L’essayiste et économiste Jacques Attali était l’invité de BFMTV ce 18 avril.
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00:00Non, je pense que c'est une période qui devrait être bénie du ciel ou bénie des dieux, comme on voudra, par le gouvernement et par le pays.
00:09Parce que, si vous regardez bien, on a un président de la République qui est en fin de course, qui ne peut plus se représenter.
00:15On a un Premier ministre qui n'a pas vraiment beaucoup de chances d'être président de la République.
00:19On a un ministre des Finances qui est un haut fonctionnaire.
00:22Et la plupart des ministres importants n'ont pas d'avenir politique au-delà.
00:26Ce qui veut dire que c'est une occasion unique, une fenêtre de tir très rare dans la vie politique française,
00:32où on peut enfin prendre des mesures fondamentales et impopulaires.
00:35Et il y a deux ans, là, pour prendre des mesures difficiles sur les structures de l'État, sur le budget, sur la réforme de l'éducation, sur tellement de choses qu'il faut faire,
00:47on ne trouvera pas cette période de nouveau, sauf peut-être dans les trois mois qui suivront une élection présidentielle,
00:52à condition que le futur président ait préparé à lancer un programme et qu'il soit prêt à l'appliquer tout de suite.
00:58Chose qui n'arrivera sans doute pas.