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00:00Charlotte Dornelas aura de la parole en premier.
00:02Charlotte Dornelas qui adore les tartes.
00:04J'espère avoir quelque chose à dire.
00:06Je vous raconte l'histoire.
00:08Je tombe sur une vidéo qui s'annonce à moi
00:10où j'apprends que Charlotte Dornelas nous raconte
00:12qu'elle adore
00:14pâtisser, faire des desserts
00:16et les tartes sont votre spécialité.
00:18J'aime beaucoup cuisiner depuis très longtemps
00:20et pendant le confinement, mon passe-temps
00:22à moi ça a été de me mettre à la pâtisserie.
00:24Des tartes à quoi ?
00:26Je vous en ferai une une fois.
00:28Je vous en apporterai une.
00:30J'adore les tartes.
00:32Les gâteaux préférés.
00:34Il va commencer à y avoir des fraises, des framboises.
00:36Ça va être magnifique.
00:38Vous nous vendez du rêve Charlotte.
00:4020h47 sur Europe 1.
00:42Je voudrais qu'on dise un mot
00:44de la journée de demain.
00:46Europe 1 sera sur le terrain
00:48pour couvrir les événements
00:50parce qu'on a 3 rendez-vous forts.
00:52Peut-être 4, on ne sait pas.
00:54Peut-être 4.
00:56Vous avez raison.
00:58Vous avez raison Charlotte Dornelas.
01:00Elle plaisantait.
01:02Philippe Guibert qui regarde en disant...
01:04On a le rassemblement de soutien Marine Le Pen.
01:06Place Beauban à Paris.
01:08Le Rassemblement National qui appelle
01:10ses adhérents à se mobiliser.
01:12Le RN n'appelle pas ses adhérents à se mobiliser.
01:14Ce n'est pas dans la culture du parti.
01:16Elle se dit, nous Place de la République
01:18on va faire un rassemblement à 13h
01:20contre l'extrême droite.
01:22Et là-dessus, Gabriel Attal avait un meeting
01:24de longue date qu'il a déplacé le matin
01:26parce qu'il avait peur que tout ça
01:28se marche dessus.
01:30Ça y est, on a la présidentielle
01:32qui est lancée pour 2027.
01:34Oui, bien sûr.
01:36Vous avez raison.
01:38À 14h.
01:40Est-ce que c'est le lancement de 2027 ?
01:42Est-ce qu'on est au seuil de 2027 ?
01:44Est-ce qu'on est déjà parti ?
01:46C'était lundi le lancement de 2027.
01:48C'est lundi le lancement de 2020.
01:50Vous pensez que le jugement est le point de départ
01:52de la présidentielle ?
01:54Oui, bien sûr.
01:56La question centrale de ce jugement
01:58est témoin des actes jugés
02:00que la peine d'exécution provisoire
02:02qui s'est rajoutée à la peine d'inéligibilité.
02:04Le sujet central
02:06c'était qui sera candidat en 2027.
02:08Là, Marine Le Pen
02:10et Jordan Bardella
02:12appellent leur soutien.
02:14Évidemment, Jean-Luc Mélenchon réagit dans le quart de seconde
02:16alors que c'était quasiment un des seuls
02:18qui, depuis le premier jour, avait expliqué
02:20la peine d'exécution provisoire. Il ne la comprenait pas
02:22probablement parce qu'il la craint lui aussi.
02:26Il a réagi immédiatement
02:28en expliquant
02:30que ça revenait au peuple de choisir ça.
02:32Marine Le Pen appelle ses soutiens
02:34et nous explique que c'est séditieux.
02:36Je sais qu'il aime bien ce mot.
02:38Il l'utilise un peu à chaque fois qu'il n'est pas d'accord
02:40avec quelqu'un. Mais là, en l'occurrence,
02:42Jean-Luc Mélenchon nous explique
02:44qu'appeler ses soutiens
02:46pour avoir une revendication sur un terrain politique
02:48c'est séditieux.
02:50Je ne sais pas comment il qualifie le comportement
02:52de son propre parti et l'appel à la rue
02:54absolument permanent et dans la tradition.
02:56Ce n'est pas une critique,
02:58mais c'était assez grotesque
03:00comme explication.
03:02Et là-dessus, Renaissance qui joue
03:04le côté bloc central raisonnable
03:06on va rester entre gens
03:08corrects, loin des extrêmes
03:10et donc on va faire notre manif à nous.
03:12Franchement, tout ça est un peu grotesque. Dans les réactions,
03:14tout ça est un peu grotesque surtout.
03:16Est-ce que ça lance 2027 ? Honnêtement,
03:18j'espère qu'on aura le droit, parce que ça fait très longtemps
03:20qu'on ne l'a pas eu, à une campagne présidentielle
03:22d'un niveau un petit peu supérieur à ça.
03:24Bien sûr, vous avez raison.
03:26On verra 2027 malheureusement.
03:28Ce n'est pas gagné là.
03:30Il nous reste deux ans pour devenir sages
03:32et moi, je suis une femme d'espérance.
03:36Non seulement on a le droit à l'espérance,
03:38mais en plus on en a le droit à la démocratie,
03:40au débat démocratique, et on en aurait
03:42extrêmement besoin. On écoutait Henri Henault nous faire
03:44parler de la France dans ce monde
03:46et effectivement, on est dans
03:48des moments de bascule. Donc il serait bon
03:50qu'on ait un débat démocratique sur ces sujets
03:52et pas simplement sur des affaires.
03:54Moi, je pense qu'il y aura
03:56un peu de monde demain au
03:58Rassemblement National,
04:00parce que la place
04:02Auban n'est quand même pas un espace
04:04absolument illimité.
04:06Je pense qu'il a été choisi aussi pour cela.
04:08Même si ce n'est pas dans la culture
04:10du parti et du RN de manifester,
04:12je pense qu'il y aura un petit peu de monde
04:14parce que légitimement, les militants,
04:16les adhérents peuvent être
04:18déstabilisés et considérés
04:20par la décision de lundi.
04:22Qu'à vrai dire, personne ne
04:24voyait venir
04:26sur l'aspect exécution
04:28immédiate, exécution provisoire.
04:30Donc je pense qu'il y aura un peu de monde.
04:32Après, les autres jouent un peu la...
04:34Est-ce que vous ne craignez pas des tensions, des affrontements ? C'est ça le problème.
04:36Vous ne pensez pas ?
04:38Parce que Bruno Retailleau était quand même un petit peu inquiet,
04:40le ministre de l'Intérieur.
04:42C'est son rôle d'être inquiet
04:44et de prévoir.
04:46Je ne sais pas, Thomas Lacroix, est-ce qu'on a déjà le dispositif policier ?
04:48Je vais vous dire la vérité, on n'a toujours pas.
04:50C'est très rare. Je vais vous dire, c'est très très rare
04:52qu'on n'ait pas le dispositif policier qui soit dévoilé
04:54la veille de ces mobilisations.
04:56Peut-être qu'il est en train de cesser de les dévoiler.
04:58Oui, alors peut-être, c'est possible.
05:00Mais on n'a pas ces chiffres-là ce soir. Pas Europe 1,
05:02tout le monde.
05:04Vous savez, la place aux bornes, c'est derrière les Invalides,
05:06c'est à deux pas de Matignon et de la rue d'Arène.
05:10C'est un endroit de surprésence policière.
05:12Et donc, je crois que l'endroit choisi
05:14n'est pas propice
05:16à des débordements.
05:18Oui, c'est possible à nasser.
05:20C'est plein de petits trucs qui partent de la place
05:22pour expliquer aux auditeurs qui ne connaissent pas.
05:24Mais c'est assez facile à clore.
05:26C'est peut-être d'ailleurs aussi une des raisons pour lesquelles ça se passe là-bas.
05:28En effet, il y a la question
05:30de la taille de la place.
05:32Mais il y a aussi probablement que ça a été décidé
05:34avec la préfecture, puisque le manif est autorisé.
05:36Et c'est vrai que c'est une place
05:38qui est facile à...
05:40Je ne suis pas spécialiste de la gestion du maintien de l'or,
05:42mais ça semble...
05:44C'est un rassemblement, ce n'est pas une manifestation.
05:46Ce qui est difficile à contrôler
05:48dans les manifs, c'est quand vous faites un défilé
05:50de la République à la Bastille
05:52ou dans d'autres endroits.
05:54Le risque, c'est qu'il y ait
05:56des éléments extérieurs.
05:58La technique des Black Blocs, c'est celle-ci.
06:00Vous savez, les Black Blocs,
06:02ils réussissent toujours.
06:04Ils parviennent à leur fin, en général,
06:06quand on ne les attend pas.
06:08Quand ils sont attendus, les forces de l'ordre s'y préparent
06:10et en général, on n'entend moins parler d'eux.
06:12Et là, j'imagine
06:14que le sujet a été évoqué.
06:16Enfin, j'ose espérer.
06:18Le sujet a été surveillé de près.
06:20Après, est-ce que ce rassemblement,
06:22qui à mon avis ne se passera pas trop mal...
06:24Mais quel est l'intérêt d'Alephi d'aller faire
06:26un rassemblement en place de la République aussi ?
06:28Si ce n'est de ressouder les troupes
06:30à l'intérieur du rassemblement.
06:32Mais Alephi, quel est l'intérêt d'aller faire une manifestation
06:34anti-extrême droite
06:36sur place de la République ?
06:38Alephi est devenu le repoussoir.
06:40Le nouveau diable
06:42de la République, c'est Alephi, c'est Jean-Luc Mélenchon.
06:44Donc à chaque fois qu'ils peuvent essayer
06:46de voir en fait
06:48la machine
06:50à laquelle ils ont largement contribué
06:52par leur dérive et par leur
06:54bavure de discours,
06:58ils en profitent.
07:00Et puis, pour la gauche,
07:02en particulier la gauche radicale, mais pas seulement,
07:04l'ERN est devenu
07:06pas une raison d'être,
07:08ça serait exagéré de dire ça,
07:10mais c'est devenu un peu le mine
07:12unificateur. Le nouveau
07:14Front Populaire s'est constitué pour empêcher
07:16l'ERN de gagner
07:18en juin dernier, au moment
07:20des législatives suite à la
07:22dissolution. Donc il y a une mythologie
07:24au sein de la gauche d'antifascisme.
07:26On peut après faire
07:28plein de commentaires sur
07:30la pertinence de la stratégie
07:32et sur son actualité, mais en tout cas
07:34ça fait partie de l'identité
07:36de la gauche aujourd'hui. Donc
07:38Léphi, forcément, s'est précipité. J'observe
07:40que le PS n'a pas préféré ne pas
07:42donner de consignes et ne sera pas présent.
07:44C'est comme la dernière fois, on en avait parlé
07:46Philippe Liber avec Olivier Faure.
07:48Je pense qu'ils ont raison.
07:50S'ils se mobilisaient, ils ne se mobilisaient pas.
07:52On n'a jamais vraiment bien compris.
07:54Au-delà de la journée de demain,
07:56il y a un enjeu et je suis absolument
07:58d'accord sur le fait que Jean-Luc Mélenchon saute sur la
08:00situation, moins vis-à-vis des électeurs
08:02que de ses éventuels
08:04alliés de circonstances nécessaires
08:06à son élection.
08:08Au dernier législatif, c'est exactement ce qui s'est passé.
08:10C'est-à-dire que, vous avez raison,
08:12certains à gauche, pas toute la gauche,
08:14mais certains à gauche, et ils sont assez
08:16nombreux quand même, ont fait de la lutte
08:18contre le Front National hier
08:20et le Rassemblement National aujourd'hui,
08:22une raison non pas de vivre, mais de
08:24survivre, en tout cas de vivre
08:26politiquement.
08:28Ça c'est sûr, parce qu'à mon avis, il y a moins de convictions que
08:30d'intérêts dans cette
08:32communication. Mais simplement,
08:34initialement, c'était une stratégie
08:36absolument consciente.
08:38On dit le piège mitterrandien, etc.
08:40Sauf qu'à l'époque, le but était d'empêcher
08:42la droite d'arriver au pouvoir. Vous savez, toutes les stratégies
08:44sont bonnes pour empêcher son adversaire d'arriver
08:46au pouvoir, c'est-à-dire de s'y maintenir dans une
08:48certaine mesure. Or, il n'aura échappé à personne
08:50que le centre
08:52de gravité de la droite,
08:54au sens très large, Marine Le Pen
08:56n'aime pas le mot, mais on comprend ce que je veux dire,
08:58j'espère, s'est déplacé.
09:00C'est désormais le RN qui est le pôle d'attraction
09:02et éventuellement, demain,
09:04le pôle qui pourrait l'emporter.
09:06Et donc, Jean-Luc Mélenchon,
09:08quand il explique que c'est séditieux, vous voyez,
09:10c'est les extrêmes, il conteste la justice et il
09:12menace la République, il s'adresse au Bloc central
09:14qui a été son allié de circonstance
09:16aux dernières législatives, empêchant
09:18ainsi la victoire de leurs
09:20adversaires. Donc, je pense que c'est un jeu
09:22très habile, Jean-Luc Mélenchon
09:24n'est pas un idiot, certainement pas sur la stratégie politique.
09:26Il veut chester, peut-être, son succès
09:28face à Gabriel Attal et Marine Le Pen.
09:30C'est pour ça que j'ai précisé au début qu'il s'adressait moins
09:32à ses électeurs qu'au monde politique
09:34lui-même, à mon avis, en faisant ça.
09:36D'habitude,
09:38il compte sur le comité
09:40d'Assa Traoré.
09:42Donc, excusez-moi, mais s'il fait une
09:44manifestation, parce qu'il est très choqué qu'on conteste
09:46une décision de justice, je rigole.
09:48Je rigole, en fait.
09:50Évidemment que sa stratégie dépasse de loin
09:52l'indignation
09:54qu'il exprime.
09:56J'ai de gros doutes sur sa stratégie.
09:58Je ne dis pas qu'elle va réussir,
10:00je dis qu'elle l'a pensée, en tout cas, au-delà
10:02de son indignation du moment.
10:04La radicalité, pour ne pas dire l'extrémisme
10:06du discours LFI
10:08depuis
10:10un an ou deux, voire plus.
10:12C'est vrai, Thomas Lacroix me dit
10:1413% dans les sondages, il a raison de me rappeler ça.
10:16Il contribue beaucoup
10:18à isoler Mélenchon,
10:20à faire détacher
10:22l'EPS. Sa stratégie,
10:24me paraît...
10:26Pour gagner quelques pourcents d'électeurs dans les
10:28banlieues, pour dire les choses, il en perd beaucoup.
10:30Je ne parlais pas de sa stratégie générale,
10:32je parlais là, sur la question de la réaction.
10:34Parce que là,
10:36il a réussi, enfin, à provoquer
10:38une réaction de l'EPS, et je doute qu'il sera
10:40le candidat unique de la gauche en
10:422027.
10:44Merci infiniment,
10:46Charlotte Dornelas, Philippe Guibert,
10:48d'avoir été avec nous ce soir.
10:50Il y a bientôt avec une tarte.
10:52On va attendre Pâques.
10:54Je vais vous rapporter des chocolats, parce que je fais des Pâques.
10:56Vous faites aussi des chocolats ? Parce que là, on va être la semaine sainte.
10:58Je ne sais pas comment c'est à faire des gâteaux.
11:00C'est plutôt le chocolat.
11:02Vous pouvez les préparer, pas les manger, mais vous avez le droit, rien ne vous interdit
11:04de préparer des gâteaux. Vous avez raison, ce serait même
11:06un surcroît de charité immense.
11:08Vous voyez, Charlotte Dornelas, si vous partagez,
11:10il n'y a pas de problème.
11:12Je fais également des chocolats.
11:14Ça, c'est ma nouvelle passion.
11:16Toutes sortes de chocolats,
11:18fourrés.
11:20Vous faites aussi les chocolats ?
11:22Bien sûr.
11:24Je vais vous en apporter un petit sachet chacun.
11:26Et même dans la rue.
11:28N'hésitez pas à me dire l'été où on est en train de parler de chocolat gentiment.

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