile de le savoir, d'ailleurs,
12:40parce que par essence, les irréguliers ne peuvent pas être comptabilisés.
12:42Mais c'est une évaluation.
12:44Et vous avez, tous les ans,
12:46qui rentrent en régulier,
12:48500 000 personnes.
12:50320 000 visas légaux,
12:52plus 150 000 de droits d'asile.
12:54La moitié sont donnés...
12:56On leur donne le droit d'asile
12:58et la moitié, de toute façon,
13:00on leur rejette leur demande et de toute façon, ils restent.
13:02Donc ça fait ça, 100 000 personnes tous les ans.
13:04Tous les ans.
13:05Ce n'est pas nécessairement cumulatif.
13:06Ça fait 2,5 millions sur 5 ans.
13:07Ce n'est pas nécessairement cumulatif.
13:08Sur les 300 000 capacités,
13:09tout le monde ne reste pas en France.
13:11Il y a des étudiants, par exemple,
13:13qui viennent faire leurs études un an, deux ans en France.
13:15Mais ils sont étrangers, madame.
13:17Et de toute façon, ils font leurs études en France.
13:19Mais en quoi a-t-on besoin de ces gens ?
13:21Pour la plupart, on n'en a pas besoin.
13:23La plupart sont dans des études
13:25de sociologie ou autre.
13:27On n'en a pas besoin.
13:28Ils finiront livreurs Uber.
13:30Les rares qui sont des bons étudiants,
13:32des Asiatiques et des Marocains
13:34bons en maths, par exemple,
13:36je trouve absolument scandaleux qu'on les enlève à leur pays.
13:38Ces gens-là, ces pays-là,
13:40ont besoin d'élite et on n'a pas à leur enlever.
13:42Et attendez, parce qu'on parlait aussi
13:44du regroupement.
13:45Parce que monsieur Macron
13:47a parlé du regroupement familial.
13:49J'ai été très choqué par ce qu'il a dit.
13:51Robert Ménard, je crois, lui dit
13:54le regroupement familial, on devrait l'arrêter.
13:56Il y a à peu près 100 000.
13:58Vous avez parlé des étudiants, ça fait 100 000.
14:00Le regroupement familial, c'est la même chose, 100 000.
14:02Monsieur Macron précise,
14:04oui, mais la plupart du temps, ce sont des mariages.
14:06C'est-à-dire des Français
14:08qui vont épouser des filles étrangères.
14:11Je tiens, des garçons étrangers,
14:13mais la plupart du temps, ce sont des filles.
14:15Il faudrait préciser cela.
14:17C'est que ce sont des Français de nationalité française,
14:19oui.
14:20Pour la plupart, ce sont des Maghrébins
14:22qui vont en Algérie, en Tunisie ou au Maroc
14:25épouser une jeune fille que l'oncle
14:27ou le cousin leur a réservée.
14:29C'est donc un mariage arrangé.
14:31Je vous rappelle que l'Église condamne
14:33les mariages arrangés depuis le XIIe siècle en Europe.
14:35Donc, je pense, moi,
14:38qu'on n'a rien à faire dans ces manières
14:40moyenâgeuses et qu'on n'a pas
14:42à accepter ces gens. Écoutez-moi.
14:44Donc, je pense
14:46que nous devons aligner
14:48le statut de ces mariés-là
14:50sur le marié des étrangers.
14:52Vous savez, quand un Américain qui vient travailler
14:54pour Alstom ou qui vient travailler pour Airbus
14:56veut faire venir sa femme,
14:58c'est très compliqué. Il doit remplir des formulaires,
15:00il doit être sûr de bien
15:02gagner sa vie, etc.
15:04Je pense que les gens qui sont
15:06ici de nationalité française, mais Maghrébins,
15:08musulmans, et qui vont épouser des jeunes filles,
15:10je vous dis, dans le cadre d'un mariage arrangé
15:12qui n'est absolument pas conforme à nos valeurs,
15:14doivent subir les mêmes contraintes.
15:16Un autre aspect de l'immigration.
15:18Oui, parce qu'il y a quand même un contexte aussi
15:20de vieillissement démographique. Il y a aussi un contexte
15:22économique important en France. Il y a une note
15:24de la fondation Terra Nova qui a été publiée
15:26lundi dernier, qui dit que la France va avoir
15:28besoin de 300 000 nouveaux immigrés
15:30par an, à l'horizon 2040-
15:322050, simplement
15:34pour faire fonctionner notre économie.
15:36Est-ce que sans ces travailleurs
15:38étrangers, notre modèle social
15:40ne s'effondrerait pas tout simplement ?
15:42J'ai envie de vous dire, comme dans
15:44SS 117, je connais cette théorie.
15:46Je vais vous dire, madame.
15:48Il n'y a pas une réalité quand même économique ?
15:50Oui, mais je vais vous répondre sur les réalités économiques.
15:52Première chose. On a
15:54parlé tout à l'heure de 500 000 étrangers légaux
15:56par an. Est-ce que vous savez combien
15:58viennent pour travailler ?
16:00Vous allez nous le dire. 50 000.
16:02Au maximum. Je crois que le chiffre
16:04est plus élevé. Ça fait 10 %. Comment ? Je n'ai pas
16:06le chiffre sous les yeux, mais je crois qu'il est plus élevé. Mais moi je le connais par cœur.
16:08Donc je peux vous dire que c'est 50 000
16:10les grandes années.
16:12Ils travaillent pour les
16:14restaurations, l'agriculture
16:16ou le bâtiment. Deuxième chose.
16:18Est-ce que
16:20vous savez
16:22le taux
16:24d'Algériens, de Marocains, de Tunisiens
16:26qui... Je vous assure que
16:28si vous me laissez parler,
16:30on ira plus vite.
16:32Est-ce que vous savez le taux ? Et répondez à mon question
16:34ou vous ne répondez pas à mes questions. Est-ce que vous savez le taux
16:36d'Algériens, de Tunisiens
16:38ou de Marocains qui ne travaillent
16:40pas ? C'est-à-dire qu'ils sont soit à la retraite,
16:42soit au chômage, soit
16:44qu'ils ne sont même pas en formation.
16:46C'est 40%, chère madame.
16:48Alors que le taux de moyenne
16:50des Français est à 26%.
16:52Donc en vérité,
16:54les étrangers non-européens
16:56travaillent beaucoup moins
16:58que les Français. Troisièmement,
17:00vous avez raison,
17:02dans certains secteurs,
17:04on a besoin d'eux. Vous avez raison.
17:06Il faut régler cette question.
17:08Premièrement, j'en ai parlé avec des amis
17:10agriculteurs, par exemple, et je sais qu'ils me
17:12taquinaient en me disant, pour manger tes gariguettes,
17:14il faut bien des Marocains qui viennent.
17:16Ils ont tout à fait raison parce que les Français ne veulent pas
17:18faire ce travail. Alors moi, je vais vous répondre.
17:20Dans la restauration, c'est pareil. Dans le secteur du bâtiment,
17:22c'est pareil. Je suis d'accord avec vous. Même si la restauration,
17:24c'est un sujet un peu différent parce qu'il y a
17:26aussi le fait qu'il y a des
17:28logements à proximité des métropoles et qu'il n'y a
17:30plus que des étrangers
17:32dans les HLM à côté et il n'y a plus
17:34de Français. Dans les villes
17:36moyennes, il y a encore
17:38des Français dans les cuisines des restaurants. Mais
17:40passons. Revenons à nos agriculteurs.
17:42Moi, ce que je propose, et d'ailleurs, c'est eux
17:44qui me l'ont suggéré, c'est que d'abord
17:46on refasse, comme on faisait avant,
17:48des contrats précis pour quelques
17:50mois. Ils viennent travailler,
17:52ils repartent chez eux immédiatement
17:54à la fin de leur mission.
17:56Il y a même un ami agriculteur qui m'a dit
17:58tu les payes que quand ils reviennent
18:00chez eux. Donc pas de
18:02regroupement familial, pas
18:04d'autres règles. Deuxièmement,
18:06je pense qu'il faut
18:08réduire massivement
18:10toutes les mesures d'assistanat
18:12pour contraindre des gens à
18:14travailler dans ces métiers. Et troisièmement,
18:16il y a
18:18en ce moment le développement, là je parle
18:20à moyen terme, le développement
18:22de la robotique et de l'intelligence
18:24artificielle qui va régler
18:26cette question. Donc moi,
18:28je compte beaucoup sur le progrès technologique.
18:30Nous aurons demain des robots
18:32avec l'intelligence artificielle
18:34qui pourront faire beaucoup
18:36des travaux aujourd'hui dévolus
18:38aux immigrés. C'est l'intelligence artificielle qui va
18:40ramasser les fraises. Mais ça sera très
18:42bien. Un robot
18:44qui pourra penser à Nietzsche en
18:46ramassant les fraises. C'est le rêve de Karl Marx
18:48mon cher. Il faut une justice
18:50certaine, lisible et
18:52rapide. Une partie de la violence
18:54est liée à l'immigration.
18:56La France a un problème avec le communautarisme.
18:58Ces phrases, je pourrais
19:00vous demander de qui elles sont.
19:02Edouard Philippe
19:04dans son discours de Marseille hier.
19:06Tous les mêmes.
19:08C'est plus le jupéiste que vous dénonciez ?
19:10Il a changé ? Vous pourriez vous retrouver
19:12avec lui alors ?
19:14Il dit exactement la même chose qu'avant.
19:16Regardez les termes qu'il emploie. Le communautarisme.
19:18C'est pas le communautarisme.
19:20C'est pas le communautarisme portugais
19:22qui mène le trafic de drogue.
19:24C'est pas le communautarisme chinois
19:26qui mène le trafic de drogue. Faut arrêter.
19:28Monsieur Philippe,
19:30il est dans une stratégie exactement jupéiste.
19:32Mais comme M. Wauquiez, comme M. Rotaillot.
19:34D'ailleurs, ils finiront ensemble.
19:36La vérité, c'est qu'il veut donner
19:38des gages parce qu'il sent que l'opinion
19:40est exaspérée et qu'elle est
19:42inquiète de voir son pays
19:44couler
19:46sous l'invasion migratoire et l'islamisation.
19:48Et en même temps,
19:50il veut garder son costume propre.
19:52Souvenez-vous, il y a quelques semaines, la polémique
19:54sur le voile dans le sport.
19:56Monsieur Philippe nous a expliqué
19:58en bon jupéiste qu'il est,
20:00que l'interdiction eût été
20:02contraire à la laïcité.
20:04Moi, je lui dis exactement le contraire.
20:06Je pense que c'est le voile
20:08dans la rue et dans le sport
20:10et partout qui est contraire à la laïcité
20:12parce que l'essence même
20:14de la laïcité en France,
20:16c'est ce que M. Chevènement appelait
20:18le devoir de discrétion.
20:20Est-ce que sur ces points, vous trouvez que le bilan
20:22de Bruno Rotaillot est bon pour l'instant
20:24au ministère de l'Intérieur ?
20:26Est-ce qu'il est bon le jour
20:28où il y aura un bilan ? Parce que pour l'instant,
20:30il n'y a rien.
20:32Moi, je ne vois rien. Pardonnez-moi,
20:34j'entends des mots,
20:36mais en acte, je ne vois rien.
20:38Je vais vous donner un exemple
20:40qui m'a frappé. M. Rotaillot avait
20:42l'occasion
20:44de supprimer
20:46radicalement la circulaire
20:48valse, vous savez, de régularisation
20:50des fameux emplois en tension
20:52de ceux dont on parlait il y a quelques minutes.
20:54Moi, je m'attendais, en tout cas moi, je l'aurais
20:56fait à sa place, qu'il supprima
20:58carrément
21:00la circulaire. La circulaire, c'est vraiment pas une loi,
21:02c'est de la responsabilité du ministre. Il pouvait
21:04prendre cette circulaire, la déchirer,
21:06et on n'en parlait plus.
21:08D'ailleurs, M. Valse, qui est désormais,
21:10ironie des politiciens,
21:12son collègue au gouvernement,
21:14n'en eut pas été
21:16désappointé.
21:18Qu'est-ce qu'a fait M. Rotaillot ?
21:20Il a supprimé une partie de cette circulaire,
21:22non, madame, il n'a pas supprimé
21:24une partie de cette circulaire. Il a
21:26durci les critères.
21:28Moi, je vais vous dire, je suis,
21:30comme Karl, un vieux journaliste
21:32politique, quand j'entends
21:34durcir les critères, je sais qu'il se
21:36passera rien. Ça fait 40 ans
21:38qu'on durcit les critères. Vous voyez le résultat ?
21:40Il y a de plus en plus d'immigrés
21:42et il y a de
21:44plus en plus de problèmes liés à cette immigration.
21:46Ce que vous voulez dire, c'est que Bruno Rotaillot n'aurait pas dû rentrer,
21:48et plus globalement les LR, au gouvernement ?
21:50Et, deuxième petite question,
21:52si c'est lui qui est élu ce soir,
21:54à la tête des LR, est-ce qu'il devra
21:56quitter le gouvernement à terme ?
21:58Mais il fait ce qu'il veut.
22:00Je ne suis pas le conseiller
22:02politique de M. Rotaillot.
22:04Vous avez rappelé que vous avez été journaliste comme moi.
22:06Mais, encore une fois, je vous le dis.
22:08Moi, pour l'instant, je ne vois rien.
22:10J'entends,
22:12mais je ne vois rien. Vous voyez, ce n'est pas pareil.
22:14Deuxièmement,
22:16il nous dit,
22:18je l'entends encore,
22:20qu'il est allé au gouvernement
22:22pour éviter un ministre de gauche.
22:24Vous êtes d'accord ?
22:26Placebo.
22:28Je ne vais pas vous
22:30reciter ma belle phrase du général De Gaulle,
22:32mais, franchement, c'est de la rigolade.
22:34Tout le monde sait que
22:36M. Macron n'avait aucune intention
22:38de nommer Lucie Castex à Matignon.
22:40Je pense que ça l'a fait rire tout l'été,
22:42cette histoire-là.
22:44Donc, ce gag étant passé,
22:46on va repasser aux choses sérieuses.
22:48Il n'était pas question
22:50pour M. Macron de nommer
22:52un premier ministre de gauche
22:54à Matignon.
22:56Donc, si M. Retaillou n'avait pas été ministre de l'Intérieur,
22:58ce serait un autre.
23:00D'ailleurs, j'ai entendu dire que M. Wauquiez était très intéressé.
23:02Vous voyez, ce n'est pas un mec de gauche,
23:04M. Wauquiez, ça se saurait.
23:06Donc,
23:08moi, pour moi, non, tout ça est un leurre.
23:10M. Retaillou va nous expliquer
23:12qu'il ne peut rien faire au gouvernement.
23:14Mais dans ce cas-là, pourquoi y est-il allé ?
23:16Et pourquoi ne démissionne-t-il pas ?
23:18Je vais vous dire pourquoi, moi.
23:20Pourquoi ?
23:22C'est parce que, grâce à son arrivée
23:24à la place Beauvau,
23:26M. Retaillou a été connu
23:28des Français.
23:30Et ça, c'est fondamental si on veut se présenter
23:32à l'élection présidentielle.
23:34Vous voyez, le taux de notoriété.
23:36Donc, là maintenant, il veut utiliser
23:38la place Beauvau
23:40pour traverser la rue et aller à l'Elysée,
23:42comme a fait M. Sarkozy.
23:44Mais c'est tout à fait légitime
23:46de sa part. Mais moi, j'aime pas
23:48qu'on me se moque de moi. C'est tout.
23:50Donc, qu'ils le disent, c'est pas illégitime,
23:52c'est pas indigne.
23:54J'ai souvenir de ce qui s'est passé
23:56avec M. Sarkozy. C'est tout.
23:58Le Grand Jury.
24:00Questions Express.
24:02Avant de revenir sur Emmanuel Macron
24:04et également François Bayrou dont on va parler,
24:06les questions express, réponses par oui ou par non, pour ou contre.
24:08Juliette Binoche ou Robert
24:10De Niro qui politise
24:12la cérémonie d'ouverture du Festival de
24:14Cannes. Est-ce que vous avez été choqué ?
24:16Vous savez,
24:18d'abord, la politisation du Festival
24:20de Cannes, c'est vieux comme le Festival de Cannes.
24:22D'accord. Donc, pas choqué, après. Vous êtes d'accord.
24:24Moi, il m'en faut beaucoup pour me choquer.
24:26D'accord. Pas choqué. On passe à la question suivante.
24:28Karl Meus. Est-ce le rôle des parlementaires
24:30de contourner la justice pour relancer
24:32les travaux de l'A69 qui relie
24:34Toulouse à Castres ?
24:36Je vous renverrai votre question, Karl Meus.
24:38Est-ce que c'est le rôle
24:40du juge
24:42d'interdire des travaux qui sont
24:44aux trois quarts accomplis ?
24:46Je crois qu'il y a un abus,
24:48aujourd'hui, mais c'est une question globale.
24:50On pourrait passer l'émission là-dessus.
24:52Le gouvernement des juges, vous savez,
24:54vous me connaissez depuis longtemps, j'ai écrit un livre il y a 30 ans
24:56sur le coût d'état des juges.
24:58Pour ou contre l'interdiction de TikTok ?
25:00Aux jeunes ?
25:02Vous voulez dire moi ? Je suis pour
25:04l'interdiction
25:06des réseaux sociaux aux jeunes de moins de 15 ans.
25:08Je suis sûr que vous allez répondre
25:10par oui ou par non.
25:12Le PSG peut-il gagner la finale de la
25:14Champions League le 31 mai prochain
25:16face à l'Inter de Milan ? Vous êtes fan de foot ?
25:18Oui, absolument. Moi, de toute façon,
25:20maintenant, je suis pour le PSG parce que
25:22j'étais pour Barcelone.
25:24Donc la réponse est oui ?
25:26La réponse est oui, il peut gagner, il peut perdre aussi.
25:28Les Italiens, vous savez, c'est les rois
25:30dans le fond.
25:32Ils peuvent gagner, bien sûr qu'ils peuvent gagner.
25:34Pas de...
25:36Le Grand Jury,
25:38l'actualité de la semaine.
25:40Eric Zemmour, avez-vous regardé l'audition
25:42de François Bayrou sur l'affaire
25:44Betharam ? J'ai regardé des extraits,
25:46pour être honnête. Et vous en avez
25:48pensé quoi ? Vous avez trouvé que c'était le travail
25:50d'une commission parlementaire ?
25:52Vous savez, on est dans une situation...
25:54Non, mais je vais vous répondre.
25:56Je vais vous répondre parce que
25:58ces commissions parlementaires se
26:00multiplient, vous avez remarqué.
26:02Et ils se prennent de plus en plus
26:04pour des juges. Je suis très frappé
26:06par ça. Et on a une situation politique
26:08très particulière.
26:10Où au gouvernement, on discute,
26:12parce que vous avez remarqué que dans ce gouvernement, ils sont d'accord
26:14sur rien. Au Parlement,
26:16on fait
26:18semblant de faire la loi.
26:20Et au Parlement, maintenant,
26:22puisqu'on ne fait plus la loi,
26:24on juge.
26:26Ça a toujours été le rôle du contrôle du Parlement.
26:28C'est dans la Constitution, Eric Zemmour.
26:30Le contrôle du Parlement...
26:32Et chaque groupe politique n'a droit qu'à une seule commission d'enquête par session.
26:34Je sais bien.
26:36Mais il y a la manière. Vous connaissez la chanson de Brel ?
26:38Il y a la manière.
26:40Et cette manière devient de plus en plus inquisitoriale.
26:42Et devient
26:44de plus en plus systématique. Et on
26:46convoque tout et n'importe qui.
26:48Des patrons, des journalistes,
26:50des acteurs,
26:52des agents
26:54d'acteurs. J'ai en tête
26:56l'altercation entre M. Besnard
26:58et la commission
27:00d'enquête parlementaire de Mme Rousseau.
27:02Vous voyez, moi, je trouve
27:04qu'il faudrait...
27:06Ces gens-là ne font plus la loi, donc maintenant, ils jugent.
27:08J'aimerais bien qu'on revienne
27:10à une saine distribution des rôles, avec un gouvernement
27:12qui gouverne, avec un Parlement
27:14qui fait la loi, et avec
27:1610 juges qui ne gouvernent pas.
27:18Vous avez l'impression que cette commission d'enquête parlementaire
27:20sur les violences contre les enfants dans le système scolaire,
27:22sur Betaram, il y a une volonté
27:24de raviver un peu la guerre entre l'école privée
27:26et l'école publique ?
27:28Oui, il y a incontestablement, de la part des gens
27:30de LFI, la volonté de raviver
27:32cette guerre. C'est normal, parce que comme
27:34l'école publique s'est effondrée,
27:36sous les coups à la fois
27:38des pédagogistes et de
27:40l'immigration, évidemment que
27:42tous les gens fuient vers l'école
27:44privée, et que donc les idéologues
27:46de LFI en sont furieux,
27:48puisqu'ils veulent tuer l'école privée
27:50depuis à peu près 100 ans.
27:51Éric Zemmour, on va marquer une pause dans ce Grand Jury.
27:53Dans un instant, nous parlerons
27:55d'Emmanuel Macron, nous reviendrons sur cette prestation
27:57à la télé vitrale, puis également
27:59de Donald Trump, que vous appréciez.
28:01On verra si aujourd'hui c'est encore le cas.
28:03A tout de suite.
28:17Éric Zemmour, le président de Reconquête,
28:19est notre invité. Périne Tarnot de Public Sénat
28:21et Pauline Buisson de M6
28:23sont à mes côtés pour vous interroger.
28:25Le Grand Jury,
28:27l'actualité de la semaine.
28:29Éric Zemmour, vous avez regardé Emmanuel Macron
28:31sur TF1, mardi soir.
28:33Un mot pour résumer cette soirée ?
28:35Un mot ? Impuissance.
28:37Impuissance, c'est celui qui a été pris pas mal par la presse.
28:39Ah, très bien, ben écoutez, vous voyez,
28:41ça m'a frappé, ça m'a frappé,
28:43ça m'a frappé, vous savez, ça m'a rappelé
28:45dans un épisode
28:47d'Astérix, il y a un sénateur
28:49romain qui dit sans cesse, je suis là,
28:51je suis là, et Obélix
28:53dit à Astérix, on sait qu'il est là, c'est pas la peine
28:55de nous le dire, et
28:57j'ai vraiment pensé à ça quand je regardais
28:59Macron, une lassitude
29:01incroyable, il a renoncé à tout
29:03et alors, il habille
29:05ça, c'est ça qui est paradoxal,
29:07mais bon, il habille ça de
29:09je ne veux pas subir, je ne veux
29:11pas subir, enfin vous voyez, il passe
29:13son temps à subir en fait, il subit tout.
29:15Il subit le grand remplacement, il subit
29:17la dette, il subit le déficit budgétaire,
29:19il subit l'Ukraine,
29:21on va en parler j'imagine, le basculement
29:23traditionnel, il subit tout ce garçon.
29:25Encore deux ans comme ça, c'est étonnable.
29:27Encore deux ans comme ça, c'est étonnable.
29:29Bien sûr.
29:31On ne va pas faire un coup d'État, on ne va pas le renverser.
29:33Vous dites qu'il subit tout, mais en même temps,
29:35il organise demain le sommet Choose France
29:37qui devrait permettre de mobiliser
29:3920 milliards d'euros d'investissement
29:41en France, ça montre
29:43que la France n'est pas pour autant en décadence
29:45du moins économique.
29:47Vous savez combien...
29:49Vous savez combien
29:51les groupes français du CAC 40
29:53investissent à l'étranger ?
29:5563 milliards.
29:57Ça vous fait relativiser
29:59vos 20 milliards. Ce que je veux vous dire
30:01c'est qu'à grands frais,
30:03M. Macron attire
30:05des investissements étrangers, mais
30:07il ne fait rien pour
30:09que les groupes français
30:11investissent en France. Tout simplement
30:13parce que pour
30:15Choose France et pour attirer
30:17des investissements étrangers, je ne suis pas contre.
30:19Je trouve ça intéressant si jamais
30:21ces étrangers
30:25ne piquent pas
30:27nos secrets, nos entreprises, etc.
30:29Mais il y en a qui font des investissements
30:31et c'est très utile et ça crée de l'emploi et de l'activité économique.
30:33Mais ce que je veux dire
30:35c'est que pour avoir ces 20 milliards,
30:37il fait de multiples exceptions
30:39ici et là et
30:41il ne règle
30:43pas la question globale.
30:45La question globale c'est la question des impôts,
30:47des charges, des normes et de l'énergie.
30:49Justement, Éric Zemmour,
30:51sur la question des charges,
30:53Emmanuel Macron a lancé une idée qui est celle
30:55de revoir le modèle de financement
30:57de notre modèle social.
30:59Transférer
31:01une partie sur la TVA pour
31:03avoir des salaires qui augmentent, c'est une bonne idée ?
31:05Non mais ce n'est pas une idée ça, M.
31:07Ça c'est un transfert, vous l'avez dit vous-même.
31:09L'idée, ça serait
31:11de réduire les dépenses pour pouvoir
31:13baisser les charges. Pas pour faire
31:15du bon taux, là
31:17je te mets la carte là et puis non, elle est là.
31:19Non ! Je comprends bien les avantages
31:21de la TVA sociale, c'est une
31:23vieille idée de mon ami Philippe Séguin, j'en ai parlé
31:25des heures avec lui. Et vous en pensez quoi ?
31:27Sur le fond, elle n'est
31:29pas mauvaise parce que ça fait payer
31:31le consommateur plutôt que le
31:33salarié et ça fait payer
31:35les importations plus que
31:37les exportations. Ok. Mais
31:39aujourd'hui, ce n'est plus le sujet.
31:41C'était il y a 30 ans que M. Séguin proposait ça.
31:43Le sujet aujourd'hui,
31:45c'est qu'on est surimposé.
31:47C'est qu'on croule sous les impôts. Donc
31:49il faut arrêter de jouer au bon taux,
31:51de passer d'une carte à une autre.
31:53Non, il faut baisser.
31:55Mais pour ça, il faut avoir le courage
31:57de baisser les dépenses.
31:59J'ai vu comment M. Macron a balayé
32:01cela en disant, vous savez,
32:03sur mon tableau là, les dépenses
32:05de l'État c'est
32:07je ne sais plus ce qu'il a dit, c'est 66%,
32:09je ne sais pas combien. Mais il se moque du monde.
32:1140 milliards d'euros d'économie,
32:13c'est l'objectif du gouvernement.
32:15Vous les trouvez où, Éric Zemmour ?
32:17Où on les trouve où ? Oui. Ah mais alors je vais vous dire,
32:19alors là, on a
32:21c'est à pléthore.
32:23Vous savez, on pourrait
32:25réduire, il y a
32:2711 000. Vous voulez que je donne une liste comme ça
32:29à l'après-verse ? Parce qu'on peut y aller.
32:31Mais parce que je sais qu'à chaque fois, on nous dit
32:33vous allez réduire
32:35les policiers, les infirmiers, je connais la rengaine.
32:37La plus grosse économie que vous pourriez faire, spontanément.
32:39Il y en a beaucoup, il n'y a pas de plus
32:41grosse. Il y a 11 milliards
32:43de subventions aux associations
32:45dont beaucoup
32:47sont des associations de défense des migrants,
32:49etc. On peut les dégager.
32:51C'est votre priorité. Il y a 4 milliards aux services
32:53publics. Il y a
32:55je crois 50 milliards
32:57pour les éoliennes et pour autres
32:59la transition écologique.
33:01Il y a beaucoup de choses à diminuer. Sur les dépenses
33:03sociales, on y
33:05vient. Je remarque
33:07que depuis quelques semaines, il y a une
33:09grande campagne pour
33:11cibler les retraités.
33:13On nous explique, ce qui n'est pas
33:15faux, que sur les
33:17800 ou 900 milliards de dépenses
33:19sociales, il y a à peu près un bon
33:21tiers qui va aux retraités.
33:23J'allais dire, et alors ? Moi, j'étais
33:25il y a deux jours, vous savez, pas loin de
33:27Bourg-en-Bresse, je vous l'ai dit, et j'ai visité
33:29des agriculteurs.
33:31Un couple d'agriculteurs charmants, d'ailleurs.
33:33J'ai
33:35mangé une bonne tarte bressane et
33:37j'ai discuté
33:39avec le monsieur, qui était un bricoleur de génie
33:41qui faisait tout lui-même, et avec sa femme
33:43qui s'occupe des vaches.
33:45Ils font du lait, etc. Vous savez combien
33:47ils vont toucher de retraite, ces gens ?
33:49700 euros.
33:51700 euros. Ils ont travaillé
33:53toute leur vie. Quand il y a
33:55un migrant qui vient et qui demande le droit d'asile,
33:57on lui fait une carte bleue de 400 euros.
33:59Est-ce que vous vous rendez compte ? Et on dit
34:01il faut taper dans les retraites. On se fout
34:03du monde. Moi, je pense
34:05qu'il y a des dépenses sociales
34:07qu'on peut réduire massivement. Il y a d'abord
34:09j'avais fait chiffrer ça pendant
34:11la présidentielle, 20 milliards par
34:13an pour toutes les allocations
34:15aux étrangers. Il y a ensuite
34:17l'assistanat. Je veux dire,
34:19toutes les allocations sociales,
34:21l'assistanat qu'il faut réduire, il faut
34:23faire, je vois que je ne suis pas d'ailleurs le seul
34:25à proposer cela, loin de là, faire
34:27une allocation unique
34:29qui soit inférieure au SMIC.
34:31Pour que plus personne ne gagne
34:33plus que le SMIC en travaillant.
34:35Et on peut réfléchir à la CSG.
34:37J'ai fini. On peut réfléchir à la CSG.
34:39Est-ce qu'on supprime la CSG ?
34:41Est-ce qu'on la réduit massivement ?
34:43En tout cas, le problème, c'est que le
34:45salaire net est trop
34:47faible et trop éloigné du salaire brut.
34:49Et donc tout le monde est mécontent.
34:51Autre sujet d'actualité. Mercredi,
34:53il se tiendra un conseil de défense
34:55à l'Elysée autour d'Emmanuel Macron
34:57après l'établissement d'un rapport
34:59sur les frères musulmans
35:01qui serait accablant, selon les mots de Bruno
35:03Rotaillot. Est-ce que d'abord vous saluez
35:05cette initiative ?
35:07Vous savez, je salue
35:09toute initiative qui peut
35:11réduire, qui peut contenir,
35:13qui peut combattre l'islamisation
35:15de notre pays.
35:17Vous savez...
35:19Le ministre de l'Intérieur qui était dans ce studio la semaine
35:21dernière nous a dit qu'on n'irait pas vers
35:23l'interdiction des frères musulmans parce que c'était impossible.
35:25C'est une organisation qui n'a pas
35:27de prise, qui n'est pas organisée
35:29de manière classique.
35:31Si on l'interdisait, elle irait en Belgique, comme avait fait le CCIF
35:33puisque Bruxelles est devenue
35:35Califat.
35:37Je vais vous dire pourquoi l'interdiction
35:39serait une bonne solution. Vous savez, il y a des
35:41pays arabo-musulmans où ils sont interdits.
35:43En Égypte, je crois, ils sont interdits.
35:45Mais je ne voudrais pas
35:47qu'on
35:49prenne une fois de plus la proie pour l'ombre. Je m'explique.
35:51Je sais mieux que quiconque
35:53et j'ai lu les travaux remarquables de
35:55Madame Bergeau-Blackler qui explique
35:57très bien toutes les méthodes
35:59des frères musulmans pour
36:01islamiser notre pays. Vraiment,
36:03je salue ses travaux.
36:05Et je fus un des
36:07rares, il y a 20 ans,
36:09qui affronta Monsieur
36:11Tariq Ramadan. Je crois qu'on était 3
36:13avec Madame Fourest,
36:15Nicolas Sarkozy et moi.
36:17Les autres se planquaient.
36:19Je sais très bien la perversité
36:21des frères musulmans qui
36:23utilisent nos discours, nos mots,
36:25nos langages, nos libertés pour
36:27les islamiser. Parlez-nous de solutions,
36:29s'il vous plaît. Je vais vous parler, c'est très simple.
36:31Ce que je veux dire, c'est que
36:33le problème n'est pas
36:35les frères musulmans. En réglant la question
36:37des frères musulmans, on ne le réglera jamais, on ne réglera
36:39pas la question de l'islam.
36:41Et comment vous réglez
36:43le problème de l'islam ?
36:45Laissez-moi parler. Quand vous avez 75%
36:47des musulmans qui veulent
36:49la suppression de la loi qui interdit le voile
36:51à l'école,
36:53vous voyez bien qu'ils ne sont pas tous frères musulmans.
36:55Quand vous avez la moitié des jeunes qui expliquent
36:57que la charia des jeunes musulmans
36:59est supérieure à nos lois, vous voyez bien qu'ils ne sont pas
37:01tous frères musulmans. Donc en fait le problème
37:03c'est l'islam. C'est l'islam qu'il faut
37:05interdire alors ? Non. Il faut dire
37:07aux musulmans, c'est très simple,
37:09l'islam ne connaît pas la séparation
37:11entre le privé et le public,
37:13entre le spirituel et le temporel. Il ne l'a jamais
37:15connu. Donc si on dit qu'il y a une différence
37:17entre l'islamisme et l'islam,
37:19on fait croire aux musulmans
37:21qu'ils peuvent pratiquer leur religion comme
37:23dans les pays musulmans
37:25s'ils ne sont pas terroristes. Ce n'est pas le sujet.
37:27Il faut leur dire. Nous sommes un pays chrétien.
37:29Nous sommes un pays laïque.
37:31Donc dans notre pays, on sépare
37:33le religieux
37:35du politique, le spirituel du temporel,
37:37le privé du public. Et donc ?
37:39Et une fois qu'on l'a dit ? Une fois qu'on l'a dit, on prend des mesures.
37:41On interdit le voile dans la rue,
37:43par exemple. Vous voyez, c'est simple.
37:45Et si vous n'appliquez pas ça,
37:47on interdit aussi
37:49toute
37:51manifestation de l'islam dans les entreprises.
37:53On ne met pas de tapis de prière
37:55dans les salles d'entreprise, dans les écoles.
37:57Ce sont des mesures.
37:59On impose aux musulmans
38:01de transformer
38:03leur religion et d'en faire une religion
38:05spirituelle
38:07et non pas de pratique dans la rue.
38:09Je répète, c'est toujours la même chose.
38:11La règle, c'est la religion à la maison
38:13et pas dehors.
38:15Mais
38:17les frères musulmans
38:19ne sont que
38:21la partie émergée d'un iceberg
38:23qui est l'islamisation de nos pays
38:25et le fait que l'islam n'a jamais vécu
38:27comme je vous le dis,
38:29n'a jamais connu cette révolution copernicienne.
38:31Le judaïsme l'a accompli. Vous savez,
38:33le judaïsme était exactement comme l'islam.
38:35Ce qu'on appelle en termes savants une orthopraxie.
38:37Qui pensait que la religion, c'est d'abord une pratique.
38:39Depuis deux siècles,
38:41les français de confession juive ont accompli
38:43leur révolution et ont estimé
38:45que la religion, c'était à la maison.
38:47Les musulmans doivent faire la même révolution.
38:49Éric Zemmour, il nous reste un quart d'heure.
38:51Le grand jury, tout est politique.
38:53Donald Trump est au pouvoir
38:55depuis quatre mois.
38:57Vous le soutenez toujours.
38:59C'est cet exercice du pouvoir
39:01dont vous rêviez pour la France.
39:03Écoutez, moi d'abord,
39:05je ne suis pas le porte-parole
39:07de Donald Trump, premièrement.
39:09Deuxièmement, je suis français.
39:11Je suis un patriote français.
39:13Quand Donald Trump est un patriote américain,
39:15il défend les intérêts des Etats-Unis.
39:17Ça peut venir en
39:19contradiction avec les intérêts français.
39:21Vous l'avez soutenu. Quel regard vous portez
39:23sur son début ?
39:25Je préfère faire ces deux préambules.
39:27Comme ça, on va régler cette question-là
39:29et on se débarrasse de ça.
39:31Ce que je soutiens, c'est un mouvement global.
39:33Un mouvement
39:35qui lutte
39:37contre tout ce que nous avons fait
39:39depuis 30 ans. Ce qu'on a appelé la mondialisation
39:41heureuse, l'immigration
39:43de masse, l'invasion migratoire,
39:45comme dit M. Trump et comme je le dis.
39:47Le wokisme,
39:49le libre-échange à tout va. Vous voyez, c'est un ensemble
39:51où il n'y a pas de frontières,
39:53où il n'y a pas de peuple, où il n'y a pas
39:55de nation, où les juges remplacent les politiques.
39:57Au prix d'un dérèglement économique qui donne
39:59pour l'instant des résultats qui sont très compliqués.
40:01Au prix aussi d'un dérèglement international
40:03parce qu'on voyait que Donald Trump devait régler
40:05un certain nombre de guerres et que ce n'est pas fait encore
40:07aujourd'hui. Au prix de tout ça...
40:09Cher monsieur, est-ce que vous croyez
40:11que l'entrée de la Chine
40:13dans l'OMC n'a pas entraîné
40:15un dérèglement économique majeur ?
40:17Avec des millions de chômeurs.
40:19Et quand M. Trump provoquera
40:21autant de chômeurs que l'entrée de la Chine
40:23dans l'OMC, vous m'en parlerez.
40:25Donc ne croyez pas. C'est normal
40:27qu'il y ait des dérèglements. Vous considérez que sa politique
40:29est positive aujourd'hui ? Oui. Globalement,
40:31pour reprendre une expression célèbre,
40:33sa politique est positive et je vais vous dire pourquoi.
40:35Parce que, justement,
40:37il remet en question
40:39globalement ce libre-échange
40:41mondialisé qui est devenu le dogme
40:43de nos élites. On connaît les...
40:45Moi je ne suis pas schématique.
40:47Je ne suis pas manichéen. Il n'y a pas
40:49le méchant protectionniste d'un côté
40:51et le bon libre-échange de l'autre ou l'inverse.
40:53Le libre-échange, on connaît ses avantages.
40:55Baisse des prix pour les consommateurs
40:57et ça a permis
40:59l'émergence, la sortie de la pauvreté
41:01de millions d'Asiatiques en particulier.
41:03Mais l'autre face, ce sont des déficits
41:05budgétaires qui sont hors de contrôle aux Etats-Unis.
41:07Attendez, laissez-moi finir. Des Etats-Unis qui viennent
41:09de perdre leur note triple A.
41:11Voilà, des marchés
41:13financiers, des taux d'intérêt qui se tendent.
41:15Donc une situation très compliquée d'un point de vue
41:17économique. Je finis ma démonstration.
41:19Les inconvénients
41:21du libre-échange depuis 30 ans, on les connaît aussi.
41:23Désindustrialisation
41:25de masse aux Etats-Unis et en France.
41:27Chômage de masse.
41:29Prolétarisation.
41:31Tous les travaux de Christophe Guely, on les connaît sur la France
41:33périphérique, c'est la même chose aux Etats-Unis.
41:35Sur le plan écologique,
41:37est-ce que vous savez, mais vous le savez sans doute,
41:39que pour faire un iPhone,
41:41les mêmes produits passent plusieurs fois
41:43la même frontière ? Est-ce que c'est écologique ?
41:45Est-ce que c'est rationnel ? Monter en puissance
41:47des grands groupes financiers qui ne payent pas d'impôts
41:49et monter en puissance de l'hégémonie
41:51chinoise contre l'Occident.
41:53Tout ça,
41:55c'est à mettre au débit de votre
41:57mondialisation. Donc, il a raison
41:59de combattre cela et de remettre en cause cela.
42:01Vous parlez,
42:03excusez-moi, vous parlez de
42:05la dette américaine.
42:07Hors de contrôle. Mais, vous croyez que c'est
42:09Trump qui a fait cette dette ? Non.
42:11Elle est héritée aussi. On est d'accord.
42:13Et pourquoi il faisait cette dette ? Pourquoi les
42:15Américains ne se souciaient pas de leur dette ? Parce que
42:17justement, il y avait un système qui faisait
42:19que les Chinois
42:21accumulaient, et les Allemands, accumulaient
42:23les excédents commerciaux et donc,
42:25excusez-moi, ils accumulaient
42:27les dollars.
42:29Donc, les Américains ne se souciaient
42:31pas de leur dette. Aujourd'hui, évidemment,
42:33les Chinois, en rétorsion,
42:35balancent leurs dollars. Donc, évidemment,
42:37cela pose des problèmes aux Etats-Unis. Mais c'est tout à
42:39fait normal que ce système était
42:41pervers. Vous avez tout à fait raison
42:43quand vous parlez de la dette américaine
42:45et du dollar. Mais c'est le système d'avant qui
42:47était pervers. Ce n'est pas la révolution trumpienne.
42:49Alors, il y a un dossier que Donald Trump devait régler en
42:5148 heures. C'était celui
42:53de l'Ukraine et du conflit.
42:55On voit que le président américain se heurte, finalement,
42:57à des négociations qui, pour l'instant, sont impossibles.
42:59Les Russes ont refusé en Turquie
43:01tout compromis. Que faut-il faire
43:03pour faire céder Vladimir Poutine ?
43:07Moi, je reprendrais la question autrement.
43:09Pour vous, la paix ne dépend
43:11pas de Vladimir Poutine ? Pardon ? Non, mais
43:13laissez-moi répondre. Vous allez voir. C'est simple.
43:15J'entends
43:17plusieurs choses. J'ai écouté M. Macron
43:19l'après-soir et il parle
43:21de paix à toutes les phrases.
43:23Il y a encore trois semaines, il parlait de guerre
43:25tout le temps. Ça, c'est
43:27déjà l'effet de la volonté
43:29de Donald Trump. Deuxièmement,
43:31et j'ai regretté à ce moment-là,
43:33que les journalistes ne l'interrompent pas, il a dit
43:35comme si c'était naturel,
43:37bien sûr, l'Ukraine
43:39ne rentrera pas dans l'OTAN.
43:41Ça fait trois ans que M. Macron
43:43et tous les dirigeants européens disent
43:45exactement le contraire.
43:47On sait même que
43:49la raison première
43:51de l'intervention de M.
43:53Poutine, en Ukraine,
43:55en février 2022,
43:57était justement qu'il ne voulait pas
43:59que l'Ukraine rentrera dans l'OTAN.
44:01Ah non, je n'inverse pas du tout les rôles.
44:03En tout cas, ça ne fait pas autant revenir
44:05Vladimir Poutine autour de la table des négociations.
44:07Attendez, attendez.
44:09Qu'est-ce qu'il faut faire pour le faire revenir ?
44:11Laissez-moi finir ma démonstration, vous verrez.
44:13Je vais vous répondre.
44:15Je remarque donc que toute cette guerre
44:17qui était au départ
44:19pour l'entrée ou la non-entrée
44:21de l'Ukraine dans l'OTAN
44:23n'avait pas lieu d'être.
44:25Il y a eu entre 500 000 et 1 million de morts.
44:27Pourquoi ?
44:29Vous parlez de Poutine.
44:31Quand j'ai dit ça...
44:33Quand je viens de dire ça...
44:35Vous êtes en train de dire que Vladimir Poutine
44:37avait de bonnes raisons
44:39d'envahir l'Ukraine.
44:41C'était l'entrée
44:43dans l'OTAN.
44:45C'était sa raison principale.
44:47Et qu'il lui suffit
44:49de dire, comme M. Macron
44:51mardi soir, qu'elle ne rentrera pas
44:53dans l'OTAN pour qu'il n'y ait pas de guerre.
44:55Moi, j'aurais préféré
44:57qu'il n'y ait pas de guerre et qu'il y ait eu
44:59500 000 ou 1 million de morts en moins
45:01ukrainiens ou russes.
45:03Mais vous justifiez l'invasion russe de l'Ukraine.
45:05Je ne justifie rien.
45:07J'explique.
45:09Si la France, comme l'avait fait
45:11M. Sarkozy en 2008,
45:13avait dit que l'Ukraine ne doit pas
45:15rentrer dans l'OTAN car l'Ukraine
45:17est historiquement le lieu de passage
45:19de toutes les invasions qui ont
45:21attaqué la Russie depuis
45:23Charles XII, le Suédois,
45:25Napoléon et Hitler.
45:27Toutes les invasions sont passées par l'Ukraine
45:29donc on comprend que les russes soient méfiants.
45:31Je dis qu'il lui suffit que
45:33M. Macron lui dise à
45:35M. Poutine qu'elle ne rentrera pas
45:37et qu'il n'y aurait pas eu de guerre.
45:39Ça ne le fait pas revenir.
45:41Pourquoi ?
45:43Il faut comprendre les gens.
45:45Il faut essayer de comprendre ce qui se passe.
45:47On peut dire l'un est méchant
45:49et l'autre est gentil.
45:51Ce n'est pas suffisant.
45:53Il y en a un qui a envahi l'autre et qui continue
45:55à bombarder aussi l'Ukraine et qui ne souhaite pas
45:57revenir autour de la table des négociations.
45:59L'Ukraine, si vous voulez,
46:01est un enjeu historique pour la Russie.
46:03Vous le savez bien.
46:05Pourquoi M. Poutine ne revient pas
46:07tout de suite ?
46:09Il traîne les pieds, on dira.
46:11Il a quand même dit qu'il y aurait des négociations en Turquie.
46:13C'est lui qui a dit qu'il y en aurait.
46:15Parce qu'il est en train de gagner.
46:17Évidemment.
46:19C'est pour cela que M. Trump
46:21a parlé de paix.
46:23C'est pour cela que M. Macron maintenant parle de paix.
46:25Parce qu'ils savent tous
46:27et tous les militaires leur expliquent
46:29que la Russie est en train de gagner la guerre.
46:31Évidemment, il faut arrêter cette guerre.
46:33C'est pour cela que M. Poutine n'a aucun intérêt
46:35à arrêter la guerre parce qu'il prend
46:37de plus en plus de territoire.
46:39Excusez-moi, vous êtes en train d'expliquer qu'il faut que l'Ukraine capitule.
46:41Il faut.
46:43Excusez-moi,
46:45j'avais dit ça pendant la campagne présidentielle
46:47et on m'a traité de poutinien.
46:49Je le répète.
46:51L'Ukraine ne doit pas rentrer
46:53dans l'OTAN ni dans l'Union Européenne.
46:55L'Ukraine doit avoir,
46:57selon moi, c'était l'avis de
46:59M. Kissinger,
47:01qui n'était pas un débutant en matière de relations internationales.
47:03L'Ukraine
47:05doit se voir reconnaître
47:07un statut de neutralité.
47:09Comme jadis, il y a eu l'Autriche
47:11et la Finlande.
47:13Il doit être un pont entre l'Occident
47:15et la Russie et non plus
47:17une pomme de discorde.
47:19C'est comme cela que l'Autriche et la Finlande
47:21se sont développées et sont devenues
47:23des pays modernes.
47:25L'Ukraine, ce sera la même chose.
47:27Il faut arrêter cette guerre.
47:29D'ailleurs, je vois que tous les pays du monde veulent l'arrêter.
47:31Tous les pays du monde veulent
47:33commercer avec la Russie et d'ailleurs
47:35avec l'Ukraine. Il n'y a plus que les Européens
47:37qui font les vattes en guerre sur le sang
47:39ukrainien.
47:41Pardonnez-moi, je veux que ça s'arrête.
47:43L'Europe a la guerre
47:45à ses frontières et
47:47veut se protéger. Ce n'est pas que l'Europe
47:49veut faire la guerre.
47:51Ce sont les frontières de l'Ukraine.
47:53Ce ne sont pas les frontières
47:55de la France.
47:57Ce n'est pas très loin.
47:59Rien n'est très loin aujourd'hui.
48:01Quand vous avez
48:03la guerre partout
48:05en Yougoslavie, c'était encore moins loin.
48:07C'est comme ça. Les frontières
48:09aujourd'hui ne sont plus très loin de rien.
48:11Il n'y a pas...
48:13Justement, mardi soir sur TF1,
48:15Emmanuel Macron a fait un nouveau pas vers une dissuasion
48:17nucléaire partagée avec nos alliés
48:19européens dans le sens où des armes pourraient
48:21stationner sur le sol de certains de nos alliés.
48:23Mais la France garderait la décision
48:25d'emploi du bouton nucléaire.
48:27Dans ce strict cadre, vous êtes pour ?
48:29Il faut enlever
48:31le mot partagé.
48:33Pardonnez-moi, c'est un mot qui
48:35prête à confusion.
48:37Je suis d'accord sur un point
48:39avec M. Macron.
48:41Depuis le général
48:43de Gaulle,
48:45dans la tête du général de Gaulle
48:47et de ses successeurs, la France
48:49pouvait avoir
48:51une responsabilité nucléaire
48:53sur l'ensemble de l'Europe.
48:55Je rappellerai d'abord
48:57que les Européens
48:59ne le voulaient pas. Ils préféraient
49:01dépendre de
49:03l'Amérique. C'était plus loin.
49:05Deuxièmement, donc, ils ont
49:07toujours refusé. C'était
49:09d'ailleurs la véritable
49:11raison du désaccord entre
49:13les Français et les Allemands sous le général de Gaulle
49:15et le refus du Parlement allemand de
49:17ratifier intact le traité franco-allemand
49:19entre de Gaulle et Adenauer. C'était
49:21justement cette protection nucléaire
49:23que le général de Gaulle
49:25voulait proposer
49:27et donc imposer à l'Allemagne.
49:29Parce qu'il faut bien comprendre,
49:31mais on le voit bien avec les Etats-Unis,
49:33qui protège commande.
49:35C'est-à-dire que si
49:37nous protégeons
49:39le continent européen avec notre bombe nucléaire,
49:41ça veut dire d'ailleurs que nous devons
49:43accroître notre production d'armes
49:45nucléaires, parce que pour l'instant, nous avons
49:47300 têtes nucléaires, les Américains en ont des milliers.
49:49Deuxièmement,
49:51ça veut dire
49:53que les Européens, comme ils l'ont
49:55fait avec les Etats-Unis depuis
49:5750 ans, achètent des armes
49:59françaises. Donc moi, je veux
50:01voir quand les Polonais,
50:03les Allemands achèteront des Rafales
50:05au lieu des F-35,
50:07là on pourra discuter de
50:09protection de l'arme nucléaire française.
50:11Parce que la bombe atomique française, on l'a
50:13payée avec notre argent et avec
50:15le travail des Français.
50:17Donc si on doit protéger
50:19les autres Européens dans une espèce
50:21de stratégie napoléonienne,
50:23ça ne me déplaît pas.
50:25Mais dans ce cas-là, il faut acheter
50:27des armes françaises.
50:29Le Grand Jury, ça se passe
50:31au Parlement. Hier à l'Assemblée
50:33nationale, les députés ont approuvé
50:35un droit à l'aide à mourir
50:37avec un principe, que les
50:39patients s'auto-administrent à la substance létale
50:41sauf lorsqu'ils n'en seront pas
50:43capables. Est-ce que c'est
50:45un texte qui vous semble équilibré ? On ne vous a pas
50:47entendu sur le sujet. Vous avez raison.
50:49Vous avez raison, c'était volontaire.
50:51J'attendais de voir.
50:53C'est un sujet, comment vous dire...
50:55Personnel ? Oui, sensible.
50:57J'ai vu mourir ma mère
50:59après des
51:01années de dégradation. Et vous savez,
51:03ça vous fait réfléchir. Quand vous
51:05allez toutes les semaines à l'hôpital, la voir
51:07et que ça s'aggrade de semaine
51:09en semaine, qu'au début elle ne marche plus,
51:11après elle ne parle plus. Je vous assure
51:13que ça fait réfléchir et donc je n'avais pas
51:15envie de prendre une position comme ça
51:17à l'emporte-pièce. Et puis, je me suis
51:19dit au départ, peut-être naïvement,
51:21que les députés
51:23allaient améliorer la loi Léonetti
51:25sur les soins palliatifs.
51:27Ça a été voté aussi ? Absolument, avouez.
51:29Et qu'on allait enfin donner des moyens
51:31à cette loi. Parce qu'en fait, la loi est formidable
51:33mais on ne lui a pas donné des moyens et donc
51:35elle ne sert à rien. Il y a des moyens, pas partout.
51:37Ça n'existe pas les soins palliatifs en France.
51:39Troisièmement, je me disais
51:41quand j'ai vu M. Bayrou à Matignon,
51:43M. Rotaillot à l'intérieur,
51:45que des catholiques aussi sincères
51:47et aussi fervents ne permettraient
51:49jamais, disons
51:51le mot cru,
51:53l'euthanasie. Et je vous avoue
51:55que je suis assez désappointé.
51:57Parce que pour vous c'est de l'euthanasie qui a été
51:59votée hier à l'Assemblée ? Oui.
52:01Il ne devrait pas y avoir de droit
52:03à mourir
52:05pour les patients qui sont... Vous savez,
52:07il y a une expression qui me choque beaucoup,
52:09c'est la mort
52:11dans la dignité.
52:13Comme s'il y a des gens qui mourraient
52:15dans l'indignité.
52:17Si c'est dans d'horribles souffrances
52:19et isolés, ça peut être un bien.
52:21Il y a les soins palliatifs, fier monsieur.
52:23Vous avez tout à fait raison. Si on en est
52:25à administrer la mort
52:27par un médecin,
52:29là, c'est une espèce de rétablissement
52:31de la peine de mort qui ne dit pas
52:33son nom pour des innocents.
52:35Non, ce n'est pas ce que prévoit le texte.
52:37Oui, là ce qui a été voté c'est une auto-administration.
52:39Oui, mais il l'a dit lui-même,
52:41s'il est capable
52:43de s'auto-administrer.
52:45S'il n'est pas capable de s'auto-administrer,
52:47là, on verra le médecin l'administrer.
52:49Imaginez les pressions. On le voit,
52:51il y a des exemples à l'étranger, vous savez bien,
52:53en Belgique, dans l'Oregon je crois,
52:55au Canada. Emmanuel Macron n'a pas fermé la porte
52:57à un référendum sur la fin de vie. Est-ce que vous y seriez
52:59favorable ? Laissez les Français trancher
53:01finalement sur cette question très personnelle.
53:03Écoutez, pourquoi pas ?
53:05Ce qui prouve d'ailleurs
53:07que ces
53:09raisonnements de sophistes
53:11sur l'interdiction du référendum
53:13pour l'immigration
53:15sont complètement à plat. Parce que je ne vois pas
53:17ce que l'euthanasie et la fin de vie
53:19à avoir avec l'organisation
53:21des pouvoirs publics et
53:23un sujet économique et social
53:25comme dit l'article 11.
53:27A priori, ça rentre dans l'article 11,
53:29le sujet sociétaux. Oui, parce que les juristes l'ont
53:31décidé et que l'immigration, ils ont décidé que ça ne rentrait pas.
53:33En vérité, tout rentre dans cet article 11
53:35mais on peut discuter du référendum.
53:37C'est la philosophie même de la Vème République.
53:39Il faut relire les textes du
53:41général de Gaulle. Ce n'est pas au
53:43conseil constitutionnel de nous dire qu'est-ce qu'on met
53:45dans le référendum. Le référendum
53:47est le principe même
53:49de la Vème République.
53:51C'est fini pour ce grand jury. Merci beaucoup
53:53à vous Éric Zemmour. Bon dimanche
53:55à tous et à la semaine prochaine.