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Eliot Deval et ses invités débattent des grands thèmes de l'actualité dans #HDProsWE à 9h le samedi et le dimanche

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Transcription
00:00Quasiment 9h sur CNews, merci d'être avec nous pour l'heure des pros.
00:04A la une ce matin, il est le plus célèbre des fromages français.
00:08Joyaux gastronomiques du massif du Jura se dégustent sans modération tant chaque bouchée est un délice.
00:13Appellation d'origine protégée pour ses meilleures sélections.
00:17Le comté est un bijou mais donne des vertiges à certains militants verts.
00:21Sur le service public, un écologue prêche.
00:24Si le comté est mauvais pour l'écologie, mauvais pour les animaux, terrible même pour les animaux,
00:30il faut donc arrêter d'en manger face à l'injonction verte.
00:34La préfecture voit rouge, le comté c'est du goût, du calcium et zéro culpabilité.
00:38Autant interdire les couchers de soleil sur le Jura.
00:41Restons sérieux, fin de citation.
00:43Essayons d'en rire pour ne pas en pleurer.
00:46Répondons à l'absurde par l'absurde.
00:48Qui sait ce que demain provoquera l'éco-anxiété liée à la consommation de comté ?
00:54Imaginez la manifestation, milota en bobos, pancarte à la main.
00:57Vous avez du sang vert sur les mains faisant face à des vaches Montbéliarde ou la cimentale française.
01:04Après Sainte-Soline, les plus radicaux traversent-ils le Doubs, le Jura ou l'Inde pour traquer les caves d'affinage.
01:10Après la ZFE, la ZFD, zone à faible déjection pour ces vaches dont les bouses abîmeraient les sols.
01:19Décompté, recompté, le nombre de restrictions vertes déconnectées des Français.
01:24Goûter du comté devient un plaisir coupable.
01:27Le comté merveille du Moyen-Âge, cauchemar vert du XXIe siècle.
01:32Et on en parlera dans cette émission.
01:34Compté, compté.
01:35Marine Sabourin, bonjour.
01:37Bonjour Eliott, bonjour à tous.
01:39Vladimir Poutine propose des négociations directes avec l'Ukraine le 15 mai à Istanbul.
01:44Le président Russin ignore en revanche l'appel au cessez-le-feu lancé hier par les alliés de Kiev.
01:49Emmanuel Macron a réagi à cette annonce ce matin.
01:52Il souligne un premier mouvement mais qui n'est pas suffisant.
01:55Un pompier entre la vie et la mort en Haute-Savoie.
01:57Il a été percuté alors qu'il tentait d'intervenir lors d'un rodéo urbain.
02:01Les faits, on le rappelle, se sont déroulés hier matin à Evian-les-Bains.
02:05Le conducteur déjà connu des services de police avait son permis suspendu.
02:09Au moment des faits, il avait consommé de l'alcool.
02:12Et puis attention si vous prenez la route ce dimanche,
02:15Bison-Futé-Voie-Rouge dans le quart sud-est.
02:17La circulation sera difficile sur les autoroutes de l'Aude, du Gard, de l'Hérault et des Pyrénées-Orientales.
02:22Il faut aussi prévoir des ralentissements sur la côte atlantique et en direction de l'Île-de-France.
02:27Et puis, ne manquez pas, à 10h, le grand rendez-vous présenté par Pierre Devineau sur CNews et sur Europe 1.
02:33L'invité du jour est Manon Aubry, eurodéputée de la France Insoumise.
02:38Merci beaucoup, chère Marine.
02:40Peut-être que pour les animalistes et les écologiques,
02:42Bison-Futé lié à la circulation, ça peut poser problème.
02:45C'est discriminant.
02:46C'est peut-être discriminant pour le bison.
02:48D'ailleurs, merci Elodie Huchard, vous étiez la seule à avoir la référence quand j'ai dit « Comptez ! »
02:52C'est la fameuse publicité.
02:54Enfant de la télé.
02:54Voilà, enfant de la télé, chère Elodie.
02:57Bonjour, on est avec Sarah Salman comme chaque dimanche matin.
02:59Bonjour, Renaud.
03:00Sarah, bonjour, Arnaud Benetti.
03:02Bonjour.
03:02Et Jean-Christophe Gallien, bonjour à tous les deux.
03:04Et Reda Bellach, merci d'être avec nous.
03:05Vous êtes porte-parole Unité Île-de-France.
03:08Et dans un instant, on reviendra sur ce drame du côté déviant,
03:11alors qu'un pompier est encore entre la vie et la mort.
03:14Mais avant cela, moi j'ai cru au début que c'était le Gorafi qui publiait cet article.
03:19Il faut arrêter d'en manger quand les écologistes veulent interdire le comté après la chasse, la pêche, l'agriculture en général et l'élevage sous toutes ses formes.
03:30C'est au tour de ce fromage, un des fleurons du patrimoine gastronomique français, de se trouver dans le collimateur des Khmers Verts.
03:37C'est un article du Figaro Magazine qui revient sur une chronique qu'on a pu entendre fin avril sur France Inter.
03:43Je vous propose d'écouter, alors j'ai découvert les écologues animalistes, Pierre Rigaud, qui nous explique en quoi le comté est dangereux.
03:52On pourrait en rire, mais c'est très sérieux.
03:54C'est-à-dire que vous avez des gens qui vous expliquent que le comté, c'est mauvais pour l'écologie, c'est mauvais pour les animaux.
04:00Et donc que ce joyau de la gastronomie française, on va bientôt devoir peut-être l'interdire.
04:05Il faut arrêter d'en manger.
04:06Si vous êtes éco-anxieux, ne mangez plus du comté.
04:09Écoutons donc Pierre Rigaud.
04:12Ce n'est plus un secret, le comté c'est certainement un très bon fromage sur le plan gustatif,
04:15mais il semble que ce soit devenu un mauvais produit sur le plan écologique.
04:19La déjection des vaches charge les sols en phosphore, en azote.
04:22Associé à d'autres pratiques agricoles liées au comté, ça se retrouve assez rapidement dans les cours d'eau.
04:26Bilan, prolifération d'algues, mortalité des poissons, déclin de la biodiversité aquatique,
04:31bref, des cours d'eau pollués par le comté.
04:34Ce qui me frappe dans ce dossier, c'est les pincettes qu'on prend,
04:36comme si on n'osait pas, comme si on ne voulait pas remettre en cause le comté, comme si c'était sacré.
04:40Il faut rappeler comment on fait du fromage, qu'il faut du lait.
04:42Pour faire du lait, la vache doit mettre bas, pour ça elle est inséminée.
04:45Les veaux femelles servent à renouveler le troupeau.
04:47Les veaux mâles sont envoyés à l'abattoir, avec les souffrances atroces qu'on connaît maintenant dans ces lieux de mise à mort.
04:53Quant aux femelles, donc les fameuses vaches qui produisent le précieux lait,
04:56elles finissent elles aussi à l'abattoir.
04:58Le fromage, le lait, tue et fait souffrir les animaux tout autant que la viande, si ce n'est plus.
05:03Alors pardon d'être un peu direct, mais est-ce qu'il ne serait pas temps d'évoluer vraiment ?
05:07La question serait plus complexe, si on avait un besoin vital de fromage à pâte dure,
05:11désolé, ce n'est pas le cas nutritionnellement.
05:13Alors le comté, si c'est mauvais écologiquement, si c'est mauvais pour les animaux,
05:18terrible même pour les animaux, est-ce que notre petit plaisir à se faire une tranche de fromage,
05:23c'est supérieur à tout ça ?
05:26Si oui, si on ne peut même pas changer ça, alors franchement on est foutu.
05:30On est foutu, si vous mangez du comté, on a posé la question aux Français,
05:35on a tendu le micro, est-ce qu'ils sont comtés compatibles ?
05:40C'est n'importe quoi, voilà.
05:42Ben pourquoi ? Mais alors on va tout arrêter alors.
05:45Il n'y aura plus de lait, il n'y aura plus de vache, il n'y aura plus de crèmerie,
05:49il n'y aura plus de fromager.
05:51Un fromager sans comté, ce n'est pas possible.
05:54C'est s'attaquer au patrimoine, c'est s'attaquer aux agriculteurs,
05:59c'est s'attaquer aux éleveurs.
06:00Je pense qu'ils n'ont pas besoin de ça en ce moment,
06:02je pense qu'il faut leur foutre la paix,
06:04qu'il faut continuer à leur laisser faire leur fromage comme ils le font très très bien.
06:08Je trouve que c'est ridicule.
06:11Il y aura le comté, après il y aura le camembert, il y aura tous les fromages,
06:15enfin c'est n'importe quoi.
06:17C'est s'attaquer au patrimoine, ce qui n'empêche pas de contrôler les sorties d'eau polluées,
06:22ce qui n'empêche pas de filtrer, ce qui n'empêche pas de traiter, évidemment.
06:24Mais on peut aussi le faire intelligemment sans toujours s'opposer les uns aux autres.
06:27On peut toujours chercher des solutions intelligentes
06:30sans forcément que ça tombe dans la provocation systématique.
06:33Je trouve ces témoignages, je les découvre avec vous, absolument passionnants
06:36parce qu'on a des gens de terrain, on avait cette fromagère qui dit
06:39mais c'est ridicule.
06:41Moi, évidemment qu'on ne fait pas n'importe quoi lorsqu'on produit du comté
06:45et on va nous imposer aujourd'hui ce que vous allez manger ou ne pas manger.
06:49Arnaud Bénéti, l'écmer vert, disait ce journaliste du Figaro Magazine.
06:55– Oui, enfin bon, moi je pense que surtout ça traduit leur déconnexion
06:59et ça ne rend pas service, c'est le moins qu'on puisse dire,
07:01à la cause électorale et politique de l'écologie.
07:05Et ce qui explique vraisemblablement le fait que, qu'on le veuille ou non,
07:08les positions d'un certain nombre de proches de cette mouvance politique aujourd'hui
07:13ne rencontrent pas un écho, j'allais dire, électoral,
07:18qui soit à la hauteur de leurs espérances.
07:21– Les témoignages sont intéressants, les témoignages,
07:24alors bien évidemment, ils sont pris au coin de la rue en l'occurrence,
07:28donc ils n'ont pas valeur.
07:29– C'est dans un marché pour le coup, c'est intéressant.
07:31– Ils disent à mon sens ce que doit être la perception générale
07:36d'une grande majorité de Français quant à ce type de déclaration.
07:40– Monsieur Gallien.
07:41– Moi, ce que j'aime bien dans cette espèce d'injonction,
07:45c'est que manger du comté devient un acte politique et c'est intéressant.
07:48C'est-à-dire que pour le coup, on aime ça la politique,
07:52on est là pour ça aussi et finalement, peut-être que ce n'est pas si mal,
07:56c'est-à-dire qu'il nous oblige à réfléchir effectivement de cette manière-là.
08:00Alors, pour être plus sérieux sur ce qu'il décrit…
08:03– Je me suis demandé si vous l'étiez sérieux,
08:05est-ce qu'on va vraiment passer des heures avec le comté ?
08:07– Non, il y a deux parties.
08:08Il y a une partie effectivement qui est très concrète sur l'idée de la production
08:11et les agriculteurs eux-mêmes, on en parlait juste avant le plateau,
08:16qui fabriquent le comté, eux-mêmes sont très concernés par l'idée
08:19que comme c'est un très bon fromage et que cet acte politique est très partagé
08:24et qu'on veut en manger de plus en plus, ils produisent.
08:27Donc effectivement, ils ont aujourd'hui une réflexion sur les conditions de production.
08:30Et donc effectivement, il y a des effets.
08:31Et puis après, il y a un deuxième acte qui élargit sur la souffrance animale,
08:36sur les vaches qui sont tuées, les animaux qui sont tués après.
08:38Oui, je ne sais pas ce qu'on peut faire.
08:40Est-ce qu'on n'a plus de vaches ? Est-ce qu'on a des vaches ?
08:42Est-ce qu'on mange la viande ?
08:42Derrière tout ça, on tire le fil et il y a des gens qui ne veulent plus qu'on mange de viande.
08:46Vous voyez, là pour le coup, ça devient très politique et très sérieusement politique.
08:49– Souvenez-vous de Fabien Roussel qui avait dit du vin, une bonne viande, un bon barbecue.
08:54C'était le fou Fabien Roussel qui ose parler du vin et de la viande.
09:01– Exactement. Ce qui est incroyable, c'est qu'il y a une chambre d'écho à tout ça.
09:05Alors que c'est très minoritaire, effectivement, il y a une chambre d'écho formidable.
09:08France Inter, ce n'est pas rien du tout.
09:10Et autour de ça, des gens ensuite qui tirent le fil de ces déclarations
09:13et qui ne vont pas chercher plus loin, ne vont pas contextualiser,
09:17notamment le travail journalistique qui a été fait autour de ça.
09:19Pas le Figaro, mais d'autres autour de ça.
09:21Ce qui veut dire que moi, je suis presque un peu plus inquiet sur l'aspect des conséquences politiques.
09:25Est-ce qu'il y a des gens, en particulier sur des jeunes générations,
09:28qui sont très impactés par ce discours ?
09:29– L'écho à anxiété.
09:30– Exactement. Et qui, mélangeant tout cela,
09:32parce qu'on ne veut pas faire du mal aux animaux, ce qui est une bonne chose finalement en réalité,
09:35et bien on va finir par ne plus manger du comté.
09:38Ce qui veut dire, derrière, ça pose des questions.
09:39– Elodie Huchard, je vous ai écouté en matinale,
09:42c'était l'un des papiers que vous avez produits et proposés.
09:45C'est-à-dire qu'effectivement, ça devient un enjeu politique,
09:47mais il faudrait faire la liste de toutes les originalités,
09:52on va dire les folies, de toutes les originalités de militants verts, animalistes,
09:58qui veulent en fait réduire nos possibilités.
10:01C'est-à-dire, même manger du comté, désormais, c'est devenu problématique.
10:05– Oui, la liste des interdictions.
10:06– Des interdictions.
10:07– Pas de viande, pas de fromage, et puis avec tout le temps un discours très culpabilisant,
10:11et qui est insultant pour les agriculteurs, comme le disait Jean-Christophe,
10:13cette problématique, elle existe.
10:15Certes, les agriculteurs en ont conscience,
10:16les agriculteurs essayent de faire évoluer leur manière de produire et de corriger le tir.
10:20Mais une fois de plus, on va dire, le méchant agriculteur,
10:22qui est méchant avec ses bêtes, qui ne respecte pas ses bêtes,
10:26il n'y a pas quelqu'un qui respecte plus les bêtes qu'un agriculteur.
10:29Alors oui, à la fin, l'animal, il meurt, alors effectivement, ça peut être très triste,
10:32mais en fait, c'est comme ça que ça se passe.
10:33Et quand on voit, on avait vu quand même, à un moment donné, même Émeric Caron,
10:36alors là, ce n'était pas interdire, c'est ce qu'il proposait,
10:38il ne fallait pas tuer les moustiques, parce que ça pouvait être,
10:40c'était considéré comme un animal domestique, au même titre qu'un chat ou qu'un chien.
10:43Je ne sais pas si vous avez déjà essayé d'adopter un moustique en animal domestique,
10:47c'est très dur à dresser, premièrement, et c'est très pénible la nuit, quand ça vous pique.
10:50Mais en fait, d'un côté, ça peut être drôle quand on voit ce qui se passe,
10:53mais en fait, c'est assez inquiétant, parce que c'est toujours culpabilisé,
10:56quand on entend ce militant qui ne représente pas grand-chose, heureusement,
10:59mais on a l'impression, quand on mange un bout de comté, vraiment, on est presque un criminel.
11:03Vous dites, il ne représente pas grand-chose, Jean-Christophe disait,
11:07il y a une chronique sur France Inter, ce n'est pas n'importe quoi,
11:10c'est la première chaîne radio de France.
11:13Une personne le prend au cercle.
11:14Mais vous plaisantez !
11:16Mais Sarah Salmane, vous plaisantez, évidemment, que ce discours-là peut être entendu,
11:21alors peut-être dans un milieu restreint, mais qui finalement a une grande visibilité.
11:26Dans l'élite Bobo, dans Bobolange, je peux vous dire que...
11:30Vous avez interdit ça, ce sont les premiers.
11:30Le comté, c'est fini, le brunch, là, ce matin, au petit-déj, si vous voulez un petit coup de comté.
11:35S'il y a de dangereux, finalement, ce sont des positions qui sont quand même,
11:37qu'on le veuille ou non, et qui demeurent ultra minoritaires, fort heureusement,
11:41mais on a aujourd'hui le risque que des minorités, en effet, imposent quelque part leurs injonctions à des majorités.
11:48Et c'est vraiment une constante aujourd'hui, ce qui explique d'ailleurs la crise démocratique.
11:51Évidemment, partir du comté pour aller à la crise démocratique,
11:56je reconnais que c'est un raccourci audacieux,
11:58mais ça dit quelque chose quand même sur, je veux dire,
12:01une conception qu'un certain nombre de gens se font aujourd'hui de notre société et de nos rapports.
12:06Moi, je vais créer la ZFD, la zone à faible déjection.
12:10On apprend aussi qu'il est écologue.
12:15Je ne savais pas que c'était devenu un métier.
12:17Qui le rémunère pour être écologue ?
12:19C'est-à-dire qu'une idéologie est devenue un métier.
12:22Moi, c'est quelque chose qui m'interpelle.
12:25Et quand on voit la difficulté des agriculteurs,
12:27qu'ils étaient dans la rue, qu'ils avaient énormément de difficultés entre Bruxelles,
12:30et qu'on ne les aide pas, pire qu'on les enfonce,
12:33ça, c'est parfaitement inacceptable.
12:34Je pense qu'ils devraient plutôt apporter son soutien aux agriculteurs.
12:37Et vive le comté, parce que moi, c'est vraiment mon fromage préféré.
12:40Ah, c'est votre fromage préféré ?
12:41Je me suis posé la question, parce que je ne connaissais pas.
12:44Un écologue est un scientifique spécialiste de l'écologie,
12:48c'est-à-dire de l'étude des interactions entre les vivants,
12:51animaux, plantes, micro-organismes, et leur environnement.
12:53À ne pas confondre avec écologiste, environnementaliste.
12:57C'est un militant.
12:58Qui est un...
12:59Alors, pardonnez-moi, mais sa tribune me paraissait un tout petit peu militante aussi.
13:04Mais bien sûr.
13:04C'est-à-dire que l'écologue peut être aussi militant.
13:08Il y avait écrit écologue, il est égore animaliste.
13:11Donc voilà.
13:11Bon, écoutez, vive le comté, vive le Jura.
13:14D'ailleurs, je crois que le préfet...
13:16Non, mais c'est incroyable.
13:16La préfecture du Jura...
13:17Alors, si c'est un petit hashtag, ne touche pas au comté.
13:20Non, ce n'est pas vrai.
13:21Si, si, c'est le tweet, préfecture du Jura.
13:23Le comté, c'est du Jura, du goût, du calcium, des protéines, vous le citiez.
13:25Zéro culpabilité, un savoir-faire, des éleveurs engagés, une filière exemplaire.
13:29L'interdire, autant interdire les couchers de soleil sur le Jura.
13:31Restons sérieux.
13:32Hashtag, touche pas au comté.
13:33Eh bien, écoutez, je pense aux téléspectateurs.
13:35Si vous voulez réagir, on va regarder pendant l'émission le hashtag touche pas au comté.
13:41Et on va voir un peu vos réactions.
13:43Vous êtes déjà très nombreux à m'envoyer des messages pour me dire,
13:47mais c'est un usurpateur.
13:48On va en arriver à manger des pilules, vu qu'on nous dit qu'il ne faut plus manger de viande.
13:53Ça pollue maintenant le fromage.
13:55Non, des grèves.
13:55Vous mangez le vromage, le faux fromage que vous mangez dans les restaurants vegan.
13:59C'est une blague ou pas ?
14:00Non, je suis très sérieuse.
14:01On vous propose du vromage.
14:03C'est énorme.
14:03Le vromage, c'est du faux fromage à base de pâtes, par exemple, de noix de cajou, etc.
14:08Et aucune bête n'est maltraitée avec le vromage.
14:10Je découvre le vromage.
14:12Et encore, cet homme, évidemment, l'écologue a le droit de penser cela.
14:16Ce qui m'intéresserait aussi, c'est d'avoir un contradictoire face à lui.
14:21Il peut se l'interdire pour lui-même.
14:22Ce qui est gênant, c'est cette volonté d'interdire pour tous.
14:24Merci, Sarah.
14:25C'est exactement ça.
14:25Et vous avez conclu notre sujet par la phrase qui veut tout dire.
14:28C'est-à-dire pourquoi il veut nous imposer quelque chose qui est...
14:31Qu'il peut faire lui-même.
14:32Qu'il peut le faire lui-même.
14:33En silence.
14:34En silence, avec ses amis écologues, tout simplement.
14:37Dans l'actualité, et cette information est beaucoup plus importante, bien sûr,
14:41notre société fabrique des barbares.
14:43Ce n'est pas moi qui le dis.
14:44C'est le ministre de l'Intérieur hier, alors qu'il était à Evian, les bains.
14:49Après qu'un pompier volontaire ait été percuté par un délinquant multirécidiviste,
14:56ce pompier volontaire de 38 ans, papa, qui lutte pour la vie aujourd'hui.
15:03C'est un nouveau drame, sous-traité, je trouve, hier dans les médias.
15:07C'est affolant de se dire qu'on a un pompier volontaire qui, entre la vie et la mort,
15:12c'était une des, ce qu'on appelle des dominantes.
15:14Mais normalement, on devrait passer des heures sur ce sujet,
15:17parce que dans ce sujet-là, il y a tout.
15:19Je propose qu'on voit le sujet de Clara Bouvier-Denot.
15:26Ah, on n'a pas encore le sujet.
15:29Alors, à ce moment-là, on va écouter Éric Brocardi,
15:31le commandant Éric Brocardi, porte-parole des sapeurs-pompiers de France,
15:35qui était notre invité hier soir.
15:40Le scénario, je n'arrive pas à trouver les mots tellement c'est invraisemblable.
15:43Cette caserne-là, précisément, c'est une caserne où, comme je vous l'ai dit tout à l'heure,
15:47c'est 80% de sapeurs-pompiers volontaires.
15:50Et ce soir-là, il avait donc pris sa garde.
15:52Il était revenu certainement d'une intervention.
15:54Il partait en intervention par la suite.
15:56Donc, il devait continuer ses missions de garde.
15:59Et pour autant, sa nuit a été lamentablement terminée par cet effroi d'accident
16:06qui est d'une stupidité aussi bien rocambolesque
16:09qu'incompréhensible aussi de la part de celui qui l'a commis.
16:13Et par-dessus cela, ça ne finit pas.
16:15C'est-à-dire que dans la cruauté, il y a en plus ce crachat.
16:18Et avant de vous donner la parole, je voudrais qu'on voit ce sujet de Clara Bouvier-Dénaud qui revient sur les faits.
16:24Il est 6h du matin à Evian-les-Bains ce samedi,
16:30quand des bruits de dérapage résonnent non loin de la caserne de pompiers.
16:33Sans attendre, les sapeurs-pompiers alertés somment les deux individus d'arrêter leur rodéo urbain.
16:38Alors que les pompiers regagnent leur quartier,
16:40l'un des conducteurs profite de la situation et accélère dans leur direction.
16:44Le ministre de l'Intérieur, qui s'est rendu sur place,
16:47dénonce une tentative d'homicide révoltante absolument abjecte.
16:51Cette société a engendré une fabrique de barbares.
16:58Les mots ne sont pas trop forts.
17:01Croyez-moi, les mots ne sont pas trop forts.
17:03Une fabrique de barbares.
17:06Vous avez d'un côté une France courageuse,
17:09une France qui s'engage,
17:12celle des sapeurs-pompiers.
17:14Et puis il y a des barbares.
17:16Percuté violemment par la voiture, l'un des pompiers est grièvement blessé.
17:19Alors qu'il gît à terre, le conducteur alcoolisé lui crache dessus.
17:23J'ai rencontré les autres pompiers qui étaient de garde, qui étaient avec lui.
17:25D'abord, ils étaient particulièrement choqués.
17:27On a une pensée pour ce pompier qui actuellement lutte pour la vie,
17:32pour sa famille, pour ses amis.
17:35Hospitalisé à Annecy, le sapeur-pompier souffre d'un traumatisme crânien
17:38et d'un enfoncement thoracique.
17:40Âgé de 38 ans, il lutte toujours contre la mort.
17:43Notre société fabrique des barbares et d'abellage.
17:47Quand on voit ce qui se passe pour le pompier à Evian,
17:5138 ans, je le disais, père de famille.
17:53On pense aussi aux policiers qui sont confrontés à ces rodéos sauvages en permanence,
17:57qui sont confrontés à cette barbarie au quotidien.
18:01Et hier, on avait sur le plateau un policier,
18:03on avait le commandant Eric Brocaradi,
18:06parce que c'est important aussi de vous donner la parole.
18:07à travers ce drame, de quoi selon vous ce drame est-il le nom ?
18:12Écoutez, je pense que le ministre déjà a tout dit,
18:16mais c'est un constat qu'on a fait depuis très très longtemps.
18:18Et comme vous venez de le dire, ce qu'on vit là, on le vit depuis très très longtemps.
18:23La seule différence, comme je le me répète,
18:26c'est qu'avant c'était que dans certains quartiers,
18:28maintenant c'est partout en France tout simplement.
18:29Et ce qui est triste, c'est qu'avant un policier qui soit en service ou hors service était une cible,
18:35et là on se rend compte qu'aujourd'hui, une personne investie d'une mission de service public
18:40devient elle aussi une cible, qu'elle soit en service ou hors service.
18:44Et ce qu'on constate aussi, malgré que ce soit prévu par la loi,
18:47que n'importe quelle personne sur le territoire français qui constate un délit de droit commun,
18:52maître, vous me contredirez ou pas,
18:54peut utiliser la coercition, ce qu'il n'a même pas fait en plus,
18:58c'est-à-dire qu'il peut interpeller l'auteur d'un flagrant délit,
19:01mais en fait, en France, non, vous ne pouvez pas.
19:03Parce que si vous le faites, c'est votre vie que vous risquez.
19:05Donc en fait, on est en train de déshumaniser la société,
19:09et puis oui, aussi, bien sûr, tout ça à cause de barbares, de personnes ensauvagées,
19:15vous les appelez comme vous voulez, mais oui, on est dans une mauvaise...
19:18Je le disais, il y a eu une sorte d'indifférence, peut-être pas indifférence,
19:21il ne faut pas exagérer, mais ce drame a été sous-traité hier,
19:25il l'est encore sous-traité aujourd'hui.
19:27J'essaye de déceler aussi les réactions politiques.
19:29Je serais très curieux de voir ceux qui ont réagi pour Drancy,
19:32puisqu'on est sur peu ou prou la même chose, le rodéo sauvage,
19:35un policier qui intervient parce qu'il y a parti.
19:38On a parlé de violence policière après Drancy.
19:41Là, vous avez un pompier qui essaye d'intervenir.
19:43Qu'est-ce qui se passe ? Il se fait percuter.
19:45L'individu revient, connu des services de police,
19:48déjà un CV important,
19:50et crache sur le corps de la victime à qui on administrait les premiers soins.
19:58On est dans cette société-là, société de sauvage,
20:01on disait Chevènement il y a longtemps,
20:04qui est désormais une société qui fabrique des barbares.
20:06Vous avez raison de rappeler Chevènement,
20:08parce que Chevènement, c'était quand il était ministre de l'Intérieur
20:10à la fin des années 90.
20:12Donc, c'est un constat qu'on fait depuis très longtemps,
20:14un constat qui n'a donné finalement aucune réponse efficace aujourd'hui
20:19sur le plan politique pour justement non seulement contenir,
20:23mais aussi faire reculer ce phénomène,
20:25et qu'on se retrouve dans une situation où en fait,
20:28on a des ministres de l'Intérieur,
20:29quelle que soit leur bonne volonté,
20:30et on ne peut pas douter de la bonne volonté en l'occurrence de Bruno Rotaillot,
20:33qui se font les greffier d'une actualité qui semble les dépasser.
20:37La vraie question est de savoir aujourd'hui,
20:38maintenant une fois qu'on a fait ce constat,
20:39vous l'avez fait, ce diagnostic,
20:41c'est qu'est-ce qu'on fait politiquement,
20:42qu'est-ce qu'on fait sur le plan juridique,
20:44sur le plan législatif et sur le plan de la sécurité,
20:47pour faire reculer ce phénomène qui est en effet inacceptable ?
20:52Alors après, la polarisation politique,
20:54j'allais dire, elle vient naturellement.
20:56Mais ce n'est pas que la polarisation,
20:57parce que j'ai vu des élus, des responsables répondre,
21:00ou réagir à la minute après un drame,
21:03et se taire aujourd'hui.
21:04D'ailleurs, certains élus de la France Insoumise
21:06n'ont pas tweeté pour soutenir ce pompier.
21:10Certains d'ailleurs qui seront peut-être sur ce plateau
21:12dans les prochaines minutes,
21:13pour un grand rendez-vous.
21:15Là, vous parlez de marché électoral.
21:17Donc effectivement,
21:19France Insoumise,
21:20venir en soutien aux pompiers
21:22qui ont été lâchement attaqués,
21:24sur lesquels, en plus, on a craché.
21:28Écoutez, ce n'est pas leur cible politique,
21:30ce n'est pas leur cible électorale,
21:31ce n'est pas leur marché électoral.
21:32– Soyons clairs, soyons clairs.
21:34– Jean-Christophe, un pompier qui est percuté,
21:38un pompier volontaire, qui est entre la vie et la mort,
21:40un père de famille, qui fait ça parce que c'est de la dévotion,
21:43c'est un volontaire, ce n'est même pas un professionnel.
21:45Donc, si ça se trouve, il a un métier,
21:47à côté de ce métier, il veut aider les gens,
21:49il veut sauver les gens,
21:51et il assiste à un rodéo, il veut l'arrêter,
21:54et personne ne réagit.
21:55– Parce qu'il y aurait dit « marché électoral »,
21:57dit une forme de cynisme,
21:58et ce cynisme, il est orienté par rapport aussi à une idéologie.
22:01Quand on est aujourd'hui dans ce triangle
22:03entre cynisme, idéologie et marché électoral,
22:05vous avez forcément une attitude qui va, pour les uns,
22:09évidemment condamner cet acte-là,
22:11et c'est normal, je veux dire,
22:12un élu de la République aujourd'hui,
22:13quelle que soit sa couleur politique,
22:14devrait condamner, intervenir.
22:15Il ne s'agit pas de dire, là pour le coup,
22:17c'est par définition condamné.
22:19Mais de l'autre côté, vous avez des gens qui sont engagés
22:21dans ce triangle de performance politique,
22:23performance électorale.
22:24En tout cas, ils pensent que c'est comme ça que ça va se faire.
22:26Donc leur cible électorale, à eux,
22:29elle est plutôt du côté de ceux qui ont un permis
22:31non pas de défendre, un permis de protection,
22:34mais un permis plutôt d'enfreindre,
22:36un permis de dépasser la limite,
22:37d'aller comme à Bordeaux avec 3000 personnes
22:40pour un rodéo urbain hier, avant-hier,
22:42500 voitures, vous vous rendez compte,
22:43c'est dimension.
22:44Donc là, on a la clientèle électorale
22:46d'un parti comme elle est fille.
22:48Et à partir de là, vous êtes dans ce contexte
22:49où vous n'allez pas réagir.
22:51Quel est votre intérêt politique à vous de réagir ?
22:53Il s'agit purement de ça et de cynisme politique.
22:55On reviendra sur le terrain judiciaire
22:57et le terrain sécuritaire.
22:59Et avec Sarah et avec vous,
23:01Reda Bellage,
23:01on va vous faire écouter des riverains.
23:03Evian Lesbain, c'est 9000 habitants.
23:05Vous allez entendre les mêmes témoignages
23:06qu'on peut entendre sur des drames
23:07parce qu'il n'y a plus d'endroit safe,
23:09sûr, comme dit Gérald Darmanin.
23:11Ça peut se passer partout.
23:13On fabrique, notre société fabrique des barbares,
23:16dit le ministre de l'Intérieur.
23:18Et on continue d'en parler juste après la pub.
23:20À tout de suite.
23:20Il commence à y avoir une comté mania.
23:27Touche pas au comté sur les réseaux sociaux.
23:29Je ne mange pas de graines.
23:32Il y en a qui ne sont pas contents.
23:33Très décevant, si jeune et finalement si bête.
23:35Votre discours sur le comté est minable.
23:38Que dit-on également sur le comté ?
23:40Touche pas au comté.
23:42Je propose qu'on interdise les écolos
23:43et pas le comté.
23:45Voilà ce qu'on peut lire.
23:46C'est les écolos qu'il faut interdire.
23:48Mais n'importe quoi.
23:50Les ischrologistes et les ischrologiques.
23:53Voilà comment est présentée cette information
23:56alors qu'on a commencé l'émission.
23:58Si vous nous rejoignez à 9h par cette actualité
24:01assez intéressante avec des militants,
24:03des écologues qui appellent à réduire
24:06la consommation de comté, voire à l'interdire.
24:10Autre sujet, et on en parlait juste avant la pub,
24:13et c'est évidemment ce pompier
24:15qui lutte contre la mort et pour la vie
24:18après avoir été percuté par un barbare.
24:22Ce sont les mots du ministre de l'Intérieur,
24:24Bruno Rotaillot.
24:25Et sur place, à Evian, évidemment,
24:27l'émotion, le choc est important.
24:29Écoutons Pascal, un des riverains,
24:31qui a réagi au micro de CNews.
24:33Moi, je trouve ça complètement dramatique.
24:35Ça ne devrait pas exister.
24:36J'espère que ce jeune homme va s'en sortir.
24:44Je ne sais pas quoi dire d'autre, en fait,
24:45par rapport à ça.
24:46Je trouve la situation quand même terrible.
24:49Ce sont des gens qui sont là pour nous aider,
24:51pour nous servir.
24:53Potentiellement, on voit qu'ils exercent
24:56un métier dangereux.
24:57Maintenant, je ne sais pas si c'est la fatalité,
25:00ce qui s'est passé dans le coin
25:01pour qu'il y ait ce rodéo urbain
25:03sur ce parking-là.
25:04Mais dans tous les cas, effectivement,
25:05moi, maintenant, j'ai une pensée,
25:08une forte pensée pour sa famille, on va dire.
25:10Concernant les réactions politiques,
25:11on a entendu la réaction très forte
25:13de Bruno Rotaillot.
25:14On va écouter François Bayrou.
25:16Alors, l'idée n'est pas de faire de polémique,
25:17mais ce qui est surprenant,
25:18c'est le terme que va employer M. Bayrou,
25:21le Premier ministre quand même,
25:22qui va parler de malédiction.
25:24Une malédiction, il faut aller dans la rousse,
25:26c'est un sort hostile, un malheur,
25:28une malchance auquel on semble être voué
25:30par la destinée.
25:31Donc, si c'est une malédiction,
25:33les rodéos sauvages, on ne peut rien faire.
25:35Écoutez François Bayrou.
25:37Les rodéos urbains, vous le savez bien,
25:40sont une malédiction pour un très grand nombre de maires
25:43et un très grand nombre de villes.
25:45Et donc, évidemment, nous ne pouvons,
25:49nous devons par la pensée être auprès de ce volontaire,
25:55de cet homme de sécurité, de ce pompier
25:58qui s'est trouvé à ce point brutalisé, écrasé,
26:05comme si sa vie ne devait pas compter.
26:08C'est quand même surprenant, il n'y a rien qui vient
26:12dans cette déclaration.
26:13Malédiction, on doit être là par la pensée,
26:15ce n'est pas ça, ce n'est pas la pensée.
26:16On doit être là par les actes.
26:17C'est les actes, exactement, Sarah Salmane.
26:20C'est le problème, c'est une déclaration
26:22qui illustre l'impuissance du politique.
26:24Le politique nous dit qu'il ne peut plus rien faire,
26:26et c'est vrai sur tous les sujets d'ailleurs,
26:28pratiquement.
26:28Vous le regardez, les uns après les autres,
26:30sur le plan économique, il ne peut rien faire,
26:31sur le plan social, il ne peut rien faire,
26:33et sur le plan régalien,
26:34qui est pourtant un des derniers éléments
26:36où il peut faire des choses,
26:37il nous dit qu'il y a une forme de fatalité
26:40et qu'il faut accepter cette fatalité-là.
26:43Il ne le dit pas dans ses termes,
26:44mais en tout cas, c'est comme ça qu'on le comprend.
26:46C'est comme ça que nous, nous l'interprétons.
26:48Reda Bellage, je vous ai écouté hier,
26:49vous étiez venu avec Thierry Cabane,
26:52vous avez dit qu'il faut nous donner le feu vert
26:53pour faire le ménage.
26:54Ça veut dire quoi ?
26:55Mais ça veut dire quoi, le feu vert ?
26:57Qu'est-ce qui vous manque pour faire le ménage ?
26:58Pour que le délinquant se fout du guidon,
27:01se fout du volant,
27:03et la trouille lorsqu'il y va,
27:06et qu'il prend sa voiture ?
27:07Je pense qu'il faut un courage politique.
27:10Pourquoi ?
27:11Parce que vous savez très bien que si vous faites,
27:13si je peux appeler comme ça,
27:14une descente dans un quartier
27:15et que vous leur prenez leur joujou,
27:17vous risquez d'avoir une répercussion.
27:19Vous risquez d'avoir un commissariat qui se fait attaquer.
27:21Vous risquez d'avoir des patrouilles de police
27:22ou des pompiers qui viennent aider les gens
27:23à te faire attaquer.
27:24Et en fait, ça, ils ne veulent pas.
27:26Ils ne veulent pas que ces news,
27:28que d'autres chaînes mettent leur nez là-dedans.
27:30Ils ne veulent pas que ce soit médiatisé.
27:31Ils ne veulent pas des images de jeunes
27:34en train de se rouler par terre,
27:35de brûler des voitures.
27:37Ils ne veulent pas une mauvaise publicité
27:38parce qu'après, c'est une question de courage.
27:42Moi, en tout cas, je ne les comprends pas.
27:44Mais en tout cas, nous, quand on est policier,
27:45on veut faire.
27:47Aujourd'hui, les opérations,
27:49quand vous faites des opérations pour lutter
27:51contre le rodeo, les fameuses saisies,
27:53vous allez dans les parkings,
27:54vous avez des réquisitions,
27:56vous allez dans les HLM,
27:57dans les parkings souterrains,
27:59vous prenez trois numéros de plaque,
28:00vous prenez, hop, c'est bon,
28:01les chiffres sont faits,
28:03on pourra envoyer ça à tel ou tel préfet,
28:04tout le monde sera content.
28:05C'est comme ça que ça se passe.
28:06Par contre, si jamais vous êtes en patrouille moto,
28:09et on l'a vu,
28:10ce qui se passe avec cette affaire de Drancy,
28:12là, vous êtes en patrouille moto,
28:13vous voyez deux jeunes
28:15qui sont sur une motocross sans casque,
28:17on va vous dire,
28:18ah non, non, non, attention,
28:19n'y allez pas.
28:19Pourquoi ?
28:20Parce que si les deux jeunes,
28:20ils tombent,
28:22sans aller où ?
28:22On en parlera peut-être.
28:23Sans aller au contact,
28:25s'ils tombent,
28:25ce sera le policier
28:26qui va prendre la responsabilité.
28:28Clémentine Autain, Drancy,
28:30qui disait,
28:30ce n'est pas un fait divers,
28:31c'est un fait de société,
28:33il faut revenir et penser
28:34à la question des violences policières.
28:36C'est comme ça qu'a été vu
28:37par certains responsables politiques
28:38l'affaire de Drancy
28:39où des policiers ont été pris à partie
28:41par une dizaine de délinquants
28:44qui ont refusé ce contrôle
28:46alors qu'il y avait un rodéo...
28:48Une dizaine, c'était une soixantaine.
28:49Une soixantaine.
28:50Mais on ne voit pas sur les images.
28:54Effectivement,
28:54il n'y avait pas le contre-champ.
28:56Et puis il y a autre chose
28:56qui m'a sidéré le week-end dernier,
28:58c'est qu'au lendemain de Drancy,
29:00dans toutes les télévisions,
29:01il y avait marqué
29:01un jeune blessé par la police.
29:04Vous réveillez le matin,
29:05vous voyez marqué
29:05un jeune blessé par la police.
29:06Un jeune qui essaie
29:07de prendre un taser à un policier,
29:08un jeune qui essaie
29:09de sûrement prendre l'arme d'un policier.
29:11Affolant.
29:12Donc, Christophe Gallien.
29:13Rappelons-nous,
29:14Naël, 500 villes...
29:15Avec des émeutes.
29:17Les politiques sont tétanisées,
29:19tétanisées.
29:19Dans le déclaratif de François Bérou,
29:22il y a ça,
29:22il y a cette crainte
29:23de l'émeute.
29:25En fait,
29:25il ne s'agit pas d'un texte
29:27qui est proposé
29:28par le Premier ministre
29:29de manière tout à fait hasardeuse.
29:32Il fait très attention
29:33à éviter de provoquer.
29:34Donc, le pas de vague
29:35que vous suivez,
29:36qui est finalement
29:37votre contexte à vous,
29:38c'est-à-dire que vous n'intervenez pas
29:39pour éviter
29:40qu'il y ait quoi que ce soit
29:41qui se passe.
29:41Donc, en fait,
29:42il y a la trouille permanente
29:43aujourd'hui
29:43de la prochaine étape
29:45des émeutes.
29:45C'est-à-dire de 500
29:46passer à 1 500,
29:47de 1 500 passer au centre-ville
29:49de toutes les villes.
29:50Donc, c'est ça
29:50qui est à l'œuvre aujourd'hui.
29:52Donc, on ne peut pas intervenir.
29:53On dit,
29:54il n'y a pas d'issue.
29:55On dit,
29:55c'est une malédiction.
29:56On dit,
29:57n'y allez pas.
29:57On dit,
29:58passez votre chemin.
29:59Et derrière tout ça,
30:00vous avez aussi,
30:01je le redis,
30:02une approche politique
30:03pour le coup,
30:03très dynamique,
30:04silencieuse,
30:05lorsqu'il s'agit de ne pas
30:06citer ce qui s'est passé
30:08ou condamner ce qui s'est passé,
30:09c'est-à-dire renverser
30:10un pompier volontaire,
30:11lui cracher dessus.
30:12Vous vous rendez compte ?
30:12Lui cracher dessus après.
30:14C'est-à-dire que c'est une signature
30:15encore plus terrible.
30:17Eh bien,
30:17ces forces politiques-là,
30:18elles tentent de mobiliser
30:20sur la polarisation
30:21dont on parlait tout à l'heure
30:21parce que ne croyez pas
30:22qu'il n'y a pas d'écho aussi.
30:23Et il y a derrière tout ça,
30:25deux Frances qui vivent,
30:26alors elles ne sont pas
30:26tout à fait égales,
30:27heureusement,
30:27mais il y en a une
30:28qui est très offensive,
30:29qui soutient celles et ceux
30:30qui s'affranchissent
30:31de toutes les règles
30:32et qui, de l'autre côté,
30:33viennent empêcher
30:34ou veulent empêcher
30:35la police d'agir
30:36ou la justice
30:36de faire son travail correctement,
30:38d'éviter que les médias
30:39puissent aller trop loin
30:40dans la commentaire
30:40négative de ses actions.
30:42Et puis, de l'autre côté,
30:42vous avez une espèce
30:43de majorité,
30:43ah oui, c'est facile à dire,
30:45silencieuse,
30:46mais qui est relayée
30:46dans son silence
30:47un peu complice
30:49par des politiques
30:50qui ont peur,
30:50je vous le redis,
30:51de l'émeute.
30:52Ils ont peur
30:52de l'émeute.
30:53Il n'y aura pas de marche
30:54cet après-midi
30:55pour le pompier
30:56qui lutte pour la vie.
30:57Il n'y aura pas
30:58d'appel à la mobilisation.
31:01Il n'y aura pas d'élus
31:01de parisiens
31:02qui vont aller à Evian
31:04pour rencontrer
31:06ces pompiers volontaires.
31:07Vous savez ce qui est terrible,
31:08les yachts ?
31:08Cette tartufferie,
31:09elle est insupportable.
31:11Ce qui est terrible,
31:12les yachts,
31:12c'est qu'à un moment,
31:13même si les policiers
31:14adorent leur travail
31:15et qu'ils ont signé
31:15pour protéger les Français,
31:16à un moment,
31:17ils ne vont plus vouloir
31:17prendre ce risque.
31:19Quand on voit
31:19ce qui est arrivé à Florian,
31:21il s'est retrouvé en prison.
31:23Ça choque les gens
31:24que le collègue
31:24il est tiré.
31:26Mais en fait,
31:26ils n'étaient pas à leur place.
31:27Moi, je n'étais pas à leur place.
31:28C'est celui qui a fait usage
31:31de son arme de service.
31:33Et en fait,
31:34à un moment,
31:34on ne voudra plus y aller.
31:35Parce que moi,
31:36je ne suis pas rentré
31:36dans la police
31:37pour un mec
31:39qui roule sans permis,
31:39que l'État ne veut pas
31:40prendre ses responsabilités,
31:41la justice ne veut pas
31:42prendre sa responsabilité,
31:43c'est moi qui vais la prendre
31:44et qui vais aller en prison.
31:45Non, à un moment,
31:46on va dire stop.
31:47À un moment,
31:48on ne va plus vouloir le faire.
31:49Vous pouvez rajouter,
31:50Réda,
31:50qu'il y a votre famille
31:53qui est en jeu.
31:53C'est-à-dire que vous êtes
31:54menacé de mort,
31:55vous êtes ensuite
31:56mis en difficulté.
31:57Si vous intervenez...
31:57Vous êtes caché,
31:58vous êtes sous protection policière.
32:00Et que dans ce contexte-là,
32:04lorsqu'il y a, par exemple,
32:06des attentats terroristes,
32:08que les policiers interviennent,
32:09les primo-intervenants,
32:11parfois,
32:11ils hésitent à utiliser
32:12leur arme de service
32:13et ils vont utiliser le taser.
32:14Alors, ça s'est passé
32:15pour l'attentat de Birakheim.
32:16Il a utilisé d'abord
32:17le taser à impulsion
32:19ou le pistolet à impulsion
32:20plutôt que d'utiliser
32:21son arme de service.
32:22Donc, on est dans ce climat-là
32:24où on considère
32:25que la police est violente,
32:27on considère finalement
32:28que ça n'est pas
32:29le délinquant le problème
32:30et c'est un renversement
32:32complètement des responsabilités.
32:33Arnaud Bénédicte.
32:34Non, mais surtout,
32:34ce qui est très frappant,
32:35c'est qu'en fait,
32:36Jean-Christophe disait
32:37qu'ils ne veulent pas provoquer.
32:39C'est pire que ça.
32:40C'est qu'ils ne veulent pas
32:42dire le réel.
32:43Ils ne veulent pas dire le réel
32:44parce qu'ils ont peur.
32:46Un pouvoir politique
32:47qui a peur,
32:47ça se voit en l'occurrence.
32:49Et leurs déclarations
32:50ne font pas peur,
32:51c'est le moins
32:51qu'on puisse dire
32:52aux délinquants.
32:52Donc, les délinquants se disent
32:54c'est au pètre bas,
32:55on peut continuer
32:55et il n'y a aucun souci.
32:57Et évidemment,
32:57ensuite,
32:58toute la chaîne de responsabilité,
32:59qu'elle soit de la police
33:01jusqu'à la justice,
33:02s'en trouve affectée.
33:03Alors, le réel,
33:04justement,
33:04tiens, le réel,
33:05puisque Manon Aubry
33:06sera notre invité à 10h,
33:08l'invité du grand rendez-vous
33:09et je regardais
33:10si Manon Aubry
33:11avait réagi
33:12à apporter son soutien
33:13sur les réseaux sociaux
33:14hier à ce pompier
33:15qui lutte pour la vie.
33:16Pour l'instant,
33:17je n'ai pas vu,
33:18peut-être que je me trompe
33:18et si c'est le cas,
33:19je présente mes excuses
33:20mais je regardais attentivement
33:21pour voir s'il y avait eu
33:22une déclaration de Mme Aubry.
33:23On dirait qu'ils ne réagissent pas
33:24ou c'est divers
33:25et ils diront que c'est un peu divers.
33:27En tous les cas,
33:27le réel,
33:27c'est très intéressant.
33:28Les sondages,
33:29que disent les sondages ?
33:30Faut-il autoriser les policiers
33:31à effectuer des courses-poursuites
33:32contre les auteurs
33:33de rodéos sauvages
33:33même si c'est dangereux ?
33:35En fait,
33:36c'est transpartisan.
33:37Les Français,
33:38ils veulent quoi ?
33:38Ils veulent que les délinquants,
33:40ils arrêtentent
33:41ce qu'il se passe
33:41parce que c'est eux
33:42qui sont les premières victimes.
33:4381% répondent oui.
33:45Et quand je vous dis
33:45que c'est transpartisan,
33:47c'est qu'à gauche,
33:48c'est 7 électeurs sur 10
33:50de gauche
33:51qui sont favorables
33:52à cette mesure.
33:53Donc en fait,
33:53il faut être très concret.
33:54Mme Aubry,
33:55est-ce qu'il faut
33:56autoriser les policiers
33:57à effectuer des courses-poursuites
33:59contre les auteurs
33:59de rodéos sauvages
34:00même si c'est dangereux ?
34:02Et on verra
34:02si elle est raccord
34:04finalement
34:04avec l'électorat de gauche.
34:07C'est aussi simple que ça.
34:07Mais en fait,
34:08toutes les missions
34:08sont dangereuses.
34:09Les gens comprennent.
34:10Excusez-moi,
34:10ça m'énerve,
34:11mais les gens ne comprennent rien.
34:12Quand vous coursez
34:13un cambroulaire dans Paris
34:14de toi en toi,
34:14vous pensez que ce n'est pas dangereux ?
34:16Sincèrement,
34:17pour le policier,
34:18pour le cambroulaire ?
34:19Vous avez raison,
34:20le gars qui brûle un feu rouge
34:23qui s'enfuit
34:24et qui prend des risques,
34:25c'est toujours dangereux.
34:26C'est ça,
34:27mais justement,
34:27on est là pour faire cesser
34:28et pour ne pas qu'il y ait
34:29de dommages collatérales.
34:30Et bien sûr,
34:31les termes sont peut-être durs,
34:32mais à un moment,
34:33on ne fait pas d'omelettes
34:34sans casser d'eux,
34:34tout simplement.
34:36Mais juste à un moment,
34:37il faudra protéger.
34:38Il faut protéger le policier.
34:39Aujourd'hui,
34:39le policier,
34:39il n'est pas protégé.
34:40Il n'est pas soutenu.
34:41Enfin,
34:42il est soutenu par les Français,
34:43mais malheureusement,
34:44ce n'est pas ça
34:44qui fait la différence
34:45devant un tribunal.
34:46Jean-Christophe ?
34:47C'est parce qu'en fait,
34:48pourquoi ?
34:48Parce que c'était un sport
34:49sympathique pour certains.
34:51C'est une activité distrayante
34:53pour certains.
34:54Non,
34:54mais c'était considéré comme ça.
34:54C'était un fruit de fil,
34:55bien sûr.
34:55Attendez,
34:56c'était au festival de Cannes.
34:58Il n'y a rien à faire.
35:00Ça fait partie des pratiques.
35:01Alors,
35:01vous avez le vélo.
35:02Vous avez ces pratiques
35:03qui sont moins dangereuses,
35:06évidemment.
35:06Mais après,
35:06ça peut être la moto.
35:07Et aujourd'hui,
35:07c'est la voiture.
35:08La voiture,
35:09c'est par définition très dangereux.
35:10Donc,
35:10effectivement,
35:11aujourd'hui,
35:12la clé,
35:12c'est de dire
35:13est-ce qu'on est capable
35:13d'intervenir,
35:14je vous le dis par exemple,
35:15Bordeaux avant-hier,
35:163000 personnes,
35:17500 voitures.
35:18Ce sont des stades urbains
35:19qui se mettent en place
35:20de manière affranchie
35:22et totalement sans contrôle,
35:24évidemment,
35:24et qui exécutent
35:25cette espèce
35:26d'activité distrayante,
35:27parfois business,
35:29parce qu'il y a des paris,
35:30il y a des choses là-dessus
35:30qui se jouent aussi.
35:31C'est un ensemble.
35:32Et bien,
35:32effectivement,
35:33le déni,
35:34le fait de ne pas regarder,
35:35ça conduit les policiers
35:35à se dire un jour,
35:36ça,
35:36c'est la phrase la plus intéressante.
35:38C'est est-ce qu'on continuera
35:39à intervenir ?
35:39Est-ce qu'on continuera
35:40à faire notre métier ?
35:40Vous avez 200 000 pompiers volontaires.
35:43Encore mieux.
35:44Qu'est-ce qu'ils vont faire demain
35:45les pompiers volontaires ?
35:46Parce qu'ils sont confrontés,
35:47eux aussi,
35:47au quotidien,
35:48lorsqu'ils interviennent,
35:48parfois dans des quartiers
35:49dits sensibles,
35:50ils sont obligés
35:51de venir avec vous.
35:51C'est déjà mis en place,
35:53en fait.
35:54Ça fait quelques années
35:55que je ne suis plus sur le terrain,
35:57mais déjà à l'époque,
35:58les collègues pompiers,
35:59ce qu'ils faisaient,
36:00c'est qu'ils passent
36:01devant le commissariat,
36:02ils mettent le giro
36:03et le deton,
36:04ils axillent pour dire
36:04on est là,
36:05vous venez avec nous,
36:06on va sur une mission
36:06où on risque.
36:08C'est tout,
36:08parce qu'on a appris
36:10à se débrouiller entre nous,
36:11tout seul,
36:11pour s'organiser
36:12pour qu'il y ait le moins
36:12de blessés possibles.
36:14Et encore une fois,
36:15ce drame va être traité
36:18quelques minutes
36:19comme un fait divers
36:20sur les autres chaînes
36:22et sur les autres médias.
36:24Pensons évidemment
36:24aux policiers sur le terrain,
36:26pensons à la famille
36:27de ce pompier volontaire,
36:2938 ans,
36:29père de famille,
36:31espérons,
36:31je disais déjà ça hier,
36:33mais espérons
36:33que dans les prochaines heures,
36:34on ait une information heureuse
36:37concernant son état de santé.
36:39Et vraiment,
36:40pensons à eux.
36:41Dans l'actualité également,
36:43je voudrais qu'on revienne
36:43sur une séquence
36:44qui, je pense,
36:46va être beaucoup commentée
36:48dans les prochains jours
36:49et les prochaines heures,
36:51Thierry Ardisson.
36:51Thierry Ardisson était l'invité
36:52de quelle époque ?
36:53Hier.
36:55Alors c'était très intéressant,
36:56Thierry Ardisson,
36:57il a été un grand producteur,
37:01journaliste,
37:02mais ces dernières années,
37:03il a enchaîné les échecs
37:05et puis il a été renvoyé
37:07à Manu Militari
37:08dans de plusieurs médias.
37:09Donc il est extrêmement dur parfois.
37:11Il a comparé la situation
37:14à Gaza
37:15avec les camps d'Auschwitz.
37:18Bon.
37:19Il est intervenu
37:20après une autre déclaration,
37:22un témoignage de Raphaël Pity
37:23qui est présenté,
37:24c'est le cas,
37:25comme un médecin de guerre
37:26qui revient lui aussi
37:27de Gaza.
37:28Il faut également préciser
37:29que M. Pity
37:30est un ancien candidat
37:32Nouveau Front Populaire
37:33dans les Hauts-de-Seine
37:35en 2024
37:35et qu'il appelait
37:37à faire barrage
37:38à l'extrême droite.
37:38Donc je me permets
37:40de préciser aussi
37:41cet aspect politique
37:43et idéologique
37:44de M. Pity.
37:46Voyons cette séquence.
37:47Ce qui m'intéresse,
37:48c'est que,
37:49déjà,
37:50est-ce qu'on est en train
37:51de relativiser,
37:51encore une fois,
37:52le nazisme
37:53sur le service public ?
37:56Premier point.
37:57Est-ce qu'il y a eu
37:57un contradictoire ?
37:58Vous allez regarder la séquence,
38:00personne ne dit
38:00mais attendez,
38:01vous êtes vraiment en train
38:01de comparer ces deux situations.
38:03Est-ce que l'Arcom
38:04va faire comme elle a fait
38:05pour
38:06M. Apathy ?
38:08C'est-à-dire rappeler
38:09à RTL
38:10que dans des contextes
38:12extrêmement tendus,
38:13on va éviter
38:14de comparer
38:16deux situations.
38:17Et vous voyez cette séquence
38:18et j'ai hâte
38:18d'avoir votre avis.
38:21Les images que nous avons,
38:22etc.,
38:23de ces enfants
38:23totalement dénutris,
38:24etc.,
38:25ce sont des images
38:26inacceptables,
38:26c'est ce qu'on a vu
38:27pendant la dernière guerre,
38:28c'est ce qu'on a vu
38:28dans les camps de concentration.
38:30Je crois que vous avez raison
38:31quand vous dites
38:31que c'est exactement
38:32comme ça,
38:33c'est à Auschwitz,
38:33c'est tout ce qu'il y a à dire.
38:36C'est-à-dire que c'est fou
38:36que ce soit les Juifs,
38:37pas les Israéliens,
38:38parce que les Juifs...
38:39Pendant la guerre,
38:40on nous dit
38:41qu'on ne savait pas.
38:42En fait,
38:43ils savaient
38:43parce qu'ils survolaient
38:44les camps de concentration,
38:45ils savaient bien
38:46qu'il y avait des camps.
38:47Maintenant,
38:47la théorie américaine,
38:48c'était qu'on a d'abord
38:49libéré l'Europe,
38:50après on s'occupera des camps.
38:51On ne va pas s'occuper
38:52que des camps tout de suite.
38:53Même le pape,
38:54je pense,
38:55tout catholique que je sois,
38:56même Pidouz était au courant.
38:58Mais là,
38:59on est exactement
38:59dans la même situation.
39:01On nous dira,
39:01mais vous le saviez.
39:03C'est ça qui est fou.
39:04Vous saviez
39:04ce qui se passe à Gaza
39:05et vous n'avez rien.
39:05Vous le saviez.
39:06Nos enfants
39:07ou nos petits-enfants
39:08nous diront,
39:08mais vous le saviez.
39:10C'est Auschwitz,
39:11Gaza,
39:12c'est exactement ça.
39:13Il raconte absolument
39:14n'importe quoi,
39:15mais je pense qu'il le sait.
39:16En réalité,
39:16Thierry Ardisson
39:17est une personne aigrie
39:18parce qu'il n'a plus d'émission.
39:19À part s'en prendre
39:20à Cyril Hanouna,
39:21il n'a rien à dire.
39:21Donc,
39:21il dit simplement cela
39:22pour avoir une séquence
39:23qui soit relayée
39:24par le plus grand nombre
39:25et ça fonctionne
39:26puisqu'on en parle aujourd'hui.
39:28Néanmoins,
39:28ce qui m'interpelle,
39:29c'est que Léa Salamé
39:29ne contredit pas.
39:31Moi,
39:31j'ai été sur le plateau
39:32de quelle époque ?
39:33Et tout le monde acquiesce.
39:33Oui,
39:34tout le monde acquiesce,
39:34mais moi,
39:35quand j'ai tenu des positions
39:36en disant
39:36qu'Israël se défendait,
39:39tout de suite,
39:39on m'a reprise.
39:40Oui,
39:40mais est-ce que vous pourriez aussi
39:42avoir un mot
39:42pour les Palestiniens,
39:50et il dit
39:50que c'est exactement
39:51la même chose.
39:52Donc,
39:52il dit une ineptie,
39:53personne ne le reprend
39:54et pour l'instant,
39:55je n'ai pas vu
39:55de signal noir quand même.
39:57Ce qui est important
39:58et évidemment,
39:59vous l'avez dit
40:00et vous le dites régulièrement,
40:02c'est-à-dire que
40:03chaque vie civile
40:05compte bien évidemment
40:06que la mort d'un civil
40:07est un enfer sur terre
40:08quel que soit le territoire,
40:10territoire en guerre.
40:11Évidemment.
40:12Mais là,
40:13il y a une comparaison
40:14qui est faite quand même
40:15entre Gaza et Auschwitz.
40:17Et Auschwitz,
40:17Arnaud Benenetti.
40:19On soit en compassion,
40:19en empathie,
40:20je veux dire,
40:20avec les enfants
40:21qui sont victimes
40:22de faits de guerre
40:23ou qu'ils soient d'ailleurs
40:24au demeurant.
40:24C'est l'évidence même
40:25et on est tous d'accord
40:26pour la partager sur ce plateau.
40:27Et qu'on condamne,
40:28conteste la politique
40:29de Benjamin Netanyahou également,
40:31c'est pas ça.
40:32Assimiler ce qui se passe à Gaza
40:33à ce qui a été un projet
40:35qui a été pensé
40:36par la hiérarchie nazie,
40:38la conférence de Wansi,
40:39c'est quelque chose
40:40où on décide,
40:41il faut s'en souvenir,
40:43la solution finale.
40:44C'est-à-dire,
40:44on décide,
40:45et d'ailleurs les nazis
40:45considèrent qu'il faut
40:46que rien ne sorte de ce moment
40:48parce qu'eux-mêmes
40:49sont conscients
40:50de l'horreur
40:51qu'ils sont en train
40:51de commettre.
40:52On n'est pas du tout
40:53dans ce projet-là.
40:54Il n'y a pas un projet
40:55industriel
40:56de destruction
40:57d'une population.
40:58C'est ça,
40:59le projet nazi.
41:00Mais Arnaud,
41:00Thierry Ardisson
41:01est un homme érudit.
41:03Il sait.
41:03Ce qui n'est pas compréhensible
41:05et je rejoins
41:06ce que dit Sarah,
41:07c'est que personne
41:08sur le plateau
41:09ne lui ait opposé
41:10ces faits
41:11qui sont des faits
41:12historiques en l'occurrence
41:13et on l'a laissé
41:14finalement déployer
41:15son récine.
41:16Ce qu'il dit est factuellement faux.
41:18Il le sait.
41:18Tout le monde autour de la table
41:19le sait.
41:20Ce ne sont pas des idiots
41:20autour de la table.
41:21Ils savent que c'est faux.
41:23Ça ne les choque pas.
41:24Oui, personne ne relève.
41:25Je crois que c'est ça
41:26qui est le plus choquant.
41:27Finalement,
41:27que lui,
41:28il dit une aberration
41:28à la limite.
41:29Vous avez forcément
41:29une réaction.
41:31Sans parler d'être
41:32la personne qui présente
41:33qui doit reprendre
41:33et que vous entendez ça
41:34à côté de vous en plateau,
41:35ça vous déclenche
41:36une réaction.
41:36Là, on voit
41:37deux, trois personnes
41:38qui hochent la tête
41:39et tout le monde
41:40qui écoute ça tranquillement
41:41comme si par deux reprises
41:42il dit quand même
41:43que c'est exactement
41:43la même chose
41:44et tout le monde écoute
41:44et on laisse faire.
41:45Oui, c'est ça.
41:46Donc, je voulais
41:47vous soumettre
41:48cette intervention
41:50de Thierry Ardisson.
41:53Difficile de passer
41:54sur un autre sujet
41:55quoique
41:55il nous reste
41:56deux minutes trente
41:57et la semaine prochaine
41:58vous savez,
41:58ce sera l'Eurovision.
42:00Là aussi,
42:00on a vu l'année dernière
42:02ce qui s'était passé
42:02pour l'Eurovision
42:03à Malmö.
42:04Là, ça va se passer
42:05en Suisse
42:06à Bâle
42:08si je ne m'abuse
42:08et ça va être intéressant
42:10de voir
42:10parce que vous avez
42:11de nombreux artistes
42:13qui appellent
42:14par exemple
42:14à ce que
42:15l'interprète israélienne
42:19soit boycottée,
42:20interdire
42:21cette chanteuse
42:23rappelons-le juste
42:24elle est rescapée
42:25du 7 octobre
42:26elle chante
42:27en français
42:28en anglais
42:29en hébreu
42:29et c'est une chanson
42:30en hommage
42:31aux victimes
42:32du terrorisme
42:33et aujourd'hui
42:35vous avez des gens
42:35qui appellent
42:36à interdire
42:37cette jeune femme
42:38victime du 7 octobre
42:40présente au moment
42:41du festival
42:41de pouvoir chanter
42:44mais on n'ira pas
42:45sur ce terrain-là
42:46je voulais vous faire écouter
42:46pour essayer de souffler
42:48un peu
42:48Louane
42:49à l'Eurovision 2025
42:50on a découvert hier
42:52le premier extrait
42:53de la prestation
42:54de la française
42:55en Louis VII
42:57c'était évidemment
42:57une grande réussite
42:58et on va découvrir
42:59donc Louane
43:00qui chante
43:00Maman
43:01voilà pour la représentation
43:22l'interprétation
43:22de Louane
43:23qui est la favorite
43:24d'Elodie Huchard
43:26Elodie
43:26vous adorez
43:27j'ai changé de version
43:28la dernière fois
43:28que j'ai dit
43:28que je n'aimais pas
43:29cette chanson
43:30j'adore
43:31Louane
43:31j'adore cette chanson
43:32et je l'écoute
43:33tout le temps
43:34l'interprétation
43:35vous qui adorez
43:37la musique française
43:38vous pensez
43:39qu'elle peut être
43:40dans le top 5
43:41cette année ou pas ?
43:41je ne suis pas très douée
43:42en calcul
43:43Eurovision
43:44moi chaque fois
43:45que j'aime bien quelqu'un
43:45il est dernier
43:46et quand je n'aime pas
43:47il est premier
43:47alors continuez de dire
43:49que vous n'aimez pas
43:50je crois qu'elle a été traduite
43:53sauf le refrain
43:54Maman
43:54pourquoi ?
43:55je ne sais pas
43:56mais elle a été traduite
43:56en anglais
43:57sauf Maman
43:58parce que peut-être
43:59c'est universel Maman
44:00sûrement
44:00moi je suis comme Elodie
44:02il ne vaut mieux pas
44:03que je la soutienne
44:03parce qu'effectivement
44:04sinon vous vous trompez
44:05j'avais des actualités
44:08qu'on traitera ce soir
44:09mais c'est des petites actus
44:10bien évidemment
44:11mais quand même
44:11c'est incroyable
44:12je ne sais pas
44:13si vous avez vu
44:13en Grande-Bretagne
44:15ses collègues
44:15la comparent à Dark Vador
44:16elle obtient 34 000 euros
44:18au prud'homme
44:18c'est pas mal quand même
44:20une employée de sécurité sociale
44:21britannique
44:21a obtenu près de 30 000 livres
44:23en compensation
44:24après qu'un tribunal
44:26a reconnu le caractère
44:26vexatoire
44:27d'un test
44:28lors duquel
44:29elle avait été comparée
44:31à Dark Vador
44:32par ses collègues
44:33et enfin et enfin
44:34si vous utilisez
44:35ChatGPT
44:35vous pouvez demander
44:36à ChatGPT
44:37si votre mari
44:38vous trompe
44:39elle demande le divorce
44:41une femme grecque
44:42mariée depuis 12 ans
44:43et mère de deux enfants
44:43a demandé brutalement
44:44le divorce
44:45après avoir demandé
44:45à ChatGPT
44:46de lire
44:46dans le fond d'une tasse
44:48de café
44:48pour voir si son mari
44:50et son époux
44:51le tromper
44:51bon bah j'écoutais
44:52pour les téléspectateurs
44:55mariés
44:55utilisez ChatGPT
44:56pour savoir si
44:57votre conjoint
44:58ou votre mari
44:58vous trompe
44:59merci à tous les cinq
45:00c'était un plaisir
45:00dans un instant
45:01c'est le grand rendez-vous
45:02avec Manon Aubry
45:04eurodéputée
45:04et la France Insoumise
45:05les deux
45:06anniversaire
45:07je vais laisser
45:08vous aborder
45:09de lire
45:09les téléspectateurs

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