Emmanuel Macron était présent à la "Global Markets Conference", organisée à Paris ce jeudi 15 mai. Il s'est exprimé sur les défis de l'Europe mais aussi de la France en tant que puissances économiques devant de nombreux investisseurs.
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00:00Jenny, merci beaucoup pour vos propos.
00:05Bonjour à tous, je suis très heureux d'être parmi vous.
00:07Permettez-moi pour commencer de remercier J.P. Morgan par votre intermédiaire.
00:12Effectivement, depuis 1860 environ, 19e siècle, votre présence ici est aujourd'hui,
00:20tant d'emplois à Paris et de nouveaux locaux.
00:23Félicitations et merci.
00:25Deuxièmement, c'est un plaisir pour moi d'être ici,
00:28car deux minutes de Jamie Dimon ont plus d'efficacité
00:34que des heures d'interview du président.
00:37C'est beaucoup plus efficace.
00:40Ils ont rédigé une étude de cas avec l'université d'Harvard,
00:45très efficace, et c'est terriblement efficace
00:49pour faire la promotion de la France, beaucoup plus que mes propos.
00:52Et je suis très heureux d'être ici aujourd'hui.
00:53L'opportunité est essentielle dans ce monde volatil.
00:59Cette conférence sur les marchés mondiaux se tient à Paris et est essentielle.
01:04Je voudrais vous dire que la France est devenue un lieu où investir,
01:08où développer les affaires,
01:12depuis des petites start-up jusqu'à de grandes entreprises.
01:16Et je veux continuer sur cette voie.
01:20Jamie l'a dit, au cours des dernières années,
01:22nous avons adopté des réformes du droit du travail,
01:25notamment sur la fiscalité,
01:31également dans des plus-values et dans différents secteurs.
01:34Et ceci nous a permis de favoriser l'implantation de start-up,
01:38de jeunes pousses.
01:39Et puis, cela fait six ans que nous sommes numéro un en Europe
01:44pour l'attractivité.
01:45Et cette stratégie,
01:47une stratégie tout d'abord de production d'énergie,
01:52puisque nous avons mis en place une stratégie constante,
01:55cohérente pour l'énergie nucléaire,
01:57les renouvelables et l'efficacité énergétique,
02:01eh bien, je pense que c'est une bonne politique
02:03qui produit ses effets.
02:05Deuxièmement, simplification, rationalisation
02:08de notre réglementation et, bien sûr,
02:11des réductions d'impôts.
02:12Troisièmement, une stratégie européenne
02:14en cohérence avec cette approche.
02:18Alors, quid de la suite,
02:21en particulier dans cet environnement ?
02:23Je ne vais pas être très long,
02:25mais j'aimerais simplement partager avec vous
02:28quelques convictions sur ce qu'il nous faut faire
02:30en France, en Europe,
02:32et la façon dont nous voulons ensemble
02:34résoudre la situation actuelle.
02:38Tout d'abord, en France, nous avons besoin de stabilité.
02:41Nous avons besoin de suivre cette stratégie.
02:44Cette politique est la bonne.
02:50C'est le job pour les deux ans à venir.
02:52Si l'on rapproche différentes familles politiques
02:59qui n'ont pas, pourtant, l'habitude de travailler ensemble,
03:02cela fonctionnera.
03:03Et c'est mon objectif et c'est mon job.
03:07Si l'on regarde l'Allemagne
03:08et d'autres pays nombreux,
03:09c'est exactement ce qui se passe.
03:11Le chancelier Merz, aujourd'hui,
03:13dispose d'une excellente collection
03:15avec des socialistes et la droite.
03:19Et c'est ce qu'il nous faut faire en France
03:20pour consolider ce que nous avons fait
03:22depuis huit ans.
03:24Mon objectif, c'est la stabilité
03:25et la durabilité de cette approche
03:28parce que les résultats sont là,
03:31création d'emplois, attractivité, etc.
03:33Donc, il nous faut stabiliser
03:35ce que nous avons fait
03:36car c'est ce que nous devons apporter au marché
03:39et en parallèle, nous avons besoin
03:41d'accélérer, accélérer la simplification.
03:46Réduire les formalités administratives,
03:48c'est une priorité essentielle
03:50pour l'économie française,
03:52tout comme nos efforts sur le droit du travail
03:54et la fiscalité.
03:57Alors, beaucoup de choses se passent
03:58au niveau européen.
03:59On a eu le rapport Draghi,
04:01le rapport l'État.
04:02Ils sont très clairs.
04:04Maintenant, c'est une question de leadership
04:05et de mise en oeuvre.
04:07Et au niveau européen,
04:08ce qu'il nous faut faire est très clair.
04:09Premièrement, simplification.
04:11La Commission européenne a commencé
04:13avec différentes mesures.
04:24CS3D, CS2D notamment.
04:27Et il nous faut poursuivre,
04:28y compris avec le chancelier,
04:30pour mettre en oeuvre
04:31cet agenda, simplification essentielle.
04:34Deuxièmement, compétitivité,
04:36en renforçant le marché unique.
04:38Notre Europe doit être beaucoup plus compétitive,
04:41peu importe ce qu'il se passe par ailleurs,
04:44peu importe ce qui se passe
04:46sur les mesures douanières,
04:48notamment, et j'y reviendrai.
04:50Il nous faut être plus compétitifs.
04:52Il nous faut, en matière de télécommunication,
04:54énergie en particulier,
04:55et la finance,
04:57un marché unique européen
04:59qui n'existait pas jusqu'à ce jour en finance.
05:03Il faut définir ce marché unique européen,
05:06essentiel sur ce marché.
05:09Il y a trop de domaines
05:10dans lesquels nous avons encore 27 systèmes
05:13de réglementation.
05:15C'est essentiel pour la compétitivité
05:16de l'Union européenne.
05:18L'agenda est assez clair.
05:19La Commission est très alignée sur cet agenda.
05:23Maintenant, il s'agit d'exécution et de rapidité.
05:29Il n'y a pas d'alternative.
05:31Il faut nous précipiter sur ce programme.
05:35Et s'agissant du secteur financier,
05:36selon moi, nous avons des questions essentielles.
05:39Il n'y a plus à l'heure actuelle
05:41d'égalité des règles entre l'Union européenne
05:44et les autres parties du monde.
05:46Car toutes les grandes réglementations
05:48sont mises en oeuvre à l'issue
05:49de la crise financière,
05:51il n'y a plus qu'un lieu
05:52où elles sont encore pleinement mises en oeuvre.
05:54Pour tous, c'est l'Europe.
05:56Et c'est fou, parce que dans un lieu
06:00où les banques financent encore 70 % de l'économie,
06:06nous tuons leur capacité à investir
06:09dans l'innovation et le capital.
06:11Donc, première priorité,
06:13un grand programme de titrisation
06:18est resynchronisé avec les Etats-Unis
06:22et le Royaume-Uni sur les banques
06:24et les compagnies d'assurance.
06:26À défaut de synchronisation de ce type,
06:28nous serons clairement en retard
06:30en termes de capacité de financement
06:31avec de l'argent privé.
06:33Donc, pour moi,
06:35cette titrisation,
06:37revuison des normes balles,
06:43tout cela est essentiel
06:43pour créer une véritable Union européenne
06:45des investissements.
06:47Car aujourd'hui,
06:47lorsque vous regardez le panorama,
06:49c'est totalement fou.
06:51L'Union européenne est le premier lieu
06:53en termes d'épargne.
06:55Mais nous n'utilisons pas cette épargne
06:59pour investir dans notre innovation.
07:03Un tiers de cette épargne
07:04part vers les Etats-Unis
07:06parce que les marchés
07:07sont beaucoup plus efficaces
07:08et parfois pour financer
07:10les obligations américaines.
07:12Et je suis super content
07:13pour les Etats-Unis,
07:14mais je pense que ce n'est pas
07:14le meilleur usage
07:15de notre propre épargne.
07:19Mais même une toute petite partie
07:22de cette épargne
07:24dans notre économie
07:25doit revenir
07:26à des secteurs essentiels.
07:29Donc, les marchés de capitaux
07:30sont essentiels
07:31pour avoir un secteur
07:33beaucoup plus efficace,
07:35une meilleure répartition
07:36de l'épargne.
07:37C'est bon pour l'industrie
07:37et c'est bon pour l'ensemble
07:38de l'économie.
07:39Donc, titrisation,
07:42marché de capitaux,
07:43Union des marchés de capitaux,
07:44tout cela est essentiel
07:45pour la compétitivité.
07:47En parallèle,
07:48je pense qu'en Europe,
07:49on a besoin de rééquilibrer
07:50la façon dont nous approchons
07:52la réglementation.
07:53Je vais m'expliquer.
07:54Nous réglementons trop
07:56les entreprises
07:57et pas suffisamment
07:58nos questions
08:00de sécurité nationale.
08:03Je vais prendre l'exemple
08:05de l'industrie automobile.
08:06Nous avons trop réglementé
08:07l'industrie automobile.
08:10Nous avons,
08:11ce faisant,
08:11tué une partie
08:12de la compétitivité
08:13de notre industrie
08:14avec une série de normes.
08:16Mais en parallèle,
08:18nous étions moins exigeants
08:19avec les fabricants
08:21automobiles
08:22non européens
08:23sur les véhicules électriques.
08:25Eh bien,
08:26nous avons tout simplement
08:26tué la compétitivité
08:29de nos propres véhicules.
08:31J'ai découvert
08:31qu'aux Etats-Unis,
08:32les véhicules électriques
08:33faisaient partie
08:34des questions
08:34de sécurité nationale.
08:35Il nous faut faire de même.
08:37Nous avons commencé
08:38notamment
08:38sur les véhicules électriques
08:40chinois.
08:41Il nous faut restaurer
08:42des règles de jeu communes.
08:44Il nous faut donc revoir,
08:46simplifier
08:46toutes ces réglementations
08:48totalement folles
08:49qui tuent notre industrie
08:51tout en préservant
08:52l'égalité
08:54des règles du jeu
08:55avec d'autres partenaires
08:56de par le monde.
08:57Et pour moi,
08:58l'agenda de l'Union européenne,
09:00cette partie,
09:01est absolument essentielle.
09:03Nous avons sous-estimé
09:04la capacité que nous avons
09:05avec quelques 450 millions
09:08d'habitants
09:09et de consommateurs
09:10pour développer
09:11et protéger
09:12notre marché.
09:13Qu'il s'agisse
09:14de l'agriculture,
09:16de l'industrie,
09:17cette approche
09:18est absolument essentielle.
09:21Si vous prenez
09:22les voitures,
09:24les panneaux solaires
09:25et d'autres secteurs
09:27nombreux,
09:27si vous ne préservez
09:28pas votre industrie,
09:29vous n'avez aucune chance
09:30de l'emporter.
09:31Si vous regardez
09:31l'acier,
09:32c'est leur métal aujourd'hui.
09:34Ils bataillent.
09:35Pourquoi ?
09:36Parce que nous leur avons
09:37demandé de satisfaire
09:39les normes CO2,
09:41etc.
09:41Mais en même temps,
09:42nous avons ouvert
09:43nos portes
09:44à des concurrents
09:46avec lesquels
09:46nous sommes moins exigeants.
09:48C'est totalement fou.
09:49Nous ne pouvons pas
09:50réduire l'empreinte CO2
09:51au niveau mondial.
09:53Ce faisant,
09:54nous tuons notre capacité
09:55à produire en Europe
09:57et finalement,
09:58on importe du CO2
09:59encore plus polluant,
10:02des équipements
10:04encore plus,
10:05avec une empreinte carbone
10:06beaucoup plus élevée
10:07en provenance de l'étranger.
10:09Donc, revenons sur ce système.
10:10C'est essentiel.
10:11Enfin, dernier point,
10:12notre capacité
10:13à accélérer l'innovation,
10:15qu'il s'agisse
10:15de l'intelligence artificielle,
10:17la green tech
10:18et la défense.
10:20Agenda de sécurité,
10:21nous sommes véritablement
10:22au tout début
10:23d'une course à l'innovation.
10:25Ce n'est que le début.
10:26Et la capacité
10:27de disposer
10:28du bon écosystème
10:30est essentielle.
10:31Et dans ces différents domaines,
10:32les Européens,
10:33soyons clairs,
10:33sont à la traîne aujourd'hui.
10:35Si nous souhaitons
10:36être plus compétitifs,
10:37il nous faut
10:37avoir un écosystème
10:39fort,
10:41stable
10:41et également
10:43mettre
10:43beaucoup plus
10:44de capitaux
10:45publics,
10:46privés.
10:47C'est pour ça
10:47qu'on a besoin
10:48de toutes ces réformes
10:49dans le domaine financier
10:50en faveur
10:51d'un marché
10:53de capitaux
10:53unifié.
10:55Et il faut également
10:56accompagner ce mouvement.
10:57Si je compare
10:58les investissements,
11:00le capital public
11:01en Chine,
11:01en Europe,
11:02et si je vois
11:02tout ce que nous
11:03pouvons agréger
11:04en Europe,
11:05on n'est pas
11:05à la bonne échelle.
11:07On a besoin
11:07de beaucoup plus
11:08d'investissements
11:08et d'un écosystème
11:10favorable à l'innovation
11:12pour rester dans la course,
11:14pour en faire partie,
11:15en particulier
11:15sur l'IA,
11:17la green tech
11:17et l'industrie
11:19de défense.
11:20Et j'aimerais remercier
11:21tous les investisseurs
11:22dans ces différents domaines
11:23car ils sont absolument
11:24essentiels
11:25pour notre autonomie.
11:27Je vais en terminer
11:28en vous parlant
11:31au-delà
11:32de l'Union européenne.
11:33Comme vous le savez,
11:34je parle beaucoup
11:36d'une plus grande
11:37indépendance,
11:37d'autonomie stratégique.
11:38Je défends beaucoup
11:39tout cela.
11:40Cela ne signifie pas
11:40que je suis en faveur
11:42d'une forme d'autarcie.
11:43Mais je pense
11:44que notre Europe
11:45est trop dépendante
11:46du reste du monde.
11:48Clairement.
11:50Et c'est la raison
11:50pour laquelle
11:51tout cet agenda
11:53que je viens
11:53de décrire
11:54tente à nous rendre
11:55moins dépendants,
11:57plus souverains
11:57et en capacité
11:59de choisir
12:00nos partenariats.
12:00Alors,
12:02quel type
12:02de partenariat,
12:04quel type
12:05de réorganisation
12:07de l'environnement
12:07actuel ?
12:08Nous avons un partenariat
12:09et Jamie
12:10y a fait référence
12:11dans son introduction
12:12qui pour moi
12:13est une priorité essentielle,
12:15le Royaume-Uni.
12:16Car après le Brexit,
12:18il est clair
12:19qu'il nous faut
12:19reconsidérer
12:22et totalement réinventer
12:23notre relation
12:24avec le Royaume-Uni.
12:25Et je pense
12:25que c'est une des priorités
12:27des Européens
12:28pour les mois à venir.
12:29Et si nous y parvenons
12:30ensemble,
12:31je pense que cela
12:32peut totalement
12:33modifier
12:35le visage
12:38de ce continent.
12:40Et ce que nous avons
12:40essayé de faire
12:41il y a quelques jours
12:42ensemble à Kiev
12:42avec le chancelier
12:43et le Premier ministre
12:44Starmer,
12:46c'est que nous partageons
12:48les mêmes valeurs,
12:48nous partageons
12:49les mêmes intérêts
12:49et la même approche.
12:51Et pour moi,
12:51qu'il s'agisse
12:52de l'IA,
12:53défense, sécurité,
12:54green tech,
12:54c'est la bonne approche
12:55afin d'avoir clairement
12:58un partenariat fort
13:00en Europe.
13:01Donc, au-delà
13:01de l'Union européenne,
13:03Union européenne
13:04et Royaume-Uni,
13:05c'est essentiel.
13:06Et je serai
13:08dès demain
13:09ou après-demain
13:10à Tirana
13:11pour une réunion
13:15de la CPE,
13:16Communauté politique européenne,
13:17et cette grande Europe
13:18également a vraiment
13:20un sens
13:21d'un point de vue
13:21géopolitique,
13:23économique et stratégique
13:24dans l'environnement actuel.
13:26Cette grande Europe
13:27est un marché
13:30de personnes
13:31en bonne santé,
13:33d'économies développées
13:35de 700 millions d'habitants.
13:36Il n'y a pas d'équivalent.
13:39Et je devrais dire
13:40qu'il s'agisse
13:44d'un point de vue
13:44géopolitique,
13:45géostratégique,
13:46économique,
13:48elle n'est pas évaluée
13:50à sa juste valeur.
13:51Et puis, bien sûr,
13:52vient la question
13:53des barrières douanières.
13:55Et je vais être honnête
13:55avec vous,
13:56ce n'est pas
13:59entre mes mains
14:00à 100%.
14:00Et je suis
14:03ce qu'il se passe,
14:04mais je ne vais pas vous dire
14:05quelle est la stratégie
14:06à déployer,
14:06vous dire
14:07il faut faire ci,
14:07il faut faire ça.
14:09Il y a,
14:11en quelque sorte,
14:12une stratégie
14:13de gestion
14:14du risque
14:15et une approche
14:17de réduction
14:19des dommages.
14:20dommage,
14:21mais je pense
14:22que très sincèrement,
14:23dans l'environnement
14:24actuel,
14:25les barrières douanières
14:27ne sont pas
14:27la bonne approche.
14:28J'en ai parlé
14:29avec le président Trump
14:30qui est un bon ami,
14:32mais je ne pense pas
14:32qu'on puisse résoudre
14:34en particulier
14:34les questions
14:35de déficit commerciaux
14:37avec des barrières douanières.
14:39Et je peux en parler
14:41puisque en France,
14:42nous avons nous-mêmes
14:43un déficit commercial,
14:44mais ça ne marchera
14:45ni pour la France
14:46ni pour les États-Unis.
14:47Ce n'est pas
14:47la bonne approche.
14:49Cette approche,
14:49on détruit énormément
14:51de valeurs
14:51et c'est vraiment dommage
14:54et j'espère
14:55qu'une solution
14:56sera trouvée
14:56dans les semaines
14:57et les mois à venir.
14:58La bonne question maintenant
14:59est de savoir
14:59ce qui vient après.
15:01Comment avoir
15:03un meilleur environnement,
15:05comment mieux travailler,
15:06nous, Européens,
15:07Américains,
15:08pour répondre
15:08aux défis du monde
15:09en faveur
15:10d'une plus grande croissance,
15:12répondre aux défis
15:12du changement climatique,
15:14faire ce qu'il y a de mieux,
15:17notamment dans le secteur
15:18de l'IA
15:19et pour la prospérité
15:20de nos peuples
15:21et bien sûr
15:23en faveur de la paix
15:24comme vous l'avez dit
15:25pour que nous ne retrouvions
15:28pas dans quelques décennies
15:29à avoir ajouté
15:31à la liste
15:31un nouveau jour
15:34de commémoration
15:35d'une paix
15:36après un nouveau conflit.
15:39Alors,
15:39numéro un,
15:40nous avons besoin
15:41d'une politique
15:42de croissance
15:43et d'une stratégie
15:44de croissance
15:45pour l'Europe.
15:46Pour moi,
15:46c'est le moteur.
15:47L'Europe
15:47doit clairement réaliser
15:50que cette approche
15:51mercantile
15:53qui reposait probablement
15:57sur les exportations
15:58vers l'en,
15:59le reste du monde
16:00en provenance
16:00de quelques pays
16:02qui investissaient
16:03insuffisamment
16:04dans leurs propres marchés,
16:06ça,
16:06c'est fini.
16:07Il nous faut faire
16:07beaucoup plus
16:08en faveur
16:08de nos propres marchés.
16:10C'est très important.
16:11Nous pouvons,
16:11ce faisant,
16:12créer beaucoup plus de valeur.
16:13Il nous faut rééquilibrer
16:15notre propre approche
16:16et nous avons besoin
16:17de cet agenda
16:18que je viens de décrire,
16:19plus simple,
16:20plus de compétitivité,
16:21une politique en faveur
16:23notamment
16:24de règles harmonisées.
16:27Deuxièmement,
16:27il faut que les États-Unis
16:28soient stabilisés
16:29afin qu'il y ait
16:29une plus grande prédictibilité
16:31pour ses partenaires
16:32et pour qu'ils se réengagent
16:35également avec l'Europe
16:37car c'est la bonne approche
16:38pour répondre
16:40à nos grands défis.
16:41Troisièmement,
16:42nous avons besoin
16:43que la Chine
16:44rééquilibre son modèle
16:45avec une politique
16:49beaucoup plus en faveur
16:49de la demande
16:50et non pas
16:51de l'offre.
16:55Car en Europe,
16:58aux États-Unis,
17:00nous subissons
17:02cette politique
17:03de l'offre agressive
17:05de la part de la Chine
17:06et une politique
17:08de la demande
17:08insuffisante.
17:09ça crée des équilibres
17:11majeurs.
17:12Si la Chine accepte
17:13de réduire,
17:15d'arrêter,
17:16de surfinancer,
17:19d'injecter
17:19de trop grandes capacités
17:21dans certains secteurs
17:22et réinvestir
17:23dans sa propre demande,
17:30eh bien,
17:30cela permettrait
17:31de rééquilibrer les choses.
17:32Et ensuite,
17:34j'aimerais également
17:36sur les questions
17:38monétaires et budgétaires
17:40avoir une discussion
17:41ouverte
17:42avec les États-Unis,
17:44avec les experts,
17:45et puis le président Trump
17:46pourrait suivre
17:47sur l'équité,
17:49la situation réelle.
17:52Et celle-ci
17:52pourrait permettre
17:53une approche coopérative
17:54entre l'Europe
17:55et les États-Unis.
17:56Et pour moi,
17:56l'avenir
17:57de notre relation,
17:58c'est de travailler
17:59étroitement ensemble
18:00afin d'être plus en faveur
18:02de la croissance,
18:03de la compétitivité,
18:04être plus coopératif
18:05et être sûr
18:06que nous accélérons
18:08nos initiatives
18:10sur le climat,
18:11l'IA et la défense
18:12afin de préserver
18:14la stabilité
18:14de notre économie
18:15et de notre monde.
18:16Donc,
18:17comme vous le voyez,
18:18nous avons besoin
18:18de reconsidérer
18:21les approches classiques
18:23à la fois en Europe,
18:24aux États-Unis,
18:25mais également en Chine
18:26et de nous réengager
18:28à très court terme
18:30et il y aura,
18:33semble-t-il,
18:33de nombreux accords
18:34commerciaux.
18:35Les Européens
18:36y travaillent également
18:37pour faire la même chose.
18:39Mais je pense
18:40qu'il est essentiel
18:41également
18:41de suivre
18:43cette approche
18:44et d'essayer
18:45de réorganiser
18:47au bon moment
18:47l'ordre du monde
18:50dans les mois à venir.
18:52Et pour moi,
18:53c'est à l'agenda
18:54du G7,
18:55en particulier
18:56pour l'année prochaine.
18:58Je ne vais pas
18:59vous retenir
19:00plus longtemps.
19:02C'est le tout début
19:02de vos travaux,
19:03mais voilà
19:03quelles étaient
19:04les convictions
19:04que je souhaitais
19:05partager avec vous.
19:06Nous avons fait le job.
19:07Je ferai de mon mieux
19:08pour maintenir
19:09la stabilité
19:10et promouvoir
19:12cet agenda
19:13de stabilité
19:14et de simplification
19:15en France.
19:16Nous accélérons
19:16au niveau européen
19:17afin d'avoir
19:18un programme
19:20en faveur
19:21de la croissance
19:21et de la stabilité
19:24et puis faire en sorte
19:27que cet environnement
19:29soit le plus adéquat
19:31et nous travaillerons
19:32très dur
19:32avec nos alliés américains
19:35pour résoudre
19:36les grands défis.
19:37Donc, au-delà
19:38de cette conférence,
19:39je souhaitais vous inviter
19:41la semaine prochaine
19:42dès lundi à Versailles,
19:44mais plus généralement
19:46pour les mois à venir.
19:47Donc, la semaine prochaine
19:49à Versailles,
19:50nouvelle édition
19:50du sommet Choose France
19:51qui a été créé
19:52lors de mon premier mandat
19:54qui rassemble
19:54des investisseurs,
19:55les grandes entreprises,
19:57les innovateurs,
19:57les start-up
19:58car nous souhaitons
20:00poursuivre
20:01cet agenda
20:02d'attractivité.
20:04EY vient de publier
20:05son nouveau classement.
20:07Nous sommes numéro 1
20:08en Europe
20:08encore une fois,
20:09mais chaque fois,
20:11chaque année,
20:12tout est remis à plat
20:13dans cette course
20:14et il est très important
20:16de continuer
20:16à attirer
20:17de nouveaux talents,
20:18de nouveaux investissements
20:19dans notre pays.
20:20Je voulais être clair
20:21et transparent avec vous
20:22compte tenu des défis
20:23et quant à nos défis
20:25et à notre stratégie,
20:26mais je vous invite
20:27non seulement
20:28pour la semaine prochaine
20:29à Choose France,
20:29mais également
20:30afin que vous veniez,
20:33reveniez
20:34au cours des semaines
20:34et des mois à venir.
20:35Comme je l'ai dit,
20:36James,
20:37ce n'est pas uniquement
20:38que j'ai salué
20:39les investissements
20:40de JP Morgan,
20:41je m'en réjouis.
20:42C'est bon pour le pays,
20:43mais plus il y a
20:45d'investissements
20:46dans notre pays,
20:46bien sûr,
20:47c'est bon pour la prospérité
20:48et la création
20:49de valeurs,
20:50mais c'est la seule façon
20:52de rendre
20:54notre modèle durable.
20:57Je veux donc
20:57plus d'investissements,
20:58plus de création
20:59d'emplois
20:59sur la base
21:00de cette confiance mutuelle.
21:03Merci de votre attention,
21:05merci d'être ici présent
21:06et merci Kyril également
21:08pour votre engagement
21:10en faveur de votre entreprise
21:13et de votre présence en France.
21:16Et merci Demi
21:17de m'avoir donné l'occasion
21:18de partager avec vous
21:19ces idées pour la France,
21:23l'Europe et le monde.
21:25Je vous remercie
21:25de votre confiance,
21:27de votre engagement.
21:28Vous avez commencé
21:29avec des paroles très fortes,
21:30mais pour moi,
21:33de fait,
21:34le résultat est là
21:35et j'essaie de faire
21:38de même
21:39afin de maintenir
21:41cette confiance à long terme.
21:43Merci beaucoup.
21:43Sous-titrage Société Radio-Canada