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00:00Le budget 2026 du sang et des larmes, ou pratiquement, on va écouter Alain Lombard,
00:04Éric Lombard, pardon, excusez-moi.
00:06C'est Alain Lombard ?
00:06Oui, c'est un petit lapsus.
00:09Ça a coûté 4 000 euros.
00:10Éric Lombard, qui nous annonce un effort supplémentaire de 40 milliards d'euros.
00:15Notre pays est trop endetté, nous dit-il. Écoutons-le.
00:17Il est raison.
00:19Notre pays est trop endetté. 3 300 milliards de dettes.
00:22Et pour se désendetter, il faut absolument qu'on fasse revenir le déficit sous les 3%.
00:26C'est une cause nationale.
00:28Et donc, c'est pour cette raison qu'on a une méthode de travail tout à fait nouvelle,
00:33qui est de préparer cela avec l'ensemble des parties prenantes,
00:35et c'est de construire un consensus.
00:37Parce que toutes les Françaises et tous les Français ont intérêt à ce qu'on règle cette question de déficit excessif.
00:44Ça paraît mal parti pour le consensus, parce que l'Association des maires de France boycotte cette fameuse réunion,
00:49cette méthode nouvelle qui est la Conférence sur les Finances publiques de François Bayrou.
00:54Ça devait se tenir demain, et les maires de France, qui sont quand même assez avisés, disent
00:59qu'on n'a aucun ordre du jour détaillé, aucun document de travail, c'est le flou artistique.
01:04Pas question des participants, Éric Revelle.
01:05Parce que l'un des grands risques pour les collectivités locales,
01:08et je pense que David Lissnard, le président de l'AMF, a senti le danger,
01:11c'est qu'une fois de plus, on ponctionne les collectivités locales.
01:14Si vous les ponctionnez, elles sont obligées de différer leurs investissements,
01:17des investissements localement qui sont très importants pour développer les infrastructures.
01:22Et on est à un an de...
01:24Des municipales, bien sûr.
01:26Donc vous allez faire en plus porter le poids, parce que les explications sont compliquées.
01:30Non, mais surtout, je voudrais revenir sur les propos totalement insipides du ministre des Finances, pardonnez-moi.
01:34Mais il est dans un espèce de déni, méthode nouvelle,
01:39on sait comment on va faire, on va concerter.
01:41Non, il y a peu de choses possibles, ou vous diminuez les dépenses publiques en vous attaquant au train de vie de l'État,
01:47ou vous augmentez les recettes, mais vous n'en aurez pas davantage,
01:49parce que la croissance a l'air vue sans arrêt à la baisse.
01:51Donc si vous voulez, on est dans une impasse financière,
01:54et c'est l'une des premières fois que j'entends le ministre des Finances
01:56qui découvre qu'on a 3300 milliards d'euros de dette fantastique, si vous voulez, c'est extraordinaire.
02:011000 milliards à cause de ce président ?
02:03Bon, je pense que ça ne trompe absolument personne.
02:05L'homme qui valait 1000 milliards.
02:06Mais on voit bien dans cette déclaration qu'il n'a pas le début d'une piste,
02:10Les collectivités locales, il dit, c'est la seule piste.
02:13Oui, les collectivités locales, et puis je vous dis, il y a un bout de l'interview où il dit
02:17« j'espère que les entreprises qui vont... »
02:18On auront des idées, merveilleuses.
02:20Et pardon, mais sous Michel Barnier, il y avait déjà eu ce 5 milliards d'euros qui a été prévu.
02:25Finalement, le gouvernement Bayrou avait déjà baissé le budget des collectivités locales
02:29de 2,2 milliards d'euros en accord avec le Sénat.
02:31Donc ils ont déjà payé l'époque assez de 1000 milliards de dettes du Mozart de la Finances.
02:36Jusqu'où ils vont accepter Henri Guéno ?
02:38Donc là, le mur, il arrive à pleine vitesse ?
02:41Non mais, je ne sais pas de quel mur on parle, mais...
02:45Le mur de la dette.
02:46Quelle couleur ?
02:46Effarée, ce que je viens d'entendre dans la bouche du ministre de l'Économie et des Finances.
02:52Ça ne veut pas dire que je suis tout à fait d'accord avec vous.
02:54Non, mais d'accord.
02:57Henri Guéno.
02:58D'abord, les collectivités locales, pourquoi ? Parce que c'est le plus facile.
03:02Mais c'est plus facile.
03:03Vous avez des dotations, donc il suffit de dire, j'enlève 2 milliards, 3 milliards, 5 milliards sur les dotations,
03:07puis débrouillez-vous pour répartir ça comme vous voulez.
03:11Alors, bien sûr, le premier problème, c'est que les collectivités locales investissent.
03:16Aujourd'hui, c'est la part la plus importante de l'investissement public,
03:19puisque l'État a diminué ses investissements publics dans la longue durée très fortement.
03:25Mais plus généralement, quand va-t-on s'arrêter de raconter ces aberrations ?
03:32Les carabistouilles ?
03:33Non, ce sont des aberrations intellectuelles, économiques.
03:37Ça fait des décennies qu'on entend ça.
03:39Ça fait des décennies qu'on vous dit chaque fois qu'il y a un problème, que le déficit augmente.
03:43Vous allez voir, on va faire un grand plan.
03:48Avant, c'était pour l'inflation, on faisait des plans de refroidissement.
03:50Maintenant, on fait des plans.
03:51On va diminuer les dépenses, on va diminuer les recettes,
03:54et on va rétablir l'équilibre, tant cette année, tant l'année prochaine.
03:57Je vais juste soulever deux points qui me paraissent tellement absurdes.
04:03Où est-il absurde, d'ailleurs, que l'obsession de Donald Trump sur les balances commerciales ?
04:06Absurde économiquement.
04:09Comment peut-on continuer à parler des finances publiques
04:13sans jamais prendre en compte les relations entre les finances publiques et le reste ?
04:18C'est-à-dire l'importance des effets que tout le reste,
04:22je parle de la vie des gens, de la vie sociale, de la vie économique,
04:26a sur les finances publiques,
04:27et tous les faits que les finances publiques ont sur tout le reste.
04:31La vie des gens, la vie sociale, la vie économique.
04:33Si vous traitez les finances publiques à part comme un sujet,
04:37en soi, vous ne pouvez pas vous en sortir.
04:40Parce qu'au fur et à mesure que vous allez continuer à faire ce qui est proposé,
04:43encore là, 40 milliards,
04:45vous allez continuer à mettre du désordre dans l'économie et dans la société.
04:49Pourquoi ? Parce que d'abord, personne ne sait faire ça sans mettre de désordre.
04:52Tout le monde vous dit, on va voir, on va rationaliser,
04:54ça va mieux utiliser l'argent, on va moins gagner.
04:56Ça veut dire quoi le désordre dans la société ?
04:57Personne ne sait faire ça dans ces délais-là, de cette façon-là,
05:03sans envisager éventuellement des réformes sur la longue durée
05:06et une remise en ordre de l'économie et de la société.
05:09Et donc, qu'est-ce qu'on fait ?
05:09On fait en général du rabot, et le rabot, ça met du désordre.
05:12Vous allez raboter quoi ?
05:13Vous allez raboter encore ?
05:14Qui ?
05:15L'école, la santé, la sécurité, la défense.
05:20Le résultat, c'est que vous allez ruiner un peu plus le potentiel de croissance
05:24et que donc, les recettes ne seront pas au rendez-vous.
05:27Ou les dépenses, oui, parce qu'il y aura encore des victimes
05:28du ralentissement de la croissance, il y aura plus de chômeurs.
05:32Donc, à la fin des fins, vous n'allez pas y arriver.
05:36Et la deuxième chose, c'est les objectifs annuels.
05:41Ça, c'est le désastre de l'approche comptable.
05:44Alors, évidemment, une entreprise comme l'État, d'ailleurs,
05:47arrête ses comptes le 31 décembre.
05:50En tout cas, en France, c'est le 31 décembre.
05:51Il y a des pays où c'est une autre date, mais c'est le 31 décembre.
05:53C'est l'exercice comptable.
05:55Que ça soit important pour l'entreprise, on peut le comprendre,
05:58non pas d'un point de vue économique,
06:00mais parce que l'entreprise, elle doit verser des dividendes.
06:02Il faut bien les calculer à une date, et donc on les date,
06:04on les calcule le 31 décembre.
06:06Et puis, d'autre part, l'entreprise, elle doit payer des impôts.
06:09Et donc, il faut, à un moment, il faut calculer l'impôt.
06:11C'est-à-dire, il faut arrêter les comptes,
06:13regarder ce qu'il y a comme bénéfice ce jour-là.
06:15Mais pour l'État, pour une nation,
06:17comme pour une entreprise, l'histoire ne s'arrête pas le 31 décembre.
06:20Il n'y a pas de 31 décembre.
06:21Vous pouvez très bien avoir un résultat magnifique le 31 décembre,
06:24même pour une entreprise, avoir une trésorerie pléthorique,
06:28et puis, trois jours après, avoir une entreprise en faillite,
06:30parce qu'elle n'est pas capable de faire face à ses besoins de trésorerie.
06:33C'est absurde, voilà.
06:35C'est absurde, et c'est d'autant plus absurde,
06:37dans cette façon de réfléchir, d'autant plus absurde,
06:41que vous ne maîtrisez pas les variables
06:44qui détermineront le fameux déficit budgétaire.
06:47Alors, a fortiori, le 31 décembre.
06:49Donc, il n'y a rien de plus aberrant que ça,
06:54et ça continue à nous enfoncer dans une contradiction sans fin.
07:02Et ça a enclenché, ça continue de nourrir une sorte d'engrenage
07:10qui est totalement délétère pour toute l'économie, la société, etc.
07:15Eh bien, une société qui se porte mal, une économie qui se porte mal,
07:19elle a des finances publiques qui se portent mal,
07:20ou alors vous faites, comme avait fait,
07:23et c'est pareil pour les déficits extérieurs,
07:28il faut faire comme Ceausescu, vous savez,
07:29il avait rétabli les équilibres externes, les finances,
07:32mais la société était ravagée.
07:35Ça, ça ne dure pas très longtemps.
07:37À la fin, on lâche, parce qu'il y a des élections,
07:40on lâche et donc on recommence.
07:41C'est sans fin.
07:43C'est une impasse.
07:44C'est le rocher de Sisyphe.
07:46Gauthier Lebrecht.
07:47Je dis sur ce plateau depuis de longues semaines
07:49qu'on ne sait faire qu'une seule chose,
07:52creuser la dette et augmenter les impôts,
07:54et qu'on ne fait jamais une économie.
07:56Je ne vais pas râler le jour où il y a un ministre de l'économie
07:58qui propose d'en faire 40 milliards.
07:59Ça ne serait pas très cohérent.
08:01On dépense beaucoup trop.
08:03Les présidents succèdent en France et creusent la dette.
08:05On a eu le record, avec Emmanuel Macron,
08:071000 milliards supplémentaires.
08:09Alors évidemment, il y a eu des crises.
08:10Il y a eu le Covid, il y a eu le gilet jaune,
08:13crise énergétique,
08:13et à chaque fois, on nous sort le quoi qu'il en coûte.
08:17Aujourd'hui, la première dépense de l'État,
08:20ce sont les intérêts de la dette.
08:22Donc c'est de l'argent mis tout simplement à la poubelle.
08:25Donc on dépense évidemment beaucoup trop.
08:28Il ne s'agit pas d'aller raboter le budget des policiers,
08:31le budget des hospitaliers.
08:33Il s'agit de dire peut-être qu'en France,
08:35il y a trop d'administrations,
08:36il y a trop d'administratifs.
08:38Pourquoi est-ce qu'on a des comités théodules
08:40qui ne servent à rien ?
08:41Pourquoi est-ce qu'on continue avec ce millefeuille territorial
08:45qui est beaucoup trop épais ?
08:47Il y a des choses à supprimer.
08:49François Béroux, qui nomme un successeur,
08:51Clément Bonneau, commissariat au plan,
08:53ça ne sert à rien, le CESE, ça ne sert à rien.
08:56Alors tout ça, évidemment...
08:56Ça ne sert pas à rien.
08:57Ça ne sert à rien.
08:58Le Haut-Commissariat au plan, ça ne sert à rien.
08:59Le CESE, le Conseil économique et social,
09:01j'assume mes propos, ça ne sert à rien.
09:03Il y a des rapports excellents, mais ils se mettent sous le tapis.
09:05Que personne ne lit, ça sert à quoi ?
09:07Ça sert à quoi ?
09:07Ça sert à quoi ? C'est les étagères.
09:08Lisons les rapports.
09:08Au bout d'un moment, il faut arrêter de ne pas le dire
09:11qu'on dépense beaucoup trop,
09:12on dépense beaucoup trop mal,
09:14et donc on a une dette abyssale,
09:16et on passe le premier...
09:17Avant de payer les profs,
09:19avant de payer les hospitaliers,
09:20les policiers,
09:21on paye les intérêts de cette dette
09:22qu'on ne maîtrise plus.
09:23Donc on peut quand même se réjouir
09:24qu'il y a un ministre qui se réveille
09:25et qui dise...
09:26Il y a un risque, il y a un risque pour...
09:29Comment ça ?
09:29Il ne se réveille pas.
09:31Mais ici, il se réveille pas.
09:32J'ai le rappel des titres à Cazé, là.
09:3418h31, je vous passe la parole en suite,
09:35mais c'est Maureen Vidal, d'abord,
09:37qui intervient pour le rappel des titres
09:38sur CNews et sur Europe 1, Maureen.
09:43Bonsoir, Laurence, bonsoir à tous
09:44à la ligne de l'actualité,
09:45et information judiciaire ouverte contre X
09:47pour enlèvement et séquestration
09:49dans la disparition d'Agathe dans la Vienne.
09:51L'enquête prend une nouvelle direction
09:53alors que cette joggeuse de 28 ans
09:54est portée, disparue depuis jeudi dernier.
09:57Ce changement vise à renforcer
09:58les moyens mis en oeuvre,
09:59a annoncé le procureur de la République à Poitiers.
10:01Les enquêteurs ont reçu 90 signalements
10:03depuis le début de l'appel à témoins vendredi.
10:06Semaine noire en vue à compter du 5 mai
10:08pour la SNCF.
10:09Plusieurs organisations syndicales
10:11appellent contrôleurs et conducteurs à la grève.
10:13Ils demandent notamment une revalorisation
10:14salariale ainsi que la prime de travail
10:16et appellent à des négociations
10:17avec la direction de fortes perturbations
10:20sont donc certainement à prévoir.
10:22Et après une frappe russe d'ampleur
10:23sur une réunion de l'armée ukrainienne
10:25à Soumy,
10:26Mouskou accuse Kiev d'utiliser
10:27la population civile
10:29comme bouclier humain
10:30en plaçant des installations militaires
10:32dans des zones densément peuplées.
10:34Deux missiles balistiques
10:34ont été utilisés par l'armée russe,
10:36a reconnu le ministère de la Défense
10:38dans cette frappe
10:38qui a fait au moins 34 points.
10:40Maureen, merci beaucoup.
10:42Je voudrais juste qu'on écoute les Français
10:43sur cet effort supplémentaire
10:45de 40 milliards d'euros
10:46qu'ils nous ont demandé par le gouvernement.
10:48Évidemment, ils ne sont pas dupes.
10:49Ils savent que ça va se terminer
10:51dans leur poche.
10:52Écoutez-les.
10:52Il faut trouver là
10:55où l'argent a fructifié avant tout.
10:57Parce que ce n'est pas
10:58dans le portefeuille
10:59du petit salarié.
11:02Je pense qu'il y a eu
11:02de gros bénéfices
11:03pour certains
11:04qui ont prétend
11:05donc milliardaires.
11:06On peut faire un petit effort
11:07pour l'ensemble de la collectivité,
11:08ce serait bien.
11:09Tout de suite,
11:10ils veulent attaquer les riches.
11:13Mais s'il n'y a pas de riches,
11:14la France ne tombe pas.
11:15Tout le monde doit participer.
11:17C'est notre pays
11:18qui est en dette,
11:20qu'il faut relever.
11:21Les budgets sociaux
11:22sont énormes.
11:24Depuis quelques années,
11:25ils ont essayé de progresser.
11:27Donc je pense
11:28qu'il y a pas mal de choses
11:29à regarder de ce côté-là.
11:32Beaucoup d'argent,
11:33beaucoup de polémiques
11:34autour de l'argent
11:36qui part en fumée
11:37pour des postes payés
11:38à rien faire.
11:40Je ne permettrai pas
11:41d'émettre de jugement là-dessus
11:42mais je pense qu'il y a effectivement
11:43des dépenses ministérielles
11:46qui pourraient être
11:47largement revues.
11:48Voilà pour les Français.
11:50Éric Revelle rapidement.
11:51Le ministre des Finances
11:53il ne va rien faire.
11:54C'est Ibernatus.
11:54Il vient de se réveiller
11:55et il vient de découvrir
11:56qu'on avait une dette.
11:57Je ne suis pas dit
11:57qu'il allait faire.
11:57Il vaut mieux dire ça
11:58que le contraire.
11:59Attendez mon cher Gauthier.
12:01Vous commencez par dire
12:01Gauthier Lebret se trompe.
12:03La situation est paradoxale
12:05quand même dans ce pays.
12:06Vous avez un taux d'épargne
12:07qui est très élevé,
12:0918%.
12:09Et puis vous avez des Français
12:11dans le dernier IFOP
12:12sur précarité,
12:13utilisation et achat
12:14de produits d'hygiène
12:16qui disent qu'ils partagent
12:18un tube de dentifrice
12:19et qu'ils ne peuvent plus
12:19s'acheter de gel de mousse,
12:21de douche ou de salon.
12:22Donc si vous voulez,
12:23il y a quand même
12:23cette situation.
12:24Mais moi,
12:24ce qui me met en colère,
12:27je vais vous dire,
12:28c'est que nous,
12:28les Français,
12:29on donne des leçons
12:30à la terre entière,
12:31notamment en matière
12:32de finances publiques.
12:33Vous avez vu que la dette,
12:35les finances publiques italiennes
12:36ont été saluées
12:37par les agences de notation
12:38qui ont réévalué
12:40la dette italienne
12:41en disant
12:41voilà une bonne trajectoire.
12:43Vous avez vu que M. Millet
12:44est en Argentine
12:45tellement décrié
12:46et que ça trompe...
12:47Qu'est-ce qu'il a fait ?
12:48Qu'est-ce qu'il a fait ?
12:49Attendez,
12:49je vous donne le résultat.
12:50Il a ce qu'il a fait
12:51dans la fonction publique.
12:52Ah tiens !
12:52Oui,
12:53mais qu'est-ce qu'il vient d'obtenir ?
12:54Il vient d'obtenir
12:55des prêts de la Banque mondiale
12:56et du IFMI
12:56de 42 milliards de dollars.
12:58Ah bah tiens !
12:58C'est donc qu'on salue
12:59les organisations internationales.
13:02Oui,
13:02mais enfin,
13:03avant,
13:03on ne prêtait pas à l'Argentine,
13:04M. Guénaud.
13:06C'est assez intéressant.
13:07Et puis je regardais un truc
13:08à papier dans le monde.
13:09Vous avez vu l'économie russe,
13:11ses meilleures années
13:12en termes de croissance
13:12en 2023 et 2024.
13:14Vous savez,
13:14c'est Bruno Le Maire
13:15qui devait mettre à genoux
13:16l'économie russe.
13:17Des raisons particulières
13:18parce qu'il y a
13:19une industrie militaire
13:20qui tourne à plein régime.
13:21Très bien,
13:22c'est l'économie de guerre.
13:23Évidemment,
13:23ils ont envahi l'Ukraine.
13:24Donc on ne va pas
13:24se mettre en économie de guerre.
13:25Pas complètement.
13:26Mais il ne s'agit pas
13:27de se réjouir,
13:28mon cher Gauthier.
13:29Il s'agit d'être
13:30un mot en termes de finance publique.
13:37Quand le ministre des Finances
13:37arrive à Bercy,
13:38il nous explique
13:39qu'il a trouvé la potion magique
13:40et qu'on a pris la mesure
13:42de ce qui va se passer
13:43et il ne se passe rien
13:45sauf des impôts supplémentaires.
13:46Henri Guéno, rapidement.
13:47Sauf des impôts supplémentaires.
13:48C'est un grand classique
13:49qu'on le connaît très bien.
13:50Je connais la chanson.
13:51Il ne peut rien se passer
13:52quand on prend les choses
13:53de cette manière.
13:54Voilà.
13:55À part continuer à dégringoler,
13:56il ne peut rien se passer d'autre.
13:58Alors, je reviens un instant,
13:59je vais taquiner
14:00Gauthier Lebrecht aussi
14:01sur les intérêts de la dette.
14:03Pour revenir à ce que je disais
14:04tout à l'heure.
14:07comme objectif de réduire
14:08le déficit de la fin de l'année
14:09sur la dette.
14:11La dette, il faut la gérer.
14:13Quand les taux d'intérêt
14:14sont quasiment à zéro,
14:16qu'est-ce que vous devez faire
14:17si vous êtes un bon gestionnaire
14:18de la dette ?
14:19Vous devez consolider la dette,
14:22c'est-à-dire allonger
14:22la maturité de la dette
14:24et transformer la quasi-totalité
14:27de votre dette à taux fixe.
14:30Mais il se trouve qu'à chaque instant,
14:32pour les mêmes emprunts,
14:34les taux fixes sont légèrement inférieurs
14:36aux taux variables
14:41sont légèrement inférieurs
14:42aux taux fixes.
14:43Que fait le gestionnaire
14:44sur lequel pèse l'objectif
14:46de réduire le déficit
14:49à la fin de l'année ?
14:50Eh bien, il emprunte quand même
14:52à taux variables.
14:53Il garde sa dette à taux variables
14:54pour gagner ce que les financiers
14:57appelleraient un pouillème
14:58pour la fin de l'année.
14:58Mais l'année d'après,
15:00quand les taux augmentent
15:02d'un pour cent au deux pour cent,
15:03si vous avez la moitié
15:03de votre dette à taux variable,
15:05c'est-à-dire à peu près
15:05plus de 1 500 milliards,
15:072% sur 1 500 milliards.
15:09Oui.
15:10Oui ?
15:11C'est beaucoup.
15:12C'est plus que l'euro million.
15:13C'est beaucoup.
15:14C'est beaucoup.
15:15Voilà, donc vous allez dans la durée,
15:17c'est des dizaines et des dizaines
15:18de milliards
15:19que vous allez dépenser
15:20simplement parce qu'on s'est fixé
15:21comme objectif
15:22absolument,
15:23de façon totalement absurde,
15:25la réduction du déficit
15:26de la fin de l'année.
15:26Petite pause, petite pause.
15:28C'est qu'on a tous
15:29beaucoup de choses
15:29à dire sur ce sujet.
15:31On n'a pas parlé
15:32de l'éléphant dans la pièce.
15:33C'est lequel l'éléphant ?
15:34Les retraites.
15:34Ah, les retraites.
15:35Ah, ça c'est bien,
15:36c'est un bon sujet.
15:37Je voudrais qu'on parle aussi
15:38de l'Algérie
15:39parce que là, évidemment,
15:40on est à nouveau
15:41dans un moment extrêmement tendu.
15:43Et puis, on parlera
15:43de Bruno Retaille.
15:44Mais tout est lié.
15:45Tout est lié à Rachel.
15:47A tout de suite.
15:4718h-19h
15:50sur CNews et Europe 1
15:51Punchline
15:52Laurence Ferrari