Le maire LR de Cannes, président de l’Association des maires de France et président de Nouvelle Energie David Lisnard était l’invité de #LaGrandeInterview de Sonia Mabrouk dans #LaMatinale sur CNEWS, en partenariat avec Europe 1.
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00:00Bonjour David Lysnard, et bienvenue à la grande interview sur CNews et Europe 1.
00:04Vous êtes bien sûr le président de l'Association des maires de France,
00:06également maire à l'air de la ville de Cannes,
00:08auteur du manifeste intitulé « Ainsi va la France » aux éditions de l'Observatoire.
00:14Samedi, David Lysnard auront donc lieu les funérailles du pape,
00:17en présence de très nombreux dirigeants et leaders du monde entier.
00:20Son cercueil sera transféré tout à l'heure dans la Bézélique Saint-Pierre.
00:24Et depuis la mort de François, évidemment, les catholiques,
00:27et bien au-delà, expriment leur émotion et leur attachement à l'héritage spirituel catholique.
00:32Et on entend également en France les premières critiques, monsieur Lysnard,
00:36certains faisant remarquer que c'est un pape pour lequel la chrétienté et l'Europe ne se confondaient pas,
00:41contrairement à son prédécesseur Benoît XVI,
00:43d'autres qui affirment que c'est un pape qui a été plus qu'ambigu face à l'islamisme lors des attentats de Charlie,
00:48d'autres encore ciblent un pape woke.
00:51Et vous, que retenez-vous ? Et est-ce le moment de ces critiques ?
00:53Alors, ces critiques sont toujours légitimes,
00:55puisque le pape, il a un pouvoir spirituel et temporel, c'est ce qui le caractérise.
01:00Mais bon, je pense qu'on est dans le temps du deuil et il sera inhumé samedi.
01:05J'avais dit, moi, de son vivant,
01:07que certaines des positions ne correspondaient pas tout à fait
01:11à ce que je pensais être l'intérêt de la France, notamment en matière d'immigration.
01:16Mais qu'importe, ce pape, la puissance de son message,
01:20c'est quand même la puissance d'un message universel.
01:22Et c'est l'universalisme de l'Église, qu'on soit...
01:25Moi, je respecte mon rôle de politique, d'athée,
01:28mais c'est cette notion de protection de l'individu,
01:31et notamment du plus fragile.
01:33Voilà, moi, je n'ai pas à commenter plus que cela.
01:35C'est à chacun dans son intériorité, par rapport à ses convictions.
01:40Je ne sais pas si d'ailleurs, il y a un successeur qui trouve grâce à vos yeux,
01:43puisque vous avez abordé naturellement la question migratoire.
01:45On parle beaucoup, notamment, du cardinal Sarah,
01:48qui ici même, notamment sur Europe 1, nous avait accordé un entretien
01:52et affirmait que, pour aider les migrants, avait-il dit,
01:55il fallait davantage les aider à rester chez eux,
01:57plutôt qu'à venir en Europe, qui n'est plus du tout l'Eldorado que l'on pense.
02:01Voilà une parole qui n'est pas religieuse,
02:02mais qui me paraît, sur le plan politique, pleine de sagesse.
02:04Mais je n'ai pas à sortir de ce rôle-là.
02:06Et puis, on a quand même des cardinaux français, dont certains sont papables.
02:11Alors, moi, je reste patriote avant tout et on va regarder cela avec intérêt.
02:15Alors, intérêt et première polémique, même si elle est picro-colline,
02:19je voudrais vous la soumettre, David Disner,
02:20parce qu'elle est très symptomatique de notre pays,
02:22de notre rapport à la laïcité.
02:24Les drapeaux seront en berne samedi en France
02:26et le simple fait que ces drapeaux soient en berne
02:28fait réagir une partie de la gauche qui affirme qu'en République laïque,
02:31les drapeaux n'ont pas à être mis en berne.
02:34Ainsi, qu'en pensez-vous ?
02:35Et en somme, est-ce que deux spiritualités,
02:37l'une religieuse et l'autre républicaine,
02:39peuvent cohabiter dans ce pays ?
02:40Alors, c'est deux questions et deux très bonnes questions.
02:43Je pense que le fait de mettre les drapeaux en berne le jour des obsèques
02:45avec la présence du président de la République aux obsèques
02:48ne pose aucun problème pour la laïcité.
02:50En revanche, certains appelaient à un deuil national,
02:54ça serait posé problème, vous voyez.
02:55Pour vous, un jour de deuil national, c'est un problème ?
02:57Oui, parce que ce n'est pas une figure de la nation.
03:01C'est une figure d'attachement de la nation
03:03et de la civilisation européenne,
03:05mais le deuil national leur envoie à d'autres critères.
03:07En revanche, mettre les drapeaux en berne,
03:09comme on peut les mettre lorsqu'il y a un drame dans le monde,
03:12me paraît sans aucune difficulté.
03:14Mais vous savez, vous ne pouvez pas trop perdre de temps,
03:16c'est toujours des ultra-minorités, extrémistes, de gauche,
03:19c'est les mêmes que les associations,
03:21l'idée de droit de l'homme, libre-penseur,
03:23qui vont attaquer la cérémonie de la Sainte Geneviève
03:27pour les gendarmes.
03:27Je ne sais pas si vous avez vu ça, c'est ridicule.
03:30Je pense qu'on leur accorde beaucoup trop d'importance.
03:31Sur la question de la spiritualité,
03:34évidemment qu'il faut les deux spiritualités.
03:37La France, fille aînée de l'Église,
03:39ce n'est pas du tout une offense à la laïcité
03:41ou à ceux qui n'ont pas la foi
03:43ou à ceux qui sont juifs ou musulmans.
03:45C'est une réalité historique
03:47et c'est une réalité qu'on retrouve dans les paysages,
03:49dans nos valeurs, dans le principe du droit,
03:51dans la notion de dignité.
03:53Les premières jurisprudences sur la dignité
03:55sont des jurisprudences françaises
03:57et ce n'est pas pour rien.
03:58Donc, il y a finalement une synthèse
04:01de ces deux spiritualités,
04:03ça s'appelle la France.
04:04Donc, le responsable politique pragmatique
04:06que vous êtes arrive à conjuguer
04:08la colonne vertébrale politique que vous avez
04:10avec une spiritualité,
04:12une quête spirituelle tout à fait assumée ?
04:14Il y a ce qui relève de l'intériorité et de l'intime.
04:17Vous l'exprimez d'ailleurs, vous êtes un catholique fervent.
04:21La difficulté, c'est de ne pas exclure
04:23une partie de la population
04:24qui doit sentir en vous votre capacité
04:27à travailler,
04:29à décider en toute impartialité.
04:32Vous voyez, dans mon mandat de maire,
04:33je suis maire de ma ville,
04:35je dis toujours,
04:36je n'ai ni amis ni famille
04:37parce que je dois prendre des décisions
04:39qui sont des décisions
04:40qui ne doivent relever d'aucun arbitraire.
04:43Alors, je ne dis pas que l'intériorité spirituelle
04:45crée de l'arbitraire,
04:46mais il ne faut pas que l'individu se dise,
04:48lui, il aura un prisme différent
04:50parce que je n'ai pas ses convictions.
04:51En revanche, ce qui est certain,
04:52c'est que la politique,
04:54elle doit être faite de valeurs
04:56qui transcendent,
04:57donc forcément d'une spiritualité.
04:59Je crois même de valeurs...
05:00Donc un citoyen n'est pas qu'un consommateur,
05:01si je vous écoute bien ce matin,
05:02David Lyssa.
05:03C'est ce que disait le président Pompidou,
05:04il disait, on ne peut pas vivre que de frigo.
05:06Alors, c'est toujours plus facile à dire
05:07quand le frigo est plein,
05:08mais enfin, on ne peut pas vivre que de frigo.
05:09Saint-Exupéry.
05:10Dans la lettre générale X,
05:11lorsqu'il parle de la civilisation
05:14qui est cet agencement des choses,
05:17tel qu'elle devrait être,
05:17qui est ce lien invisible entre les choses.
05:20Attendez, un politique peut faire pleuvoir
05:21un chant grégorien aujourd'hui sur la France ?
05:24Oui.
05:24Ce que disait Saint-Exupéry.
05:26Et c'est...
05:27Vous voyez, le président Pompidou
05:28qui a toujours scrupuleusement respecté la laïcité,
05:30qui ne mettait pas en avant sa foi,
05:32d'ailleurs beaucoup ignorée,
05:34vient à faire chanter des chants grégoriens
05:36le jour de son décès.
05:37De son inhumation, pardon.
05:39Vous n'avez pas répondu sur le catholique que vous êtes.
05:42C'est une question tabou ?
05:43Non, ce n'est pas du tout une question tabou.
05:45Je suis un homme de sexe masculin,
05:49père de famille, catholique,
05:52président de Nouvelle Énergie,
05:54membre de l'air.
05:55Ça fait partie de ma carte d'identité.
05:57Mais quand je suis maire de ma ville
05:59et quand j'exerce un mandat politique,
06:02je le répète, ça paraît dur peut-être
06:04pour ceux qui nous écoutent,
06:05mais je n'ai dans mon mandat
06:06ni famille ni amis.
06:07Ce qui fait partie aussi
06:08de votre carte d'identité politique,
06:10David Lissnard,
06:11c'est votre pragmatisme.
06:12Vous signez d'ailleurs un manifeste,
06:13on va en parler.
06:14J'en viens donc à des questions
06:15très pragmatiques.
06:16Certains diront terre à terre,
06:18mais elles sont importantes
06:18pour notre pays.
06:19Tandis que le gouvernement
06:20cherche des économies partout
06:22et qu'il travaille déjà
06:23sur le budget 2026,
06:24vous l'avez entendu,
06:25l'exécutif n'hésite plus
06:26à mettre sur la table
06:27la contribution des retraités
06:29avec la suppression
06:30de l'abattement fiscal
06:31de 10% sur les retraites.
06:33Que pensez-vous de cette idée ?
06:34Est-ce qu'on n'oppose pas
06:35quand même aujourd'hui
06:36les actifs et les retraités ?
06:37Alors, la réponse est dans votre question.
06:40Il y a un problème
06:41des comptes publics
06:42liés notamment aux retraites.
06:43Il faut dire les choses
06:44et beaucoup n'osent pas le dire,
06:45notamment à droite,
06:46parce que les retraités,
06:48ils ne vont pas dans la rue,
06:48mais ils votent.
06:49Donc, il faut être sincère.
06:51C'est-à-dire que la moitié
06:52de l'augmentation de la dette
06:53depuis 2017,
06:55c'est le coût des retraites.
06:57Les retraites représentent
06:58dans la dépense publique
07:0025%.
07:01C'est-à-dire 6 points de plus
07:03que toutes les collectivités.
07:05Régions, départements,
07:06intercommunalités communes.
07:08Donc, c'est des réalités factuelles.
07:10Sauf que,
07:11comme de façon lâche,
07:13on ne regarde pas
07:14la réalité en face
07:15depuis des années
07:16et je me permets de le dire
07:17puisque ça fait des années
07:17que j'écris là-dessus
07:18et que j'en parle.
07:19On prolonge un système
07:21qui est le système
07:21de répartition
07:22comme si c'était
07:23les tables de la loi.
07:24Tiens, on va rester
07:24dans le domaine religieux.
07:25qui était un système
07:27de circonstances
07:28de grande dynamique démographique
07:29où, à l'époque,
07:30on faisait 4-5 enfants
07:32par actif
07:33et donc,
07:34il y avait
07:35un renouvellement
07:36et une des cotisations.
07:38Parce que c'est ça,
07:38la répartition,
07:39c'est qu'on cotise maintenant
07:39pour les retraités.
07:42Or,
07:42et donc,
07:42ce système ne peut plus fonctionner.
07:44Donc,
07:45évidemment que les 10%
07:46ont peu de sens.
07:48Un abattement de 10%
07:49pour frais professionnels,
07:50ça paraît bizarre
07:51pour des gens
07:51qui ne bossent pas.
07:52Mais parallèlement,
07:54il y a beaucoup
07:55de retraités modestes.
07:56Le niveau moyen des retraites,
07:58contrairement à ce qu'on dit,
07:59est inférieur
07:59au niveau moyen des salaires.
08:00En revanche,
08:01il y a du patrimoine.
08:02Donc,
08:03pour parler clair,
08:04il faut arrêter
08:04par des petites mesures
08:06de circonstances
08:07parce qu'on a un apnée budgétaire
08:08d'opposer les populations,
08:12de heurter des populations,
08:13d'opposer les actifs
08:14et les retraités.
08:15Mais il faut vite
08:16mettre en place
08:16un système de capitalisation
08:18qui sera la seule façon
08:19de sauver nos jeunes,
08:21de ne cesser
08:21et de les planter
08:22par aujourd'hui
08:23un système social
08:24qui surprélève.
08:25Et puis,
08:25il faut arrêter,
08:25il faut aussi aller voir
08:27toutes les dépenses sociales.
08:28On doit augmenter
08:29le revenu net des habitants,
08:31c'est ça le pouvoir d'achat.
08:32On doit baisser le coût
08:33pour les employeurs
08:34parce qu'on va être
08:34en compétitivité.
08:35Donc,
08:35il faut soulever
08:36le capot social,
08:37supprimer par exemple
08:38les allocations
08:38non contributives.
08:39Bien sûr,
08:40je vais vous demander
08:40dans quelques instants
08:41jusqu'où soulever
08:42le capot social
08:43avant que la voiture...
08:43Les retraités
08:44qui ont les plus grosses retraites
08:45sont tout à fait capables
08:46d'entendre,
08:47contrairement à ce qu'on croit
08:48politiquement
08:48qu'on n'est pas obligé
08:50d'indexer leur retraite
08:51forcément.
08:52S'ils ont l'impression
08:53que ça aide le pays,
08:54que ça peut aider
08:55les futures générations.
08:56Mais là,
08:57je suis désolé,
08:57ça fait des années
08:58qu'on fait des mesures
08:59sado-réformistes
09:00qui font mal
09:01mais qui ne sauvent rien,
09:04qui n'aident rien.
09:05Est-ce que vous pensez
09:06que derrière chaque tentative,
09:07c'est ce que vous dites
09:07d'ailleurs dans un entretien
09:09choc,
09:10on peut le dire ainsi
09:10puisque les propositions
09:11le sont dans le JD News
09:13apparaître aujourd'hui,
09:14est-ce que pour vous
09:14chaque tentative d'économie
09:16comme celle-ci cache,
09:18c'est l'arbre qui cache
09:19une forêt d'augmentation
09:20d'impôts ?
09:20Est-ce que vous croyez
09:21à la promesse
09:22de ne pas toucher aux impôts ?
09:23Non,
09:23je n'y crois pas
09:24et d'ailleurs c'est...
09:25Ah, vous le dites...
09:25Mais non,
09:26parce que je les connais,
09:27c'est tous les technoconformistes
09:28qui nous dirigent
09:29depuis 40 ans
09:29ne connaissent que le laxisme
09:31ou par moment,
09:32par hystérie,
09:33le rabot et l'impôt
09:34et donc font que la France
09:36est le pays
09:37qui a le plus
09:37de prélèvements obligatoires
09:38impôts et charges
09:39que le reste du monde,
09:40le plus de dépenses sociales
09:41et le dépenses
09:42tout court public.
09:43On est à 8 points
09:44au-dessus de la moyenne
09:46de la zone euro.
09:478 points de plus.
09:488 points de PIB
09:49pour parler clair,
09:503 fois 8,24
09:51ça fait 240 milliards d'euros
09:53de plus de dépenses publiques.
09:54Or,
09:55on manque d'infirmiers,
09:56on manque de policiers.
09:56Pourquoi ?
09:57Parce qu'on a un système
09:58qui est plombé
09:59par la bureaucratie,
10:00parce qu'au moment
10:01où on nous dit
10:01de baisser les dépenses,
10:03on nous augmente
10:03de 13 points
10:04les cotisations employeurs
10:05sur les collectivités
10:06pour 4 ans
10:07de 13 points.
10:08On nous dit
10:08le lendemain
10:09de la réunion
10:11du Premier ministre
10:12pour faire soi-disant
10:13des économies,
10:14le lendemain,
10:15on nous dit
10:15qu'on doit multiplier
10:16dans les collectivités
10:17par 2 les investissements
10:18sur la transition énergétique.
10:19Par 11 ans,
10:19le sujet qui fâche.
10:20Donc c'est une hypocrisie totale.
10:21Les collectivités locales,
10:22M. le Président
10:23de l'Association des maires
10:24de France,
10:25souvent,
10:25on les rend un peu responsables
10:27justement
10:27de la dépense de l'État.
10:29Ce sont un petit peu
10:30les vilains petits canards
10:31de cette dépense.
10:32Que répondez-vous
10:32à ce procès qui est fait ?
10:33Mais comme toujours,
10:34il faut faire des économies
10:35dans les collectivités
10:38mais ça fait 10 ans,
10:39on a baissé la dette
10:40dans ma commune
10:41de 76,5 millions d'euros.
10:43On baisse les impôts
10:44de cette année
10:44de 3,5%
10:45dans une commune
10:45qui a un taux de pauvreté
10:46supérieur à la moyenne nationale
10:48et d'énormes charges
10:48de centralité.
10:49Pourquoi ?
10:50Parce qu'on a réformé
10:50l'appareil public
10:51en charge de la productivité.
10:53Moins d'agents
10:54mais mieux payés
10:55des primes aux résultats
10:56du management participatif.
10:58Les collectivités,
10:58donc on peut toujours
10:59faire des efforts
10:59et on va toujours nous montrer
11:00le rond-point de trop,
11:01la gabgie.
11:01Sauf que,
11:02si on est honnête
11:03jusqu'au bout,
11:04le total des dépenses
11:05des collectivités,
11:05je vais être rapide,
11:06c'est à peu près
11:07320 milliards d'euros.
11:09Le total des dépenses
11:10de l'État,
11:11c'est à peu près
11:11500 milliards d'euros.
11:12Les dépenses sociales,
11:13c'est 900 milliards.
11:14Quand je dirige
11:15une entreprise,
11:16si je dois baisser les charges,
11:17je regarde d'abord
11:17le gros volant.
11:19La normalité de la France,
11:21ce sont les dépenses sociales
11:22qui font qu'on décourage
11:24le travail,
11:25qu'on surfiscalise
11:26le capital,
11:28c'est-à-dire
11:28donc l'investissement
11:29et le travail
11:30et qu'on entretient
11:31un système fou
11:32qui fait que certains
11:33peuvent vivre au crochet
11:34des autres
11:34et qu'on n'a jamais eu
11:35parallèlement autant
11:36de SDF dans les rues.
11:37Ce système ne peut plus
11:38fonctionner.
11:39Il ne peut plus fonctionner
11:39parce que vous mettez en cause
11:40le modèle social étatiste
11:42et vous dites,
11:43je ne sais pas si c'est
11:44la tronçonneuse
11:45que vous utilisez,
11:47mais vous y allez
11:48carrément,
11:49supprimant les 600 000
11:50postes administratifs
11:52de trop,
11:52privatisant tout ce qui peut l'être,
11:54ouvrant la concurrence
11:55à tout va.
11:56Bien sûr.
11:57Vous le dites tranquillement
11:58comme si vous ne prévoyez
12:00pas de réaction.
12:01Il y aurait des réactions,
12:02mais vous savez,
12:03plus de la moitié
12:04des économies,
12:05comme vous baissez la dépense.
12:06Vous pouvez la baisser
12:07les charges
12:08sans créer de la dette.
12:09Donc vous les rendez
12:10en résultat net.
12:11C'est-à-dire que
12:12ce que nous allons faire,
12:13c'est ce que je propose
12:13avec Nouvelle Énergie,
12:15c'est de cotiser moins
12:16pour travailler plus.
12:17Et c'est comme cela
12:18qu'on va rétablir
12:19du pouvoir d'achat
12:20et de la justice.
12:20Le nombre de fonctionnaires
12:21qui soutiennent cette approche,
12:23on a une bonne fonction publique,
12:24des fonctionnaires
12:25qui sont mal payés
12:26parce qu'on multiplie
12:27les procédures.
12:28Il y a des fonctionnaires
12:29qui soutiennent le fait
12:29qu'on va supprimer des postes.
12:30Mais bien évidemment.
12:31Ce n'est pas ça
12:31d'être un peu sado,
12:34pardonnez-moi.
12:34Mais pas du tout
12:35parce que, pourquoi ?
12:36Il va y avoir 160 000 départs
12:38à la retraite
12:38de fonctionnaires par an.
12:39Donc on a une possibilité,
12:41sans être dans une vision comptable,
12:43de ne pas remplacer
12:44tous les postes,
12:45de pouvoir,
12:46de ces économies,
12:47en mettre une partie
12:48sur la réduction de la dette
12:49et une autre partie
12:49sur l'augmentation
12:50des rémunérations.
12:51Il faut moins de fonctionnaires,
12:52mieux payés,
12:53avec un mot de projet,
12:55des contrats d'objectifs
12:56et ça, je peux vous dire
12:57que plein de fonctionnaires
12:58adhèrent à ce discours.
12:59Travaillez plus,
13:00David Lissner,
13:00et dans la série
13:01On marche sur la tête,
13:02je voudrais vous faire réagir
13:03à une situation ubuesque.
13:04Le 1er mai,
13:05jour férié,
13:05pour la fête du travail,
13:06des boulangeries
13:07devront fermer leurs portes
13:08sous peine de sanctions financières.
13:10Certains sont même contrôlés,
13:11même convoqués au commissariat.
13:14Interrogés sur ces cas,
13:15la ministre du Travail
13:15se dit favorable
13:16à une évolution de la loi
13:18mais sans davantage de précision.
13:21Laissant tout le monde
13:21dans le flou,
13:22comment vous réagissez à ça ?
13:23Mais c'est une des milliers
13:25d'absurdités
13:26qui sont à la fois
13:28exaspérantes
13:29mais moi qui me donnent
13:29de l'espoir
13:30parce qu'une fois au pouvoir
13:31mettre, recréer de la liberté,
13:34cette situation que vous dénoncez,
13:35je l'avais dénoncée
13:36il y a 15 jours,
13:36j'avais fait une publication,
13:37une vidéo.
13:38Vous avez été l'un des premiers.
13:39Et donc,
13:40mais qu'on foute la paix aux gens.
13:42Aujourd'hui,
13:43la boulangerie
13:44est une...
13:45Ils le disaient même
13:45un peu différemment.
13:47La boulangerie fait partie
13:48de ces secteurs artisanaux
13:49qui ont une belle dynamique.
13:51Il ne faut pas croire
13:52que les employés
13:53sont sous la pression du patron
13:54pour bosser le dimanche
13:56ou le jour férié.
13:57Il y a plein d'employés
13:58et vous leur donnez une prime
13:59parce que c'est un jour férié
14:00et ça se passe très très bien.
14:03Il n'y a qu'en France
14:03qu'on est encore sur des débats
14:05du siècle dernier.
14:06Créons de la liberté,
14:07créons du revenu,
14:09créons de la souplesse
14:10et vous allez voir
14:11que la France pourra
14:11vite très vite revenir
14:12à un pays d'espérance,
14:15d'amour
14:15et de foi.
14:18Vous voyez,
14:18je prends les trois valeurs
14:19théologales
14:20et la boucle sera bouclée.
14:21Mais on va attendre
14:21que la fumée blanche sorte
14:23en tous les cas
14:23dans la compétition
14:24au sein des LR
14:25entre Bruno Rotaïno
14:26et Laurent Wauquiez.
14:27Vous soutenez Bruno Rotaïno
14:29et vous vous dites favorable,
14:31on va conclure par cela,
14:32David Lissard,
14:33sur une primaire
14:33très ouverte
14:34à droite
14:34allant jusqu'à Eric Zemmour.
14:37C'est une forme aussi
14:38de donner inquiétude
14:41à l'Union des droites ?
14:42Non, parce que l'Union des droites
14:43c'est un concept
14:44qui renvoie notamment
14:46au Rassemblement National
14:47qui lui-même dit
14:47je ne suis pas de droite
14:48et ils ont raison
14:49parce que leur programme économique
14:50est totalement collectiviste
14:52et étatiste.
14:54Simplement,
14:54moi je suis un pragmatique,
14:55je ne suis pas un adepte
14:56de la primaire pour la primaire
14:57mais ce que je constate
14:58c'est qu'il y a un éclatement
14:59des candidatures potentielles
15:01et qu'il faut éviter
15:01un, la division
15:02parce que ça fait perdre
15:04et deux,
15:04la compromission du projet
15:05parce qu'ensuite
15:06on fait du en même temps
15:07et on dirige,
15:09on se met tout le monde à dos.
15:10La gauche n'est pas contente
15:11parce qu'on est de droite
15:11et la droite n'est pas contente
15:12parce qu'on fait une politique
15:13qui est trop à gauche.
15:14Donc,
15:15comme je ne crois pas
15:15à un conclave
15:16des cardinaux de droite
15:18parce que tous ceux
15:20qui sont contre la primaire
15:20ouverte aujourd'hui
15:21qu'est-ce qu'ils proposent ?
15:22Ils pensent qu'il va y avoir
15:23une onction divine,
15:24une candidature de droit divin,
15:26c'est quoi ?
15:27On prend le classement
15:27des technocrates,
15:28on prend le meilleur
15:28qui était à l'ENA,
15:29moi je n'ai pas fait l'ENA
15:30et pourtant je prétends
15:31porter une voix politique.
15:32Donc,
15:33je pense que
15:34comme je suis de droite
15:35je crois à la compétition,
15:36on peut plus payer le luxe
15:38d'avoir un premier tour
15:39de division,
15:40les 3-4 points
15:41que prend M. Dupont-Daignan,
15:43les points que peut prendre
15:44Mme Knafot,
15:45M. Zemmour,
15:46les points que pourrait avoir
15:47un Édouard Philippe,
15:49tous ces gens-là,
15:50s'ils se disent de droite
15:50vraiment,
15:51puisqu'ils se disent de droite,
15:52moi je ne crois pas
15:52que par exemple
15:54Yabri Alatelle soit de droite,
15:55mais s'ils se disent de droite
15:55qu'ils se présentent leur projet,
15:57les électeurs de droite
15:58verront qui est de droite ou pas,
15:59qui va jusqu'au bout
16:00de la réforme,
16:01qui propose une ambition éducative.
16:03Vous y croyez vraiment ?
16:03Vous vous croyez au miracle
16:04ce matin puisqu'on parle
16:05beaucoup d'État ?
16:06Je ne crois pas au miracle
16:07et je ne crois pas non plus
16:09au discours performatif,
16:10mais soit ce système
16:12est mis en place
16:12et ce serait logique,
16:13soit il n'est pas mis en place,
16:14mais dans ce cas-là,
16:15il faudra que ceux
16:15qui le refusent
16:16assument de faire perdre
16:18la droite
16:18et de continuer à enfoncer
16:19le pays dans le socialisme.
16:21Voilà,
16:21il faudra qu'ils l'assument.
16:22Donc maintenant,
16:23on va dire les choses
16:24telles qu'elles sont,
16:25il faut redresser le pays
16:26par un projet sécuritaire,
16:28libéral et éducatif
16:29et scientifique.
16:30Moi j'arrive avec un projet
16:31qui va être de plus en plus
16:31finalisé,
16:32je veux pouvoir le proposer
16:34pour faire gagner le pays.
16:35Ce n'est pas une quête
16:36individuelle.
16:37Pas besoin de chumets blanches,
16:38on voit bien que pour vous
16:38la route vers 2027
16:40est déjà un boulevard.
16:41On va voir si vous y arrivez.
16:42C'est un boulevard encombré.
16:43Mais que vous avez ouvert.
16:45Il y a quelques bouchons
16:46comme ça nous appelle.
16:46Mais que vous avez ouvert.
16:47Voilà, j'essaie d'élargir
16:48et puis parfois
16:48de prendre des chemins de traverse.
16:50Bien, pour arriver ?
16:51Pour arriver à redresser le pays
16:52et à créer un élan,
16:55un élan collectif.
16:56C'est ça qui est beau.
16:57Il faut que la politique
16:57ce soit aussi une épopée
16:58parce qu'autrement
16:59c'est d'une tristesse à mourir.
17:00Et comme disait Renan,
17:01un souffle collectif.
17:02Un souffle collectif.
17:03Et le patrimoine
17:04d'un lègue commun.
17:05Ce qui fait que chaque individu,
17:07c'est ce qui est beau
17:07dans la République,
17:08quelle que soit son origine,
17:09quelle que soit sa croyance,
17:11qu'il soit athée, agnostique,
17:12musulman, catholique, juif, bouddhiste,
17:13ce que vous voulez,
17:14se sentent dépositaires
17:15d'un patrimoine commun.
17:17C'est ça qui est beau
17:17dans la République française.
17:18La France est une transcendance.
17:20De Gaulle nous l'a appris.
17:21Ainsi va la France.
17:21C'est le titre de votre ouvrage
17:22aux éditions de l'Observatoire.
17:24Merci David Lissnard.
17:25A bientôt et bonne journée à vous.
17:26Merci. Bonne journée.