Clémentine Autain, députée "Écologiste et Social", est l'invité de Face à Thréard. Elle aborde notamment la question de l'union de la gauche.
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00:00Il y en a peut-être qui sont irréconciliables avec la gauche,
00:02mais je pense que la situation politique aujourd'hui
00:05rend l'union, sur des bases solides, possible.
00:09Et sur de très nombreux sujets,
00:11même un qu'on n'attendait pas forcément,
00:13qui est la question internationale,
00:15sur laquelle on a dit, il y a un schisme,
00:18il y a ceux qui sont atlantistes,
00:20les autres qui sont pro-Poutine,
00:22on ne va pas s'en sortir,
00:23mais vous voyez que la situation a tellement bougé
00:25que plus personne ne peut être atlantiste,
00:27c'est-à-dire soumis, en tout cas idéalisant les Etats-Unis
00:31et ravis de l'OTAN, puisque c'est terminé,
00:34et de l'autre côté, plus personne ne peut être naïf
00:36sur les volontés de Poutine
00:39et être enfermé dans une forme d'aveuglement ou de campiste.
00:42Donc c'est le moment de redéfinir ensemble une doctrine.
00:44De la même manière, je crois que la majorité
00:48des socialistes aujourd'hui,
00:50qui ne sont pas allés dans l'aventure de Macron,
00:52savent qu'il n'y a pas de solution
00:54pour améliorer le quotidien des Français
00:56si on ne sort pas des politiques néolibérales et d'austérité.
00:59Donc vous voyez, ce qui était au fondement des deux gauches
01:03est aujourd'hui caduque, et elle est caduque.
01:06Sur le fond, je veux le croire,
01:08il faut le vérifier, mais je veux le croire,
01:10et d'ailleurs l'année dernière nous étions 9 millions
01:13à nous rassembler autour d'un programme
01:15avec des candidatures communes,
01:16et nous avons déjoué les pronostics
01:18puisque les sondages expliquaient que l'extrême droite
01:21allait vraiment tout remporter.
01:23Nous sommes arrivés en tête.
01:25Depuis, on n'a pas été à la hauteur de la situation,
01:28et c'est vrai qu'aujourd'hui,
01:30on est quasiment 8 ou 9 mois après,
01:32on a envie de dire arrêter les conneries.
01:34On a envie de dire arrêter les conneries.