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  • il y a 4 jours
Retrouvez La santé en mouvement avec Vanessa Perez tous les samedis à 14h sur #SudRadio.

Avec Flavien Thibert, Directeur - Quantum rehab, Lancelot Durand, Directeur technique et co-fondateur - Eppur et Anthony Martins Misse, Journaliste SUD
RADIO et médaillé Judoka.

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##LA_SANTE_EN_MOUVEMENT-2025-05-10##

Catégorie

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TV
Transcription
00:00La normalité sous ordonnance, le documentaire choc où la pas du gain rencontre la détresse de l'être humain, présente.
00:07Sud Radio, la santé en mouvement, Vanessa Perez.
00:11Bonjour et bienvenue dans la santé en mouvement, l'émission pour prendre soin de vous au quotidien.
00:16Et aujourd'hui on va parler d'innovation au service du handicap.
00:20Au programme on évoquera notamment le remboursement des fauteuils roulants, récemment actés par le gouvernement.
00:25Mais derrière ce progrès, on se posera des questions essentielles, à savoir comment faire en sorte que chacun ait accès à ses innovations et ce quel que soit le handicap.
00:33Et comment notre système de santé est-il prêt à financer les évolutions technologiques à venir ?
00:39La santé en mouvement spécial handicap, c'est tout de suite et c'est sur Sud Radio.
00:43Sud Radio, la santé en mouvement, Vanessa Perez.
00:47Et pour commencer cette émission, j'ai le plaisir d'accueillir Flavien Tibère.
00:50Bonjour Flavien, vous êtes directeur de Quantum Rehab, mais pas que, vous êtes également vice-président du groupe VPH,
00:58donc le groupe spécial handicap au SNITEM.
01:02On va commencer par une actualité qui est récemment tombée, Flavien.
01:06À partir du 1er décembre 2025, tous les fauteuils roulants seront intégralement pris en charge par l'assurance maladie.
01:13Alors concrètement, expliquez-nous le contexte de cette réforme.
01:16Alors exactement, à partir du 1er décembre, la totalité des fauteuils roulants pour l'ensemble des personnes en condition de handicap,
01:22ou pour les seniors, sera prise en charge entièrement par la sécurité sociale.
01:27Cela signifie qu'on met fin à des années de paperasse et à des années d'inégalité.
01:3440 ans d'inégalité.
01:3540 ans, exactement.
01:36Depuis les années 80, où le niveau de remboursement n'avait pas changé.
01:40Imaginez qu'aujourd'hui, vous payez vos bâtis de pain le prix d'il y a 40 ans, ça ferait 10 centimes.
01:45Alors concrètement, cette mesure met surtout fin à des disparités de traitement et de remboursement,
01:50selon les équipements techniques et selon les régions.
01:53Exactement.
01:54Si on prend un exemple, dans le Gers, on pouvait facilement obtenir un remboursement après quelques mois, 6 mois, 7 mois.
02:01Là où en Ile-de-France ou dans le Rhône, il aurait fallu 2 ans.
02:04Et à l'inverse, dans le Bordelais par rapport à la Bretagne,
02:08où vous auriez pu avoir un remboursement de 5 000 euros contre un remboursement de 20 000 euros,
02:11pour un handicap complètement identique.
02:13Alors, pour être sûr de bien poser le débat, Flavien,
02:17expliquez-nous qui de la sécurité sociale ou des mutuelles vont financer ce coût
02:21et de quel type de fauteuil parle-t-on ?
02:23Parce qu'avec la technologie, on peut avoir des formulats
02:25et on peut avoir des choses beaucoup plus classiques, si je peux le dire ainsi.
02:28Il y a eu un panel complet de fauteuils roulants qui ont été sélectionnés
02:31pour pouvoir répondre à tous les handicaps.
02:35Et ils seront financés entièrement par la sécurité sociale.
02:37Les mutuelles n'interviennent que très légèrement, mais sur des aspects plus propres aux services après-vente
02:42ou à l'entretien des produits.
02:44Alors, selon vous, est-ce qu'il y a un risque que cette réforme facilite l'accès à certains modèles plutôt haut de gamme ?
02:49Aujourd'hui, si vous voulez, on avait déjà deux niveaux de remboursement.
02:54Par exemple, pour le fauteuil roulant électrique, il y a un 3 400 et un 3 900.
02:57Et sur les 12 000 fauteuils roulants qui étaient financés,
03:00la moitié qui étaient des fauteuils de première attribution
03:03et l'autre moitié qui étaient des fauteuils au remboursement le plus fort.
03:06Donc, le fauteuil, le remboursement dépend de la prescription.
03:11Alors, c'est indéniable, c'est une avancée sociale.
03:15Mais alors, j'ai envie de vous demander,
03:16on va vers une société où il y a de plus en plus d'innovations technologiques.
03:20Elles sont en train d'exploser de manière exponentielle.
03:22Comment le système de soins va pouvoir assumer ?
03:26Aujourd'hui, je voudrais revenir sur le fait que c'est un pas en avant,
03:30cette réforme, un pas en avant concret.
03:33Cependant, l'inclusion ne se décrète pas, elle se construit.
03:39Et cette réforme, c'est simplement la première brique,
03:42une brique importante, mais seulement la première d'un pas vers l'inclusion.
03:48C'est une avancée pour le handicap, mais aussi pour notre société.
03:52Aujourd'hui, c'est davantage un investissement qu'un coût.
03:58Flavien, dans ces fauteuils à haute technologie,
04:02il y a beaucoup de composants, on va dire,
04:05qui sont soit des métaux rares, soit des batteries,
04:09soit des éléments qui viennent de l'industrie automobile, par exemple.
04:13Dans quelle mesure on va pouvoir prétendre à une souveraineté
04:15avec tous ces équipements sophistiqués et ces composants parfois ultra rares ?
04:20Alors, comme je le disais, c'est un investissement plutôt qu'un coût.
04:24Et cette réforme, elle doit s'accompagner d'une politique industrielle solide.
04:30Et pour conserver cette souveraineté,
04:32la souveraineté, ce n'est pas l'industrie en autarcie.
04:35La souveraineté, c'est le partage de matières premières.
04:38On en a, mais on a des pays voisins, on a des pays européens qui en ont aussi.
04:42C'est des accords, c'est produire en France avec des investisseurs étrangers,
04:47c'est avoir des systèmes de production ou d'importation par des entreprises françaises.
04:52La souveraineté, ce n'est pas simplement faire 100% des choses tout seul dans notre coin.
04:57Alors, vous évoquiez la quantité de fauteuils en France.
05:00Est-ce qu'on se pose également une question sur la durabilité des modèles ?
05:03Ou aujourd'hui, on est davantage dans une économie d'usage
05:05que dans une économie de la propriété ?
05:07Il est important de considérer cette question,
05:10et pas que pour un point de vue écologique.
05:14C'est parce que ce n'est aussi pas très pratique pour un utilisateur
05:17de changer de fauteuil tous les deux ans.
05:19Quand on s'habitue à un outil, quand on s'habitue à un téléphone,
05:23quand on s'habitue à une voiture,
05:25c'est un petit peu la même chose avec son fauteuil.
05:27L'utilisateur n'a pas la volonté de vouloir le changer le plus souvent possible.
05:31Il a besoin que son produit dure.
05:34Et nous, industriels, on doit s'obliger à faire le nécessaire
05:38pour qu'il soit le plus durable possible.
05:41J'ai envie de vous poser une question.
05:42Quand une telle décision, d'un point de vue législatif, est prise,
05:46c'est une décision certes qui a un enjeu social et sociétal.
05:50Est-ce qu'il y a un enjeu économique derrière ?
05:52Je pense, faciliter le retour à l'emploi, faciliter une mobilité.
05:56Il y a un enjeu économique certain.
05:58Aujourd'hui, on va permettre à des seniors,
06:01on va permettre à des personnes à mobilité réduite
06:04ou à des personnes en condition de handicap
06:06de consommer, de travailler.
06:11Aujourd'hui, le fauteuil roulant, l'outil,
06:14c'est le premier levier pour le retour à l'emploi
06:17pour un utilisateur en condition de handicap.
06:20Donc, il est aussi prouvé dans d'autres pays
06:24comme les Etats-Unis ou comme le Japon
06:27que les seniors participent plus activement
06:30à partir du moment où ils sont dans des âges avancés
06:33ou à une mobilité réduite.
06:34Et les mêmes constats, les mêmes études sont menées
06:36pour les personnes en condition de handicap.
06:38Leur consommation augmente de 30% par rapport à chez nous.
06:42Donc, il y avait aussi une dimension économique
06:45dans ce projet de loi, on ne peut pas le nier.
06:47Exactement. Faisons un calcul simple.
06:50Quelqu'un qui consomme 15 000 euros par an
06:52prenait 30% de plus sur ces 15 000 euros
06:54et on se rendra compte que le système
06:56se finance rapidement de lui-même.
06:59Flavien, on a le sentiment qu'on va vers un homme
07:00ou des femmes augmentées avec ce pouvoir de la technologie.
07:03Pour vous, quelle est la part marginale
07:05que l'on va pouvoir éthiquement assurer
07:07avec notre système de soins ?
07:08Aujourd'hui, il ne faut pas qu'on se dirige vers une société
07:11qui propose une santé à deux vitesses.
07:16Donc, qu'on se concentre sur l'inclusion
07:18et qu'on comprenne que c'est une évolution pour notre société
07:22et pas seulement pour les personnes en condition de handicap.
07:24Merci Flavien Thiber.
07:25Je rappelle que vous êtes directeur de Quantum Rehab
07:28et vice-président du groupe véhicule pour personnes handicapées
07:32au SNITEM.
07:33Et tout de suite, j'ai le plaisir d'accueillir Lancelot Durand.
07:36Bonjour Lancelot.
07:37Bonjour.
07:37Alors, vous êtes directeur technique et cofondateur
07:39de l'entreprise Épure.
07:40Alors, vous avez un CV assez long
07:42et je vais prendre le temps quand même
07:43de parler un petit peu de votre passé.
07:46Vous avez participé à Qui veut être mon associé
07:49et décroché des financements.
07:51En 2023, vous avez gagné un concours Lépine
07:53et également le grand prix des startups innovantes du SNITEM.
07:57Je n'ai rien oublié ?
07:58Il y en a quelques-uns oubliés, mais je ne vais pas vous assommer.
08:02Épure, c'est quoi ? Dites-nous tout.
08:03Épure ?
08:04Alors, Épure, c'est une société qu'on a créée
08:06avec mes deux amis, Colin et Mathias,
08:08qui sont mes associés maintenant.
08:10Et nous avons mis au point le premier système de freinage
08:13pour les fauteuils roulants manuels.
08:15C'est-à-dire qu'aujourd'hui, pour freiner
08:16avec un fauteuil traditionnel,
08:17il faut en gros se brûler les mains sur les roues,
08:20sur les mains courantes qui sont accrochées aux roues.
08:22Et donc, on a mis au point le premier système
08:24qui permet de ralentir ou de freiner
08:25sans se brûler la peau des mains.
08:27Alors, quand on parle d'innovation,
08:28on pense souvent au numérique ou à l'électrique.
08:30Et là, en fait, c'est une innovation mécanique.
08:32Est-ce que vous avez le sentiment
08:33que ce type d'innovation est suffisamment reconnu
08:35et soutenu par les politiques publiques ?
08:37Je ne connais pas tous les politiciens
08:39qui s'occupent de ces sujets-là.
08:40Mais je dirais que oui.
08:42Globalement, tous les médecins de rééducation,
08:44tous les ergothérapeutes
08:45et toutes les personnes en situation de handicap
08:47savent qu'on ne met pas un paraplégique
08:49sur un fauteuil électrique.
08:51En fait, quand on a besoin d'utiliser
08:52ses membres supérieurs
08:53pour les prémunir à long terme
08:55et pour se déplacer,
08:55on veut avoir de l'autonomie et une indépendance.
08:57Et en plus, on veut avoir plus d'accessibilité
08:59pour aller dans une voiture, dans un magasin,
09:02pour ne pas avoir à refaire sa maison.
09:03Donc en fait, tout le monde sait aujourd'hui
09:05dans le secteur que le fauteuil manuel,
09:07c'est 85% des usages.
09:09Et pour une raison claire,
09:10pas juste une question d'argent.
09:13On l'imagine, vous êtes en lien direct
09:14avec les utilisateurs.
09:16J'ai envie de vous demander
09:16quelles sont les attentes prioritaires aujourd'hui ?
09:18Est-ce que c'est le confort, l'autonomie,
09:20la facilité ?
09:21Et ça, c'est si on parle de l'objet.
09:23Mais en fait, j'aimerais qu'on parle aussi
09:24de la société toute entière.
09:25Alors justement, je dirais que c'est la personnalisation.
09:29Donc c'est un peu aucun de ceux-là,
09:30parce qu'il y a une pluralité énorme
09:32des typologies de handicap,
09:34entre un paraplégique, un tétraplégique,
09:35une sclérose en plaques, un IMC,
09:37il y a des centaines de pathologies.
09:40Et parmi ces pathologies,
09:41chaque personne est unique.
09:42Donc en fait, le challenge,
09:43c'est de trouver une solution
09:45qui est vraiment adaptée
09:46à cette personne précisément,
09:48qui a peut-être plus de force
09:49dans le bras gauche que dans le bras drap,
09:50qui a besoin d'un truc électrique,
09:52mais qui peut lui permettre
09:53de monter des marches, etc.
09:55Et aujourd'hui, on est vraiment
09:56sur des systèmes de fabrication
09:57qui sont dans la personnalisation ?
09:59Non, mais il y a pas mal de solutions
10:00qui existent.
10:01Et l'idée, c'est de pouvoir proposer
10:02chaque solution à la personne
10:04qui en a besoin,
10:05et non pas se contenter
10:06d'un fauteuil complètement réglable,
10:08qui va du coup se retrouver lourd,
10:10potentiellement cassant, etc.
10:12Et donc plutôt d'avoir quelque chose
10:13qui est vraiment adapté
10:13à son utilisateur,
10:15en tenant compte de tout ce qui existe.
10:16L'Anselo, pour conclure,
10:18j'aimerais comprendre
10:19comment le financement public
10:20ou les critères de remboursement
10:21influent-t-il les choix techniques
10:22qui sont faits en amont
10:23dans la conception des fauteuils ?
10:25Alors je pense que
10:26quand la manière de rembourser
10:28un fauteuil n'a pas changé
10:29depuis 20 ans,
10:30les industriels s'adaptent.
10:32En fait, ils vont adapter
10:33leur matériel
10:34à la manière dont ils sont remboursés.
10:36Dans les sociétés comme les nôtres,
10:37qui sont des sociétés d'innovation,
10:39c'est totalement l'inverse.
10:39Nous, on répond à un besoin d'usage
10:41à laquelle personne
10:43n'avait apporté de solution.
10:45Et donc on espère
10:46que la nomenclature,
10:47la manière dont sont remboursés
10:48les fauteuils,
10:49va s'adapter à notre produit.
10:50Et c'est pour ça
10:51qu'on travaille depuis
10:51plusieurs années
10:52sur une étude clinique
10:53dans l'espoir
10:54d'avoir un remboursement
10:55par la SACU.
10:55Depuis quelques années,
10:56on travaille sur un nouveau dispositif
10:58qui est encore un système
10:59de freinage,
11:00mais qui permet aux personnes
11:00actives de freiner
11:02et pour le coup,
11:03sans poser de problème
11:04ni de poids
11:05lors du transport,
11:06ni de deux roues
11:06pour passer les obstacles.
11:08On va sortir ce produit
11:08le 3 juin
11:09au salon à Paris.
11:11Et on va peut-être
11:11devoir repasser deux ans
11:12à faire une étude clinique
11:13pour demander un remboursement
11:14qui est long pour nous.
11:16Merci beaucoup,
11:16Lançois Durand.
11:17Je rappelle que vous êtes
11:17directeur technique
11:18et cofondateur
11:19de l'entreprise Épure.
11:21Restez avec nous
11:21dans quelques instants.
11:22Nous aurons le plaisir
11:23de recevoir celui
11:24qui chaque semaine
11:25pousse des coups de gueule
11:26sur le traitement
11:27du handicap
11:28dans Faut que ça change
11:29sur Sud Radio.
11:30Mais je ne vous en dis pas plus,
11:31la santé en mouvement
11:31spécial handicap,
11:32ça continue dans quelques instants
11:33et c'est sur Sud Radio.
11:35La normalité sous ordonnance,
11:37le documentaire choc
11:38où la pas du gain
11:39rencontre la détresse
11:40de l'être humain
11:40présente.
11:42Sud Radio,
11:43la santé en mouvement,
11:45Vanessa Perez.
11:45Et pour continuer
11:46cette émission dédiée
11:47au handicap,
11:48j'ai le plaisir
11:48d'accueillir
11:49Anthony Martin Minz.
11:51Anthony,
11:52on vous retrouve
11:52toutes les semaines
11:52sur l'antenne
11:53de Sud Radio.
11:54Vous êtes journaliste
11:54et éditorialiste
11:55avec un parcours
11:56exceptionnel.
11:57J'en veux pour preuve
11:58une passion pour le sport
12:00et un engagement social
12:01et vous êtes notamment
12:02athlète judoka
12:03non voyant
12:04plusieurs fois médaillé.
12:05Alors,
12:06avant de commencer,
12:06j'ai envie de vous demander
12:07Anthony,
12:08dans quelle mesure
12:08les lois et amendements
12:10votés au service
12:10des personnes en situation
12:11de handicap
12:12sont-elles pensées
12:13par ceux
12:13qui en ont réellement besoin ?
12:15Bonjour Vanessa,
12:16bonjour à tous.
12:18Les lois,
12:18elles sont faites
12:19aujourd'hui
12:19de telle sorte
12:20à ce que,
12:22de façon globale,
12:23on arrive à répondre
12:24à des enjeux
12:25sociétaux
12:26majeurs.
12:27Donc,
12:28on prend toujours
12:28le prisme
12:29du plus grand
12:29dénominateur commun
12:30et on fait en sorte
12:32de pouvoir y répondre
12:33par un contexte
12:34législatif.
12:35la difficulté étant
12:36que le handicap
12:37il est aussi
12:39particulier
12:40et épars
12:40qu'il y a
12:41de nombre
12:41de personnes
12:41en France.
12:42Donc,
12:43on essaye
12:44de répondre
12:44à quelque chose
12:46de très spécifique
12:47par une approche
12:49globale,
12:49ce qui,
12:50à mon sens,
12:50n'est pas forcément
12:51la bonne manière.
12:53Il faut à chaque fois
12:53prendre le plus petit
12:54dénominateur commun.
12:55Par exemple,
12:56quand vous construisez
12:57une gare,
12:58c'est assez,
12:59selon moi,
13:00étrange
13:01que de mettre
13:01des escaliers partout
13:02alors que si vous prenez
13:04le prisme
13:05de la personne
13:06en fauteuil roulant,
13:07vous résolvez
13:07la problématique
13:09que rencontre
13:09bien la famille
13:11avec poussette
13:12ou juste
13:13le voyageur
13:13avec bagage.
13:15Donc,
13:15c'est ça,
13:15aujourd'hui,
13:16selon moi,
13:16la grande difficulté
13:17que pose
13:18le contexte
13:20législatif.
13:21C'est que,
13:21la plupart du temps,
13:22il répond un peu
13:23à côté de la plaque
13:24et à côté des enjeux.
13:26J'en veux pour preuve
13:26ce que vous abordiez
13:27tout à l'heure
13:27en première partie
13:28d'émission
13:29sur le remboursement
13:30des fauteuils roulants.
13:31La plupart des fauteuils
13:33roulants
13:33sont pris en compte
13:34dans la proposition
13:37de loi
13:37qui a été adoptée
13:39à l'Assemblée nationale
13:40puis au Sénat
13:40et qui rentre en vigueur
13:42en septembre 2025,
13:43qui était une promesse
13:44d'ailleurs
13:44d'Emmanuel Macron
13:45il y a deux ans
13:47de cela
13:47sur le remboursement
13:49intégral.
13:49Sauf que,
13:50quand vous écoutez
13:50les personnes
13:50en situation de handicap
13:51elles-mêmes concernées,
13:53elles vous disent
13:53que pour la plupart,
13:54la liste
13:56des fauteuils roulants
13:57ne tient pas compte
13:58de toutes les spécificités
13:59dont elles ont réellement besoin
14:00et par exemple,
14:01ce qu'elles voudraient
14:02c'est davantage de remboursement
14:04sur des devis
14:05et non pas sur un listing
14:06pré-établi
14:07par des gens
14:07qui a priori
14:08n'y connaissent pas
14:08forcément grand-chose.
14:09A partir de ce que vous dites
14:10Anthony,
14:11vous avez le sentiment
14:11qu'on favorise,
14:13excusez-moi de le dire ainsi,
14:14les handicaps
14:15les plus visibles
14:16parce qu'on a beaucoup
14:16de handicaps invisibles
14:17et on en parle de plus en plus
14:19mais pour l'instant
14:19il y a un gros travail
14:20à faire encore
14:20dans ce domaine-là.
14:2180% des handicaps
14:22aujourd'hui reconnus
14:23sont invisibles
14:24donc vous pouvez avoir
14:25quelqu'un
14:26avec une sclérose en place
14:27il y a en ce moment
14:28une campagne de pub
14:29qui me fait assez sourire
14:31parce que je la trouve
14:32assez juste
14:32où vous avez
14:33cette voix off
14:34d'ailleurs on la diffuse
14:35assez souvent
14:35sur un sud radio
14:36qui dit
14:39regarde-le
14:39avec ses écouteurs
14:40lui qui est assis
14:40sur une place handicapée
14:42dans le bus
14:42en plus il écoute sa musique
14:44etc.
14:44je vais aller lui dire
14:45moi
14:45qu'il n'a rien à faire là
14:47que c'est une place handicapée
14:48et en fait
14:48la voix off
14:49qui reprend
14:50dit oui
14:50il va vous expliquer
14:51à quel point c'est dur
14:52de supporter une sclérose en plaques
14:54oui l'innovation
14:56aujourd'hui
14:56elle s'adresse
14:57je pense
14:58au plus grand nombre
14:59fort heureusement
15:00et vous l'avez
15:01d'ailleurs
15:02autour de la table
15:03en début d'émission
15:04avec Epur
15:05il y a des solutions
15:06qui sont
15:08extrêmement spécialisées
15:10et je vous dirais
15:11heureusement
15:12qu'il y a des startups
15:12comme ça
15:13qui bossent
15:14sur des problématiques
15:15très concrètes
15:15parce que autrement
15:17je pense qu'on oublierait
15:1980% de notre population
15:2280% des un tiers
15:23de notre population
15:24qu'ils ont concerné
15:25par la problématique
15:26du handicap
15:26ou de la mobilité empêchée
15:28Anthony j'ai envie
15:29de vous demander
15:29est-ce que pour vous
15:30les dispositifs actuels
15:31de financement
15:32alors on pense au MDPH
15:33à la sécurité sociale
15:34au mutuel
15:34sont suffisamment simples
15:36et accessibles
15:37ou il reste quand même
15:38un parcours du combattant
15:39alors disons-le
15:40déjà les MDPH
15:41les maisons départementales
15:42des personnes handicapées
15:43c'est un
15:44entre guillemets
15:45un guichet unique
15:45ou lorsque vous avez
15:46une situation de handicap
15:48ou de maladie chronique
15:50est celui auquel
15:51vous devez vous adresser
15:52quand vous avez
15:53une situation
15:55de handicap
15:56continue
15:57ou durable
15:58enfin
15:58ou pardon
15:59plutôt
15:59non pas durable
16:00mais temporaire
16:02à qui vous vous adressez
16:03pour avoir un soutien
16:04pas que financier
16:05il y a des soutiens techniques
16:07il y a des soutiens humains
16:08qui peuvent être mis en oeuvre
16:09oui
16:10aujourd'hui
16:11ces dispositifs
16:12sont compliqués à obtenir
16:14sont compliqués à demander
16:15il y a parfois
16:15des temps d'attente
16:17à rallonge
16:17des dossiers
16:18moi j'en ai reçu
16:19dans l'émission
16:20faut que ça change
16:21une femme
16:22qui hébergée
16:23enfin qui a
16:24pardon
16:24non pas hébergée
16:25mais avait
16:25deux enfants
16:27en situation
16:28de handicap
16:29poli
16:29handicapée
16:31ça faisait 19 ans
16:32qu'elle n'avait jamais eu
16:33de reconnaissance
16:33parce que
16:34trop de handicap
16:35et on a pris le handicap
16:36le moins lourd
16:37dans la considération
16:38de son dossier
16:39et ça évidemment
16:40ça révolte
16:41quand vous ne pouvez pas
16:43faire autrement
16:44en plus quand vous êtes
16:44mère aidante
16:45ça c'est un autre sujet
16:46mais la situation
16:48de handicap
16:49elle est déjà suffisamment
16:50compliquée au quotidien
16:51pour qu'en plus
16:51l'administration
16:52s'y mette
16:53la ministre
16:54en charge
16:55des personnes handicapées
16:56et de la perte d'autonomie
16:58je ne suis en train de pas
16:58mentir le coq
16:59a voulu en avril
17:01mettre en place
17:02une taxe force
17:03pour justement
17:04essayer de supprimer
17:05tous les irritants
17:06sur les MDPH
17:07alors vous êtes vous-même
17:09vous avez un handicap visuel
17:11est-ce qu'il y a
17:13des innovations prometteuses
17:15et est-ce que vous auriez
17:16un coup de gueule
17:16à passer justement
17:17sur ce qui se fait
17:19dans le handicap visuel
17:20aujourd'hui
17:20et les paradoxes
17:21auxquels vous êtes soumis ?
17:23il y a plein de technologies
17:24aujourd'hui
17:25qui se mettent au service
17:26de la déficience visuelle
17:27et j'en veux pour preuve
17:28par moment où
17:29l'intelligence artificielle
17:31fait peur
17:31nous elle nous permet
17:32effectivement
17:33comme vous le disiez
17:34tout à l'heure
17:34de devenir
17:36des humains
17:36augmentés
17:37alors nous
17:39on n'est pas
17:39des humains
17:39augmentés
17:40finalement
17:40on arrive juste
17:41à peu près
17:41à être une moitié
17:42d'humains valides
17:43avec ce genre
17:45de technologies
17:45mais c'est déjà pas mal
17:46et on va pas
17:47râler pour cela
17:49mais en revanche
17:51ce qui est préoccupant
17:52c'est que
17:53la considération
17:55de l'accompagnement
17:55administratif
17:57économique
17:57financier
17:58les aides techniques
17:58dont je parlais
17:59tout à l'heure
18:00octroyées par les maisons
18:01départementales
18:02des personnes handicapées
18:03n'accompagnent pas
18:04forcément
18:05le mouvement
18:06de l'innovation
18:07au moment
18:08où cette innovation
18:09intervient
18:09on a toujours
18:10une petite latence
18:11d'à peu près
18:125 à 10 ans
18:13entre le moment
18:14où on considère
18:15l'innovation
18:15et au moment
18:16où on se dit
18:17ah oui effectivement
18:17il faudrait peut-être
18:18que j'accompagne
18:19cette innovation
18:20je vous donne
18:21juste un tout petit exemple
18:22j'avais à l'époque
18:23mon appartement
18:25tout seul
18:26j'avais demandé
18:27un soutien
18:28à la maison départementale
18:29des personnes handicapées
18:30pour un robot aspirateur
18:32un robot aspirateur
18:33qui aspire
18:35lui tout seul
18:36dans chaque recoin
18:37de la maison
18:37et on me l'avait opposé
18:39parce qu'on m'avait dit
18:39c'est un produit
18:40de consommation
18:41commun
18:42bah oui mais
18:43en fait
18:44quand vous êtes déficient
18:45en visuel
18:45et que vous passez
18:46aspirateur
18:46pour la plupart du temps
18:47vous passez à côté
18:48ce qu'il faut réellement
18:48aspirer
18:49quand vous avez
18:50un chien guide
18:50qui met des poils
18:51partout
18:51je peux vous garantir
18:52que le robot aspirateur
18:53il a cet avantage
18:54d'aspirer
18:55ce que vous ne verrez pas
18:56donc est-ce que
18:57à ce moment là
18:58c'est un produit
18:59de bien commun
18:59c'est discutable
19:01alors en vous écoutant
19:03on comprend que
19:05on tente de plus en plus
19:07de rembourser
19:08les aides techniques
19:08mais quelque part
19:09cette ville
19:11qu'il faudrait changer
19:11ou qu'il faudrait penser
19:12différemment
19:13pour vous
19:13elle n'est pas assez pensée
19:14dès le départ
19:15pour inclure
19:16justement
19:17toutes ces différences
19:18il faudrait peut-être
19:19changer notre prisme
19:20de réflexion
19:22et intégrer l'individu
19:23dans quelque chose
19:23de beaucoup plus global
19:24à chaque fois que vous
19:25rénovez quelque chose
19:26vous devez vous reprendre
19:27à la norme
19:27qui elle depuis
19:28a beaucoup évolué
19:29et fort heureusement
19:30moi ce qui me rend fou
19:32ce sont ceux qui réclament
19:34des dérogations spécifiques
19:36pour s'éviter
19:37de devoir se conformer
19:39aux nouvelles normes
19:39donc ils rénove
19:40mais parce que
19:42ce n'est pas assez esthétique
19:43parce que ça les emmerde
19:44et bien ils n'ont pas envie
19:46ni plus ni moins
19:47de se mettre
19:48en conformité
19:49avec la loi
19:49ça ça me rend fou
19:50parce qu'évidemment
19:51quand ils font ça
19:52ils pensent à eux
19:53et ils ne pensent pas
19:54au bien commun
19:55à l'intérêt général
19:56la société
19:58je pense qu'elle a envie
19:59de bien faire
19:59elle l'a montré
20:00notamment sur les jeux
20:01paralympiques
20:02mais elle ne
20:04prend pas
20:05pour héritage
20:05et en héritage
20:07cette partie là
20:08et ça c'est
20:09je trouve désolant
20:10pour conclure Anthony
20:11si vous aviez un message
20:12à faire passer aux décideurs
20:13sur la manière de financer
20:14les innovations
20:15dans le handicap aujourd'hui
20:16il faut que ça change
20:17merci beaucoup
20:20Anthony Martin-Miss
20:21La Santé en Mouvement
20:22c'est fini pour aujourd'hui
20:23je rappelle que vous pouvez
20:24retrouver toutes nos émissions
20:25en podcast
20:26sur l'application Sud Radio
20:27et sur vos réseaux sociaux
20:29préférés
20:29je vous souhaite une excellente
20:30fin de week-end
20:31je vous dis à la semaine prochaine
20:32et surtout prenez soin de vous
20:33Sud Radio
20:35La Santé en Mouvement
20:37Vanessa Perez
20:38avec la normalité sous ordonnance
20:41le documentaire choc
20:42où la pas du gain
20:43rencontre la détresse
20:44de l'être humain
20:45on va vous mettre la détresse
20:51on va vous mettre
20:51l'être humain
20:52on va vous mettre

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