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00:00Europe 1 Soir, 19h21, Pierre de Villeneuve.
00:04Comme tous les mercredis en première heure, Catherine Ney et Olivier d'Artigolle sont les chroniqueurs de la première heure.
00:09Bonsoir à vous deux, merci d'être fidèles au rendez-vous.
00:13Nous accueillons pour l'interview politique Entréa Cotarac, porte-parole du Rassemblement National.
00:20Je vois que François Bayrou sur les écrans de contrôle est toujours auditionné par l'Assemblée Nationale dans l'affaire Béterame.
00:26Est-ce que vous avez suivi un peu cette audition où le Premier ministre dit
00:30« Moi je reste droit dans mes bottes, j'ai toujours dit que j'ai appris les choses par la presse, je n'ai rien caché, je n'ai rien dissimulé.
00:36Et d'ailleurs je conteste l'objectivité de cette commission. »
00:40Écoutez, je pense que d'abord je pense aux victimes dans cette affaire.
00:44Lui aussi, d'ailleurs il l'a dit.
00:45Oui, mais je pense qu'il faut le faire parce que d'une part ça s'est déroulé sur plusieurs années de très longues années.
00:51D'autre part, ce n'est pas deux victimes, et d'ailleurs ça aurait été tout aussi important, mais ce sont des dizaines de victimes.
00:57Et donc je pense que c'est très important.
00:58Très important aussi une commission d'enquête, parce que c'est la transparence politique.
01:03À laquelle participent des députés RN aussi ?
01:05Oui, oui, oui.
01:06Monsieur Bayrou est Premier ministre, monsieur Bayrou était élu local,
01:09sa femme, vous savez, elle a renseigné ses enfants, était à l'école, donc...
01:13Elle n'enseignait pas, elle faisait le catéchisme.
01:16Elle était dans la structure pendant des années.
01:20Elle n'était peut-être pas forcément très souvent dans la salle des profs.
01:22Pendant un an.
01:22D'une part, donc il faut une transparence politique, une transparence pour nos citoyens.
01:26Et puis d'autre part, moi je fais confiance dans la justice.
01:28Voilà.
01:30Les agressions, les coups, le viol est un crime, c'est la cour d'assises.
01:35Il faut que la justice puisse agir.
01:37Donc, de la transparence avec la commission d'enquête, même si les débats sont rugueux,
01:41même si je trouve M. Vannier très agressif contre M. Bayrou,
01:46mais c'est la transparence, c'est la démocratie,
01:48et d'autre part, la justice qui doit sanctionner des criminels.
01:51Olivier D'Artigle.
01:52L'agenda joue des petits détours.
01:55Je vous vois arriver.
01:56Non, François Bayrou a été nommé à Matignon un 13 décembre,
02:00c'est le jour anniversaire de la naissance d'Henri IV,
02:03et nous sommes le 14 mai, cher Pierre,
02:05jour anniversaire de l'assassinat d'Henri IV,
02:09710 rue de la Ferronnerie.
02:11Valier Ravaillac ?
02:13Certains voulaient vraiment...
02:15Pas mal.
02:16Joli.
02:17Certains voulaient vraiment faire de cette question un procès politique.
02:23Je n'ai peu entendu parler de l'affaire Bétarame
02:28avant la nomination de François Bayrou à Matignon.
02:33Le lanceur d'alerte a fait un travail remarquable,
02:35plus de 210 plaintes aujourd'hui, dont la moitié pour viol.
02:38François Bayrou...
02:41Et pas seulement à Bétarame, c'était d'autres établissements.
02:43Et pas seulement à Bétarame, bien sûr.
02:44François Bayrou, avec qui j'ai pu évoquer cette question directement,
02:49a été très affecté sur un plan humain,
02:53sur l'idée, l'accusation portée dans l'hémissible,
02:56qu'il aurait pu couvrir des pédos criminels
02:59dans un établissement où étaient scolarisés ses enfants.
03:03Il y a une forme d'indignité absolue
03:06que de confronter un homme public,
03:10public ou pas, à cette accusation.
03:14Il s'en défend ce soir.
03:16Il attendait vraiment avec force cette date-là.
03:22Est-ce que psychologiquement, ça l'a entravé
03:25dans l'idée qu'il peut donner
03:28ou le sentiment d'une procrastination,
03:31d'un Premier ministre à l'arrêt,
03:33sans initiative, à voir ?
03:36Andréa Cotarac.
03:37Cotarac ou Cotarac ?
03:38Cotarac, normalement, d'ailleurs.
03:40C'est la troisième année, c'est vrai.
03:41Mais c'est pas grave.
03:44Effectivement, le lanceur d'Alerte,
03:46l'alerte a fait un excellent travail.
03:48Monsieur Dartigol, je lis aussi votre presse,
03:50notamment l'Humanité, qui avait fait la une.
03:52Combien de Bétarame, avec un vrai dossier là-dessus ?
03:55Il est plus souvent à Europe 1 et à CNews
03:56qu'à l'Humanité, Dartigol.
03:58C'est vrai, mais je crois que...
04:00J'ai plusieurs paroisses.
04:01Mais voilà.
04:03On a-t-elle une unité ?
04:05Et d'autre part, je disais tout à l'heure
04:07à vos chroniqueurs que
04:09M. Bayrou est certainement très affecté,
04:12mais il ne pourrait être affecté
04:14que par cette affaire.
04:15Parce qu'objectivement,
04:16il y a un calme plat total
04:18à l'Assemblée nationale,
04:19en termes d'initiatives du gouvernement,
04:21sur la sécurité.
04:22Je parle concrètement,
04:23sur la sécurité,
04:25sur le pouvoir d'achat,
04:26sur la réindustrialisation,
04:27sur Vancorex,
04:28ce que M. Macron dit qu'il ne peut pas reprendre,
04:30sur le savoir-faire français.
04:31Il n'y a pas grand-chose d'autre
04:32que Bétarame.
04:34Et j'étais à l'Assemblée nationale aujourd'hui
04:35puisque je travaille
04:36avec Marine Le Pen.
04:37C'est un jour spécial aussi.
04:38Et j'ai vu que...
04:39Alors, on voyait que c'était un jour spécial.
04:41Ah, c'est Bétarame.
04:42Ah, si j'ai vu les voitures, etc.
04:43J'aurais aimé qu'il y ait des projets de loi
04:46où il y ait réellement
04:47une confrontation démocratique
04:48pour savoir
04:49qu'est-ce qu'on fait
04:49sur la réindustrialisation,
04:50sur le pouvoir d'achat,
04:51sur la sécurité et le reste.
04:52C'est vrai qu'il y a des commissions
04:52sur la réindustrialisation,
04:53notamment Charles Rodouel
04:54qui étudie les freins
04:56à la réindustrialisation.
04:57Justement,
04:58vous me tendez la perche,
04:58Andréa Cotaratz.
05:00Et parlons justement
05:02de l'autre tête de l'exécutif,
05:03en l'occurrence,
05:04le président de la République,
05:05qui hier,
05:06je reprends vraiment
05:07avec beaucoup de plaisir
05:08le mot qu'a utilisé
05:10Vincent Trémolet de Villers,
05:13grande émission de trois heures
05:14dans laquelle le président de la République
05:16était le héros.
05:17Qu'est-ce que vous en retenez
05:18et qu'est-ce que vous voulez dire là-dessus ?
05:20Pas grand-chose.
05:21C'est-à-dire qu'on a une dette
05:23énorme,
05:26on a un déficit énorme,
05:28on a une situation migratoire incontrôlée,
05:30on a une situation sécuritaire,
05:32vous en avez parlé à la fois sur CNews
05:34comme sur Europe 1,
05:35des kidnappings en pleine rue
05:37aujourd'hui à Paris.
05:38Et il y a Emmanuel Macron
05:39qui dit non, non,
05:40c'est pas moi qui ai tort,
05:42c'est les Français qui sont pessimistes.
05:43C'est ce qu'il a dit.
05:45Pardon, mais moi,
05:46sur chacune des thématiques,
05:48alors ça a duré 3h30,
05:49donc je ne vais pas les faire maintenant,
05:50mais...
05:51Non, mais l'événement marquant,
05:53ce qui vous a le plus marqué...
05:54Mais pas grand-chose.
05:55Ce qui m'a le plus marqué,
05:56c'est que sur...
05:57Je vais prendre deux thèmes,
05:58pour aller vite.
05:59Le déficit et la dette.
06:01Je me souviens d'un candidat Macron en 2017
06:03qui nous expliquait
06:04qu'il allait économiser 60 milliards par an.
06:07Pas sur le quinquennat,
06:08M. Bourdin était étonné,
06:09sur le quinquennat,
06:09non, non, par an.
06:10Bon, résultat,
06:11c'est le président qui a le plus creusé
06:13la dette dans notre pays.
06:14Rien qu'au mois de janvier dernier,
06:16c'était 16 milliards.
06:17Bon, de déficit.
06:19Premier point.
06:19Deuxième point,
06:20sur les référendums.
06:21Pareil, je peux faire la même chose,
06:22mais je peux faire sur tout le reste.
06:23Il nous dit,
06:24mais pourquoi des référendums ?
06:25Il n'y aura pas de référendum
06:26sur les retraites.
06:28Bon, entre les deux tours
06:29de la présidentielle de 2022,
06:30celui qui a évoqué
06:31un référendum sur les retraites,
06:33évoqué,
06:34s'appelle Emmanuel Macron.
06:35C'était d'ailleurs
06:35le seul point de son programme.
06:36La retraite à 65 ans,
06:37il n'y en avait pas d'autres.
06:38Ça n'a pas empêché
06:39les filles de voter pour lui,
06:40etc.
06:41Pourquoi une retraite
06:42en référendum sur l'immigration ?
06:44Bon, je me souviens
06:45des rencontres de Saint-Denis,
06:46où il avait accueilli
06:47tous les chefs de parti,
06:48où il avait évoqué...
06:48Dont Jordan Bardella.
06:49...lui-même,
06:50dont Jordan Bardella,
06:50dont nous sommes allés,
06:51il avait évoqué lui-même,
06:52M. Macron,
06:53un référendum sur l'immigration.
06:55M. Macron avait dit,
06:56mais pourquoi des référendums ?
06:57Je me souviens
06:58qu'après la crise
06:59des Gilets jaunes,
06:59il y avait une convention citoyenne,
07:01ouf, en 2021,
07:02donc c'était encore avant,
07:03où il avait évoqué lui-même
07:04un référendum sur l'environnement,
07:06etc.
07:07Emmanuel Macron dit
07:08l'exact inverse
07:09de ce qu'il a dit hier soir
07:11sur l'ensemble des huit années.
07:13Son bilan est catastrophique,
07:15les Français le savent,
07:15et ce qui m'a marqué le plus,
07:16c'est qu'on ne peut pas faire.
07:18On ne peut pas faire.
07:19Moi, je pense qu'une grande majorité
07:20des Français
07:21veulent de la rupture
07:22sur la sécurité,
07:24sur l'immigration,
07:24sur le pouvoir d'achat,
07:25redonner un peu de fierté
07:26à la France
07:27quand on voit que même
07:28à l'autre bout du monde,
07:29en France,
07:29en Nouvelle-Calédonie,
07:30là aussi,
07:32depuis des mois et des mois
07:33à sortir de la crise.
07:34Je pense qu'il y a
07:35une impuissance totale
07:36au macronisme
07:37et que cette fin de règne
07:38doit se terminer
07:39le plus vite possible.
07:40Le président qui disait
07:41qu'il n'était pas un homme orchestre,
07:42ce n'est pas le président
07:43de la République,
07:43et heureusement
07:44qu'il fait les choses,
07:45et encore moins
07:45depuis juillet dernier.
07:47Catherine Nait,
07:47une question à Andréa Cotterat.
07:50Moi,
07:50ce n'est pas une question,
07:51c'est pourquoi a-t-il décidé
07:53de parler ?
07:55Pourquoi ?
07:56On attendait des référendums.
07:56Parce que c'est vrai
07:57qu'il a beaucoup parlé,
08:00on se disait
08:00au commencement
08:01et le verbe,
08:02mais le verbe
08:03ne s'est pas fait cher
08:05souvent.
08:06Là,
08:07il a,
08:08depuis la dissolution,
08:09dont on n'a pas compris
08:10l'objet,
08:11en tous les cas,
08:12il a perdu le pouvoir,
08:13et aujourd'hui,
08:13l'Assemblée nationale
08:14vous dit qu'il ne se passe rien,
08:15mais c'est très très difficile
08:17d'élaborer un projet
08:19quelconque
08:20dans l'état
08:22où est l'Assemblée.
08:23Donc,
08:24pourquoi a-t-il voulu
08:26parler aujourd'hui
08:27alors qu'il vient
08:28de réussir
08:29quelque chose
08:31de remettre
08:32l'Europe
08:32dans la table
08:33des négociations
08:34dans l'affaire
08:35russo-ukrainienne ?
08:38On l'a vu
08:39avec
08:39les volontaires,
08:41le quatuor des volontaires,
08:43ça avait une certaine allure,
08:44et là,
08:45c'était Jupiter
08:45qui jouait
08:47de ses relations
08:48avec Donald Trump,
08:50enfin,
08:51c'était...
08:52et là,
08:52on l'a vu,
08:53et alors là,
08:54changement de truc
08:55comme un assis,
08:59il avait l'air d'un étudiant
09:00qui passait un examen
09:02avec des examinateurs
09:03qui le malmenaient
09:04et avec lesquels
09:05il n'était pas très bon.
09:06On ne savait pas
09:07s'il allait réussir
09:08son examen de passage
09:09et il ne l'a pas réussi.
09:11Donc,
09:11moi,
09:11d'une certaine manière,
09:12et puis trois heures et demie,
09:13d'ailleurs,
09:13moi,
09:14je trouve que TF1
09:15n'est pas raisonnable,
09:16on ne fait pas trois heures et demie.
09:18d'ailleurs,
09:18à la fin,
09:19il avait...
09:20d'ailleurs,
09:20moi,
09:20je me suis endormi.
09:22C'est un signe.
09:25Comment ?
09:26Enfin.
09:27Peut-être au bout d'une demi-heure ?
09:28Comment ?
09:29Non,
09:29pas au bout d'une demi-heure
09:30et en général,
09:32je veille plus tard
09:33qu'à la date,
09:35au moment où je me suis assoupie
09:36parce que c'est une espèce
09:37de ronron tout d'un coup.
09:39Et donc,
09:39je me suis dit,
09:40qu'est-ce qu'il retire de ça ?
09:41On va dire encore,
09:42il est hors sol
09:43et je crois qu'il hâte.
09:46On dit,
09:47mais à quoi il sert ?
09:48Au plein intérieur.
09:49Donc,
09:49c'est très dangereux pour lui.
09:51Catherine Ney,
09:51Olivier D'Artigol,
09:52Andréa Catarax,
09:53on l'a dans ce studio,
09:5419h26,
09:55une pause
09:55et on revient juste après
09:56dans Europe 1 Soir.
09:56Europe 1 Soir.
09:5819h, 21h,
09:59Pierre de Villeneuve.
10:00Le porte-parole Andréa Cotaraz,
10:02porte-parole du Rassemblement National
10:04et l'invité d'Europe 1 Soir
10:05en compagnie d'Olivier D'Artigol
10:07et Catherine Ney.
10:09Bruno Retailleau
10:09et Laurent Wauquiez
10:10se disputent la place
10:12de patron des LR.
10:14Verdict dimanche.
10:15On est dans les tout derniers jours.
10:17On est dans le money time,
10:19comme on dit.
10:20Écoutez,
10:20Bruno Retailleau
10:21a invité ce matin
10:21de la grande interview
10:22Europe 1 Soir News
10:23avec Sonia Mabrouk.
10:24Je vais vous parler librement
10:26et en vérité.
10:27L'émission longue,
10:28trois heures hier,
10:30pour moi,
10:30ça a conforté ma position.
10:32Ma position,
10:34je l'étais dans l'opposition,
10:35je le suis au gouvernement,
10:36je suis toujours gaulliste.
10:37Et comme gaulliste,
10:38je me dis que nous,
10:39la droite,
10:40collégialement,
10:41collectivement,
10:42nous avons eu raison
10:43d'entrer au gouvernement
10:44pour faire barrage à la gauche.
10:45En revanche,
10:46je suis gaulliste,
10:47mais je ne suis toujours pas macroniste
10:49et j'ai des vraies différences
10:50avec le président de la République,
10:53par exemple,
10:53sur l'immigration.
10:55Réponse de Laurent Wauquiez,
10:56quelques heures plus tard,
10:57toujours sur Europe 1,
10:59au micro de Pascal Praud.
11:00L'erreur mortifère pour la droite,
11:03c'est d'être la béquille
11:04de ce macronisme finissant.
11:05Et notre devoir,
11:06c'est de renverser la table
11:07et de proposer enfin
11:09un projet de changement
11:10qui soit à la hauteur
11:11de ce qu'attendent les Français.
11:13Donc moi,
11:13mon obsession,
11:14c'est de porter ce projet de rupture.
11:15Et je veux être libre
11:17par rapport à ce macronisme finissant.
11:19Parce que la réalité,
11:20c'est qu'il nous entraîne vers le fond.
11:21Est-ce que Bruno Retailleau,
11:23selon vous,
11:23doit démissionner
11:25de la place Beauvau ?
11:27Bruno a été très clair là-dessus.
11:28Il a dit, moi, ma priorité,
11:30c'est d'être ministre de l'Intérieur.
11:32Je veux le rester.
11:33Et c'est ça ma préférence.
11:34Je respecte ça.
11:35Quand vous êtes ministre,
11:37vous êtes sous l'autorité
11:38du président de la République
11:39qu'on a entendu hier soir.
11:40Et donc, le choix qu'on a à faire,
11:42en réalité,
11:42ce n'est pas un choix
11:43entre deux personnalités.
11:44C'est deux visions
11:45de l'avenir de la droite.
11:46André Akotaraz,
11:47comment est-ce que le RN
11:47regarde cette rivalité
11:49Vauquiez-Retailleau ?
11:50On se dit qu'il est temps
11:51que ça se termine quand même.
11:52Il est temps que ça se termine dimanche ?
11:54Oui, fort heureusement.
11:55fort heureusement
11:56parce que j'ai trouvé
11:56ces deux candidats
11:58assez ingraves
11:59vis-à-vis du RN.
12:00C'est-à-dire ?
12:01Dans ces deux émissions,
12:02les deux attaquent
12:03le RN.
12:03Alors, vous n'avez pas fait
12:04les passages,
12:05mais on a Bruno Retailleau
12:07qui explique que
12:08le RN ne veut pas
12:09d'alliance avec la droite.
12:11Je pense qu'il a un peu oublié
12:12l'alliance avec Éric Ciotti
12:14lors des législatives
12:15quand M. Retailleau, lui,
12:17négociait avec les macronistes.
12:19Il dit précisément
12:20que Marine Le Pen
12:21elle-même ne se dit pas à droite.
12:22Oui, Marine Le Pen
12:23lui a répondu,
12:24ou en tout cas va lui répondre
12:25par tweet,
12:25qu'il a oublié
12:26l'alliance
12:27avec Éric Ciotti
12:29quand M. Retailleau, lui,
12:31négociait avec les macronistes.
12:32Quant à M. Wauquiez,
12:33c'est encore pire.
12:35Alors lui,
12:35il s'attaque
12:36et il souhaite même
12:37une commission d'enquête
12:38contre la France insoumise,
12:40contre le nouveau Front populaire,
12:41etc.
12:41sur les liens avec l'islamisme.
12:43On oublie quand même
12:43que dans son fief de haute loire,
12:46il était opposé
12:47au second tour
12:48face au Rassemblement national
12:49et que c'est le désistement
12:51de la candidate
12:53Nouveau Front populaire
12:54qui a appelé
12:55à voter pour Laurent Wauquiez
12:57qui l'a fait élire
12:57dans son propre fief.
12:58Donc je veux bien
12:59les paroles
13:00après élection
13:01mais cette Assemblée nationale
13:02c'est l'image quand même
13:03de l'élection
13:04du mois de juillet dernier.
13:05Et au mois de juillet dernier,
13:06les LR ont fait alliance
13:08avec le Nouveau Front populaire
13:09et avec la Macronie
13:10pour sauver leur siège
13:11contre le Rassemblement national.
13:12Je sens votre énervement,
13:13votre colère presque
13:14Andréa Cotaraz
13:15mais est-ce que finalement
13:16les programmes
13:17de Bruno Retailleau
13:18et de Laurent Wauquiez
13:20n'ont pas en commun
13:21certaines propositions
13:23du RN
13:24et c'est ça qui vous énerve ?
13:25Alors non seulement
13:26c'est ça qui est un peu
13:27ingrat finalement.
13:29C'est-à-dire qu'on a
13:30deux personnages
13:30qui s'attaquent frontalement
13:32quasi quotidiennement
13:33au Rassemblement national
13:34mais qui n'hésitent pas
13:35à faire leurs courses
13:35dans notre programme.
13:36Mais qui a fait les courses
13:37de chez qui ?
13:38Est-ce que si on revient
13:40quelques années,
13:41quelques décennies en arrière
13:42et Catherine Neck
13:43qui suit la politique
13:44depuis de nombreuses années
13:45peut vous dire ?
13:46Effectivement,
13:46il y a un tronc commun
13:48dans les idées
13:49sur l'insécurité,
13:51sur l'immigration.
13:54Qui a fait un...
13:57Il y a encore récemment
13:58sous Nicolas Sarkozy
13:59un ministère de l'immigration
14:01et de l'intérieur commun.
14:04C'était Brice Hortefeux.
14:05Et quels sont les résultats ?
14:06Non, parce que moi je veux bien.
14:08Oui, monsieur Retailleau
14:08a dit des choses très bonnes.
14:10Il veut des centres
14:11pour délinquants
14:12multirécidivistes.
14:13Ils sont où ?
14:14Nulle part.
14:14Monsieur Retailleau
14:15est contre le voile
14:16à l'université.
14:17Très bien.
14:17C'est où ?
14:18Nulle part.
14:18Monsieur Retailleau
14:19est pour le référendum
14:20pour l'immigration.
14:20C'est où ?
14:21Nulle part.
14:21Et j'ai une liste comme ça,
14:23pareil pour les sorties scolaires,
14:25etc.
14:25Donc si vous voulez,
14:26moi je veux bien
14:27qu'il y ait de la parole.
14:28Mais ce sont deux candidats
14:29pour un parti
14:30dont l'un est ministre
14:31de l'intérieur
14:31et l'autre est chef de parti
14:33et chef de groupe
14:34à l'Assemblée nationale.
14:35Quand il ne fait rien,
14:36ils font leur course
14:37dans notre programme.
14:38C'est tout.
14:39Je vous prends deux exemples.
14:40Référendum sur l'immigration.
14:41Marine Le Pen
14:41le propose en 2022.
14:43Monsieur Larcher,
14:44patron du Sénat,
14:46membre des Républicains,
14:47très actif
14:48et très présent
14:48dans cette campagne,
14:49avait appelé
14:50à 20h01
14:51à voter pour
14:53Monsieur Macron
14:53pour,
14:55disait-il,
14:56éviter un coup d'État
14:57institutionnel
14:58en raison du référendum
14:59sur l'immigration
15:00proposé par Marine Le Pen.
15:02Je vois que ces gens-là
15:02aujourd'hui
15:03n'ont que le référendum
15:04de l'immigration
15:05à la bouche.
15:05Donc si vous voulez,
15:06je veux bien débattre
15:07moi avec Monsieur Wauquiez,
15:08je veux bien débattre
15:09d'idées avec Monsieur Rotaillot
15:10ou même avec la gauche,
15:11mais pas sur la base
15:12de fake news
15:13et sur la base
15:13d'une hypocrisie
15:14absolument totale
15:15de la droite française.
15:17Pour autant,
15:19depuis sa nomination
15:20dans le gouvernement
15:21Barnier
15:22en septembre dernier,
15:24il y a
15:24un phénomène
15:25Rotaillot
15:26concernant la droite
15:28et au-delà,
15:29l'électorat de droite,
15:31son image
15:33est plutôt
15:35positif
15:36auprès de celles et ceux
15:38qui souhaitent
15:39une politique
15:40de sécurité
15:42plus forte,
15:43plus affirmée.
15:44Est-ce que
15:45pour vous,
15:46s'il est élu
15:47dimanche,
15:49ça n'est pas
15:49un caillou
15:50dans votre chaussure
15:51et une difficulté
15:52avec une recomposition
15:53politique,
15:54une porosité
15:55possible
15:56entre l'électorat
15:56RN
15:57et un électorat
15:58potentiellement Rotaillot ?
16:00Mais vous savez,
16:00nous,
16:00on n'a jamais été sectaires.
16:02C'est-à-dire qu'on a eu
16:03des textes des Républicains
16:04dont on a voté,
16:05on a eu des textes même
16:06de la France Insoumise
16:07dont on a voté
16:08contre la réforme des retraites,
16:09sur les motions de censure.
16:10Quand ça va dans l'intérêt
16:11des Français,
16:12parce que vous dites
16:12que l'électorat de droite
16:14est pour la sécurité,
16:15je pense que
16:15quand on voit des images
16:16d'enlèvement,
16:17quand on voit des images
16:18même à Vaud-en-Velin,
16:20dans la banlieue,
16:20d'une ville socialiste,
16:22que les élèves sont
16:23enfermés dans l'école
16:24à huit reprises
16:25parce qu'il y a des coups
16:26de feu autour,
16:27je pense qu'y compris eux
16:28sont pour la sécurité.
16:30Quand on voit des rodéos
16:31en banlieue
16:32avec des petits
16:33qui sont shootés
16:34et renversés,
16:35pardon,
16:36mais tout le monde
16:36veut la sécurité.
16:37Le problème,
16:38c'est que sur ces thématiques-là,
16:39les LR ne votent pas
16:40ce qu'on propose.
16:41Je vous prends l'exemple
16:42des OQTF.
16:43Vous parlez de Rotaillot.
16:44Oui, mais M. Rotaillot,
16:46parlons de M. Rotaillot.
16:47On a proposé...
16:48Moi, je voudrais dire
16:49que s'il faisait rien,
16:51vous ne l'attaqueriez pas autant
16:52parce que là,
16:53c'est vrai que les RN,
16:54plusieurs ont demandé
16:55sa démission
16:56parce que, soi-disant,
16:57il ne faisait rien.
16:58Mais les Français
16:59ont le sentiment
17:00que dans l'épure
17:01qu'il a, politique,
17:03il fait quand même
17:04avancer des choses
17:05et c'est la première fois
17:08même qu'un Premier ministre
17:09a un langage cohérent
17:12et en tous les cas
17:12a une sincérité
17:13et tous les préfets le disent,
17:16c'est la première fois
17:16qu'ils ont des ordres
17:17aussi précis.
17:18Voilà.
17:19Et donc,
17:20s'il ne vous gênait pas,
17:21vous n'en parleriez pas autant.
17:23Mais pas du tout.
17:24Je veux dire,
17:25nous, on veut qu'ils agissent.
17:26Moi, je serais très content.
17:27Je serais très content
17:28qu'ils fassent ce qu'ils disent.
17:29Je serais vraiment très content.
17:30Il fait des choses.
17:33Ben, je ne sais pas.
17:34Il dit des choses,
17:35ça, c'est certain,
17:36parce qu'on débat
17:36de tout ce qu'il dit
17:37jour après jour.
17:39Je vous ai parlé
17:39de quelques exemples
17:40tout à l'heure,
17:41le référendum,
17:41le voile,
17:42les centres pour délinquants
17:43multirécidifs, etc.
17:44Et c'est le gouvernement
17:45lui-même
17:46auquel il appartient
17:47qui dit
17:48non, non, non.
17:49Ce n'est pas du tout
17:49la position du gouvernement.
17:50Non, non, non,
17:51M. Rotaillot,
17:52il n'y aura pas de référendum
17:53sur l'immigration.
17:54Non, non, non, M. Rotaillot,
17:55on ne va pas interdire
17:56le voile
17:56pour les sorties scolaires,
17:57etc.
17:58Donc moi,
17:59je ne suis pas contre M. Rotaillot.
18:01Je veux dire,
18:02ce qu'il dit est intéressant.
18:03Il touche évidemment
18:04ce que veulent les Français,
18:05y compris les Français de gauche,
18:06d'ailleurs,
18:06quand on voit les sondages
18:07sur la sécurité.
18:08Mais force est de constater
18:09qu'il ne fait
18:11strictement rien
18:12pour l'instant.
18:12Il est impuissant
18:14et ça fait maintenant
18:15depuis un certain nombre de mois
18:16qu'il est à Beauvau
18:17puisqu'il était déjà
18:18ministre de l'Intérieur
18:19précédemment.
18:20Est-ce que vous diriez
18:21qu'une,
18:21j'invente,
18:22une Lucie Casté
18:23aurait eu les mêmes résultats
18:26que lui
18:26au ministère de l'Intérieur ?
18:27Il faut demander
18:28à ceux qui ont fait alliance
18:29avec le nouveau Front Populaire,
18:30il faut demander
18:31à Laurent Wauquiez,
18:31par exemple,
18:32s'il pense que
18:33ses électeurs
18:34du nouveau Front Populaire
18:35qui l'ont élu
18:35croient en tout cas
18:38qu'il va faire
18:39ce que proposait Lucie Casté.
18:40Je rappelle encore une fois
18:41que M. Wauquiez a eu des mots
18:42extrêmement durs
18:43contre le RN,
18:44extrêmement durs
18:44contre Marine Le Pen,
18:45mais que quand il est face au RN
18:46dans son propre fief,
18:48il a les voix
18:49des mélanchonistes.
18:50Voilà, c'est un fait,
18:51c'est la réalité.
18:51Vous voyez bien
18:52la trajectoire
18:53que suit Bruno Retailleau
18:54au même titre
18:55que Laurent Wauquiez.
18:56Ils sont tous les deux
18:57candidats
18:58à prendre
18:59le parti
19:00LELR
19:01pour,
19:01j'allais dire,
19:02inventer une nouvelle droite
19:04en vue des présidentielles
19:05de 2027.
19:06Il y a forcément
19:07un effet de concurrence
19:08avec le Rassemblement National
19:09qui,
19:10sur la question
19:11sécuritaire
19:11et la question
19:12de l'immigration,
19:14a des idées
19:14qui sont plus ou moins proches.
19:15La différence
19:16avec la droite républicaine
19:18et le Rassemblement National,
19:20c'est le programme économique.
19:22Vous n'êtes absolument
19:22pratiquement
19:23d'accord
19:24sur pratiquement rien
19:25en commençant
19:26par les retraites
19:27et en finissant
19:27par le budget.
19:29Quel est le projet
19:29économique
19:30des Républicains ?
19:32Parce que...
19:33Ce sont des libéraux,
19:34contrairement à vous.
19:35Avoir des libéraux
19:36qui,
19:38notamment M. Wauquiez,
19:39notamment M. Rotaillot,
19:40ont proposé un budget
19:41avec Michel Barnier,
19:42LR,
19:43qui proposait
19:4420 milliards,
19:46j'espère que tout le monde
19:47m'entend,
19:4720 milliards de taxes
19:49et d'impôts
19:49supplémentaires
19:50pour les Français.
19:51Si c'est ça,
19:52être libéral,
19:53pardon,
19:54mais nous on l'a censuré
19:55pour ça notamment.
19:57Ce sont des gens
19:57qui n'ont pas idée
19:58de la réalité.
19:59Quand M. Wauquiez
20:00nous dit
20:01que nous avons
20:01un programme,
20:02il a dit
20:02d'extrême-gauche,
20:03je crois,
20:03ou bolcheviques,
20:04ou je ne sais quoi.
20:05Mais moi,
20:05ce n'est pas ça
20:06que j'attends
20:06de M. Wauquiez.
20:07J'attends qu'il nous dise
20:08mais voilà,
20:08nous les Républicains,
20:09on propose telle et telle
20:10solution pour les entreprises.
20:12Il y en avait 80 000
20:13qui ont déposé le bilan
20:15l'année dernière.
20:16D'habitude,
20:17c'est autour de 40 000.
20:18Qu'est-ce que vous proposez par exemple ?
20:19Vous proposez ?
20:20Je vais vous dire,
20:21on a proposé des choses
20:22sur l'AME,
20:23sur l'immigration,
20:24mais tout ça,
20:24ça ne fait pas le compte.
20:25On a calculé.
20:27Moi, j'ai calculé aussi.
20:28On a d'ailleurs,
20:29on est les seuls
20:29à avoir proposé
20:30un contre-budget.
20:31Je vous prends un exemple.
20:33Marine Le Pen est la première
20:34à avoir proposé
20:35un ministère
20:36de lutte
20:36contre la fraude
20:37ou les fraudes.
20:39Fraude à la TVA,
20:41fraude sociale,
20:41fraude fiscale,
20:43fraude aux entreprises,
20:44bref,
20:44toutes les fraudes.
20:45Et ce n'est pas Marine Le Pen
20:47qui le dit,
20:47c'est la Cour des comptes.
20:48Fraude sociale,
20:4930 milliards d'argent
20:50des Français
20:50partent par la fenêtre.
20:5230 milliards.
20:55C'est un problème.
20:56M. Attal a pointé le sujet.
20:57Il s'est dit,
20:58c'est intéressant
20:58ce que propose l'URN.
20:59On va faire
21:00une lutte
21:00contre la fraude sociale.
21:02Taux de recouvrement
21:02réel,
21:036%.
21:04C'est-à-dire qu'il a
21:06entrepris un combat,
21:076%.
21:08Vous dites,
21:08le programme du RN
21:09n'est pas un programme
21:10bolchevique ou socialiste.
21:11D'autre part,
21:11non mais on a un problème
21:12pragmatique.
21:14Parce que les étiquettes
21:14ça compte,
21:15notamment pour les électeurs.
21:16M. Macron a dit
21:17quelque chose
21:17d'assez intelligent hier
21:20et c'est d'ailleurs
21:20ce que dit l'URN
21:21depuis maintenant 5 ans.
21:21On terminera là-dessus,
21:22André.
21:23Il a dit la chose suivante,
21:25la crise industrielle,
21:27les faillites,
21:27les fermetures d'entreprises
21:28et d'abord et avant tout
21:30une crise du coût
21:31de l'énergie.
21:32C'est ce que dit l'URN
21:33depuis 5 ans.
21:34Délier le prix du gaz,
21:35de l'électricité,
21:36revoir le marché
21:37européen de l'énergie,
21:39forcer et pousser
21:40les investissements
21:41sur le nucléaire
21:42qui donnent un avantage
21:43concurrentiel à la France.
21:44C'est pas de gauche
21:45ou de droite,
21:46c'est être pragmatique.
21:47Malheureusement,
21:47ils ont fait l'inverse
21:48pendant 8 ans.
21:49Merci André Akotaraz
21:50d'avoir été avec nous
21:52sur Europe 1.