Le président américain Donald Trump a annoncé ce vendredi 21 mars la signature d'un contrat avec Boeing pour une nouvelle génération d'avions de combat, baptisée F-47.
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00:00On va aller le voir cet avion, Jérôme Kley. Je voudrais qu'on le voit plus précisément en zoomant sur une image virtuelle qui représente ce fameux avion.
00:10En quoi il met hors-jeu tous ses concurrents et en quoi c'est aussi un message à la Chine ?
00:17Alors F-47, pour 47e président des États-Unis, le symbole est fort.
00:22Donald Trump choisit en fait de faire de la capacité, ce qu'on appelle l'air dominance, la supériorité aérienne, la capacité clé des combats, combats aériens et combats tout court, de haute intensité du futur.
00:33Et il le fait à travers cet avion de 6e génération, ça veut dire quoi ?
00:36Ça veut dire des capacités en fait de furtivité, voyez, sa forme et ses matériaux permettent finalement de déjouer les radars et donc de pénétrer les lignes ennemies.
00:45C'est aussi une manœuvrabilité et de la vitesse accrue qui permet en cas de détection, malgré tout, de rendre quasiment inopérante les capacités d'interception et de déjouer toutes les interceptions.
00:56Ça veut dire quoi ? Vitesse maximale par exemple ?
00:58Plus de Mach 2 avec de la poussée vectorielle, c'est-à-dire que les réacteurs, vous voyez ici, peuvent s'orienter pour avoir en fait des angles complètement improbables qu'un avion typique ne pourrait pas avoir,
01:08mais que le Sukhoi 57 russe, qui est un avion de 6e génération, pourrait avoir.
01:13Ou le SCAF éventuellement, s'il arrive à terme, pourrait également avoir, le fameux système de combat aérien du futur européen, on en reparlera.
01:21Et puis, troisième capacité, la capacité de fusion de données pour que le pilote puisse avoir une vision globale du théâtre et puisse prendre les meilleures décisions.
01:29Le quatrième point, c'est le point fondamental, c'est le combat collaboratif.
01:33Capacité à avoir tout ce qu'on ne voit pas autour, des drones de combat, d'accompagnateurs, qui pourraient prendre le pas, être envoyés, j'allais dire, comme chez Rakanon,
01:42pour staturer et pénétrer des défenses ennemies, pour qu'ensuite, j'allais dire, le système principal puisse rentrer en œuvre avec tout l'armement qu'on peut imaginer,
01:49évidemment les missiles, les bombes, que les drones pourraient également avoir.
01:53Et juste en un mot, il n'a pas de dérive ?
01:54Alors celui-ci n'a pas d'empénage, en effet, comme vous le voyez.
01:57La poussée vectorielle peut combler, j'allais dire...
02:00Suffit.
02:01Suffit, effectivement, même s'il y a une portance assurée par l'aérodynamique, la poussée vectorielle permet justement, et l'empénage ferait à cet égard un frein,
02:09d'avoir des angles de manœuvre que ne pourrait pas avoir un avion classique.
02:12Le point véritablement important, c'est l'aspect collaboratif, la capacité de s'entourer de centaines, éventuellement, de drones,
02:18et de communiquer avec des plateformes aériennes, bien sûr, mais aussi terrestres ou maritimes.
02:23C'est un sacré aiguillon pour le SCAF, celui-ci est censé arriver en opération en 2030,
02:29le SCAF pas avant 2040, mais un démonstrateur en 2029 dont tous les espoirs sont permis pour les Européens.