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Les invités de Nelly Daynac débattent de l'actualité dans #180minutesInfo du lundi au vendredi

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00:00:00Bienvenue à tous, nous sommes jeudi, ravis de vous accueillir dans ce 180 minutes info, 120 pour le coup aujourd'hui, on devrait renommer l'émission le jeudi avant l'heure interne bien sûr avec Eliott Deval tout à l'heure, à suivre le journal de Barbara Durand, bien sûr je vous présenterai mes invités, ce sera juste après l'éphéméride du jour.
00:00:18Votre programme avec les gélules végétales Prostasecura, solution naturelle pour les troubles urinaires liés à la prostate, en pharmacie et sur vitalco.com
00:00:31Chers amis bonjour, nous fêtons aujourd'hui Saint Richard, franchissons la manche pour y découvrir ce personnage qui fut le chancelier de l'université d'Oxford au XIIIe siècle.
00:00:44Il est issu d'une famille aristocratique mais sans fortune, dans sa jeunesse il s'occupe de ses parents avant de se consacrer aux études dans les universités les plus prestigieuses d'Europe, à Oxford mais également à Bologne et à Paris.
00:00:58Ce n'est qu'après qu'il décide de devenir prêtre, il est si brillant qu'il est vite nommé évêque de Chichester.
00:01:05Le roi Henri III s'y oppose mais le pape maintient sa décision, c'est donc presque clandestinement qu'il assume sa charge, vivant dans la pauvreté et accueilli de famille en famille.
00:01:17Malgré ses difficultés, il s'attache à faire tout ce qu'il peut pour les malheureux.
00:01:21Finalement, la couronne atténue les sanctions qui pèsent sur lui.
00:01:26Richard retrouve une vie décente.
00:01:29La fin de sa vie est marquée par de nombreux miracles.
00:01:32Avec les moyens matériels dont il dispose enfin, il peut servir encore mieux ceux qui sont dans le besoin.
00:01:39Il meurt en 1253.
00:01:42Et voici pour finir un extrait du psaume 105 que l'on chante à la messe aujourd'hui.
00:01:47Souviens-toi de moi, Seigneur, dans ta bienveillance pour ton peuple.
00:01:53C'est tout pour aujourd'hui. A demain, chers amis. Ciao.
00:02:16L'école ne reculera jamais face à la violence.
00:02:42On en a parlé avec Bruno Retailleau.
00:02:45Évidemment, le gouvernement est déterminé à rétablir un environnement sûr pour cette école.
00:02:51Donc, si les classes peuvent déménager provisoirement, notre objectif, c'est que l'école puisse se réinstaller,
00:02:58le cas échéant, avec des travaux de sécurisation, mais surtout avec un travail pour rétablir un environnement sûr
00:03:04et que l'école puisse revenir là où elle est aujourd'hui.
00:03:07Donc, déménagement provisoire, c'est ça que vous appelez...
00:03:09Enfin, si le maire, si finalement les décisions qui sont prises aujourd'hui sont de bouger les classes,
00:03:17notre détermination, avec Bruno Retailleau, c'est de rétablir un environnement sûr
00:03:22que l'école puisse se réinstaller là où elle est aujourd'hui.
00:03:24On reviendra bien sûr à cette problématique dans le débat à suivre avec nos invités.
00:03:29À la une également, ces policiers intimidés et insultés par une centaine d'individus, ça s'est passé à Bordeaux.
00:03:34Oui, les faits se sont déroulés mardi après un refus d'obtempérer.
00:03:39Pour disperser le groupe, les policiers ont dû faire usage de gaz lacrymogène.
00:03:43Face à ces situations qui se répètent et s'empirent, les forces de l'ordre se disent découragées.
00:03:49Le rappel des faits avec Hélène Charpy.
00:03:52Insultés et menacés.
00:03:58Dans le quartier de l'Épel à Roubaix, ce mardi après-midi, une centaine d'individus s'en prennent à des policiers.
00:04:04L'équipe de forces de l'ordre est en train de procéder à l'interpellation d'un jeune en scooter
00:04:09après son refus d'obtempérer, quand le groupe menaçant s'interpose.
00:04:24Ce syndicat de police raconte.
00:04:26Un attroupement d'une centaine d'individus hostiles aux forces de l'ordre s'en prennent violemment à mes collègues
00:04:32avec toutes les insultes qui vont bien, qu'on essuie quotidiennement dans tous les quartiers de France.
00:04:37On voit très bien sur la vidéo que les jeunes ne sont pas là pour discuter ou pour savoir ce qui se passe,
00:04:44mais pour en découdre.
00:04:46Pour disperser le groupe, les policiers ont dû faire usage de gaz lacrymogène.
00:04:50Les forces de l'ordre se disent découragées face à ces situations qui se répètent et s'empirent.
00:04:58L'actualité internationale avec un Donald Trump qui remet de l'huile sur le feu.
00:05:01Le président américain qui a lancé hier soir une charge commerciale massive par le biais de droits de douane très lourds.
00:05:07Oui, en particulier contre l'Asie et l'Union Européenne, l'UE, dont ils souhaitent taxer les produits à hauteur de 20%.
00:05:15C'était hier soir. Écoutez-le expliquer pour quelles raisons.
00:05:21Avant, on ne taxait rien. Mais maintenant, on va commencer à le faire.
00:05:25Regardez l'Union Européenne. Ils sont vraiment très coriaces en matière de commerce.
00:05:28Quand on pense à l'Union Européenne, qui est notre alliée, ils nous arnaquent depuis si longtemps.
00:05:33Eux, ils nous prennent 39%. On va les taxer à hauteur de 20%.
00:05:40Merci Barbara. Et justement, on va en parler à nouveau dans la chronique éco à suivre.
00:05:59Une question se pose et s'impose même désormais. Comment la France et l'Europe peuvent-elles réagir ?
00:06:07C'est la question qu'on pose à Éric de Ridematen.
00:06:10Eh bien la réaction, elle est venue des marchés financiers.
00:06:13Tous les marchés en Asie ont chuté. Moins 4% à l'ouverture à Tokyo.
00:06:18Puis c'est un peu remonté. Paris également a ouvert en baisse de 2%.
00:06:22La réaction est limitée. Elle n'est pas dramatique.
00:06:24Parce que tout le monde attend une position ferme de l'Union Européenne.
00:06:28Alors quelles réponses ? Quelles ripostes ?
00:06:30Au niveau européen, la riposte doit être concertée, a dit la présidente de la Commission Ursula von der Leyen.
00:06:35Mais il faut dialoguer. Il faut renégocier tout cela.
00:06:38La France appelle d'ailleurs chaque secteur de l'économie à évaluer l'impact de ces mesures.
00:06:43En guise de riposte, la France pourrait par exemple taxer les plateformes numériques américaines
00:06:48comme Uber, Airbnb, Booking.
00:06:50Elle peut aussi interdire aux Américains l'accès aux marchés publics.
00:06:54En attendant, ces taxes sont vécues comme un vrai coup dur pour l'économie mondiale
00:06:58avec le risque d'une hausse des prix généralisés.
00:07:01Et au final, le consommateur qui en fera les frais.
00:07:04La Banque de France et l'INSEE revoient d'ailleurs à la baisse la croissance française.
00:07:08On s'éloigne du 1% de croissance qui était prévu pour 2025.
00:07:12On serait même vers 0,7. Ce qui est très bas.
00:07:16Un problème de plus pour notre pays qui est en grande difficulté
00:07:19et qui a bâti tout son budget sur des prévisions qui étaient déjà jugées très optimistes.
00:07:42Et on entame sans plus tarder le débat de 180 avec Yoann Uzay.
00:07:45Bonjour Yoann, Alexandre Avry-Lysine qui est avocat et parmi nous en ce jeudi.
00:07:50Bonjour, bienvenue. Bonjour Karim Zaribi, ancien député européen.
00:07:54Et Jonathan Cixous, rédacteur en chef chez Causer.
00:07:57D'ailleurs vous avez mené la dernière une parue cette semaine.
00:08:01Mercredi, juste après.
00:08:03Qui avait été faite la semaine dernière avec cette question.
00:08:06Qui est notre ennemi ?
00:08:08Marcel Gauchet et Pierre Manant. Passionnant à lire.
00:08:10Entre Marcel Gauchet et Pierre Manant.
00:08:12On va partir sans plus tarder du côté du XVIe arrondissement.
00:08:15Une centaine de familles de migrants ont été installées par la mairie de Paris dans un gymnase du XVIe.
00:08:21Sans même, a priori, en avoir informé ni le maire d'arrondissement, ni les riverains, ni les écoles qui l'utilisaient pour leurs élèves.
00:08:28On va le voir dans un instant.
00:08:30Bonjour Régine Delfort, vous êtes sur place aux abords de ce gymnase.
00:08:32La nouvelle a surpris, pour ne pas dire choqué, sur la méthode notamment.
00:08:36Oui absolument Nelly, puisqu'en janvier dernier, il y avait déjà eu 200 migrants qui avaient été installés dans ce gymnase.
00:08:44Il faut savoir qu'il y a quand même des écoles qui sont dans les alentours et qui utilisent les structures sportives, notamment celles qui sont dans le gymnase.
00:08:52Puisque pour l'heure, la piscine et les terrains de tennis sont toujours ouverts.
00:08:56Les riverains ne comprennent pas, puisqu'au mois de janvier, il y a eu ces migrants qui ont été installés.
00:09:02Ils ont été délogés mi-mars et à peine un mois après, il y a encore 150 migrants qui ont été installés hier, surtout des familles.
00:09:13On a vu des femmes avec leurs enfants qui sont donc arrivées hier, qui nous disent qu'en fait elles dormaient dans la rue et que c'est à l'hôtel de ville qu'on les a guidées par ici.
00:09:23Elles ne savent pas pendant combien de temps elles vont rester.
00:09:25Vous l'avez dit, le maire non plus n'a pas été mis au courant de cette nouvelle installation de migrants.
00:09:32Merci beaucoup. Je vous propose d'écouter quelques réactions sur place que vous avez recueillies tout à l'heure avec Charles Poussin.
00:09:39Ma fille est scolarisée juste en face, donc elle utilise le gymnase en cours de sport.
00:09:44Ce qui est surtout dommage, c'est qu'on ne puisse pas être prévenu en amont pour s'organiser différemment.
00:09:48En plus là, il commence à faire beau, faire les cours de sport en extérieur, ce n'est pas très compliqué.
00:09:52Je crains que ça ne dégénère comme ça a eu lieu au théâtre, occupé.
00:09:57Si c'est pour en arriver là à chaque fois, perdre du temps, déranger les gens, pour une évacuation à la fin, ce n'est pas la peine de commencer.
00:10:07On sera tout à l'heure avec le maire du 16e qui nous répondra aux alentours de 15h.
00:10:13On va évidemment en reparler. Jonathan Cixous, effectivement, quelles que soient les raisons qui ont poussé la mairie, il y a une procédure à suivre.
00:10:18Il y a un minimum d'égards à avoir aussi pour l'arrondissement, pour pouvoir s'organiser en amont et pour pouvoir justifier cette installation, sans consage d'ailleurs.
00:10:27Jusqu'à quelle échéance ? Parce qu'on les a mis là, peut-être même contre leur gré pour certains, sans donner d'horizon, de départ, de réinstallation.
00:10:36C'est toujours la même chose avec les méthodes de la ville de Paris, j'ai l'impression.
00:10:40La méthode de la ville de Paris dans ce domaine-là, comme dans tant d'autres, c'est le coup de force et l'absence absolue d'explication.
00:10:46C'est l'équivalent, si vous voulez, ma parenthèse s'arrêtera là, des fameux blocs de béton qui orientent cyclistes et automobilistes, voire piétons, dans les rues de Paris.
00:10:57Là, on parle de choses encore plus graves, on parle de vie humaine.
00:11:00Et je suis profondément choqué à chaque fois, parce que c'est cette méthode qui se répète à l'identique, de ce cynisme, un cynisme politique.
00:11:09Parce que le discours de la mairie de Paris depuis une dizaine d'années, c'est qui veut venir en France, vient, et qui veut venir à Paris, vient à Paris.
00:11:15Dans des conditions humaines indignes, des conditions de vie indignes.
00:11:21Et c'est le cynisme réparti entre la mairie de Paris, totalement aveuglée par son idéologisme, et des associations qui, elles, peuvent, avec de l'argent public, évidemment, prospérer sur le dos de ces pauvres gens.
00:11:35Parce que ce sont des pauvres gens à qui on a fait miroiter le Pérou, si je puis dire, dans la capitale de France.
00:11:40Et ils découvrent que, ben non, on n'a pas les moyens de leur offrir une belle vie.
00:11:45Et aussi, ce qui s'ajoute à cette situation que je trouve abjecte, c'est que des habitants se trouvent pénalisés.
00:11:53Ils ne peuvent plus aller, là en l'occurrence, des enfants ne peuvent plus suivre leurs cours de sport.
00:11:58On l'avait vu avec la guillotine lyrique, des personnes qui voulaient aller au spectacle n'ont pas pu aller au spectacle.
00:12:04Le quotidien matériel et tout ce qui fait la vie quotidienne, les petits à côté, les plus de la vie quotidienne, sont retirés des Parisiens.
00:12:13Et c'est la conséquence directe d'une politique voulue par la mairie, qui s'en lave les mains après en disant
00:12:18mais on a fait appel à la préfecture, mais c'est à l'État de venir en aide, ce n'est plus à nous, alors que le discours n'est que la porte ouverte depuis toujours.
00:12:25Mais j'allais dire, à minima, quelles que soient les motivations de la ville de Paris, et bien sûr j'entends votre discours,
00:12:32à minima ça s'anticipe, pour ne pas pénaliser, je crois qu'il y avait des épreuves de bac de sport qui étaient prévues dans les prochaines semaines,
00:12:39il va falloir trouver un autre gymnase, bon on va trouver, mais c'est un peu déstabilisant pour tout le monde.
00:12:44Karim, qu'est-ce que ça vous inspire comme réaction ?
00:12:46Ce qui est frappant, c'est le manque de concertation, d'explication.
00:12:50On a une mairie de secteur, d'arrondissement, donc la moindre des choses c'est quand même d'appeler le maire, de l'en informer,
00:12:58qu'il puisse faire un travail aussi de pédagogie, d'explication à l'égard des parents et des familles qui disposaient de ce gymnase.
00:13:05On peut tout à fait comprendre qu'il y a une situation d'urgence sur le plan humanitaire, avec des femmes, des enfants qui dormaient dehors,
00:13:10mais tout cela ne peut pas se faire par-dessus le maire de secteur, le maire d'arrondissement, et sans explication.
00:13:17Vous avez vu la maman qui a pris la parole, elle est prête à comprendre la situation, on a tous un peu d'humanité en nous quand même.
00:13:26La réalité c'est que quand c'est fait comme ça, on a l'impression que c'est un coup de force, que ça se fait sans l'approbation ni des habitants,
00:13:35ni des responsables politiques qui gèrent l'arrondissement. Dans ce cas, il faut supprimer les mairies d'arrondissement, ça n'a pas de sens.
00:13:41Derrière, il y a la problématique de ces migrants. Sont-ils migrants en situation régulière, irrégulière ?
00:13:49Ont-ils été traités par l'administration ? Est-ce qu'ils peuvent rester sur le sol français ? Est-ce qu'ils ne peuvent pas y rester ?
00:13:56Est-ce qu'on n'a pas une autre solution pour les héberger, pour ne pas qu'ils soient dehors, plutôt que de prendre des infrastructures, un coin théâtre, un coin gymnase ?
00:14:05Tout ça n'est pas le règlement de fond du sujet. On n'est que dans des situations de gestion temporaire et on ne traite pas le sujet global de fond.
00:14:19C'est toujours un peu la même histoire Yoann, c'est-à-dire que sur le fond du sujet, comme dirait Jonathan, on fait miroiter des choses mais on n'a pas de solution d'hébergement adaptée.
00:14:28Si c'est pour dire, oui, dormir dans un gymnase à Paris pendant X semaines, c'est toujours mieux que d'être en mer ou de traverser le désert pour fuir votre pays,
00:14:40c'est quand même pas une solution pérenne pour eux non plus. Il faut peut-être prévenir aussi les gens qu'ils ne vont pas trouver quelque chose de merveilleux à l'arrivée.
00:14:48Oui bien sûr, mais Jonathan a quasiment tout dit. Il est vrai que c'est la méthode habituelle de la ville de Paris, c'est-à-dire qu'Anne Hidalgo clame haut et fort que tous les migrants qui veulent venir à Paris sont les bienvenus,
00:15:01qu'il y a de la place pour eux, qu'on s'occupera d'eux. C'est une ville-monde qui doit accueillir tout le monde. La réalité, c'est qu'une fois qu'Anne Hidalgo a lancé cet appel,
00:15:10elle impose des migrants à des riverains qui évidemment sont opposés à cette arrivée parce que ça va perturber grandement leur quotidien naturellement.
00:15:20Donc au lieu de lancer ce genre de message, il faut évidemment lancer un message de fermeté, dire que non, les migrants ne sont pas les bienvenus à Paris pour une raison simple,
00:15:28c'est que nous n'avons pas les moyens de les accueillir, donc ils ne peuvent pas venir en France. C'est un message de fermeté naturellement qu'il faut envoyer.
00:15:35Alexandra, que peut-il se passer ? Quels sont les recours de la mairie d'arrondissement ? J'ai l'impression que la mairie de Paris, l'hôpitalier de ville est à tout pouvoir.
00:15:44On leur impose une situation et vous avez déjà vu comment c'était compliqué après pour faire bouger les choses parce que ces associations qui sont des plaies pour notre société,
00:15:58donc déjà je pense qu'il faudra avoir un objectif simple, c'est faire du nettoyage, couper dans ces subventions parce que ces associations qui sont contre l'état français et contre les citoyens,
00:16:12moi je me mets à la place des parents d'élèves qui du jour au lendemain, leurs enfants ne pourront plus pratiquer de sport.
00:16:21Après on parle de migrants, on nous dit des mères et des enfants mais on n'a même pas vraiment de confirmation.
00:16:28A chaque fois on sait qu'il y a des gros problèmes de sécurité lorsque il y a des migrants qui s'installent de façon illégale dans ces infrastructures
00:16:39qui ne sont pas normalement adaptées et dédiées pour que les personnes puissent y vivre.
00:16:44Donc ça pose des problèmes de salubrité, de sécurité et en plus on prive les citoyens d'un service qui devrait être assuré par l'état.
00:16:55Une autre problématique et ça concerne toujours Paris, dans l'attente des réponses du maire, il y aura sans doute un peu plus dans le détail sur la manière dont ça s'est passé avec la maire de Paris.
00:17:05On va parler de ses parents d'élèves d'une école maternelle à Saint-Ouen, située près d'un point de Dîle.
00:17:14Il y a quatre classes qui sont concernées, les parents sont très inquiets et donc on a pris une initiative.
00:17:19Chloé Tarka vous êtes sur place, vous allez nous en parler. Il y a un vote qui a lieu aujourd'hui, expliquez-nous, racontez-nous à quoi cela va servir.
00:17:27Le vote devrait commencer d'ici une petite heure, à 15h30 environ. Les parents ont le choix entre deux scénarios possibles.
00:17:37Scénario numéro un, un déménagement dans une école à proximité, à quelques rues seulement d'ici.
00:17:43Mais c'est une solution qui est provisoire et qui pourrait se faire à partir de la fin des vacances de Pâques.
00:17:48Scénario numéro deux, cette fois-ci une solution plus pérenne dans une autre école qui pourrait se faire à partir de la rentrée scolaire du mois de septembre.
00:17:57Face à ces deux choix, les parents sont assez divisés, à quel point sont-ils prêts à attendre ? Écoutez ce témoignage d'une mère à bout de patience.
00:18:06Ça fait un moment que nous on vit au quotidien les problèmes liés à l'école.
00:18:11Les sachets de drogue que les enfants retrouvent. Ma petite m'en a en soi attendu un un jour à la sortie de l'école.
00:18:19Il n'y avait pas de drogue dedans mais c'était les sachets qu'on trouve autour.
00:18:23C'est très concret quand on se retrouve à faire de la prévention près de nos enfants en leur disant de ne rien ramasser.
00:18:30La configuration de l'école fait qu'il y a eu des vitres cassées parce qu'il y a des objets qui peuvent être jetés.
00:18:37C'est un cadre qui n'est pas sécurisant.
00:18:39L'administre de l'éducation nationale s'est exprimé plus tôt dans la journée.
00:18:43L'école ne reculera jamais face à la violence, ce sont ses mots.
00:18:47Elle a également promis de réinstaller l'école même de manière provisoire.
00:18:51Le vote devrait se terminer aux alentours de 18h et puis la mairie publiera un communiqué dans la foulée.
00:18:57Merci beaucoup Chloé et Charles Bagé qui vous accompagne à Saint-Ouen.
00:19:00On imagine que le vote sera rapide parce que les parents d'élèves de quatre classes, a priori, le dépouillement devrait se conclure assez rapidement.
00:19:06Pour être tout à fait complet et avant de vous faire réagir, on va écouter Karim Bouamrane, le maire de Saint-Ouen.
00:19:11Déjà c'est une belle expression démocratique parce que, comme vous avez pu le constater, énormément de personnes se sont déplacées pour pouvoir trancher sur deux options.
00:19:20Soit on déplace les quatre classes dès la rentrée prochaine, c'est-à-dire au mois d'avril, ou soit le report se fait au mois de septembre.
00:19:29Mais quelle que soit l'issue du scrutin, nous aurons un renforcement, un grand renforcement du service public.
00:19:36Donc un renforcement en termes de sécurité, en termes de présence humaine.
00:19:39Le très court terme, c'est travailler avec toutes les autorités pour qu'il y ait un renforcement de l'appropriation de l'espace public.
00:19:47Et ensuite, concomitamment, c'est poursuivre ce qu'on a déjà lancé, à savoir le réaménagement, la rénovation, la réhabilitation, la végétalisation et surtout désenclaver le quartier.
00:19:57C'est très bien, pourquoi pas. Mais le problème, c'est qu'on agit toujours en réaction à quelque chose.
00:20:02Alors là, on va renforcer la présence policière, et c'est normal pour les petits-enfants de cet âge-là et leur famille, c'est très rassurant.
00:20:08Mais ça implique de déployer des moyens supplémentaires, alors on aurait pu précisément les affecter à autre chose.
00:20:16Ça veut dire que la lutte contre le trafic de drogue et le démantèlement des points de deal n'est pas effectif.
00:20:21Si on n'arrive pas à sécuriser une école, c'est qu'on en est quand même arrivé à un stade assez déplorable.
00:20:25Ça montre déjà à quel point les élus locaux sont seuls aussi, pour gérer ce genre de problème.
00:20:30Parce que là, l'école est gérée directement par la municipalité, comme c'est le cas de toutes les écoles primaires.
00:20:35Et ce maire, il doit affronter seul ou quasiment seul, en réalité, le problème du deal dans sa commune, à proximité de cette école.
00:20:44Mais vous l'avez dit, effectivement, comme à Saint-Ouen, on a perdu la bataille, en réalité, parce que ce que ça montre, c'est que là, précisément, à cet endroit-là, on a perdu la bataille.
00:20:52On n'est pas capable de mettre les dealers hors d'état de nuire, alors en réaction, on va déplacer une école primaire, parce qu'on n'a pas été capable de faire respecter l'ordre.
00:21:03Voilà, la réalité est celle-ci.
00:21:05Donc ça, c'est l'échec, l'échec flagrant du gouvernement, du ministère de l'Intérieur, qui là, clairement, n'arrive pas à respecter la loi de la République et à mettre hors d'état de nuire ceux qui n'ont rien à faire ici.
00:21:18C'est ce que disait Robert Ménard, qui était notre invité, on va l'écouter quelques secondes.
00:21:22C'est une défaite.
00:21:24Écoutez, moi, je connais des cités chez moi où il y a le prix de la drogue qui est sur les murs.
00:21:30Alors on recouvre ça.
00:21:32Recouvrir, c'est aussi stupide, parce qu'on le fait évidemment.
00:21:36Ça ne règle pas le problème de fond.
00:21:38Il y a un problème, il y a un vrai problème.
00:21:40Pour combattre la drogue, il faut prendre les gens qui font du ravin d'eau et les mettre en prison.
00:21:46Au moins, je me fous, au moins, on ne les voit plus pendant un moment.
00:21:48Pour ça, il faut, pardon madame, construire des places de prison.
00:21:52Si vous, vous n'avez pas de studio, vous ne faites pas d'émission de télévision.
00:21:56Si tu n'as pas de prison, tu les mets où, les gens en prison ?
00:21:59Avant les grands débats idéologiques et tout, il faut construire, construire, construire des places de prison le plus rapidement possible.
00:22:07Vous êtes d'accord avec lui, Karim Zaribi, sur le problème de la pénurie de places de prison qui, quand même, ça découle de tout, ce problème, à la fin.
00:22:16A l'évidence, il manque des places de prison et ce n'est pas parce qu'il manque des places de prison qu'on abdique à Saint-Ouen.
00:22:22C'est scandaleux ce qui se passe là.
00:22:24Ce n'est pas aux classes de se déplacer, c'est aux dealers de dégager.
00:22:28Avec une présence des forces de l'ordre, une compagnie de sécurisation, une police municipale armée qui doit être présente à côté de la police nationale.
00:22:37Et puis ensuite, effectivement, un travail d'enquêteur qui doit mettre la main sur les dealers et les traduire en justice.
00:22:43Là, on est en train de démissionner totalement.
00:22:44On est en train de dire que ce territoire est perdu, donc mesdames et messieurs, votez pour déplacer l'école, soit durablement, soit conjoncturellement.
00:22:52Mais ce n'est pas acceptable.
00:22:54Il est où le ministre de l'Intérieur qui donne des coups de menton sans arrêt, qui bombe le torse ?
00:22:58Il est où le ministre de l'Intérieur ?
00:23:00Son combat contre les narcotrafiquants, faire passer une loi à l'Assemblée nationale sur les narcotrafiquants
00:23:05et ne pas être capable d'aller gérer une dizaine de dealers qui entourent une école, c'est une défaite absolue pour la République.
00:23:11Ce n'est pas possible.
00:23:12On ne peut pas accepter ça.
00:23:14Il y a quand même beaucoup de forces policières qui sont déployées.
00:23:17On n'est pas là dans une ville de la France périphérique, comme on dit.
00:23:22On est quand même aux portes de Paris, Jonathan Sixon.
00:23:25C'est là où, effectivement, il y a la solitude du maire, comme Johan le soulignait tout à l'heure.
00:23:31Il y a aussi l'impuissance.
00:23:33Je suis marqué par la différence dans le discours.
00:23:37Plus on est impuissant, plus on a des mots forts.
00:23:38Elisabeth Borne, dans son intervention ce matin, a dit plusieurs fois sa détermination à elle et aux ministres de l'Intérieur
00:23:47pour lutter contre ces trafics, etc.
00:23:51En tant que citoyen, vu l'expérience qu'on a eue avec Elisabeth Borne, je doute des résultats.
00:23:56De même que le discours hyper volontariste, ça fait partie de sa marque de fabrique du maire de Saint-Ouen, M. Boisbrand,
00:24:03quand il en vient à nous parler dans la même phrase d'un déploiement de forces de l'ordre et en même temps de végétalisation,
00:24:08qu'est-ce qu'on croit ? Quelle est la priorité ?
00:24:12Tout est dit dans la même phrase.
00:24:14Et là, moi, je suis totalement perdu.
00:24:16Qu'est-ce qui est le plus important dans sa tête ?
00:24:18Effectivement, c'est un sparadrap sur une jambe de bois.
00:24:21On déplace les élèves. Je comprends qu'il y a une mesure d'urgence à faire.
00:24:24On ne peut pas tolérer plus longtemps que des élèves ramassent des sachets de drogue dans la cour de récré.
00:24:28Mais ça va être plus rapide de les déplacer que de démanteler un point de deal.
00:24:33Mais ensuite, ça prend combien de temps de démanteler un point de deal ?
00:24:36C'est quand même assez ubuesque, c'est vrai.
00:24:38On a 4 places, c'est quand même beaucoup plus chronophage que d'aller éradiquer quelques dealers.
00:24:44On ne sait pas trop par quel bout prendre le problème, dans cette ville comme dans tout l'autre.
00:24:48La détermination d'Elisabeth Borne, c'est un peu l'équivalent de la priorité d'Emmanuel Macron.
00:24:52C'est-à-dire que c'est des mots un peu valises qu'on emploie à toutes les sauces, mais il n'y a pas grand-chose derrière.
00:24:55La ministre de l'Intérieur, ce n'est pas Elisabeth Borne, à l'occurrence.
00:24:57Non, mais là, il a parlé d'Elisabeth Borne tout à l'heure.
00:24:59Moi, j'attendrais une conférence de presse du ministre de l'Intérieur avec une compagnie de CRS.
00:25:03Oui, mais on ne déplace pas les classes.
00:25:08Ça reste un aveu d'échec.
00:25:10De toute façon, je ne vois même pas pourquoi on fait voter ses parents, parce que c'est eux qui sont à leur place.
00:25:18Donc, c'est aux dealers d'être arrêtés.
00:25:23Et là, maintenant, on part du principe, on baisse les bras.
00:25:27Effectivement, s'ils s'installent là, nous, il va falloir qu'on s'adapte et qu'on aille vivre ailleurs.
00:25:34Et puis, il ne faut surtout pas les déranger dans leur trajet.
00:25:35Entre parenthèses, ils devraient soucaper les dealers et leur soutien.
00:25:39Ils doivent se marrer, en fait.
00:25:41C'est terrible.
00:25:43Parce que ça leur offre encore plus une occasion d'impunité.
00:25:45On leur dit qu'ils sont chez eux.
00:25:47Oui, c'est ça.
00:25:49Vous avez gagné la guerre.
00:25:51Souvenez-vous du maire de Grenoble qui parlait d'un modus vivendi avec les dealers dans sa ville.
00:25:54Il fallait trouver un modus vivendi.
00:25:56Comme s'il fallait faire l'appel des braves.
00:25:58Oui, on doit s'adapter.
00:26:00Je vous propose de marquer une courte pause.
00:26:04Et puis, on reviendra pour parler d'un tout autre sujet.
00:26:07Donald Trump qui engage un bras de fer commercial.
00:26:10En même temps, Donald Trump, il fait toujours ce qu'il dit.
00:26:14Il avait menacé de droits de douane assez conséquents contre l'Europe et les autres pays qu'il considère comme des ennemis commerciaux.
00:26:20C'est exactement ce qu'il est en train de mettre en place.
00:26:22Quoiqu'avec des taux qui sont quand même assez incroyables.
00:26:25On parle de 80-90% de taxation sur certains produits.
00:26:29Il cible surtout les entreprises manufacturières d'Asie du Sud-Est.
00:26:35Mais l'Europe est concernée aussi.
00:26:3720%.
00:26:39Et on sera d'ailleurs à l'Elysée.
00:26:41Il y a une réunion qui porte là-dessus cet après-midi.
00:26:43On retrouvera Clélie Mathias et notre ami Eric Doré de Matane pour tout nous expliquer.
00:26:46Et peut-être se poser la question de la manière dont on peut riposter.
00:26:48Parce que pour l'instant, quand on écoute Sophie Primat, on cherche la parade.
00:26:53Mais visiblement, on n'a pas la solution encore.
00:26:55A tout de suite.
00:26:59Nous revoici 14h30.
00:27:01C'est l'heure du journal de Barbara Durand.
00:27:03Rebonjour Barbara.
00:27:05La une de l'actualité, la remise du prix Jean-Pierre Bloch de la Lycra hier soir par le président Macron.
00:27:09C'était lors d'une cérémonie à l'Elysée.
00:27:11Oui, et les personnes récompensées sont l'humoriste Sophia Aram et l'animateur Arthur.
00:27:17Lors de cette cérémonie, le président de la République en a profité pour dénoncer
00:27:21un antisémitisme qui a essémé de l'extrême droite jusqu'à certains rangs de l'extrême gauche et de la gauche.
00:27:29La France Insoumise est régulièrement accusée d'ambiguïté sur cette question, notamment depuis le 7 octobre 2023.
00:27:36Au pupitre, l'animateur Arthur a profité pour réitérer ses craintes au chef de l'État français.
00:27:43Écoutez-le.
00:27:45Comme tous les juges de France, Monsieur le Président, je vis désormais avec une peur qui ne me quitte plus.
00:27:50Pas une peur abstraite.
00:27:52Une peur intime.
00:27:54Une peur qui nous réveille la nuit.
00:27:56Une peur qu'on n'avoue qu'à demi-mot, même à ses proches.
00:27:59Alors je parle.
00:28:01Je parle pour ne pas m'éteindre.
00:28:03Je parle, comme vous le disiez, pour mes parents qui changent leur nom quand ils commandent un taxi.
00:28:09Je parle pour ces femmes qui cachent leur étoile de David comme on cache une cicatrice.
00:28:13Pour ces étudiants qui baissent les yeux dans les couloirs de la fac.
00:28:16Pour ces commerçants dont les vitrines sont taguées.
00:28:19Pour ces rabats frappés en pleine rue.
00:28:22Autre sujet, à quoi faut-il s'attendre ce dimanche à l'occasion d'une manifestation de soutien prévue à Marine Le Pen ?
00:28:29Le rendez-vous est fixé à 15h.
00:28:31Oui, le rendez-vous a été fixé à 15h.
00:28:34Place Vauban, dans le 7e arrondissement de la capitale.
00:28:37Une mobilisation rare pour les soutiens du RN que certains craignent de voir dégénérer.
00:28:43Les explications avec Mathieu Devese.
00:28:46C'est ici, Place Vauban, derrière l'hôtel des Invalides, que se tiendra dimanche une manifestation de soutien à Marine Le Pen.
00:28:53Un grand rassemblement sous forme de meeting.
00:28:55Prendront notamment la parole Marine Le Pen, Jordan Bardella, Eric Ciotti ou encore Louis Alliot, maire de Perpignan et vice-président du RN.
00:29:03Objectif, mobiliser massivement dans un cadre pacifique.
00:29:07Ils ont besoin d'avoir de la quantité, ils ont besoin d'avoir du monde.
00:29:09Ils ont besoin d'avoir des profils qui correspondent évidemment à quelque chose qu'ils peuvent aborder comme position.
00:29:16C'est-à-dire des gens normalisés, vous voyez ce que je veux dire.
00:29:19C'est-à-dire que la stratégie du RN a été de dire mais nous on représente l'ensemble des Français, donc il faut qu'il y ait quelque chose qui puisse correspondre à ça.
00:29:26S'il est encore trop tôt pour estimer l'ampleur de la mobilisation, les forces de l'ordre redoutent des débordements.
00:29:32Avec quelques éléments de l'ultra-droite, des éléments radicaux qu'on ne peut pas exclure.
00:29:36Et une contre-manifestation de l'extrême-gauche avec des éléments radicaux de l'ultra-gauche qui voudraient en découdre.
00:29:44Un dispositif de sécurité conséquent pourrait donc être mis en place.
00:29:48Des CRS, des gendarmes mobiles, certainement des cavaliers, des drones, peut-être des moyens spécifiques comme des canons à eau et un nombre important d'effectifs locaux.
00:30:02Pour l'heure, aucune autre manifestation de soutien à Marine Le Pen n'a officiellement été annoncée ailleurs en France.
00:30:09Les suites de l'enquête dans les Vosges après le double meurtre de deux septuagénaires dont un prêtre.
00:30:14Le suspect interpellé est toujours hospitalisé en psychiatrie.
00:30:18De nombreuses investigations sont toujours en cours dans la commune de Xertini.
00:30:23Celles-là qui ont eu lieu, les faits, les habitants sont toujours sous le choc comme nous l'explique sur place notre journaliste Juliette Sadat.
00:30:30Beaucoup d'émotions dans cette petite commune où la psycho s'est installée depuis ce lundi.
00:30:35Tous les habitants n'ont qu'une question en tête.
00:30:37Comment une agression aussi barbare, aussi violente a pu se dérouler dans leur village, dans leur rue ?
00:30:42Je vous propose de les écouter au micro de Fabrice Elsner.
00:30:45On se posait la question de qu'est-ce qu'ils faisaient ici ?
00:30:48Pourquoi ici ? Pourquoi mes voisins alors qu'ils n'avaient rien demandé ?
00:30:52Monsieur le prêtre, c'était quelqu'un de… il discutait avec tout le monde.
00:30:56Il parlait même avec les enfants, il rigolait avec les enfants.
00:31:00Pourquoi une personne comme ça ? C'est un meurtre gratuit.
00:31:04Vous ne pensez pas qu'il allait se faire tuer comme ça.
00:31:07C'est innommable, il ne faut pas avoir deux cœurs pour faire ça.
00:31:10Et la petite dame non plus, elle n'a rien demandé.
00:31:13Elle était là en vacances, en week-end, pour passer un week-end tranquille.
00:31:17Et au final, elle a fini comme ça.
00:31:20Le mis en cause n'a pas encore été entendu par les enquêteurs.
00:31:22Il le sera prochainement, si son état psychiatrique le permet.
00:31:25Une enquête pour double homicide a été ouverte.
00:31:28Et puis un mot de l'actualité internationale.
00:31:30La France et Israël souhaitent éviter clearance aux dots de l'arme nucléaire.
00:31:33A l'occasion d'une rencontre à Paris, le chef de la diplomatie israélienne
00:31:37et son homologue français Jean-Noël Barraud ont évoqué la menace iranienne.
00:31:41Israël discute également de ce sujet avec le Royaume-Uni
00:31:44et entretient même un dialogue plus intense avec les Etats-Unis.
00:31:48Hier, le chef de la diplomatie française avait averti
00:31:50que si les négociations sur le programme nucléaire iranien échouaient,
00:31:54je le cite, une confrontation militaire deviendrait presque inévitable.
00:31:59Fin de citation. Je vous propose d'écouter le ministre israélien.
00:32:03Le régime le plus extrémiste du monde ne devrait pas posséder l'arme la plus dangereuse du monde.
00:32:10Empêcher l'Iran de se doter de l'arme nucléaire est un objectif commun à la France et à Israël.
00:32:17C'est l'objectif de la France et d'Israël.
00:32:21Merci beaucoup Barbara, tout à l'heure votre journal de 15h bien sûr, on vous attend sur le plateau.
00:32:26Une autre guerre commerciale cette fois dont on va parler,
00:32:29c'est celle que Donald Trump est en train de déclarer au monde entier,
00:32:34quasiment avec des traitements un peu divergents,
00:32:38infligés aux uns et aux autres selon qu'il a décidé de leur degré de compétitivité vis-à-vis des Etats-Unis.
00:32:45A tout de suite.
00:32:48Donald Trump a donc promis d'engager une guerre commerciale sans merci
00:32:53avec le reste du monde, le président américain qui a lancé hier cet assaut généralisé,
00:32:58vous allez le voir avec tablette à l'appui, dans ce sujet d'Hélène Charpy.
00:33:04En une phrase,
00:33:11Donald Trump assomme le monde entier.
00:33:13Le président américain a annoncé un droit de douane planché de 10% sur toutes les importations
00:33:19et pour certains pays jugés particulièrement hostiles en matière commerciale,
00:33:23il y aura des surtaxes.
00:33:2534% pour la Chine, 31% pour la Suisse, 24% pour le Japon
00:33:29et près de 20% pour les produits de l'Union Européenne.
00:33:32Le président américain s'est d'ailleurs montré très critique envers l'Union Européenne
00:33:36qu'il accuse de plomber l'économie américaine.
00:33:40Vous pensez que l'Union Européenne est très amicale ?
00:33:43Elle nous arnaque, c'est tellement triste à voir, c'est tellement pathétique.
00:33:47Nous allons leur faire payer 20%.
00:33:50Bruxelles a promis de répliquer avant la fin du mois d'avril,
00:33:53tout comme le Canada ou encore le Brésil,
00:33:56qui a déjà adopté une loi dite de la réciprocité.
00:33:59Donald Trump présente ses droits de douane comme une solution miracle
00:34:03pour réindustrialiser le pays et éponger le déficit budgétaire américain.
00:34:08Ce qui est incroyable quand même Yoann Nuzay,
00:34:10on a l'impression qu'il distribue dans cet extrait qui est un petit peu caricatural
00:34:14les bons points ou les mauvais points surtout en l'occurrence,
00:34:17mais d'une manière un peu arbitraire, pas tellement argumentée.
00:34:20On se demande pourquoi il y a des taux aussi différenciés en fonction des pays.
00:34:23Evidemment il n'a pas fait ça tout seul mais c'est quand même assez impressionnant.
00:34:26Et surtout derrière, je ne suis pas sûre que les pays concernés aient prévu l'après, la riposte.
00:34:31Mais il utilise des mots qui sont extrêmement forts.
00:34:33Dire l'Union Européenne nous arnaque, ça n'est pas neutre quand même.
00:34:36Quand on parle d'un allié naturellement,
00:34:40effectivement ce sont des mots qu'on n'a pas l'habitude d'entendre pour le moins.
00:34:43Mais c'est vrai qu'avec Donald Trump maintenant on commence à s'y faire en fait.
00:34:48Mais le risque quand même effectivement c'est que tout cela génère une sorte de récession mondiale en réalité.
00:34:54C'est bien la crainte, c'est-à-dire que ça aura un impact qui sera un impact qui sera quand même très très important.
00:34:59Parce que ça va créer de l'inflation aux Etats-Unis aussi.
00:35:01Naturellement.
00:35:03Et puis ça risque de créer également des pertes d'emplois en France, au sein de l'Union Européenne.
00:35:07Enfin ça peut avoir des conséquences en chaîne.
00:35:10Et puis on verra quelle sera la riposte de l'Union Européenne également.
00:35:13Mais si on augmente les droits de douane aussi en réponse, ça veut dire que les consommateurs français
00:35:18paieront plus cher les produits qui viendront des Etats-Unis.
00:35:21Donc ça veut dire une perte de pouvoir d'achat.
00:35:23Donc ce sont des conséquences qui sont véritablement gigantesques
00:35:26et qu'on ne mesure pas encore complètement réellement me semble-t-il.
00:35:29Alors il y a une réunion qui a lieu à l'Elysée cet après-midi, on en dira un petit mot tout à l'heure.
00:35:33Mais puisque vous parlez de la réponse et française et européenne,
00:35:34on va peut-être écouter pour commencer quand même le Premier ministre François Bayon.
00:35:40Cette décision est une catastrophe pour le monde de l'économie.
00:35:46C'est une immense difficulté pour l'Europe.
00:35:51Je crois que c'est aussi une catastrophe pour les Etats-Unis et pour les citoyens américains.
00:35:57L'idée que chaque des grandes régions du monde va se refermer sur elle-même,
00:36:04et que la guerre commerciale doit être désormais la règle.
00:36:09Cette idée présente des dangers qui vont hélas se réaliser dans le temps.
00:36:16Le problème c'est que quand il dit que c'est une immense catastrophe,
00:36:20on a l'impression qu'il n'a pas du tout anticipé ce qui se passait,
00:36:22alors que c'était quand même dans le programme du président américain.
00:36:26Il avait déjà menacé le Canada et le Mexique de faire la même chose.
00:36:31Donc il n'y a pas de grande surprise à vrai dire.
00:36:34Son combat, ce serait le protectionnisme américain,
00:36:37et que la guerre commerciale serait impitoyable.
00:36:40Il a été élu par 58% d'Américains sur ce programme-là.
00:36:43Précisément, Donald Trump a toujours fait ce qu'il disait,
00:36:46et toujours dit ce qu'il faisait.
00:36:48Il n'y a pas de surprise.
00:36:50Mais on voit bien que les Européens ont perdu cette habitude de faire de la politique,
00:36:53qui est d'appliquer un programme électoral, par exemple.
00:36:55Ceci étant dit, si M. Bayrou a exprimé une crainte légitime,
00:37:01la France n'est pas si mal placée que ça.
00:37:04Les exportations françaises vers les Etats-Unis représentent à peine plus de 6%.
00:37:08Alors que la moyenne européenne, on est au-dessus de 20% chez nos voisins.
00:37:12Notamment les Allemands.
00:37:14On ne va pas perdre le plus.
00:37:16Je ne dis pas que ce n'est pas dramatique pour les secteurs qui vont être touchés.
00:37:19Mais pour le moment, je pense qu'il y a un côté,
00:37:22je n'aime pas ce terme parce qu'il est employé à toutes les sauces,
00:37:24un peu de sidération de la part des partenaires américains,
00:37:27parce qu'effectivement, ce ne sont pas des sanctions exactement voyées.
00:37:29Par exemple, les droits de douane imposés à Taïwan sont bien plus élevés qu'à d'autres,
00:37:35alors que Taïwan est un allié objectif des Etats-Unis,
00:37:37en plus dans une région en plein bouleversement.
00:37:40Là, on est un peu perdu, effectivement, pour tenter de comprendre la méthode.
00:37:45Ce qui est intéressant aussi, c'est d'entendre le secrétaire d'État au Trésor,
00:37:48le ministre des Finances américain, qui a pris la parole après Donald Trump,
00:37:52et il s'adresse aussi aux Européens.
00:37:54Il nous dit quoi ? Il nous dit ne ripostez pas.
00:37:55Là, on vous en a mis en pleine figure.
00:37:58Je ne vous conseille pas de riposter parce que là, en fait, c'est le maximum.
00:38:01Mais si vous ripostez, on met encore plus haut le niveau de taxes sur les importations.
00:38:07Donc si vous voulez, c'est une technique de cow-boy, très clairement.
00:38:11Et j'attends de voir comment l'Union européenne sera capable de riposter,
00:38:17si l'Union européenne en est capable, j'en doute fort.
00:38:20Oui, Karim, l'Union européenne peut-elle vraiment avoir les moyens de riposter,
00:38:22surtout qu'il y a cette sanction immédiate et cette menace d'augmenter encore plus,
00:38:27de charger encore plus la barque ?
00:38:29Après, ça suppose aussi que les États-Unis se réindustrialisent
00:38:32et qu'ils deviennent encore plus autosuffisants,
00:38:36ce qui n'est pas du tout évident parce que ça va créer une inflation chez eux aussi.
00:38:39Le déficit commercial américain est de 755 milliards.
00:38:43Aujourd'hui, les États-Unis importent plus que ce qu'ils exportent.
00:38:47Effectivement, le slogan « America first » a vocation à faire du « made in America »,
00:38:55à créer des emplois aux États-Unis et à faire en sorte de renforcer l'économie américaine
00:39:02et la rendre plus équilibrée dans son balas de commerce extérieur.
00:39:07La réalité, c'est que ça va faire augmenter les prix.
00:39:10C'est systémique. Il y a une dérégulation mondiale par cette mesure-là.
00:39:14Ce n'est pas simplement aux États-Unis.
00:39:15Si les droits de douane augmentent partout, c'est le consommateur citoyen qui sera taxé au final.
00:39:22Ça va être répercuté sur les prix.
00:39:24Ça va créer une inflation à l'échelle planétaire, une dérégulation économique.
00:39:27Ça va mettre à mal toutes les économies qui vont être touchées par cette démarche-là.
00:39:32Et puis, ça va provoquer des délocalisations parce que les entreprises sont pragmatiques.
00:39:37Si je suis dans un pays qui est fortement taxé,
00:39:40je vais aller chercher un pays qui n'est pas dans le viseur des États-Unis
00:39:42pour produire et continuer d'exporter comme je le faisais.
00:39:46C'est une dérégulation totale dont les États-Unis ne sont pas certains de sortir gagnants.
00:39:51Parce que la réindustrialisation que vous évoquez, elle ne se fait pas avec un claquement de doigts.
00:39:55Il n'a que quatre ans de mandat.
00:39:57Ils sont dépendants du reste du monde.
00:40:00Ils l'avaient déjà tenté lors du premier mandat, cette démarche-là.
00:40:04Il avait fait marche arrière avec bon nombre de pays.
00:40:07Je pense que les États-Unis, comme le Brésil, ça a été dit dans l'reportage,
00:40:10devraient adopter la réciprocité.
00:40:13Il n'est pas question que Donald Trump impose ses règles sans que nous nous en fassions de même.
00:40:18Je voudrais qu'on parle de l'avenir du marché du cognac français.
00:40:21Alors là, vous allez voir, on passe carrément à des échelles bien supérieures
00:40:25quand il s'agit de taxation.
00:40:27Ça avait déjà été fait, souvenez-vous, sous Bush,
00:40:30après la guerre en Irak que la France n'avait pas soutenue.
00:40:35Les Freedom Fries qu'on avait rebaptisées, pour ne pas dire les French Fries,
00:40:38et tous les produits de luxe qui avaient été surtaxés.
00:40:43On voit ce que ça va donner cette fois-ci avec Sharon Camara.
00:40:46Le secteur français du cognac pourrait subir un choc.
00:40:50Les droits de douane de 20% sur les produits en provenance de l'Union Européenne,
00:40:54annoncés par le président Trump, pèsent sur l'avenir de l'industrie du cognac,
00:40:59fortement dépendante du marché américain.
00:41:01Sur les 166 millions de bouteilles expédiées en 2024,
00:41:04c'était 86 sur 166 pour les Etats-Unis.
00:41:11Donc c'est une dépendance extrêmement forte.
00:41:13Le secteur français du cognac exporte jusqu'à 50% de sa production vers les Etats-Unis.
00:41:19Les marques bénéficient d'une grande popularité auprès des consommateurs américains.
00:41:24Pourtant, les menaces de l'administration Trump font craindre une baisse de la consommation dans les années à venir.
00:41:30L'écosystème, le cluster, la filière, peut absorber le choc sur la première année,
00:41:36c'est-à-dire sur 2025, avec la trésorerie des maisons de négoces,
00:41:40honore les contrats sur la viticulture et continue de faire travailler quand même un petit peu les fournisseurs,
00:41:46mais ce qui vaut sur une année ne peut pas valoir la deuxième année.
00:41:50En parallèle, le marché français du cognac souffre de la baisse importante des expéditions vers la Chine
00:41:55depuis l'imposition de droits de douane temporaires en octobre 2024.
00:42:00En février dernier, les exportations avaient baissé de 72% selon l'organisme de l'industrie du cognac.
00:42:07Voilà, et ça suppose évidemment, Alexandra Vrelzine, la casse sociale.
00:42:11Là on parle du cognac, bon c'est un peu, comment dire, une production de niche, on va dire.
00:42:16Mais dans le monde industriel, si il y a une réindustrialisation américaine,
00:42:20ça veut dire au détriment des fleurons de l'industrie française,
00:42:25ça ne se portait pas si bien que ça ces dernières années.
00:42:27Oui voilà, parce que effectivement, moi je souriais tout à l'heure par rapport au cognac,
00:42:31c'est vrai qu'aujourd'hui on ne voit pas beaucoup de français qui ont encore cette culture de boire un cognac
00:42:38et heureusement que les américains notamment en sont friands.
00:42:42Mais il y a quelque chose qui est beaucoup moins amusant,
00:42:46c'est de penser que ces conséquences vont avoir des conséquences dramatiques au niveau mondial
00:42:52et des conséquences dramatiques surtout sur la population et les classes moyennes,
00:43:01voire pauvres effectivement, qui vont être encore plus pauvres.
00:43:06Et on peut en dire un dernier mot peut-être, Jonathan, sur cette casse sociale.
00:43:10Le chômage qu'on avait plus ou moins réussi à juguler, autour de 8% ?
00:43:16Oui là c'est reparti un peu à la hausse quand même.
00:43:18C'est reparti un peu à la hausse, on va peut-être atteindre à nouveau les 13%, 14% ?
00:43:22C'est peut-être exagéré mais...
00:43:24Des années 90, mais qui sait ?
00:43:26Qui peut prédire ce qui va se passer avec ce bouleversement et ce changement total ?
00:43:32Ils ont pipé les dés en fait les américains cette fois-ci.
00:43:36Ils n'ont pas pipé les dés, ils imposent des règles.
00:43:38Ils rédigent des règles qu'ils veulent imposer par le rapport de force au reste du monde.
00:43:44Ils n'ont pas besoin de piper les dés.
00:43:46Des équilibres d'un édifice qui était à peu près...
00:43:48La santé économique européenne et française en particulier n'était pas au beau fixe encore il y a quelques jours.
00:43:55Après effectivement, c'est inconnu parce que la donne est nouvelle dans le rapport entre les puissances mondiales sur ce domaine en particulier.
00:44:05Pour revenir à ce qui était dit juste avant moi, effectivement dans toutes les situations ce sont les gens les moins fortunés qui de toute façon...
00:44:1310 secondes Karim si vous voulez dire un dernier mot.
00:44:14Il est évident qu'il va y avoir aussi un mécontentement chez les citoyens américains.
00:44:20Les citoyens américains qui ont déjà des difficultés sur le plan économique et social en auront encore plus lorsque les prix vont augmenter.
00:44:27Il va falloir aussi que Donald Trump au-delà du mécontentement des puissances étrangères auxquelles va infliger l'augmentation des droits de l'homme gère sa problématique intérieure.
00:44:36Et ça ce n'est pas gagner d'avance parce qu'il va y avoir un mécontentement.
00:44:38Il va y avoir un mécontentement. Il ne peut pas apporter aux américains la compensation de l'augmentation des prix.
00:44:45Merci beaucoup. En tout cas on sait en plus que les prix avaient déjà beaucoup augmenté.
00:44:49Johan connaissait les Etats-Unis. L'inflation américaine c'était quand même quelque chose ces dernières années pour quiconque visitait ce pays.
00:44:56Merci Karim d'être passé parmi nous. Dans un instant après l'heure des livres on reviendra avec le journal de Barbara Durand. A tout de suite.
00:45:09Bonjour Barbara. On en parle depuis ce matin sur notre antenne.
00:45:12Les conséquences du deal à proximité d'une école maternelle à Saint-Ouen. C'est en banlieue parisienne.
00:45:17Des classes de l'établissement pourraient d'ailleurs être délocalisées.
00:45:20Oui j'ai en décembre une bonbonne de protoxyde d'azote par une fenêtre de l'école.
00:45:25Sachet de stupéfiants retrouvés dans la cour de récréation face à cette situation.
00:45:30Les parents d'élèves sont appelés à voter.
00:45:33On va retrouver tout de suite sur place notre journaliste Chloé Tarka.
00:45:37Chloé bonjour. Vous nous le confirmez. Le vote devrait démarrer d'ici peu.
00:45:44Oui le vote devrait démarrer d'ici quelques minutes. Les parents doivent en fait choisir entre deux scénarios possibles.
00:45:51Alors le scénario numéro un. Un déménagement d'ici la fin des vacances de Pâques dans une école à proximité à quelques rues seulement d'ici mais c'est une solution provisoire.
00:46:01Solution numéro deux. Cette fois-ci un déménagement à partir de la rentrée de septembre mais c'est un scénario beaucoup plus durable.
00:46:11Alors face à ces deux choix les parents sont dans un dilemme. Ils sont plutôt divisés.
00:46:16A quel point sont-ils prêts à attendre ? Ecoutez ce témoignage d'une femme qui n'en peut plus.
00:46:21Ça fait un moment que nous on vit au quotidien les problèmes liés à l'école.
00:46:26Les sachets de drogue que les enfants retrouvent. Ma petite m'en a en soi tendu un un jour à la sortie de l'école.
00:46:34Il n'y avait pas de drogue dedans mais c'était les sachets qu'on trouve autour.
00:46:38C'est très concret quand on se retrouve à faire de la prévention près de nos enfants en leur disant de ne rien ramasser.
00:46:44La configuration de l'école aussi fait qu'il y a eu des vitres cassées parce qu'il y a des objets qui peuvent être jetés.
00:46:51C'est un cadre qui n'est pas sécurisant.
00:46:55L'administre de l'éducation nationale Elisabeth Borne s'est exprimé plus tôt dans la journée.
00:47:00L'école ne reculera jamais face à la violence. Ce sont ses mots.
00:47:04Elle a également promis de réinstaller cette école même de manière provisoire.
00:47:08Le vote devrait se terminer aux alentours de 18 heures. La mairie publiera un communiqué dans la foulée.
00:47:13Merci beaucoup Claude Tarka. En direct de Saint-Ouen vous étiez accompagné de Charles Bajet pour les images.
00:47:18On parle à présent de la remise du prix Jean-Pierre Bloch de la Lycra.
00:47:21C'était tiers soir à l'Elysée par Emmanuel Macron lui-même.
00:47:24Oui et les personnes récompensées sont l'humoriste Sophia Aram et l'animateur Arthur.
00:47:30Lors de cette cérémonie le président de la République Emmanuel Macron a dénoncé un antisémitisme malheureusement bien plus répandu qu'on ne le pense dans la classe politique.
00:47:40Le poison antisémite n'est constitué que d'un seul ingrédient, la haine.
00:47:46Et quelle que soit l'expression que prend l'antisémitisme, religieuse, social ou racial, elle n'est que le produit de la haine.
00:47:54Une haine née à l'extrême droite qui a prospéré à l'extrême droite et qui a su s'aimer au-delà de l'extrême droite.
00:48:03Et aujourd'hui malheureusement jusqu'à certains rangs de l'extrême gauche et de la gauche pour qui l'antisionisme fait office d'alibi à l'expression de l'antisémitisme.
00:48:12Donald Trump remet de l'huile sur le feu le président américain qui lance une charge commerciale massive sous la forme de droits de douane très lourds.
00:48:20Oui en particulier envers l'Asie et l'Union Européenne, l'UE, dont il souhaite taxer les produits à hauteur de 20%.
00:48:29Retour sur les déclarations du président Trump avec Hélène Charpy.
00:48:33En une phrase, Donald Trump assomme le monde entier.
00:48:43Le président américain a annoncé un droit de douane planché de 10% sur toutes les importations.
00:48:49Et pour certains pays jugés particulièrement hostiles en matière commerciale, il y aura des surtaxes.
00:48:5334% pour la Chine, 31% pour la Suisse, 24% pour le Japon et près de 20% pour les produits de l'Union Européenne.
00:49:02Le président américain s'est d'ailleurs montré très critique envers l'Union Européenne qu'il accuse de plomber l'économie américaine.
00:49:09Vous pensez que l'Union Européenne est très amicale ? Ils nous arnaquent, c'est tellement triste à voir, c'est tellement pathétique, nous allons leur faire payer 20%.
00:49:18Bruxelles a promis de répliquer avant la fin du mois d'avril, tout comme le Canada ou encore le Brésil qui a déjà adopté une loi dite de la réciprocité.
00:49:28Donald Trump présente ses droits de douane comme une solution miracle pour réindustrialiser le pays et éponger le déficit budgétaire américain.
00:49:37Et conséquence de ces annonces, évidemment la riposte au niveau européen et français doit s'organiser maintenant.
00:49:43Bonjour Clélie Mathias, vous nous attendez devant l'Elysée ou aux abords de l'Elysée avec Eric de Ridematen.
00:49:51Une réunion de crise d'ailleurs doit se tenir d'ici peu, c'est dire l'importance que ça revêt quand même.
00:49:59Oui Nelly, nous sommes ici devant l'Elysée, la réunion aura lieu à 16h donc avec la filière, les gens qui vont être impactés par ces droits de douane relevés.
00:50:07Vous l'avez dit et on l'a vu dans le sujet, ça sera un minimum 20% pour les produits venant de l'Union Européenne.
00:50:14Eric de Ridematen, qui sera à la réunion tout à l'heure ?
00:50:18Alors tous les grands patrons qui sont proches des Etats-Unis, par exemple l'aéronautique.
00:50:23Déjà Guillaume Faury, il représente non seulement Airbus, c'est le patron, mais il représente aussi le groupement des industries aéronautiques et spatiales.
00:50:29Vous avez aussi LVMH avec son directeur général.
00:50:33Vous allez avoir un patron très important, c'est le patron des galeries Lafayette qui fait le déplacement parce qu'il y a des liens très étroits avec les Etats-Unis.
00:50:41Les Américains viennent beaucoup dans les grands magasins.
00:50:43Vous avez aussi Luc Châtel, la filière automobile.
00:50:47Luc Châtel c'est l'ancien ministre et il représente aussi les équipementiers parce que certes on n'exporte pas de voitures françaises aux Etats-Unis,
00:50:54mais les équipementiers en revanche avec les pièces étachées, oui sont confrères.
00:50:56Et puis important, le MEDEF qui est présent parce que ce matin Patrick Martin a expliqué que l'heure était quand même assez grave.
00:51:04Ces sanctions sont d'une grande gravité, d'une extrême gravité et il attend un soutien de l'Etat français qui entre nous tombe plutôt mal au moment où la France s'est affaiblie.
00:51:14Eric, est-ce qu'on sait déjà mesurer l'impact qu'aura ce relèvement des droits de douane sur l'économie et l'industrie française ?
00:51:22Oui vous avez raison, les chiffres parlent d'eux-mêmes.
00:51:24Vous avez la bourse déjà de Paris ce matin qui a ouvert en baisse, 2,5%. Encore en ce moment elle baisse.
00:51:30Les marchés asiatiques ont vraiment chuté fortement. Vous avez fait exceptionnel le dollar qui a plongé.
00:51:36Le billet vert qui était très solide, qui était la monnaie refuge mondiale, elle a chuté considérablement.
00:51:41C'est une première depuis extrêmement longtemps et puis tout à l'heure le marché new-yorkais, le Nasdaq par exemple, qui représente les valeurs technologiques, a plongé de 4%.
00:51:49Tout ça pour vous dire qu'il y a une crainte internationale. Je termine par deux chiffres importants.
00:51:54Les premières prévisions déjà au niveau mondial montrent que tout ça va relancer l'inflation.
00:51:59On donne même le chiffre de 3% d'inflation alors qu'on a tout fait pour en sortir, rappelez-vous, après le Covid.
00:52:03Et puis la croissance qui pourrait ralentir. Et là ça concerne la France.
00:52:07On avait déjà anticipé une croissance de 1%, ce qui est très faible. On serait plutôt autour de 0,7% maintenant.
00:52:13Or notre budget 2025, il a été bâti sur une croissance et on disait que les prévisions étaient trop optimistes.
00:52:19Alors vous voyez, ça tombe pas bien pour notre pays.
00:52:21Et d'où l'importance de cette réunion de crise qui aura lieu tout à l'heure à 16h.
00:52:25On sera là évidemment pour la suivre et puis la riposte elle aura aussi lieu au niveau européen à Bruxelles, comme l'a indiqué déjà ce matin Ursula von der Leyen.
00:52:33Voilà Nelly ce qu'on en pouvait dire pour l'instant.
00:52:35Merci beaucoup à tous les deux, notre équipe de choc à l'Elysée cet après-midi et merci Barbara.
00:52:39On passe au sport, toujours avec vous d'ailleurs, dans un instant.
00:53:01Et on parle Formule 1 Nelly, avec ce week-end le troisième Grand Prix de la saison, c'est au Japon.
00:53:07Ce sera à suivre bien sûr sur les antennes du groupe Canal.
00:53:11Et le challenge est de taille pour le jeune Yuki Tsunoda, promu par l'écurie Alpha Tauri après la contre-performance de Liam Lawson.
00:53:20Les enjeux de cette course c'est avec Thibaut Duclos.
00:53:25Liam Lawson continue de signer des autographes, même s'il a dû troquer ces derniers jours sa combinaison Red Bull contre la tunique blanche de Racing Bulls.
00:53:33Une rétrogradation forcée après seulement deux Grand Prix, un abandon en Australie, une treizième place en Chine.
00:53:47Même s'il se dit sous le choc, Liam Lawson espère vite rebondir avec la monoplace du japonais Yuki Tsunoda, partie donc le remplacer chez Red Bull.
00:53:56A ses côtés, le pilote kiwi a désormais un nouveau coéquipier, le français Isaac Hadjar.
00:54:01On se connaît bien, Liam et moi. Il n'y a pas de problème, juste un peu triste de voir Yuki partir parce qu'on s'entendait super bien.
00:54:10Ça ne m'a affecté en aucun cas. L'énergie dans l'équipe est très bonne.
00:54:16Passé par la même situation que Liam Lawson avec Red Bull en 2019, le français Pierre Gasly, aujourd'hui chez Alpine, apporte son soutien aux Néo-Zélandais.
00:54:24Ce qui m'est arrivé à moi ne veut pas nécessairement dire que ce sera le même cas pour Liam. Je lui souhaite, je pense que c'est un bon mec, je pense que c'est un pilote qui est rapide.
00:54:34Bien que rétrogradé dans l'antichambre de Red Bull jusqu'à la fin de la saison, Lawson ne s'interdit rien pour la suite.
00:54:47Premier Grand Prix pour Lawson avec sa nouvelle écurie, dimanche à Suzuka au Japon.
00:54:54C'était votre programme avec Kimco CV3. Le scooter trois roues avec un moteur bicylindre pour aller plus loin. Kimco CV3.
00:55:03C'était votre programme avec Maxouti.com. Maison, bricolage, aménagement cuisine. Maxouti.com !
00:55:11De retour dans un instant et on parlera de cette installation de famille de migrants qui a pris tout le monde par surprise dans un gymnase de saison arrondissement parisien.
00:55:20A commencer par le maire de l'arrondissement lui-même, Jérémy Redler qui sera avec nous en direct et qui répondra à toutes nos questions. Merci beaucoup et à tout de suite.
00:55:31De retour avec vous pour le débat et on accueille sur ce plateau outre évidemment Yohann et Alexandra Avry-Lysine qui est avocate, qui sont restées avec nous.
00:55:39Et Jonathan Cixous bien sûr qui est journaliste. On accueille Hubert Coudurier, vous aussi journaliste au Telegram. Bonjour.
00:55:45Et Loïc Valder, bonjour. Vous êtes délégué national d'Unsa Police. J'aimerais qu'on parle de cette centaine, en tout cas plusieurs dizaines de familles de migrants qui sont installées par la mairie de Paris dans un gymnase du 16e arrondissement.
00:55:58Sans même en avoir informé ni le maire d'arrondissement, ni les riverains, ni les écoles qui l'utilisaient pour leurs élèves. Evidemment la nouvelle a surpris, a choqué.
00:56:08Bonjour. Jérémy Redler, merci de réagir en direct sur notre antenne cet après-midi. Vous nous confirmez que vous avez un peu subi cet arrivé, que vous n'avez pas eu le temps de vous organiser et de changer peut-être le planning des uns et des autres.
00:56:22Comment ça s'est passé cette chronologie ?
00:56:25Oui, bonjour. D'abord vous dire qu'effectivement, comme à son habitude, la mairie de Paris ne m'a pas consulté, ni même informé de cette réquisition. C'est la troisième réquisition en quelques mois.
00:56:38Et je dois dire que c'est un sujet qui inquiète les associations sportives de l'arrondissement, les familles, les écoles. Et je n'ai pas été consulté, ni même informé de cette réquisition.
00:56:51Alors ça s'est passé comment ? Et est-ce que vous pouvez nous confirmer le nombre de personnes et le profil aussi des gens qui se sont installés ? On a parlé de familles. De fait, c'est ce que vous avez pu vérifier avec vos services ?
00:57:00Alors effectivement, c'est les informations que j'ai réussi à vérifier. Il y a environ 200 personnes, un peu moins de 200 personnes, qui sont des familles avec des femmes et enfants, qui se sont installées là hier dans l'après-midi.
00:57:18J'ai une question concernant... Vous dites qu'il y a eu des précédents. C'est la troisième fois que ça arrive sans qu'on vous consulte. Comment ça s'est passé les autres fois ?
00:57:25Ça s'est fait dans les mêmes conditions, en ce même lieu, c'est-à-dire ce gymnase Monterland, je crois ? Ou bien ça concernait encore d'autres infrastructures de la ville ?
00:57:35Non, c'est la troisième fois que ce gymnase Monterland est questionné en moins d'un an, avec les mêmes méthodes inadmissibles de la mairie de Paris qui imposent les choses, ne consultent jamais les maires d'arrondissement et informent parfois à la dernière minute ou parfois n'informent même pas.
00:57:55Et je déplore ces méthodes qui sont renouvelées à chaque fois malgré mes alertes successives au Conseil de Paris.
00:58:03Comment ça s'est soldé la dernière fois ? C'est-à-dire combien de temps sont-ils restés et quand on les a extraits, où les a-t-on envoyés ensuite, pour pouvoir peut-être anticiper sur ce qui pourrait se passer cette fois-ci d'ailleurs ?
00:58:14Alors moi, mon rôle de maire est évidemment de protéger les habitants du 16e, de protéger les scolaires, les associations sportives et donc de faire en sorte que cette réquisition soit la plus courte possible.
00:58:28Et donc j'ai tout fait la dernière fois pour qu'elle soit la plus courte possible. Et donc l'évacuation a eu lieu quelques semaines après la réquisition et je ferai pareil cette fois-ci.
00:58:38Je ferai tout pour que la réquisition soit la plus courte possible et pour que les familles du 16e, les scolaires, les enfants scolarisés dans les écoles puissent reprendre le sport normalement comme ils doivent le faire.
00:58:49Et je pense notamment à ceux qui ont des épreuves du bac qui ne pourront pas être notées. Donc on a dû prévenir à la dernière minute les établissements sportifs, les établissements scolaires afin qu'ils puissent s'adapter.
00:59:02Mais ils n'ont pas eu d'informations en amont et donc n'ont pas pu prendre leur disposition pour s'adapter en amont. Et puis j'ai moi-même été en contact immédiat avec la commissaire de police afin qu'elle puisse assurer la sécurité du quartier.
00:59:16Alors voilà justement c'était ma prochaine question puisque vous avez un retour d'expérience des fois passées. Là on parle de famille mais est-ce que déjà c'était peu ou pour les mêmes occupants la dernière fois ?
00:59:25Et est-ce que ça a entraîné des problèmes de nuisance, d'insalubrité peut-être de voisinage ou alors ça s'était passé relativement dans le calme ?
00:59:36Dès la réquisition j'ai immédiatement saisi le préfet de police Laurent Nunez et la commissaire du 16ème arrondissement qui ont pris des dispositions immédiates afin que les choses se passent bien.
00:59:50Et je tiens d'ailleurs ici publiquement à remercier le préfet de police et la commissaire du 16ème qui ont pris en compte mes demandes.
00:59:57Merci beaucoup Jérémy Redler d'avoir répondu à nos questions et merci à notre équipe sur place Régine Delfour et Charles Pousseau.
01:00:03Peut-être une question pour vous Loïc Valder, dans ces cas-là, quand on demande à la préfecture de procéder à une expulsion de cette réquisition, comment ça se passe ?
01:00:14Parce que là il a la main le maire pour faire intervenir la police, enfin c'est le préfet qui décide maintenant ?
01:00:18Le maire en tout cas va émettre une demande au niveau du préfet de police, après c'est le préfet de police qui en fonction des risques qui peuvent être présents, va pouvoir prendre une décision soit d'expulsion ou de maintien dans ces locaux-là.
01:00:30Maintenant là on est sur une décision qui est politique, de familles qui sont précaires, qui sont relogées dans un gymnase.
01:00:36Pour la police nationale c'est une mission très compliquée puisque derrière au final il n'y a pas vraiment motif puisque là c'est une décision de la mairie de Paris.
01:00:45Donc on se retrouve un peu entre les deux et aujourd'hui le rôle de la police nationale va être de sécuriser l'ensemble des riverains mais aussi les personnes qui auront été dans ce gymnase.
01:00:55Avec parfois des résistances d'ailleurs qui ne sont pas toujours exercées par les migrants eux-mêmes mais par leur soutien et par les associations qui aiment bien faire le buzz autour de ça.
01:01:04Bien évidemment mais le rôle de la police nationale sera aussi de pouvoir, si décision est prise, de faire sortir cette personne tout de même et si la décision n'est pas prise, d'assurer la sécurité de tout le monde qui est à proximité et des personnes qui sont dans ce gymnase.
01:01:16C'est quand même une situation ubésque Yoann, on se retrouve avec la maire de Paris, en tout cas ses services immédiats, vous devez être forcément au courant, qui réquisitionne un gymnase d'un maire d'arrondissement qui est censé travailler quand même avec elle au conseil de Paris.
01:01:29Et derrière c'est le maire d'arrondissement qui prévient la préfecture, enfin c'est incroyable quand même comme tournure d'événement.
01:01:35Oui puisque madame Hidalgo souhaite accueillir l'ensemble des migrants qui en font la demande, elle dit que Paris est une ville mondiale, tous les migrants qui veulent venir sont les bienvenus.
01:01:43Donc moi quand j'entends ce message je me dis que madame Hidalgo a dû prévoir ensuite l'endroit où les lever, les moyens de les accueillir.
01:01:50Non non, Hidalgo, elle lance un appel aux migrants en leur disant si vous voulez venir, bienvenue, venez, venez, mais elle n'a rien préparé.
01:01:57Elle n'a rien préparé et donc elle refile la patate chaude entre guillemets au maire d'arrondissement, en l'occurrence celui du 16ème qui n'est même pas prévenu.
01:02:04Il n'y a aucune concertation, les migrants débarquent, on les met là dans un gymnase et débrouillez-vous ensuite pour organiser les cours de sport, pour avertir les riverains, pour faire face au mécontentement des riverains naturellement.
01:02:14Parce que plus des centaines de migrants ou des dizaines de migrants qui arrivent à côté de chez vous, naturellement ça crée des nuisances, ça crée aussi ce climat d'insécurité naturellement.
01:02:24Il n'a pas voulu répondre à cette question, il n'a pas répondu un petit peu à côté, vous aurez noté, il a voulu botter en touche quand j'ai dit ça.
01:02:29Oui, mais la situation est telle que je vous la décris, parce que c'est le retour de terrain que nous avons, parce que quand nous allons interroger les riverains,
01:02:37tous vous disent, eh bien oui, on ne se sent pas en sécurité, ça perturbe notre vie quotidienne naturellement.
01:02:42Donc voilà, Madame Hidalgo est responsable naturellement de ce qui se passe là, puisqu'encore une fois c'est elle qui a souhaité accueillir tous ceux qui en font la demande à Paris.
01:02:51Et on va écouter justement certains de ces riverains que vous évoquiez dans le quartier.
01:02:55Ma fille est scolarisée juste en face, donc elle utilise le gymnase en cours de sport.
01:02:59Donc ce qui est surtout dommage, c'est qu'on ne puisse pas être prévenu en amont pour s'organiser différemment.
01:03:04En plus là, il commence à faire beau, faire les cours de sport en extérieur, ce n'est pas très compliqué.
01:03:07Je crains que ça ne dégénère comme ça a eu lieu au théâtre, occupé.
01:03:13Si c'est pour en arriver là à chaque fois, perdre du temps, déranger les gens, pour une évacuation à la fin, ce n'est pas la peine de commencer.
01:03:23Hubert Coudurier, on prend des décisions à la hâte, mais on ne réfléchit pas en amont à ce qu'on va faire de cet afflux.
01:03:29Et ça ne va pas s'arranger si on continue à envoyer ce message de venir comme vous êtes, si je résume.
01:03:38Il n'y a pas de message, il n'y a pas de communication.
01:03:41Parce qu'on ne sait pas d'où ils viennent, où ils vont aller.
01:03:44Au-delà de la désinvolture, il faut voir du procédé.
01:03:48Il faut voir que Mme Hidalgo va laisser une ville en plein chaos, chaos au niveau des finances publiques.
01:03:54Cette ville est ruinée.
01:03:56C'est le conseil régional de l'île de France qui fait les fins de mois.
01:03:59Une ville qui est avec un plan de circulation absolument démentiel aujourd'hui.
01:04:03On se demande d'ailleurs comment ça fonctionne encore entre les cyclistes et les automobilistes.
01:04:09Il y a des gens qui nous sont supers.
01:04:11Moi je trouve que c'est assez mal organisé.
01:04:13Mais c'est la désinvolture.
01:04:15C'est l'image du chaos, des décennies de socialisme, de laisser faire, laisser aller.
01:04:23Rien n'est planifié.
01:04:25Quand il y a une catastrophe, on peut comprendre que les gens soient émergés en urgence.
01:04:30Mais là, c'était prévisible.
01:04:32Et puis le défaut de communication, c'est vraiment se foutre.
01:04:36Il y a peut-être aussi une dimension un peu de vengeance.
01:04:39C'est le 16e arrondissement.
01:04:40Les riches, c'est une provocation.
01:04:42C'est une provocation vis-à-vis d'un arrondissement qui a priori est plutôt myelotique que d'autres.
01:04:48Ça me rappelle ce que vous dites, une petite blague que vous avez peut-être vu circuler sur Internet.
01:04:52Je me permets cette petite incise.
01:04:54C'est à propos de Vladimir Poutine qui pourrait avoir des velléités d'envahir d'autres pays européens.
01:04:58Et qui ont dit comment vous allez faire pour Paris ?
01:05:00Et quand il voit l'État, la cartographie de la ville, il renonce.
01:05:03Il dit non, je ne vais même pas m'aventurer dans la ville de Paris tellement c'est catastrophique.
01:05:08Rassurez-vous, il y a deux ans de cela, c'était à la mi-juin.
01:05:10Déjà dans le 16e, il y avait une école des affectés Rue Erlanger qui avait d'abord été occupée par 200 migrants.
01:05:16Ils ont été plus de 600 après, dans des conditions sanitaires abjectes.
01:05:20La mairie de Paris n'avait pas bougé le petit doigt à l'époque.
01:05:22Parce que ça avait été occupé par des associations sur des données publiques évidemment.
01:05:27Les habitants étaient terrorisés.
01:05:29Mais parce qu'il y a un climat de terreur qui s'était imposé de fait.
01:05:33Ce n'est pas propre à la nature même d'un migrant, si je puis dire.
01:05:36Vous avez une population de jeunes hommes majoritairement qui se retrouvent par centaines parqués dans un lieu.
01:05:43C'était même fermé aux médias, souvenez-vous.
01:05:45Il y avait vraiment un climat imposé par ces associations qui était épouvantable.
01:05:49Et la mairie n'avait pas bougé.
01:05:50Et là, ça commence à faire beaucoup quand même.
01:05:52Parce qu'on a l'exemple de la gaieté lyrique, des quais de Seine qui ont été évacués eux-mêmes il y a quelques jours.
01:05:56C'est aussi mauvaise presse pour l'image de Paris aux yeux de tous ceux qui s'apprêtent à nous rejoindre pour l'été, tous les touristes aussi.
01:06:04Madame Hidalgo, elle a détruit Paris.
01:06:07Mais c'est une catastrophe.
01:06:09Pour vous, c'est une destruction en règle ?
01:06:11Moi, je me pose une question simple.
01:06:15Quand est-ce qu'elle va s'arrêter ?
01:06:17Dans un an, elle s'en va.
01:06:19Dans l'année prochaine, mais elle a encore le temps de faire quelques dégâts.
01:06:22Maintenant, on a une développement.
01:06:24Mais quelles sont ses limites ?
01:06:26Là, on ne sait pas.
01:06:27Attendez le prochain.
01:06:28Et qui va lui succéder ?
01:06:31En tout cas, je pense qu'elle a fait beaucoup de choses.
01:06:36Maintenant, aller circuler dans Paris, je pense que c'est vraiment très compliqué.
01:06:43Il y a d'autres problèmes systémiques dont on vous parle assez régulièrement.
01:06:48Ceux que rencontre la police, notamment lorsqu'elle s'aventure dans les quartiers pour tenter d'y faire régner l'ordre.
01:06:55On va parler de ces policiers qui ont été intimidés et insultés par une centaine d'individus.
01:06:59Vous avez bien entendu, ça s'est passé à Roubaix, mardi, juste après un refus d'obtempérer.
01:07:03Encore un scénario classique que nous raconte Hélène Charpie.
01:07:07Insultés et menacés.
01:07:13Dans le quartier de l'Épel à Roubaix, ce mardi après-midi, une centaine d'individus s'en prennent à des policiers.
01:07:19L'équipe de force de l'ordre est en train de procéder à l'interpellation d'un jeune en scooter,
01:07:23après son refus d'obtempérer, quand le groupe menaçant s'interpose.
01:07:30Il n'y a pas de couilles ! Il n'y a que des couilles avec son uniforme !
01:07:34Eh, filme-le !
01:07:38Ce syndicat de police raconte.
01:07:40Un attroupement d'une centaine d'individus, hostiles aux forces de l'ordre,
01:07:44s'en prennent violemment à des collègues, avec toutes les insultes qui vont bien,
01:07:49qu'on essuie quotidiennement dans tous les quartiers de France.
01:07:52On voit très bien sur la vidéo que les jeunes ne sont pas là pour discuter ou pour savoir ce qui se passe,
01:07:58mais pas là pour en découdre.
01:08:00Pour disperser le groupe, les policiers ont dû faire usage de gaz lacrymogènes.
01:08:04Les forces de l'ordre se disent découragées face à ces situations qui se répètent et s'empirent.
01:08:12Loïc Valder, ça aurait pu très mal tourner en effet, parce que là on voit bien qu'ils sont en sous-nombre,
01:08:18et que face à une meute, il suffisait d'une étincelle supplémentaire pour que ça finisse en un charge,
01:08:23on ne va pas se mentir.
01:08:25Ce n'est pas normal qu'on en soit réduit à ce genre de situation,
01:08:28déjà ce n'est pas normal qu'en face on ne veuille pas accepter le fait qu'un refus d'obtempérer puisse être sanctionnable,
01:08:35et puis surtout ce n'est pas normal qu'on ne vous donne pas les moyens d'agir comme il le faudrait,
01:08:39parce que vous savez très bien à quoi vous êtes confrontés sur le terrain.
01:08:41C'est certain, maintenant les refus d'obtempérer, cette vidéo a été faite, elle a pris de l'ampleur en ligne,
01:08:47mais c'est une situation que nos collègues de Roubaix, que nos collègues sur le plan national connaissent absolument tous les jours.
01:08:52Ça arrive tous les jours ça ? Avec un tel ratio ?
01:08:54Ça arrive tous les jours, mais pas avec une ampleur de ce type-là avec 100 personnes,
01:08:57là l'interpellation finit en fait dans un quartier de l'EPEL,
01:09:00et forcément vous avez très rapidement des gens qui se réunissent,
01:09:04ils ne sont pas convaincus de la mission de service public de la police nationale,
01:09:07et du coup se réunissent pour la contester on va dire,
01:09:10et aujourd'hui les policiers font face à ça de manière quotidienne,
01:09:13avec une défiance en fait des personnes qui sont en face,
01:09:17et moi je salue le sang froid de nos collègues,
01:09:19parce qu'au final quand vous faites face à 100 personnes, ça peut très vite dégénérer,
01:09:22et là nos collègues ont gardé un sang froid d'une grande exemplarité,
01:09:26et je pense qu'aujourd'hui ce jeune a été interpellé grâce à nos collègues,
01:09:31et il a pu potentiellement ne pas mettre en danger sa propre vie,
01:09:35ou celle d'autres personnes lors du refus d'obtempérer.
01:09:37Mais on a vu d'autres images, que vous avez forcément vu circuler aussi sur les réseaux,
01:09:40cette semaine aussi, où on voit les voitures de police tenter de s'extraire d'une situation là beaucoup plus compliquée,
01:09:45où des jeunes sont munis de barres de fer,
01:09:47sont prêts à balancer des trottinettes aussi sur les voitures,
01:09:50et ils partent un peu en catastrophe,
01:09:52là on sent qu'il y avait une volonté de les tuer sans doute.
01:09:56Bien évidemment, et c'est triste quand on voit ce genre d'image,
01:10:00forcément au sein des forces de l'ordre il peut y avoir un découragement,
01:10:04on se dit c'est pas normal,
01:10:06mais maintenant le policier se lève le matin et continue sa mission,
01:10:09continue à exercer pour essayer d'assurer la sécurité de tout le monde,
01:10:12et il faut aujourd'hui qu'on ait une justice qui soit aussi au rendez-vous,
01:10:16quand la police nationale interpelle des jeunes,
01:10:19ou des personnes qui sont auteurs de refus d'opérer,
01:10:21ou qui s'en prennent à la police nationale,
01:10:23il faut qu'il y ait une justice aussi au rendez-vous.
01:10:25Vous sentez une crise de vocation quand même chez les policiers ?
01:10:29Parmi ceux qui sont là, certains qui, je ne sais pas,
01:10:31peut-être voudraient laisser tomber, passer à autre chose dans leur carrière,
01:10:35ou alors les gens ne se bousculent pas au portillon pour tenter de pousser la porte de la police nationale ?
01:10:40En tout cas ceux qui sont dans nos rangs actuellement,
01:10:42il peut y avoir une lassitude,
01:10:43et ceux qui ne le sont pas encore,
01:10:45on a du mal à leur faire comprendre pourquoi ils devraient rejoindre la police nationale.
01:10:49En réalité, quand vous leur expliquez les salaires et les risques qu'il y a derrière,
01:10:53et que vous allez potentiellement mettre en danger votre vie,
01:10:56celle de votre famille, celle de vos proches,
01:10:58ça n'attire pas des foules, on ne va pas se mentir.
01:11:01On parle là d'un simple refus d'opérer quand même, Jonathan Cixous.
01:11:04On ne parle même pas d'une altercation ou d'une interpellation qui a mal tourné,
01:11:09enfin je veux dire, a priori, tout s'est fait dans les règles.
01:11:12Là vous avez dans ce cas précis l'effet de groupe, l'effet de meute,
01:11:17qui s'ajoute à quoi ?
01:11:19Qui s'ajoute à non pas un sentiment d'impunité, mais une impunité,
01:11:23qui permet malheureusement de voir que les policiers,
01:11:26comme vous le soulignez, comme on l'entend régulièrement,
01:11:29sont au quotidien la cible d'agressions, d'agressions verbales,
01:11:33dans la moindre des situations, d'agressions physiques.
01:11:37C'est hallucinant de voir que les policiers sont une cible au quotidien partout en France.
01:11:41On tente de les brûler vifs dans des voitures,
01:11:44ils sont visés par des tirs de mortier.
01:11:47Il y a une tentative d'homicide évidente,
01:11:51ou alors les personnes qui font ça sont vraiment abruties.
01:11:55Mais viser un être humain avec un tir de mortier,
01:11:59c'est a priori pour le tuer, me semble-t-il.
01:12:02Et là qu'est-ce que vous faites en l'espèce ?
01:12:04Quand vous avez 100 individus qui se présentent,
01:12:06vous n'allez pas tous les interpeller, comment vous faites ?
01:12:08Vous ne pouvez pas le faire.
01:12:09Tout le monde ici en question aurait pu imaginer qu'il y ait un tel regroupement
01:12:12parce qu'ils faisaient tout simplement leur métier.
01:12:14Cette situation est peut-être particulière,
01:12:17mais elle reflète un quotidien évident.
01:12:20Dans certains cas, c'est une question de manque de moyens, effectivement.
01:12:23Mais il faut regarder le problème en face.
01:12:25Le problème, il est dans l'attitude de bon nombre de jeunes Français
01:12:31face aux forces de l'ordre.
01:12:33Et un climat alimenté, il y a les réseaux sociaux,
01:12:36mais on ne va pas rabâcher tout le discours de la France insoumise
01:12:39qui alimente également cette mentalité anti-flic.
01:12:42Loïc Valder, un refus d'obtempérer, pour celui qui l'a commis,
01:12:46ça va chercher jusqu'à quoi comme sanction ?
01:12:49Il y a une peine de prison de plusieurs années.
01:12:51Maintenant, derrière le refus d'obtempérer,
01:12:53en réalité c'est très difficile à gérer pour la police nationale.
01:12:56C'est-à-dire que vous prenez en charge la personne qui fait un refus d'obtempérer,
01:13:00potentiellement s'il y a un accident, vous êtes responsable.
01:13:03Vous ne le prenez pas en charge, il y a un accident,
01:13:05vous êtes responsable, pourquoi la police n'a rien fait ?
01:13:07Et on le voit, je l'ai vu aussi sur ce qui s'est passé très récemment à Paris
01:13:11avec le refus d'obtempérer qui a fini en collision.
01:13:14J'ai vu des commentaires où les gens disent
01:13:16« Mais pourquoi la police prend en charge ? »
01:13:18Et donc là, on a des fois une déconnexion, une perte de repère
01:13:20où on se dit « En fait, c'est vrai, pourquoi je le fais ? »
01:13:23On a tous l'affaire Naël en tête aussi.
01:13:25« J'arrête le bandit, je suis responsable.
01:13:27Je ne l'arrête pas, je suis responsable. Donc qu'est-ce que je fais ? »
01:13:29Donc aujourd'hui, je pense qu'il faut clarifier un peu les repères et les valeurs.
01:13:32C'est compliqué parce que ce scénario se reproduit chaque semaine.
01:13:36En référence, les policiers ne sont pas trop mal sortis cette fois-ci.
01:13:39Mais il y a des cas beaucoup plus limites.
01:13:42Le problème, c'est comment rétablir une forme de dissuasion.
01:13:45Souvent, c'est le nombre.
01:13:47Et là, ils n'étaient pas suffisamment nombreux.
01:13:50Donc comment pouvoir intervenir rapidement
01:13:53pour augmenter le nombre de forces de l'ordre sur le terrain
01:13:56dans un cas particulier ?
01:13:58Je ne sais pas comment ça fonctionne.
01:14:00On arrivera à être une centaine sur une intervention de ce type-là très rapidement.
01:14:04Ou alors la police va très bien.
01:14:06Mais juste par curiosité, un équipage, c'est trois personnes, c'est ça ?
01:14:08Oui, en général.
01:14:09Et là, il y avait combien d'équipages à votre connaissance ?
01:14:11Là, vous avez plusieurs équipages, un minimum de 3 ou 4 qui étaient sur place.
01:14:13Mais le refus d'obtempérer parle d'un...
01:14:15Vous pouvez même en mettre 25.
01:14:16Mais ça parle d'un effectif, d'un équipage.
01:14:18Le problème, c'est la meute.
01:14:19Vous avez des pays, des tas de pays, je ne dis pas que c'est comme ça qu'il faut faire,
01:14:22des pays asiatiques ou d'autres,
01:14:24où vous avez un île-otage.
01:14:26Et donc, personne ne bouge une oreille.
01:14:28Nous, c'est autre chose.
01:14:30C'est le bordel français à l'occidental.
01:14:33Et parfois, ça se termine mal,
01:14:35avec beaucoup d'humanité quand même de la part des policiers
01:14:38qui sont beaucoup plus respectueux, même s'il y a des débordements.
01:14:41Est-ce que c'est culturel, alors, Johan ?
01:14:43Moi, surtout, il y a une centaine de personnes qui sont capables,
01:14:46dans l'espace de quelques minutes, manifestement,
01:14:48de se regrouper pour aller, comment dirais-je,
01:14:52si ce n'est intimider ou, au moins, s'en prendre à des policiers.
01:14:55Je me dis que ça en dit long sur la situation de certains quartiers,
01:14:58parce que c'est ce que ça reflète, me semble-t-il.
01:15:01Et après, on se demande pourquoi est-ce que,
01:15:04certains quartiers, la police n'ose pas y rentrer
01:15:07ou, en tout cas, prend beaucoup de précautions pour rentrer dans les quartiers.
01:15:10On dit que la police ne veut pas y aller, etc.
01:15:12Les quartiers sont abandonnés.
01:15:14Regardez, quand vous savez qu'en quelques minutes,
01:15:16il y a une centaine de personnes qui sont capables de se regrouper
01:15:19et d'éventuellement s'en prendre violemment à vous...
01:15:22C'est sans délinquant potentiel, en plus.
01:15:24Ça faut réfléchir, quand même.
01:15:26Oui, bien sûr.
01:15:27Je pense qu'il y a une chose qui est très importante aussi,
01:15:30c'est de savoir, est-ce qu'il va y avoir une réplique,
01:15:34une riposte de la part des policiers,
01:15:36parce qu'effectivement, à l'instant T,
01:15:39on ne peut pas tous les interpeller,
01:15:41parce qu'on est pris au dépourvu.
01:15:43Vous croyez qu'ils ont les moyens de mener l'enquête
01:15:44pour aller les rechercher un peu plus tard ?
01:15:46Mais Nelly, si on laisse faire,
01:15:48parce qu'après, ça nourrit le sentiment d'impunité,
01:15:51lors de cette altercation,
01:15:53il n'y a pas eu de blessés,
01:15:55mais ça donne un mauvais message.
01:15:58Ils n'ont déjà pas les moyens de mener les enquêtes criminelles
01:16:00en bonne et due forme.
01:16:01Mais le message, ça fait longtemps qu'ils l'ont...
01:16:03Il faudrait quatre fois plus de policiers pour mener les enquêtes.
01:16:05Mais ce n'est pas un sentiment d'impunité.
01:16:07Évidemment que c'est de l'impunité.
01:16:08Bien sûr.
01:16:09Et depuis des années, si ce n'est des décennies,
01:16:10et ils le savent très bien,
01:16:11s'il n'y avait pas d'impunité,
01:16:13ils ne se regrouperaient pas à 100
01:16:15pour attaquer des policiers, naturellement.
01:16:17C'est qu'ils savent très bien
01:16:18comment se comporte l'État dans ces quartiers.
01:16:20Ils savent très bien quelle est la réponse de l'État dans ces quartiers.
01:16:22C'est-à-dire qu'il n'y a pas de réponse.
01:16:24Il n'y aura pas de réaction.
01:16:25Et c'est pour cela qu'ils se permettent ça, naturellement.
01:16:27Alors on va parler un petit peu de politique,
01:16:29un petit peu de maintien de l'ordre aussi,
01:16:31parce qu'on va parler de ce rassemblement de soutien
01:16:33à Marine Le Pen qui a lieu ce dimanche à Paris.
01:16:36À notre connaissance, il y a un rendez-vous
01:16:38pour l'instant qui a été fixé.
01:16:39C'est 15 heures dans le 7e arrondissement.
01:16:41C'est une mobilisation rare.
01:16:43Mais certains craignent qu'il puisse y avoir des troubles
01:16:47et que certains veuillent en découdre.
01:16:49Mathieu Nevesse pour le résumé.
01:16:53C'est ici, Place Vauban, derrière l'hôtel des Invalides,
01:16:56que se tiendra dimanche une manifestation de soutien à Marine Le Pen.
01:16:59Un grand rassemblement sous forme de meeting.
01:17:02Prendront notamment la parole Marine Le Pen,
01:17:04Jordan Bardella, Eric Ciotti,
01:17:06ou encore Louis Alliot, maire de Perpignan
01:17:08et vice-président du RN.
01:17:10Objectif, mobiliser massivement dans un cadre pacifique.
01:17:13Ils ont besoin d'avoir de la quantité,
01:17:15ils ont besoin d'avoir du monde,
01:17:17ils ont besoin d'avoir des profils qui correspondent
01:17:19évidemment à quelque chose qui est
01:17:21ce qu'ils peuvent aborder comme position,
01:17:23c'est-à-dire des gens normalisés,
01:17:25vous voyez ce que je veux dire,
01:17:27c'est-à-dire que la stratégie du RN a été de dire
01:17:29mais nous on représente l'ensemble des Français,
01:17:31donc il faut qu'il y ait quelque chose qui puisse correspondre à ça.
01:17:33S'il est encore trop tôt pour estimer l'ampleur de la mobilisation,
01:17:36les forces de l'ordre redoutent des débordements.
01:17:39Avec quelques éléments de l'ultra-droite,
01:17:42des éléments radicaux qu'on ne peut pas exclure,
01:17:44une contre-manifestation de l'extrême-gauche
01:17:46avec des éléments radicaux de l'ultra-gauche
01:17:48qui voudraient en découdre.
01:17:50Un dispositif de sécurité conséquent
01:17:52pourrait donc être mis en place.
01:17:54Des CRS, des gendarmes mobiles,
01:17:57certainement des cavaliers, des drones,
01:18:01peut-être des moyens spécifiques
01:18:04comme des canons à eau
01:18:06et un nombre important d'effectifs locaux.
01:18:09Pour l'heure, aucune autre manifestation de soutien à Marine Le Pen
01:18:12n'a officiellement été annoncée ailleurs en France.
01:18:16Un petit mot Loïc Valder avant d'écouter des réactions politiques à cette initiative.
01:18:20Pour vous le risque est assez élevé quand même
01:18:23qu'on en arrive à tout ce qu'il décrit là
01:18:25avec ce dispositif quand même à l'étude ?
01:18:27Je pense que le rôle de la police nationale
01:18:29c'est surtout de prévenir tous les risques potentiels
01:18:32parce qu'au final si vous estimez que rien ne va ne se passer
01:18:34et que ça se passe mal,
01:18:36c'est la police nationale qui est responsable.
01:18:39Aujourd'hui, ce rassemblement,
01:18:42on ne sait pas quelle ampleur il aura
01:18:44donc il est normal de prévoir un dispositif en conséquence
01:18:47pour pouvoir assurer la sécurité de tout le monde
01:18:49puisque au final dans les manifestations, dans les rassemblements,
01:18:52vous avez des personnes qui viennent aussi pour être pacifiques
01:18:54et qui ne veulent pas être blessées.
01:18:56On peut venir en famille aussi, en famille des enfants.
01:18:58C'est le rôle de la police nationale de protéger tout le monde et de faire face.
01:19:01Et puis c'est encore différent de sécuriser un rassemblement statique
01:19:05parce que là on ne se déplace pas.
01:19:07A priori c'est un peu plus facile.
01:19:09Oui et on ne peut pas exclure non plus les divergences d'opinions
01:19:11avec des rassemblements, des contre-rassemblements, c'est vrai.
01:19:14Il est quasiment évident que des groupuscules d'extrême-gauche
01:19:18vont tenter de venir provoquer
01:19:21ceux qui seront en soutien de Marine Le Pen et du Rassemblement National.
01:19:24On peut le dire sans prendre trop de risques
01:19:26parce que c'est habituel en fait.
01:19:28On sait que ces groupuscules d'extrême-gauche
01:19:30à chaque fois tentent de perturber des rassemblements
01:19:33qui sont contraires à leurs opinions.
01:19:36C'est pour ça qu'il y aura aussi un dispositif de sécurité
01:19:40pour que ces groupuscules d'extrême-gauche
01:19:42ne puissent pas parvenir jusqu'au rassemblement.
01:19:45Mais ils vont tenter parce qu'ils savent d'abord
01:19:47qu'un certain nombre de médias vont guetter cela naturellement.
01:19:50J'allais dire quasiment espèrent cela
01:19:52parce qu'un certain nombre de personnes espèrent
01:19:54que ça va mal se passer naturellement.
01:19:56Donc il est évident que ces groupuscules vont profiter
01:19:59de cet espace médiatique qui leur est offert
01:20:01pour tenter de venir perturber ce rassemblement.
01:20:04Et tout le monde le sait, le Rassemblement National,
01:20:06les forces de l'ordre, la préfecture de police,
01:20:08donc le dispositif de sécurité, il est prévu en conséquence,
01:20:11mais pas à cause de ceux qui viendront soutenir Marine Le Pen,
01:20:14il est prévu en conséquence à cause de ces groupuscules d'extrême-gauche.
01:20:17– Ils voudront s'infiltrer.
01:20:18On va écouter Jean-Luc Mélenchon s'exprimer sur ce rassemblement.
01:20:24– Nous prenons au sérieux le fait que le Rassemblement National
01:20:28a décidé d'une manifestation nationale contre la décision de justice
01:20:33qui s'applique à son premier responsable.
01:20:36Par conséquent, il y a en quelque sorte, du fait même de ceux qui convoquent,
01:20:42un risque séditieux qui est déjà apparu dans l'histoire,
01:20:45un risque de violence.
01:20:47Et comme nous ne sommes pas de ces gens qui attendent
01:20:50pour voir si vraiment un facho est un facho,
01:20:54est-ce que le type qui arrive là-bas avec un gourdin,
01:20:57il va me frapper moi ou le voisin ?
01:21:00– Incroyable ce qu'il dit quand même, non ?
01:21:02Il est en train de dire qu'ils sont séditieux
01:21:05et qu'ils veulent s'en prendre à l'Assemblée Nationale
01:21:08comme le Capitole, quoi.
01:21:10– Il a changé de discours, parce que la veille,
01:21:12il était plutôt du côté de Marine Le Pen en considérant
01:21:15que la décision de justice était relativement illégitime.
01:21:19Eux, ils évoquent dans l'histoire les souvenirs de février 1934.
01:21:23Et c'est vrai qu'il y a une peur de la réédition plus proche de nous
01:21:27de ce qui s'est passé en janvier 2021 au Congrès.
01:21:30Mais en janvier 2021, tout le monde avait été pris par surprise.
01:21:33Aujourd'hui, personne ne l'est.
01:21:35Le but pour le Rassemblement National, c'est de faire
01:21:37une démonstration de force.
01:21:39On comparera d'ailleurs ce que donne le rassemblement
01:21:42prévu par M. Attal à Saint-Denis, je crois.
01:21:45Et au final, la trempisation annoncée, qui inquiète,
01:21:50on n'en est pas du tout là.
01:21:52Simplement, le Rassemblement National a bien mesuré
01:21:55que le fait d'avoir élevé un peu la voix pendant 48 heures
01:21:59a quand même abouti à une réaction, à une conséquence.
01:22:03La Cour d'appel a avancé, a hâté le calendrier, on va dire.
01:22:07Donc là, c'est une démonstration de force.
01:22:09Et puis ensuite, il va y avoir d'autres résultats.
01:22:11Mais attention au terme démonstration de force,
01:22:12parce qu'on a l'impression que c'est quasiment insurrectionnel.
01:22:15Il veut se compter et montrer qu'ils ont été entendus par les Français.
01:22:19C'est l'histoire du pays.
01:22:20Vous avez eu aussi des manifestations à la Concorde,
01:22:23organisées par la droite républicaine,
01:22:25qui ne se sont pas non plus mal passées.
01:22:27Il faut arrêter de les démoniser en permanence.
01:22:31Non, il faut surtout ne pas suivre le discours
01:22:34tel que Jean-Luc Mélenchon et d'autres, d'ailleurs, à gauche,
01:22:37essaient de diffuser dans l'espace public et médiatique
01:22:40depuis quelques jours, qui laissent entendre que finalement
01:22:43la manif politique en tant que telle est un monopole de la gauche.
01:22:48Et qu'effectivement, si la droite manifeste,
01:22:50ça ne peut être que février 34.
01:22:52C'est une aberration totale, c'est une aberration historique.
01:22:55Comparer ça avec le Capitole, il n'y a pas de Capitole à prendre.
01:22:59Toutes les manifestations récentes qui ont été perturbées
01:23:05l'ont été par l'extrême gauche, quand même.
01:23:07Il y a tout de même l'appel qui a été accepté.
01:23:10Il y a de quoi aussi apaiser les esprits, me semble-t-il.
01:23:13Il en va de la responsabilité et du parti,
01:23:15et des sympathisants du parti, d'aller se rassembler dimanche
01:23:18dans un esprit apaisé aussi.
01:23:20Parce que là, la procédure judiciaire est vraiment repartie à zéro.
01:23:23Mais c'est ce qu'ils ont à cœur.
01:23:24Je pense que personne n'a dit au souffle.
01:23:25Souhaitons-le pour tout le monde.
01:23:26Mais c'est effectivement un état d'esprit qu'il vaut mieux avoir.
01:23:30Et un dernier mot sur Mélenchon, la sédition, c'est lui.
01:23:33Et il faut rappeler que Marine Le Pen n'a pas chevauché
01:23:35la révolte des gilets jaunes.
01:23:37Elle a plutôt eu une stratégie d'apaisement dans cette période.
01:23:40C'est vrai qu'entendre Jean-Luc Mélenchon parler de sédition,
01:23:43pardon, mais si ça n'était pas dramatique, ça ne ferait rien.
01:23:47Jean-Luc Mélenchon, rappelons qu'il y a quelques semaines encore,
01:23:50ses partisans et des députés, pas n'importe qui,
01:23:53étaient en train d'acclamer dans les rues de Paris
01:23:55Elias Dimsalem qui appelait à l'intifada.
01:23:57Et qui a été condamné.
01:23:58Pardon, c'est ça, c'est davantage de la sédition
01:24:01que ce qui va se passer Place Vauban dimanche.
01:24:04Jean-Luc Mélenchon, je veux bien, ils nous disent
01:24:06qu'on piétine les institutions,
01:24:08on ne respecte pas les décisions de justice.
01:24:10Par exemple, à la France Insoumise,
01:24:12ils sont les apôtres de la désobéissance civile.
01:24:14Ils passent leur temps, notamment en matière d'écologie,
01:24:16à contester les décisions de justice.
01:24:18Ils seront capables de dire à la fin de la journée
01:24:20que ça s'est mal passé.
01:24:21C'est l'hôpital qui se fout de la charité.
01:24:22Même si ça se passe normalement.
01:24:23Vous vous rendez compte, l'aplomb et le culot qu'il faut
01:24:26pour se moquer à ce point-là de ceux qui les écoutent.
01:24:29C'est terrible quand même.
01:24:31Alexandra, un mot de conclusion.
01:24:33Un petit mot de conclusion, c'est qu'effectivement,
01:24:35il n'y a pas que M. Mélenchon et les filles
01:24:37qui ont le droit de manifester aussi.
01:24:40Ils doivent laisser les autres pouvoir s'exprimer.
01:24:44Et je pense que le fait qu'ils doivent pouvoir accepter
01:24:47que des personnes apportent leur soutien à Marine Le Pen,
01:24:51y compris si ça lui déplaît.
01:24:53C'est intéressant de voir que dans la sémantique
01:24:57que vous utilisez, c'est souvent ce que vous reprochez aux autres
01:25:00qu'on vous reproche à vous.
01:25:01C'est-à-dire que ces mots-là, il aurait pu les avoir
01:25:03sur sa propre formation assez aisément.
01:25:05On aurait pu retourner la phrase à l'envers.
01:25:08Psychologiquement, c'est très ancré chez lui.
01:25:10Des exemples avec la France insoumise, il y en a plein.
01:25:12C'est quand même Jean-Luc Mélenchon qui hurlait
01:25:14face au procureur de la République.
01:25:16La République, c'est moi.
01:25:17C'est quand même lui qui a voulu empêcher des policiers
01:25:20de procéder à une perquisition à son domicile.
01:25:22Des exemples, on en a à la peine.
01:25:24C'est lui qui intimide des journalistes
01:25:25en leur demandant de sauter.
01:25:26Naturellement.
01:25:27Ça, ça n'est pas piétiner les institutions.
01:25:29Je vous dis, c'est l'hôpital qui se fout de la charité.
01:25:31Vraiment.
01:25:32Ils se moquent du monde, mais ouvertement.
01:25:34Est-ce que c'est plus facile,
01:25:35d'un mot, de sécuriser une manifestation
01:25:38ou un rassemblement statique comme ça ?
01:25:40Évidemment, on peut parler de 5 000 personnes,
01:25:4210 000 personnes, je ne sais pas combien
01:25:43ils seront à l'arrivée, mais c'est un peu plus facile
01:25:45que quand on doit sécuriser des quartiers en train
01:25:47avec des points d'accès dans des rues parallèles
01:25:49pour ceux qui veulent en découdre ?
01:25:50Vous n'avez pas un dispositif évolutif
01:25:52qui se déplace au fur et à mesure du cortège ?
01:25:54Ça suppose des filtrages, alors,
01:25:55pour entrer dans ce genre d'événement ?
01:25:56Aujourd'hui, le dispositif qui sera mis en place
01:25:58pour cette sécurisation-là n'est pas encore dévoilé,
01:26:00mais on peut l'imaginer aussi,
01:26:02suivant la sensibilité du rassemblement
01:26:04qui aura lieu ce dimanche, ça peut être possible.
01:26:07La police peut procéder à des vérifications ?
01:26:09En tout cas, tout est possible et je pense
01:26:11qu'il faut le préfet de police prendre
01:26:14à toutes les dispositions nécessaires
01:26:15à assurer la sécurité de tout le monde.
01:26:16Maintenant, c'est bien plus simple quand même
01:26:18de sécuriser un rassemblement qui ne bouge pas
01:26:21plutôt qu'une manifestation où vous avez,
01:26:23tout au long du parcours, des rues à sécuriser
01:26:25et des potentiels points d'accès.
01:26:27Dans un quartier, des Invalides,
01:26:28où on connaît à peu près quand même...
01:26:30Tout à fait.
01:26:31On a la carte en tête et il y a déjà
01:26:33pas mal de sécurisations.
01:26:34Merci beaucoup d'avoir participé à cette émission
01:26:37cet après-midi. Dans un instant,
01:26:38on laisse la place à Eliott Devalet et ses invités.
01:26:40Ce sera l'heure inter des 16h.
01:26:42Et je vous dis à demain des 14h,
01:26:44le nouveau rendez-vous de 180.