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  • il y a 3 jours
Fabien Randanne, journaliste chez 20Minutes et auteur de "Queerovision. Histoire(s) de la plus grande scène du monde" (édition Double Ponctuation) nous raconte trois grands moments LGBTQ+ de l'Eurovision qui ont marqué le concours. 

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Transcription
00:00L'Eurovision est une scène sur laquelle on peut être qui on est vraiment.
00:04Bonjour, je suis Fabien Randanne, journaliste et auteur du livre Queerovision,
00:08histoire de la plus grande scène du monde.
00:09Je vais vous parler de trois grands moments queer de l'histoire de l'Eurovision.
00:13La victoire de Jean-Claude Pascal en 1961 pour le Luxembourg a marqué l'histoire de l'Eurovision
00:19puisque c'est la première fois, et cinq années après la création de la compétition,
00:24qu'une chanson évoquant l'homosexualité l'emporte.
00:27A l'époque, personne n'avait vraiment conscience du sens des paroles,
00:32qui sont pourtant aujourd'hui évidentes.
00:35Nous les amoureux, on voudrait nous séparer, on est question d'un couple à qui l'on promet l'enfer et le feu.
00:41Et d'ailleurs, le morceau se termine par ces paroles et un jour on pourra s'aimer sans qu'on en parle en ville.
00:47On est à une époque où l'homosexualité, en Europe notamment, est criminalisée ou du moins réprimée.
00:54Donc il ne fait pas bon dire ouvertement que l'on est homosexuel.
00:58Il fera son coming out bien plus tard et ce sens-là caché de la chanson sera assumé bien des années plus tard également.
01:08A l'Eurovision, il y a eu un avant et un après Conchita Wurst.
01:11Conchita Wurst est donc un personnage de drag queen incarné par Thomas Neuwirth.
01:16Au fil des années, Conchita Wurst a été une figure assez récurrente à la télévision autrichienne.
01:22C'est pour ça que de manière assez naturelle, logique, la chaîne ORF a choisi cette candidate pour l'Eurovision 2014.
01:32Simplement, ça n'a pas été un long fleuve tranquille pour elle,
01:35puisque avant que la chanson soit révélée, il y avait une hostilité très forte en Autriche.
01:41Il y a des pétitions qui ont été lancées pour s'indigner du fait que l'Autriche soit représentée par une drag queen qui puisait à barbe.
01:50Elle arrive sur la scène du concours avec une grande défiance dans son propre pays.
01:56Et au final, quand elle chante Rise Like a Phoenix,
01:59donc c'est s'élever comme un phénix,
02:02c'est le fait de renaître de ses cendres, de se battre face à l'adversité,
02:05finalement, elle porte le message de ce qu'elle vient de vivre
02:09et ça donne une dimension supplémentaire au sens de sa chanson.
02:13Nemo est une figure pionnière de l'Eurovision,
02:17puisque pour la première fois, en 2024, sur la scène du concours,
02:22a participé une artiste non-binaire.
02:27Les personnes non-binaires ne se reconnaissent ni strictement dans le genre masculin,
02:32ni strictement dans le genre féminin.
02:33Ils peuvent se reconnaître un peu plus dans l'un que dans l'autre,
02:39dans les deux, dans aucun.
02:40Nemo a porté sur la scène une chanson, The Code,
02:44qui parle de sa non-binarité et qui parle de son parcours
02:47dans sa quête, de son identité de genre.
02:50Ils dit, par exemple, qu'il a connu l'enfer et en est revenu.
02:55Et tout ça, c'est retranscrit aussi par une scénographie
02:59où on voit l'artiste suisse qui tente de trouver son équilibre
03:04sur une espèce de toupie qui est sans cesse en mouvement un peu bancal
03:09et qui, malgré tout, reste debout,
03:13trouve son point d'ancrage et réussit à être comme il y allait.
03:19Sous-titrage Société Radio-Canada

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