Tous les jours, les informés débattent de l'actualité, ce mardi 8 avril autour d'Agathe Lambret et de Jean-Rémi Baudot.
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00:0020h, 21h, les informés, Agathe Lambret, Jean-Rémi Baudot.
00:09Bonsoir à tous, bienvenue dans les informés. Du soir, votre rendez-vous de décryptage, votre rendez-vous de débat sur l'actualité à suivre sur France Info et le canal 27 de la TNT.
00:18Bonsoir Agathe.
00:19Bonsoir Jean-Rémi, bonsoir à tous.
00:20De quoi parle-t-on ce soir ?
00:21Peut-on parler de crise financière ? C'est la panique en tout cas sur les marchés boursiers.
00:26Les hausses de droits de douane de Donald Trump n'en finissent plus de secouer la planète.
00:30Quelles conséquences en France faut-il s'attendre à des pertes majeures d'emplois comme met en garde le Premier ministre ?
00:36Dans un instant, l'économiste Éric Ayer répondra à toutes nos questions.
00:41Quel avenir pour la bande de Gaza ?
00:43En visite en Égypte aujourd'hui, Emmanuel Macron s'oppose à tout déplacement de population.
00:47Comment peser face à Donald Trump et son idée de Rivera du Moyen-Orient à Gaza ?
00:52Quels sont les enjeux de la visite présidentielle ?
00:55Foule des grands jours ou échec ? Pas de temps.
00:58Le Rassemblement national rassemblait ses troupes hier pour soutenir Marine Le Pen.
01:02En face, Gabriel Attal d'un côté, la gauche en ordre dispersé de l'autre.
01:06Que dit ce week-end très politique de la recomposition en cours ?
01:10Et puis n'oubliez pas, nous finirons comme tous les jours avec la carte blanche désinformée à 20h45.
01:15Ce soir autour de la table, Corine Laïc, journaliste à l'Opinion, autrice de Président Combrilleur.
01:20Aux éditions Fayard, Jonathan Boucher-Peterson, éditorialiste politique à Libération.
01:24Patrice Moyon, journaliste à Ouest-France.
01:27Et Mickaël Darmon, éditorialiste à Ivancat News.
01:30Les informer, c'est parti.
01:34On commence avec cette panique aujourd'hui sur les marchés financiers.
01:37Oui, l'onde de choc continue de se propager après la décision de Donald Trump d'augmenter massivement les droits de douane et d'intérêt.
01:44Le libre-échange. Ce matin, les bourses mondiales ont ouvert en chute libre.
01:48Est-ce le début d'une crise financière ? Y a-t-il un risque de récession, de repli ?
01:53Les ministres du Commerce de l'Union Européenne se réunissaient, en tout cas aujourd'hui, pour préparer la réponse entre négociation et représailles.
02:01Écoutez Stéphane Séjournet, ancien ministre des Affaires étrangères français, vice-président exécutif de la Commission Européenne.
02:08Il était sur France Inter.
02:10Nous pourrions décider de retirer l'ensemble des entreprises américaines des marchés publics, par exemple, européens.
02:18Alors c'est le bazooka économique, puisque un certain nombre de services sur lesquels nous n'avons pas d'autre option que de choisir les Américains, notamment les services numériques.
02:29Et donc ça a des implications sur les entreprises européennes.
02:33Faut-il négocier ou riposter ? Quelles conséquences concrètement en France sur l'emploi, sur l'inflation, sur la croissance ?
02:40Bonsoir Éric Ayère.
02:41Bonsoir.
02:42Vous êtes économiste, directeur du département analyse et prévision de l'OFCE, l'Observatoire français des conjonctures économiques, enseignant à Sciences Po également.
02:50Les marchés mondiaux dévissent. Qu'est-ce que ça signifie ? Très concrètement, qu'est-ce que ça a comme conséquence ?
02:56D'abord, qu'est-ce que ça signifie ? On n'est pas en 2008, on n'est pas en 1929, c'est pas une bulle financière qui explose.
03:03Ça ressemble plus à ce qu'on a connu en 2020, au moment du confinement ou au moment même de la guerre en Ukraine, où il faut rappeler, il y a eu aussi les bourses qui se sont extrêmement effondrées.
03:14Mais c'était plus un moment d'incertitude. On est dans un moment d'incertitude, comme pendant le confinement, comme pendant le début de la guerre en Ukraine.
03:22Et lorsqu'il y a une grande incertitude, c'était Keynes qui appelait ça le « fly to quality », c'est-à-dire que les investisseurs ont peur de prendre des risques, et donc sortent du risque,
03:32et vont placer leur argent dans du sans risque, de la sécurité. C'est quoi la sécurité ? C'est l'or, c'est de la dette publique.
03:41Typiquement, les taux d'intérêt sur la dette publique en France, en Allemagne, aux États-Unis, les taux d'intérêt baissent.
03:47Aujourd'hui, les bourses s'effondrent, et on va placer son argent dans du sans risque.
03:55Est-ce que c'est grave ?
03:56C'est grave, oui.
03:57Certains parlent de crise financière, de crash.
04:00C'est beaucoup moins grave qu'une crise financière, puisque globalement, une crise financière, c'est une bulle, généralement, qui explose.
04:06Et quand elle explose, vous avez endetté des ménages modestes qui, d'un coup, n'ont plus les moyens de rembourser leurs prêts.
04:13Donc, il y a le prix de l'immobilier qui s'effondre à nouveau.
04:16Et donc, du coup, les banques qui absorbent toutes les pertes, qui ne peuvent pas absorber tout, et le système s'arrête.
04:20Là, non. Il n'y a pas aujourd'hui de crise financière.
04:24C'est assez établi là-dessus.
04:26Mais ça veut dire que tout de même, ça aura des conséquences.
04:28Vous voyez, quand vous perdez à peu près 6 000 milliards de dollars de capitalisation dans le monde,
04:34oui, bien sûr, il y a quelqu'un qui a perdu.
04:36Mais vous voyez, il faut regarder ça un peu en dynamique.
04:39On est encore à des niveaux de capitalisation boursière qui étaient au-dessus d'il y a un an.
04:43Donc, vous voyez, c'est une correction qui pourrait se lever.
04:46Vous voyez, si d'un coup, le moment devient un peu moins certain.
04:50Donc, aujourd'hui, on se dit, tiens, ça négocie.
04:52Quel sera le point d'arrivée ?
04:54Personne n'est capable de nous le dire.
04:56Et donc, il y a une incertitude.
04:58Ça négocie, notamment avec la Commission européenne,
05:00qui propose ce soir d'imposer des droits de douane à hauteur de 25 % sur les produits américains.
05:06On voit donc que l'Europe n'a pas prévu de se laisser faire.
05:10Patrice Moyon, cette réponse européenne,
05:13elle dit quelque chose de l'état d'esprit aussi en Europe face à Trump.
05:17Les Européens n'ont pas d'autre choix que de répliquer de façon quand même forte face...
05:24Il n'y a que le rapport de force qui fonctionne avec Donald Trump.
05:27Donc, il faut répliquer.
05:29Donc, il y a une double possibilité, à la fois de répliquer en frappant les Américains,
05:36là où peut-être ça peut faire le plus mal,
05:38en ayant le minimum d'inconvénients pour les Européens.
05:41Et puis, ils peuvent aussi avoir une réaction offensive
05:44en essayant de voir comment ils peuvent faire sauter un certain nombre de verrous
05:47qui perturbent aujourd'hui les marchés européens.
05:51Et donc, ça, c'était ce qui était dans le rapport de Ragi,
05:54qui disait qu'on peut avoir un marché européen qui fonctionne mieux
05:57et donc qui permettrait aussi de soutenir la croissance.
06:00Jonathan Boucher-Pétersen, vous voyez hocher la tête
06:02quand Éric Ayer parlait, voulait rebondir.
06:04Non, mais parce que j'entendais la distinction entre le moment de contraction sur l'incertitude
06:07par rapport à ce qu'est une crise financière, l'explosion d'une bulle.
06:10Mais en même temps, le risque, c'est que s'installe aussi cette situation d'incertitude
06:13comme étant un mode de gouvernance et une situation un peu permanente.
06:16C'est-à-dire qu'on a le sentiment, en vous écoutant, qu'on va atterrir,
06:18mais on ne sait pas quand, on ne sait pas exactement comment.
06:21Et dans cette espèce de contraction du marché mondial, d'une certaine manière,
06:25chacun peut y perdre, d'une certaine manière,
06:27parce qu'on a l'impression que Donald Trump, il utilise cette question des droits de douane
06:30pas seulement comme un outil économique, mais comme une espèce de réaffirmation
06:33de la puissance américaine, du rapport de force,
06:35qui parfois se joue sur totalement d'autres sujets.
06:37On le voit avec le Mexique, par exemple, ou avec le Canada aussi, d'une certaine manière.
06:40Donc voilà, est-ce qu'on est vraiment dans quelque chose de classique
06:43et il faut raison garder, ou est-ce qu'on peut aussi rentrer dans une zone de turbulence
06:47avec ces accélérations, ces moments de décélération,
06:50mais que ça, les marchés détestent et les économies aussi ?
06:53Si c'était classique, ce ne serait pas incertain.
06:55Donc là, c'est comme le confinement, c'était complètement nouveau,
06:59on ne savait pas, on connaissait le début, mais on ne connaissait pas la fin,
07:02on ne savait pas s'il pouvait y avoir des répliques ou quoi que ce soit.
07:05Donc là, effectivement, le problème, c'est qu'on rentre dans un nouveau monde.
07:08On n'a jamais vu des droits de douane passer de 5% à 27% en l'espace d'un jour.
07:14Donc ça, c'est un nouveau monde.
07:16On ne connaît pas le point d'arrivée.
07:18Donc ça, ça rend complètement ce monde incertain.
07:20Et ce qui rend le monde encore plus incertain, c'est que ces règles-là,
07:23c'était des règles qui avaient été mises en place par les États-Unis.
07:26Maintenant, ils ne les respectent plus.
07:28Et qui nous dit que les prochaines règles, ils vont les respecter ?
07:31Donc c'est vrai qu'on rentre dans un monde qui est complètement incertain.
07:34Quel est le point d'arrivée ? Je suis infoutu de vous le dire.
07:37Bien entendu que certains disent que c'est le jour où Donald Trump ne sera plus là
07:41et qu'on retournera avec une façon de négocier qui sera un peu plus crédible.
07:46Est-ce qu'on peut retrouver une sérénité avec une personne comme Donald Trump ?
07:50Ça, c'est un enjeu.
07:52Et aujourd'hui, les marchés financiers disent qu'on ne croit pas.
07:55Le seul truc qu'il faut tout de même indiquer, c'est que quand les bourses s'effondrent,
07:59ça a fait beaucoup plus de mal aux États-Unis qu'en Europe
08:03parce qu'il y a ce qu'on appelle des effets de richesse.
08:06C'est-à-dire que les ménages américains détiennent beaucoup plus d'actions
08:09que les ménages européens.
08:12Ça, il faut quand même avoir en tête qu'à mon avis,
08:15le seul point qui peut faire changer d'avis Donald Trump,
08:18comme souvent aux États-Unis, c'est « it's economic stupid ».
08:21C'est-à-dire que le jour où les bourses s'effondrent un peu trop,
08:24que finalement les ménages américains se disent
08:27« mais finalement, on est perdant dans cette histoire ».
08:29Est-ce que là, ça ne va pas être une pression sur le président américain
08:32pour être un peu plus raisonnable ?
08:34C'est exactement la question que l'on se pose.
08:37Quels sont les ressorts de ce pari un peu fou de Donald Trump ?
08:41Comme le disait Eric Ayer, Donald Trump prend beaucoup de risques
08:44parce que contrairement à une économie comme la France,
08:47l'économie américaine est beaucoup plus exposée aux fluctuations naturelles
08:51de l'inflation, comme tous les pays du monde,
08:53mais en plus de la bourse et des taux d'intérêt pour les raisons qu'il a dites.
08:57Donc, il prend déjà un risque économique majeur.
09:00Deuxièmement, il a fait une promesse.
09:02Je ne sais pas si elle est sincère ou pas, mais eux l'ont entendue comme telle.
09:05Il a fait une promesse aux ouvriers des industries en voie de déclin,
09:10comme ceux de l'automobile,
09:12en leur disant qu'il allait réindustrialiser le pays.
09:15Ce qui suppose que les fabricants européens
09:19continuent de venir s'installer aux Etats-Unis comme ils l'ont fait
09:22parce qu'ils ont des avantages considérables,
09:24moins d'impôts, moins de cotisations sociales
09:26et plus de droits de douane.
09:28Simplement, les industriels, pour le moment,
09:31ils sont sur le qui-vive.
09:33Ils ne font rien parce que cette situation d'instabilité
09:36ne les incite pas à venir s'installer aux Etats-Unis.
09:39En France, Emmanuel Macron leur a demandé de suspendre
09:42toutes leurs décisions d'investissement,
09:44mais je pense qu'ils le font naturellement,
09:46pas tant par patriotisme que parce qu'on est dans une forte situation d'incertitude.
09:51Donc, il y a une course de vitesse pour Donald Trump
09:53entre les effets négatifs qui courent jusqu'à présent
09:56et qui vont continuer à courir,
09:58et les effets positifs dont la venue est incertaine
10:00et certainement beaucoup plus longue.
10:02La suspension des investissements demandés par Emmanuel Macron
10:05aux grands patrons français,
10:07on sait que c'est MACGM, l'armateur devait faire
10:09un investissement de 20 milliards de dollars aux Etats-Unis,
10:12ça peut avoir un impact, ça, sur Donald Trump ?
10:14Ah oui, effectivement.
10:16Le pari de Donald Trump, c'est de dire
10:19on va, grâce aux droits de douane,
10:22un peu tordre le bras à un grand nombre d'autres pays
10:25qui pourraient, en échange de baisses de droits de douane,
10:28nous passer beaucoup plus de commandes.
10:30Effectivement, réindustrialiser par des commandes supplémentaires,
10:32ce n'est pas baisser les importations,
10:34c'est augmenter les exportations.
10:36Aujourd'hui, pas de chance pour Donald Trump,
10:38la situation économique aux Etats-Unis,
10:41c'est qu'ils sont en pleine utilisation de leurs capacités de production.
10:44Ils n'ont pas de marge pour produire plus.
10:46Ils ont un taux de chômage à 4,1,
10:48ils ont des difficultés de recrutement
10:51qui sont trois fois supérieures à ce qu'on connaît,
10:53nous, ici, en Europe,
10:55et en plus, ils veulent expulser une partie des travailleurs
10:58qui sont sans papier.
11:00Donc, ça veut dire que pour produire davantage
11:02et avoir des exportations,
11:04et donc réindustrialiser,
11:06il est obligé de demander à des étrangers
11:08de venir investir chez lui.
11:10Et vous voyez, si cela ne se passe pas,
11:12c'est de l'inflation qui va revenir très rapidement,
11:15et cette inflation va renier le pouvoir d'achat,
11:17et si les bourses s'effondrent,
11:19c'est là où il y aura une économie stupide.
11:21– Michael Darman.
11:23– Ce qui me frappe, c'est qu'on a l'impression
11:25que c'est plutôt une crise de l'économie réelle,
11:27avec, d'abord, tout le système,
11:29on l'a entendu, on l'a compris,
11:31de régulation économique
11:33qui a été totalement percutée par les Américains,
11:35et puis des conséquences
11:37sur, effectivement, les ménages,
11:39les ménages américains en premier.
11:41Il y a un nouveau slogan qui est en train de remplacer MAGA,
11:43en ce moment, c'est BALEPAT,
11:45qui est en train de faire florès
11:47avec toutes les manifestations d'Américains
11:50qui commencent à comprendre
11:52qu'ils vont être touchés en premier lieu.
11:54On a entendu Donald Trump qui dit, oui, effectivement,
11:56quand on a d'un ami, il sera un remède, au début,
11:58ça fait un peu mal, mais vous verrez, c'est pour améliorer la situation.
12:00Donc il est déjà un peu, comme on dirait aussi,
12:02en français, en damage control,
12:04c'est-à-dire qu'il voit bien qu'il faut commencer
12:06à gérer les effets de bord.
12:08Donc, oui, on a une incertitude,
12:10mais peut-être que le plan va être bouleversé,
12:13parce que ça concerne des êtres humains,
12:17ça concerne des ménages, ça concerne un corps social,
12:20et bientôt des élus qui vont regarder,
12:22aussi des républicains qui vont regarder le calendrier,
12:25qui vont voir que les mi-termes vont approcher,
12:28et qu'il ne faut pas non plus être pris en défaut.
12:30Donc peut-être aussi vont-ils faire pression sur Donald Trump.
12:33On va avoir tout un effet domino politique auquel on va assister.
12:36Je pense que Donald Trump saura se retourner à 180 degrés
12:39en 30 secondes et sans aucun scrupule.
12:41On peut compter sur lui.
12:43C'est l'avantage d'être imprévisible.
12:45Il y a déjà eu un mandat Trump,
12:47il y a déjà eu un petit temps économique,
12:49un certain nombre de décisions qui n'étaient pas de la même ampleur,
12:51pas avec un agenda aussi clair.
12:53Si je me permettais de dire ça marche, ça marche pas,
12:55et je tire les conséquences de mes échecs ou de mes limites,
12:57il ne serait pas reparti sur cette posture-là.
12:59Donc c'est vrai qu'il y a autre chose qui se joue
13:01que simplement l'arme économique derrière ses droits de douane.
13:03Et on sait très bien que sa façon de négocier,
13:05vous disiez le rapport de force,
13:06c'est d'abord quand même le coup de domino, le coup de massue,
13:08et après on discute.
13:09Il n'y a pas de raison de discuter avant.
13:11Il impose sa puissance.
13:12Et ça en devient presque caricatural en fait.
13:14Oui, c'est caricatural, mais ça reste les États-Unis,
13:15ce n'est pas la Suisse.
13:16On va se retrouver dans un instant, les informés.
13:18On va continuer à discuter encore quelques instants,
13:20quelques minutes de ce dossier qui nous intéresse.
13:22Évidemment, aujourd'hui il est 20h16,
13:24on fait un nouveau tour de l'actualité avec Emmanuel Langlois.
13:28Et la dégringolade des places financières européennes
13:30après l'annonce des taxes douanières américaines.
13:32Paris abandonne près de 5%,
13:34clôture Frankfurt-Davis de 4,13%,
13:37et Londres recule de 4,64%
13:39selon le patron de la grande banque américaine,
13:41J.B. Morgan Chase.
13:43Ses droits de douane vont probablement
13:45augmenter l'inflation
13:46et ralentir la croissance aux États-Unis.
13:48En représailles, la Commission européenne,
13:50elle propose d'imposer des droits de douane
13:52à son tour à hauteur de 25%
13:54sur des produits américains
13:56à partir du 16 mai,
13:58mais hormis le Bourbon, précise Bruxelles.
14:00C'est une première au niveau pénal
14:02et un coup dur pour EDF et ses filiales.
14:04Le tribunal de Montpellier
14:06ordonne l'arrêt pendant 4 mois
14:08des 31 éoliennes du parc
14:10d'Omelas dans l'Hérault.
14:12La justice estime en effet que l'exploitant
14:14est responsable de la mort de 160 individus
14:16d'une espèce de faucon protégé.
14:18C'est l'association France Nature Environnement
14:20qui avait déposé plainte contre EDF.
14:22L'assurance maladie,
14:24elle déconventionne 7 centres de santé
14:26issus d'un même réseau à travers la France
14:28pour des pratiques frauduleuses.
14:30Ils avaient été repérés à la suite d'incohérences
14:32de facturation dans certains d'entre eux,
14:34explique ce soir la Sécu.
14:36À l'étranger, la guerre en Ukraine
14:38s'enlise. Le Kremlin estime que
14:40de nombreuses questions restent à régler.
14:42En vue de conclure un accord de cessez-le-feu
14:44global avec Kiev, au moment où les pourparlers
14:46initiés par Washington patinent,
14:48Emmanuel Macron depuis l'Egypte où il est en déplacement
14:50accuse de son côté la Russie
14:52de faire traîner les discussions
14:54et lui demande d'accepter un cessez-le-feu
14:56sans condition.
14:58France Info
15:0020h21,
15:02les informés,
15:04Agathe Lambret,
15:06Jean-Rémi Baudot.
15:08En retour sur le plateau des informés avec Michael Darmondi,
15:10avec Patrick Moyon
15:12de West France,
15:14avec Jonathan Boucher-Peterson de Libération,
15:16Corinne Leïc de l'Opinion,
15:18et on est aussi toujours avec Eric Ayer, le directeur du département
15:20analyse et prévision de l'OFCE.
15:22Eric Ayer, j'aimerais juste
15:24entendre votre réaction sur
15:26cette annonce ce soir de la Commission européenne
15:28qui propose d'imposer des droits de douane
15:30à hauteur de 25% sur les biens américains,
15:32donc c'est la riposte de l'Europe.
15:34Alors le Bourbon n'est pas dans ses mesures,
15:36néanmoins, est-ce que cette espèce
15:38d'escalade, est-ce qu'elle est, selon vous,
15:40est-ce qu'elle est dangereuse ou pas ?
15:42Alors, un économiste va vous dire oui,
15:44c'est assez dangereux, pourquoi ?
15:46Il faut être toujours très prudent, nos modèles ne sont pas
15:48parfaits, mais il faut les prendre
15:50avec beaucoup de pincettes, en tout cas les résultats,
15:52mais ce que nous indiquent
15:54les résultats de nos simulations,
15:56c'est que globalement, lorsque vous mettez
15:58des droits de douane, tout le monde est perdant,
16:00mais là, aujourd'hui, si on s'est arrêté
16:02aux mesures américaines,
16:04c'est les Etats-Unis,
16:06qui étaient le pays développé,
16:08qui perdaient le plus, d'accord ?
16:10En gros, ils perdaient un gros point de croissance
16:12quand l'Europe, à court terme, ne perdait que
16:140,3, 0,4, donc on se dit, pourquoi
16:16agir encore, puisque de toute manière,
16:18c'est lui qui perd beaucoup plus que nous.
16:20Si on met des mesures supplémentaires,
16:22nous, on va se dégrader un peu,
16:24c'est-à-dire qu'on va passer d'un impact
16:26à court terme de 0,3 à 0,5,
16:28donc on se dit, mais pourquoi on s'inflige 0,2 de plus
16:30alors qu'on n'a déjà pas beaucoup
16:32de croissance économique ? Oui, mais parce que
16:34les associations disent que les Etats-Unis, c'est pas
16:36moins 1, mais c'est moins 1,8, et donc, du coup,
16:38on leur fait beaucoup plus mal.
16:40Et donc, notre petite douleur supplémentaire,
16:42pour eux, c'est une grosse douleur.
16:44Et donc, est-ce que ça vaut le coup ?
16:46On va rentrer en négociation avec,
16:48t'as vraiment mal, donc, est-ce que tu veux vraiment
16:50qu'on continue ainsi ? C'est quand même risqué,
16:52parce que, vous voyez, on n'a pas beaucoup d'activités,
16:54aux Etats-Unis, ils ont un taux de croissance
16:56qui est supérieur au départ, ils sont au plein emploi,
16:58et donc, alors que nous, nous sommes encore
17:00avec un chômage...
17:02Ça va nous coûter 0,5 points de croissance
17:04et des pertes majeures d'emploi.
17:06Il a raison, le Premier ministre,
17:08ou il dramatise, il est alarmiste ?
17:10Encore une fois, vous voyez,
17:12effectivement, si 0,5, c'est grave,
17:14on peut dire oui, vous voyez,
17:16les calculs de quel est l'impact
17:18de l'impulsion budgétaire,
17:20c'est-à-dire qu'ils ont voté un budget,
17:22c'est le Premier ministre qui l'a fait voter, quand vous regardez
17:24quelle est l'incidence sur la croissance, c'est 0,5 aussi.
17:26Donc, vous voyez, en gros, c'est aussi catastrophique
17:28que le budget, c'est la même
17:30ampleur sur le déficit. Donc, s'il y a un peu
17:32moins d'emplois, c'est pourquoi ?
17:34Parce qu'on a voté de l'austérité ou parce
17:36qu'il y a les droits de douane ? C'est exactement la même incidence.
17:38Ça s'ajoute, quand même.
17:40Du coup, ça s'ajoute. Oui, mais du coup, on ne peut pas dire
17:42on est dans cette situation à cause des droits de douane,
17:44c'est on est dans cette situation parce que ça arrive
17:46au moment où on nous demande de faire des efforts
17:48budgétaires, qui cassent
17:50un peu la croissance économique, et donc, effectivement,
17:52quand on a peu de croissance, nous enlever
17:54quelques dizaines de points de croissance,
17:56ça nous rapproche petit à petit
17:58d'une récession. Mais voyez,
18:00la question, et c'est pour ça que
18:02l'Europe devrait réfléchir comme ça. Puisque ce sont
18:04des mesures pour entrer dans des négociations,
18:06on sait qu'on va y perdre, on sait que certains
18:08pays vont y perdre un peu plus que d'autres,
18:10certains secteurs, un peu plus que d'autres.
18:12Est-ce qu'on ne pourrait pas compenser cela ? Est-ce qu'on
18:14ne pourrait pas trouver des mesures pour dire
18:16c'est de l'aide contemporaine, et si
18:18on veut qu'on aille unis
18:20dans ces négociations, eh bien compensons
18:22les pertes. On attend pour l'instant la réponse de l'Union Européenne.
18:24Merci beaucoup, Éric Ayer,
18:26directeur du département analysé, prévision de l'EFCE,
18:28enseignant à Sciences Po Paris.
18:30Merci d'avoir été ce soir dans Les Informés
18:32pour nous aider à mieux comprendre cette
18:34forte chute des marchés financiers
18:36aujourd'hui. Autre thème, Agathe,
18:38on va parler d'Emmanuel Macron qui est en visite au Caire
18:40pour parler de l'avenir de Gaza.
18:42Oui, Emmanuel Macron qui participait aujourd'hui à un sommet
18:44tripartite avec l'Égypte et la Jordanie.
18:46Emmanuel Macron, son homologue égyptien
18:48et le roi Abdallah de Jordanie
18:50ont réclamé à l'issue un retour immédiat
18:52du cessez-le-feu à Gaza et un accès
18:54à l'aide humanitaire pour les Palestiniens.
18:56Les trois dirigeants qui se sont aussi
18:58entretenus à ce sujet au téléphone avec
19:00le président américain Donald Trump
19:02qui avait lancé l'idée d'une prise de contrôle
19:04de la bande de Gaza par les États-Unis
19:06pour la reconstruire et en faire
19:08la rivière du Moyen-Orient.
19:10Un projet illégal, a répondu
19:12le chef de l'État aujourd'hui. Écoutez.
19:14Nous nous opposons fermement
19:16au déplacement de
19:18population et à toute annexion
19:20de Gaza
19:22comme de la Cisjordanie.
19:24Il s'agirait d'une violation du droit
19:26international, d'une menace grave pour la sécurité
19:28de toute la région, y compris
19:30celle d'Israël.
19:32Quel est l'enjeu de cette visite pour la
19:34diplomatie française ? La France peut-elle
19:36s'opposer au projet de
19:38Donald Trump ? Que pèse cette
19:40initiative tripartite avec l'Égypte
19:42et la Jordanie ?
19:44Quel est l'enjeu de cette visite sur place pour Emmanuel Macron ?
19:46D'aller voir un client
19:48parce que l'Égypte
19:50est un client très important,
19:52qui achète des frégates, des rafales,
19:54des armes,
19:56des équipements, et au moment où il faut
19:58se réarmer, au moment où il faut trouver de l'argent,
20:00la France n'a pas d'argent, donc il faut aller
20:02faire le tour des clients pour se rappeler
20:04aux bons souvenirs. Et si au passage,
20:06on peut se réarimer
20:08à un discours
20:10bien déjà entendu
20:12par la Ligue arabe
20:14sur ce qui se passe
20:16dans la région, avec en plus
20:18une foule qui permet de
20:20retrouver un petit peu
20:22de bonnes situations par rapport à
20:24la France, c'est un déplacement
20:26où c'est gagnant-gagnant.
20:28Mais la position de la France
20:30et le poids de la France dans la région
20:32est connue, il est assez faible. En ce moment,
20:34ça se discute plutôt, comme on l'a vu,
20:36entre les Émirats d'Arabie saoudite
20:38et les États-Unis.
20:40Et de ce point de vue-là, ce qui me semble important
20:42et très intéressant, c'est une forme
20:44de clarification du président français
20:46qui est totalement en phase
20:48avec la position relativement nouvelle
20:50et inédite
20:52de la Ligue arabe, qui dit
20:54que le Hamas doit quitter le pouvoir
20:56pour pouvoir d'abord reconstruire
20:58Gaza. Ce qui est quand même, de ce point
21:00de vue-là, un tournant
21:02dans la région
21:04qu'on n'entendait pas forcément en Europe.
21:06Jonathan Boucher-Pétersen,
21:08est-ce que la diplomatie française
21:10est plus audible qu'avant ? Parce qu'on a beaucoup
21:12reproché à Emmanuel Macron sur ce sujet,
21:14ces attermoiements, ces changements de pieds.
21:16Aujourd'hui, au-delà de l'enjeu
21:18avec notre client, l'Égypte,
21:20peut-être que pour Emmanuel Macron, il y a aussi
21:22l'idée d'imprimer quelque chose ?
21:24En tout cas, elle est plus lisible. Si elle est plus audible,
21:26je ne sais pas, mais en tout cas, on sait au moins qu'il y a
21:28moins d'attermoiements, il y a moins cette espèce de flottement.
21:30Je pense que le jeu s'est clarifié
21:32notamment avec Benjamin Netanyahou,
21:34qui est quand même compliqué à suivre
21:36dans la dérive actuelle, autant sur le plan intérieur
21:38que dans sa façon
21:40de gérer le sujet de Gaza. On voit que
21:42sur la question du cessez-le-feu, il y a une espèce de
21:44jusqu'au-boutisme et de fuite en avant, qui fait
21:46qu'à part les États-Unis, plus personne
21:48ne suit. Donc, il y a au moins
21:50de la lisibilité. Après, la capacité à peser, c'est compliqué
21:52parce qu'on évoquait, ça paraît toujours
21:54mais c'est quand même très important, l'enjeu financier
21:56et notamment les aides militaires et de qui achète
21:58quoi à qui. Le principal levier
22:00des États-Unis, au-delà d'être la puissance
22:02qu'on connaît, c'est l'aide militaire à la Jordanie
22:04par exemple, qui est quelque chose d'absolument majeur.
22:06Et quand Donald Trump a dit, vous allez prendre
22:08les Gazaouis, à l'Égypte, à la Jordanie
22:10qui certes ont dit non en façade, mais
22:12tout en se tournant vers l'Europe, en disant il va falloir
22:14compenser ce qu'on perd si on décide de pas faire
22:16ce que les États-Unis nous demandent de faire.
22:18Donc voilà, c'est quelle est la capacité de l'Europe qui est sur le front
22:20ukrainien. On sait très bien l'enjeu de mobiliser
22:22de l'argent. Sur le côté guerre commerciale,
22:24guerre économique, pareil, ça va coûter.
22:26En quelle mesure est-ce qu'on est capable de peser là-bas
22:28sachant que, j'allais dire, jouer le jeu
22:30du rapport de force d'influence
22:32au moins par rapport aux États-Unis, ça coûte
22:34très très cher, surtout qu'il faut avoir
22:36une position un peu commune.
22:38Autant sur les questions commerciales, on sait que l'Europe est capable
22:40de parler d'une voix. Sur les questions de diplomatie,
22:42moi j'ai jamais vu.
22:44Corine Laïc, quand Emmanuel Macron est rentré dans
22:46l'espace aérien égyptien,
22:48il a tweeté une photo d'un rafale
22:50donc français, mais un rafale
22:52égyptien qui escortait son avion
22:54présidentiel. Est-ce que tout ça c'est aussi
22:56beaucoup de communication ?
22:58C'est du commerce, parce que monsieur Éric Trappier
23:00qui est le fabricant de
23:02Dassault et donc des rafales
23:04fait partie de la délégation de chefs
23:06d'entreprise qui accompagnent le président.
23:08Donc l'Égypte est un client régulier
23:10du rafale, donc
23:12c'est assez normal
23:14au vu de ses intentions que
23:16le président fasse
23:18la publicité du rafale.
23:20Il fait aussi un petit peu sa publicité
23:22à lui. Il
23:24apprécie, comme le disait
23:26Michael, les bains de foule dans le
23:28souk du Caire, Hanel Halili, qui est un endroit
23:30chatoyant, chaleureux,
23:32tout le monde l'aime, on l'avait déjà vu à Beyrouth
23:34aussi au mois de janvier.
23:36Et ses bains
23:38de jouvence à l'international
23:40lui profitent quand même aussi
23:42en interne, puisqu'il
23:44est sorti de la soute à bagages
23:46si j'ose dire, dans lesquelles il était
23:48sa cote de popularité, pour rester dans la métaphore
23:50de l'aviation, et
23:52il a pris 4 à 5 points selon
23:54les différents sondeurs, et ce qu'établissait
23:56par exemple un sondage Ipsos de la mi-mars
23:58pour le journal du dimanche, c'est
24:00que la préoccupation
24:02internationale arrivait désormais en
24:04troisième position, après
24:06le pouvoir d'achat,
24:08et l'avenir de la protection sociale.
24:10Et donc ça montre que l'initiative qu'a prise
24:12Emmanuel Macron le 5 mars, en faisant
24:14une allocution pour à la fois
24:16alerter les français sur
24:18ce qu'était Donald Trump, et surtout
24:20la menace russe, a eu tout de même une certaine
24:22efficacité, relative certes,
24:24dans l'opinion publique. C'est de la communication
24:26ce que fait le chef de l'État, Patrice Moyon ?
24:28Oui, c'est de la communication,
24:30et il joue aussi un rôle de VRP
24:32pour les entreprises françaises, parce que
24:34on a évoqué effectivement
24:36les ventes d'armement, parce que
24:38l'Égypte était un des gros acheteurs d'armement
24:40dans le monde, mais c'est aussi
24:42un gros importateur de biens alimentaires, et notamment
24:44c'est un des plus gros importateurs
24:46de blé, donc c'est un marché pour les céréales
24:48françaises, donc effectivement
24:50oui, il joue
24:52le rôle de VRP, mais je pense
24:54aussi qu'il joue un rôle positif par rapport
24:56aux Gazaouis, il y a quand même 2,4 millions
24:58d'habitants que certains
25:00notamment les Israéliens voudraient
25:02aujourd'hui expulser, avec un risque
25:04de crise
25:06politique pour les pays
25:08voisins. Oui, on en vient à oublier
25:10l'essentiel quand même, c'est que
25:12ce projet de Donald Trump qui veut expulser
25:14les Gazaouis, et les pays
25:16voisins de Gaza qui s'inquiètent
25:18et qui essayent de s'y opposer,
25:20Michael Darmon,
25:22on a l'impression que plus rien ne peut
25:24arrêter ce projet aujourd'hui ?
25:26Il est arrêté lui-même, parce qu'en fait
25:28en réalité il est tellement réaliste que personne ne le
25:30considère. Mais certains en Israël
25:32le considèrent, le gouvernement israélien. Certains le considèrent
25:34parce qu'ils sont aussi dans un jeu, comme
25:36on a vu effectivement, de
25:38grands chaos internes
25:40qui occupent le pays
25:42avec différents scandales,
25:44en particulier celui avec le Qatar
25:46et les conseillers de Benjamin Netanyahou
25:48qui sont impliqués dans une affaire de corruption
25:50liée avec le Qatar, donc c'est pour vous dire
25:52à quel point c'est un chaos
25:54permanent. Mais vis-à-vis
25:56de ce projet-là,
25:58il est assez quand même
26:00convenu que c'est un projet
26:02suffisamment irréaliste pour pouvoir arriver à un
26:04projet intermédiaire qui, selon la méthode
26:06de Trump, va quand même
26:08atterrir. C'est celui
26:10de la Ligue arabe en réalité. Celui qu'il considérait
26:12comme étant le plus sérieux, c'est le projet
26:14de la Ligue arabe où tout le monde s'est entendu
26:16sur un consensus qui consiste à dire
26:18il faut arriver à cette deuxième
26:20étape qui a été bloquée effectivement
26:22par les Israéliens qui voulaient continuer
26:24au fond à arriver à la première
26:26étape et faire libérer tous les otages
26:28dans une étape préliminaire
26:30avant de passer au deuxième cap
26:32mais en réalité tout le monde
26:34et même le Hamas en premier voudrait
26:36arriver à une négociation de fin de guerre
26:38mais simplement évidemment les modalités
26:40divergent. Ce qui est une fois de plus très très
26:42nouveau, c'est la pression considérable
26:44de la Ligue arabe qui
26:46fait pour la première fois un discours
26:48assez désinhibé sur le Hamas
26:50Jonathan Boucher-Péterson un dernier mot
26:52Très court mais juste parce que dans l'expression il y a
26:54autorité palestinienne renforcée, ça honnêtement
26:56si quelqu'un sait exactement ce que ça veut dire
26:58on ne sait pas, on a compris que
27:00ça veut dire sans le Hamas
27:02ça veut dire Abbas s'en va et ça veut dire
27:04toujours la personnalité dont on cite le nom
27:06mais qui est toujours dans les journées israéliennes
27:08c'est évidemment celle de Marouane Barghouti
27:10parce qu'honnêtement les dauphins de Mahmoud Abbas
27:12je ne sais pas s'il y a quelqu'un qui est en situation de l'incarner
27:14ou de porter une autorité palestinienne
27:16renforcée, on voit qu'il y a des mouvements de contestation
27:18de plus en plus établis, de plus en plus forts
27:20dans la bande de Gaza à l'égard du Hamas
27:22donc il y a sûrement une fenêtre pour penser
27:24autre chose, en revanche mettre en place
27:26on n'est pas à la veille
27:28d'un nouveau paradigme à Gaza
27:30ça impliquerait aussi de pouvoir faire pression sur Benyamin Netanyahou
27:32et pour l'instant on a vu que les pressions ne fonctionnaient pas
27:34C'est un beau résumé
27:36Allez les informés on se retrouve dans un instant
27:38pour l'heure il est 20h30 et sur France Info
27:4020h30 c'est un nouveau journal
27:47Bonsoir Benjamin Recouvreur
27:49Bonsoir à tous
27:51Donald Trump continue de souffler le chaud et le froid
27:53sur les bourses du monde
27:55toujours très volatile après l'annonce
27:57des droits de douane américains
27:59les bourses européennes ont clôturé en forte chute
28:01à nouveau aujourd'hui, près de moins 5%
28:03pour le CAC 40 à Paris par exemple
28:05le président américain se dit lui prêt
28:07à négocier avec ceux qui le souhaitent
28:09sauf avec la Chine, qu'il menace
28:11de 50% de taxes supplémentaires
28:13si Pékin maintient sa riposte
28:15après la publication d'une vidéo
28:17ce week-end, Israël demande
28:19une enquête approfondie sur la mort de plusieurs
28:21secouristes gazaouis le 23 mars dernier
28:23le croissant rouge palestinien
28:25accuse l'état hébreu d'avoir visé délibérément
28:27des ambulances clairement identifiées
28:29mais Israël assure avoir
28:31ciblé des terroristes
28:33il est soupçonné d'avoir drogué la députée
28:35Sandrine Jossot à son insu en novembre
28:372023 pour l'agresser sexuellement
28:39le parquet de Paris a requis
28:41aujourd'hui à un procès contre le sénateur
28:44cela n'a rien d'étonnant au vu du dossier
28:46accablant contre le mis en examen
28:48réagit l'avocat de la députée
28:50la campagne de vaccination contre le chikungunya
28:52officiellement lancée à la réunion
28:54alors que l'épidémie accélère
28:5640 000 doses sont déjà sur place
28:58et 50 000 de plus doivent arriver
29:00selon le ministre des Outre-mer Manuel Valls
29:02qui est en visite sur l'île
29:04près de 70 000 personnes ont été contaminées
29:06depuis l'été selon les estimations
29:08enfin 14 ans après avoir présidé le jury
29:10l'acteur américain Robert De Niro
29:12recevra une palme d'or d'honneur
29:14lors de la cérémonie d'ouverture du prochain
29:16festival de Cannes ce sera le 13 mai
29:18âgé de 81 ans il a joué dans 2 films
29:20sacrés sur la croisette dont
29:22Taxi Driver, Palme d'or en 1976
29:24France Info
29:2620h, 21h
29:28Les informés
29:30Agathe Lambret, Jean-Rémi Baudot
29:32retour sur le plateau des informés
29:34deuxième grande partie avec Corinne Laïc
29:36journaliste à l'opinion
29:38Jonathan Boucher-Peterson éditorialiste politique
29:40à Libération, Patrice Moyon
29:42journaliste à Ouest France et Mickaël Darmon
29:44éditorialiste à
29:46i24 News. Agathe on va parler d'un
29:48dimanche qui fut hier très
29:50politique. Oui d'un côté un rassemblement
29:52de soutien à Marine Le Pen à l'appel
29:54du rassemblement national qui n'a pas déplacé
29:56les foules. De l'autre le meeting
29:58de Renaissance percuté par cette
30:00reprogrammation mais Gabriel Attal
30:02a tenté de faire de cet obstacle
30:04une force pour installer un duel
30:06avec l'URN. Écoutez
30:08l'ancien Premier ministre est Sébastien
30:10Chenu, député RN.
30:12Tu casses, tu répares, tu salis,
30:14tu nettoies. On dit aussi
30:16tu souffres, on s'occupe de toi.
30:18Mais ça ne peut pas tenir si
30:20l'exemplarité n'est pas partout.
30:22Alors je le dis, tu voles, tu payes
30:24surtout quand on est un responsable politique.
30:26Voilà donc ça c'était
30:28Gabriel Attal qui s'en prend au RN
30:30depuis le meeting de Renaissance
30:32à Saint-Denis. Écoutez la réponse du
30:34député RN Sébastien Chenu ce matin.
30:36Quand j'entends monsieur Attal
30:38qui foule au pied
30:40la présomption d'innocence de Marine Le Pen
30:42Vous voulez dire lorsqu'il dit
30:44tu voles, tu payes ?
30:46Moi j'ai envie de lui dire tu ruines, tu dégages.
30:48Tu ruines le pays, tu n'as plus
30:50le droit, tu n'as plus la capacité
30:52à la ramener et à donner des leçons.
30:54Voilà c'était sur BFM TV.
30:56En face la gauche en ordre
30:58dispersé a appelé un rassemblement
31:00anti-RN, écologistes
31:02et insoumis ensemble.
31:04Les socialistes n'ont pas participé.
31:06Qui tire son épingle du jeu après ce dimanche
31:08très politique ? A-t-on assisté
31:10au lancement de la bataille pour 2027 ?
31:12Corinne Laïc, il y a eu une guerre des chiffres
31:14évidemment et c'était sur
31:16notamment sur ce rassemblement RN ce week-end
31:18qui, on peut le dire, factuellement
31:20n'était pas un succès en termes d'influence.
31:22C'était pas un succès. Alors le
31:24rassemblement national l'explique par le fait
31:26qu'ils n'ont pas trouvé assez de cars pour faire
31:28venir leurs militants à Paris.
31:30Je pense qu'il y a une raison qui est que
31:32RN n'est pas un parti très
31:34parisien, qu'il n'est pas culturellement
31:36coutumier de ce genre de démonstration
31:38et que peut-être, on peut mettre l'hypothèse
31:40que le fait que, après
31:4248 heures d'excitation, le fait que la
31:44cour d'appel ait donné la date
31:46du jugement pour l'été
31:482026, ça a peut-être calmé
31:50les ardeurs des militants
31:52et montré que finalement,
31:54contrairement à ce que Marine Le Pen
31:56a affirmé tout au long du meeting, la justice
31:58qui avait été rendue n'était pas une justice
32:00politique mais une justice.
32:02Donc on est très loin...
32:04On est très loin du Trocadéro
32:06et il y avait 30 000 personnes, je crois, quelque chose
32:08comme ça.
32:10Oui.
32:12On faisait la comparaison avec le Trocadéro pour la tonalité
32:14et la façon de mettre en cause la justice
32:16qui s'opposerait au processus démocratique.
32:18Voilà, on était en pleine campagne présidentielle,
32:20c'est normal de mobiliser un peu plus.
32:22L'enjeu était plus fort.
32:24L'électorat de François Fillon était beaucoup plus parisien que celui de Marine Le Pen.
32:26Oui, ce qu'il y avait de commun, c'était la présidence d'Eric Chioti.
32:28En fait, ils allaient
32:30manifester pas très loin de chez eux, pour être honnête.
32:32C'est ce qu'on a appelé la droite Trocadéro.
32:34Tandis que le RN Vauban, ça n'existe pas
32:36beaucoup. Il faut voir que la place Vauban est dans un des quartiers
32:38les plus chics
32:40et les plus coûteux de Paris.
32:42Et c'est très désertique.
32:44Patrice Moyon.
32:46Mais en revanche, quand on regarde les sondages, la condamnation de Marine Le Pen
32:48n'a pas eu d'impact
32:50pour l'instant sur l'électorat
32:52de Marine Le Pen, c'est-à-dire que dans les sondages...
32:54Il n'est pas bouleversé.
32:56Il y aurait encore autour de 30%,
32:58un gros socle de 30%
33:00qui voteraient pour elle
33:02au premier tour ou pour la RN
33:04si elle ne pouvait pas se présenter.
33:06Mais quand on voit comment la décision est prise
33:08par l'ensemble des Français, on a quand même des chiffres
33:10qui montent. Au-delà de la
33:12petite musique sur le délit de démocratie,
33:14il y a eu quand même beaucoup de débats, beaucoup d'occasions de rappeler
33:16qu'elles étaient les faits. Et quand même, on sent que
33:18ça a sédimenté. Effectivement, ça ne touche pas
33:20le socle. Et que ce soit Marine Le Pen ou Jordan Bardella,
33:22à deux points près, on est plus ou moins
33:24dans le même étiage, qui est très très important.
33:26Mais en revanche, je pense que ça rediabolise d'une certaine manière
33:28au moins sur la question de l'approbité, au-delà de tout le reste,
33:30une partie de l'électorat. Donc je pense que la capacité
33:32du RN, qui n'est pas tant d'arriver en tête
33:34du premier tour, parce que ça, ça fait un moment que c'est quand même
33:36leur réalité, mais d'être capable
33:38de franchir le plafond de verre au deuxième,
33:40là, je pense que ça donne des arguments
33:42ou de la motivation pour
33:44ne pas faire n'importe quoi en cas si la question
33:46devait se poser. D'ailleurs, Marine Le Pen
33:48a un peu adouci le ton contre
33:50les juges dans son meeting. C'est un
33:52parlement national moins anti-juge
33:54qui s'est présenté. Ah oui, parce que c'était très dangereux
33:56pour elle. Il ne fallait surtout pas donner le sentiment
33:58d'être dans une logique capitolienne
34:00si je puis dire, et d'être avec
34:02parler comme Trump
34:04contre le système.
34:06Parce qu'en réalité, ces électeurs
34:08ne sont pas Trumpistes.
34:10Ils ne peuvent pas accepter ce qui se passe
34:12en ce moment avec Donald Trump, parce que c'est
34:14contre leurs intérêts. Donc de ce point de vue-là,
34:16on voit bien qu'elle, sans arrêt,
34:18elle met le frein. Et puis, quelque part,
34:20elle avait aussi ce sentiment, forcément,
34:22que la décision de ce meeting
34:24était un peu pulsionnelle.
34:26Et qu'au fond, c'était pour
34:28arriver à ce résultat un peu mitigé,
34:30premièrement en termes de mobilisation,
34:32du noyau dur,
34:34et avec le risque de se couper
34:36de ce qu'ils appellent l'électorat de conquête, c'est-à-dire
34:38les autres, au-delà
34:40du RN, parce que c'est comme ça qu'elle
34:42pourra, c'est à cette seule condition
34:44qu'elle pourra dépasser son socle
34:46de son électorat, qui s'est peu ou prou
34:48retrouvée dimanche, mais qui
34:50montre aussi que, pour l'instant,
34:52elle reste dans ses frontières traditionnelles.
34:54Donc c'est son danger.
34:56Quand elle se compare à Martin Luther King,
34:58parce que c'est, entre autres, ce qu'elle a fait, elle parle à quel type d'électorat,
35:00Mickaël Darman ?
35:02Elle a voulu parler, justement, du côté...
35:04Voilà, je suis...
35:06Elle se compare aussi à Navalny.
35:08Mais bon, en même temps,
35:10elle ne fait pas de rêve en ce moment, elle fait plutôt des cauchemars.
35:12Et qui a gagné cette
35:14bataille de l'image, hier ?
35:16On a vu que Gabriel Attal
35:18essayait d'installer un duel
35:20avec Marine Le Pen, ou avec
35:22le Rassemblement National. Est-ce qu'il y est
35:24parvenu, Corinne ?
35:26Moi, je trouve pas. Je trouve qu'il devrait cesser d'abuser
35:28de cette formule, tu casses, tu répares,
35:30etc., etc. Il a recyclé son slogan.
35:32Il l'a détourné lui-même. Je pense qu'il faudrait
35:34peut-être qu'il trouve autre chose.
35:36Je trouve que la volonté de se poser
35:38en opposant à Marine Le Pen
35:40était trop visible.
35:42Que le vrai sujet
35:44de 2027, ça va être la primaire
35:46du socle commun, ou d'un
35:48socle commun, et que ce qui s'est passé hier
35:50ne fait ni avancer, ni reculer personne,
35:52et que la question reste à résoudre.
35:54Donc, qui sera
35:56le candidat
35:58de LR à Renaissance,
36:00ou même de Renaissance à Horizon ?
36:02Il suffit pas d'un meeting de Gabriel Attal pour s'imposer.
36:04C'est pas un meeting de Gabriel Attal qui va résoudre cette
36:06question. D'autant qu'il y avait sur scène,
36:08par exemple, un Edouard Philippe.
36:10On a vu, on avait,
36:12à cet endroit, on avait
36:14réuni tous les ingrédients de la future
36:16bataille de ce fameux
36:18socle commun. En réalité, en fait, hier,
36:20c'était pas du tout une journée, pour moi,
36:22de meeting présidentiel.
36:24C'était une photo des
36:26lacunes et des carences de chaque
36:28parti, en réalité.
36:30C'était plutôt des démonstrations de faiblesse successives
36:32que des démonstrations de force. Parce que chaque
36:34parti qui s'est rassemblé hier
36:36a montré ses faiblesses.
36:38Et de ce point de vue-là, du côté de Gabriel Attal,
36:40il est clair que la bataille ne fait que commencer.
36:42D'ailleurs, il a eu quelques hommages un petit peu
36:44glissants vis-à-vis de
36:46François Bayrou, en rappelant la loi de moralisation
36:48sur laquelle, justement, il avait dérapé
36:50quand il était gardé sourd. Enfin, bon,
36:52toutes les conditions
36:54des futures confrontations
36:56ont été réunies. Et,
36:58en plus, je trouve que le fait, effectivement,
37:00de recycler en permanence et d'installer ce tutoiement,
37:02la réponse chenue
37:04et patente,
37:06ça ne sert pas la qualité
37:08du débat public.
37:10— Donc, pour vous, la ficelle
37:12était un peu grosse de la part de Gabriel Attal.
37:14On a aussi eu ce tweet d'Emmanuel Macron
37:16en plein rassemblement.
37:18Emmanuel Macron qui a eu tout un tweet
37:20sur la naissance d'En Marche il y a neuf ans,
37:22c'était un 6 avril, sans un mot sur
37:24Gabriel Attal, Patrice Moyon.
37:26Emmanuel Macron, il n'a pas envie que Gabriel Attal
37:28reprenne le flambeau ? — Surtout, on sait que
37:30Gabriel Attal n'est pas
37:32quand même resté très longtemps Premier ministre.
37:34C'est la dissolution qui a fait
37:36qu'il n'est plus Premier ministre.
37:38Donc, les relations depuis entre Emmanuel Macron
37:40et Gabriel Attal sont pour le moins
37:42glaciales.
37:44Et toute la question, effectivement, c'est
37:46quel va être l'héritage
37:48d'En Marche ?
37:50Est-ce qu'il va y avoir quelque chose
37:52ou pas ? Et est-ce que
37:54Gabriel Attal est capable de le porter ?
37:56Pour quel projet ?
37:58Et aujourd'hui, on ne le sait pas, en fait.
38:00— Surtout s'il y a fusion entre Renaissance
38:02et le modem, comme l'idée
38:04qu'on a été émise par Elisabeth Porne.
38:06— Est-ce que j'ai attendu J.Peterson ?
38:08— Moi, j'aurais tendance à dire que c'est quand même un peu le boulet
38:10d'être l'héritier d'Emmanuel Macron dans la circonstance
38:12actuelle et qu'En Marche, ça finira
38:14avec Emmanuel Macron.
38:16On n'a toujours pas vraiment compris ce que c'était en termes de corpus
38:18idéologique. C'était vraiment un parti qui a été
38:20créé pour une conquête présidentielle
38:22qui n'a jamais réussi à se structurer ou à produire
38:24quoi que ce soit de très consistent pendant l'exercice du pouvoir.
38:26C'est un reproche qu'on peut faire à beaucoup
38:28de partis, quand leur principal leader
38:30est au pouvoir. — Mais Emmanuel Macron n'a pas tellement
38:32cherché à ce qu'il structure. — Non, non, il n'a surtout pas cherché à ce que ça existe
38:34indépendamment de lui-même. Donc, c'est pour ça que c'est un peu compliqué.
38:36— Mais maintenant, il y a entre les mains de Gabriel Attal, le parti.
38:38— Oui, mais Gabriel Attal, il a cru
38:40qu'il était quoi ? Le petit frère, c'est ça ?
38:42La façon qu'ils avaient de se parler quand il y avait encore
38:44de la proximité ? Et assez bizarrement, il y a eu
38:46une grande froideur entre Emmanuel Macron
38:48et Édouard Philippe après le départ
38:50d'Édouard Philippe, parce qu'il a pris ses distances un peu
38:52en mode droit d'inventaire. Et si j'en crois
38:54des gens qui fréquentent ces deux personnes, ce qui n'est pas mon cas,
38:56il y aurait une forme de rapprochement, en tout cas,
38:58entre Emmanuel Macron
39:00et Édouard Philippe. Et Édouard Philippe, il a sa propre boutique.
39:02Il a horizon. Il est
39:04l'héritier, pas l'héritier. Il est l'héritier
39:06libre et loyal.
39:08C'est ça, je crois que c'était son expression. — Ah ça, c'est intéressant. Corénaïque,
39:10vous qui parlez le Macron, vous avez écrit notamment
39:12« Président cambrioleur ». Emmanuel Macron et Édouard Philippe,
39:14ils se sont rabibochés. — Oui, il y a eu...
39:16Nous avons écrit dans l'Opinion un article
39:18à ce sujet. C'est mon confrère François-Xavier
39:20Bourmeau qui l'a écrit. Effectivement,
39:22je pense que
39:26il avait atteint son apogée
39:28en 2020 au moment du Covid, parce qu'il y avait
39:30une espèce de jalousie d'Emmanuel Macron
39:32pour la popularité d'Édouard Philippe.
39:34Après, il y a eu une période un peu
39:36de glaciation. Et désormais, les deux hommes se sont
39:38rapprochés, effectivement.
39:40De là à ce qu'Emmanuel Macron en fasse
39:42son héritier, et puis de là à ce que
39:44cette étiquette soit acceptée
39:46par Édouard Philippe,
39:48c'est une autre affaire. — Il faut qu'on parle quand même de la gauche,
39:50qui avait aussi... C'était le 3e meeting
39:52d'hier.
39:54— Effectivement, qui attend
39:56ses clarifications, qui attend le congrès
39:58des socialistes pour savoir
40:00comment ça va se passer. Et au fond, on était
40:02dans les mantras habituels
40:04qui montrent aussi qu'il y a
40:06une difficulté à rassembler les Français
40:08au-delà des slogans
40:10d'une forme d'entre-soi qui satisfait
40:12ceux qui les prononcent. Ce qui m'a
40:14vraiment frappé, puisqu'on termine
40:16simplement sur Gabi Arrata, ce que je voulais dire, en fait,
40:18c'est que son projet, lui, il avait proné
40:20évidemment, avec Macron, le dépassement de la droite
40:22et de la gauche. Et maintenant, il doit dépasser Macron.
40:24Il doit faire le dépassement du macronisme.
40:26Et c'est ça, son enjeu.
40:28Et c'est pas encore gagné.
40:30— Si on a compris, ce serait quand même
40:32une forme de retour aux sources, en gros, de dire...
40:34C'est un peu comme quand il y a eu la droite populaire
40:36au moment de Nicolas Sarkozy, de dire, nous, on revient
40:38au Sarkozy de 2007. Je pense que c'est l'idée
40:40d'aller occuper le centre-gauche. Mais qu'est-ce que ça pèse,
40:42le centre-gauche, si le Parti socialiste
40:44continue sur la voie qu'essaie d'emprunter
40:46ces derniers temps de non-censure
40:48et en tout cas de dissociation à l'égard
40:50de LFI ? On n'a pas cité Gérald Darmanin,
40:52on n'a pas cité Yael Brown-Pivet,
40:54dans ceux qui se verraient bien jouer un rôle...
40:56— La liste sera encore plus longue.
40:58— Oui, elle sera encore plus longue. C'est le primaire qui s'annonce
41:00passionnante. Il y a quand même, dans les sondages,
41:02on voit effectivement Marine Le Pen ou Jordan Bardella très haut.
41:04On voit que, quel que soit l'héritier,
41:06Édouard Philippe reste le mieux placé, mais autour de 20%.
41:08On voit un Jean-Luc Mélenchon qui est autour de 13-14%,
41:10qui est quand même pas si faible par rapport
41:12à la même période dans les présidentielles précédentes.
41:14Et on voit un bloc gauche qui est à 28%, quand même.
41:16Donc, voilà. Je pense que, pour le coup,
41:18rien n'est joué. C'est très difficile, aujourd'hui,
41:20de lire dans le mar de café. Je suis assez d'accord
41:22pour dire qu'on a plutôt l'étalage des faiblesses.
41:24Après, une présidentielle, ça se cristallise
41:26sur des personnalités. Donc, il faut déjà
41:28savoir quel sera le casting avant de savoir
41:30l'issue de la course de petits chevaux.
41:32— Bon. Le RN, Gabriel Attal,
41:34on vous écoutait. On comprend que c'était
41:36pas un succès à vos yeux. Et la gauche,
41:38Patrice Moyon, est-ce qu'on peut dire
41:40que ce qui était censé être un grand
41:42rassemblement anti-RN
41:44a fonctionné et a attiré les fouilles ?
41:46— Je pense qu'on peut dire la même chose
41:48que pour les autres rassemblements.
41:50C'est-à-dire que c'est un petit rassemblement.
41:52C'est-à-dire qu'il n'y a pas eu un déferlement.
41:54Je pense que
41:56le sujet,
41:58dans le contexte actuel, ne mobilise pas.
42:00On n'est pas en campagne électorale.
42:02On n'est pas en campagne présidentielle.
42:04On a un environnement économique, international,
42:06qui est fait de tensions. Je pense que
42:08la tension, justement, des Français,
42:10elle est plus tournée, aujourd'hui, sur les conséquences
42:12des difficultés actuelles
42:14sur le pouvoir d'achat,
42:16sur les conséquences
42:18des mesures prises par Donald Trump.
42:20Donc elle n'est pas
42:22vers la politique intérieure.
42:24— Peut-être un dernier mot ?
42:26— Non, j'étais en train de me poser la question
42:28de savoir si Trump pouvait devenir
42:30président français, parce que c'est lui
42:32qui, actuellement, occupe toutes nos pensées.
42:34Mais non, sinon, j'avais rien à rajouter.
42:36— Bon. Allez, on va passer
42:38à notre dernière séquence, les cartes blanches.
42:40Dans un instant, juste après
42:42le Fil info d'Emmanuel Langlois.
42:44À bientôt, 20h46, sur France 5.
42:46— Et la mort d'un jeune homme de 19 ans,
42:48tué par balle en pleine tête,
42:50c'est près d'une école primaire,
42:52cet après-midi, à Vaux-en-Velin, près de Lyon,
42:54dans un secteur où un point de deal
42:56avait récemment été démantelé, d'après
42:58la préfecture du Rhône. Le quartier a été
43:00sécurisé. Une enquête pour assassinat
43:02a été ouverte par le parquet.
43:04Un vent de panique secoue
43:06donc, aujourd'hui encore, les marchés mondiaux.
43:08L'inflexibilité de Donald Trump
43:10sur les droits de douane américains
43:12provoque le plongeon des places financières
43:14à travers le monde, un mouvement de marché
43:16historique. D'après les analystes, la plupart
43:18des bourses européennes, comme Paris ou
43:20Francfort, décrochent de plus de 4%.
43:22Ce soir, la chute a même été
43:24encore plus forte pour les places financières
43:26asiatiques, avec une dégringolade
43:28de plus de 13% en clôture.
43:30La bourse de Hong Kong a vécu sa plus
43:32forte chute depuis la crise boursière
43:34asiatique de 1997.
43:36Retour en France,
43:38ou après, Notre-Dame de Bétarame.
43:40Des signalements de violences physiques
43:42et sexuelles ont été effectués, cette fois,
43:44à l'institution Saint-Dominique de Neuilly
43:46dans les Hauts-de-Seine. Trois plaintes
43:48ont été déposées ces deux dernières semaines
43:50et au moins six autres vont l'être
43:52cette semaine, après l'ouverture d'une
43:54enquête préliminaire par le parquet
43:56de Nanterre. Un mot du
43:58tennis à Montécar. L'ex-numéro 1 mondial
44:00Danil Medvedev a laborieusement
44:02battu ce lundi son compatriote russe
44:04Karen Kashanov au premier tour
44:06du Masters 1000, quelques heures
44:08après la qualification de Gaël Monfils
44:10et l'élimination cruelle
44:12de Stan Vavrinka.
44:14France Info
44:1820h, 21h,
44:20les informés, Agathe Lambret,
44:22Jean-Rémi Baudot.
44:24Allez, dernière partie de ces informés avec
44:26Michael Darmont, on dit 24 News avec Patrice Moyon
44:28de West France, avec Jonathan Boucher-Peterson
44:30de Libération et avec Corine Laïc
44:32de L'Opinion.
44:34Et c'est l'heure des cartes blanches, vous avez choisi
44:36un sujet, un angle qui vous intéressait
44:38Corine Laïc, vous, votre
44:40sujet est certainement plus concernant
44:42que les meetings
44:44et la campagne de 2027. Pour les Français,
44:46vous nous parlez des soignants.
44:48Oui, c'est une étude qui a été faite par
44:50Ipsos Clariane, sur laquelle mon confrère de
44:52L'Opinion, Yann Elisalde, a fait
44:54un papier ce matin pour mesurer
44:56le niveau de considération
44:58des soignants,
45:00son évolution de 2020,
45:02année du Covid, on se rappelle, les applaudissements
45:04à 20 heures, puis le Ségur de la santé
45:06en France, jusqu'à maintenant.
45:08En moyenne, dans 4 pays européens, dont la
45:10France, 49% des soignants
45:12estiment que la considération à leur égard
45:14s'est détériorée en 5 ans.
45:16Donc ça, c'est la moyenne dans ces 4 pays.
45:18En France, c'est une tendance beaucoup plus
45:20forte, à 58%. En Italie,
45:22à 47%. En Espagne,
45:24à 46%. Et en Allemagne,
45:26à 44%. Donc on voit qu'il y a vraiment
45:28une exception française, où
45:30les soignants s'estiment beaucoup
45:32moins bien considérés aujourd'hui
45:34qu'en 2020, par rapport aux autres
45:36pays européens. Et pourquoi ?
45:38C'est une vraie question, parce qu'il y a eu
45:40quand même un effort financier qui a été fait
45:42avec le Ségur de la santé, mais
45:44probablement, il n'est peut-être pas
45:46assez important, et puis la considération
45:48c'est pas seulement l'argent, on partait de loin
45:50absolument, la considération c'est pas seulement
45:52l'argent, c'est aussi l'organisation du travail,
45:54la manière d'être considéré, d'être pris en
45:56compte, d'ailleurs c'est un problème du management
45:58à la française, de manière générale, pas seulement
46:00dans les hôpitaux, où les salariés
46:02français, dans le public comme dans le privé,
46:04ne s'estiment pas reconnus
46:06et considérés à leur juste mesure. Alors
46:08il y a un autre chiffre qui est un peu plus rassurant,
46:10c'est qu'une majorité, donc dans ces quatre
46:12pays, s'estiment pourtant bien
46:14considérés, même si c'est moins bien qu'en
46:162020, et ce chiffre
46:18est de 73% en Italie,
46:20mais là encore, exception française, seulement
46:2259%. Est-ce qu'il n'y a pas quand même un élément
46:24qui est assez fascinant et peut-être inquiétant,
46:26c'est qu'en fait, de l'argent est dépensé
46:28dans le système de santé, dans des augmentations,
46:30vous en parliez tout à l'heure, certes,
46:32certainement pas assez, mais que globalement, le système 1
46:34ne fonctionne pas, rend un service public
46:36qui est jugé parfois médiocre
46:38et qui fait souffrir
46:40les gens qui y travaillent. J'ai entendu un ancien
46:42ministre dire à propos de la santé, on a
46:44dépensé 60 milliards d'euros en je ne sais
46:46plus combien d'années, je me
46:48demande où ils sont passés. Donc on a
46:50un vrai problème d'utilisation,
46:52de traçage de l'utilisation
46:54de l'argent dans la
46:56plupart de nos services publics, oui.
46:58C'est le fameux
47:00« Qu'avez-vous fait de notre pognon ? » de Jacqueline Moreau,
47:02le cri de ralliement des Gilets jaunes en 2018,
47:04c'est exactement ça. – Merci Corinne Haïk.
47:06On va passer à vous Jonathan Boucher-Peterson,
47:08vous nous parliez de la CIVIS.
47:10– Oui, en premier rideau, plutôt une bonne
47:12nouvelle, c'est Catherine Vautrin qui annonce
47:14la CIVIS, c'est la Commission indépendante
47:16sur l'inceste et les violences sexuelles
47:18faites aux enfants, qui avait été créée après l'onde de choc
47:20du livre de Camille Kouchner,
47:22« La Familia Grande ». Donc il y avait
47:24une forme d'incertitude, on sait qu'il y a eu une crise de gouvernance
47:26en 2023 avec
47:28la CIVIS qui a vacillé et finalement
47:30qui a été reconduite et là,
47:32la mission qui devait arriver à son terme
47:34a été repoussée face à l'afflux des demandes,
47:36face au fait qu'on ne peut que constater
47:38l'utilité de cette structure
47:40et on évoquait à l'instant dans le flash
47:42le cas de Notre-Dame de Bétarame
47:44ou de ce qui peut se passer à Saint-Dominique de Neuilly,
47:46mais on voit qu'il y a une onde de choc
47:48plus large qui est en train de se lever.
47:50Donc il y a eu le côté de la bonne nouvelle,
47:52c'est la reconduction jusqu'en octobre 2026,
47:54annoncée par Catherine Vautrin,
47:56mais ce qui est moins une bonne nouvelle, c'est l'entente de la CIVIS
47:58qui avait formulé une quinzaine de propositions,
48:00en tout cas de demandes qu'elle qualifiait d'essentielles.
48:02Il n'y en a que neuf qui ont été retenues par le gouvernement
48:04dans les arbitrages qui viennent d'être rendus.
48:06Donc il y a une absence de moyens général
48:08qui semble de plus en plus décalée par rapport
48:10à l'afflux des plaintes et des demandes.
48:12Il y a le fait, alors un sujet qui est intéressant,
48:14c'est OK pour la généralisation
48:16des dispositifs de remontée d'alerte
48:18dans toutes les administrations.
48:20Donc ça c'est plutôt une bonne nouvelle.
48:22C'est aussi OK pour la garantie que reçoivent
48:24toutes les victimes d'avoir accès à des soins spécialisés
48:26en psychotrauma quand elles sont prises en charge.
48:28Mais de l'autre côté, les arbitrages défavorables,
48:30c'est sur l'ordonnance de protection de l'enfant,
48:32sur le fait d'avancer sur ce sujet de la prescriptibilité,
48:34qui est évidemment un sujet important
48:36dans les questions d'agression.
48:38Et quelque chose que moi,
48:40j'ai appris à cette occasion-là,
48:42c'est qu'un agresseur sur cinq
48:44quand c'est des agressions sexuelles
48:46vis-à-vis des enfants, est un cousin.
48:48Et quand c'est un cousin, ça ne peut pas être reconnu comme un inceste.
48:50Donc là, c'est quelque chose sur lequel la CIVIS mobilise.
48:52Donc voilà, plutôt une bonne nouvelle
48:54sur le papier, mais une exigence
48:56renouvelée et toujours aussi intense.
48:58Donc voilà, il faut espérer que ça se décante
49:00dans les mois et les années qui viennent.
49:02Mais il y a une autre initiative
49:04que je voulais souligner, c'est la commission d'enquête parlementaire
49:06sur Notre-Dame de Bétarame,
49:08qui je pense va être aussi un moment intéressant.
49:10Beaucoup de gens parlent d'une forme de MeToo,
49:12d'une politique à la MeToo dans l'enseignement privé catholique.
49:14On a vu que c'était au cœur des discussions
49:16lors de la conférence des évêques de France
49:18qui a nommé un nouveau responsable évêque de Marseille.
49:20Mais voilà, au-delà de l'empathie
49:22et de l'attention
49:24qu'on peut avoir sur ces sujets-là,
49:26ça passe par des décisions et que la prise de conscience
49:28doit se traduire dans les actes.
49:30Merci Jonathan Boucher-Pétersen.
49:32Patrice Moyon, c'est à vous.
49:34Vous nous parlez du retour d'une maladie.
49:36Oui, moi je voulais revenir sur le décès
49:38d'une petite fille de huit ans au Texas.
49:40Elle souffrait d'une insuffisance pulmonaire
49:42due à la rougeole.
49:44Cette maladie, on pensait
49:46qu'elle avait été éradiquée au début des années 2000.
49:48Elle revient en force.
49:50Enfin, il y a autour de 600 cas
49:52qui sont répertoriés aux Etats-Unis.
49:54Et si cette maladie revient,
49:56c'est aussi en partie parce que
49:58vous avez, comme en France,
50:00un mouvement anti-vax.
50:02Et notamment, vous avez aujourd'hui aux Etats-Unis
50:04un ministre de la Santé
50:06qui a fait partie de ce mouvement anti-vax.
50:08Et non seulement qui en a fait partie,
50:10mais qui, pendant très longtemps,
50:12a accusé ce vaccin
50:14d'être responsable de l'autisme.
50:16Chose qui a été évidemment
50:18démentie par les scientifiques.
50:20Vous avez donné son nom,
50:22parce que son nom dit quelque chose quand même.
50:24Robert Kennedy Jr.
50:26Le neveu de l'ancien président Kennedy
50:28qui avait été assassiné.
50:30C'est tout de même paradoxal de voir
50:32à la tête du ministère de la Santé
50:34de la première puissance mondiale
50:36quelqu'un qui défend
50:38des vérités alternatives
50:40et donc des mensonges
50:42dans un pays aujourd'hui
50:44où effectivement on s'en prend à la science.
50:46Et dans un pays qui vient aussi de sortir
50:48de l'Organisation mondiale de la Santé.
50:50Je trouve qu'on peut réfléchir
50:52justement sur...
50:54C'est peut-être le début d'un phénomène de quelque chose ?
50:56Je ne sais pas si c'est le début d'un phénomène,
50:58mais en tout cas,
51:00on peut amorcer une réflexion sur l'importance
51:02quand même pour les responsables
51:04politiques
51:06de continuer à porter la cause de la science
51:08et le respect des faits
51:10par rapport à tous ceux aujourd'hui
51:12comme dans l'entourage de Donald Trump
51:14qui portent justement
51:16ces vérités alternatives qui sont mensonges.
51:18Ça vaut pour Emmanuel Macron et le professeur Raoult.
51:20On n'est pas totalement exempt de critiques
51:22là-dessus. Le gourou Raoult a eu quand même
51:24l'oreille de l'Elysée de façon un peu inconsidérée
51:26à une certaine période, même si on en est revenu.
51:28C'est pas quand même du même niveau.
51:30C'est pas du même niveau, mais ça vaut le coup d'être avec.
51:32On a surtout assisté à cette époque
51:34à une lutte presque à mort entre les blouses blanches
51:36d'un côté que le président mettait en avant
51:38toute la journée et les antivax et les complotistes
51:40qui avaient aussi
51:42une caisse de résonance absolument
51:44hallucinante à ce moment-là.
51:46On assistait à l'existence et à l'émergence
51:48qu'on ne connaissait pas forcément
51:50d'une politisation de la médecine
51:52avec des professeurs
51:54qui étaient opposés
51:56dans leur manière d'exercer la médecine
51:58d'où aussi la scission à l'époque
52:00dans le monde médical
52:02vis-à-vis de ce qu'affirmait aussi le professeur Raoult.
52:04Et tout ça aura éventuellement des impacts...
52:06Parce que là vous parlez du deuxième cas de rougeole,
52:08mais il pourrait y avoir des épidémies massives
52:10de certaines maladies, aux rougeoles et autres ?
52:12Le risque, à partir du moment où vous remettez en question
52:14l'importance de la vaccination,
52:16vous avez le risque de voir
52:18des maladies qu'on croyait disparues
52:20réapparaître, c'est le cas aujourd'hui de la rougeole,
52:22mais vous avez aussi l'importance
52:24d'avoir des scientifiques à la tête
52:26des grandes organisations
52:28internationales comme l'OMS
52:30parce que les virus, ils se moquent bien
52:32de la politique et ils se moquent bien des frontières.
52:34On pourrait vous y aider un moment ?
52:36Non, non, non.
52:38J'étais suspendue.
52:40Merci Patrice Moyen
52:42pour cette carte blanche qui a fait débattre
52:44en plateau.
52:46Vous nous parlez ce soir des forces spéciales
52:48qui ont leur propre salon.
52:50J'ai trouvé le salon le plus confidentiel et le plus discret
52:52de France, c'est celui qui réunit
52:54toutes les opéras, tous les équipements
52:56pour les forces spéciales.
52:58C'est la 7ème édition.
53:00On entend presque pas vraiment parler.
53:0284 délégations étrangères
53:04sont venues
53:06pour voir les équipements fournis
53:08par la France, parce que figurez-vous
53:10que la France, autre exception française,
53:12est considérée comme la meilleure
53:14en termes de l'efficacité
53:16de ces forces spéciales.
53:18Et ça m'a fait
53:20comprendre
53:22pourquoi il y a un problème aussi
53:24dans le grand réarmement.
53:26C'est-à-dire que la France, qui est toujours dans la sophistication,
53:28dans l'excellence, dans la pointe,
53:30dans la technique de pointe,
53:32est considérée dans le monde entier
53:34comme excellente sur
53:36l'effort spécial et tous les équipements
53:38qui vont autour et leurs performances,
53:40mais avec beaucoup plus de difficultés pour en réalité
53:42être vraiment efficace
53:44quand il faut réarmer,
53:46puisqu'on fabrique moins de 3000
53:48ou environ 3000 obus par an, simplement en France.
53:50Et vis-à-vis de l'industrie
53:52de défense, il va falloir
53:54totalement revoir le modèle de développement.
53:56Donc c'est ça qui m'intéressait
53:58de comprendre.
54:00– Carte blanche originale et intéressante.
54:02– Merci Miguel Daron, éditorialiste à
54:04Ivan Cat News, merci d'avoir été avec nous ce soir.
54:06On va faire le tour des unes
54:08de demain matin. Patrice Moyon, à l'Union de Ouest-France.
54:10– Alors ça ne vous surprendra pas sur l'effondrement
54:12des places boursières, puisqu'on en a
54:14largement parlé ce soir. Est-ce que c'est
54:16à l'Union de Libé ? – Tout à fait.
54:18Pour une fois je l'ai, donc je suis impatient
54:20de ce qu'il a donné, alors je me plante à chaque fois.
54:22Nous on titre sur Dealer de crack,
54:24Donald Trump. Crack boursier pour ceux qui...
54:26– Très bon, très bon. Corine Leïc,
54:28dans l'opinion demain ? – En route pour la
54:30troisième récession du siècle.
54:322008, 2020
54:34et peut-être 2025. – Youpi !
54:36– Parce que le siècle a 25 ans. – La trompsession,
54:38comme on dit. – Tout à fait, tout à fait optimiste.
54:40Merci en tout cas les informés, on se retrouve
54:42très bientôt. Agathe, on se retrouve demain.
54:44– À demain. – 18h-20h à la radio, 18h30
54:46votre interview politique. Les informés
54:48qui reviennent demain matin à 9h avec Renaud Delis
54:50et Samir Braclière.