Dans son édito du 24/04/2025, Paul Sugy revient sur le soutien apporté au professeur lynché en plein cours dans une université lyonnaise, par le ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche.
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00:00Effectivement, à Lyon 2, il s'est passé des choses gravissimes et si quelques universitaires courageux ont pris la plume pour défendre le professeur Fabrice Valanche que vous évoquiez à l'instant
00:09et qui a donc été la première victime d'un véritable blocage islamo-gauchiste à l'université, on peinait à trouver des soutiens politiques de poids.
00:19Et donc c'est le cas maintenant que le ministre de l'Enseignement supérieur, Philippe Baptiste, retenez bien ce nom, c'est vrai que ce n'était pas un poids lourd du gouvernement jusqu'ici,
00:27mais peut-être qu'il fera un peu plus parler de lui à l'avenir, a décidé dans un entretien à ma collègue Caroline Beyer dans le Figaro
00:34de monter au créneau et de condamner aussi l'attitude de la présidente de Lyon 2.
00:39On se rappelle des faits, la présidente de l'université Lyon 2 avait pris la décision, bienvenue évidemment, d'empêcher l'organisation d'un dîner de rupture du jeûne dans les locaux de l'université.
00:49L'université est un établissement public dans lequel la laïcité évidemment s'applique, on ne fait pas de repas de rupture du jeûne à l'intérieur de l'université.
00:57En réaction à cela, un certain nombre d'étudiants portés en plus par des collectifs d'extrême-gauche, notamment de soutien à la Palestine, etc.
01:06ont décidé donc de s'en prendre à l'administration de l'université, de faire des blocus et puis aller ensuite même empêcher un enseignant,
01:13Fabrice Balanche en l'occurrence, de faire cours.
01:15Suite de quoi la présidente qui avait eu une première réaction un peu courageuse s'est complètement retournée en disant que c'était pratiquement la faute en fait de Fabrice Balanche
01:24qui avait par ailleurs des propos sur le conflit en Israël, entre Israël et le Hamas.
01:30Eh bien c'était pratiquement de sa faute s'il avait été ciblé par les étudiants.
01:33Et donc le ministre de l'enseignement supérieur remet un petit peu les pendules à l'heure et c'était important qu'il le fasse.
01:39Alors cette affaire est scandaleuse, on a l'impression que c'est la victime qui était en fait le coupable.
01:44Oui et c'est ce que souligne donc Philippe Baptiste dans son entretien et il rappelle bien que les propos aussi tenus par la présidente de l'université ont rallumé l'incendie.
01:53Là je le cite, c'est des propos qui ont semé le trouble et là c'est très important.
01:57Le ministre dit un enseignant-chercheur n'a pas à trouver sa place dans un établissement.
02:02Et là il réagit directement aux propos tenus par la présidente de l'université qui disait que Fabrice Balanche aurait dû mieux trouver sa place à la fac.
02:10C'est-à-dire sous-entendu c'est à l'enseignant de s'adapter aux convictions, aux combats, aux revendications politiques de ses élèves.
02:17C'était le monde à l'envers et c'était important que les choses soient rétablies.
02:20C'est courageux de le dire. Mais maintenant comment faire pour rétablir une vraie liberté intellectuelle à l'université ?
02:25C'est exactement ce que vous nous disiez à l'instant.
02:27C'est la question parce qu'effectivement là ce sont des mots dans un entretien.
02:31Maintenant on attend que le ministre prenne des décisions pour permettre de rétablir cette vraie liberté intellectuelle.
02:37On le sait, l'université est un endroit où de plus en plus d'enseignants se censurent dans leurs propos.
02:41Ceux qui ne le font pas suffisamment s'exposent à de plus en plus de représailles et même maintenant des menaces physiques.
02:47On a vu les images de ce blocage dans un amphithéâtre où l'enseignant a été pris à partie.
02:52Certains élèves étaient prêts à en venir aux mains avec lui.
02:55Il faut empêcher à tout prix que ça se reproduise.
02:58Surtout que Philippe Baptiste, le ministre de l'Enseignement supérieur,
03:01essaye d'attirer en France les chercheurs américains en leur disant
03:05« Venez, venez, ce sera bien mieux chez nous que chez Donald Trump ».
03:08Si c'est pour reproduire ce qui se passe sur les campus américains et c'est pour refaire l'université d'IEL, quel intérêt ?
03:12Maintenant les moyens, la France en a de moins en moins parce qu'elle a voulu défendre à tout prix l'indépendance des universités.
03:19Ce qu'il faut déjà c'est par exemple, on en parlait avec Olivier Vial,
03:22conditionner un certain nombre de subventions au respect absolu de la liberté des enseignants.
03:26C'est nécessaire et évidemment réagir fermement chaque fois qu'elle est menacée.