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VIDÉO. Crash de la Germanwings, 10 ans après : retrouvez notre dossier spécial ce week-end
VIDÉO. Crash de la Germanwings, 10 ans après : retrouvez notre dossier spécial ce week-end
Par Laurent BLANCHARD
Publié le 21/03/25 à 10:01 - Mis à jour le 21/03/25 à 10:05
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Le Vernet - Prads-Haute-Bléone - Seyne
Dimanche 23 mars 2025, La Provence consacrera six pages à cette tragédie qui avait coûté la vie à 149 personnes après l'acte suicidaire du copilote d'un A320, à Prads-Haute-Bléone, dans les Alpes-de-Haute-Provence. À partir de ce vendredi 21 mars, des témoignages en vidéos sont également en ligne sur Laprovence.com
En embarquant dans l'Airbus A320 de la compagnie Germanwings, à l'aéroport de Barcelone, à destination de Düsseldorf, passagers et membres d'équipage ne savaient pas, en ce 24 mars 2015 au matin, qu'ils se dirigeaient vers la mort. Aucun ne savait, sauf un, Andreas Lubitz, le copilote qui, dans un effroyable acte suicidaire, allait ôter la vie à 149 personnes innocentes et captives de la folie dépressive d'un seul homme. Ce dernier devait délibérément projeter l'avion contre une paroi du massif des Trois-Evêchés, dans la commune de Prads-Haute-Bléone (Alpes-de-Haute-Provence).
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00:00Là ils me disent un A320 et donc je suis un peu surpris, je dis c'est gros parce que pour moi c'était pas croyable quoi.
00:12Et ils me disent oui, 150 personnes et là je reste stupéfait, abasourdi.
00:30Je venais au travail comme d'habitude et puis en arrivant au boulevard sur la place du Tampiné,
00:48il y a une voiture qui passe à vitesse assez rapide et qui me voit et qui me fait signe de
00:56le suivre et donc je les suis et dans arriver dans le boulevard Gassendi, on a été un peu
01:03ralenti par quelques voitures et là ils baissent la fenêtre, on baisse les fenêtres tous les deux
01:09et là ils me disent un A320 s'est crashé. Le directeur de la rédaction immédiatement dit à
01:19une autre équipe, à Stéphane Duclé et Brian Orsini, il leur dit vous partez à Thala, on loue un hélicoptère.
01:28Donc ils nous embarquent, ils nous mettent les casques pour qu'on puisse communiquer, le rotor démarre,
01:32il y a un bruit d'hélicoptère, on ne s'entend pas et là le pilote nous dit on vient d'avoir un message,
01:38il y a une zone de protection qui est mise en place, on ne pourra pas approcher du site à moins de 5 km.
01:44Il dit si moi je rentre dans cette zone, je perds ma licence. On se dit que même à 5 km,
01:50comme il n'y a pas d'image pour l'instant et qu'il faut y aller, donc on tente le coup et l'hélico décolle.
01:56Alors on décolle et on a volé peut-être 40 minutes, quelque chose comme ça.
02:01Alors au départ je trouvais ça un peu long, on fait des images de l'hélico, de la montagne,
02:06il y a la montagne enneigée, c'est le mois de mars, c'est en altitude et on s'attend un peu à,
02:11je ne sais pas, je m'attendais à trouver une carlingue dans un vallois enneigé ou quelque chose comme ça.
02:19On cherche, on cherche, on cherche, on ne trouve pas. Au bout d'un moment, le pilote dit c'est compliqué,
02:24je n'arrive pas à trouver et ça fait peut-être déjà 40 minutes qu'on vole.
02:28Il dit on cherche encore un peu et si on ne trouve pas, on rentre.
02:31À un moment, on aperçoit un petit hélicoptère de la sécurité civile et du coup on comprend que c'est là,
02:37mais ce n'est pas vraiment à l'endroit qu'on pensait, ce n'est pas en altitude, il n'y a pas la neige,
02:41c'est un peu plus bas, c'est dans un vallois encaissé et je me cale sur le petit hélico et je fais des rafales en fait,
02:49je fais des photos, je fais des photos parce que je sais que ça va durer 3 minutes et qu'il va partir.
02:53Donc je fais des photos, beaucoup de photos, après on aperçoit juste une petite fumée, du coup je fais ça aussi en photo.
03:01La personne qui réceptionnait les photos à Marseille, je l'appelle, je dis voilà je t'ai envoyé des images, tu les as reçues.
03:08Elle me dit oh là là, on voit des hublots, on voit des morceaux de portes, et en fait moi ça je ne le voyais pas bien sur l'écran
03:13parce que dans la précipitation, il fallait aller vite, donc je coupais proprement mes images,
03:22mais il fallait tellement les recadrer que j'essayais de les améliorer un peu à l'ordi et hop j'envoyais pour qu'il y ait des premières photos qui partent.
03:29C'est en montant à Dignes qu'on apprend que c'est un Airbus A320, donc on commence à regarder combien de passagers,
03:35je ne suis pas très bon en aéronautique, donc je me demande combien de passagers peut contenir un tel appareil,
03:40et là on comprend que ça approche des 200, donc on prend la mesure du drame qui vient de se nouer.
03:47Le procureur de la République raconte à la conférence de presse le contenu de la boîte noire, ce qu'il entend,
03:55et on est tous là-bas au vernet, et un journaliste met la radio à fond pour qu'on entende tous la conférence de presse,
04:03et progressivement on comprend ce qui s'est passé, on n'était pas du tout au courant, on ne savait absolument rien du crash,
04:08on ne savait pas si c'était un accident, si c'était un acte terroriste, si c'était un détournement, on n'en savait rien,
04:14et on apprend comme ça en direct ce qui s'est réellement passé, et c'est glaçant,
04:22c'est glaçant d'entendre ça, d'entendre le procureur parler des cris des passagers dans les derniers instants du vol,
04:30et c'est là qu'on comprend que ce n'est pas un crash anodin, c'est plus un traumatisme qu'une belle aventure professionnelle,
04:39on a rencontré des familles des victimes dévastées, qui avaient pour la plupart perdu des enfants,
04:45ce n'est pas ce que je préfère dans le métier, loin de là.
05:00Merci d'avoir lu nos sous-titres !