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Dimanche 23 mars 2025, La Provence consacrera six pages à cette tragédie qui avait coûté la vie à 149 personnes après l'acte suicidaire du copilote d'un A320, à Prads-Haute-Bléone, dans les Alpes-de-Haute-Provence. À partir de ce vendredi 21 mars, des témoignages en vidéos sont également en ligne sur Laprovence.com
En embarquant dans l'Airbus A320 de la compagnie Germanwings, à l'aéroport de Barcelone, à destination de Düsseldorf, passagers et membres d'équipage ne savaient pas, en ce 24 mars 2015 au matin, qu'ils se dirigeaient vers la mort. Aucun ne savait, sauf un, Andreas Lubitz, le copilote qui, dans un effroyable acte suicidaire, allait ôter la vie à 149 personnes innocentes et captives de la folie dépressive d'un seul homme. Ce dernier devait délibérément projeter l'avion contre une paroi du massif des Trois-Evêchés, dans la commune de Prads-Haute-Bléone (Alpes-de-Haute-Provence).

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Transcription
00:00Ça reste toujours impensable, quoi, qu'un avion ait pu venir s'écraser ici, quoi.
00:06Surtout quand on connaît les circonstances,
00:08il y aurait eu un problème mécanique ou quelque chose, bon.
00:12Mais là, de la folie de cette personne, quoi.
00:15Moi, je pense toujours aux familles, quoi.
00:18Perdre un enfant, c'est quelque chose où je pense qu'on ne peut jamais se remettre de ça.
00:30On est monté jusqu'au site parce que c'était dans l'après-midi,
00:45donc toutes les forces de l'ordre n'étaient pas encore arrivées et la route n'était pas fermée.
00:52C'est que quand on est redescendu le soir,
00:56une fois la nuit tombée, que les barrages se sont mis en place et que l'on n'a plus accédé au site.
01:04J'avais du mal à réaliser, je ne pouvais pas réaliser qu'un avion
01:09ait pu se crasher comme ça chez nous, quoi, avec autant de morts, quoi.
01:12Donc, eh bien là, j'ai réalisé la catastrophe qui venait de se passer, quoi.
01:20Au premier coup d'œil, on a compris que les survivants
01:25c'est terminé, quoi.
01:27Ça fait un pincement au goût chaque fois qu'on passe là,
01:30surtout qu'il y avait beaucoup d'étudiants, quoi.
01:34Et puis, après, on a tissé des liens.
01:38Il y a des familles qui reviennent plusieurs fois par an, quoi.
01:41S'ils peuvent pas être là pour l'anniversaire, je vais jusqu'au pied de la boue, là,
01:46et puis je leur mets quelques bougies, je leur prends la photo, je leur envoie.
01:51Tu vois où est la boue, là ?
01:53Eh bien, l'avion, c'est exactement là où il a éclaté, quoi.
01:56Ça, c'est chaque fois que les familles viennent se recueillir,
01:59elles ramassent une pierre sur le chemin.
02:02Alors, soit elles en mettent une dans la poche,
02:04elles l'emportent à la maison, chez eux, en souvenir,
02:06ou alors, eh bien, voilà, elles le mettent là pour dire qu'elles sont passées, quoi.
02:09Et de toute, d'année en année, le tas de pierres augmente, quoi.
02:14La boule, en fait, il y a 149 morceaux.
02:17Il y a 149 plaques, une plaque par personne disparue.
02:22Et à l'intérieur, donc, il y a un polygone qui a été rentré
02:25où les familles avaient déposé un objet personnel de la personne qu'ils ont perdue.
02:31Quand je passe au loin, je passe au loin, quand je suis aussi près,
02:34je me demande comment on a pu être aussi fous, quoi, pour venir faire ça, quoi.
02:39Celui qui a envie de se suicider, il saute du port, il n'emmerde personne, quoi.
02:45Maintenant, on a engagé 149 personnes derrière, quoi, dans ce délire, quoi.

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