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00:00Et comme Mickaël vient d'en parler, je voudrais qu'on en parle tout de suite des propos de Thierry Ardisson hier soir sur le plateau de quelle époque.
00:08Décidément, il ne recule devant rien pour faire le buzz.
00:12Mais devant rien, parce que franchement, on va réécouter les mots de Thierry Ardisson, il s'est excusé.
00:17Le CRIF et la LICRA, et on l'a entendu, Mickaël vient de les citer, sont montés au créneau.
00:21Mais je voudrais qu'on réécoute cette séquence hier soir sur le plateau de quelle époque.
00:24Je vous rappelle que c'est le service public et personne ne dit rien.
00:26C'est normal, comparé à Gaza Auschwitz, c'est normal. Écoutez.
00:30C'est Auschwitz, quoi. C'est tout ce qu'il y a à dire.
00:33C'est-à-dire que c'est fou que ce soit les Juifs, les Israéliens, parce que les Juifs...
00:36Et une partie des Israéliens ?
00:38Oui, une partie.
00:39Parce que ça commence à bouger, quand même.
00:40Bien oui.
00:41On nous dira, mais vous le saviez. C'est ça qui est fou.
00:45Vous saviez ce qu'il se passe à Gaza et vous n'avez rien.
00:46Vous le saviez. Nos enfants ou nos petits-enfants nous diront, mais vous le saviez. Et vous ne faisiez rien.
00:52Alors, il s'est excusé. Il a écrit un tweet, je crois. J'ai ces mots sous les yeux.
00:57Je fais plus court. Il se trouve que toujours dans quelle époque, suite au bouleversant discours du docteur Pity,
01:04là aussi, on aura un mot à dire sur les mots du docteur Pity et ses chiffres,
01:07j'ai comparé Gaza à Auschwitz. L'émotion était sans doute trop forte et mon propos exagéré.
01:12Je prie mes habits juifs de bien vouloir me pardonner.
01:14Sarah Salman, vous avez déjà eu une altercation avec Thierry Ardisson ?
01:17Oui, mais en fait...
01:18Est-ce que vous êtes surprise et que vous êtes choquée ?
01:21Choquée, oui. Surprise, non.
01:22Parce que Thierry Ardisson, il est complètement perdu, si on peut dire. C'est un monsieur qui a une bonne carrière, quand même.
01:28Et là, il est complètement excellent, on peut le dire. Il a fait plein de choses. Il a une brillante carrière.
01:32Mais il est tellement aigri d'être sorti du jeu qu'il est prêt à tout pour avoir sa séquence télé qui tourne en boucle
01:37et que les autres la commentent. Et c'est ce qu'on fait aujourd'hui.
01:40Après, il n'est pas idiot, Thierry Ardisson. Il sait ce qu'il fait.
01:43Mais ce qui m'étonne, à la limite, qu'il fasse ça,
01:45que Léa Salamé, qui est une bonne journaliste aussi, ne réagisse pas.
01:48Moi, je peux l'entendre. Mais c'est un montage, ce n'est pas du direct.
01:50Donc, on aurait pu tout à fait couper ça et dire
01:53« Ok, dans le feu, on a laissé passer cette aberration historique.
01:57Il se trouve qu'il y a un montage qui est fait dans cette émission.
02:00On va couper ça et on n'en parle plus. »
02:02Et là, aujourd'hui, on n'en parlerait pas aujourd'hui.
02:03C'est que Thierry Ardisson avait juste à écrire à Léa Salamé ou à la production
02:07« Peut-on supprimer ce passage ? Je regrette mes propos. »
02:09On supprimait, on passait à autre chose.
02:11Ou alors Léa Salamé disait, ou quelqu'un d'autre,
02:13« Là, il va falloir qu'on supprime pour ne pas avoir d'ennuis. »
02:15Parce que là, je pense que l'ARCOM va être saisi.
02:18Et ça me paraît tout à fait normal.
02:19Nous, l'ARCOM, enfin notre chaîne,
02:21l'ARCOM a été saisie pour bien moins que ça.
02:23Donc, ça me paraît quand même assez logique.
02:25Mais voilà, pour moi, la question, c'est pourquoi
02:27ça n'a pas été cuté au montage, alors qu'ils font du montage sur cette émission.
02:29C'est une très bonne question que pose Sarah Salman.
02:32Oui, je suis tout à fait d'accord là-dessus.
02:33Est-ce que vous êtes choquée d'abord ?
02:35J'ai l'impression, pardon, qu'on fait beaucoup,
02:38beaucoup référence ces derniers temps à Auschwitz, à Goebbels.
02:41Ça, c'est terrifiant.
02:42Mais Thierry, attention à la culture nécessaire pour savoir que c'est faux.
02:46Ce n'est pas un inculte, Thierry Ardon.
02:48Non, non, non, il est très cultivé.
02:49Non, il est loin d'être cultivé, vous avez raison Sarah.
02:51Elle est loin d'être inculte.
02:52En tout cas, Pascal pose les termes du sujet, je trouve, de la bonne manière.
02:55C'est-à-dire, pourquoi est-ce que sur ce sujet-là du conflit israélo-palestin,
02:59comme sur d'autres depuis d'ailleurs quelques années,
03:01on invoque à tort et à travers, et surtout à tort,
03:06le génocide, la Shoah,
03:08on utilise à tort et à travers le nazisme,
03:11les comparaisons avec Goebbels, Mengele ou Himmler,
03:15toutes les cinq minutes,
03:16alors même que, quelque part,
03:18il y a une forme de fantasme macabre, morbide de cette époque,
03:22qui est parfois mal connue ou mal expliquée,
03:24je ne dis pas que c'est le cas de Thierry Ardisson,
03:25et qui donne lieu à toutes sortes de comparaisons historiques
03:28qui n'ont pas lieu d'être.
03:29Non, non, pardon, excusez-moi.
03:30Moi, je suis extrêmement choquée, franchement, Paul Melin,
03:32excusez-moi, Sarah Salmane,
03:34il y a cinq ans, allez, il y a deux ans de ça,
03:36est-ce que vous seriez permis, sur un plateau de télé,
03:38ne serait-ce que de faire une comparaison,
03:41avec Auschwitz, avec...
03:43Ah, la situation n'était pas la même aujourd'hui.
03:45Mais il y a des étudiants, je crois que c'était à Sciences Po,
03:48il y a des gens à Sciences Po qui avaient...
03:49Je crois que c'était Sciences Po qui avaient dit
03:51que c'était Varsovie, Treblinka,
03:52et qui avaient fait aussi ce parallèle.
03:54Donc, ce n'est pas la première fois qu'on l'entend.
03:56C'est encore plus inquiétant,
03:56venant d'étudiants à Sciences Po
03:57qui sont censés connaître l'histoire,
03:58parce qu'il est vrai que Thierry Ardisson,
04:00la seule chose sur laquelle je lui donne le point
04:01dans ses excuses,
04:03parce que j'ai lu son texte d'excuses,
04:04d'abord, un, je trouve ça bien qu'il s'excuse,
04:06parce qu'il a dit une énormité...
04:06C'est vraiment qu'il est en fin de carrière,
04:07parce que lui, il ne s'excuse pas.
04:08C'est lui qui s'excuse.
04:09Et deuxièmement,
04:10il y a une petite chose sur laquelle je pense qu'il a raison,
04:12c'est qu'il a dû s'exprimer
04:13avec une espèce de trop plein d'émotions
04:15qui fait qu'il a dit cette grosse bêtise,
04:17et qu'il n'aurait peut-être pas dit
04:18si on lui avait présenté les faits
04:20de façon factuelle, plus posée, plus tranquille.
04:22Là, il était dans le feu de l'action,
04:23c'est pour ça que l'histoire du montage est intéressante.
04:25Ça aurait dû être coupé au montage,
04:26il aurait dû s'apercevoir
04:27qu'il avait dit une énormité,
04:28parce qu'effectivement,
04:30je ne sais pas si ça vaut le coup de le re-rappeler,
04:32mais ça n'a rien à voir,
04:33et c'est une stupidité sans nom,
04:35de comparer 6 millions de morts
04:36sur un processus industriel
04:38avec une déportation massive,
04:40une volonté d'éradication ethnique, raciale,
04:43et de comparer cela avec une guerre.
04:45Même si cette guerre...
04:46Moi, je fais partie de ceux qui disent
04:47que la riposte est disproportionnée.
04:49Je suis très critique vis-à-vis de Netanyahou,
04:50donc j'ai d'autant moins de mal à le dire.
04:52Et on peut aussi avoir des pensées
04:54pour le peuple palestinien
04:55sans pour autant partir sur des comparaisons
04:58qui, à mon avis, n'ont pas lieu d'être,
04:59et qui desservent même la cause
05:01qu'il entend défendre, Thierry Ardisson.
05:03Donc, il est un mauvais, en plus, porte-parole
05:05de la cause qu'il entend défendre,
05:07parce qu'il dit une bêtise historique, en fait.
05:08C'est ça, le sujet de fond.
05:10Il dit une bêtise historique.
05:12Oui, il y a une autre chose qui m'interpelle,
05:14c'est que moi, j'ai fait ce plateau,
05:15et quand je l'ai fait,
05:16j'ai eu un mot pour Israël,
05:18et on m'a dit,
05:18attendez, attendez,
05:19vous n'avez pas un mot pour la Palestine,
05:21vous n'avez pas un mot pour Gaza ?
05:22Et j'ai dit, oui, oui,
05:28il y en avait quatre contre moi,
05:28où il me disait, voilà, il faut dire ça.
05:30Donc, ce deux poids, deux mesures
05:32est un peu gênant.
05:32Mais non, mais surtout,
05:34et vous avez raison,
05:34c'est que, pardon,
05:35il n'y avait que Léa Salamé sur le plateau.
05:38Il y a des journalistes autour du plateau.
05:40Pardon, je disais,
05:40personne ne dit rien.
05:42Personne ne dit rien.
05:43Et puis ça passe,
05:44comme une lettre à la poste,
05:45et puis allons-y, c'est comme...
05:46Et je veux dire,
05:47sans les réseaux sociaux,
05:48ce serait passé comme ça.
05:49Ah oui, oui, tout à fait.
05:50Mais moi, je n'ai pas de problème
05:51avec le fait qu'il dit une énormité pareille.
05:53J'ai un problème avec le fait
05:54qu'il n'y ait personne pour lui dire
05:55qu'il dit une énormité en direct.
05:56Enfin, ce n'est pas en direct,
05:57c'est en montage,
05:57mais pendant l'émission.
05:58Je pense que le contradictoire,
06:00le pluralisme,
06:01doit être respecté
06:02et qu'en l'état actuel des choses,
06:04face à lui,
06:05il n'y a pas eu la personne
06:06qui a pu lui dire,
06:07eh bien non,
06:07le confondre là-dessus
06:08et lui dire,
06:09vous avez tort,
06:10ça n'a rien à voir,
06:11je vais vous expliquer pourquoi.
06:12Et ça, c'est vrai que
06:13c'est peut-être ce qui a manqué.
06:15Après, concernant Thierry Ardisson,
06:16vous l'avez dit l'une et l'autre,
06:23ni historien,
06:24ni spécialiste en génocide
06:25et en crime contre l'humanité
06:26et qui n'est pas non plus
06:27un homme politique
06:28ou un intellectuel
06:29ou un écrivain
06:30qui va pondérer sa parole.
06:32C'est un schaumann.
06:33Donc, effectivement,
06:34toute sa carrière,
06:34il l'a fait avec du buzz,
06:35parfois du très bad buzz,
06:37parfois du un peu plus good.
06:37Il y a eu ces polémiques
06:38il n'y a pas longtemps
06:39avec Baffi,
06:40lui, c'est à moitié excusé.
06:41Enfin, vous voyez,
06:42c'est...
06:42Non, mais ça, c'était une gentille.
06:42Non, mais ça, c'est rien.
06:43Non, mais toute la carrière
06:45de Thierry Ardisson est basée.
06:46Moi, j'adore regarder,
06:47en plus, les trucs sur Lina.
06:48Il a fait un truc
06:49qui n'a pas du tube
06:50où il montre
06:50ses meilleures émissions.
06:53Et dedans,
06:53il y a des choses terrifiantes
06:54qu'aujourd'hui,
06:54si on les exhumait,
06:56notamment quand il parle
06:56avec Matt Sneff, etc.,
06:58qui sont franchement
06:59pas terribles.
07:00Et c'est voulu,
07:00il a fait la télévision.
07:02Mais là,
07:03c'était pas terrible
07:03non plus ce qu'il faisait.
07:04Mais Thierry Ardisson
07:05a fait la télé
07:06à une époque
07:06où à la télé,
07:07on pouvait dire
07:07des choses extravagantes,
07:09quasiment des choses
07:09qui tombaient
07:10sous le cou de la loi.
07:11Et aujourd'hui,
07:11on a un PAF
07:12qui, partout,
07:13est aseptisé.
07:14Beaucoup plus
07:14qu'il ne l'était jadis.
07:15On peut le déplorer.
07:15On peut dire c'est mieux.
07:16C'est pas aseptisé,
07:17cher Paul Mellon.
07:18On a une vraie liberté d'expression.
07:20Mais malgré tout,
07:20moi, je sais
07:21où je vais,
07:22partout où je vais,
07:23je pondère plus mes mots
07:24peut-être que si j'avais été
07:25éditorialiste
07:26il y a 20 ou 30 ans.
07:27La société a changé.
07:28Elle est comme ça.
07:29Sur tous les plateaux,
07:30il y en a où il y a
07:30peut-être plus de liberté.
07:31Alors, je ne suis pas sûr
07:31qu'il y a 20...
07:32On est obligé de pondérer.
07:33Non, non, je ne suis pas d'accord
07:33avec vous, Paul Mellon.
07:34Je ne suis pas sûre
07:35qu'il y a 20 ou 30 ans,
07:36tirer à l'édition,
07:37ce serait permis
07:38sur un plateau télé
07:38de faire une comparaison
07:40entre ce qui se passait
07:41à Gaza et Auschwitz.
07:42Mais non, mais parce qu'il avait
07:42une autre manière d'exister.
07:44Il a dit d'autres choses
07:45quand même sacrément
07:45à la gêne 90.
07:47Mais là, il n'a plus rien pour lui.
07:48Enfin, pardon,
07:49mais il n'a plus que ça
07:50pour exister.
07:51Une sortie comme ça,
07:51une séquence relayée
07:52des millions de fois,
07:53tout le PAF commente
07:55et voilà, il a sa séquence.
07:56Non, mais ça ne sert pas
07:57mais moi, je veux bien croire
07:59qu'ils s'excusent
08:00et je trouve que c'est bien
08:01qu'ils s'excusent.
08:02Honnêtement, il y a plein de gens
08:02qui ne l'auraient pas fait.
08:03Je trouve ça positif.
08:04Mais encore une fois,
08:05ils auraient dû
08:06s'en apercevoir avant.
08:07Ils ont la chance,
08:08enfin la chance,
08:08je ne sais même pas si c'est une chance,
08:09moi je préfère le direct,
08:09mais ils ont la chance
08:10sur ce coup d'être au montage.
08:12Ça prenait 30 secondes.
08:13Je vais relire cette phrase
08:15du président du CRIF.
08:17Non, Thierry Ardisson,
08:18Gaza n'est pas Auschwitz.
08:19La mémoire de la Shoah
08:20n'est jamais autant convoquée
08:22par ceux qui veulent la retourner
08:23contre les juifs.
08:25Je déplore depuis le 7 octobre
08:27la détresse de toutes
08:28les populations civiles.
08:29Il le souligne.
08:31Mais ça ne veut pas dire
08:33que ce qui se passe à Gaza
08:34n'est pas terrible
08:35pour la population.
08:36Une vie égale.
08:37Et ce que disait Paul,
08:37il a raison,
08:38ça ne sert pas à dire ça.
08:39Ça ne sert pas à la population
08:41Gaza, oui,
08:41ce qu'elle fait Thierry Ardisson.
08:43Au contraire,
08:43c'est neutre.
08:44Mais ça ne les sert pas.
08:46Vous avez raison de le dire,
08:47c'est un très mauvais porte-parole.
08:48Et puis, accuser,
08:49on est vraiment dans
08:50l'inversion accusatoire,
08:50accuser le peuple
08:51qui, dans l'histoire
08:52de l'humanité,
08:53a subi peut-être
08:54le génocide
08:56le plus abject,
08:57le plus atroce,
08:58le plus épouvantable
08:59que l'histoire de l'humanité
09:01ait connue,
09:02accuser ce même peuple
09:0380 ans plus tard
09:05de commettre
09:06la même chose
09:07en retour,
09:08sans en plus
09:09en avoir
09:10ni la preuve,
09:11ni les éléments tangibles,
09:12ni la bonne définition,
09:13je trouve que ça a
09:14quelque chose
09:14d'extrêmement choquant.
09:15Et le docteur Pity aussi
09:16qui dit qu'il y a eu
09:1750 000 enfants
09:18qui ont été tués
09:19à Gaza.
09:19Il dit ça sur le même plateau
09:20de quelle époque ?
09:21Non, non, ce n'est pas
09:22les chiffres du Hamas,
09:22il y a 50 000 morts,
09:25il y a 50 000 morts,
09:26mais pas 50 000 enfants.
09:28Non, il n'y a pas
09:2850 000 enfants,
09:29il y a 50 000 morts,
09:30mais ça, ce sont,
09:30effectivement, vous avez raison,
09:31les chiffres du Hamas,
09:32on est d'accord,
09:33il n'y a pas 50 000 enfants
09:34qui ont été tués à Gaza.
09:35Moi, je parlais 50 000 morts.
09:36Voilà, 50 000 morts,
09:37c'est les chiffres du Hamas.
09:38C'est les chiffres du Hamas.
09:39À sa décharge,
09:39il a pu se tromper.
09:40À sa décharge,
09:41parce qu'il reprend un chiffre
09:42qui est largement relayé,
09:44il a pu se tromper là-dessus,
09:45éventuellement.
09:46Non, non, c'est vrai.
09:46Mais personne ne bronche.
09:48Mais personne ne bronche.
09:48Mais personne ne bronche.
09:49Mais le problème,
09:50si vous voulez,
09:50c'est qu'on est sur un débat,
09:51je trouve que,
09:52personnellement,
09:53depuis toutes ces dernières années,
09:54il y a eu plein de débats
09:55en France
09:56sur plein de sujets différents,
09:57y compris en géopolitique.
10:05un point de crispation.
10:06Les débats sur l'immigration,
10:07même s'ils en créent beaucoup,
10:08pas autant.
10:09L'économie,
10:09j'en parle même pas,
10:10le pouvoir d'acheter.
10:10Là, le conflit israélo-palestinien,
10:12il y a blocage de l'empathie,
10:14parfois mutuelle.
10:15Il y a une violence verbale
10:16très, très rude.
10:18Il y a des excès
10:19qui sont commis de langage
10:20qui sont terrifiants
10:21et qui empêchent
10:21de penser les choses sereinement.
10:23Donc, j'espère qu'à un moment donné,
10:24le débat public
10:25va aussi revenir
10:25à un peu de pondération
10:26sur le sujet
10:27et qu'on va pouvoir se reparler,
10:28y compris avec des gens
10:29avec lesquels
10:29on est diamantralement
10:30en désaccord
10:31et y compris à Sciences Po,
10:33y compris dans les universités
10:34qui sont devenus
10:35le théâtre d'un non-débat,
10:36d'une absence de débat,
10:37d'une censure totale
10:38et organisée.
10:39Je ne sais pas si vous avez vu,
10:40il y a Delphine Orvilleur
10:41qui est avec Anne Sinclair
10:41qui ont fait un courrier,
10:43je crois,
10:44qui est rabbin effectivement
10:45à Copernille,
10:46enfin dans une synagogue libérale,
10:47ce n'est pas Copernille
10:48qui est dans le 15e.
10:49Donc, ça montre,
10:49on aime ou on n'aime pas,
10:51mais ça montre
10:51une certaine ouverture
10:53d'une certaine manière.
10:54Bien sûr.
10:54Et je vais vous dire,
10:55je voudrais vous lire
10:56le tweet
10:57de M. Golnadel
10:59qui connaît bien la maison,
11:02qui explique,
11:03qui revient sur les propos
11:05de Thierry Ardisson.
11:06Je constate cependant,
11:08dit-il,
11:08que sur le plateau de France
11:09de Léa Salamé
11:10n'a pas récusé
11:11cette comparaison immonde.
11:12Je ne cache pas non plus,
11:14je ne sais pas non plus
11:16si elle s'en est excusée.
11:17Non, une fois de plus,
11:18je constate que l'audiovisuel public
11:19se fait le principal instrument
11:20de la destestation d'Israël
11:22et le fabricant
11:23de l'antisémitisme.
11:24C'est la raison pourquoi
11:25j'ai décidé de saisir
11:26l'ARCOM.
11:27Voilà.
11:28À la différence
11:29de notre ami Gilles William
11:30avec lequel j'ai eu l'occasion
11:31souvent de parler
11:32de ce sujet-là,
11:32moi je ne jetterai pas l'opprobre
11:33sur l'ensemble du service public.
11:34Les propos de Thierry Ardisson,
11:35ils engagent Thierry Ardisson.