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00:00Après je serais, moi je suis un peu plus modéré sur ce qu'est la justice, parce que la justice, ce sont des hommes et des femmes,
00:06ce sont des magistrats, ce sont des greffiers qui manquent cruellement de moyens.
00:11On a une justice du tiers-monde, je ne vais pas vous mentir, quand je vois des juges d'instruction qui sont submergés de pieds,
00:16On a beaucoup de choses du tiers-monde, c'est une catastrophe.
00:18Je vous dis, regardez, vous avez vu le moyen de la police, les moyens au niveau des hôpitaux...
00:23Avec un juge d'instruction à 1200 dossiers...
00:25Donc vous avez des magistrats, j'ai en tête une magistrate qui m'expliquait le nombre de dossiers qu'elle avait à traiter en moins d'un an.
00:35Je me disais, comment vous allez parvenir à faire ça ? Vous avez moins de deux heures à consacrer par dossier, en réalité, si on fait le calcul, donc c'est scandaleux.
00:44Et en même temps, je sais qu'il y a des choses, objectivement, qui n'ont pas été traitées.
00:48Quand vous avez eu le mur des cons, que vous avez le syndicat de la magistrature qui fait des déclarations à proprement scandaleuses,
00:54et hautement politiques, quand vous avez des déclarations politiques, parfois de magistrats, de ce syndicat,
01:00et que vous avez, par exemple, le parquet national financier qui avait ouvert son enquête contre M. Fillon en pleine élection présidentielle de 2017,
01:09et que le pouvoir politique ne s'est pas saisi de cette problématique, en se disant, on a peut-être un problème avec l'autorité judiciaire,
01:15il y a quand même des brebis galeuses, et qu'il faudrait régler ce souci par souci de respect de la démocratie.
01:21Et tant qu'on ne fera pas ça, effectivement, on aura des problématiques qui continueront de s'installer.
01:25Et en réalité, ce qui s'est passé ce matin, c'est que tout dépend de la composition de ce tribunal.
01:30Vous auriez pu avoir une décision complètement différente si un ou deux juges n'avaient pas été les mêmes,
01:35pour une raison X ou Y, et qu'ils avaient pensé différemment.
01:38Parce qu'il faut quand même remettre la réalité là où elle se situe, ce sont trois personnes
01:43qui, dans le secret d'une salle, ont décidé de la décision qui fait une révolution politique aujourd'hui.
01:49Si ça aurait été deux personnes différentes, peut-être qu'on aurait une décision complètement différente.