Catherine Vautrin, ministre du Travail et de la Santé, était l’invitée du Face-à-Face sur RMC et BFMTV de ce lundi 12 mai. Elle a été interrogée sur le projet de loi sur la fin de vie.
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00:00et de la manière dont vous, au gouvernement, vous allez l'amender ou pas.
00:04Les mots de Bruno Retailleau hier, qui parlent d'un texte, je cite,
00:07« profondément déséquilibré, celui du renoncement et de l'abandon ».
00:11Qu'est-ce que vous, vous en pensez, Catherine Votrin ?
00:13Je pense exactement l'inverse.
00:15C'est-à-dire que tout ce qui me guide depuis le premier jour dans ce texte,
00:19c'est l'accompagnement des malades en fin de vie.
00:23On parle d'une situation de personnes dont la situation est irréversible,
00:28qui sont des gens qui sont habités au quotidien par la souffrance.
00:32C'est-à-dire que là, nous sommes dans une conversation entre deux personnes
00:35qui ont l'air en tout cas bien portantes.
00:38Mettons-nous une seconde dans l'état d'esprit de quelqu'un qui souffre
00:42à longueur de journée, à longueur de nuit,
00:45qui sait que malheureusement la médecine a encore des limites
00:47et qui dit « je ne veux plus souffrir ».
00:51C'est ça la question qui nous est posée.
00:53Avons-nous le droit de dire « eh bien non, on ne s'intéresse pas à ce sujet ».
00:59Et dans ce cas-là, que se passe-t-il ?
01:02Un certain nombre de nos concitoyens, ceux qui en ont les moyens,
01:05ceux qui le peuvent, font le choix de partir en Suisse, en Belgique, au Luxembourg.
01:11Est-ce que c'est ça la réponse de la République ?