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00:00On en vient à la guerre en Ukraine et les mots très durs de Vladimir Poutine.
00:03Il y a des raisons de croire que nous les achèverons.
00:06Voilà ce qu'a dit le président russe en parlant des Ukrainiens.
00:10Il a également posé ses conditions pour un cessez-le-feu.
00:12On l'écoute.
00:14On pourrait bien sûr discuter avec les Etats-Unis,
00:17même avec les pays européens, sous l'égide de l'ONU,
00:20de la possibilité de mettre en place en Ukraine une administration transitoire.
00:26Pour quoi faire ?
00:27Eh bien pour organiser une élection présidentielle démocratique en Ukraine,
00:31qui se solderait par l'arrivée au pouvoir d'un gouvernement compétent
00:35et qui aurait la confiance du peuple.
00:36Puis commencer avec ses autorités des négociations sur un accord de paix.
00:43Patrick, bonjour.
00:44Une administration transitoire sous l'égide de l'ONU,
00:49ça veut dire quoi, nous dit Denis ?
00:50On a déjà vu ça et c'est là que vous voyez le cynisme de Vladimir Poutine.
00:54Il a cité le Timor oriental.
00:56Repartons en 1999.
00:58Le Timor oriental est une province, une région d'Indonésie qui veut son indépendance.
01:03Un peu comme des Ukrainiens qui souhaiteraient devenir indépendants
01:07vis-à-vis du pouvoir de Kiev.
01:09Vous voyez le parallèle ?
01:10Eh bien à l'époque, après des semaines, voire des mois de violences parfois ethniques,
01:17eh bien l'ONU décide de prendre les choses en main en prenant à peu près tout.
01:21C'est-à-dire d'abord une force de maintien de la paix,
01:23des casques bleus, il y en avait entre 6 et 8 000,
01:26qui ont remis de la sécurité là où il y avait le plus grand danger.
01:29Et puis d'autres agences de l'ONU sont venues assurer le retour de l'école, de la justice.
01:37Encore d'autres agences de l'ONU ont commencé à imaginer l'idée d'une constitution,
01:42peut-être la mise en place d'élections pour une assemblée nationale constituante.
01:46Et enfin, le pays a pu redémarrer et a fini par déclarer à la fois son indépendance
01:50et par être reconnu comme un État à part entière par les Nations unies.
01:55Maintenant, si on met ça et si on colle ça à la situation ukrainienne,
01:58certes, il n'y a pas d'élection présidentielle,
02:00alors qu'il y en a eu une qui était prévue par le calendrier en juillet dernier.
02:04Sauf que vous avez cru comprendre que l'Ukraine était en guerre,
02:08une guerre qu'elle n'avait pas demandé, une guerre d'agression de la Russie.
02:12Et la Russie, encore une fois, cyniquement, dit
02:14« Écoutez, là, on ne peut absolument plus rien faire, il faut demander à l'ONU.
02:17Maintien de la paix, c'est-à-dire des casques bleus qui seraient en incapacité totale
02:23de répondre ou de surveiller vraiment un cessez-le-feu,
02:26et puis une administration qui prendrait totalement la place du pouvoir ukrainien
02:31et qui le ferait avec notamment un droit de vote ou de veto des Russes, là encore.
02:37Donc, encore une fois, c'est une proposition extrêmement cynique
02:40et toujours pas une concession faite pour un potentiel cessez-le-feu.
02:44Et sur le terrain, ça ne s'arrange pas puisque l'Ukraine et la Russie s'accusent mutuellement
02:47de frapper sur les infrastructures énergétiques et de violer l'accord entre les deux pays.
02:51Merci beaucoup Patrick.