Dans cette quatorzième édition de “Bruxelles, je t'aime ?" en français, nous explorons le flou autour de l'identité européenne et le manque d'attrait des jeunes pour les élections européennes et la politique de façon générale.
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00:00Bruxelles, je t'aime, Bruxelles, je t'aime, tu m'as fait manquer.
00:04Bruxelles, je t'aime, Bruxelles, je t'aime, dis-moi pour te faire.
00:09Bruxelles, je t'aime, Bruxelles, je t'aime.
00:12Bonjour et bienvenue dans Bruxelles, je t'aime, l'émission hebdomadaire qui décortique tout ce que vous allez adorer ou détester de la politique européenne.
00:19Je suis Maya Delabeaume, merci de nous avoir rejoints.
00:22Au programme cette semaine, 36 000, c'est le nombre de passes de train gratuits qui seront proposés aux jeunes de 18 ans à travers l'Europe grâce à la Commission européenne.
00:31L'objectif, offrir aux jeunes l'opportunité de vivre une expérience européenne et se faisant renforcer un sentiment d'appartenance à l'Europe.
00:38Pourquoi cette appartenance est-elle encore floue ?
00:41Et la priorité qui est aujourd'hui donnée à la compétitivité et à la défense ne risque-t-elle pas de réduire les budgets consacrés à des programmes européens
00:48qui renforcent l'identité européenne, tels qu'Erasmus+.
00:52Et de nouvelles données montrent que la confiance dans l'Union européenne et dans l'euro est à son plus haut niveau depuis 17 ans, notamment chez les jeunes.
01:00Pourtant, lors des élections européennes de l'an dernier, seulement 3 jeunes sur 10 sont allés voter.
01:05Et parmi ceux qui l'ont fait, beaucoup ont choisi des partis situés aux extrêmes, à gauche comme à droite.
01:11Alors pourquoi les responsables politiques ont-ils tant de mal à établir un lien avec cette génération clé ?
01:16Pour discuter de ces sujets, j'ai le plaisir d'accueillir Adelaide Charlier, militante pour la justice climatique,
01:22et cofondatrice de Youth for Climate Belgique et de l'association The Bridge.
01:26Bonjour Adelaide.
01:27Bonjour.
01:27Noa Charpentier, président du réseau d'étudiants Erasmus en Belgique.
01:32Bonjour Noa.
01:32Bonjour.
01:33Et Christelle Saval, présidente des Jeunes Européens Fédéralistes.
01:36Bonjour Christelle.
01:37Bonjour.
01:38Alors justement, merci à vous tous les trois de nous avoir rejoints.
01:41Avant de vous entendre, explorons de plus près cette crise de la quarantaine européenne.
01:46On regarde.
01:46Tout est dans les traités. L'UE est fondée sur des valeurs communes.
01:59Le respect des droits de l'homme, la dignité, la liberté, l'égalité et l'état de droit.
02:06Mais en réalité, l'Europe traverse comme une crise de la quarantaine.
02:09Alors que l'ordre mondial précédemment établi se détériore,
02:17notamment en raison du comportement agressif de la Russie et des Etats-Unis,
02:20l'ambition est de devenir un acteur géopolitique plus fort.
02:23Le commerce et les alliés sont essentiels.
02:25Mais qu'est-ce qui rend l'Europe unique ?
02:32Eh bien sa capacité à influencer le monde par sa culture et ses valeurs.
02:36Et c'est peut-être là que réside l'atout unique de l'Europe.
02:39Mais pour nous unir, nous avons besoin d'une identité européenne commune
02:46autour de laquelle nous rassembler.
02:47Ce qui pose la question suivante.
02:49En avons-nous une ou 27 ?
02:51Adélaïde, je me tourne vers vous.
02:56C'est une question large qu'il vient de poser.
02:58Avons-nous une seule identité européenne quand on est 27 pays différents ?
03:02Ah oui, c'est très très compliqué.
03:03Moi, je pense qu'on a une identité de l'Union européenne,
03:06surtout pour plusieurs raisons.
03:08D'abord, à l'extérieur.
03:09Je pense que quand on sort de l'Union européenne,
03:12peu importe qui on est dans les 27,
03:14on va reconnaître une identité de l'Union européenne
03:17qui va en fait être beaucoup plus forte à l'extérieur qu'à l'intérieur.
03:20Et quand on sera au sein des 27,
03:23ou de retour chez nous, entre guillemets,
03:24là, on va beaucoup plus négliger cette identité.
03:28On va la repousser.
03:29Ou alors, on va la questionner, la critiquer.
03:30Ce qui n'est pas nécessairement négatif aussi,
03:33de se dire que oui, il y a une identité européenne,
03:35mais qu'elle doit encore continuer à être construite,
03:38qu'il y a encore énormément d'étapes sur lesquelles on doit travailler.
03:41Et surtout pour les jeunes, je pense que c'est essentiel de se dire
03:43« Ok, on nous a liés à cette identité européenne.
03:46Moi, personnellement, je me sens très très très européenne.
03:49Néanmoins, je veux pouvoir travailler sur ce projet européen.
03:52Je veux pouvoir du coup travailler aussi sur cette identité.
03:55Et donc, ce n'est pas quelque chose qui est fini.
03:57C'est un travail constant. »
03:59Alors, Noa, justement, est-ce qu'on se sent plus européen aujourd'hui,
04:03selon vous, qu'avant ?
04:04Je pense...
04:05Chez les jeunes, notamment.
04:06Oui, non, je pense exactement.
04:07On voit beaucoup chez les jeunes que l'identité européenne
04:11est de plus en plus importante.
04:12Il y a plein de programmes qui mettent ça en œuvre.
04:14On voit notamment le programme Erasmus+,
04:16mais il y a aussi European Solidarity Corps.
04:19Tous ces programmes, en fait, qui permettent la mobilité internationale
04:22et les échanges et la découverte de nouvelles cultures
04:24au sein de l'Union européenne.
04:25Ça permet aussi aux jeunes de se rendre compte
04:27qu'en fait, une identité européenne,
04:30c'est quelque chose qui est là, qui existe,
04:31mais aussi quelque chose qui ne va pas remplacer
04:33une identité culturelle ou une identité nationale.
04:37C'est une addition et c'est quelque chose
04:38qui se travaille sur le long terme aussi
04:40et qu'on doit apprendre au quotidien
04:42et qu'on doit renforcer, en fait.
04:43Mais est-ce que, justement, l'attrait d'Erasmus
04:45est plus puissant aujourd'hui qu'il l'était avant ?
04:47On voit récemment une baisse.
04:51Mais je pense qu'il y a d'autres facteurs,
04:52notamment un facteur budgétaire.
04:54On voit que, presque pour la plupart des étudiants Erasmus,
05:00les bourses qui sont fournies par le programme Erasmus+,
05:03ne couvrent pas plus de 50% des coûts totaux.
05:08Donc, en fait, ces échanges sont là,
05:10mais ils sont de plus en plus axés vers une jeunesse
05:13qui a des facilités, des moyens financiers plus élevés.
05:17Et donc, il faut aussi que l'Union européenne agisse là-dessus
05:19pour pouvoir permettre à tous les Européens...
05:21On va en reparler un peu d'Erasmus, mais justement, Christelle,
05:24est-ce que vous sentez aussi que le sentiment européen
05:27est plus fort aujourd'hui chez les jeunes ?
05:30Oui, parce que ça se vit tous les jours.
05:32Par exemple, ce n'est pas le cas de tous les pays de l'Union européenne,
05:34mais la plupart des pays de l'Union européenne ont l'euro.
05:37Et donc, on pense dans la même monnaie.
05:39Et déjà, c'est pensé européen,
05:40parce que les Allemands, les Estoniens et moi,
05:44on va réfléchir à notre futur en euro.
05:46C'est un exemple de quelque chose qu'on a en commun.
05:50Il y a la culture qui a été mentionnée dans le reportage.
05:54C'est très important d'avoir vu les mêmes dessins animés traduits
05:56et d'avoir cette base commune.
06:00Et oui, ça monte parce que ça se construit jour après jour.
06:03C'est aussi la construction d'activistes comme nous ici.
06:07C'est quelque chose qui est aussi ascendant.
06:08Pas juste les institutions qui décrètent qu'on a une citoyenneté,
06:12mais quelque chose qui se construit chaque jour.
06:13Ce sont des valeurs aussi.
06:15Oui, évidemment, ça a été dit dans le reportage.
06:17Les valeurs, c'est la base de l'Union européenne.
06:19C'est un sentiment de projet aussi.
06:23Où est-ce qu'on veut aller ?
06:23Parce qu'on parle beaucoup de l'histoire commune.
06:25Mais l'Union européenne, pour moi, c'est surtout un futur en commun.
06:28Quelque chose qu'on décide chaque jour.
06:30Parce qu'on veut une meilleure vie,
06:32des meilleures conditions pour nous.
06:35Et qu'on a une idée de ce qu'on veut pour la démocratie,
06:38les droits de l'homme, etc.
06:38Ce qui est analysé aussi dans les études,
06:44de l'identité européenne,
06:46c'est qu'après chaque crise internationale ou en interne,
06:49après la guerre froide,
06:52si on peut dire qu'elle est finie,
06:54après la fin de la séparation des deux Allemagnes,
06:57le sentiment se renforce.
06:58Le sentiment se renforce,
06:59mais c'est qu'on a donné des nouveaux attributs
07:02à l'identité européenne.
07:03Donc à chaque fois, elle est différente.
07:06Donc notre identité européenne d'il y a 30 ans
07:08n'est pas la même qu'aujourd'hui.
07:09Et surtout, au vu des crises qu'on est en train de vivre aujourd'hui
07:12dans un monde de multicrise,
07:13notre identité européenne ne sera pas la même
07:16dans quelques années, voire même à la fin de 2025.
07:19Et donc je pense qu'il faut aussi accepter
07:20l'évolution de cette identité
07:22au fur et à mesure de différentes crises.
07:25Et là, il y en a quand même un moment
07:26où on est obligé, je pense,
07:28de se renforcer en tant qu'Européen,
07:31en tant que force géopolitique.
07:34Mais donc aussi, en tant que jeune,
07:35on le voit qu'on a envie de pouvoir,
07:37par exemple, ne pas être seulement la Belgique seule
07:39face au reste du monde.
07:41Et du coup, cette identité peut se transformer
07:43et se renforcer.
07:44Et peut-être même plus encore aujourd'hui,
07:46quand on a Donald Trump aux Etats-Unis,
07:49la guerre des tarifs,
07:50on se dit que justement, faire bloc,
07:51c'est devenu important, j'imagine.
07:53Les jeunes s'y raccrochent, en fait, à l'Union européenne.
07:56Il y a une demande de plus d'Europe,
07:57de protection aussi.
07:59Donc oui, sur le point de vue international,
08:01il y a aussi des gens qui écrivent à mon association
08:03pour dire, ah ben, j'ai vu ce qu'a dit Trump,
08:06j'ai vu ce qui se passe en Ukraine,
08:07c'est juste pas acceptable,
08:08qu'est-ce que moi, je peux faire ?
08:09Donc il y a aussi une question d'individualité
08:13et d'Europe qui se pose en se disant
08:15que c'est la bonne échelle pour agir
08:16et qu'il y a ce besoin de protection sociale,
08:20environnementale.
08:21Il y a beaucoup...
08:22C'est pas juste la défense,
08:24c'est tout un catalogue de...
08:26Alors justement, selon un sondage eurobaromètre récent,
08:29très peu de jeunes européens
08:30se sentent proches de Bruxelles
08:32ou des symboles de l'Union européenne,
08:33comme le drapeau ou l'hymne européen.
08:3534% se sentent surtout liés à leur pays,
08:3815% à l'Europe et à l'identité européenne,
08:4114% autant à leur pays qu'à l'Europe
08:44et 8% seulement ne se sentent attachés
08:47ni à l'un ni à l'autre.
08:49Alors c'est intéressant justement
08:50parce que ça met un peu en conflit
08:52ce qu'on disait Adélaïde, justement.
08:53Je pense à vous.
08:53Il y a encore des gens
08:55qui ne se sentent pas tellement européens
08:56chez les jeunes.
08:57Oui, et je pense qu'en réalité,
08:58c'est tout à fait logique.
09:00L'Union européenne, en tant que jeune,
09:03son drapeau, son passeport,
09:06sa question d'identité,
09:06n'est pas du tout en réalité
09:08au centre de notre vie quotidienne
09:09sans le savoir.
09:10En fait, c'est inconscient.
09:11Parce qu'en réalité, par contre,
09:12quand on va partir avec nos parents
09:14en vacances dans le pays d'à côté,
09:16ne pas avoir fait face à une frontière,
09:18c'est pourtant quelque chose
09:20qui est européen.
09:20Si on revient sur Erasmus,
09:22parce que c'est quand même un peu
09:23le, entre guillemets,
09:25flagship, le drapeau européen réel,
09:27c'est souvent Erasmus.
09:29Et on parlait aussi justement
09:31de ce programme de trains gratuits.
09:32Est-ce que ça, ce sont des idées,
09:34des bonnes idées ?
09:34Alors Erasmus+, il va évoluer,
09:36il a déjà évolué,
09:37mais le train justement gratuit,
09:39est-ce que c'est, par exemple,
09:41quelque chose qui peut renforcer
09:42ce sentiment ?
09:42Oui, non, j'en suis persuadée.
09:44Pouvoir voyager,
09:45pouvoir découvrir de nouvelles cultures,
09:47pouvoir traverser l'Europe,
09:48se rendre compte des opportunités
09:49qui nous sont données,
09:50je pense que c'est quelque chose
09:51qui renforce ce sentiment
09:53d'être européen, en fait.
09:55Et je pense que c'est quelque chose
09:55qui est oublié,
09:57parce que l'Europe,
09:57c'est quelque chose
09:58qui est fort distant.
09:59Déjà, notre pays,
10:00nos politiques,
10:01c'est fort compliqué.
10:02Donc pour des jeunes,
10:03regarder à l'Europe,
10:04ça peut vite devenir compliqué.
10:05On ne se rend pas compte non plus
10:06de tous les bénéfices
10:07que l'Europe nous apporte,
10:09que ce soit le roaming gratuit,
10:11par exemple,
10:12le passage des frontières,
10:14c'est quelque chose
10:14que l'Europe a fait aussi.
10:16Et c'est toutes des choses
10:16dans lesquelles on est baigné,
10:18on est né avec,
10:19mais on ne se rend pas forcément
10:20compte que ça vient de l'Europe
10:21ou de l'Union européenne.
10:23Et je pense que c'est important
10:24de refocaliser aussi le débat
10:26sur les bénéfices
10:27que l'Europe apporte
10:28à chacun d'entre nous
10:29et d'essayer de le rapprocher
10:30de chacun des citoyens, en fait.
10:32Mais est-ce qu'il ne faudrait
10:32justement pas renforcer
10:33un peu les symboles ?
10:34Et je pense par exemple
10:35au 9 mai,
10:37la journée de l'Europe
10:38qui pourrait être
10:39un jour férié
10:40ou par exemple même,
10:41je pensais à enseigner le droit
10:42et les institutions européennes
10:43dans les écoles nationales, Christelle.
10:45Alors, le 9 mai,
10:46c'est férié au Luxembourg.
10:47Donc ça a été fait.
10:48Voilà.
10:49J'y habite,
10:50donc je peux vous en parler.
10:51Mais donc c'est possible.
10:53Et il y a un potentiel
10:55très fort d'images là-dessus.
10:58Et puis les gens aiment bien
10:59les jours fériés.
11:00Généralement,
11:01c'est assez bon.
11:01On en veut toujours plus.
11:02Et sur l'éducation,
11:03clairement,
11:04il y a un manque
11:04d'éducation civique
11:05à l'école en général
11:07et en particulier
11:08sur la citoyenneté européenne.
11:09C'est très important.
11:11Nous, dans notre association,
11:12on le fait de façon non formelle,
11:13mais ça ne devrait pas venir
11:14du secteur associatif.
11:15Ça devrait être
11:16dans le curriculum
11:17dans chaque pays.
11:19Et il y a besoin
11:20de ce curriculum européen
11:22pour l'Europe.
11:23Oui.
11:24Alors,
11:24eh bien,
11:24justement,
11:25pour avoir un autre point de vue
11:26sur ce que Bruxelles
11:27pourrait faire
11:28pour combler le fossé
11:29entre les institutions
11:30et les citoyens,
11:31nous avons discuté
11:32avec une professeure
11:33en sciences politiques
11:33à Sciences Po Paris,
11:35Ronja Schepanski.
11:36On l'écoute.
11:37Les gens s'identifient
11:41à la fois à l'Union européenne
11:42ou à l'Europe
11:42et à l'État-nation.
11:44En fait,
11:44ils s'identifient aux deux.
11:46Ainsi,
11:47ce que les gens font
11:47dans l'Union européenne
11:48peut être incorporé
11:49dans les identités nationales
11:50et ce qui est fait
11:51au niveau national
11:52peut également être incorporé
11:53au niveau européen.
11:55Il n'est donc pas nécessaire
11:56que les deux s'annulent
11:56l'un l'autre.
11:57Il existe deux mécanismes
11:58permettant à l'Union européenne
11:59d'y parvenir.
12:00Tout d'abord,
12:01l'Union européenne
12:02pourrait essayer
12:02de donner plus d'espace
12:03pour exister,
12:04en particulier aux personnes
12:05qui sont actuellement
12:06sous-représentées
12:06dans l'identité européenne.
12:08Par exemple,
12:08les citoyens ruraux,
12:10les personnes sans diplôme universitaire
12:11ou encore
12:12les personnes issues
12:12de la classe ouvrière.
12:14Un deuxième mécanisme
12:14pourrait consister
12:15à donner une plus grande représentation
12:16cette fois-ci
12:17au niveau de l'élite
12:18aux personnes telles
12:19que les hommes politiques
12:19issus de ces milieux.
12:23Alors Noa,
12:24je me tourne vers vous justement
12:25parce que Renée Aschepansky,
12:26elle parle un peu
12:26de ces privilégiés,
12:29de l'impression aussi
12:30que peut-être
12:30l'Europe c'est une élite
12:32et quand je pense
12:33à Erasmus+,
12:34est-ce que justement
12:35c'est toujours réservé
12:36à des privilégiés
12:37puisque c'était aussi
12:38le problème
12:40un peu d'Erasmus
12:40et je dis ça aussi
12:42parce que ce programme
12:43est en risque,
12:43vous l'avez déjà mentionné,
12:45l'UE prévoit
12:45de couper 295 millions d'euros
12:47du budget d'Erasmus+,
12:48à cause de dépenses
12:49liées à la guerre en Ukraine.
12:50Alors qu'est-ce qu'on fait justement
12:51pour démocratiser
12:54peut-être plus Erasmus+, ?
12:55Nous,
12:55on essaye de se battre
12:57au quotidien,
12:57de discuter sur le budget.
12:58En effet,
12:59comme vous l'avez mentionné,
13:00ils aimeraient bien
13:00réduire un peu le budget
13:02alors que des études
13:03ont prouvé
13:03que pour pouvoir subvenir
13:05aux besoins
13:05de tous les étudiants
13:06qui souhaiteraient participer
13:07à ce genre de programme,
13:08il faudrait que le budget
13:09fasse x5 pour 2028.
13:12Donc c'est sûr
13:12que si on continue
13:13sur cette lancée,
13:14malheureusement,
13:15les programmes d'échange
13:16et toutes sortes
13:17d'autres programmes
13:18mis en place
13:18par l'Union Européenne,
13:19ce sera vraiment réservé
13:20à une élite,
13:21à des personnes
13:21qui ont plus les moyens
13:22et ça va créer
13:23un vrai clivage
13:24dans la société européenne
13:26où seuls
13:26les plus élitistes
13:27vont se sentir européens
13:29quant aux autres
13:29qui vont se sentir abandonnés.
13:30Ce qui, je pense,
13:32déjà le cas
13:32pour énormément de...
13:35Mais même tout court
13:35être lié
13:36aux institutions européennes.
13:38Si déjà avoir étudié
13:40la politique,
13:41c'est quelque chose
13:41qui est rare.
13:42Alors la politique
13:43de l'Union Européenne
13:44et en plus ensuite
13:45avoir accès
13:46d'une manière
13:46ou d'une autre,
13:47peu importe,
13:48aux institutions européennes
13:49aujourd'hui,
13:50les murs sont énormes,
13:51sont hyper élevés.
13:52Oui, mais se sentir européen,
13:53c'est aussi connaître
13:54le fonctionnement
13:55de l'Union Européenne.
13:56Bien sûr,
13:56et donc ça pourrait faire partie,
13:58ça fait partie
13:59dans le cursus de l'éducation
14:01qui pourrait être mis en place.
14:02Mais il faut aussi
14:03vraiment regarder
14:03le fait qu'aujourd'hui
14:04avoir accès
14:05à ces institutions,
14:06même en tant que citoyens
14:07qui se posent des questions
14:08ou qui aimeraient
14:09mieux le connaître,
14:11c'est juste presque impossible.
14:12Ou même quand on est
14:13passionné déjà
14:14par l'Union Européenne,
14:15c'est presque impossible aussi
14:16d'y accéder
14:17pour y travailler, etc.
14:18Donc je pense
14:19qu'il ne faut aussi
14:20pas se estimer
14:20les barrières administratives
14:23et aussi la nécessité
14:25des connaissances
14:27à avoir
14:27qui doivent être parfaites
14:29afin d'avoir accès
14:30aux institutions européennes.
14:32Alors justement,
14:33Christelle,
14:33je me tourne vers vous.
14:34L'investissement massif,
14:35aujourd'hui,
14:36il est mis sur la défense,
14:37sur la compétitivité.
14:38On le voit,
14:38le besoin de se défendre
14:39parce qu'il y a une guerre
14:40en Ukraine.
14:41Mais les jeunes européens
14:42aujourd'hui,
14:43est-ce qu'ils sont vraiment
14:44plus préoccupés
14:45par se défendre
14:47contre la Russie
14:47et rester compétitifs
14:48par rapport à la Chine ?
14:51Est-ce que c'est ça
14:51la priorité aujourd'hui
14:52pour un jeune ?
14:53Pas vraiment.
14:55Mais disons que c'est
14:56la sécurité
14:56dans sa globalité
14:59qui est la priorité
14:59des jeunes.
15:00Donc la sécurité sociale,
15:01de l'emploi,
15:02climatique.
15:04Et dans mon association
15:05avec Make.org
15:06et d'autres institutions,
15:07on a fait You Hope.
15:08C'est une consultation
15:09qui a reçu
15:091,5 million de voix
15:11en Europe
15:11avant les élections européennes
15:13et 5 000 propositions.
15:14Et c'était
15:15les propositions consensuelles,
15:17c'était
15:17beaucoup de la protection
15:18mais aussi avoir
15:19une voix commune
15:21sur la scène mondiale.
15:22Donc il y a cet intérêt
15:23des jeunes
15:24pour avoir
15:26vraiment une Union européenne
15:28qui est forte
15:28dans ses valeurs,
15:29qui projette
15:30sa démocratie,
15:33ses droits de l'homme
15:34sur la scène mondiale.
15:35Donc ce n'est pas
15:35que du repli sur soi
15:36mais il y a
15:38beaucoup de demandes
15:39de biens publics,
15:40disons.
15:41Alors il y a un autre aspect
15:41aussi qui peut être problématique,
15:43c'est la culture.
15:43Elle représente
15:447,8 millions d'emplois
15:45en Europe
15:46mais elle pourrait être
15:47sacrifiée dans le prochain budget.
15:49Alors pourquoi,
15:50justement,
15:50je me tourne vers vous,
15:51Nora, pourquoi ne pas lui consacrer
15:522% du budget total
15:53de l'Union européenne
15:54parce qu'on sait
15:55que chaque euro investi
15:56rapporte 11 euros
15:57au PIB
15:58selon le Parlement européen.
15:59Alors la culture,
15:59pourquoi aussi on l'oublie ?
16:01Je pense que c'est un problème
16:02de génération
16:03et de focus.
16:04Les personnes
16:05qui prennent les décisions
16:06maintenant sont
16:06des générations
16:07qui sont un peu plus âgées,
16:09qui ne sont plus
16:09forcément en accord
16:11avec la société actuelle,
16:12ce que les jeunes ont besoin.
16:13Je pense que les jeunes
16:14se retournent beaucoup
16:15vers la culture,
16:16se rendent compte
16:16de son importance,
16:17de la diversité
16:18de la culture aussi
16:19qu'on a dans l'Union européenne.
16:20Il ne faut pas oublier
16:20qu'on est beaucoup de pays,
16:22on est 27,
16:23qu'il y a énormément
16:23de cultures différentes
16:24et que c'est ça
16:25qui nous rapproche aussi
16:26de découvrir la culture
16:27des autres.
16:29Et donc oui,
16:30je pense que c'est
16:30un problème de focus
16:31et qu'il faut que ça change
16:33et il faut qu'on se batte
16:34pour mettre la culture
16:35au centre.
16:36Oui, parce que justement,
16:37on en parlait,
16:37Adélaïde,
16:38vous en parliez vous-même,
16:38la culture,
16:39on parlait des valeurs,
16:40c'est ce qui crée
16:40ce ciment,
16:41cette appartenance à l'Europe.
16:43Alors pourquoi est-ce
16:43qu'on ne consacre pas
16:45des budgets
16:46à ce qui crée
16:47ce sentiment d'appartenance ?
16:49Je pense que c'est essentiel
16:50d'avoir un budget
16:50pour ça, évidemment.
16:51On sait tous
16:52qu'on est par contre
16:52en train de tirer
16:53sur le budget
16:53dans tous les côtés
16:54et qu'aujourd'hui,
16:54ce n'est pas la priorité.
16:55Donc ce n'est même pas
16:56un débat,
16:57ce n'est même pas
16:57une conversation,
16:58malheureusement.
16:59Je pense qu'une chose
16:59quand même qui impacte
17:00aujourd'hui
17:01le sentiment d'identité,
17:03c'est donc de se dire
17:04qu'on va valoriser
17:05ces valeurs
17:06qui sont de l'Union européenne,
17:08les questions de droits humains,
17:09de respect envers les uns
17:11et les autres, etc.
17:12Et en même temps,
17:13on investit massivement
17:15dans des politiques
17:15où on se dit
17:16comme la priorité
17:17c'est la compétition,
17:19les valeurs
17:19elles viendront
17:20en second plan.
17:21Si ça c'est le message
17:22aujourd'hui envoyé
17:23à la population
17:24aussi de l'Union européenne
17:25pour en fait
17:26faire peur à l'extérieur,
17:28comment est-ce qu'on veut
17:29continuer à se sentir européen
17:30quand on voit
17:31qu'en fait
17:31quand on est attaqué
17:32de manière économique
17:34ou même littéralement
17:37attaqué avec une guerre,
17:38en fait on laisse tomber
17:39nos valeurs.
17:40Et c'est là
17:40où en fait
17:41on doit être plus fort
17:41et se dire
17:42c'est même pas
17:42qu'une question de budget
17:43de se dire
17:43allez on met 11%
17:45pour la culture
17:46non non peu importe
17:47partout
17:48dans toutes nos politiques
17:49on doit montrer
17:50qu'on n'a pas oublié
17:51nos questions
17:51par exemple
17:52de valeurs de droits humains
17:53et aujourd'hui
17:54quand on voit
17:54qu'il y a encore
17:54des politiques
17:55où on réouvre
17:57avec des politiques
17:58omnibus
17:59des questions
18:00par exemple
18:00de droits humains
18:02de respect
18:02des chaînes
18:03des chaînes de valeurs
18:04sur les chaînes de valeurs
18:05pardon
18:05des entreprises
18:06est-ce que ces entreprises
18:07doivent respecter
18:08les droits humains
18:09ou pas
18:09ça c'est la directive
18:11du devoir de vigilance
18:12désolé
18:13quand on parle de ça
18:14aux citoyens
18:15ensuite
18:16comment est-ce que
18:17vous voulez
18:17qu'ils aient un lien
18:19de relation
18:21avec les valeurs européennes
18:22s'ils ont l'impression
18:23qu'on les laisse tomber
18:24dès que
18:25vous parlez d'omnibus
18:26c'est une simplification
18:27une simplification
18:28de la législation européenne
18:29qui est faite aussi
18:30pour que les jeunes
18:31comprennent mieux
18:31ce qui est en train de se passer
18:32c'est pas pour les jeunes
18:33je pense pas que c'est pour les jeunes
18:35c'est pas pour les jeunes
18:36mais c'est pas
18:37toutes les politiques
18:38n'ont pas besoin
18:39d'être faites pour les jeunes
18:40elles ont besoin d'être faites
18:40en pensant aux jeunes
18:41c'est différent
18:42mais sur la question
18:43de la défense
18:44on en a besoin
18:44on a besoin d'une union
18:45de la défense
18:46les jeunes la veulent
18:47on a besoin d'aider l'Ukraine
18:48c'est aussi nos valeurs
18:49et c'est très important
18:50la question c'est
18:51comment est-ce qu'on fait les choses
18:52parce qu'en fait
18:53si on fait une union de la défense
18:54on met en commun nos moyens
18:55on fait la passation de marché
18:57ensemble
18:57ça coûte moins cher
18:58au lieu d'avoir des armées nationales
19:00et de la duplication
19:01on met tout en commun
19:02on a une force de frappe
19:03qui est plus importante
19:04et on économise de l'argent
19:06après on peut remettre
19:07dans d'autres sujets
19:09dont on a discuté aujourd'hui
19:11pour avoir une sécurité globale
19:12parce que la sécurité
19:13c'est pas juste la défense
19:14et l'union européenne
19:15a été faite pour la paix
19:16et donc en construisant
19:17l'union de la défense
19:19on a aussi besoin
19:20à long terme
19:20de penser
19:21ok comment est-ce qu'on
19:22consolide
19:23on consolide cette paix
19:25à long terme
19:27parce que c'est pas le cas
19:28sur le continent
19:28Nora vous êtes d'accord
19:30avec Christelle
19:30justement la sécurité
19:31comment est-ce que les jeunes
19:33perçoivent cette exigence
19:35de sécurité qu'il y a aujourd'hui
19:36non je pense que les jeunes
19:37sont très focus
19:38sur la sécurité
19:39mais on parle pas seulement
19:40de sécurité
19:41comme elle l'a dit
19:41d'un point de vue militaire
19:43il y a plein de sécurité
19:44la sécurité mentale
19:45la sécurité de l'emploi
19:47la sécurité du logement
19:48et ça c'est souvent oublié
19:50quand on parle de sécurité
19:52mais on est très sur le militaire
19:53en ce moment
19:54on est très sur la défense
19:55je pense honnêtement
19:56que l'Europe ne pourra jamais rivaliser
19:58d'un point de vue militaire
19:59avec des grandes puissances
20:01comme des puissances du Moyen-Orient
20:02la Chine
20:03les Etats-Unis
20:04et en fait notre puissance
20:05c'est notre unité
20:06et c'est ça aussi qui fait
20:07et pour ça
20:09il faut qu'on investisse
20:10dans des choses
20:10qui vont nous permettre
20:11de rester unis
20:12parce que si l'Europe
20:13ne parle pas d'une seule voix
20:14alors le problème
20:15va être réel
20:16on ne pourra plus être présent
20:18sur le plan international
20:19alors justement
20:21Adélaïde
20:21je pensais à vous
20:22vous êtes militante climatique
20:23justement
20:24aujourd'hui le climat
20:25on a l'impression
20:26que c'est un peu en sourdine
20:27justement
20:27alors que c'est un sujet européen
20:29et c'est le sujet
20:30qui préoccupe les jeunes
20:31on le sait
20:32complètement
20:32c'est encore un sujet
20:33qui préoccupe les jeunes
20:34et pour ça
20:35il faut faire attention
20:36souvent l'argument
20:37il dit
20:37regardez
20:38les jeunes
20:39n'ont pas majoritairement
20:40voté pour le climat
20:41etc.
20:41aux dernières élections
20:42encore une fois
20:44les jeunes sont préoccupés
20:45et quand on dit les jeunes
20:45d'ailleurs
20:46il y a plusieurs jeunesses
20:47les jeunes sont préoccupés
20:50par énormément de sujets
20:51et donc
20:51encore aussi
20:53entre autres
20:54par le dérèglement climatique
20:55qui les angoisse
20:56sérieusement
20:56qui atteint
20:57aussi
20:58leur santé mentale
21:00et non
21:01donc aujourd'hui
21:02le dérèglement climatique
21:03n'est pas seulement
21:03en sourdine
21:04on est en train
21:05de littéralement
21:06aussi
21:06presque attaquer
21:08des politiques
21:09qu'on a mises en place
21:10avec le Green Deal
21:11donc il ne faut aussi
21:12vraiment pas être naïf
21:14sur les questions
21:14des politiques
21:15du dérèglement climatique
21:16aujourd'hui
21:16non seulement
21:17on les oublie
21:18on est peut-être
21:19en train de même
21:20déconstruire
21:21ce qu'on a mis en place
21:22et donc là
21:22on envoie vraiment
21:23un message
21:24à une jeunesse européenne
21:25qui s'est mobilisée
21:26qui a presque parfois
21:27pas eu son diplôme
21:28universitaire
21:29ou scolaire
21:30pour pouvoir
21:31appeler
21:32à l'urgence climatique
21:33Adélaïde
21:33sommes-nous en train
21:34justement
21:34comme vous dites
21:35de déconstruire
21:35ce que nous avons construit
21:37depuis tant d'années
21:38c'est sur cette note
21:39que nous pouvons
21:40clore cette discussion
21:41merci à beaucoup
21:42merci beaucoup
21:43à tous les invités
21:43ici présents
21:44on prend un temps de pause
21:45mais restez avec nous
21:46car juste après
21:47nous évoquerons
21:47le désaveu des jeunes
21:48pour la politique
21:49à tout de suite
21:50Heureuse de vous retrouver
21:59sur le plateau de Bruxelles
22:00Je t'aime
22:01avec nos trois invités
22:02ici présents
22:03Alors les jeunes
22:04sont-ils désintéressés
22:05de la politique
22:06même si les données récentes
22:07indiquent que
22:087 jeunes sur 10
22:09estiment bénéficier
22:10de l'appartenance
22:11à l'Union Européenne
22:11il n'était qu'une poignée
22:13à aller voter en juin dernier
22:14aux élections
22:15au Parlement européen
22:16et beaucoup nous disent
22:18qu'ils ont peu confiance
22:19dans les institutions politiques
22:20et la politique en général
22:21les jeunes se tournent
22:22de plus en plus
22:23vers les partis
22:24d'extrême droite
22:24par frustration
22:26et manque de confiance
22:27dans les grands partis
22:28et bien pour savoir
22:29ce que les jeunes
22:30dans les rues
22:30du centre de Bruxelles
22:31pensent de la politique
22:32de l'UE
22:32nous sommes allés
22:34à leur rencontre
22:35on regarde
22:35Je ne me sens pas trop proche
22:36des politiciens européens
22:37parce que je pense
22:39que depuis certaines années
22:40il n'y a pas beaucoup
22:41de changements
22:41au niveau européen
22:43et même international
22:44Déjà je suis très fier
22:45d'être européen
22:46donc je m'intéresse
22:48à la politique européenne
22:49alors bon je ne connais pas
22:50les détails encore une fois
22:51c'est quelque chose
22:52que je suis d'assez loin
22:53Il y en a qui ne parlent
22:53même pas de la situation
22:54des étudiants
22:55qui pour certains
22:56est très compliqué
22:57il y en a qui essayent
22:58de s'y intéresser
22:59mais parfois on a l'impression
23:00aussi que c'est un peu
23:01pour essayer de rameuter
23:02des gens pour voter pour eux
23:04et qu'il n'y a pas
23:05grand chose qui change
23:06plus haut
23:08Je me sens impacté
23:08mais pas proche par contre
23:09parce que j'ai l'impression
23:10que la plupart des choses
23:12qu'ils veulent mettre en place
23:12ou qu'ils parlent
23:13ça ne va pas m'impacter moi
23:14ou ça ne va pas être
23:14quelque chose qui va impacter
23:15mon quotidien
23:16mais plus le futur
23:17ou la globalité en général
23:18mais ouais
23:19je ne me sens pas forcément
23:21pris en compte
23:21Alors on les entend
23:22ces jeunes Bruxellois
23:24ils disent qu'ils ne se sentent
23:25pas vraiment européens
23:26déconnectés de la politique
23:27Christelle je me tourne vers vous
23:29ça fait beaucoup d'années
23:30qu'on entend que les élections
23:32européennes n'attirent pas les jeunes
23:33alors qu'est-ce qui ferait
23:35qu'ils seraient attirés
23:36par ces élections-là ?
23:37Les élections européennes
23:38n'attirent pas les jeunes
23:39il y a quand même eu
23:40une augmentation la dernière fois
23:41donc pas cette fois-ci
23:42mais celle d'avant
23:43et surtout cette désaffection
23:45du vote
23:46elle est globale
23:47ce n'est pas les élections européennes
23:48le problème
23:49c'est toutes les élections
23:50et quand j'ai commencé
23:51mon activisme
23:52on me disait toujours
23:52le Parlement européen
23:53n'est pas légitime
23:54parce qu'il est élu
23:55par moitié de la population
23:56mais maintenant
23:57c'est aussi le cas
23:58pour d'autres parlements
24:00des parlements nationaux
24:00Les élections européennes
24:01c'est particulier quand même
24:02Oui oui mais ce qu'il faut
24:04c'est de l'efficacité
24:05c'est ce qu'on a vu
24:05dans le reportage
24:06quel est l'impact
24:07sur mon quotidien
24:08c'est aussi un problème
24:09de compétence de l'Union européenne
24:10qui n'a pas forcément
24:11compétence sur certains
24:12sur certains points
24:13du quotidien
24:14et il y a une désaffection
24:16du vote
24:17oui mais pas de la politique
24:18il y a beaucoup
24:18de participation
24:19d'activisme
24:20de manifestations
24:21de pétitions
24:21donc il y a un intérêt
24:23pour la politique
24:23mais juste un intérêt
24:25pour la politique
24:25qui a un impact
24:26sur le quotidien
24:27Oui vous pensez
24:28la même chose Noa
24:28cette politique européenne
24:30qui est encore vue
24:31comme quelque chose
24:32de distancié
24:33on n'a pas envie
24:33de s'engager plus que ça
24:34dans les élections européennes
24:36Je pense que c'est distancié
24:37mais c'est surtout
24:38très compliqué
24:39on ne se rend pas compte
24:40mais le jargon politique
24:41européen reste super distant
24:43les termes utilisés
24:45super complexes
24:47et en fait on ne parle plus
24:48aux jeunes de la façon
24:49dont on devrait leur parler
24:50c'est nouveau
24:51les générations évoluent
24:52les moyens de communication
24:53changent
24:53les jeunes regardent
24:54beaucoup moins la télévision
24:55maintenant on est plus
24:56sur les réseaux sociaux
24:57donc pourquoi pas
24:58essayer de leur parler
25:00d'une façon
25:01dont ils peuvent comprendre
25:02c'est pas non plus
25:03aux jeunes
25:03à devoir s'adapter
25:04aux générations plus
25:05Alors du coup
25:06l'Union Européenne
25:07communique mal
25:08sur elle-même
25:09Je pense que ça peut être
25:10en moyenne
25:10si je peux juste revenir
25:11au pic qu'on a eu
25:12quand même
25:13de participation
25:14de la jeunesse
25:15aux élections européennes
25:16c'était aux élections
25:172019
25:17qu'est-ce qui s'est passé
25:19à ce moment-là
25:19il y a eu une levée
25:20en fait
25:21de politisation
25:22des jeunes
25:23parce qu'ils étaient inquiets
25:25et qu'ils ont découvert
25:26des outils importants
25:27pour eux
25:27qui est la manifestation
25:28les grèves
25:29c'était pour les grèves
25:30pour le climat
25:31à ce moment-là
25:31et où il y a eu
25:32un réel sentiment
25:33d'appartenance
25:34en fait
25:35à un sujet
25:36en se disant
25:36mais en fait
25:36on peut être inclus
25:38dans la discussion
25:38et de réaliser
25:39qu'ils n'étaient pas
25:41d'abord conviés
25:43à la table des négociations
25:44et qu'en fait
25:45ils avaient trouvé
25:46un moyen
25:46de quand même
25:47s'imposer
25:48et donc je pense
25:49que ce qu'on doit retenir
25:50de 2019
25:50c'est qu'il y a eu
25:51un réel engouement
25:52de la part de la jeunesse
25:53qui se dit
25:53mais en fait
25:54on est concernés
25:55on est hyper chaud
25:55on est là
25:56et qu'après
25:57ils ont été hyper déçus
25:58de voir qu'en fait
25:59on ne les a pas
25:59continués à les convier
26:00de manière structurelle
26:02je veux dire
26:02pas juste de temps en temps
26:03vraiment de manière structurelle
26:04et puis ensuite
26:05du coup en 2024
26:07pourquoi justement
26:08est-ce que
26:09les jeunes
26:10qui sont préoccupés
26:11par le climat
26:11ne traduisent pas
26:14cette préoccupation
26:14dans leur engagement
26:16pour les élections
26:16et bien c'est hyper intéressant
26:17il y a un rapport
26:18du think tank Bruegel
26:20qui est sorti
26:22il y a moins d'un mois
26:23sur l'analyse
26:24justement
26:25des citoyens
26:26c'était pas que les jeunes
26:27qui sont encore
26:28très inquiets
26:29sur les questions
26:29du dérèglement climatique
26:30mais par contre
26:31qui n'ont plus du tout
26:32confiance
26:33dans leur gouvernement
26:34pour y faire face
26:35et donc il y a quand même
26:36ce rejet
26:37de la politique
26:39au sens large
26:39de se dire
26:40ben en fait
26:40oui évidemment
26:41que je suis inquiet
26:41mais en fait
26:42si on pouvait résoudre
26:44ça de manière politique
26:45on l'aurait déjà fait
26:46donc je ne vais pas
26:47continuer à me dire
26:48qu'à travers mon vote
26:49on va faire face
26:50au dérèglement climatique
26:51donc il faut
26:52je pense aussi
26:52que les citoyens
26:53et les jeunes
26:54ne sont pas naïfs
26:55et se disent
26:55en fait nous on a essayé
26:56on a tout donné
26:57en 2019
26:57on a tout tout donné
26:58maintenant on va passer
26:59par d'autres canaux
27:00d'autres manières
27:01de s'engager
27:02ça ne veut pas dire
27:02que les jeunes
27:02ne sont pas engagés
27:03ne sont pas inquiets
27:04ne sont pas
27:04enfin d'essayer
27:05de ne pas trouver
27:06des projets
27:07ça veut dire
27:07que juste qu'ils
27:08eux ne veulent pas
27:09le faire à travers
27:10ces canaux là
27:10mais il y a aussi
27:11l'attrait
27:12de l'extrême droite
27:13et on le voit
27:14il explose sur TikTok
27:15Christelle justement
27:16c'est préoccupant
27:17parce que voilà
27:18ce sont deux mouvements
27:19parallèles
27:20oui c'est tout le problème
27:21on a parlé
27:22de la communication
27:23de s'adapter
27:23c'est si on est bon
27:25sur TikTok
27:25on donne cette éducation
27:28ces idées
27:29je pense que les réseaux sociaux
27:30sont une bonne chose
27:31il faut arrêter de critiquer
27:32en disant
27:33ah ça nuit à la démocratie
27:34non il faut les reprendre
27:35la télévision
27:37c'était mauvais
27:37pour la démocratie
27:38toute nouveauté
27:40n'est pas mauvaise
27:41c'est une nouvelle façon
27:42de faire
27:42et il faut s'adapter
27:44c'est pas facile
27:44même pour des jeunes
27:45de faire du bon TikTok
27:46ou quoi que ce soit
27:48mais il y a une question
27:49de quels sont les moyens
27:50qui sont alloués
27:51et sur l'extrême droite
27:55il y a beaucoup de peur
27:56il y a beaucoup d'anxiété
27:57donc c'est normal
27:58qu'il y ait aussi
27:59un intérêt pour des solutions
28:01est-ce qu'il n'y a pas
28:02non plus un peu
28:03chez les jeunes aujourd'hui
28:04une crise
28:05de l'affiliation politique
28:07c'est-à-dire
28:07est-ce qu'on a encore envie
28:09d'être membre d'un parti
28:10aujourd'hui
28:10Noah je me tourne vers vous
28:11est-ce que ça fait sens
28:13encore aujourd'hui
28:14mais c'est un peu compliqué
28:15parce que peu importe
28:16le parti pour lequel on va
28:17ou peu importe
28:18les idées qu'on partage
28:19ou non avec certains
28:20on a l'impression
28:21que rien ne change
28:22donc de plus en plus
28:23oui on s'éloigne des partis
28:24on a l'impression
28:25de ne pas être écouté
28:26de ne pas être entendu
28:27donc oui moi je peux comprendre
28:29que certains jeunes
28:30en aient marre en fait
28:31et veulent s'éloigner
28:31de la politique
28:32parce que la politique
28:33ne répond pas à nos attentes
28:34je pense que cette question
28:36d'affiliation est très présente
28:37moi je suis entourée
28:38de jeunes qui s'engagent
28:39qui sont vraiment bondés
28:41d'énergie pour ça
28:41et qui ont envie
28:42de faire quelque chose
28:43de positif
28:43mais par contre
28:43et qui trouvent
28:45que c'est très politique aussi
28:46et moi la première concernée
28:47néanmoins
28:48qui ne peut pas s'identifier
28:49à une couleur
28:50à une en partie politique
28:52précédemment
28:53et qui se dit
28:54est-ce qu'il n'y a pas moyen
28:54de faire politique
28:55sans devoir
28:56être dans une seule case
28:59est-ce qu'il y a moyen
29:00d'avoir plus de liberté
29:01entre les partis politiques
29:02parce que
29:02je pense que les jeunes
29:04ce qu'ils ressentent
29:04quand ils doivent s'affilier
29:05à un parti politique
29:06c'est de se dire
29:06ok alors on rentre en guerre
29:07avec les autres
29:08et donc ce jeu aussi
29:10qui a été malheureusement
29:11aussi beaucoup soutenu
29:12par les réseaux sociaux
29:13et par les médias
29:14de se dire
29:14on s'attaque entre nous
29:15et ça je pense que
29:16c'est quelque chose
29:16qui est en rejet
29:17et donc peut-être
29:18l'affiliation n'est pas présente
29:19néanmoins
29:19l'engagement politique
29:20donc le rejet
29:21de cette affiliation politique
29:23chez les jeunes
29:23c'est un point intéressant
29:24merci Adélaïde
29:25c'est sur cette note
29:26que nous pouvons clore
29:27cette discussion
29:27merci beaucoup
29:28à tous les invités
29:29ici présents
29:30et à vous qui nous regardez
29:31pour plus d'informations
29:32sur ce sujet
29:33n'hésitez pas à télécharger
29:35l'appli Euronews
29:36à très bientôt
29:36heureuse de vous retrouver
29:46sur le plateau de Bruxelles
29:47je t'aime
29:47avec nos invités
29:48Adélaïde Charlier
29:49militante pour la justice
29:50climatique et sociale
29:52et cofondatrice aussi
29:53de Youth for Climate
29:55BE
29:56je le dis bien
29:56Youth for Climate
29:57Belgique
29:57Noah Charpentier
30:00président du réseau
30:01d'étudiants Erasmus
30:02en Belgique
30:02et Christelle Saval
30:04présidente des Jeunes
30:05Européens fédéralistes
30:06l'un des grands sujets
30:08de préoccupation
30:09ces dernières années
30:09en Europe
30:10c'est la santé mentale
30:11et la crise silencieuse
30:13que nombre de jeunes
30:14gens traversent
30:14depuis le Covid
30:15les difficultés économiques
30:17mais aussi les effets
30:18psychologiques
30:19du cyber harcèlement
30:20alors pour comprendre
30:21à quel point
30:21la santé mentale
30:22des jeunes
30:23est un enjeu crucial
30:24pour l'Union Européenne
30:25nous avons interrogé
30:26ici sur le plateau
30:27de Bruxelles
30:28Je t'aime
30:28le commissaire européen
30:30à la jeunesse
30:30à la culture
30:31et au sport
30:32Glenn Michalef
30:32et voilà ce qu'il nous dit
30:34on l'écoute
30:35tout d'abord
30:37commençons à parler
30:38de la santé mentale
30:39comme d'un droit fondamental
30:41les statistiques
30:42sont choquantes
30:43dans l'Union Européenne
30:4450% des jeunes
30:45déclarent être
30:46ou avoir été confrontés
30:47à des problèmes
30:47de santé mentale
30:48qu'il s'agisse de solitude
30:50d'anxiété
30:50ou de stress
30:51je pense donc
30:52que nous devons mener
30:53davantage de campagnes
30:54de sensibilisation
30:55pour encourager les gens
30:56à demander de l'aide
30:57il n'y a pas de honte
30:58à demander conseil
30:59there's no stigma
31:00in seeking advice
31:02Noah je me tourne vers vous
31:04qu'est-ce que peut faire
31:05Bruxelles fondamentalement
31:06parce qu'on sait
31:06que la santé
31:07c'est une compétence nationale
31:09donc quel est le rôle
31:11des institutions là-dedans ?
31:12Je pense que déjà
31:13il faut mettre les moyens
31:13les moyens pour tous les pays
31:15pour permettre que les soins
31:19de santé mentale
31:19soient accessibles par tous
31:20parce que pour le moment
31:21ça reste un luxe
31:22dans la majorité des pays
31:23de l'Union Européenne
31:24donc je pense que c'est déjà
31:25une priorité
31:26et puis ensuite
31:27libérer la parole
31:28donner des guidelines
31:29des aides
31:30pour les jeunes
31:32et pour tout le monde
31:32sur la santé mentale
31:33comment par exemple
31:34voir qu'on approche
31:36d'un burn-out
31:36comment identifier ces choses-là
31:38c'est des choses qui existent
31:39mais dans lesquelles
31:40on doit mettre des moyens
31:41et oui on doit
31:43Alors il parle de campagne
31:44de sensibilisation justement
31:46que ça c'est important
31:47Oui c'est super important
31:49c'est ça qu'il faut
31:50il faut beaucoup plus
31:51ouvrir la parole
31:51Alors Christelle
31:52on sait aussi que ce malaise
31:53il est profondément lié
31:54aux réseaux sociaux
31:55on l'entend
31:55on le voit beaucoup
31:56dans les médias
31:56c'est un peu le sujet
31:58dont on parle
31:58depuis beaucoup d'années
32:00est-ce qu'il faudrait
32:01à un moment donné
32:02complètement interdire
32:03les smartphones à l'école ?
32:06Moi je n'ai pas de position
32:06sur les smartphones
32:07à l'école
32:08mais je pense
32:09encore une fois
32:10c'est une chance
32:11et c'est aussi
32:12des problèmes
32:14les réseaux sociaux
32:15c'est une chance
32:16parce que je peux
32:17continuer à parler
32:18à ma mère
32:18à ma meilleure amie
32:19qui ne vit pas
32:20dans le même pays
32:20que moi
32:21et donc ça crée aussi
32:22du lien
32:23le problème
32:24c'est les effets délétères
32:25vous avez parlé
32:26du cyberharcèlement
32:27le harcèlement
32:28c'est un problème
32:28cyber ou pas
32:29ça arrive à tout le monde
32:31ça arrive très fréquemment
32:32c'est quelque chose
32:32dont il faut s'emparer
32:34et après l'Union Européenne
32:35n'a pas de compétences
32:36on peut changer ça
32:37on peut réformer les traités
32:38et faire l'union de la santé
32:39pourquoi ?
32:40Oui
32:40l'union de la santé
32:41voilà
32:41j'espère que ceux
32:42qui nous écoutent
32:43se rendent compte
32:44alors Adélaï
32:4531 000 personnes
32:46vous suivent sur Instagram
32:47justement
32:47donc vous êtes très actifs
32:48sur les réseaux sociaux
32:49on connaît l'impact
32:51des réseaux sociaux
32:51on vient en parler
32:52sur la santé mentale
32:53des jeunes
32:53certains pays
32:54en ont fait véritablement
32:56leur priorité nationale
32:57mais est-ce qu'on pourrait
32:58peut-être aller même
32:59plus loin
33:00et peut-être enseigner
33:01alors je vais rentrer
33:03dans quelque chose
33:03de peut-être très théorique
33:04mais peut-être
33:05la connaissance de soi
33:06le bien-être mental
33:08peut-être même
33:08la méditation
33:09parce qu'aujourd'hui
33:09c'est quelque chose
33:10que beaucoup de gens font
33:11est-ce que
33:12voilà
33:13dès l'enfance
33:14on peut aller
33:14beaucoup plus loin
33:15je pense que
33:17dès l'enfance
33:17montrer que c'est un outil
33:18enfin dès le moment
33:19où on utilise ça
33:21de plus en plus
33:21je pense qu'en fait
33:22on est de plus en plus jeune
33:23à aller sur les réseaux sociaux
33:24et donc oui
33:25enseigner que c'est un outil
33:26qui peut être utile
33:27et donc ensuite
33:28tout de suite
33:28mettre avec
33:29les limites quoi
33:31que si dans la rue
33:33on ne suit pas quelqu'un
33:35et qu'on ne la recèle pas
33:36c'est la même chose
33:36en fait sur les réseaux sociaux
33:37donc c'est vraiment
33:38offrir aussi ses codes
33:39et ses cadres
33:40et la réglementation
33:41et c'est suite aussi
33:42à la réglementation même
33:43de l'intelligence artificielle
33:44aujourd'hui à faire
33:45etc
33:45enfin c'est toute une suite
33:46où en fait
33:47les réglementations
33:48sont toujours un peu
33:48trop en retard
33:49parce que l'évolution
33:50est très rapide aussi
33:51des réseaux sociaux
33:51moi j'utilise les plateformes
33:53pour vraiment pouvoir
33:54d'abord décrypter
33:55ce qui se passe
33:55dans la bulle européenne
33:56parce que c'est
33:57hyper incompréhensible
33:58et après pouvoir offrir
33:59directement des outils
34:00pour pouvoir s'engager
34:01pour pouvoir réagir
34:02pour pouvoir être actif
34:03et je pense que
34:05c'est une super balance
34:06parce qu'au moins
34:07on est au courant
34:07ce qui est quand même essentiel
34:09c'est tout à fait normal
34:11anxieux ou mal
34:12parce que juste
34:13la réalité du monde
34:13et ce qui nous entoure
34:16est juste hyper anxieux
34:17donc si on n'est pas anxieux
34:17je pense qu'on n'est juste
34:18pas humain
34:19et ensuite par contre
34:20ce qui peut nous sortir
34:20de cette anxiété
34:21ça va être
34:22qu'est-ce que je peux faire ?
34:23Et bien pour recueillir
34:24d'autres points de vue
34:25sur la pression
34:25que subissent les jeunes
34:26en 2025
34:27nous avons interrogé
34:28plusieurs étudiants
34:29de l'université d'Amsterdam
34:31lors de leur visite à Bruxelles
34:33cette semaine
34:33regardez
34:34Il y a beaucoup de choses
34:36qui nous stressent
34:37il y a les tensions géopolitiques
34:38le changement climatique
34:39L'anxiété a pour moi
34:42deux causes majeures
34:43tout d'abord
34:44de ce qui se passe
34:44dans le monde
34:45mais aussi l'anxiété
34:46qui entoure
34:46l'idée de réussite
34:47et ce que nous sommes
34:48censés faire
34:48pour être accomplis
34:49je pense que l'on devrait
34:50davantage faire comprendre
34:51aux gens
34:51comment fonctionne leur esprit
34:52et peut-être diffuser
34:53davantage d'informations
34:54dans ce sens
34:55ou mettre en place
34:56plus de programmes
34:56je pense qu'ils doivent
34:58faire un peu plus d'efforts
34:59pour préserver
35:00notre santé mentale
35:01j'aimerais qu'ils lancent
35:03une initiative
35:03pour rassembler les jeunes
35:04afin de retrouver
35:05l'esprit européen
35:06on l'entend
35:09chez ces étudiants
35:09qui disent
35:10le monde est stressant
35:11il y a des guerres
35:12climat
35:12pression sociale
35:13qu'est-ce qu'il faut dire
35:14à ces jeunes
35:15qui sont angoissés
35:16par ce qui se passe
35:16dans le monde
35:17mais aussi par le manque
35:17de progrès
35:18qu'il y a aujourd'hui
35:19justement sur le climat
35:20je pense que la première
35:21chose à dire
35:21c'est que l'anxiété
35:22c'est tout à fait normal
35:23encore j'insiste sur ça
35:24c'est hyper humain
35:26de ressentir ça
35:26c'est même
35:27je pense une preuve
35:28de vitalité
35:29après c'est pas juste
35:31normal
35:32non je sais tout à fait
35:33mais je pense que c'est
35:34important d'abord
35:35de le dire
35:36et ensuite
35:36ce qu'on va dire
35:37c'est que l'anxiété
35:38est créée
35:39quand même
35:39entre la différence
35:40des alarmes
35:41qu'il y a autour
35:42du dérèglement climatique
35:43la réalité de la science
35:44et la réalité politique
35:45et quotidienne
35:46on va être sur les réseaux sociaux
35:47on va voir les derniers faits
35:49du dérèglement climatique
35:51ensuite on va sortir dehors
35:52on va prendre notre bus
35:53comme tous les matins
35:53on va aller à l'école
35:54avec les mêmes cours
35:55que nos grands frères
35:57nos grandes soeurs ont eus
35:58il n'y a pas de changement
35:59structurel
35:59donc c'est important
36:00de dire que c'est cet écart là
36:01qui crée l'anxiété
36:03et donc pouvoir
36:04faire face à ça
36:05je vous interromps
36:06mais pour vous revenir
36:07sur le cyber harcèlement
36:08sur justement
36:09les contenus dangereux
36:11sur internet
36:14Noah je me tourne vers vous
36:15il y a beaucoup d'efforts
36:16qui sont faits aujourd'hui
36:16au niveau européen
36:17on le sait par le DSA
36:18donc Digital Services Act
36:20qui est une législation
36:22qui doit protéger
36:23les jeunes
36:23des contenus
36:24justement illicites
36:25ou des contenus dangereux
36:26mais est-ce que tout ça
36:27c'est suffisant aujourd'hui ?
36:29selon vous ?
36:29non
36:29et je pense que ce ne sera
36:31jamais suffisant
36:32d'axer le point
36:33sur la protection
36:34on doit vraiment
36:36axer plus sur l'éducation
36:37et l'information
36:38le cyber harcèlement
36:40c'est quelque chose
36:40qui existera toujours
36:41je pense
36:42quelque chose
36:43qu'on n'arrivera pas
36:43à vaincre
36:44du moins pas au niveau européen
36:45on doit vraiment
36:46pouvoir changer
36:47les mentalités
36:47faire comprendre
36:48le danger
36:49parce que derrière
36:50un écran
36:50c'est très facile
36:51donc faire prendre
36:53conscience aux gens
36:54que ce qu'ils font
36:55ça a des conséquences
36:56dans la vie réelle
36:57en fait
36:57et c'est comme ça
36:58qu'on arrivera
36:59à aller vers un monde meilleur
37:00où il y a un moins
37:00de cyber harcèlement
37:01alors justement
37:02axé sur l'éducation
37:03et l'information
37:04c'est ce que vous disiez
37:05c'est sur ce point
37:06que nous pouvons clore
37:07cette conversation
37:07un grand merci
37:09à nos trois invités
37:09et merci à vous
37:11de nous avoir suivis
37:11si vous voulez continuer
37:13la conversation
37:13sur le sujet
37:14de votre choix
37:15n'hésitez pas
37:16à nous écrire
37:16à bruxellesjetaime
37:17at euronews.com
37:18ou à nous contacter
37:19sur les réseaux sociaux
37:21passez une excellente semaine
37:22et à très bientôt
37:23sur Euronews