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Vendredi 16 mai 2025, retrouvez Edouard de Mézerac (CEO Group, Artefact) dans GREEN LIGHTS, une émission présentée par Mathieu Meffre.

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Transcription
00:00Ça va ? Tu vas bien ?
00:01Très bien et toi ?
00:02Allez, on y va, c'est parti !
00:03On y va !
00:04Alors Edouard de Mésrac, bonjour.
00:05Bonjour Mathieu.
00:06Merci d'être avec nous ce matin pour cet épisode de Greenlight.
00:08Tu es donc CEO groupe récemment nommé d'Artefact.
00:11On va en parler pendant cette émission.
00:13On va revenir sur vos thématiques qui sont la data, l'IA, la tech
00:16et comment on booste nos boîtes françaises via ces bons leviers.
00:20Une première question Edouard, où est-ce qu'on va ?
00:23Direction Dix-Neuf-Vingt.
00:25Je crois que tu connais bien cette adresse.
00:27C'est le siège d'Artefact.
00:28OK.
00:29Dans le neuvième.
00:30Artefact, on est plus de 600.
00:32Donc on a de la chance d'être dans le centre de Paris.
00:35Donc direction Artefact.
00:37Allez, c'est parti Rue Richet dans le neuvième.
00:56Alors Edouard, tu le disais, 600 collabs en France,
00:591700, 1800, j'imagine que ça change tous les jours,
01:02collaborateurs dans le monde.
01:0323 pays au moment où on se parle.
01:05Exactement.
01:06En tout cas, c'est ce qui a marqué ce qu'on retrouve sur vous.
01:09Plus d'une trentaine de bureaux.
01:11Développement extrêmement rapide et important de cette structure.
01:16J'ai une question piège à te poser.
01:19Est-ce que tu connais par cœur la mission d'Artefact ?
01:22La phrase.
01:24C'est une très bonne question.
01:25Notre mission, c'est de travailler à l'adoption de la data et de l'IA
01:30pour avoir un impact positif par les entreprises et les organisations.
01:34C'est-à-dire à la fois les entreprises privées et le secteur public.
01:36On est à 97% selon notre score.
01:40Votre score de qualité.
01:41On a un score.
01:42On a évidemment un outil IA pour valider les mots-clés qui sont cités.
01:45Donc c'est effectivement ça.
01:46Vous accélérez l'adoption de la data et de l'IA
01:49afin d'avoir un impact positif sur les individus et les organisations.
01:52C'est nickel.
01:53On va parler de ça pendant cet épisode de Greenlight.
01:55Vous êtes avec nous, comme à l'habitude.
01:57On met quoi comme radio ?
01:59J'aime bien.
02:00J'aime souvent travailler en musique.
02:02Mais un fond musical.
02:03Donc on va se mettre France Musique.
02:05France Musique. Parfait.
02:15On commence cette interview comme à l'habitude par toi.
02:18Je suis remonté aussi loin que possible.
02:21Pas remonté trop loin, Mathieu.
02:22Pas remonté trop loin, évidemment.
02:24On laisse une place.
02:26Tout comme l'IA, on fait attention à la vie privée.
02:29Prépa ASTAN.
02:31Tu viens d'où en France à la base ?
02:33J'ai grandi pas mal à l'étranger.
02:35Grandi aux Etats-Unis, au Mexique.
02:37Et rentré en milieu de primaire en France.
02:39Et puis après je suis devenu interne à Paris.
02:41Je ne suis pas parisien.
02:42J'étais à l'internat ici à Paris.
02:44Et ensuite prépa HEC et HEC.
02:46D'accord, donc déjà l'international dès le début.
02:48Et pour aller à ASTAN ensuite.
02:51Puis après la prépa, licence d'histoire à la Sorbonne.
02:54Alors ce que j'ai fait, c'est que je suis arrivé à HEC.
02:56J'ai adoré HEC parce qu'il y avait plein de maths.
02:59Plein d'histoires.
03:00Sauf qu'en arrivant en première année, il n'y a plus d'histoire.
03:04Et je voulais garder un pied dans Paris et continuer d'apprendre.
03:08Et donc je me suis inscrit avec des amis en parallèle d'HEC en licence d'histoire.
03:11Ah ouais, en plus.
03:12Voilà.
03:13Fine.
03:14Qu'est-ce que tu retiens du coup de cette période Sorbonne ?
03:16Surtout qu'en plus, c'est intéressant de voir un différentiel entre HEC et l'école.
03:20En plus, en dehors de Paris, et la fac.
03:22En plus en licence où tu n'es pas forcément dans les plus beaux amphis.
03:25Et c'est parfois un peu challenging.
03:27Et c'est, alors moi ce que j'ai adoré, c'était de rentrer plus en profondeur dans des phases.
03:31Donc c'est l'histoire moderne.
03:33C'était le 17e, 18e.
03:35Donc passionnant.
03:37Et ce que j'ai aimé, c'est que dans le monde de la tech,
03:40en fait, il y a plein de gens qui n'aiment pas l'histoire.
03:42Parce qu'ils disent que l'histoire ne sert à rien.
03:44Il faut uniquement y tourner vers l'avenir.
03:46Et moi je n'ai pas d'accord.
03:47Je pense qu'il y a plein de choses à apprendre des grandes ruptures technologiques qu'il y a eu dans le temps.
03:50Et donc j'aime bien avoir un pied derrière et un pied devant.
03:52Et puis même si en termes de roadmap,
03:55j'imagine que votre roadmap et les roadmaps des solutions que vous utilisez sont très clairs.
03:59N'empêche que quand on ne sait pas où on va, c'est pas mal de se rappeler d'où on vient.
04:02Exactement.
04:03Après HEC, tu rentres pour un parcours royal en stride chez Oliver Wyman.
04:08Tu vas de grade number one jusqu'à partner.
04:12C'est une sacrée tranche de vie que tu as fait là.
04:15L'advisory, le conseil, ça s'est imposé à toi ?
04:18Ou c'était une opportunité, une connaissance ?
04:21En fait, j'ai choisi le métier du conseil parce que je voulais...
04:24D'abord, j'ai rencontré des gens très smarts
04:26avec lesquels je me disais que je serais ravi de bosser avec eux.
04:29Et j'avais une peur phobique de m'ennuyer.
04:32Et donc la variété des sujets, des missions, etc.
04:35C'était un alignement de planète qui était bon.
04:38Et puis l'autre raison pour laquelle j'ai choisi cette boîte-là,
04:41c'était qu'ils étaient très forts sur des sujets de data.
04:43Donc moi, j'ai commencé dès 2008 à coder en SQL
04:47pour des projets chez des gros retailers.
04:50Et donc j'étais...
04:52A l'époque, je bossais pour Carrefour.
04:54On faisait des calculs d'effets de halo.
04:57Donc on avait des bases SQL colossales avec toutes leurs transactions.
05:00Et donc c'était déjà le début des sujets data à gros volume.
05:04Alors ce n'était pas simple parce qu'on n'avait pas du piton.
05:08Ce n'était que des vieux langages de bases de données.
05:11Et ce que j'aimais bien, c'était...
05:13Tu n'étais pas sur Accès quand même.
05:15Non, Accès, c'est pas exagéré.
05:17Accès, tu arrives à des limitations assez vite.
05:19Tout était sur SQL, Microsoft SQL.
05:22Et ce que j'aimais, c'était travailler sur des sujets compliqués
05:25et les expliquer de façon simple au management.
05:28Je me rappelle, le patron de Carrefour disait...
05:30Ce qu'il avait adoré sur le projet,
05:32c'était quelqu'un qui était venu lui expliquer
05:34l'effet de halo que les promotions pouvaient avoir
05:37et qu'on avait modélisé mathématiquement.
05:39Donc ça, cette complexité technique
05:41et la simplification qu'il faut faire pour l'expliquer,
05:45c'est ça que j'avais beaucoup aimé.
05:47Oui, c'est l'adoption par la vulgarisation
05:50avec un earn-out très clair.
05:52Exactement.
05:54Le pire et le meilleur du conseil en deux souvenirs.
05:57Le pire du conseil, c'était les week-ends à bosser
06:01quasiment jour et nuit
06:03parce qu'il y avait des deadlines colossales
06:06et donc l'espèce de quantité de boulot.
06:08Mais ça ne m'a jamais complètement couru la vie.
06:11La charge de boulot n'était pas simple.
06:13Et le meilleur du conseil, c'était de pouvoir partir à l'étranger.
06:17J'ai bossé en Italie pendant un an
06:19et puis je suis parti aux Etats-Unis.
06:21Donc j'ai bossé pendant deux ans à Minneapolis.
06:24Dans le Minnesota, dans le vrai de vrai.
06:26Mid-west americain.
06:28J'étais énorme projet à l'époque
06:30et j'étais le seul consultant qui habitait à Minneapolis.
06:33Tous les autres, ils arrivaient de Boston, de New York.
06:36On venait de se marier et on s'est dit avec ma femme
06:39qu'on part et on s'est installé dans Minneapolis.
06:42C'est un casse-ticket que peu de gens ont.
06:44C'est rare.
06:46C'est bien, tu me fais un lien avec ma prochaine question
06:49parce que l'international, dans ton éducation,
06:52dans ton histoire familiale, rapidement dans ta carrière,
06:55c'est ce qui t'a plu dans l'advisory.
06:57Shanghai, c'est 2016.
06:59Pourquoi tu vas là-bas à la base,
07:02au-delà de cet amour de l'international ?
07:04J'imagine que les opportunités étaient vastes.
07:07Pourquoi Shanghai a fait partie de ta vie ?
07:10C'est d'abord un projet de famille.
07:12On était mariés, deux enfants et on s'est dit...
07:15Je me rappelle, on était en voiture,
07:17on a essayé d'endormir le dernier dans la voiture
07:19en se promenant dans Paris, en rentrant un dimanche.
07:21On a dit, il faut qu'on parte.
07:23Il faut qu'on aille ailleurs.
07:25Avec ma femme, on s'est dit, il faut partir à l'aventure.
07:28Ensuite, on a existé entre deux trucs.
07:30La Russie, parce qu'à l'époque,
07:32on se développait pas mal en Russie,
07:34et la Chine.
07:36Heureusement qu'on n'est pas partis en Russie.
07:38La Chine n'avait pas bonne presse.
07:40C'était 2014-2015,
07:42on commençait à se poser des questions.
07:44Très polluées, on ne parlait pas encore
07:46du digital plein de balles.
07:48Ce qui a changé, c'est lorsque Alibaba
07:50a fait ce partenariat avec Auchan.
07:52D'un seul coup, on s'est dit,
07:55on a un intérêt à suivre.
07:57Quand t'arrives, t'as découvert cette énergie.
07:59On en parlait en préparant cette émission.
08:01Shanghaï, t'as vécu une époque dorée.
08:03C'était formidable, 15 à 20.
08:05C'était le grand Shanghaï
08:07de tous les expats qui nous regardent,
08:09qui, j'imagine, se reconnaîtront
08:11dans ce que tu décris.
08:13C'est une des rares villes au monde
08:15où il y en a plein d'anciens de Shanghaï.
08:17Il y a des anciens de Shanghaï à Singapour,
08:19à Paris, à New York,
08:21on se retrouve régulièrement.
08:23Ce qui était fascinant,
08:25c'était l'explosion du digital.
08:27Quand je suis arrivé,
08:29les WeChat Pay n'existaient pas.
08:31C'était le premier Chinese New Year 2017.
08:33Les premiers paiements de dons
08:35dans la famille sont passés par WeChat.
08:37Ça a été l'explosion des WeChat Pay
08:39et de tous les paiements digitaux.
08:41Derrière, ça a été un boulevard.
08:43Le WeChat ne s'est pas arrêté là.
08:45Peux-tu aider nos téléspectateurs
08:47à comprendre le rapport d'un Chinois
08:49à WeChat ?
08:51C'est à la base
08:53similaire à WhatsApp peut-être,
08:55mais dont l'usage n'a absolument rien à voir.
08:57La place de WeChat est centrale
08:59dans l'économie chinoise,
09:01la vie des Chinois.
09:03La grande différence que je vois en Chine,
09:05c'est que le monde digital
09:07est beaucoup plus interconnecté
09:09que le monde physique.
09:11Dans toutes les tâches du quotidien,
09:13tout peut passer par WeChat.
09:15En fait, c'est une macro-application,
09:17une application de messagerie,
09:19où il y a plein d'apps dans l'app.
09:21Donc, plein d'entreprises,
09:23que ce soit un retailer,
09:25un vendeur automobile, une boîte industrielle
09:27ou une boîte de luxe, vont avoir des mini-programmes
09:29dans l'écosystème WeChat.
09:31C'est comme une app sur ton téléphone
09:33où tu peux tout faire.
09:35Et les 3 killer apps de WeChat qu'on utilise au quotidien en Chine ?
09:37Les killer apps aujourd'hui,
09:39où l'utilisation est fondamentale,
09:41c'est tout ce qui est transport,
09:43tout ce qui est livraison.
09:45Tu peux te faire livrer n'importe quoi en 5 minutes.
09:47Si tu n'es pas sur un site marchand,
09:49via WeChat, tu commandes ce que tu veux.
09:51En fait, via Taobao
09:53ou n'importe quelle application,
09:55tu commandes absolument ce que tu veux.
09:57Et au sein de WeChat,
09:59surtout le truc qui est le plus utilisé,
10:01c'est les paiements.
10:03Je crois que 90% des paiements
10:05sont digitaux en Chine.
10:07En 2015, nous avons payé
10:09encore les premiers loyers
10:11en cash.
10:13C'était terminé après un an.
10:15Il y a eu un énorme impact
10:17de la tech sur les Chinois
10:19via une application,
10:21pourtant similaire à celle qu'on a, mais qu'on n'utilise pas pareil.
10:23Tu l'as dit au début,
10:25pour aller plus loin dans le sujet
10:27de data et tech, ta pratique du consulting
10:29se construit rapidement autour de la data.
10:31Tu parlais d'opportunités avec Carrefour.
10:33Mais la data,
10:35j'ai l'impression,
10:37j'ai l'impression que c'était déjà un sujet
10:39qui était prégnant pour toi.
10:41Mais on est en 2008-2009 au début.
10:43Aujourd'hui, c'est facile
10:45de se dire, quelques années après,
10:47que tu as fait le bon choix.
10:49Mais tu sors d'HEC,
10:51tu as fait une fac d'histoire.
10:53Qu'est-ce qui t'a envoyé là-bas ?
10:55C'est une rencontre ? C'est une lecture ?
10:57C'est un mentor ?
10:59Quelque chose ? Un symbole ?
11:01Qu'est-ce qui t'a poussé à avoir envie d'aller dans la data ?
11:03Je pense que c'est le goût des maths.
11:05Ça, c'est sûr.
11:07J'ai toujours aimé les maths.
11:09Je suis arrivé à HEC via les maths.
11:11Si je creuse un peu,
11:13le réveil autour de la data
11:15et surtout le réveil autour de l'IA,
11:17ça a été quand j'ai commencé à bosser pour JD.com.
11:19Quand j'étais en Chine
11:21avec mon employeur précédent,
11:23on a bossé pendant 18 mois
11:25à Pékin pour JD.com.
11:27JD.com, c'est l'Amazon chinois.
11:29C'est l'équivalent d'Amazon.
11:31C'est un distributeur en ligne.
11:33Le siège à Pékin,
11:35il y avait 10 000 personnes dans le siège.
11:37Tous les matins, lorsqu'on arrivait,
11:39il y avait une centaine de personnes
11:41dans les locaux en bas.
11:43C'était juste les nouveaux arrivants.
11:45On bossait pour le département Y.
11:47C'était le département d'IA.
11:49Il s'appelait comme ça le Y department.
11:51Ce qu'on faisait,
11:53c'est qu'on développait des premiers algos.
11:55Ce qui m'a fasciné,
11:57c'est que nos équipes codaient dans la journée
11:59sur un périmètre restreint.
12:01Le soir même ou à la fin de la semaine,
12:03les équipes tech de JD.com
12:05prenaient les algos et les étendaient
12:07sur tout le reste du périmètre
12:09qu'on n'avait pas couvert.
12:11Quand je vois la vitesse à laquelle
12:13ils récupéraient les algos,
12:15développaient, scalaient,
12:17je ne veux bosser que là-dessus.
12:19Les mecs arrivaient entre le matin et le soir,
12:21on exagérait un peu,
12:23à confronter une idée, un algo
12:25à la réalité.
12:27C'est absolument dingue.
12:29Avec plein d'équipes techniques,
12:31des employés JD.com ont bossé main dans la main
12:33avec leurs équipes d'ingénieurs.
12:35Je me suis dit que je ne veux bosser
12:37que sur ces sujets data et IA
12:39parce que c'est ça qui va faire
12:41le développement des 20 prochaines années
12:43de l'économie.
12:45À ce moment-là, tu commences à grenouiller
12:47autour d'une boîte qui s'appelle Artefact,
12:49que tu connais un peu maintenant.
12:51Tu rencontres qui pour la première fois ?
12:53Quel est ton premier rapport à Artefact ?
12:55Je les ai d'abord croisés
12:57quand j'étais chez Carrefour.
12:59J'ai entendu parler du mot,
13:01je suis allé sur leur site,
13:03et je me suis dit qu'ils ont tout compris.
13:05Ce croisement data IA et conseil,
13:07ils ont tout compris.
13:09Ensuite, j'ai un principal
13:11qui bossait beaucoup avec moi
13:13chez Wayman,
13:15qui part de Wayman pour rejoindre Artefact à Paris.
13:17Un peu en fer de lance.
13:19Quelques mois après,
13:21Vincent Luciani et Guillaume de Rocquemorelle
13:23me contactent et me disent
13:25« Est-ce que tu ne veux pas développer
13:27toute notre activité data IA en Chine ? »
13:29Donc, j'ai dit,
13:31ça a été une espèce de rencontre
13:33coup de cœur
13:35et un alignement
13:37de raison et gut.
13:39C'est les bonnes personnes.
13:41C'est le bon thème.
13:43Il y a de l'international.
13:45C'est le bon pays.
13:47Travailler sur un sujet data IA
13:49en Chine maintenant,
13:51il n'y a pas tellement de projets
13:53plus intéressants.
13:55J'ai dit banco et j'ai rejoint l'aventure.
13:57Comment on se prépare
13:59parce que c'est toi maintenant.
14:01Même s'ils sont toujours là.
14:03Comment on se prépare
14:05à prendre un rôle de numéro 1
14:07dans un tel ensemble
14:09qui est d'une certaine taille
14:11et que tu connais certes.
14:13Mais premier poste de n°1.
14:15Il y a bientôt 2000 personnes dans la boîte.
14:17Dans 30 bureaux dans 23 pays.
14:19Comment tu t'es préparé ?
14:21C'est une très bonne question.
14:23D'abord, les choses arrivent toujours plus vite
14:25que ce à quoi on croit et ce à quoi on pense.
14:27J'étais très heureux que Vincent
14:29m'ait demandé et m'ait posé la question.
14:31Et Guillaume de prendre la suite.
14:33Très heureux et très honoré.
14:35Mais ça arrive plus vite.
14:37Qu'est-ce qui fait que c'est possible ?
14:39Honnêtement, un,
14:41je n'aurais jamais accepté si je n'étais pas entouré
14:43de personnes dans qui j'avais très grande confiance.
14:45Je travaille très bien avec Raoul,
14:47le patron du Moyen-Orient qui est basé à Dubaï.
14:49On a rejoint Artifact au tout début.
14:51Je travaille très bien avec Radhi, le patron des US.
14:53Avec Justine, la nouvelle patronne de la France.
14:55Je me sens extrêmement bien entouré
14:57sur tous les pôles d'Artifact
14:59avec des personnes qui sont là depuis longtemps,
15:01qui connaissent bien la boîte
15:03et qui ont aussi avec moi développé Artifact.
15:05Le premier point,
15:07c'est vraiment d'avoir des bases solides
15:09autour de soi.
15:11Et la deuxième chose
15:13que j'ai faite dès le départ,
15:15c'est d'aller rencontrer le plus de monde possible.
15:17La France, je ne connais pas encore tout le monde.
15:19Je suis allé aux Etats-Unis très vite.
15:21J'étais aux Etats-Unis
15:23lorsqu'on a annoncé à toutes les équipes
15:25que je devenais le CEO.
15:29Et puis aux Etats-Unis,
15:31j'ai fait une demi-heure avec chacun des directeurs-partners.
15:33J'étais en Angleterre il n'y a pas longtemps.
15:35Je vais au Maroc dans pas longtemps.
15:37Je vais à Dubaï dans pas longtemps.
15:39J'étais en Chine il y a encore trois semaines.
15:41Donc ma top priorité, c'est de bien rencontrer individuellement
15:43chacun des partenaires, chacun des directeurs
15:45et les équipes
15:47parce qu'on est une entreprise de talents.
15:49Notre seul actif,
15:51c'est les talents de la boîte.
15:53Évidemment, quand on prend un rôle de CEO,
15:55quand les fondateurs sont encore là,
15:57on a un espèce de jeu,
15:59mais c'est comme dans toute transmission,
16:01c'est d'être
16:03à la hauteur du legacy
16:05et en même temps d'espérer
16:07un peu imposer sa marque.
16:09J'imagine que la tienne,
16:11pour peut-être les cinq prochaines années,
16:13ne sera peut-être pas trop loin du thème international.
16:15J'imagine.
16:17C'est exactement ça, Mathieu.
16:19Aujourd'hui, on est 600 à Paris,
16:211100 dans le monde.
16:23Quand on regarde les plans
16:25de croissance sur les cinq prochaines années,
16:27c'est pas secret,
16:29on fait à peu près 200 millions d'euros
16:31de chiffre d'affaires aujourd'hui.
16:33Notre ambition, c'est de faire 600 millions en 2030.
16:35Pour moi,
16:3780% de ce chiffre d'affaires
16:39additionnel qu'on va créer, c'est hors de France.
16:41C'est l'international.
16:43Et l'international, c'est quoi ? C'est les Etats-Unis,
16:45c'est le Moyen-Orient, c'est l'Asie.
16:47On est présent en Amérique latine,
16:49on est présent maintenant en Indonésie.
16:51Et c'est vraiment ce pari-là.
16:53On arrivera à développer Artifact
16:55qui fait 600 millions d'euros
16:57de chiffre d'affaires,
16:59horizon 2030,
17:01si on continue de se développer à l'international.
17:03Et on précise que Artifact
17:05étant une boîte
17:07entre la data, le conseil, l'implémentation,
17:09est rentable
17:11since day one.
17:13C'est pas une boîte qui cash-burn,
17:15vous n'êtes pas un éditeur.
17:17Bien que vous créiez beaucoup de contenu avec des labos.
17:19On a une petite tradition dans cette émission,
17:21on arrive à la moitié, on a demandé
17:23à quelqu'un que tu connais bien de te poser
17:25une question, et donc
17:27toi tu vas la regarder sur l'iPhone et nos téléspectateurs
17:29vont la découvrir directement à l'écran.
17:31Alors tu lui diras après qui c'est, et voilà.
17:33Bonjour Edouard.
17:35Vous arrivez au poste de CEO d'Artifact
17:37dans un moment de grande évolution
17:39de technologie.
17:41Comment votre expérience en Asie et en Chine
17:43influence votre perspective
17:45sur l'évolution de l'intelligence artificielle ?
17:47Génial,
17:49il a oublié
17:51d'être bête.
17:53Pietro Brambilla, quelqu'un que
17:55j'apprécie beaucoup, c'est le directeur
17:57financier de L'Oréal
17:59sur toute l'Asie.
18:01À PAC.
18:03On a beaucoup travaillé ensemble
18:05avant même qu'il parte en Chine, et il est arrivé en Chine
18:07un an après moi. Et on a
18:09fait de super choses ensemble, des cas d'usage
18:11d'IA, de travail sur la gouvernance data, etc.
18:13Et cette question est une très bonne question
18:15pour deux raisons.
18:17En fait, un, on avait un peu
18:19oublié la Chine sur les sujets IA.
18:21Tout le monde parlait de chat GPT, GPT4,
18:23Open AI,
18:25NVIDIA, etc.
18:27Et puis d'un seul coup, il est sorti DeepSeek.
18:29Il a fait un peu mal à NVIDIA.
18:31Exactement, DeepSeek qui sort
18:33en février, où il y a un groupe
18:35de talents chinois
18:37sortant des meilleurs
18:39universités chinoises, qui ont
18:41craqué une nouvelle approche
18:43pour développer un modèle
18:45de façon beaucoup moins coûteuse, qui marche quasiment aussi bien.
18:47Et d'un seul coup, la Chine est revenue
18:49sur le devant de la scène.
18:51Le premier élément de réponse, c'est
18:53la Chine va faire partie
18:55de l'écosystème IA mondial.
18:57Concrètement,
18:59en décembre, avant que
19:01DeepSeek sorte,
19:03j'ai lancé
19:05une branche de notre centre de R&D
19:07à Shanghai. Donc on a un doctorant
19:09qui est rattaché à une université
19:11avec Jiatong University à Shanghai,
19:13qui est dans nos locaux et qui travaille
19:15sur des sujets d'IA
19:17et notamment d'IA générative sur le
19:19RAG, c'est-à-dire le traitement
19:21de l'ensemble de socles de données
19:23pour qu'un modèle de langage puisse interroger
19:25ces socles de données rapidement.
19:27Pour abuser dans un data pool. Exactement.
19:29C'est semblant, mais je n'y connais rien.
19:31Ce sont
19:33les bons mots.
19:35Et la deuxième chose pour répondre
19:37à la question de Pietro,
19:39ce que j'ai appris en Chine, c'est
19:41la vitesse.
19:43C'est un des rares pays où on peut
19:45aller très vite et avec un terrain
19:47de jeu qui est colossal. Dans beaucoup
19:49de pays, on va très vite, mais c'est un tout petit terrain
19:51de jeu avec des moyens tout petits. La Chine, c'est
19:53la combinaison de la vitesse et de la taille.
19:55Cette vitesse,
19:57c'est impératif pour Artifact qu'on la garde
19:59et j'arrive avec ça et je veux
20:01le distiller sur vitesse,
20:03sur innover sur les nouveaux sujets.
20:05Vitesse sur comment on aide les clients à aller beaucoup plus vite
20:07que les concurrents et comment on implémente plus vite.
20:09Vitesse de recrutement.
20:11Vitesse de... Lorsqu'on fait des acquisitions,
20:13il faut qu'on aille plus vite que les autres pour
20:15trouver les bonnes entreprises. Cette notion de vitesse,
20:17c'est ça qui m'a le plus marqué
20:19en Chine et j'ai essayé de garder cette empreinte.
20:21En tout cas, on salue
20:23ton ami et on le remercie
20:25pour sa question.
20:27Je n'avais pas préparé cette question, mais en pensant
20:29à l'international,
20:31on a tous des challenges quand on prend un poste,
20:33que ce soit à ta faute ou pas de bol,
20:35c'est comme ça. L'international est au centre
20:37de votre stratégie et en même temps, l'international,
20:39ça devient de plus en plus chaud.
20:41La douane,
20:43vous ne serez pas trop concerné,
20:45mais on est quand même dans un monde, un paradigme
20:47qui a complètement changé.
20:49Tu peux voir des gens qui commencent à te dire
20:51j'ai peur.
20:53Cette notion de peur,
20:55elle est d'anxiété, mais justifiée
20:57pour les pays qui traversent des moments gravissimes
20:59et puis nous qui, évidemment,
21:01rentrons dans la danse. Qu'est-ce que ça t'inspire
21:03par rapport à cette stratégie
21:05et à ce business
21:07international ?
21:09C'est une très bonne question.
21:11Tout le monde me pose cette même question.
21:13Tous les fonds posent cette même question actuellement.
21:15Il y a plusieurs choses.
21:17Un, ce qui est compliqué
21:19actuellement, c'est l'incertitude.
21:21Ce qu'il faut surveiller, c'est dans 45 jours,
21:23qu'est-ce qui va se passer ? Est-ce que les tarifs vont
21:25être renouvelés, pas renouvelés, etc.
21:27Les périodes d'incertitude,
21:29c'est ce qu'il y a de pire, parce que ça retarde
21:31toutes les décisions. Mais je pense
21:33qu'il y a des nouvelles règles du jeu
21:35qui sont sorties. Elles vont s'affiner,
21:37mais ces nouvelles règles du jeu, à un moment ou à un autre,
21:39vont devenir la nouvelle normalité.
21:41Les choses vont se stabiliser.
21:43C'est le jeu de la compétition, du capitalisme.
21:45Exactement.
21:47La deuxième chose, c'est que quand on regarde chez Artifact,
21:49on a toujours été très localisés.
21:51En Chine, il y a 120 personnes.
21:53Il y a 118 Chinois.
21:55Et deux profils internationaux.
21:57Au Brésil, le patron du Brésil
21:59est brésilien.
22:01L'Amérique latine,
22:03ce sont quasiment que des talents
22:05d'Amérique latine. Les Etats-Unis,
22:07pareil.
22:09On a toujours fait le choix
22:11chez Artifact d'être vraiment
22:13ancrés localement.
22:15Exemple aussi là-dessus,
22:17on ne peut pas travailler uniquement avec les Google,
22:19les Azure, les AWS.
22:21On travaille avec Alibaba Cloud.
22:23Il y a peu d'entreprises comme Artifact
22:25qui sont à la fois partenaire de Google
22:27dans le monde de l'Ouest, partenaire d'Alibaba Cloud
22:29en Chine, et je pense qu'il faut
22:31garder les deux.
22:33Cette nouvelle équation internationale,
22:35d'une certaine façon,
22:37peut nous impacter parce qu'on est très
22:39ancrés localement sur les écosystèmes locaux.
22:41Si on n'était qu'un partenaire
22:43mondial d'un seul acteur, ce serait plus difficile.
22:45Bon, ça va vite, ça va très vite.
22:47Le rythme des évolutions technologiques
22:49d'Axel Air à Marche Forcée,
22:51ce n'est pas le chiffre, tu le connais mieux que moi,
22:53l'IA ira à 150 000 fois plus vite
22:55en 2030 ou j'en sais rien, mais en tout cas,
22:57ça va très vite,
22:59et ça donne un peu le vertige. Est-ce qu'en France,
23:01on a les armes pour rester dans la course ?
23:03On était présents au
23:05AI Action Summit organisé par Emmanuel Macron
23:07en février dernier,
23:09et ce qui était intéressant,
23:11c'était que ça a été un peu
23:13un réveil pour tout le monde
23:15qui d'un seul coup, tous les acteurs économiques
23:17et politiques ont réalisé qu'il y a
23:19des boîtes en France qui travaillent sur ces sujets.
23:23L'Élysée a publié
23:25dans son rapport final l'ensemble de la chaîne de l'IA,
23:27des modèles fondationnels avec Mistral,
23:29d'entreprises qui
23:31travaillent sur l'annotation de données
23:33comme Kili Technologies
23:35dans la chaîne, et nous, le logo Artefact
23:37est dans le rapport final de l'Élysée sur les déploiements
23:39de l'IA. Donc il y a un écosystème
23:41européen, il y a un écosystème français
23:43qui existe, et c'est un peu
23:45un rappel pour tous les acteurs économiques
23:47de dire mais travaillons
23:49avec l'écosystème
23:51européen sans se déconnecter
23:53des
23:55Alibaba, des Google,
23:57des Azure, etc., parce qu'ils ont
23:59un coup d'avance, mais en aidant
24:01l'écosystème à se développer.
24:03Donc on a une carte à jouer, c'est évident
24:05tout simplement parce qu'en fait on a des leaders
24:07dans nos secteurs aujourd'hui.
24:09J'aimerais qu'on prenne un moment pour parler de la notion d'adoption
24:11parce que l'adoption
24:13c'est
24:15ce qui vous place presque dans un système
24:17deep tech. Il faut que les gens
24:19apprennent, que les gens comprennent.
24:21Si les boards, si les coders
24:23s'en saisissent, tant mieux.
24:25L'utilisateur final,
24:27celui qui est dans l'organisation
24:29mais qui n'est pas en décision mais qui va subir le change.
24:31Le change c'est chaud
24:33en général, tu le sais pour avoir été en partenaire
24:35chez Oliver Wyman.
24:37Et la notion d'adoption ça m'intéresse.
24:39Pour toi c'est quoi d'abord
24:41l'adoption en tant que CEO d'une boîte
24:43qui vise à faire adopter autant
24:45de changements, autant de pratiques ?
24:47Un des premiers points que j'ai partagé
24:49lorsqu'on a présenté la nouvelle organisation
24:51au sein d'Artifact, c'était
24:53notre priorité à tous, nous-mêmes
24:55en premier, c'est
24:57de continuer de se former.
24:59Et on sort tous de bonnes écoles,
25:01de bonnes universités, mais on n'a pas forcément
25:03appris à apprendre.
25:05Donc on a énormément de séances
25:07de partage, de learning
25:09au sein des équipes tech,
25:11entre nos équipes tech
25:13et nos équipes conseil pour rester à la page.
25:15Des podcasts, des livres,
25:17des fils Twitter, des trucs.
25:19Donc il y a une urgence à rester à la page.
25:21Apprendre à apprendre, c'est le premier point.
25:23Et quand je regarde nos clients,
25:25ce que je dis souvent avec nos clients,
25:27c'est qu'il faut que la tête montre l'exemple.
25:29Et il faut que les
25:31patrons montrent que
25:33ces sujets-là sont importants et que
25:35eux-mêmes investissent du temps.
25:37Par exemple, très concrètement,
25:39la directrice, la présidente d'une grande marque
25:41qui m'a demandé
25:43de faire un parcours dédié
25:45pour elle d'une dizaine d'heures
25:47d'upskilling sur les sujets data,
25:49sur les sujets IA, en one-to-one.
25:51Parce qu'elle veut embarquer
25:53son organisation sur ces sujets.
25:55Elle sait que tout ça est nouveau.
25:57Elle est arrivée à ce poste-là
25:59alors que personne ne parlait d'IA.
26:01Et elle sent l'urgence
26:03pour elle-même de se former.
26:05C'est le meilleur exemple de leadership
26:07et de change
26:09lorsque ça commence par le haut
26:11en disant que je m'empare de ce sujet,
26:13je me forme moi-même pour derrière embarquer des équipes.
26:15CEO et ça continue de faire du billing
26:17himself.
26:19Je passe du temps.
26:21Je continue de passer 50% de mon temps
26:23avec des clients.
26:25Question centrale de l'advisory ou du change,
26:27de la transformation au sens large,
26:29qu'est-ce qui fait qu'un dogme, une stratégie
26:31devient réalité dans la vie des gens ?
26:33Qu'est-ce qui fait que l'adoption
26:35devient réalité ?
26:37Et quels sont peut-être
26:39les écueils à éviter pour que
26:41d'une super belle stratégie 2030,
26:43un plan 2030, on se retrouve
26:45avec quelque chose qui n'a pas beaucoup bougé ?
26:47On a une valeur chez Artifact,
26:49qui est en anglais parce qu'on est une boîte internationale.
26:51If not used, it's useless.
26:53Et ça,
26:55c'est un motto
26:57que l'on martèle à toutes les équipes.
26:59Développer un module d'IA,
27:01un produit d'IA qui n'est pas utilisé,
27:03ça ne sert strictement à rien.
27:05On a une obsession sur l'usage.
27:07Lorsqu'on regarde les indicateurs
27:09de succès d'un plan de transformation
27:11d'IA, c'est l'usage.
27:13Que ce soit un produit
27:15d'IA, une plateforme,
27:17un sujet analytique,
27:19il faut s'assurer que ça répond
27:21parfaitement aux besoins
27:23des équipes métiers. Dans certains
27:25cas, on se plante.
27:27Lorsqu'on se plante, on est capable de pivoter très vite
27:29parce qu'on a anticipé que, attention, il y a un risque
27:31d'usage, ce truc-là n'est pas assez utilisé.
27:33Il faut qu'on repivote, il faut qu'on ajuste.
27:35L'usage,
27:37c'est le motto de succès
27:39sur ces sujets-là.
27:40Chatterjee Petit, c'était le projet le plus ambitieux
27:42possible parce que c'est
27:44juste un truc avec lequel
27:46tu peux tout faire et en même temps, c'était le truc
27:48le plus usage-driven
27:50parce que du coup, justement...
27:52Le paradoxe t'as eu, Mathieu.
27:54Sur un ingénieur
27:56open AI qui était français et qui a quitté depuis,
27:58il disait, au sein d'open AI,
28:00avant que Chatterjee Petit ne sorte,
28:02il ne savait pas très bien à quoi ça allait servir.
28:04Ce chatbot
28:06intelligent, il ne savait pas très bien. Il a dit, ok,
28:08on va le mettre sur le marché, on va voir ce que ça donne.
28:10Et eux-mêmes ont été terriblement surpris
28:12de l'engouement qu'il y a eu
28:14et du fait qu'ils arrivent à un million
28:16d'utilisateurs en cinq jours, etc.,
28:18qui est du jamais vu. Ils ont été
28:20eux-mêmes surpris. Pourquoi ? Parce que c'est pas
28:22la tech, c'est pas les équipes tech
28:24ou les équipes IA qui vont
28:26déterminer à quoi va être utilisé l'IA.
28:28Ce sont les équipes métier. C'est toi,
28:30c'est moi, c'est tous les utilisateurs
28:32qui, d'un seul coup, doivent comprendre ce que la tech peut offrir
28:34et tirer ces sujets-là.
28:36Et c'est là où c'est notre métier,
28:38c'est de former les équipes business,
28:40former les leaders pour qu'ils
28:42embarquent dans une transformation IA
28:44de leur entreprise.
28:46On est toujours dans le thème de l'adoption, parce que c'est ce dont on parle,
28:48mais j'aimerais qu'on fasse un parallèle entre
28:50IA, tes thèmes
28:52et la transition durable.
28:54Parce que c'est des sujets d'adoption.
28:56Et toi, quel parallèle tu vois entre
28:58le succès de l'adoption rapide de l'IA
29:00poussé, mis à l'agenda
29:02et la transition durable ?
29:04C'est finalement juste l'opposition
29:06d'une opportunité business
29:08que représente l'IA et
29:10ce qui est encore perçu comme une contrainte business
29:12qui représente la transition durable.
29:14Pourquoi aujourd'hui on parle plus
29:16peut-être plus d'IA que de transition ?
29:18C'est une bonne question. Pour moi,
29:20la façon dont je vois les choses, c'est l'IA et la data
29:22et la tech au sens large, font
29:24à la fois partie du problème
29:26des questions environnementales
29:28et de l'impact carbone sur la planète,
29:30mais ça fait partie aussi des solutions.
29:32Et il faut garder
29:34ces deux éléments-là. Pourquoi ça fait partie
29:36des solutions ? Parce que si on
29:38veut optimiser n'importe quel flux physique,
29:40n'importe quelle distribution
29:42qui va avoir un impact carbone négatif
29:44sur la planète, on a besoin
29:46de tech pour le faire.
29:48Et ça, on commence
29:50à faire beaucoup de cas d'usage
29:52sur réduction de la consommation
29:54d'électricité parce qu'on est capable de mieux prédire
29:56les pics de demande.
29:58Si on a ce pic
30:00de consommation, ça va aller taper des usines
30:02à charbon parce que les pics,
30:04c'est comme ça qu'elles sont gérées. Si on évite les pics
30:06en baissant la consommation au bon moment,
30:08on peut avoir un impact
30:10incrémentable. Mais c'est vraiment
30:12ces deux angles-là.
30:14Et qu'est-ce qu'il y a ?
30:16Est-ce que finalement l'IA, aujourd'hui,
30:18c'est simplement
30:20une traction, un trend
30:22plus fort que la transition durable ?
30:24Je pense que les deux
30:26vont s'ailler. Je ne te demande pas de me dire que l'un est meilleur
30:28que l'autre, mais de fait, c'est vrai que
30:30surtout avec effectivement
30:32ce qui peut se passer outre-Atlantique,
30:34l'IA n'est pas un sujet trop challengé
30:36par le nouvel gouvernement américain, au contraire.
30:38Qu'est-ce qui fait que c'est
30:40moins trendy ?
30:42Moi, ce que j'essaie de faire, Charles,
30:44c'est de ne pas surfer sur la mode.
30:46C'est-à-dire qu'on parlait du
30:48Metaverse plein de balles il y a trois ans, on ne s'est jamais emparé
30:50du sujet. Certains ont acheté de l'immobile,
30:52du Real Estate et du Metaverse, ils se demandent pourquoi.
30:54Exactement. Et donc de sortir des effets de mode
30:56et de notre point de vue,
30:58les questions environnementales sont
31:00centrales pour le développement économique
31:02des 20 prochaines années.
31:04C'est incontournable. Alors qu'on en parle
31:06plus, qu'on en parle moins, au fond,
31:08je m'en fiche, il faut qu'on bosse
31:10dessus. Donc on est une des
31:12rares boîtes, on a une personne dédiée,
31:14responsable environnementale
31:16et sociale, qu'on a
31:18ajoutée il y a un
31:20an à peu près, et qui porte tous ses sujets
31:22en interne. Et pour nos clients,
31:24ça devient important. Exemple...
31:26C'est toujours un trend
31:28chez le client. Et en fait,
31:30dans certains cas, nous, on va être fort de proposition.
31:32D'aller optimiser la consommation
31:34d'algorithmes,
31:36la façon dont les algorithmes sont codés
31:38sur une plateforme, pour réduire
31:40l'impact derrière en eau et en carbone,
31:42en fait, on est fort de proposition
31:44aujourd'hui, parce qu'on est capable de venir en disant
31:46il faut changer la façon dont c'est codé,
31:48on a des idées pour le faire. Alors, ça a
31:50souvent un impact économique
31:52et un impact environnemental positif.
31:54Si on peut avoir un leader mondial
31:56français, qui propose
31:58des solutions tech, ou en tout cas
32:00qui aident dans l'adoption de l'IA, et qui le fait
32:02de façon native avec une approche durable,
32:04effectivement, ce serait pas mal.

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