Véronique Jacquier : «Je suis atterrée qu'on laisse se répandre à l'université une dimension religieuse», sur CNEWS.
Catégorie
🗞
NewsTranscription
00:00Vous imaginez si, au sein d'une université, on permettait à des élèves le vendredi de faire le chemin de croix ou le soir, le vendredi, de prendre le repas de carême ?
00:12Attendez, mais il y aurait...
00:14Mais là...
00:15Non, non, mais c'est pas un rôle bas de combat, mais le président de l'université aurait réagi depuis bien longtemps.
00:21Donc vous voyez qu'il y a deux points et deux mesures, quand même. Moi, je suis absolument atterrée par le fait qu'il n'y ait aucune réaction sur le fait qu'on laisse répandre au sein de l'université une dimension religieuse qui a trait, on l'a dit, à des salles de prière, parfois, et là, à la rupture du jeûne, comme si c'était désormais normal de vivre ça dans le cadre de l'université.
00:42On l'a rappelé, c'est le temple du savoir. Bon, d'après moi, ça dépend des facs, mais il y a bien longtemps que c'est plus le temple du savoir et il y a bien longtemps qu'il y a des endroits ou des universités où il y a des élèves qui n'ont plus leur place, tout simplement parce qu'on donne le bac à tout le monde et que donc la plupart, ensuite, vont à la fac et qu'ils n'ont strictement rien à y faire et qu'eux-mêmes ne veulent pas apprendre, c'est-à-dire le cours de ce professeur réputé, M. Balanche, dont vous nous parlez.
01:08Mais sont-ils aptes à comprendre la haute volée de son cours ? Je pense qu'il y en a peut-être 15% qui sont capables de comprendre et donc qui méritent leur place dans le cadre de cet amphi. Donc ça, c'est une chose, dégradation du savoir, rupture du principe de laïcité, mais alors à grande échelle et personne ne dit rien.
01:28Et troisième chose, j'attends avec impatience le soutien que ses collègues vont apporter à ce professeur parce que pour l'instant, c'est le silence, mais c'est un silence abyssal alors que la fac est complètement noyautée par les frères musulmans. C'est ça qui se passe.