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Dans C l'hebdo sur France 5 ce samedi 29 mars, l'une des plaignantes de Gérard Depardien, Amélie, et son avocate, ont témoigné du procès "extrêmement violent" envers elles.

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Transcription
00:00Il vous a souvent traité, vous et l'avocate de l'autre plaignante, Sarah, d'hystérique.
00:06Oui. Dans cette audience, on a été au paroxysme de la misogynie, du sexisme.
00:12D'ailleurs, je crois qu'en fait, Gérard Depardieu a pris un avocat qui est à son image, en réalité.
00:17Et on a été injurié, j'ai été traité d'abject, d'ignoble, d'hystérique, que j'avais une voix qui ne lui plaisait pas.
00:28Ça a été décrié sur notre physique, même. Ça n'a pas cessé.
00:32Vous le voyez à cette image-là, en audience, il nous hurle littéralement dessus, il nous coupe la parole.
00:40Il nous adressait des éléments de procédure en dernière minute, à minuit, la nuit, alors qu'on devait reprendre le lendemain.
00:47Ça a été très violent. Ça a été très violent à l'égard de nous, avocates.
00:52Et ça a été extrêmement violent à l'égard des partis civils.
00:55Je vais rebondir sur le cube. Parce que moi, j'ai mon analyse sur le cube.
00:59Il a ramené le cube pour faire revivre à Amélie la scène d'agression sexuelle.
01:06C'est une manière de recréer de la réviviscence.
01:09Et de la même manière, à un moment, je crois que c'était le troisième jour, elle est sortie de la salle.
01:14Mon confrère a dit que c'était parce qu'elle était heurtée par la vérité qui était éclatante.
01:19Mais c'est pas ça la raison pour laquelle elle est sortie.
01:22C'est parce qu'il ne cessait de hurler la phrase que Gérard Depardieu avait prononcée au moment des agressions sexuelles
01:30pour lui faire revivre de nouveau cette violence du moment.
01:34Et ça, c'est un non. Ça s'appelle de la victimisation secondaire.
01:38D'ailleurs, Amélie m'a dit que ça avait occasionné pour elle un traumatisme qui était équivalent à celui de l'agression sexuelle.
01:45C'est ce que vous dites, Amélie ?
01:47Ah oui, tout à fait. Moi, je ne m'attendais pas du tout à ça.
01:50Et j'ai vécu une semaine épouvantable.
01:53Épouvantable. Je ne me serais jamais imaginée qu'on pouvait nous parler comme ça.
01:57Je n'ai pas compris. Je n'ai pas compris ce qui se passait.
02:00Je n'ai pas compris non plus trop la complaisance du président du tribunal.
02:06Je me disais pourquoi personne n'intervient ?
02:08On a vraiment été maltraité.
02:10Toutes les plaignantes, les avocates.
02:13Il a cessé de nous hurler dessus.
02:17Il était cynique. Il nous a critiqués sur tout.
02:21C'était vraiment très, très difficile.
02:24Qu'est-ce qui a été le plus dur ?
02:25Ça. Son agressivité.
02:27C'était inquiétant.
02:30Et puis, c'était long.
02:32Personne ne l'arrêtait.
02:35Il était en roue libre.
02:36Il partait dans tous les sens.
02:37On ne voyait pas où il voulait en venir.
02:39Il s'éloignait du fond.
02:41On n'arrivait pas à pouvoir parler du fond.
02:43C'était épouvantable.
02:45C'est une stratégie de l'embrouille.
02:46Très clairement, c'est une stratégie de l'embrouille.
02:48Mais il faut quand même dire qu'il y a des droits de la défense.
02:51Mais il y a également un corollaire qui est la protection des victimes.
02:54Il faut trouver un équilibre entre les droits de la défense et la protection des victimes.
02:58Ce type de maltraitance-là n'est absolument pas utile à la manifestation de la vérité.

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