Deux ans avant l'élection présidentielle, la condamnation judiciaire de Marine Le Pen fait monter la température politique: le RN rassemble ses soutiens à Paris, une partie de la gauche contre-manifeste dans la capitale, et le bloc central est convié à Saint-Denis par Gabriel Attal. Mais pour Manuel Bompard, coordinateur national de LFI, les membres du Rassemblement national «sont des hypocrites».
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00:00Merci à vous, merci pour votre accueil, et je suis avec mes collègues députés à l'Assemblée Nationale et au Parlement Européen et avant de commencer,
00:14je voudrais vous remercier d'avoir répondu présente et présent dans des délais extrêmement courts, puisque ce rassemblement a été annoncé il y a quelques jours,
00:27mais il était impossible pour nous, il était impossible pour nous de considérer que quand l'extrême droite essaye de s'emparer de nos rues,
00:34il était impossible pour nous que ça ne donne pas lieu à une réaction, à une riposte populaire, et aujourd'hui, par ce rassemblement, c'est la première étape de cette réponse et de cette réaction.
00:45Parce que quand on connaît un peu l'histoire, on sait que quand l'extrême droite commence à annoncer qu'elle va défiler les rues, c'est qu'il y a un parfum et une odeur mauvaise pour la démocratie,
01:01c'est qu'il y a un parfum et une odeur mauvaise pour la République, et que si on se mobilise aujourd'hui, c'est pour dire qu'on empêchera toujours l'extrême droite de s'attaquer à la République et à la démocratie,
01:12et on sera toujours là pour faire barrage, pour faire bloc, et c'est le sens de notre présence aujourd'hui.
01:18Bravo, bravo, résistance !
01:23Voilà, résistance.
01:26Alors, il paraît que l'extrême droite va manifester cet après-midi à Paris.
01:34Est-ce que vous avez remarqué que quand il faut faire obstacle à la retraite à 64 ans, l'extrême droite, elle ne manifeste pas ?
01:43Est-ce que vous avez remarqué que quand il faut sauver des emplois ou sauver des usines qui sont menacées de délocalisation, l'extrême droite, elle ne manifeste pas ?
01:53Est-ce que vous avez remarqué que quand il faut sauver un hôpital, sauver une école, sauver un service public, l'extrême droite, elle ne manifeste pas ?
02:04Mais quand il faut sauver ses privilèges et ses intérêts, alors là, ce jour-là, l'extrême droite se met à manifester.
02:12Ce sont des hypocrites, des gens qui mentent au peuple, qui leur font croire qu'ils vont les défendre et qui, en vérité, font l'inverse.
02:20Font l'inverse dans leur vote à l'Assemblée nationale, font l'inverse dans leur prise de position.
02:26On a entendu pendant longtemps le Rassemblement national nous dire, nous, on est main propre et tête haute.
02:35Et aujourd'hui, ils sont main sale et tête basse.
02:39C'est ça, la réalité.
02:43On les a entendus pendant longtemps donner des leçons à la terre entière.
02:47On les a vues à l'Assemblée nationale, sur chaque débat, venir dire que les peines de la justice, elles sont trop faibles, que la justice, elle est trop laxiste,
02:56qu'il faut des peines automatiques, qu'il faut des peines planchers, qu'il faut durcir le niveau des peines, en permanence, sur tous les textes.
03:04Mais quand ça les concerne, eux, comme par hasard, s'ils n'existent plus, on n'entend plus sur ce sujet.
03:10Voilà la vérité, ce sont des hypocrites sur la question de la justice, sur la question sociale, sur la question des salaires.
03:18Ce sont des hypocrites, surtout.