Les Vraies Voix avec Fabien Villedieu, secrétaire fédéral du syndicat Sud Rail.
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NewsTranscription
00:00Les vraies voix Sud Radio, le grand débat du jour.
00:06La CGT cheminot appelle les agents SNCF à se mobiliser dès le 5 mai.
00:11Sud Rail mobilise les conducteurs pour la grève le 7 mai, veille du jour férié.
00:16Les contrôleurs sont également appelés à débrier les 9, 10 et 11 par Sud Rail.
00:19Un influent collectif de contrôleurs baptisé CNA, collectif national, ASCT, rejoint les syndicats majoritaires.
00:26Bref, sauf accord, miracle trouvé ce week-end, il vous faudra anticiper si vous devez prendre le train.
00:33Nous vous posons la question sur les réseaux sociaux de Sud Radio.
00:36Alors encore une fois, ce n'est qu'une consultation, mais vous êtes quand même nombreux.
00:39Donc à la question, la grève SNCF la semaine prochaine vous apparaît ?
00:43Alors, ceux qui pensent qu'elle est souhaitable sont 8%.
00:47Ceux qui pensent qu'elle est compréhensible, 17%.
00:50Ceux qui pensent qu'elle est injustifiée, 26%.
00:53Et ceux qui pensent qu'elle est condamnable, 49%.
00:56Ça plante le décor pour accueillir notre invité, Fabien Vildieu, le secrétaire fédéral du syndicat Sud Rail.
01:02Cher Fabien Vildieu, je vous propose d'écouter les réactions ce matin du ministre des Transports, Philippe Tabarro.
01:08C'était chez nos confrères de BFM.
01:10Les Français commencent à en avoir ras-le-bol de ce qui se passe au niveau de la SNCF.
01:16Et ils souhaitent de manière très claire que leur argent,
01:19puisque je rappelle quand on dit l'État met la main à la poche, c'est le contribuable.
01:22Je n'ai pas besoin de vous faire un dessin concernant la situation financière de notre pays,
01:28les 40 milliards qu'on doit trouver pour le projet de loi de finances.
01:33Donc pour toutes ces raisons, je pense qu'il serait raisonnable de pouvoir revenir à la raison.
01:39Cher Fabien Vildieu, dans un instant, les trois vraies voix vont vous houspiller,
01:43vont vous poser des questions, vont vous titiller peut-être.
01:46Mais votre réaction, Fabien, à cette déclaration du ministre ce matin ?
01:51Écoutez, on a un ministre qui aime bien mettre de l'huile sur le feu.
01:55Moi, vous savez, vu le nombre de mensonges qu'on fait sur la SNCF et les cheminots,
02:00et puis pas depuis 15 jours, depuis des années et des années,
02:04vous vous rendez compte qu'il y a encore des gens qui pensent que les cheminots, on a la prime charbon.
02:08Aujourd'hui, nouveau mensonge du ministre des Transports,
02:12qui est censé connaître un peu son dossier,
02:15où il explique sur BFM que les cheminots, les jours fériés et les dimanches, sont payés double,
02:22ce qui est complètement faux.
02:24C'est une revendication Sud Rail, par contre, ça c'est vrai.
02:27Et d'ailleurs, peut-être qu'en disant ça, il veut ouvrir une porte de négociation.
02:32Mais en tout cas, je comprends que les cheminots sont agacés.
02:35On ne raconte que de la merde sur la SNCF et les cheminots.
02:37On ne raconte que des mensonges.
02:39Donc, si on rétablissait un petit peu de vérité,
02:42je pense qu'une partie des gens pourraient nous comprendre.
02:44Alors, essayons de rétablir cette vérité.
02:46Philippe Ligère.
02:47Dans le pluralisme des questions posées par Sud Radio,
02:53je dirais que je choisirais l'adjectif compréhensible.
02:58Non pas que je sois fanatique des grèves,
03:02mais je ne peux pas penser que Sud Rail et les autres syndicats,
03:06dans le ferroviaire, soient à ce point obtus ou de mauvaise foi,
03:12pour créer des grèves par le pur plaisir d'ennuyer le citoyen.
03:18Mais une fois que j'ai dit cela,
03:21et je suis curieux de connaître l'avis de notre invité,
03:24je me demande si on ne pourrait pas lutter contre cette tradition française
03:31qui fait qu'on considère qu'une grève n'est réussie
03:35que lorsqu'elle a créé le maximum de nuisances à des gens qui n'en peuvent.
03:40Mais il y a des pays qui ont trouvé d'autres moyens pour faire grève
03:45et dont les victimes ne sont pas forcément les citoyens comme chez nous,
03:53lors des grèves, ceux qui utiliseront la voie ferroviaire.
03:59Alors, c'est un problème.
04:01Sur le mode de fonctionnement, Fabien Villejeux,
04:03on peut imaginer, par exemple, vous laissez les portes ouvertes
04:06et on peut rentrer, comme ça, on rentre gratuitement.
04:08Fabien ?
04:10Écoutez, on utilise un droit de...
04:12C'est marrant parce qu'on critique beaucoup la grève
04:14et à un moment donné, si vraiment le problème en France,
04:17c'est le droit de grève,
04:19il faut changer la constitution.
04:21C'est un droit constitutionnel,
04:23un droit qui a été obtenu difficilement,
04:25parce que je rappelle que pendant des années et des années,
04:28c'était interdit de faire grève.
04:30On a obtenu ce droit-là
04:31et dès qu'on l'exerce,
04:33on a l'impression qu'on est des monstres.
04:35Oh là là, vous vous rendez compte ?
04:36Vous allez exercer votre droit de grève.
04:38On va au bout de la logique.
04:40Si effectivement, exercer le droit de grève,
04:42on devient des monstres,
04:43et à un moment donné, il faut changer la loi,
04:45il faut changer la constitution.
04:46Sur le mode de faire,
04:47c'est une modalité, Fabien Villejeux.
04:49Il n'y a pas moyen de faire autrement
04:51que d'empêcher les trains de rouler ?
04:53Je ne sais pas, non ?
04:54Écoutez, l'année dernière,
04:56on a fait une grève qui n'était pas très populaire.
04:58Ça nous a permis d'obtenir
05:00l'accord de fin de carrière
05:02qui a fait beaucoup parler de lui.
05:04Mais au moins, on peut reconnaître
05:07que la grève permet de temps en temps
05:09d'avoir des avancées sociales.
05:10Parce que la grève,
05:12la finalité, c'est ça.
05:14C'est d'avoir des avancées sociales.
05:16Alors moi, je conçois
05:17qu'effectivement, ça embête les gens.
05:19Et je ne suis pas là tous les matins
05:21en disant, moi, je suis conducteur de train.
05:23Ma vie, c'est de déplacer les gens.
05:25Je n'ai pas de soucis là-dessus.
05:27Mais je conçois que ça peut embêter.
05:29Mais aujourd'hui, le monde,
05:30enfin, les règles du monde,
05:31je ne les ai pas établies.
05:33Et ce n'est pas les organisations syndicales
05:34qui les établissent.
05:35Les règles du monde,
05:36c'est que sans rapport de force,
05:38il n'y a pas de négociation
05:39et il n'y a pas d'avancée sociale.
05:41Et la grève, c'est un rapport de force.
05:42D'autres questions ?
05:43Abel Boyy.
05:44Alors moi, avant de poser ma question,
05:45j'aimerais dire une chose.
05:46Il faut que le politique arrête
05:48d'essayer de faire passer
05:49les cheminots et le personnel
05:50de la SNCF pour des imbéciles.
05:52Quand on arrive à des mesures
05:54aussi importantes que des prévisions
05:55de grève qui vont porter préjudice
05:57aux voyageurs,
05:58il ne faut pas croire que ça se fait
05:59en un claquement de doigts.
06:00C'est l'arrêtement de discussion.
06:03Donc voilà, je parle sous le contrôle
06:04de M. Vildieu.
06:05Et puis, il y a les points aussi.
06:06Il y a la question des plannings
06:08où effectivement,
06:09il y a trop de changements
06:10à la dernière minute,
06:11comme si les salariés étaient des pions.
06:13Il y a la question des salaires.
06:14Il me semble que la SNCF
06:15a fait une mauvaise communication
06:16en disant que les salaires
06:17avaient été augmentés de 2,2%
06:19sans prendre en compte
06:20qu'il y avait une augmentation
06:21automatique de 1% déjà cette année.
06:24Et il y avait la dernière chose,
06:25c'est qu'il y a une proposition de loi
06:27sur la limitation du droit de grève aussi
06:29qui est à l'étude.
06:30Donc moi, pour ma part,
06:31moi j'ai un train à prendre
06:31la semaine prochaine
06:32qui risque d'être annulé.
06:33Évidemment que ça me casse les pieds,
06:35mais je trouve que c'est compréhensible,
06:36d'autant plus que la SNCF
06:37est bénéficiaire.
06:39On parle de 1,6 milliard encore
06:40de bénéfices sur le dernier exercice.
06:42Donc oui, si j'étais salarié,
06:44je pense que je serais
06:44dans la même dynamique.
06:45Fabien Vildieu,
06:46vous avez tout essayé
06:47pour éviter de faire la grève
06:48que vous nous le confirmez ?
06:50Ah oui, ça fait un mois et demi
06:52qu'on a posé des préavis.
06:54Ça fait un mois
06:55parce qu'on a vu que ça ne bougeait pas,
06:57qu'on a fait sortir ça dans la presse.
06:59Ça fait un mois
06:59que moi, j'en prends plein la gueule,
07:01excusez-moi de l'expression,
07:02parce que cheminot,
07:04toujours en grève, machin bidule.
07:06Donc on a tout fait justement
07:07pour ne pas aboutir à la grève.
07:09Et on peut encore gagner.
07:10Enfin moi, j'y crois.
07:12Si la direction nous appelle,
07:14on trouve un accord.
07:15Vous savez, quand la direction
07:15veut trouver un accord,
07:17en quelques heures, ça se fait.
07:18Il y a encore ce week-end,
07:19on peut trouver une solution.
07:20Et par ailleurs,
07:21poser la question
07:22de la répartition des richesses,
07:23l'augmentation de la prime de travail,
07:25mais en fait,
07:25c'est de l'augmentation des salaires.
07:27Dans la seule entreprise ferroviaire
07:29qui fait des bénéfices,
07:30en quoi c'est incongru ?
07:32Enfin, on aurait 4 milliards,
07:351,8 milliards de pertes
07:36comme la Deutsche Bank.
07:38Bon, à la limite,
07:38je peux être à Sud Rail
07:39et me dire,
07:40bon, la boîte,
07:40elle n'a pas l'argent.
07:41On aurait 200 millions de pertes
07:43comme Trenitalia.
07:44Je dirais la même chose.
07:45On aurait 3 millions de pertes
07:46comme Renfe.
07:47Non, on est la seule entreprise ferroviaire
07:49à gagner de l'argent.
07:50On pose la question
07:51de l'augmentation des salaires
07:52et on nous fait passer
07:53pour des monstres.
07:55Et à un moment donné,
07:55il y a des choses qui ne vont pas.
07:56Alors, René Chiche.
07:57Oui, alors moi,
07:59un peu comme ici,
07:59autour de la table,
08:00je suis aussi plutôt compréhensible
08:03par rapport à cette grève.
08:05En plus, bon,
08:05il y a quand même le week-end encore
08:06pour négocier.
08:07On ne sait jamais.
08:08Oui, oui, il le dit clairement,
08:09Fabien, M. Villieu.
08:10Et puis, la direction
08:11des ressources humaines
08:12et des relations sociales
08:13de l'SNCF,
08:13je l'avais dit il y a deux semaines,
08:14d'ailleurs, est une direction
08:15plutôt ouverte
08:17sur les négociations
08:17comme celle de la RATP.
08:18Donc, on ne sait jamais.
08:19Il peut y avoir un miracle,
08:20entre guillemets.
08:21Mais moi, je suis compréhensé
08:21parce qu'en plus,
08:22moi, je ne participe pas
08:23à cette petite musique
08:24depuis plusieurs années
08:24qui fait croire
08:26que les salariés de la SNCF,
08:28en particulier les cheminots
08:29et les cheminotes,
08:30les agents,
08:30sont des privilégiés.
08:32Non, ce n'est pas vrai.
08:33Le salaire moyen
08:33d'un agent de la SNCF,
08:36il est à peu près, je crois,
08:362200, 2300.
08:38Donc, ce n'est pas non plus
08:38des salaires exorbitants.
08:39Ils ont peut-être
08:40quelques avantages
08:41peut-être pour les transports
08:43ou je ne sais quoi.
08:43Donc, ça, voilà.
08:44Et il ne faut pas oublier aussi
08:46qu'il faut, à mon avis,
08:46que M. Tabarro
08:47ne soit pas trop présent
08:49parce que Philippe Tabarro,
08:51c'est quand même...
08:51D'ailleurs, Abel en a un peu parlé.
08:52C'est le rapporteur, quand même,
08:54de la proposition de loi
08:55qui a été votée
08:57en première lecture au Sénat,
08:58d'ailleurs,
08:59que le gouvernement Attal
09:00avait d'ailleurs rejetée.
09:02Et c'est une proposition-là,
09:03qui est quand même très ferme.
09:05C'est interdiction
09:06du droit de grève
09:07pendant tous les jours fériés,
09:09avant les fêtes, etc.
09:10Alors, justement,
09:11je termine là-dessus.
09:12Et aussi, restriction
09:12du droit de grève
09:13aux heures de pointe.
09:15Alors, moi, la seule chose
09:15que je voudrais dire à M. Vildieu,
09:17que je trouve d'ailleurs
09:17au demeurant plutôt sympathique,
09:18personnellement, quand je le vois...
09:20L'homme à la casquette, hein ?
09:21Oui, exactement.
09:22Est-ce que, quand même,
09:23M. Vildieu,
09:24vous ne pensez pas où ?
09:25Alors, vous pouvez faire grève, etc.
09:27Parce que aussi, excusez-moi,
09:27le problème des ponts,
09:28là, je termine,
09:29je vais parler un peu vrai.
09:30Les ponts, là,
09:31dont on parle, là, du mois de mai,
09:32excusez-moi,
09:32il faut être parlé vrai,
09:33ça concerne une minorité,
09:34les ponts, hein ?
09:35Il n'y a pas beaucoup de Français
09:35qui font le pont,
09:36qui vont à La Baule,
09:37à l'Île-de-Rey,
09:38à Nice,
09:39c'est pas vrai.
09:39Il y en a très peu,
09:39il y en a à peu près 11%
09:40qui font le pont,
09:41ceux qui font le pont,
09:42qui prennent le train, etc.,
09:43sur des gens qui sont quand même
09:44dans des grandes entreprises,
09:45qui ont beaucoup de RTT,
09:46qui ont quelques moyens.
09:47Il y a plein de gens
09:48qui ne font pas le pont,
09:49d'ailleurs, là,
09:49qui travaillent aujourd'hui,
09:50ou qui restent même dix fois
09:51dans leur lieu de domicile.
09:53Je vais juste poser
09:53la seule question
09:54que j'aimerais poser
09:55à M. Villedieu.
09:56Est-ce qu'on ne peut pas
09:58sanctuariser,
09:59comme on dit,
09:59au moins une journée,
10:00qui pour moi,
10:01serait quand même une fête,
10:02c'est le 24 décembre.
10:05Vous voyez,
10:05la fête un peu familiale
10:06par excellence.
10:07Allez, 24-25.
10:08Voilà.
10:08Est-ce qu'on peut sanctuariser ?
10:09Sur cette sacralisation.
10:10Voilà.
10:12Vous savez,
10:13j'ai regardé,
10:13parce qu'on me dit souvent,
10:14vous êtes souvent en grève
10:15à Noël.
10:16Depuis la création
10:17de la SNCF en 1937,
10:20et cheminot,
10:20on a été trois fois en grève
10:21pendant Noël.
10:23Oui, mais vous menacez
10:23quand même parfois,
10:24ça peut vous arriver.
10:25Oui, mais menacer,
10:26ça, c'est une chose.
10:27Vous pouvez menacer
10:28d'être un rôle.
10:29J'espère qu'on a au moins,
10:30on peut faire la différence
10:31entre menacer
10:32pour créer un rapport de force
10:33et pouvoir négocier
10:34et trouver un accord
10:35et faire véritablement grève.
10:37Et par ailleurs,
10:38quand même,
10:39sur l'histoire du 8 mai
10:40des ponts.
10:41Moi, j'ai deux filles,
10:43elles sont à l'école.
10:44Le 9 mai,
10:45elles ont école.
10:47Le 9 mai,
10:48ce n'est pas un pont.
10:49Non, d'ailleurs,
10:49vous savez,
10:51les parents peuvent avoir
10:52une amende.
10:53Les parents peuvent avoir
10:54une amende
10:54s'ils n'aiment pas
10:55leurs enfants.
10:56On grossit
10:57le pont du 8 mai.
10:59Je répète,
10:59ce n'est pas un pont.
11:00Les gens travaillent
11:01le 9 mai.
11:02Les enfants sont
11:03scalarisés le 9 mai.
11:04Voilà.
11:05Donc peut-être
11:05que des gens
11:06qui sont en télétravail
11:07peuvent se permettre
11:08de ne pas scolariser
11:09leurs enfants le 9 mai.
11:10Mais la réalité,
11:11c'est que la plupart des gens
11:13ne seront pas en pont
11:14le 9 mai.
11:14Donc en fait,
11:15on nous explique
11:16qu'on fait grève
11:16un week-end
11:17et que ce n'est encore une fois
11:18pas la bonne solution.
11:20Bon,
11:20les auditeurs de Sud Radio
11:21réagissent.
11:220826-300-300.
11:25Florence Denim,
11:25notre auditrice,
11:27fil rouge.
11:28Florence,
11:28quel est votre point de vue ?
11:30N'hésitez pas,
11:30vous savez,
11:31il y avait donc
11:31les quatre possibilités,
11:34souhaitables,
11:35compréhensibles,
11:35injustifiées,
11:36condamnables.
11:37Vous,
11:37vous dites quoi ?
11:38Moi,
11:40je trouve que c'est
11:41compréhensible
11:42et que je suis plutôt
11:43d'accord avec eux
11:44parce que,
11:45justement,
11:47si c'est une histoire
11:47de planning
11:48où on ne tient pas compte
11:49des uns et des autres
11:50comme on fait un peu
11:51dans beaucoup
11:52de services
11:54à l'heure actuelle
11:55avec un management
11:56autoritaire
11:57sans tenir compte
11:58des gens
11:59sur le terrain,
12:00je trouve que c'est
12:01très très bien
12:01et ils ont
12:03quand même toujours
12:04ce pouvoir
12:05effectivement d'embêter
12:06et puis moi,
12:08je trouve ça
12:08plutôt bien
12:09parce que si on fait grève,
12:11moi,
12:11ça va être arrivé
12:11de faire grève
12:12et qu'on se rend compte
12:14qu'il n'y a pas
12:14trop d'écho,
12:16on se dit
12:16qu'il faut quand même
12:17plus d'énergie
12:19pour avoir
12:19un vrai contre-pouvoir
12:20puisque c'est arrivé
12:22il n'y a pas très longtemps
12:23qu'on ne soit absolument
12:24pas entendus.
12:25Donc,
12:26voilà,
12:27donc moi,
12:28je suis de tout cœur
12:30avec les cheminots.
12:31En fait,
12:31Florence,
12:32en vous écoutant,
12:33on se dit finalement
12:33les seuls qui ont le pouvoir
12:34justement de mettre
12:35la pression,
12:36ça reste à la SNCF
12:37ou la RATP
12:38pour les Parisiens
12:39parce qu'eux ont
12:40un vrai moyen
12:41de négocier.
12:42Philippe Bilger.
12:43Fabien Villieu,
12:44vous êtes soutenu
12:45par une majorité.
12:46C'est vrai,
12:47vous avez vu,
12:48Fabien Villieu.
12:48mais même la démagogie
12:50peut exister
12:51au vrai voire.
12:52Mais plus sérieusement,
12:59est-ce que vous acceptez
13:00au moins une interrogation
13:02sur d'autres modalités
13:03du droit de grève ?
13:05Jamais il n'a été question
13:06de mettre en cause
13:07le droit lui-même.
13:09Mais est-ce qu'il serait
13:11choquant de discuter
13:13d'autres moyens
13:14de faire grève
13:15et évidemment
13:16de ne pas porter
13:17atteinte
13:17à la communauté
13:19des citoyens
13:20qu'ils fassent
13:21le pont ou non ?
13:23Notre invitée,
13:24Florence,
13:25disait très crûment
13:26qu'elle a envie
13:28de faire grève
13:29parce qu'elle veut,
13:30elle n'a pas utilisé
13:32le terme grossier
13:33auquel je pense,
13:34mais créer le maximum
13:35de nuisances.
13:36est-ce qu'il n'y a pas
13:38là quelque chose
13:39d'un peu chiantant
13:40tout de même ?
13:41Je n'ai pas parlé
13:41de nuisances,
13:42je ne suis pas d'accord,
13:43je n'ai pas parlé
13:44de nuisances.
13:44Je n'ai pas parlé
13:45de nuisances.
13:46Allez-y, Florence,
13:47faites attention,
13:48j'ai été poli.
13:49En gros,
13:50ça voulait dire
13:51je comprends
13:53qu'on crée
13:53le maximum
13:54de...
13:55Voilà.
13:55Vous confirmez,
13:56Florence ?
13:57De contre-pouvoir.
13:58Ah oui,
13:59comme c'est joliment dit.
14:01Ça ne change pas
14:02réellement l'ennui.
14:04Chacun est attaché
14:05juste une petite remarque.
14:06Oui, René Chiche.
14:07Une grève,
14:08ça crée nécessairement
14:10de nuisances.
14:11Oui, mais quand on peut
14:13avoir d'autres modalités,
14:15on les voit.
14:15Mais qui vous dit
14:16qu'ils n'ont pas cherché
14:16ces autres modalités ?
14:18En fait,
14:18vous rentrez comme
14:19dans le discours du ministre,
14:20en gros,
14:20les cheminots sont bêtes.
14:22Un jour,
14:22ils se lèvent,
14:22ils vont appeler
14:23sur le bouton,
14:23on va faire...
14:24Je vais rester poli,
14:25on va embêter tout le monde.
14:26Il n'y aurait pas
14:27d'autres moyens ?
14:28Mais qui vous dit
14:29qu'ils ne les ont pas cherchés ?
14:31Eh bien,
14:31Fabien,
14:32vous répondez.
14:32Peut-être qu'ils ont cherché
14:33ces moyens.
14:35Écoutez,
14:36Fabien Villejeu,
14:37des cheminots
14:38parler d'autre chose
14:39que du recours à...
14:40Mais ça,
14:40c'est quand on arrive
14:41au bout de la chaîne,
14:42mais ça ne commence pas
14:43à la discussion.
14:43Profitons de la présence
14:44de Fabien Villejeu,
14:45répondez Fabien Villejeu.
14:48Gratuit.
14:49Vous avez imaginé
14:50d'autres moyens ?
14:51Évidemment.
14:52Et d'ailleurs,
14:52le travail de Saint-Nitalis,
14:54c'est négocier tous les jours
14:55sans forcément utiliser
14:57l'arme de la grève.
14:59Enfin, moi,
15:00on me voit uniquement
15:01quand c'est la grève.
15:02Mais je passe mon temps
15:03à négocier avec le patron
15:04sur d'autres choses
15:06sans même quelquefois
15:07aller jusqu'à la grève.
15:08C'est vrai.
15:09Force est quand même
15:09de constater
15:10que lorsqu'il y a un conflit,
15:12ça accélère un petit peu
15:13les choses.
15:14Par exemple,
15:14aujourd'hui,
15:14on a un gros dossier
15:15sur lequel Sudrail
15:16est très investi.
15:17C'est la question
15:17de la fermeture
15:18des petites lignes.
15:19Voilà.
15:19Parce que...
15:20Qui fait moins la une,
15:20d'ailleurs,
15:21des médias.
15:22Et aujourd'hui,
15:22on a un plan
15:23qui vise à fermer
15:25quasiment
15:251000 kilomètres
15:26de petites lignes.
15:27Bon.
15:28Eh bien,
15:28on fait des rassemblements,
15:29on fait des pétitions.
15:31Là,
15:31il y a
15:32des marcheurs
15:34qui sont partis
15:34de la gare de Corbigny
15:36au fin fond du Morvan
15:37qui vont faire
15:38375 kilomètres
15:39et qui arriveront
15:41le 3 mai,
15:41samedi,
15:42en gare de Berdy,
15:43justement,
15:44pour dénoncer
15:44la fermeture
15:45des petites lignes.
15:45Voilà.
15:46Donc,
15:46on est investi
15:47complètement là-dedans.
15:48On n'est pas du tout
15:48dans une grève.
15:49mais il faut être constaté
15:51que ce n'est pas non plus
15:52le truc qui fait
15:53le plus écho
15:55médiatiquement
15:55et plus la lune
15:56des journaux.
15:57Il faut être constaté
15:58quand même.
15:58Bon,
15:5910 secondes uniquement.
16:01Je voulais relancer
16:01monsieur le député.
16:02Non,
16:02non,
16:02non,
16:03il y a peut-être
16:04des bénéfices
16:04à la SNCF
16:05mais il faut reconnaître
16:06que ces bénéfices
16:07servent à réinvestir
16:09dans les équipements,
16:10etc.
16:10Parce qu'il y a beaucoup
16:11de pertes quand même
16:11à la SNCF,
16:11pas à l'oublier.
16:12Souvent,
16:12les grévistes,
16:13justement,
16:13ou les syndicalistes
16:14qui ont le droit
16:15d'avoir des revendications
16:16disent
16:17la SNCF fait beaucoup
16:18de bénéfices
16:18et on n'en tire pas
16:20les bénéfices.
16:20Mais,
16:21il faut reconnaître
16:21quand même
16:22que les bénéfices
16:22de la SNCF
16:23servent au réinvestissement
16:25dans les machines,
16:25dans les équipements aussi.
16:26Et ainsi va
16:27le dialogue social.
16:29Fabien Vildieu,
16:30merci d'avoir été
16:31notre invité.
16:32Chut,
16:33s'il vous plaît.
16:33Je n'ai pas changé d'avis,
16:34justement.
16:35René Chiche,
16:35je vais donner une petite précision.
16:36René Chiche,
16:37on va vous couper le micro
16:37si ça continue.
16:38Non,
16:38parce que c'est monsieur
16:38le procureur
16:39qui nous provoque.
16:40Chut,
16:41merci.
16:41Proc,
16:42provoque.
16:44Merci Fabien Vildieu
16:45d'avoir été notre invité
16:47et bon courage
16:48pour les négociations
16:49de ce week-end
16:50s'il y en a.
16:51Dans un instant,
16:52j'espère que René Chiche
16:53va respecter
16:54les principes républicains
16:56de la vie de cette émission
16:57parce que pour l'instant
16:58vous considérez
16:58comme un dictateur.
16:59Vous n'écoutez même pas
17:00le règlement.
17:02Voilà.
17:03Alors,
17:03dans un instant,
17:04nous allons jouer.
17:05Florence reste avec nous
17:06au 0826 300 300.
17:08Est-ce qu'elle choisira
17:09René Chiche ?
17:10Ce n'est pas le meilleur
17:10des choix.
17:11Quoique,
17:12à tout de suite.
17:13Sud Radio,
17:14votre attention
17:15est notre plus belle récompense.
17:17C'est vraiment agréable
17:18d'entendre une radio
17:19aussi joyeuse
17:19même que ce soit
17:20le 7h du matin
17:21et le soir.
17:22C'est excellent.
17:23Sud Radio,
17:24parlons vrai.