Jeudi 15 mai 2025, retrouvez Mykim Chikli (conseillère en stratégie de dirigeant et conseil d’administration, Tech & Data), Dorothée Decrop (déléguée générale, Hexatrust), Bruno Studer (ancien député du Bas-Rhin & auteur de lois sur la protection de l'enfance en ligne) et Gérard Haas (Avocat, co-président de l'association "Les Jurisnautes") dans SMART TECH, une émission présentée par Delphine Sabattier.
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00:00Bonjour à tous, on est ensemble pour 30 minutes de débrief de l'ActuTech.
00:12Vous regardez votre écran, on va en parler des écrans.
00:19Dans le débrief de Smartech aujourd'hui, j'ai le grand plaisir de recevoir Dorothée de Kropp.
00:24Bonjour, vous êtes déléguée générale d'Exatrust.
00:27Vous représentez la communauté cyber française.
00:31Cyber et cloud, oui absolument.
00:33Et cloud de confiance, bien sûr.
00:36Miki Mchikli à côté de vous, conseillère en stratégie Tech & Data de dirigeant et de conseil d'administration.
00:41Et maître Asse, Gérard Asse, bonjour.
00:43Avocat, coprésident de l'association Les Juristes Note.
00:46Alors, au menu, on va parler de l'IA, l'IA qui s'invite de plus en plus dans notre quotidien
00:50et notamment à travers de nouvelles fonctionnalités qui arrivent dans les smartphones les plus puissants.
00:55On va regarder ça, on va voir ce que ça change, c'est très intéressant.
00:58Mais je voulais qu'on commence par la guerre qui est faite aux écrans.
01:01Voilà, une guerre qui reprend de plus belle, notamment avec le défi lancé par Clara Chappas,
01:06enfin pas relayé, en tout cas par Clara Chappas, 10 jours sans écran,
01:10et sa volonté d'interdire les réseaux sociaux au moins de 15 ans partout, dans toute l'Union européenne.
01:15C'est l'objectif.
01:16Donc, gros sujet de débat.
01:18Et pour le lancer, on va se connecter avec l'ancien député Bruno Studer,
01:22ancien député La République En Marche, qui a très envie de pousser un coup de gueule, je crois.
01:26En tout cas, on va essayer d'entendre pourquoi.
01:28On va lui ouvrir notre micro tout de suite.
01:30Bonjour Bruno Studer.
01:33Bonjour Delphine, bonjour.
01:35Alors, ancien député du Barin, vous êtes l'auteur de trois lois sur la protection de l'enfance en ligne,
01:43dont celle de 2022 sur le contrôle parental, enfin en tout cas qui a permis d'obliger tous les fabricants de matériel électronique
01:51à charger un contrôle parental et l'activer par défaut.
01:56Comment vous suivez aujourd'hui toutes ces prises de parole sur les écrans, la guerre qu'on fait aux écrans aujourd'hui ?
02:04Je regrette quand même un petit peu justement le vocabulaire guerrier qui entoure les différentes prises de parole sur ce sujet,
02:13parce que je pense que c'est, d'abord c'est faire peur et que c'est pas ma façon de voir la façon,
02:20pour moi c'est pas la bonne façon d'aborder politiquement le sujet.
02:26Ensuite, je pense qu'on mélange un peu tout.
02:29On voit très bien qu'on passe des écrans aux réseaux sociaux en ne définissant pas tout à fait de quoi on parle.
02:34Et puis ensuite, je pense qu'il faut se garder de prendre des grands engagements qui sont quand même très difficiles à tenir.
02:44Et vous avez eu l'élégance de le rappeler, j'ai apporté la loi de 2022 qui oblige les fabricants d'appareils
02:52et à équiper chaque appareil permettant de consulter des contenus,
02:57les obligeant à pré-installer un contrôle parental, que les parents peuvent activer ou pas d'ailleurs.
03:06Et qu'à l'époque déjà, c'est une loi qui avait été notifiée quelques fois à la Commission européenne, trois ou quatre fois.
03:11Et que si ma première volonté était à l'époque justement d'imposer l'activation par défaut,
03:20on en était revenu et on était déjà content que la loi puisse être validée.
03:27Mais encore une fois, on mélange aussi beaucoup, beaucoup de choses.
03:30Parce que qu'est-ce qu'un réseau social ?
03:32Qu'est-ce qu'un écran ? Au fond, on parle beaucoup des téléphones.
03:36Quand on parle des réseaux sociaux, de quoi est-ce qu'on parle ?
03:39Est-ce qu'on parle des forums qui vont être liés aux pratiques sur les consoles de jeux vidéo ?
03:44Est-ce qu'on parle aussi des forums sur lesquels on interagit ?
03:46Est-ce qu'on parle de YouTube ?
03:49Donc je pense que ça ne sert pas tout à fait à la sérénité.
03:53Et puis au-delà de ça, je pense qu'il ne faut pas diaboliser.
03:56En tout cas, je n'ai jamais cherché à le faire dans les lois que j'ai portées,
03:59ni les uns ni les autres.
04:01Il faut être très lucide sur ce qui est en train de se jouer, évidemment.
04:04Je pense qu'il y a des débats à avoir autour de l'économie de l'attention.
04:09Il y a des vrais débats à avoir autour du rôle des parents.
04:12Je pense qu'en fait, on a déjà des outils qui existent.
04:16Je pense que le contrôle parental, que j'ai toujours présenté comme étant un outil de dialogue familial sur ce sujet-là,
04:21qui n'est pas simplement l'écran, mais aussi tout ce qu'on y fait et tout ce qu'on en fait.
04:25Je pense qu'on peut déjà s'en servir davantage,
04:30et pourquoi pas aller plus loin, mais sans panique à bord.
04:35Oui, alors justement, parce que moi j'ai su vos travaux,
04:37à chaque fois vous faisiez œuvre de pédagogie auprès de vos pères, les parlementaires,
04:43et on entendait régulièrement quand même cette petite musique,
04:45mais on ne va pas assez loin finalement.
04:48Donc aller assez loin pour aller jusqu'où ?
04:52C'est vrai que là on est dans un discours qui englobe l'ensemble de la problématique des écrans,
04:56sans savoir exactement de quoi on parle.
04:59Et vous évoquiez l'éducation des parents.
05:01Je me faisais la réflexion parce que vous êtes aussi l'initiative d'une loi
05:06qui a fait entrer dans le Code civil la notion de vie privée,
05:08de droit à l'image dans les obligations de protection des parents
05:11vis-à-vis de leurs enfants jusqu'à leur majorité.
05:14L'éducation des parents, ça passe par certaines obligations comme ça, légales.
05:19Mais comment est-ce qu'on fait pour aller un petit peu plus loin sur ce sujet ?
05:24Alors il n'y a pas d'école pour les parents.
05:25Donc c'est pour ça que je pense qu'à la fois l'initiative par exemple
05:33qui est relayée par Clara Chapaz sur les 10 jours sans écran
05:36qui existe depuis 2018 je crois.
05:39Oui c'est ça.
05:40C'est une initiative intéressante pour appeler à l'attention.
05:44Mais c'est bien de se dire qu'on peut vivre sans écran
05:48et je pense qu'on a tous besoin de périodes de déconnexion.
05:51Souvent c'est des accords pendant les vacances d'ailleurs.
05:52Parce qu'il y a quand même des usages tout à fait utiles,
05:58pédagogiques même des écrans.
05:59Donc il faut faire un peu attention à ça aussi.
06:01Mais au-delà de ça, c'est qu'est-ce qu'on fait les 355 jours restant de l'année
06:07une fois qu'on a dit 10 jours sans écran ?
06:10Et c'est là-dessus que je pense qu'en fait la force de frappe
06:12qu'a encore un gouvernement quand il arrive à fédérer les associations,
06:19les entreprises autour de lui.
06:20À mon avis, ce serait plus d'abord de rappeler qu'on a un outil
06:26qui permet aux parents d'avoir un peu de contrôle.
06:28Ça s'appelle le contrôle parental.
06:31Alors j'ai toujours présenté ça comme n'étant pas une solution miracle.
06:34Mais si vous voulez rendre le plus accidentel,
06:38le plus difficile possible la rencontre de votre enfant
06:40avec des contenus non désirés et non désirables,
06:43c'est quand même pas très compliqué.
06:45Encore faut-il que le message passe.
06:47À l'époque, il y avait eu des initiatives qui avaient été prises par Adrien Taquet,
06:51notamment autour de la plateforme.
06:54Alors à part une plateforme, ça a ses limites,
06:56parce que ça ne s'adresse qu'aux gens qui vont aller sur cette plateforme.
06:59Donc faut-il… je pense qu'il faut réfléchir vraiment
07:03à comment est-ce qu'on févère un peu toutes les initiatives.
07:05Le fait que l'éducation nationale relaie un petit peu plus maintenant
07:09cette initiative des 10 jours sans écran, c'est intéressant.
07:12Mais encore une fois, qu'est-ce qui se passe les 355 autres jours
07:15avec des injonctions contradictoires également ?
07:20Oui, parce que ce numérique à l'école, en même temps, il est là, il existe.
07:26C'est un sujet.
07:26Vous avez aussi été rapporteur sur une mission du numérique à l'école,
07:29je crois que c'était en 2018.
07:31On en a besoin, on doit éduquer nos enfants.
07:33Il se passe tellement de choses dans l'univers du numérique
07:36et de l'intelligence artificielle aujourd'hui en particulier,
07:40qu'il faut aussi qu'on apprenne à mieux comprendre
07:43comment fonctionnent ces outils.
07:44Donc retirer les écrans, qu'est-ce que ça veut dire ?
07:47C'est un mode d'éducation ? Est-ce que c'est utile ?
07:49Je vais vous faire réagir aussi en plateau.
07:51Alors, je voudrais faire une analogie avec la voiture.
07:55C'est-à-dire que pendant des années, moi j'ai connu ça aussi petite,
07:58on prenait la voiture et on n'attachait pas sa ceinture de sécurité.
08:01Il y avait même des voitures dans lesquelles il n'y avait pas de ceinture de sécurité.
08:03On n'a pas interdit de prendre la voiture.
08:05On a expliqué qu'il fallait mettre sa ceinture de sécurité.
08:09Donc c'est un peu ce même parallèle que l'on pourrait faire finalement sur l'usage de l'écran.
08:14On n'est pas en train d'interdire l'écran.
08:15On est en train d'expliquer quels sont les potentiels, risques,
08:20voire dangers, santé mentale, attention, etc.
08:23quant à un usage sans ceinture de sécurité de son écran.
08:27Et la ceinture de sécurité, ce serait le contrôle parental ?
08:29Alors il y a le contrôle parental et il y a aussi, et c'est là que c'est plus subtil,
08:34parce qu'il y a un outil tel une ceinture, c'est physique, mais il y a aussi toute la partie éducationnelle.
08:39Dommage qu'il n'y ait plus d'école pour les parents, parce que là je pense que les parents ne sont pas nés avec ces outils
08:46et sont un petit peu désarmés.
08:47Donc voilà, il y a un sujet d'éducation profond derrière.
08:51Moi je voudrais dire qu'il n'y a pas de numérique sans écran.
08:55Donc l'école, elle doit former les gens au numérique.
08:57Donc il y a le passage obligé avec l'écran.
09:00Et en même temps, le vrai danger aujourd'hui, le contrôle parental est une solution, une ceinture.
09:06Mais ce qui se passe, c'est que l'écran, il a glissé du bureau à la poche.
09:11Et en même temps, en glissant du bureau à la poche, il est passé à 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24.
09:19Et donc à un moment donné, au-delà de ça, même s'il faut un accord parental,
09:23on verra après les limites, les âges, etc., il y a aujourd'hui un enjeu important.
09:28Et ce qui est très intéressant, c'est qu'on se rend compte que maintenant on a un recul depuis 2000,
09:33des années 2000, avec les conséquences et les dégâts que font en fait une connexion permanente.
09:39et cet accès à l'écran qui fait qu'on se coupe en fait de l'environnement social.
09:45Et donc il y a plein d'enjeux derrière ça qui sont importants et qui vont au-delà de la ceinture de sécurité.
09:52C'est le fait de mettre cette ceinture de sécurité, on va jusqu'où ?
09:57Parce que si on contrôle là-dessus, on autorise finalement, si on contrôle, on permet certaines choses.
10:02Et à un moment donné, et c'est peut-être l'idée parce que de cette coupure, c'est de dire,
10:08à un moment donné, il faut être aussi dans le monde terrestre, dans le monde du vivant,
10:13et pas dans le monde des écrans.
10:15C'est ça aussi le débat qui est très intéressant autour de ça.
10:18Oui, parce qu'en plus on se retrouve projeté dans un autre environnement social,
10:22d'autres communautés.
10:24Et c'est là où il faut aussi apprendre à naviguer dans ce...
10:28Alors si vous voulez, il y a dans l'Anxiété programmée,
10:31qui est un ouvrage qui a été fait par Jonathan Haïn,
10:34qui prend un recul qui est très important autour de ça.
10:38Il montre qu'il y a quatre vraiment dégâts fondamentaux
10:40qui ont été faits de l'utilisation de l'écran.
10:44Et puis il l'a fait avec les niveaux.
10:45D'abord c'était les adolescents, puis ça va de plus en plus vers les mineurs.
10:49Il montre d'abord qu'il y a une privation sociale.
10:51Donc ça c'est un vrai danger.
10:52Quand je suis sur un écran, je ne suis plus en contact avec les autres.
10:56Vous avez un manque de sommeil, et là c'est ce qui est important.
10:59Et puis vous avez une fragmentation de l'attention, et puis des addictions.
11:03Donc on voit qu'il y a des phénomènes aujourd'hui qui sont importants.
11:07Et moi je le vois dans le droit de demain,
11:08ces questions de santé mentale et de fragilisation du mineur
11:12vont être des enjeux de plus en plus, si vous voulez, importants,
11:16sur lesquels la société doit réagir.
11:18Mais là, pour en avoir déjà parlé avec Bruno Studer,
11:22la question de l'addiction aux réseaux sociaux, à ces plateformes numériques,
11:26elle ne vient pas uniquement de l'écran qu'on a dans la poche,
11:29elle vient aussi des pratiques qui sont clairement mises en place par ces plateformes.
11:35Des pratiques addictives comme ce scroll infini,
11:38enfin tout ce qui en fait éveille sans arrêt nos sens
11:41et nous incite à ne jamais nous arrêter.
11:44Dorothée ?
11:44Oui absolument, en fait je pense qu'il faut aussi remettre ce débat dans le contexte
11:48que derrière ces plateformes, ce sont les plus grandes fortunes mondiales,
11:52ce sont des industriels qui mettent en place des pratiques addictives.
11:56On voit bien que le taux de jeunes qui sont devenus accidentogènes et addictogènes
12:03passe de 7% à 11% en 5 ans, ce qui est énorme.
12:07Et en fait, ils préparent également, ils mettent les conditions pour ces futures générations
12:11à devenir des adultes soumis à leurs propres règles d'usage du numérique.
12:16Et je pense que cette déclaration de Clara Chappaz,
12:19elle s'inscrit dans un mois d'avril qui a été très dense en matière de prise de parole,
12:23que ce soit pour des données, la protection des données privées,
12:26mais également professionnelles, et notamment au travers de prises de parole
12:30sur les enjeux de souveraineté et de souveraineté industrielle.
12:33Et donc, il appartient aujourd'hui collectivement à un renouveau numérique,
12:39à un renouveau de nos pratiques numériques, que ce soit pour nos enfants,
12:43et accompagné également de la formation dans les écoles au cyberharcèlement,
12:47aux enjeux de cybersécurité, puisque l'école nous fournit aussi des tablettes
12:50pour nos enfants à différents âges, et on ne leur donne pas, en fait,
12:55les moyens aussi de se protéger, et il faut en faire aussi des citoyens numériques responsables,
13:01et ça commence l'apprentissage dès la primaire, dès le collège,
13:05et là, on a ce rôle aussi de société à faire.
13:08Mais on a également ce volet industriel qui est fait en parallèle,
13:11puisque ces jeunes seront demain des utilisateurs du numérique en entreprise,
13:17et il est important pour toutes ces plateformes de les avoir déjà conditionnées à ses propres usages.
13:22Donc, nous, on s'inscrit réellement dans ces prises de parole de Mme Chappaz,
13:28on partage cet appel au renouveau numérique pour aussi, demain,
13:33faire des choix vers des acteurs plus industriels, respectueux,
13:36d'un numérique beaucoup plus éthique et responsable.
13:39Oui, et la pratique avec la connaissance de la cybersécurité,
13:44ça c'est quelque chose que je pense que tous vos adhérents soutiennent.
13:47Mais pourquoi est-ce qu'on ne s'attaque pas, Bruno Studer ?
13:50Parce que dans ces prises de parole, quand même,
13:52on n'entend pas, je trouve, encore suffisamment l'attaque des modèles économiques,
13:58des pratiques mises en place, des modèles algorithmiques,
14:02en fait, imposés par quoi ?
14:04Une poignée de géants du numérique aujourd'hui, ils ne sont pas si nombreux.
14:09Non, ils ne sont pas si nombreux, ils sont quand même excessivement puissants.
14:15Après, c'est quand même de plus en plus connu,
14:19il y a des règles qui sont aussi votées régulièrement,
14:23notamment au Parlement européen avec des transpositions nationales,
14:26parce qu'évidemment, une fois qu'il y a la ceinture de sécurité,
14:29elle ne se suffit pas, il faut d'autres interdictions,
14:30il faut des contrôles, etc., etc.
14:33Mais il ne faut pas...
14:36Je veux aussi, sur ce sujet-là, parce qu'on parle beaucoup des jeunes,
14:40et moi, je l'ai fait sur mes trois textes,
14:43je me suis beaucoup servi de la sensibilité du public
14:46à la question de la jeunesse et de la protection de l'enfance
14:48pour attirer sur des questions de protection des données personnelles
14:51à travers le droit à l'image,
14:53sur la façon dont, effectivement, on doit acquérir
14:57des nouvelles normes sociales, en fait,
14:58sur un espace qui est finalement assez récent.
15:01Mais il faut aussi réfléchir à la portée de ce qu'on dit
15:05par rapport aux jeunes, alors que si on regarde
15:07très objectifment les chiffres qui sont ceux de certaines études,
15:11il faut certainement s'occuper des jeunes,
15:13mais en termes d'impact de la désinformation de la santé mentale
15:16sur les personnes âgées, on est sur des chiffres
15:18beaucoup plus inquiétants encore que pour les jeunes.
15:20Absolument.
15:20Les premières victimes de la désinformation
15:22de l'enfermement algorithmique,
15:24ce n'est pas les jeunes.
15:25Oui.
15:25C'est les plus que 55, plus que 60 qui n'ont pas d'école,
15:32qui très souvent sont isolés et donc passent encore
15:36beaucoup plus de temps que ce qu'on peut bien imaginer
15:38concernant nos enfants.
15:40Donc c'est un problème qui est éminemment complexe.
15:44On a besoin surtout un petit peu, je pense, de rationalité,
15:48de continuer à mesurer les choses.
15:50C'est très récent tout ce qu'on est en train de découvrir.
15:53Évidemment qu'il y a des choses qui sont terribles.
15:57On a beaucoup de témoignages, notamment sur l'impact
15:59sur la santé mentale, mais pas que chez les jeunes.
16:02C'est ce que disait Mikim Schickly,
16:05qui rappelait le problème aussi de toute une génération
16:08qui n'est pas née avec, qui n'a pas été éduquée, formée.
16:11Il y a un peu des générations sacrifiées finalement.
16:13Vous vouliez réagir Dorothée ?
16:14Oui, il y a aussi la difficulté, c'est qu'on voit sur les réseaux sociaux
16:19des propos qu'on n'accepterait plus d'entendre,
16:22qui sont délictueux dans la rue.
16:23Et en fait, sous couvert d'anonymat ou d'avatar,
16:26nos jeunes ou n'importe quelle personne de la population,
16:28effectivement, pour une certaine partie de cette population,
16:33s'autorisent à avoir des propos qu'elles ne tiendraient pas
16:35en milieu ouvert, on va dire, public.
16:38Et en fait, on est en train de courir après,
16:40à trouver des solutions pour que nos jeunes
16:42ne soient plus destinataires de propos délictueux,
16:47de cyberharcèlement, de challenges qui leur tuent la santé mentale, physique et autres.
16:53Alors qu'en fait, le problème, c'est l'usage.
16:56Et on court après, finalement, l'outil qui autorise ça.
16:59C'est-à-dire qu'on essaye de patcher, si vous m'autorisez ce terme,
17:03des vulnérabilités qui, en fait, elles sont inscrites by design dans le système.
17:08Et donc, on est dans une course, après toujours, pour schématiquement,
17:12les GAFAM, alors que le cadre, en fait, malgré nos apports
17:18en matière de réglementation au niveau européen,
17:21on n'arrive pas, finalement, à toujours équilibrer ce niveau de relation.
17:25Et c'est ça qui est un peu, à la fois, effrustrant
17:29et à la fois, doit nous interroger parce qu'on est toujours en train
17:34d'essayer, effectivement, de courir après la résolution du problème.
17:37Alors, je vois Mickey, Gérard, qui veulent réagir.
17:39Je voulais, juste pour prolonger la discussion, qu'on réécoute Emmanuel Macron.
17:44Donc, c'était lundi 12 mai 2025, à un moment de son grand oral sur TF1,
17:49à propos de la façon dont il voulait protéger, justement, les enfants en ligne.
17:53Les réseaux sociaux, oui, il faut protéger nos enfants.
17:57Et donc, je suis, pour ma part, favorable.
17:59Et je pense qu'il faut y aller à ce que nos enfants, nos adolescents,
18:03soient protégés de cela.
18:04Et donc, qu'on impose une vérification de l'âge dans les réseaux sociaux.
18:09Et qu'en dessous de 15 ans...
18:10Et cela pourrait passer, le cas échéant, par référendum.
18:13Il n'y a pas d'obstacle, à vos yeux.
18:15Il n'y a pas d'obstacle par rapport à l'article 11.
18:17C'est une compétence qui est à l'Europe.
18:19Donc, il faudrait que, derrière, on engage en parallèle un combat européen.
18:22Mais je pense qu'il faut le faire.
18:23Voilà.
18:24Pour moi, c'est une de mes priorités.
18:26Eh oui, quand même, une des priorités.
18:27Alors bon, ça va énerver encore Bruno Studer,
18:29parce qu'on ne parle que des enfants.
18:30Mais quand même, là, ça va être notre sujet.
18:32Interdire les réseaux sociaux au moins de 15 ans dans toute l'Union européenne,
18:36une des priorités.
18:36Oui, mais là aussi, c'est une cacophonie.
18:39Parce qu'en réalité, au niveau européen,
18:41pourquoi il y a un problème ?
18:42C'est que la majorité numérique, elle n'est pas la même dans tous les pays.
18:45Donc, on a le RGPD qui nous dit, bon, ben voilà.
18:47Et il a laissé, en fait, la liberté à chacun des pays
18:50de trouver, en fait, une majorité numérique.
18:53Et on va de 13 ans à 16 ans.
18:54Donc, si vous voulez, la France, elle est dans un combat en disant,
18:57ben, on a mis 15 ans.
18:58Très bien.
18:59Sauf qu'il y a trois pays qui suivent la France,
19:01qui sont l'Espagne, l'Italie, l'Irlande.
19:03Et donc, on a des vrais enjeux autour de ça.
19:06Mais là, la France veut convaincre.
19:07Alors, elle veut convaincre sa position,
19:10mais elle n'est pas suivie par d'autres pays.
19:11Et en même temps, quand on voit sur les réseaux sociaux,
19:14on sait très bien aujourd'hui, avec le recul que l'on a,
19:16que les réseaux sociaux sont beaucoup plus dangereux
19:19pour les filles que pour les garçons.
19:21En même temps, également, on a un problème,
19:23comme le disait tout à l'heure Dorothée,
19:25c'est qu'on a le DSA, par exemple,
19:26qui nous permet d'avoir une lutte contre les contenus illicites.
19:30Sauf que le régulateur n'est pas allé au bout.
19:32Il n'a pas défini ce qu'était le contenu illicite.
19:34On a plein de choses aussi où il faudrait peut-être savoir
19:36qui est derrière les messages et la désinformation.
19:39Sauf qu'on ne peut pas engager de plainte contre X,
19:42parce qu'on ne peut pas lever l'anonymat si on ne sait pas qui c'est.
19:45Or, vous voyez, on est dans des cacophonies.
19:48C'est-à-dire qu'on met en place des artifices,
19:50mais on ne va pas au bout des choses.
19:52Et donc, il y a un flou...
19:53C'est-à-dire qu'on ne peut pas appliquer finalement nos textes ?
19:54Non, mais c'est qu'on montre qu'on a une volonté.
19:58On va peut-être mettre le contrôle parental.
20:00Mais en même temps, aujourd'hui, ce n'était pas les 10 jours,
20:03c'était de se poser la question,
20:04est-ce qu'une école peut être aujourd'hui sans smartphone ?
20:07Ça serait vraiment une question.
20:08On ne peut pas dire oui aux écrans pour former,
20:11mais non aux smartphones.
20:13Là, on ne va pas jusqu'au bout.
20:14Donc, si vous voulez, il y a peut-être des choses
20:16où il faudrait qu'on soit plus une reprise d'autorité.
20:19C'est ce qui manque, moi, je pense, aujourd'hui dans tous ces problèmes.
20:22Et puis, on ne donne pas des cadres.
20:24On s'appuie sur des choses très floues.
20:2615 ans. Pourquoi 15 ans ?
20:27On doit le justifier.
20:28Il faudrait que toute l'Union européenne dise
20:30« Ben voilà, c'est 15 ans ».
20:31Ensuite, il faudrait voir les conséquences qu'il y a à ça,
20:33parce que derrière les écrans,
20:35il y a aujourd'hui le kidnapping de l'attention.
20:38Et ça, c'est la contrepartie de l'économie de l'attention.
20:41Et on est en train de former, et j'allais dire, au-delà de ça,
20:44on peut se poser la question de savoir
20:46qu'est-ce qu'on fait de toutes ces données
20:48que l'on prend à travers les écrans,
20:51et où ça va, et qu'est-ce qu'on va en faire
20:53avec des gens qui vont devenir addictifs.
20:55C'est un vrai problème aujourd'hui,
20:57l'addiction chez les enfants,
20:59et on ne se propose pas assez.
21:00– Je me souviens, je me prie à moi du modèle économique.
21:02– Donc il y a l'école, les parents, l'État et les nations.
21:07– Noyim ?
21:08– Je trouve qu'il y a aussi un parallèle intéressant à faire,
21:11c'est-à-dire qu'aujourd'hui, on a peur de la criminalité,
21:14on a peur de ceci, on a peur de cela,
21:16on surprotège les enfants,
21:17on ne les laisse plus aller jouer dans la rue,
21:19dans les campagnes,
21:21parce qu'on voit alerte, enlèvement ou je ne sais quoi,
21:23mais on les laisse parce qu'on n'a pas conscience du danger
21:27que représente une surconsommation des réseaux sociaux,
21:32je reste sur le sujet des réseaux sociaux,
21:35et ce qui est, je pense, encore une fois, important,
21:37il n'y a pas d'école des parents,
21:39mais c'est sensibiliser cette loi,
21:41finalement c'est aussi sensibiliser les parents
21:44en disant à moins de 15 ans, tu n'as pas le droit,
21:48c'est une loi, donc ça aide les parents,
21:50on ne se substitue pas à l'éducation,
21:52mais au moins les parents, peut-être,
21:54auront un moment, une prise de conscience
21:56à se dire, mais donc pourquoi 15 ans ?
21:59Donc ce n'est pas bien,
22:00et ça leur donne un argument supplémentaire
22:02pour ceux qui sont un peu démunis par rapport à ce sujet,
22:05parce que 15 ans, je pense qu'on est en pleine révolte,
22:07donc supprimer jusqu'à 15 ans,
22:09ce n'est pas simple.
22:10On sait aussi détourner les interdictions.
22:14Quel est votre avis, Bruno Studer,
22:16sur cette interdiction des réseaux sociaux
22:19partout dans l'Union Européenne,
22:21au moins de 15 ans ?
22:22Alors, je suis désolé,
22:24mais je vais avoir un biais cognitif,
22:26parce que j'étais parlementaire,
22:27donc qui dit interdiction, dit sanction.
22:29Oui.
22:29Vous les sanctionnez qui ?
22:30Sinon, l'interdiction, elle n'existe pas.
22:35Alors après, l'idée,
22:37l'idée quand même était un petit peu plus explicité
22:41par Clara Chappaz,
22:42qui dit qu'elle veut obliger les plateformes numériques
22:44à s'assurer de l'âge des utilisateurs
22:48avant d'ouvrir le compte social ?
22:51Alors là, on est effectivement sur quelque chose de plus clair.
22:54Donc, on peut aller là-dessus.
22:56Ça nécessitera, comme le disait un de nos invités,
23:00qu'on se mette tous d'accord à l'échelle européenne,
23:02sachant qu'encore une fois,
23:04je suis passé par les fourches coding
23:05de la Commission européenne
23:06sur la simple préinstallation
23:09sur des appareils vendus en France.
23:12Oui.
23:13Donc, on était juste sur la question
23:16de la libre circulation de marchandises.
23:18On n'était pas sur des questions aussi sensibles
23:21que la liberté d'expression
23:22ou la liberté de communication
23:23qu'une telle interdiction générerait.
23:28Donc, on est sur des...
23:31Alors, ça ne veut pas dire qu'il ne faut pas y aller,
23:32il ne faut pas y réfléchir,
23:33mais on est sur des considérations
23:35qui sont intimement liées à notre démocratie,
23:39aux droits fondamentaux, etc.
23:42Donc, moi, je pense que...
23:44D'abord, qu'il dit...
23:46J'y reviens à un nouvel espace public,
23:49qu'il dit une nouvelle norme,
23:50une nouvelle loi,
23:51et que c'est allé très, très vite
23:53qu'on l'a dit à plusieurs reprises,
23:56il y a des parents à qui leurs propres parents
23:59avaient transmis de bonnes habitudes
24:00concernant l'espace public,
24:01par exemple, ne pas monter dans la voiture
24:03d'un inconnu à la sortie d'école.
24:05On l'a tous entendu,
24:06on l'a tous dit à nos propres enfants.
24:08Personne ne nous a expliqué,
24:09il ne faut pas me donner une photo de soi
24:12ou de son enfant sur les réseaux sociaux
24:13parce que ça n'existait pas.
24:15Donc, il y a des nouvelles normes.
24:16Je pense qu'il faut déjà faire passer
24:18des messages assez simples et faisables,
24:20comme par exemple une norme,
24:22c'est de ne pas dormir la nuit
24:23ou ne pas laisser son enfant la nuit
24:24avec son téléphone portable
24:25parce que sinon, vous allez vous retrouver
24:27avec 40% des ados
24:29qui aujourd'hui se lèvent la nuit
24:30pour voir leur modification.
24:31Et donc, la loi peut certainement
24:33régler un certain nombre de choses.
24:34Après, chaque norme ne correspond pas
24:37à une loi.
24:37Il y a aussi des habitudes
24:38qu'on doit prendre dans notre vie.
24:40L'habitude de déconnexion,
24:41c'est très bien.
24:43Maintenant, j'ai vraiment des doutes
24:45sur la capacité de la France
24:48à faire voter,
24:50enfin, on a voté d'ailleurs,
24:51mais le texte n'est pas appliqué,
24:53la majorité numérique,
24:54sachant que regardons les difficultés
24:56qu'on a sur le porno.
24:57Oui, on arrive à faire du filtrage.
24:59On commence à trouver
25:00l'ébauche de l'esquisse
25:02d'une solution.
25:03Mais on est là sur des contenus
25:04où même la pornographie,
25:09il n'y a pas de consensus scientifique.
25:12Et donc, derrière,
25:13vous avez des enjeux
25:14de liberté d'information,
25:17de communication,
25:18de secrets de l'orientation sexuelle,
25:20etc.,
25:20qui font que c'est très compliqué.
25:22Donc, ce qui me semble important,
25:23c'est autant aller sur
25:25des messages simples,
25:26sur les bonnes habitudes
25:27qui sont à prendre.
25:28Pour le reste,
25:29je pense qu'il faut se garder aussi
25:31de faire des sortes de promesses.
25:33Parce que c'est très, très séduisant
25:34pour beaucoup de gens
25:35de se dire,
25:35OK, on va réussir
25:36à protéger nos jeunes.
25:38Mais si ce n'est pas fait derrière,
25:39ça peut faire de la déception
25:40et je crains que ce soit tout le temps.
25:42Et on n'aura pas réglé le problème.
25:44Juste Dorothée, pardon.
25:45Oui, en plus,
25:46avec la révolution de l'IA
25:48qui arrive
25:49et Meta qui annonce
25:50à entraîner son IA
25:51sur nos données personnelles
25:53à partir du 27 mai,
25:55c'est vrai qu'encore une fois,
25:57si on s'attarde
25:58sur les réseaux sociaux
25:59de nos enfants,
26:00mais pas qu'eux,
26:00évidemment,
26:01le problème est éminemment
26:02pour tout le monde,
26:03on va au-devant
26:05d'une accélération du problème
26:07et surtout,
26:09encore une fois,
26:10d'être moins en situation
26:12de trouver la solution
26:13très rapidement,
26:15notamment sur les notions juridiques.
26:17On pensait quand même
26:20qu'on serait un peu plus protégés
26:21avec le règlement européen
26:22sur la protection
26:23des données personnelles,
26:24mais bon,
26:24on s'aperçoit finalement
26:25que tout fuit partout
26:27parce que nous faisons partie
26:29du système.
26:30Il y a une balance d'intérêt
26:31à chaque fois,
26:31comme l'a dit M. le député.
26:32Parce qu'on fait partie
26:33nous-mêmes
26:33de ce système d'alimentation.
26:36Les libertés,
26:36l'équilibre,
26:37la sécurité,
26:39le business.
26:39Absolument,
26:42absolument.
26:43C'est de vrais enjeux
26:44qui sont très importants
26:46autour de ça.
26:47Et si on commençait
26:48juste par interdire TikTok ?
26:49Pardon,
26:50j'y vais direct
26:50parce que moi,
26:51je ne suis ni député,
26:52ni...
26:52Je suis tout à fait d'accord.
26:53C'est le plus dangereux
26:54de tous les réseaux sociaux.
26:55Oui,
26:56et c'est vrai
26:56que ces plateformes chinoises
26:57aussi sont très dangereuses.
26:59TikTok,
26:59effectivement,
27:00c'est un vrai problème.
27:02Quand on voit aussi
27:02qu'aujourd'hui,
27:03au fond du shopping...
27:04Mais ça dépend quel TikTok.
27:05Moi,
27:06je rejoins
27:06l'ancien député Bruno Studer
27:09que l'interdiction,
27:10ça semble la baguette magique.
27:12Mais véritablement,
27:13est-ce que c'est une baguette magique ?
27:14Si on n'a plus TikTok,
27:16on aura de toute façon
27:16autre chose.
27:17Oui,
27:18mais derrière TikTok,
27:19il y a quand même
27:19un enjeu politique fort.
27:21Oui,
27:21mais justement,
27:22il y a plein de TikTok différents.
27:23Finalement,
27:23on a un TikTok en Chine,
27:25on a...
27:25Oui,
27:25mais c'est pas...
27:26On a tous des enfants
27:26et le problème qu'il y a,
27:27c'est qu'aujourd'hui,
27:28quand on a 11 ans,
27:30tous les enfants,
27:30la plupart des enfants de 11 ans
27:32ont déjà un smartphone
27:33et qu'à partir de 6 ans,
27:34la plupart sont avec des écrans.
27:39TikTok,
27:39c'est que c'est le meilleur algorithme
27:41qui existe au monde.
27:42Voilà.
27:43C'est l'algorithme champion
27:46de l'attention.
27:47On est d'accord
27:48qu'on est sur des pratiques algorithmiques,
27:50on est sur un type de contenu.
27:52Aujourd'hui,
27:52voilà.
27:53Mais tout ça,
27:53il faut l'expliquer.
27:55Et c'est un outil
27:56de propagande politique.
27:58On peut adresser ce sujet aujourd'hui.
28:00Oui,
28:01Bruno Sudère,
28:02ce sera le mot de la conclusion.
28:04Parce que c'est terminé.
28:05Pour vous rappeler justement,
28:07quand il y a eu la guerre en Ukraine,
28:10il y a eu une loi
28:11sur la manipulation de l'information
28:12dont j'avais eu l'honneur
28:13d'être rapporteur
28:14et elle avait été faite
28:15notamment pour...
28:16Très vite, très vite.
28:17Voilà.
28:18Et en fait,
28:19sachez juste qu'on n'a pas interdit
28:20Russia Today ou Spoutnik
28:22au titre des dispositions
28:24des lois sur la communication,
28:27mais on l'a fait
28:28sur les sanctions aux entreprises.
28:29Parce que sur la liberté d'expression,
28:31on est sur des terrains
28:33qui sont très sensibles,
28:34très difficiles à manier.
28:35Et je pense que...
28:37Et très piégeux.
28:38Merci beaucoup,
28:39Bruno Sudère,
28:40d'avoir été avec nous.
28:41Merci à Dorothée De Kropp
28:42également d'avoir été avec nous.
28:44Merci Mickim Schickly.
28:45Merci Gérard As.
28:46À très bientôt
28:47sur la chaîne
28:48Be Smart for Change.
28:49Pour nous suivre,
28:50c'était Smartech,
28:51l'émission qui vous parle
28:52de la tech
28:53et de tous ses sujets
28:54autour du numérique.
28:54Sous-titrage Société Radio-Canada
28:57Sous-titrage Société Radio-Canada
29:01Sous-titrage Société Radio-Canada