Nicolas Boucher, témoin de la fusillade et conseiller municipal d'opposition à Rennes, à propos du rassemblement ce dimanche : «Les gens dans le quartier ne sont pas à l'aise».
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00:00Si j'ai bien compris, avec Charles Compagnon, vous avez apporté les premiers secours à ces trois jeunes qui étaient visés en réalité.
00:10Bonsoir Olivier, tout à fait, j'avais eu la mauvaise idée de proposer à Charles de se retrouver ici avec un autre collègue
00:16pour prendre un café et parler justement de l'avenir de Rennes et d'essayer de parler d'autre chose que de la sécurité.
00:25Et je crois que les trois jeunes qui sont venus se réfugier en effet à mes côtés correspondaient au profil des cibles
00:38qui étaient recherchées, visées par ce commando de trois personnes.
00:45Tout à l'heure, vous étiez, je le disais, à ce rassemblement.
00:49D'abord, décrivez-nous, selon vous, ce que vous avez ressenti en voyant cette centaine d'habitants qui sont encore dans une...
00:59Et on l'a vu à l'image, on a l'impression d'un quartier où il y a encore de la mixité sociale.
01:07Un quartier où il y a de la mixité sociale et l'impression que j'ai eue, c'est d'abord une peur.
01:12Je pense que les gens... Alors, je n'ai pas envie de rancher sur la peur parce que je trouve que ça n'a pas engendré de bonnes choses.
01:20Mais là, c'est plus qu'un sentiment, c'est une réalité.
01:23Les gens dans le quartier ne sont pas sereins, ne sont pas à l'aise.
01:27Et ils se sont réunis pour ceux qui ont osé.
01:30Parce que je pense qu'il y a plein de gens qui sont restés...
01:32Quand on voit le nombre d'habitants, 100 habitants, ce n'est pas grand-chose, c'est quasiment rien.
01:35Là, on est vraiment sur beaucoup d'immeubles, beaucoup d'appartements,
01:39donc beaucoup de personnes qui vivent dans ce quartier.
01:41Et beaucoup n'osent pas se montrer, n'osent pas sortir.
01:46Alors, j'ai des gens qui faisaient signe que la caméra ne passe pas devant eux.
01:51Donc, il y a ce sentiment de crainte pour les enfants, peut-être pour leur vie, même à eux, d'adultes.
01:59Et c'est triste, en fait.
02:00Moi, quand j'ai vu ça, j'étais...
02:03J'ai la chance... Alors, j'habite dans un QPV, mais pas celui-ci.
02:06Et donc, eux, ils y sont pleinement, comme je dis, du lundi au dimanche, du matin au soir.
02:13Et j'étais triste de voir cette inquiétude.
02:19Parce que ce n'est pas la première marche.
02:22Il y en a une qui était déjà organisée depuis quelques mois.
02:25Il y avait moins de monde, mais ce n'est pas la première fois.
02:30Donc, j'espère que ce sera la dernière.
02:3328 fusillades, hein !
02:3428 fusillades depuis l'an dernier.
02:36Sous-titrage Société Radio-Canada
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