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  • 24/04/2025

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00:0011h-13h sur Europe 1, Pascal Praud
00:04Dans l'actualité également, trois semaines après l'interruption d'un cours de l'enseignant Fabrice Balanche à l'université de Lyon 2
00:10par des militants d'extrême gauche pro-palestiniens, le ministre de l'enseignement supérieur a lancé un appel, j'ai envie de dire enfin, c'est dans le Figaro.
00:17Nous sommes dans une situation où le maître de conférence Fabrice Balanche et la présidente de l'université font l'objet de menaces de mort et sont jetés en pâture.
00:25Il s'appelle Philippe Baptiste, c'est ce qu'il a déclaré, on doit ce résultat assez pathétique à des apprentis sorciers qui jouent avec l'université
00:33et n'ont qu'une envie d'y mettre le feu, c'est insupportable.
00:36Mais on a l'impression que les ministres sont des commentateurs et des observateurs.
00:38Moi j'aimerais qu'ils soient aussi des gens qui agissent.
00:41Cette professeure d'université, cette directrice d'université, cette présidente d'université plus précisément, elle est sortie de son devoir de réserve.
00:50Est-ce qu'elle peut être sanctionnée ? Voilà une question que j'aimerais savoir.
00:53Il dit, monsieur Baptiste, j'attends des présidents d'universités, une protection sans ambiguïté et sans condition, des enseignants-chercheurs
01:01et ce, quelles que soient les circonstances et les opinions personnelles de chacun.
01:05Écoutons Sophie Primas, qui est porte-parole du gouvernement, elle était actionnée à Mabrouk ce matin.
01:09Nous devons redire au corps professoral que nous les protégerons dans leur diversité intellectuelle, de pensée, etc.
01:16que nous devons les soutenir, nous devons redire au président d'université, Philippe Baptiste a été très clair là-dessus,
01:22qu'il y a un devoir de protection de ces présidents d'université.
01:26Elle-même d'ailleurs maintenant fait l'objet de menaces et on est obligé de les protéger.
01:29Oui, ce qui a aussi inacceptable.
01:30Ce qui était aussi inacceptable.
01:31Malgré tout, elle est sortie de son droit de réserve en critiquant un professeur.
01:34Écoutez, elle a probablement été trop loin et trop vite,
01:37mais en l'occurrence, on ne peut pas injurier et on ne peut pas menacer un président d'université de la sorte.
01:44Donc, il faut aussi la protéger. Il faut surtout revenir au calme.
01:47Il est 11h26, on marque une pause, vous allez pouvoir réagir.
01:50On rappelle le téléphone, Triva.
01:51Oui, le 01-80-20-39-21.
01:53On parlera également dans un instant de la graisse SNCF attendue pour le pont du 8 mai.
01:57Vous aviez décidé de partir.
01:59Votre voyage est peut-être remis en question.
02:01Appelez-nous. 01-80-20-39-21.
02:03A tout de suite sur Europe 1.
02:0511h-13h.
02:06Pascal Praud sur Europe 1.
02:09Je vous le redis, donc trois semaines après l'interruption d'un cours de l'enseignant Fabrice Balanche à l'université Lyon 2
02:15par des militants d'extrême-gauche pro-palestiniens.
02:17Le ministre de l'enseignement a enfin réagi.
02:21Il s'appelle Philippe Baptiste et on a tout à l'heure rappelé ce qu'il a dit.
02:25C'est une interview qu'il a donnée au Figaro.
02:28Je voulais qu'on écoute également Arim Korsia, le grand rabbin de France.
02:33Il était sur RCJ.
02:36Il était sur RCJ.
02:37Et voici ce qu'il a dit.
02:39J'estime qu'une instance de débat doit être capable de protéger la capacité d'enseigner.
02:44Et si, pour ne pas avoir d'histoire, on choisit la théorie de PDV-MPDV,
02:49qui est un acronyme très connu, qui dit
02:51« Pas de vague, mon vieux, pas de vague ».
02:54Donc il faut baisser la tête et accepter tout et n'importe quoi.
02:57C'est un scandale et une honte pour cette université.
03:00Maintenant, la présidente peut ne pas être contente,
03:02peut dire « J'ai fait tout ce qu'il fallait pour le soutenir ».
03:04Le simple fait qu'elle dise quand même
03:06« Il n'est pas obligé de lancer, il n'est pas obligé de faire des interviews par-ci, par-là »,
03:10mais elle n'a qu'à le protéger.
03:12Mais si elle ne peut pas le protéger, qu'elle laisse la place à quelqu'un
03:14qui saura assumer cette protection.
03:15Et je pense qu'il y a en France des hommes et des femmes
03:18qui prennent des risques.
03:20Je connais des profs d'histoire
03:21qui, dans des environnements vraiment pas favorables,
03:25maintiennent des cours et des lignes,
03:27j'allais presque dire éditoriales,
03:29capables de toucher les jeunes
03:31et de les confronter à la réalité de la haine de l'autre.
03:34Non mais ce qui peut surprendre, je le répète,
03:36c'est qu'il n'y ait pas de sanctions.
03:37Vous avez une présidente qui sort de son devoir de réserve
03:41et il n'y a pas de sanctions.
03:42Et vous avez une prise de parole du ministre des universités,
03:48mais qui arrive trois semaines plus tard.
03:49Il y a également une pétition
03:51qui a été signée, notamment par Luc Ferry,
03:55par M. Blanquer,
03:57et par d'anciens ministres de l'éducation nationale
04:00et de l'éducation supérieure.
04:03On pourrait d'ailleurs appeler Luc Ferry,
04:05parce que je sais que Luc Ferry a signé,
04:07il a appelé à la démission de cette présidente.
04:12Mais nous sommes avec Charles.
04:14Bonjour Charles.
04:15Bonjour Pascal.
04:16Et vous êtes vous-même enseignant.
04:19Tout à fait, oui.
04:19Je crois que vous êtes à Montpellier,
04:22vous nous appelez régulièrement, c'est bien cela ?
04:24Oui, oui, oui, oui, c'est ça, c'est exactement ça.
04:26Bon, on a été effectivement un peu choqué de l'absence de réaction du ministre.
04:31Quelle est, vous, votre position ?
04:33Ma position, elle est simple, c'est que c'est des déclarations de circonstances,
04:37et pour moi, ce ne sont que des coquilles vides.
04:40Voilà.
04:41La vérité, c'est que les enseignants ne sont pas protégés.
04:44Voilà.
04:45Il n'y a aucune sécurité au sein des établissements scolaires,
04:49que ce soit donc les lycées ou les universités.
04:52Tout simplement parce que rien n'est prévu pour ça.
04:55Voilà.
04:55Ensuite, moi, ce que ça m'inspire,
04:58c'est que c'est simplement l'éducation nationale est gangrénée par le laxisme.
05:03On a tout laissé faire, on a laissé rentrer les parents,
05:08on a laissé rentrer...
05:09Enfin, moi, je trouve que...
05:10Voyez ce militantisme et cette coloration politique
05:13quasiment unilatérale dans les universités.
05:15Moi, je suis choqué, par exemple, de voir l'entreprise, en fait,
05:19qui est de LFI, par exemple.
05:23Moi, je vois régulièrement des interventions de LFI dans des amphis,
05:27justement, par rapport à la cause palestinienne.
05:30Est-ce que vous croyez que c'est vraiment la place ?
05:32Est-ce que vous le voyez, vous ?
05:33Vous êtes professeur d'université ?
05:35Non, du tout.
05:36Mais bon, je vis avec mon temps,
05:39je regarde ce qui se passe par ailleurs.
05:40Je ne suis pas focalisé uniquement sur les lycées.
05:43Mais quand je vois ces interventions,
05:47plus que politiques, en fait, militantes,
05:50dans des amphis d'université,
05:53et après, de notre côté, on va nous bassiner avec la laïcité,
05:56mais c'est quoi cette blague ?
05:58Et comment vous expliquez ça ?
06:01J'explique ça simplement parce que je pense
06:03qu'il y a une idéologie, quand même, qui est dominante.
06:06C'est une idéologie de gauche,
06:08qu'on pêche à l'éducation nationale.
06:11Et maintenant, on la prend dans la figure.
06:14C'est-à-dire que, pour moi,
06:16ce qui a été fait par la gauche,
06:17à commencer par la massification,
06:19à commencer par toutes ces choses-là,
06:22de toute façon, on marche sur la tête,
06:23comme dans d'autres domaines en France,
06:26dans la société,
06:27on marche sur la tête.
06:28Parce qu'en définitive,
06:29vous savez, quand il y a eu Samuel Paty, etc.,
06:32tous les enseignants ont reçu,
06:33de la part de leur inspecteur,
06:35des mails de soutien,
06:37en disant, on est avec vous,
06:38on est à vos côtés,
06:39mais c'est des coquilles vides,
06:40ça n'a aucun sens.
06:41Mais j'entends ce que vous dites.
06:42Parce que l'enseignant est seul.
06:43Il est seul.
06:44Il est seul et tout repose, en fait,
06:46sur son courage
06:47et sur sa capacité
06:49à gérer les étudiants
06:51qu'il a en face de lui.
06:53Voilà.
06:54Et je vous dis,
06:56l'institution ne se serre pas les coudes
06:59vis-à-vis des enseignants.
07:02Vous savez,
07:03elle ne les accompagne pas vraiment.
07:05Vous savez,
07:06quand vous avez des remontées
07:07de la part de certains parents
07:08qui se plaignent
07:09d'un prof
07:10ou de choses comme ça,
07:11elle ne modère pas.
07:13Vous voyez ce que je veux dire ?
07:15Un proviseur,
07:17il se contente,
07:18la plupart du temps,
07:19de vous transmettre le mail
07:20que lui-même a reçu
07:21sans forcément modérer
07:23et sans forcément faire front
07:25lorsqu'il s'agit de parents
07:27qui se plaignent,
07:28vous voyez,
07:29ou qui, entre guillemets,
07:30menacent.
07:31Ou voilà.
07:32Vous voyez ?
07:32Donc,
07:33c'est une fois de plus
07:35pour vous prouver à quel point
07:36les enseignants
07:37se débrouillent
07:38tout seuls.
07:39Voilà.
07:40Et je pense que c'est la même chose
07:41à l'université.
07:44Ce qui est intéressant
07:44dans l'espace médiatique,
07:46c'est pas tant,
07:47parfois,
07:48ce qui est montré,
07:49c'est ce qui n'est pas montré.
07:51Et il y a eu une tribune
07:53qui a été écrite
07:54par 50 universitaires de renom,
07:56dont des anciens
07:57ministres de l'éducation nationale,
07:59je le disais,
08:00Jean-Michel Blanquer
08:01et Luc Ferry,
08:02avec lesquels on sera
08:03dans une seconde.
08:04Que dit cette tribune ?
08:05La violente campagne
08:06de dénigrement
08:07dont le géographe
08:08est victime
08:09est un signal d'alarme,
08:10s'inquiète plus
08:10d'une cinquantaine
08:11d'universitaires,
08:13et cette tribune
08:15a été signée,
08:16je vous le répète,
08:17par Jean-Michel Blanquer
08:18et Luc Ferry.
08:19Mais personne n'en a parlé.
08:20Très peu de gens
08:20en ont parlé
08:21dans l'espace médiatique.
08:22Et ça,
08:23c'est un véritable problème.
08:25Il est écrit,
08:25Fabrice Balanche,
08:26maître de conférences,
08:27habilité à diriger
08:28des recherches,
08:28spécialiste reconnu
08:29de la Syrie
08:30et des dynamiques
08:31géopolitiques
08:31du Moyen-Orient
08:32a été une cible violente
08:34campagne de dénigrement
08:35qui serait par un groupe
08:36d'étudiants
08:37se présentant
08:37comme militants antiracistes.
08:39La violence du procédé
08:40contraste avec la rigueur
08:42du travail académique
08:43de Fabrice Balanche.
08:46La tribune est assez longue
08:47d'ailleurs.
08:48L'élément religieux
08:49n'est pas secondaire
08:49dans cette affaire,
08:50il est central.
08:51Durant le ramadan,
08:52le même groupe d'étudiants
08:53avait organisé
08:54dix dîners
08:55de rupture du jeûne
08:56sur le campus
08:57en dehors de tout
08:58cadre cultuel officiel.
09:00Tout cela,
09:00la présidente
09:02de l'université
09:03de Lyon 2
09:04n'en fait évidemment
09:05pas état
09:06lorsqu'elle a attaqué
09:06ce monsieur
09:08et ce professeur
09:09monsieur Balanche.
09:09Mais personne,
09:11personne n'en parle.
09:12Alors si dans le Figaro,
09:13bien sûr,
09:13il y a eu cette tribune
09:14que je vous lis,
09:15dans ce contexte,
09:16la mise en cause
09:16de Fabrice Balanche
09:17apparaît comme une manœuvre
09:19stratégique,
09:20loin d'être spontanée.
09:21Elle s'inscrit
09:21dans une logique
09:22de propagande
09:23souvent relayée
09:24en France
09:24par des milieux
09:25islamo-gauchistes.
09:26Mais le plus grave
09:27n'est peut-être pas
09:28l'attaque elle-même.
09:29Le plus préoccupant
09:29est la réaction
09:30plutôt l'absence
09:31de réaction
09:31de l'institution
09:32universitaire.
09:34L'administration
09:34de Lyon 2
09:35s'est montrée
09:35d'une extrême prudence
09:36puis d'une complaisance
09:38glaçante.
09:39La présidente
09:40de l'université,
09:41au lieu de soutenir
09:42l'un de ses enseignants
09:43agressés dans l'exercice
09:44de ses fonctions,
09:45a choisi de remettre
09:46en question
09:46sa légitimité
09:47scientifique.
09:49Cette passivité
09:50n'est pas sans conséquence.
09:51Elle encourage
09:51la censure
09:52et l'autocensure.
09:53Je vous assure,
09:53c'est un texte
09:54absolument formidable.
09:55Il est avec nous
09:56Luc Ferry ?
09:57Il est en ligne.
09:58Bonjour Luc Ferry.
09:59Bonjour Pascal.
10:00Mais vous souriez.
10:01C'est gentil de donner...
10:03Mais non,
10:03c'est parce que
10:03c'est gentil à vous
10:05de donner un peu d'écho
10:06à cette tribune
10:06dont en effet
10:07personne n'a osé parler
10:08à part le Figaro,
10:09évidemment.
10:10Vous avez tout à fait raison
10:11et c'est vrai que
10:12ce qui s'est passé
10:13est absolument scandaleux.
10:14Moi, j'ai été
10:15ministre des universités,
10:16co-président de la CPU,
10:18la conférence
10:19des présidents
10:19de l'université
10:20et c'est vrai
10:21qu'à la fin
10:21de ce papier,
10:22nous demandons carrément
10:23la démission
10:24de la présidente
10:26de Lyon 2
10:26parce que c'est insupportable
10:28ce qui s'est passé.
10:29Alors, j'entends bien
10:30mais elle ne démissionnera pas.
10:32Moi, la question
10:33qui m'intéresse,
10:34c'est est-ce que
10:35cette présidente
10:36peut être sanctionnée ?
10:38Par le ministre
10:39des universités,
10:41non.
10:41Parce que,
10:42d'un point de vue légal,
10:43non.
10:43Parce que les universités
10:45sont autonomes aujourd'hui
10:47et donc il y a
10:48une autonomie
10:48des universités
10:49donc il ne pourrait
10:51y avoir de sanctions
10:52que de la part
10:53de la CPU.
10:53la conférence
10:54des présidents
10:55de l'université
10:55qui pourrait éventuellement
10:56dire quelque chose
10:58sur le sujet.
11:00Mais le ministre lui-même,
11:01bon, il a dit
11:02ce qu'il devait dire,
11:02il a mis trois semaines
11:03à bouger,
11:03mais bon,
11:04il a dit ce qu'il devait dire
11:05mais il ne peut pas
11:07obliger
11:08à démissionner
11:09une présidente
11:10de l'université.
11:12Et elle,
11:12ce qui est scandaleuse,
11:13ce qui nous a évidemment
11:14scandalisés,
11:16René Frégosy aussi
11:17qui a signé
11:18cette,
11:19qui vient pourtant
11:20de la gauche,
11:20mais il y a une gauche
11:21républicaine,
11:23heureusement,
11:24et donc ce qui nous a
11:25scandalisés,
11:25c'est le fait
11:26qu'elle est au fond
11:27accablée,
11:28M. Balanche,
11:30en disant que ça ne
11:31l'étonnait pas
11:32que ça tombe sur lui.
11:33Alors que vous savez
11:35que les intervenants,
11:36donc les islamistes,
11:37les fanatiques islamistes
11:39ou islamo-gauchistes
11:40qui sont intervenus,
11:41m'ont traité
11:42de salsionistes,
11:43on sait bien
11:43ce qu'il y a derrière,
11:44c'est toujours
11:44la même chose.
11:45Évidemment,
11:47ce que vous dites là
11:49est à la fois grave
11:50et inquiétant,
11:51mais qu'est-ce qu'on peut faire ?
11:52Qu'est-ce que l'État français
11:52peut faire ?
11:53Il y a combien
11:53d'universités en France ?
11:54Toutes ces universités
11:56sont sous les mêmes influences ?
11:58Non,
11:58vous savez,
11:59c'est ça
12:00qui s'est passé
12:02dans l'après-68,
12:03c'est que
12:04les universités
12:05se sont,
12:06on peut dire,
12:06un peu partout en France,
12:08scindées en deux.
12:09Il y a des universités
12:09de droite,
12:10si je puis dire,
12:11et puis des universités
12:11de gauche.
12:12Par exemple,
12:13à Lyon,
12:13puisque moi,
12:14j'ai enseigné
12:14à Lyon 2,
12:15puisque quand j'étais
12:16jeune professeur,
12:17que je venais de passer
12:18la grecque de sciences politiques,
12:19j'étais professeur
12:20à Sciences Po Lyon.
12:22Donc Sciences Po Lyon
12:23était rattachée à Lyon 2.
12:24Mais vous aviez toujours
12:25une bisbille,
12:26une opposition absolument radicale
12:28entre Lyon 2
12:28qui est de gauche,
12:29disons,
12:29et Lyon 3
12:30qui est de droite.
12:31Et c'est ça
12:32qui s'est passé
12:32comme Paris 1
12:33et Paris 4,
12:34par exemple.
12:35Alors,
12:35ce que je vous dis là
12:36est un petit peu caricatural
12:37parce qu'il y a des
12:39profs de droite
12:39dans les universités de gauche
12:41et des profs de gauche
12:42dans les universités de droite.
12:43Mais enfin,
12:44c'est quand même assez rare
12:45et on a cette structuration
12:47des universités
12:48entre gauche et droite
12:49depuis l'après 68
12:51et ça,
12:51c'est quand même
12:52un mesure assez catastrophique
12:53pour la liberté d'expression.
12:54Bon, restez avec nous
12:55parce que j'ai une ou deux questions
12:57à vous poser,
12:58notamment,
12:58j'ai entendu un petit chien,
12:59j'ai l'impression,
13:00derrière vous...
13:01Oui, je suis...
13:02Vous voyez,
13:04j'ai l'oreille fine.
13:06Vous êtes où ?
13:06Vous êtes dans un chenil,
13:09c'est-à-dire,
13:09c'est la vie politique
13:10qui est en chenil,
13:11parfois ?
13:12Je suis en train
13:12de me promener
13:13au bord de l'eau,
13:14figurez-vous.
13:15Mais vous avez pris
13:16peut-être quelques jours
13:17de vacances,
13:18peut-être que vous n'êtes pas
13:18à Paris.
13:20Non, je ne suis pas à Paris,
13:21c'est pour ça
13:21que ça risque de couper.
13:23Non, restez avec nous
13:24parce que c'est l'autonomie
13:25des universités,
13:27c'est un sujet
13:27qui m'intéresse également.
13:29Est-ce que c'est une bonne chose ?
13:30C'est une bonne chose,
13:31dites-vous.
13:31Alors, vous en parlez
13:32après la pause,
13:32il est 11h44.
13:33Luc Ferry, merci.
13:35Luc Ferry,
13:35avec son petit chien,
13:36dans une seconde
13:37sur l'antenne d'Europe.
13:38Et dans un instant,
13:39on parlera également
13:39de la grève SNCF
13:40attendue pour le pont
13:41du 8 mai.
13:42Vous aviez décidé
13:43de partir.
13:44Votre voyage est remis
13:44en question.
13:45Vous en avez marre
13:46des grèves de la SNCF ?
13:47Appelez-nous au 01-80-20-39-21.
13:5101-80-20-39-21.
13:53Le numéro est non surtaxé.
13:54A tout de suite
13:55sur Europe 1.
13:58Europe 1, Pascal Crow.
13:59De 11h à 13h sur Europe 1
14:01et toujours avec Luc Ferry
14:02au téléphone.
14:02Exactement,
14:03puisque nous traitons
14:04du sujet que vous connaissez,
14:06Fabrice Ballange,
14:07trois semaines après
14:08l'interruption d'un cours
14:09de cet enseignant
14:10à l'université de Paris
14:12de Lyon 2
14:13par des militants
14:13d'extrême-gauche.
14:15Le ministre de l'enseignement
14:16supérieur a enfin réagi,
14:18mais il a réagi
14:19assez mollement
14:20dans le Figaro.
14:21Et puis,
14:21une tribune avait été écrite
14:22il y a six jours.
14:23Elle était une tribune
14:24collective signée notamment
14:26par Luc Ferry
14:26qui est avec nous,
14:27mais également par
14:27Jean-Michel Blanquer.
14:29Nous demandons
14:30la démission
14:30de la présidente
14:31de Lyon 2,
14:32écrivez-vous.
14:32Mais au-delà
14:33de cet exemple,
14:35vous avez un peu de recul
14:36sur ce qui se passe
14:36dans les universités.
14:37On a le sentiment
14:38qu'aujourd'hui,
14:39il y a une plus grande
14:40intolérance,
14:41une plus grande radicalité
14:42qu'il n'y avait
14:43il y a 15 ans,
14:4420 ans,
14:4530 ans.
14:45Est-ce que c'est exact ?
14:47Non.
14:48Si vous revenez en 68,
14:50le maoïsme,
14:50le trotskisme
14:51et le communisme
14:52étaient omniprésents.
14:53Tous mes camarades,
14:53je ne vais pas citer de noms,
14:55mais tous ceux
14:55qui aujourd'hui
14:56sont passés à droite
14:57étaient à l'extrême-gauche
14:58à l'époque.
14:58Et je peux vous dire
14:59que moi,
14:59j'ai quitté la Sorbonne
15:01en 72
15:02pour aller faire mes études
15:04en Allemagne
15:04parce que c'était invivable.
15:05Et je n'étais pas
15:07un fasciste,
15:07j'étais un gaulliste
15:08trocardien,
15:09je n'étais pas
15:09à l'extrême-droite.
15:11Non, le problème,
15:12je vous conseille,
15:12si vous ne l'avez pas lu,
15:13si je peux me permettre,
15:14c'est mon côté vieux prof,
15:16lisez l'entretien
15:17de Steven Pinker
15:18qui est professeur à Harvard
15:19dans le point
15:20de cette semaine.
15:21C'est absolument passionnant
15:23parce qu'il explique
15:23que la wokisation
15:25de l'université américaine,
15:27et ça gagne chez nous,
15:28si je vous en parle,
15:28c'est parce que ça vient
15:29chez nous,
15:30cette wokisation
15:31de l'université américaine,
15:32elle est responsable
15:33de 80% ou 75%
15:36des atteintes
15:37à la liberté d'expression.
15:39Et c'est ça
15:40qui vient en France.
15:40C'est pour ça
15:41que l'affaire Balanche
15:42est très grave.
15:43Moi, j'ai enseigné
15:43beaucoup aux Etats-Unis.
15:44Bon, j'ai enseigné
15:46un peu partout aux Etats-Unis.
15:47J'ai donné des conférences.
15:48J'ai enseigné à Brown.
15:49J'ai donné des conférences
15:50à Harvard, à Princeton,
15:51à Northwestern.
15:52C'est des universités
15:54que je connais bien.
15:54Et j'ai vu,
15:55depuis les années 80,
15:56monter cette wokisation
15:58avec la cancel culture,
16:00avec les sensitive readers,
16:01avec tous ces gens
16:02qui briment la liberté
16:04d'expression.
16:05Et c'est ce qui arrive
16:06en France.
16:06C'est ça qui grave.
16:07Et je vous rappelle une chose,
16:08c'est que si Blanquer
16:09s'est fait virer,
16:10il faut dire les choses
16:11comme elles sont,
16:12parce que c'est la vérité.
16:14Si Jean-Michel Blanquer
16:15s'est fait virer par Macron,
16:17c'est parce qu'il a présidé
16:18le colloque
16:18qui était organisé
16:19par Pierre-Henri Tavoyot,
16:21qui est un de mes anciens étudiants,
16:23qui est un type remarquable,
16:24un jeune philosophe,
16:25enfin jeune par rapport à moi.
16:26Il est plutôt jeune.
16:27Ça a été un de mes élèves
16:28justement à Sciences Po Lyon.
16:30Et c'était un colloque
16:31entièrement consacré
16:32à la critique justement
16:34du wokisme,
16:35de la déconstruction,
16:36de la pensée 68, etc.
16:38Et Jean-Michel Blanquer
16:39a eu le courage
16:40de présider,
16:41d'ouvrir ce colloque
16:42et c'est pour ça
16:42que Macron l'a viré.
16:43Comme il avait viré
16:44la ministre...
16:45Mais quel est l'intérêt
16:45d'Emmanuel Macron ?
16:47Pourquoi ?
16:49C'est l'idéologie wokiste.
16:50Mais Emmanuel Macron,
16:53je ne le classe pas
16:54dans les wokistes.
16:55Je peux lui faire
16:56beaucoup de reproches.
16:58Vous ne vous souvenez pas
16:59qu'il parlait
16:59du privilège blanc
17:00qui est une formule
17:01typiquement wokiste.
17:02Mais j'entends bien,
17:04mais je sais chez lui
17:05une forme de jésuitisme
17:10et de vouloir parfois
17:11rassembler des contraires.
17:14Mais je ne perçois pas...
17:17De toute façon,
17:17j'ai du mal.
17:18Je n'ai pas la bonne grille
17:18de lecture avec Emmanuel Macron
17:20parce que passer
17:20de Pape M. Diaye
17:21à Jean-Michel Blanquer,
17:22je n'ai pas la bonne grille
17:25de lecture.
17:25Si vous écoutez
17:27ma grille de lecture,
17:28le passage de Jean-Michel Blanquer
17:29à Pape M. Diaye
17:30est parfaitement clair.
17:31Oui.
17:32Alors, dernière chose,
17:32cet espace médiatique,
17:33parce que cette tribune,
17:34pour tout vous dire,
17:35même moi,
17:35je ne l'avais pas vue,
17:36cette tribune,
17:37et pourtant,
17:38je suis attentif,
17:40bien sûr,
17:40à ce qui s'écrit,
17:41notamment dans le Figaro.
17:43Mais cette tribune,
17:44et elle est signée,
17:44je le répète,
17:45par des gens importants,
17:46des gens de l'université.
17:47On a cité
17:49Jean-Michel Blanquer,
17:51mais vous avez
17:52quelques personnalités.
17:54Vous avez François Rudeau
17:55qui est professeur
17:55des universités.
17:56Vous avez Michel Halbouy
17:57qui est professeur émérite.
17:59Vous avez Xavier Laurence Alvador,
18:01agrégé,
18:01maître de conférences.
18:02Pierre Vermeuren,
18:03qu'on connaît bien
18:04sur cette antenne,
18:04qui est quelqu'un
18:05vraiment de remarquable.
18:06Florence Bergeau-Blacquer
18:07qui est anthropologue,
18:08etc.
18:09Bon, cette tribune,
18:10personne n'en a parlé,
18:11elle est invisibilisée.
18:13Je crois que peut-être
18:14que c'est la première fois
18:14qu'on vous interroge
18:15Luc Ferry
18:16sur cette tribune.
18:18France Inter ne vous a pas appelé.
18:20Le service public
18:21ne vous a pas appelé.
18:22Non, France Info non plus.
18:24Non, mais c'est intéressant
18:25quand même
18:25parce que l'espace médiatique...
18:28Oui, c'est tellement,
18:29tellement significatif.
18:31Mais bon,
18:32ce n'est pas moi
18:33qui ai rédigé la tribune.
18:34Elle est très, très bien rédigée.
18:35Oui, elle est très bien écrite.
18:36Elle est remarquablement
18:37bien écrite.
18:38Je suis d'accord.
18:38Elle est très, très bien argumentée.
18:39Très efficace.
18:40Et donc, je le dis
18:41d'autant plus volontiers
18:42que je n'y suis absolument
18:42pour rien.
18:43Moi, je l'ai simplement signée.
18:45Mais voilà,
18:46avec, en effet,
18:46Jean-Michel Lancaire.
18:48Mais ce qui est vrai,
18:49c'est qu'encore une fois,
18:50faites attention à ça
18:51parce que beaucoup
18:52de personnalités de droite
18:53ont applaudi
18:55le discours du D. Vance,
18:57vous savez,
18:57quand il est venu à Munich
18:58en disant
18:58faites attention à la liberté.
19:00Mais tout ce qui nous tombe dessus
19:01en matière de limitation
19:03de la liberté d'expression,
19:04ça nous vient des États-Unis.
19:05C'est le wokisme.
19:06C'est ça,
19:07la véritable...
19:08Alors, bon,
19:10que Trump réagisse
19:11de manière absurde
19:12en opposant
19:13des limitations
19:15à la liberté d'expression
19:16contre d'autres limitations,
19:18c'est dramatique.
19:19Mais néanmoins,
19:20le vrai problème,
19:22c'est la limitation
19:22à la liberté d'expression
19:23qui vient du wokisme
19:24et de la cancel culture.
19:26C'est ça,
19:27le vrai problème.
19:28Et ça,
19:28s'infiltre en France
19:29à une vitesse dingue
19:30et je suis désolé de le dire,
19:32mais on n'a pas un président
19:32qui réagit.
19:34Souvenez-vous,
19:34je ne dis pas ça au hasard,
19:36la ministre de la Recherche,
19:39j'oublie son nom,
19:39l'ancienne ministre de la Recherche,
19:40j'ai eu le temps de l'oublier,
19:42mais là,
19:42je marche dans la rue
19:43et je n'ai pas tout en tête.
19:45Mais souvenez-vous
19:46qu'elle avait défendu
19:47le professeur d'Allemand
19:49qui avait été lui aussi boycotté
19:51par des islamistes
19:52et des islamo-gauchistes
19:53et qui avait été traité
19:56de sales sionistes aussi
19:58parce qu'ils ne mettaient pas
20:00sur le même plan
20:01l'antisémitisme
20:02et la critique de l'islam.
20:05Bon,
20:05donc,
20:06elle avait défendu
20:07ce professeur
20:09et Macron lui a dit
20:10très exactement.
20:11Moi,
20:11elle m'a appelé,
20:12j'ai déjeuné avec elle,
20:13donc je le sais,
20:13en tête à tête,
20:14elle ne ment pas.
20:15Macron lui a dit
20:16vous êtes plus proche
20:17de la porte
20:18que d'une promotion.
20:19Voilà,
20:19c'est ça aussi le problème.
20:21C'est ça qui est terrible
20:22et puis elle a été virée.
20:24Voilà,
20:24et c'est ça le problème.
20:25C'est qu'il faudrait
20:25que nos dirigeants comprennent
20:27qu'on a un entrisme frériste
20:30aujourd'hui,
20:30qu'on a des islamo-gauchistes
20:32qui gagnent du terrain
20:33dans les universités.
20:34Vous avez cité ça tout à l'heure.
20:35Vous trouvez ça normal
20:36d'organiser sur le campus
20:37d'une université
20:39une dizaine de repas
20:41de rupture du ramadan ?
20:42Mais je suis d'accord
20:42avec vous,
20:43je suis d'accord avec vous,
20:44mais...
20:45Qui réagit,
20:45qui réagit.
20:46Voilà.
20:47Je suis d'accord
20:47évidemment avec vous,
20:50mais moi je ne suis pas
20:51aux affaires
20:52et a priori,
20:53je n'ai pas envie
20:53de me présenter.
20:55je ne conseille pas mon ami.
20:57Je suis très bien
20:58là où je suis.
20:59Je suis beaucoup mieux
21:00là où vous êtes.
21:01Je parle et voilà,
21:03je suis sensible à ça,
21:05je donne la parole
21:06aux uns et aux autres.
21:08Il faut soutenir
21:09les quelques intellectuels
21:11qui aujourd'hui,
21:12voilà,
21:13réagissent.
21:14Et bien c'est pourquoi
21:15je vous ai donné la parole
21:16et pourquoi vous êtes
21:17sur antenne d'Europe 1
21:18depuis une dizaine de minutes.
21:19Voilà.
21:19Vous nous avez recommandé
21:20Steven Pinker,
21:22j'ai noté,
21:23c'est dans le point.
21:24C'est très intéressant.
21:25Voilà,
21:25je vais noter.
21:26Il est prof à Harvard
21:28donc il critique Trump
21:29aussi,
21:30mais il fait une très
21:31très bonne mise au point,
21:32très documentée
21:33sur les affaires
21:34justement
21:35d'atteinte à la liberté
21:36d'expression
21:37qui viennent de la gauche
21:38américaine.
21:38Et bien écoutez,
21:39merci.
21:39Je suis très proche
21:40de chevènement là-dessus
21:41si vous voulez,
21:41je suis très républicain
21:42sur les sujets.
21:43Merci cher.
21:44Il faudrait une gauche
21:45comme celle-là aussi
21:46pour que cette gauche
21:46la revienne.
21:47Merci cher Luc.
21:47Vous êtes toujours sur LCI
21:49parce que je vois passer
21:50parfois des banques chez LCI.
21:52J'ai l'impression
21:52que vous êtes fâché un jour,
21:53le lendemain vous revenez,
21:55que vous avez un journaliste
21:56d'ailleurs qui est sûrement
21:57remarquable,
21:58c'est Darius Rochbaum
21:59et c'est Richard Burton
22:00et Elisabeth Taylor
22:01entre vous.
22:02J'ai l'impression
22:03qu'un jour vous êtes fâché.
22:04On s'engueule avec
22:05Danny Cohn-Bendit.
22:06On s'engueule régulièrement
22:07avec Danny Cohn-Bendit
22:08et ça fait partie de notre...
22:10D'accord.
22:11Parce que le jour
22:12où vous voulez changer de maison,
22:14vous venez nous voir,
22:15bien évidemment.
22:15Vous le savez, Luc Ferry.
22:17Mais bon,
22:17ce n'est pas moi
22:18qui fais les contrats.
22:19Mais bon,
22:20votre voix est intéressante
22:21néanmoins.
22:22Merci à vous.
22:23Passez en tout cas
22:24de bonne journée de vacances
22:25et c'est toujours
22:26très intéressant
22:27de vous écouter,
22:28bien évidemment.
22:28Et puis c'est une parole
22:29courageuse
22:30qu'il faut entendre,
22:31bien évidemment.
22:32Merci, merci.
22:33Merci à vous.
22:34Merci Pascal.
22:35Merci.
22:35Luc Ferry était avec nous.
22:37Très intéressant.
22:38Alors Karine réagira
22:39après la pause
22:40parce qu'elle est là,
22:42Karine.
22:42elle nous écoute.
22:43Et puis Steven Pinker,
22:45eh bien Olivier Guenegg,
22:46vous avez pris des notes ?
22:48Oui chef.
22:48Bon,
22:49vous allez aller chercher
22:50la tribune de Steven Pinker
22:51et vous allez nous faire
22:52une petite synthèse
22:53avant la fin de l'émission.
22:54On est en train de le faire.
22:55On l'a perdu,
22:56notre ami Olivier Guenegg.
22:57Comme souvent.
22:58J'ai l'impression
22:58qu'il a perdu
22:59cette joie de vivre
23:00et qui était la seule.
23:00Non, non, la joie,
23:01elle est là.
23:02Elle est là toujours.
23:02Ça va monsieur Guenegg ?
23:04Avant 11h et après 13h,
23:05elle est là,
23:06ne vous inquiétez pas.
23:08Ça va, on plaisante.
23:09Vous écoutez Pascal Praud
23:14de 11h à 13h sur Europe 1.
23:16Vous qui nous écoutez,
23:27vous êtes peut-être
23:27effectivement surpris
23:29d'avoir entendu Luc Ferry
23:30parler d'une tribune
23:32que vous ne connaissiez pas
23:34et cette tribune
23:35n'était pas arrivée
23:36effectivement
23:36jusqu'à vos oreilles.
23:38Elle a été publiée
23:39dans le Figaro
23:39mais personne n'a trouvé intéressant
23:42d'inviter Luc Ferry,
23:43d'inviter Jean-Michel Blanquer,
23:44de les faire réagir
23:45sur ce qui s'est passé
23:46à Lyon 2.
23:47Et Karine est avec nous.
23:48Karine, bonjour.
23:50Bonjour Pascal.
23:51Avant d'être avec Christophe Bordet,
23:53vous vouliez réagir
23:54sur ce que vous avez entendu
23:55tout à l'heure.
23:56Alors oui,
23:57moi je suis professeure des écoles
23:58donc je ne suis pas universitaire
24:00mais je suis très intéressée
24:02par ce qui se passe
24:02à Lyon 2, évidemment.
24:04Et je voulais témoigner
24:05de l'école primaire,
24:08avant tout,
24:09l'école primaire
24:10où les enseignants
24:12sont traités
24:14comme, je ne trouve pas
24:16exactement le mot
24:17mais moi je dirais
24:17serpillère
24:18par rapport aux parents
24:19qui eux veulent faire
24:20la loi
24:21dans l'école républicaine.
24:24Pour parler d'entrisme,
24:25moi j'ai des exemples
24:27d'entrisme
24:27d'enfants
24:28de CM1
24:29ou de CE2
24:30qui veulent faire
24:31le ramadan
24:31dont on est confronté
24:33à ces problématiques
24:35de la société
24:35dès le tout jeune âge.
24:37Sans parler aussi
24:39du manque de respect
24:41envers les professeurs
24:42qui est quotidien,
24:43quotidien.
24:45Et donc moi,
24:45j'étais enseignante titulaire
24:48avec un poste à titre définitif
24:50et malheureusement,
24:51je me suis dirigée
24:52vers le remplacement
24:53pour ne plus avoir
24:54à régler
24:56toutes ces contingences
24:58qui parasitent
24:59l'enseignement,
25:00l'enseignement pur,
25:02je parle,
25:03c'est devenu
25:03extrêmement compliqué
25:05d'être enseignant
25:06en France,
25:08à Paris en tout cas,
25:09en 2025,
25:10bien qu'il y ait
25:10des écoles
25:11où ça se passe aussi
25:13de manière sereine
25:13évidemment.
25:15Eh bien c'était intéressant,
25:16on voulait vraiment
25:16votre témoignage
25:18et je vous remercie
25:18beaucoup Karine.
25:20Je pense qu'on aura
25:20l'occasion de le prolonger
25:22ce témoignage.
25:23Avec plaisir !
25:23Vraiment ça sera intéressant
25:24de vous écouter plus longuement
25:25et de nous expliquer
25:27dans le détail
25:27par le menu
25:28la vie quotidienne
25:29qu'il a votée.
25:30Il est 12h06.
25:31Sous-titrage Société Radio-Canada

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