Comment les TPE-PME, mais aussi les professionnels de l’artisanat ou de la vente directe, font-ils face à la crise nationale et mondiale ? Retour de terrain avec des représentants du SDI, de la Fédération de la Vente Directe et de la Chambre des Métiers et de l’Artisanat Île-de-France.
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00:00Générique
00:00Le Cercle RH est notre débat, le débat de Smart Job pour parler des petites et moyennes entreprises.
00:18PME, TPE, est-ce que c'est une année noire qui se profile avec des défaillances importantes ?
00:23On va en parler avec nos invités, puis que doit faire le gouvernement ?
00:26Parce qu'il y a des mesures très concrètes à prendre pour accompagner ces PME et TPE.
00:31On en parle avec nos invités, ce sont des experts.
00:33A ma droite, Marc Sanchez. Bonjour Marc, ravi de vous accueillir.
00:36Bonjour Arnaud.
00:37Secrétaire général du SDI, j'ai prêt de moi votre étude, prendre en compte la place des TPE,
00:43avec une analyse extrêmement détaillée, chiffrée, avec des cours, vous avez travaillé de manière incroyable,
00:48et on voit que la situation est compliquée, et le moral est au plus bas,
00:52parce que vous l'expliquez très précisément dans votre étude.
00:55Frédéric Billon est avec nous. Bonjour Frédéric, délégué général de la fédération de la vente directe,
01:00qui est une fédération à la fois composée de petites structures, de petites entreprises,
01:03mais aussi de très grosses entreprises.
01:05J'ai eu Thermomix, Vérissure et quelques autres, Bouygues, Engie,
01:08tout ça rassemblé au sein de cette fédération des entreprises de vente directe.
01:12C'est aussi le commerce de proximité, c'est aussi le commerce de centre-ville.
01:17Et puis un troisième acteur qui est très important dans ces TPE, PME, Rudy Jean-Jacques, ravi de vous accueillir.
01:22– Enchanté. – Secrétaire adjoint de la Chambre des métiers et de l'artisanat du 93,
01:27de la Seine-Saint-Denis, et membre du bureau de la Chambre des métiers.
01:30Je ne me suis pas trompé, vous êtes bien membre du bureau.
01:32– Je suis membre du bureau, mais je ne suis pas le secrétaire adjoint de la Chambre des métiers,
01:35mais le vice-président.
01:36– Vice-président, ça commence très mal.
01:38Et vous n'êtes pas artiste, mais un artisan d'art.
01:40– Je suis un artisan-artiste.
01:42– C'est important qu'on se dise les choses dès le début de l'émission.
01:46Marc Sanchez, commençons, si vous voulez bien, avec vous,
01:48parce que vous avez fait une étude extrêmement détaillée,
01:50et puis avec Rudy Jean-Jacques, on parlera de votre événement,
01:53ça sera en juin prochain, on parlera de l'artisanat,
01:55mais je dirais qu'il y a un petit peu des étoiles dans les yeux.
01:57Là, on va commencer par quelque chose de plus sombre,
01:59prendre en compte la place des TPE.
02:01Vous nous faites un panorama, 66 000 défaillances,
02:04un peu plus de 66 000, 66 000, 400.
02:06– 440 défaillances, dites-vous.
02:08C'est plus important, ça progresse, ça stagne.
02:12Qu'est-ce qui se passe ?
02:13– Alors sur 2024, effectivement, ça ne fait que progresser.
02:17Les tendances sur l'exercice 2025, on ne les a pas encore confirmées,
02:20mais elles risquent de ne pas être, on va dire, assez très positives,
02:23ou plutôt dans la droite ligne de ce qu'on a connu précédemment.
02:27On a des morales de chefs d'entreprise qui sont quasiment au plus bas aujourd'hui,
02:30puisqu'on a à peu près 82% de nos adhérents qui nous expliquent
02:35qu'aujourd'hui, c'est effectivement qu'ils sont désespérés,
02:38finalement, face à la situation et le devenir de leur entreprise.
02:43On a aussi, on a eu l'année dernière,
02:45166 500 cessations volontaires d'entreprises,
02:49c'est-à-dire des entreprises qui, effectivement, ou des dirigeants,
02:51qui décident volontairement d'arrêter leur activité,
02:54alors même qu'il n'y a pas de raison particulière qu'ils pourraient faire.
02:56– Qu'est-ce qui se passe ? Ils disent stop, j'en peux plus, quoi.
02:58– On fera le bol.
02:59– Oui, c'est ça, il y a le moral qui ne va plus, je ferme.
03:01– On a beaucoup de nos adhérents qui contactent notre service juridique
03:04et qui nous disent aujourd'hui, voilà, j'aimerais arrêter mon activité,
03:06expliquez-moi comment je dois faire.
03:08Je n'ai pas de problématiques particulières,
03:10mais aujourd'hui, je travaille à peu près 50 heures semaine
03:13pour gagner moins d'un SMIC.
03:14Il faut savoir comment, aujourd'hui, le niveau,
03:16on avait fait une étude l'année dernière sur le sujet,
03:18on a quand même aujourd'hui un chef d'entreprise,
03:21alors de très petites entreprises ou de micro-entreprises,
03:23– Sans salariés ou avec un salarié ?
03:25– Sur deux qui gagnent moins d'un SMIC pour 50 heures semaine.
03:28Donc, effectivement, on est dans une situation aujourd'hui
03:31qui dure depuis déjà presque un an et demi.
03:33– Et qui va s'aggraver, vous pensez, en 2025 ?
03:35– Ah oui, oui, 2024, c'était déjà une année noire.
03:38Alors, 2025, on espère que ça va être un petit peu plus positif,
03:41mais dans le contexte notamment politique qu'on connaît aujourd'hui,
03:45c'est-à-dire qu'on a des constats, effectivement, économiques
03:47qui sont tous dramatiques,
03:49mais par contre, politiquement parlant,
03:51à part une loi SVE sur la simplification administrative
03:55qui est actuellement en vote aujourd'hui,
03:58mais qui n'apportera, à mon sens, pas grand-chose de concret
04:01au niveau des attentes de nos dirigeants.
04:03Et un projet de loi de finances 2026
04:05par lequel il va bien falloir passer,
04:07c'est-à-dire qu'il va falloir quand même gagner 40 milliards d'euros,
04:10on nous a annoncé, sur le prochain budget de l'État.
04:13Ça risque d'être compliqué.
04:14– Je vous donne la parole, Frédéric Billon,
04:15délégué général de cette fédération peu connue,
04:19mais très puissante, vous en dites où ?
04:21Est-ce que vous rejoignez l'analyse un peu sombre
04:24de ces défaillances, de PME qui disent,
04:27moi je mets la clé sous la porte,
04:28j'ai aucune raison valable, mais j'en peux plus.
04:30Est-ce que vous avez à peu près cette même couleur ?
04:32– Alors, d'un point de vue global,
04:34et au-delà de la fédération,
04:36je partage complètement le constat de M. Sanchez,
04:39il n'y a aucun doute là-dessus.
04:39Après, pour les entreprises de la vente directe,
04:42je vais dire qu'elles s'en sortent un petit peu mieux que le constat.
04:46– Le commerce ne s'en tire pas si mal.
04:48– Alors, le commerce en vente directe,
04:50le commerce de boutique, je ne parlerai pas pour eux,
04:54mais je sais que c'est un peu tendu.
04:57Nous, on s'en sort un petit peu mieux.
04:58Attention, il faut relativiser énormément ce que je suis en train de dire,
05:01parce qu'en fonction des secteurs et des produits qui sont distribués,
05:05vous avez des très belles croissances,
05:07mais vous avez aussi des sociétés qui sont en difficulté
05:09et qui rejoignent d'ailleurs le commerce traditionnel,
05:12qui est lui-même souvent en difficulté.
05:13– On va s'intéresser avec vous, évidemment, Rudy Jean-Jacques,
05:16mais juste un mot, Frédéric Billon, c'est quoi ?
05:18C'est le pouvoir d'achat qui ne suit pas ?
05:20C'est-à-dire que les Français qui, aujourd'hui, peinent en termes de pouvoir d'achat,
05:23ne consomment pas autant qu'ils devraient ?
05:24Comment vous l'expliquez ?
05:25Parce qu'on parle d'une année noire, mais ça vient d'où ?
05:28– Oui, alors, je pense que c'est multifactoriel.
05:32M. Sanchez parlait de la situation politique,
05:34je pense qu'il ne faut pas l'écarter du tout.
05:36Il y a une situation économique, comme effectivement avec l'inflation,
05:40qui pose problème, mais plus globalement, attention,
05:43moi je constate aussi qu'on a un certain nombre de contraintes
05:47qui viennent s'ajouter aux entreprises qui sont en France,
05:51ou en Europe, mais particulièrement en France,
05:53et qu'on est en train de créer une économie à deux vitesses,
05:57l'économie de l'import, où finalement c'est assez simple aujourd'hui
06:00d'importer en France à peu près tout et n'importe quoi,
06:02est beaucoup plus compliqué pour une entreprise
06:04qui veut travailler correctement en France
06:06et qui fabrique en France, et ou qui a des...
06:09– En jeu des charges de la TVA et le coût des salaires.
06:12– Exactement, on pourrait parler aussi des non-taxes
06:16qui sont faites sur les colis qui sont par exemple importés
06:20de certaines plateformes asiatiques.
06:22– C'est tout à fait exact, c'était le débat d'ailleurs
06:24avec les droits de douane américains,
06:26puisque les produits asiatiques évidemment arrivaient en masse.
06:29Côté artisanat, parce que j'ai quand même le sentiment,
06:31alors d'abord rappelons que le 12 juin 2025,
06:34la Chambre des métiers d'Ile-de-France célèbre,
06:36c'est 100 ans, ça veut dire que vous avez une existence
06:38d'un siècle avec des artisans flamboyants,
06:40et ça va être aussi l'occasion de montrer que c'est un métier
06:43et des métiers absolument incroyables.
06:45Est-ce que la situation est compliquée aussi côté artisanat,
06:48vous qui êtes vice-président ?
06:49– Moi je rejoins parfaitement ce qui a été dit,
06:52parce que je ne suis pas simplement le vice-président
06:54de la Chambre des métiers, mais aussi juste consulaire,
06:57et il est évident qu'au niveau du tribunal de commerce,
07:00on voit l'augmentation, non seulement des contentieux,
07:03mais des litiges en collectivité, et c'est un point crucial.
07:07Alors nous cette année, nous fêtons nos sentences,
07:09ça démontre quand même notre capacité à surmonter
07:12toutes ces difficultés que l'on connaît au quotidien,
07:15mais plus encore aujourd'hui.
07:17Et de nombreux facteurs, parmi ceux-ci,
07:19d'autres ont été évoqués, mais le constat est le même.
07:21– Mais Rudy Jean-Jacques, un mot quand même,
07:23on parle de produits asiatiques,
07:25il y a quand même un gros avantage dans l'artisanat,
07:27c'est que quand j'ai besoin de mon plombier,
07:28je ne peux pas le délocaliser.
07:29Quand j'ai besoin d'un artisan qui va me faire une chose précise,
07:33on ne peut pas délocaliser vos métiers.
07:34C'est très compliqué.
07:36– Bien évidemment c'est très compliqué.
07:37– On a parlé du plombier polonais, mais c'est il y a longtemps.
07:38– Là aussi, c'est la raison de toute la légitimité
07:41de l'action qui est menée par la Chambre des métiers,
07:44mais comme il faut le savoir,
07:46notre secteur d'activité est quand même relativement large.
07:48– Très large.
07:48– Donc il y a commerçants et artisans,
07:51et les commerçants sont impactés de fait.
07:53Ça c'est aussi indéniable.
07:55– Donc vous en tant que juge,
07:56vous voyez très concrètement la réalité des entrepreneurs qui globalement…
07:59– Les procédures collectives ont bondi de plus de 14%
08:02sur la fin de l'année 2024.
08:03– Donc vous dites tous les trois la même chose,
08:05il nous reste peu de temps.
08:06Vous avez des propositions concrètes avec l'impact d'une franchise
08:08en base de TVA, et vous faites des propositions.
08:12Qu'est-ce que doit faire le gouvernement ?
08:13Est-ce que vous avez l'impression que le ministre de l'économie
08:14a bien entendu la souffrance des PME, TPE ?
08:18Je ne parle pas des grands groupes qui globalement ont une trésorerie,
08:21qui les font tenir et ils sont plus résilients,
08:23mais les petites boîtes.
08:24Qu'est-ce que vous leur demandez au gouvernement ?
08:26– Ça fait des années qu'ils nous entendent.
08:28Ça ne veut pas dire qu'ils nous écoutent.
08:29– Ça fait des années que vous leur parlez.
08:30– Oui, oui, être entendu, être écouté, c'est plus compliqué.
08:35Non, ce qui est nécessaire aujourd'hui,
08:38on nous informe que globalement,
08:39on est dans une situation au niveau du budget de l'État
08:42où on doit grosso modo à peu près retrouver
08:44entre 40 et 50 milliards d'euros d'ici à 2027, chaque année,
08:49en nous expliquant globalement
08:50qu'on ne va pas augmenter les impôts des entreprises,
08:52qu'on ne va effectivement pas trop réduire les dépenses de l'État,
08:55voire même les cantonner à une augmentation liée à la croissance.
08:59Donc on ne baisse pas en fait, on continue à augmenter.
09:01– Donc c'est insoluble.
09:02– Non mais c'est de la magie en fait.
09:05Au bout d'un moment, quand on a eu la conférence sur les finances publiques
09:08avec Éric Bompard et qui nous explique ça,
09:11nous notre inquiétude c'est quand il va falloir trouver
09:13les 40 ou les 50 milliards d'euros,
09:15ça va passer nécessairement par nous.
09:17C'est-à-dire que globalement,
09:19il y aura directement ou indirectement
09:21une augmentation de la fiscalisation de nos entreprises.
09:25Ce qu'il faut aujourd'hui très clairement,
09:27c'est qu'il y ait une vraie remise en question sur le fond
09:29de la productivité de notre pays,
09:31du coût du travail dans notre pays aujourd'hui,
09:34dans l'enquête que vous citiez précédemment.
09:35On a posé la question à nos adhérents
09:37de savoir s'ils étaient en capacité
09:38d'augmenter le volume horaire de leurs salariés,
09:41c'est-à-dire sortir du carcan des 35 heures notamment.
09:44Une majorité d'entre eux nous a expliqué
09:46qu'ils étaient prêts aujourd'hui
09:47à la fois pour pallier des problématiques de recrutement
09:50et des problématiques de productivité,
09:53à payer plus leurs salariés
09:54et donc à partir de là,
09:55à créer de la croissance.
09:57Côté fédération vente directe,
09:59qu'est-ce que vous proposez ?
10:00Parce que chaque fédération,
10:01les artisans, la SDI et vous,
10:03vous êtes tous en train de plancher,
10:05en train de vous dire
10:05qu'il faut maintenant qu'on bouge,
10:07il faut faire des propositions,
10:08qu'est-ce que vous souhaiteriez ?
10:10Oui, alors il y a plusieurs choses.
10:12Je pense qu'un des gros problèmes,
10:14je vais évidemment parler du commerce,
10:16même si je comprends que l'artisanat
10:18s'en sort un petit peu mieux,
10:20mais il faut faire attention
10:22parce que les artisans consomment
10:23et sont liés au commerce,
10:25donc il faut quand même faire attention à ça.
10:27Moi, ce que je dis simplement,
10:28c'est qu'on nous renvoie souvent
10:31l'obligation de réduire
10:33ou de consommer plus intelligemment,
10:35or, dans le même temps,
10:36on ne favorise absolument pas
10:38une consommation locale,
10:40de proximité,
10:41en relation avec des conseillers
10:43ou des commerçants de proximité,
10:46et ça, c'est un problème
10:47parce qu'à partir du moment
10:48où on ne donne pas
10:49à nos commerçants
10:51les moyens
10:52psychologiques, économiques,
10:54de travailler
10:54dans les meilleures conditions possibles,
10:56alors c'est très, très difficile
10:57d'être en concurrence
10:58avec notamment
11:00les produits d'import.
11:02Rien que par le prix,
11:03tout simplement.
11:04Rien que par le prix, absolument.
11:05Et j'entends parfois
11:06des campagnes de sensibilisation
11:07des consommateurs
11:08en stigmatisant un peu
11:09le consommateur
11:10en lui expliquant
11:11par la plus b
11:12qu'il doit absolument
11:13consommer français,
11:14consommer local.
11:14Sauf que tout le monde
11:15n'a pas les moyens
11:15de pouvoir...
11:16J'allais vous le dire,
11:17encore faut-il
11:18qu'il en ait les moyens
11:19et puis je trouve ça
11:20un peu dommage
11:21qu'on soit arrivé
11:22à être obligé
11:23de responsabiliser
11:24le consommateur
11:25avant de donner
11:27les moyens
11:27aux entreprises locales
11:28d'être compétitifs.
11:29Évidemment.
11:30Et ça, pour moi,
11:30c'est un vrai problème.
11:31Plus on va rajouter
11:32de contraintes administratives...
11:34Parce qu'on parlait
11:35de la fatigue psychologique
11:36des dirigeants.
11:37Et je sais que c'est...
11:38Épuisement.
11:39C'est un sujet
11:40qui est rebattu.
11:41Mais on passe
11:42un temps infini
11:43quand on est chef d'entreprise
11:44dans l'administratif pur
11:46à ne rien produire.
11:48Et ça, c'est un vrai...
11:48C'est le cas
11:48des artisans aussi.
11:49C'est bien sûr.
11:503% du chiffre.
11:51Rudy Jean-Jacques.
11:52C'est un fait.
11:52C'est un fait indéniable.
11:54Je vous laisse
11:54souligner un point
11:54qui a été évoqué
11:55et qui me paraît
11:56très important.
11:57Au sein de la Chambre
11:58des métiers de l'Île-de-France,
11:59nous avons créé
12:01un fonds de solidarité
12:02pour accompagner
12:03les artisans en difficulté
12:04à hauteur de 200 000 euros.
12:06Et je rejoins tout à fait
12:07ce qui a été dit
12:08par M. Sanchez.
12:09Aujourd'hui,
12:10les artisans
12:11viennent nous voir
12:12non pas
12:12pour qu'on puisse
12:13les aider
12:14à monter le dossier
12:15pour voir ce...
12:15Et comment fermer la boîte ?
12:16Mais tout à fait.
12:17C'est catastrophique.
12:18Mais cependant,
12:19nous sommes établissements publics.
12:22Notre lettre montée,
12:23c'est d'accompagner,
12:24de promouvoir
12:25et de transmettre.
12:26Donc malgré
12:26toutes ces difficultés...
12:27Vous êtes comme les médecins.
12:28Vous ne prenez pas
12:29la fin de vie.
12:29Vous prenez plutôt le soin.
12:30C'est notre engagement.
12:32Bien sûr.
12:33Donc malgré la baisse
12:34de nos dotations,
12:35nous allons continuer
12:36ce travail.
12:37Ce n'est pas un combat,
12:38c'est un travail.
12:39Nous nous sommes engagés
12:39pour cela.
12:40C'est 200 000 euros
12:40pas pour fermer l'entreprise
12:42mais pour accompagner
12:43l'entreprise
12:43à traverser la crise.
12:44Alors l'idée,
12:45c'est un fonds global.
12:46Chaque artisan
12:47en grosse difficulté
12:48perçoit sur dossier
12:49une aide directe
12:51de 3 000 euros.
12:52Mais il nous appelle
12:53en nous disant
12:54aidez-moi
12:54à fermer l'entreprise
12:55parce que je n'en peux plus.
12:56Les secteurs les plus touchés
12:58chez vous,
12:58côté chambre de l'artisanat,
13:00c'est quoi ?
13:01C'est le service.
13:02Là, vous rejoignez
13:03assez directement
13:04la fédération
13:05des ventes directes.
13:06Ils sont impactés directement.
13:07Vous rejoignez cet analyse.
13:08Les métiers de l'automobile,
13:09la restauration
13:11et le bâtiment.
13:12Forcément.
13:13L'immobilier
13:13a subi
13:14une crise majeure.
13:16Quel serait,
13:17et juste d'un mot
13:18parce que malheureusement
13:18et je m'en excuse
13:19il reste peu de temps
13:19mais une mesure concrète
13:21qui permettrait
13:22à votre réseau
13:23parce qu'en fait
13:24les réseaux
13:24s'entrecroisent
13:26qui permettraient
13:27de se dire
13:28allez, je continue,
13:29je ne ferme pas l'entreprise.
13:30Ce serait quoi
13:30la mesure principale ?
13:32C'est d'avoir une réflexion
13:33sur les coûts de productivité
13:34parce que travailler
13:35les coûts de productivité
13:36ça permet la croissance
13:37dans l'entreprise,
13:38ça permet le pouvoir d'achat
13:40aussi au niveau du travail.
13:40On baisse les charges ?
13:42On baisse les charges,
13:43on augmente le temps de travail.
13:44Il faut mettre
13:45le sujet sur la table.
13:47Et ça,
13:47vous avez sondé les cœurs
13:48auprès de votre réseau.
13:50Vraie simplification administrative.
13:51Qui est en cours
13:52puisque vous avez
13:53une commission spéciale.
13:54Tout le monde rit.
13:54Ça fait 15 ans.
13:57Ça fait 20 ans
13:58messieurs
13:58qu'on parle de simplifier.
13:59Pour vous,
14:00la simplification,
14:01vous rejoignez
14:01ce que disait Frédéric,
14:02le temps passé
14:03par l'artisan
14:04à la paperasse
14:04est dingue.
14:04C'est catastrophique.
14:06Ce qui est votre cas
14:07aussi en tant qu'artisan.
14:07Oui, tout à fait.
14:08Mais ça a été calculé
14:093% du chiffre d'affaires par an.
14:113% du CERF.
14:12Votre mesure,
14:13c'est quoi ?
14:13Deux choses
14:14sur la simplification.
14:16Tous les chefs de projet
14:17qui vont nous entendre
14:18savent une chose.
14:19Pour simplifier,
14:20c'est extrêmement compliqué.
14:20C'est une jolie phrase,
14:22ça vous remarquerez.
14:23Bien sûr,
14:24mais il ne suffit pas
14:25de le vouloir.
14:27Il faut se poser
14:28sur tous les sujets
14:29un par un
14:29et réfléchir
14:30à comment on simplifie.
14:32Et c'est souvent complexe
14:32de simplifier ça,
14:33c'est une chose.
14:34Et la deuxième chose,
14:35c'est la reconnaissance
14:36des statuts
14:36des TPE,
14:37très petites entreprises,
14:39vraiment très petites,
14:41unipersonnelles
14:42ou deux personnes
14:42et des indépendants
14:43dans toutes leurs composantes.
14:46Merci messieurs
14:47pour ce panorama
14:49un peu sombre.
14:50Lisez l'étude...
14:51On reste positif quand même.
14:52Bien sûr.
14:53Il reste quand même
14:54un esprit d'entreprise
14:55et d'entreprendre
14:56même si certains
14:56sont arrivés
14:57un peu à bout de souffle.
14:58Lisez l'étude
14:59réalisée par le SDI,
15:01l'état des lieux
15:01dans les TPE
15:02avec une étude
15:03extrêmement détaillée
15:03tant sur le moral
15:05des chefs d'entreprise
15:06que sur les propositions
15:08concrètes.
15:09Elle est en ligne
15:09sur notre site internet.
15:10Et c'est en ligne.
15:11Allez voir.
15:12Merci à vous.
15:13Je rappelle que le 12 juin 2025,
15:15la Chambre des métiers
15:15d'Ile-de-France
15:16célèbre ses 100 ans.
15:17Juste d'un mot,
15:18ça se passera où ?
15:18Partout ?
15:19Ça se passe à la Chambre
15:20régionale d'Ile-de-France
15:21à Paris, rue de Ruy.
15:22Qui est un très bel endroit.
15:23Tout à fait.
15:24Merci, Rudy.
15:25Si je peux me permettre,
15:26ce n'est que le début
15:26des événements
15:27parce que nous allons
15:28célébrer tout en de l'année.
15:29C'est comme les commémorations
15:3014-18.
15:31Toute l'année,
15:31il y aura des événements
15:32autour des Chambres des métiers
15:34et de l'artisanat.
15:36Merci, Rudy Jean-Jacques,
15:37vice-président
15:37et non pas secrétaire adjoint
15:38de la Chambre des métiers
15:40et de l'artisanat
15:40et membre du bureau
15:41CMA 93
15:43et vous êtes fondeur d'art.
15:44En effet.
15:45C'est important de le préciser.
15:47Merci à vous, Frédéric Billon,
15:48délégué général
15:49de la Fédération
15:49de la Vente Directe.
15:50Ça représente combien d'emplois
15:51au total ?
15:51On ne l'a pas dit.
15:52Alors, directement de la Fédération,
15:55c'est 150 000 salariés
15:57ou assimilés.
15:58On estime le secteur
15:58à à peu près 690 000 personnes,
16:01salariés et indépendants confondus.
16:03Merci, Frédéric.
16:04Et merci à Marc Sanchez,
16:05secrétaire général du SDI
16:06qui est un habitué
16:07de notre émission.
16:08Merci de nous avoir rendu visite,
16:09messieurs.
16:10On termine notre émission
16:11avec Fenêtre sur l'emploi
16:12et on ne va pas être dépaysé
16:13parce qu'on va s'intéresser
16:14de nouveau dans cette séquence
16:16aux défaillances d'entreprises.
16:18On en parle tout de suite.