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Transcription
00:00Comme un lundi, vous réveille chaque lundi matin avec vous Pierre Durieux, bonjour Pierre.
00:07Bonjour Alexandre.
00:08Comme un lundi, tous les lundis donc avec les petites leçons de l'entrepreneuriat social et solidaire.
00:14Et une prise de conscience par la musique aujourd'hui.
00:171985, souvenez-vous, les Béruriers Noirs chantaient « Salut à toi », un hommage à toutes les communautés qui composaient notre société.
00:25Salut à toi le Javanais, salut à toi le Pakistanais, salut à toi le Tchécoslovaque.
00:28Nous sommes en 2025, 40 ans après, Damien Saez revient avec un album très sombre, Apocalypse, et une chanson trash intitulée « Anticommunautaire ».
00:38Elle sonne le match retour et la mort du communautarisme.
00:42Salut à toi, je cite un, salut à toi et toute ta communauté, vous pouvez tous aller crever.
00:48Et voilà, le communautarisme a surtout généré la détestation des autres communautés, la fragmentation et finalement un peu la mort de notre société.
00:56Un ministre de l'Intérieur récent, Gérard Collomb, avait justement déploré une société où on ne vit plus les uns avec les autres, mais les uns à côté des autres.
01:05Et il craignait surtout que ce soit demain les uns contre les autres.
01:09Oui, mais quel rapport avec le secteur associatif dont vous venez nous parler désormais chaque lundi sur Europe 1, Pierre ?
01:14Il est temps d'injecter du commun, du global, de l'universel.
01:17Il est temps de sauver un humanisme ouvert, sans naïveté, sans exclusives.
01:22Il est temps de rendre hommage à ceux qui, prenons soin de quelques-uns, les plus démunis, les femmes seules, nos aînés, les personnes handicapées,
01:29font objectivement le bien de tous, de toute la société.
01:33Je plaide ce matin pour l'ouverture et même pour l'universalisme.
01:38Mais quelles conclusions en tirez-vous ?
01:40Je pense à nos auditeurs qui sont des donateurs.
01:42Le secteur associatif a vitalement besoin de ressources pour agir, comme le révèle une étude récente de la Fondation d'Auteuil.
01:49Une des bonnes questions à se poser avant de donner est celle de l'ouverture, de la cause soutenue.
01:54Nous aide-t-elle à faire du commun, à vivre ensemble ?
01:57Si vous n'aidez que ceux qui vous ressemblent, quel mérite avez-vous ?
02:00La philanthropie est nécessairement ouverte, faute de quoi elle s'appelle partie-prix.
02:04C'est un peu la différence entre les associations sans but lucratif et quelques officines lucratives peut-être,
02:12mais sans autre but que le service de soi.
02:14Comme un lundi sur Europe 1. Merci Pierre Durieux.
02:17Bonne journée Alexandre et bonne journée chers amis.
02:19Bonne journée.

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