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00:0011h-13h, Pascal Praud sur Europe 1.
00:03Le docteur Pierre Sedbon est donc avec nous, votre ordonnance anti-stress pour protéger votre coeur.
00:08Finalement, la cardiovasculaire, le risque cardiovasculaire, cette pathologie, c'est assez récent qu'on l'étudie.
00:16Parfaitement. En fait, le livre que je fais est le livre d'un cardiologue qui s'intéresse au stress depuis 30 ans.
00:24Je ne suis pas dans le développement personnel, même si pour contenir notre stress, il faut du développement personnel, du sport, de la relaxation, on en reparlera peut-être.
00:34Mais en effet, l'intérêt du stress par les médecins est extrêmement jeune et récent, ça remonte en gros, enfin ça remonte pas du tout d'ailleurs.
00:43L'étude est 2013 qui a confirmé que se sentir stressé, doublé par deux, le risque de faire une crise cardiaque. Par deux.
00:52Et les médecins n'ont pas entendu ce message puisque même encore aujourd'hui dans les conférences médicales,
00:58quand on fait la liste des facteurs de risque cardiaque, vous avez le célèbre tabac, le cholestérol, le diabète, mais personne ne vous parle de stress.
01:05Ce qui est extrêmement dommageable et nous voyons aujourd'hui des gens de la quarantaine faire des AVC ou des accidents cardiaques par le stress.
01:13Alors dans les enquêtes récentes, écrivez-vous, 9 Français sur 10 se considèrent comme stressés.
01:17Alors là, j'ai été sidéré par ce chiffre. 9 personnes sur 10 vous vous sentez stressés ?
01:22Oui, de temps en temps. Je n'ai que le stress, oui, oui, j'aurais dit oui.
01:26On va faire un sondage. Olivier Laurent-Tessier, vous vous sentez stressé ?
01:30Absolument pas.
01:31Donc Fabrice Laffitte ?
01:33Non, mais il peut y avoir des petits moments de stress lorsqu'on est à l'antenne et qu'il y a un tissu.
01:36Vous auriez dit oui ou non ?
01:37Non, en majorité non, c'est de temps en temps.
01:40Et Alexandre Marre ?
01:41Ça dépend des moments.
01:42Oui, quand même, donc vous êtes tous un peu...
01:44Non, on est privilégiés peut-être aussi.
01:46Non, 9 personnes sur 10. Alors, à quoi reconnaît-on qu'on est stressés ?
01:51Je crois que tout le monde vous dira, les gens qui ne se plaignent pas du stress, on vous dira je suis stressé, c'est très bien,
01:58ça me permet de faire des tas de choses, d'aller en avant, d'inventer, tout cela. Et heureusement que le stress existe.
02:04D'ailleurs, le spécialiste, le premier qui a parlé du stress, c'est le docteur Anceli, qui a décrit le stress dans les années 30.
02:11Et lui, il a sorti une phrase que j'adore, l'absence totale de stress, c'est la mort.
02:15Bon, donc le stress est utile, mais je ne parle pas de celui-là, celui-là ne m'intéresse pas.
02:20Ce qui m'intéresse, c'est le stress chronique, c'est-à-dire des patients qui viennent nous voir toute la journée,
02:25à qui on met une petite table dans l'épaule en disant c'est nerveux, c'est du stress, bonne journée.
02:30Ils se plaignent de douleurs, de piqûres dans la poitrine, d'oppression, d'essoufflement, de tachycardie, de maux de tête, d'insomnie.
02:38Tous ces mots-là sont tous les jours mon quotidien et je ne suis pas le seul médecin à avoir ce genre de patients.
02:44Mais hélas, nous les traitons soit par le mépris poli, soit en leur donnant un tranquillisant,
02:50ce qui est une inepsie parce qu'on ne fait qu'endormir un stress et en plus nous favoriser la maladie d'Alzheimer.
02:55Bon, là vous avez mis des critères en place et c'est intéressant pour ceux qui nous écoutent de savoir
02:59quels sont les critères qui doivent les alerter s'ils ont du stress.
03:03Bon, insomnie, vous avez dit.
03:05Bien sûr.
03:06Bon, ça c'en est un premier critère.
03:08Est-ce qu'on peut égrener comme ça quelques critères qui montrent qu'on est stressé, qu'on n'en a encore peut-être pas pris conscience ?
03:15Oui, c'est vraiment avoir des signes physiques 9 fois sur 10 qui sont dans la cage thoracique.
03:21Donc, je le répète, c'est des douleurs, des piqûres, des coups d'aiguille,
03:25c'est pas la douleur cardiaque qui sert très fort toute la poitrine.
03:28Bon, là c'est quand même puissant, là, c'est pas des petits signaux quand même.
03:31Ces signes sont gênants, inquiètes.
03:35Ah oui, mais moi si j'avais dans la cage thoracique des petites piqûres,
03:39ou des douleurs au bras, j'irais immédiatement voir, consulter.
03:43Mais c'est pour cela qu'un patient sur deux qui consulte un cardiologue
03:47vient en quelque sorte pour rien, pour s'entendre dire
03:50Monsieur, votre bilan est bon, c'est nerveux, il n'y a rien à faire de particulier.
03:54J'ai toujours entendu que la prise de poids aussi, quand on est stressé, on prend du poids.
03:59Alors ça, c'est plus discuté.
04:01Bien sûr que quand on est stressé, il y a deux possibilités.
04:04Soit on maigrit, soit on grossit, et ça dépend des phases.
04:07Mais ce n'est pas ça qui va vous amener à voir un spécialiste du stress en disant
04:11je suis gêné au quotidien.
04:13Au sein de l'entreprise, écrivez-vous, dans le monde du travail,
04:15le risque de mourir du cœur est multiplié par deux chez l'individu,
04:19pourtant essentiel, qui est le salarié subalterne, obéissant et dévoué.
04:22Oui, alors je vais prendre 30 secondes pour vous raconter de remonte tout cela,
04:26et qui est absolument vrai.
04:28En fait, dans les années 70, un neurobiologiste qui s'appelait Robert Zapolsky
04:32allait au Kenya pour étudier les singes.
04:35Je ne sais plus comment s'appelle cette race de singes, l'on m'échappe,
04:38ce n'est pas grave.
04:39Et il s'est rendu compte que chez les singes, c'est une société pyramidale
04:43comme dans une grosse boîte.
04:45Et en fait, il s'est rendu compte que les singes,
04:48au pied de l'échelle sociale, en quelque sorte,
04:51comme en plus ils n'avaient que ça à foutre,
04:53ils mourraient deux fois plus.
04:54Que le chef.
04:55Et après...
04:56Le chef pleure moins.
04:57Non mais il est formidable ça.
04:58Je répète, au sein de l'entreprise,
05:00le risque de mourir du coeur est multiplié par deux
05:02chez l'individu subalterne.
05:04Exactement, 2,12.
05:06C'est les études Whitehall qui ont été faites dans les années 80
05:10et qui ont démontré la même chose que c'est le singe.
05:13C'est-à-dire qu'être au pied de l'entreprise,
05:16et non pas être le patron,
05:18favorise le risque cardiaque et qu'il est multiplié par deux.
05:22Bon alors, il faut évidemment faire attention à ce qu'on mange, bien sûr,
05:26la fumée, bien sûr,
05:28et le sport.
05:29Mais le sport,
05:31si on n'en fait pas du tout,
05:33par exemple,
05:34c'est-à-dire qu'on ne fait que marcher
05:36dans la journée,
05:37est-ce qu'on est en très grand danger
05:39au niveau du coeur ?
05:41Quelqu'un qui ne fait rien de l'année.
05:44Vous savez, je pense qu'il y a...
05:46Bon, on dit beaucoup de choses,
05:47il y a beaucoup de choses qui ne sont pas réellement étudiées.
05:49On peut très bien faire une singerie en disant que
05:52Winston Churchill ne faisait pas de sport
05:55et a dépassé les 90 ans,
05:57que la tortue des Galapagos vit 100 ans
05:59et Dieu sait si elle fait du jogging.
06:01C'est absolument vrai.
06:03Mais on sait aujourd'hui quand même,
06:05dans toutes les études,
06:06que bouger, faire du sport,
06:07c'est bien.
06:08Manger sainement,
06:09c'est bien.
06:10Mais lutter contre le stress,
06:11c'est mieux.
06:12Je suis d'accord avec vous,
06:13mais si on n'en fait pas,
06:14c'est ça ma question,
06:15pour ceux qui font du sport,
06:16il n'y a pas de souci.
06:17Je n'ai pas la réponse,
06:18parce qu'on va tellement voir...
06:19Vous savez,
06:20je pense que notre coeur
06:21est le réceptacle de tous nos émotions.
06:23Quelqu'un qui est anxieux,
06:24stressé, nerveux,
06:25alors qu'il est sportif,
06:26moi je vois actuellement,
06:28et j'ai vu tout récemment
06:29une jeune femme de 42 ans
06:30qui a fait un infarctus,
06:32sportive,
06:33non fumeuse,
06:34tout simplement par une vie difficile.
06:36Donc je pense que le sport
06:38n'est pas tout.
06:39C'est un des instruments
06:40qui limite notre risque cardiaque.
06:43La part génétique
06:44sur un accident cardiaque,
06:47la part du coeur
06:48qui est né,
06:49plus fragile que d'autres,
06:50et là on y pense.
06:51Et là aussi,
06:52c'est très peu étudié,
06:53vous savez.
06:54Moi ce que je dis aux patients,
06:55c'est que,
06:56en fait,
06:57si vous avez 50 ans,
06:58donc vous êtes encore assez jeune,
07:00et avez eu un parent direct,
07:02papa, maman, frère et sœur,
07:03qui a eu un problème
07:04autour de 50 ans,
07:05là vous avez un ré-risque.
07:07Et de toute façon,
07:08vous l'avez,
07:09que faire ?
07:10À ce moment-là,
07:11il faut être parfait.
07:12Il faut manger sainement,
07:13il faut faire du sport,
07:14on tourne en boucle.
07:15Il ne faut pas fumer, etc.
07:16C'est tout ce que l'on peut faire.
07:17Il n'existe pas à proprement parler
07:18d'aliments reconnus
07:19comme anti-stress,
07:20écrivez-vous.
07:21Je pensais qu'on pouvait
07:22manger du chocolat.
07:23Non,
07:24le chocolat,
07:25c'est l'aliment plaisir.
07:26Ça peut être un morceau de pain,
07:27un gâteau,
07:28c'est rapide,
07:29c'est le sucre,
07:30en fait,
07:31qui nous conforte
07:32et qui nous réconforte.
07:33On parle beaucoup
07:34du magnésium,
07:35et personnellement,
07:36je donne beaucoup
07:37de magnésium
07:38aux gens stressés.
07:39Ça peut faire du bien,
07:40mais il y a d'autres thérapeutiques
07:41beaucoup plus efficaces,
07:42dont j'espère
07:43qu'on pourra dire un mot,
07:44pour les gens les plus stressés,
07:45et Dieu sait
07:46s'il y en a.
07:47Et des gens stressés
07:48qui prennent souvent
07:49des médicaments psychotropes,
07:50moi,
07:51je suis sidéré
07:52de voir autour de moi
07:53des jeunes gens
07:54qui, tous,
07:55prennent quelque chose.
07:56J'ai 60 ans,
07:57je n'ai jamais rien pris.
07:58Ni pour dormir,
07:59ni pour rien du tout.
08:00Et je suis entouré
08:01de gens
08:02qui ont 25 ans,
08:0330 ans,
08:04qui prennent
08:05des médicaments
08:06pour dormir,
08:07des médicaments
08:08quand ils sont anxieux,
08:09des médicaments
08:10pour ceci,
08:11etc.
08:12C'est un phénomène
08:13de l'époque,
08:14ou alors,
08:15c'est parce que
08:16la société a changé,
08:17ces jeunes gens ont changé,
08:18c'est une société
08:19qui n'existait pas
08:20il y a 50 ans.
08:21Je pense que,
08:22alors,
08:23ce que j'ai constaté,
08:24mon dernier livre
08:25sur le stress,
08:26toujours,
08:27date d'il y a 10 ans,
08:28j'ai été interviewé,
08:29on m'interrogeait dessus,
08:30et les interviewers,
08:31les présentateurs
08:32me disaient
08:33Docteur Sedbon,
08:34ne parlez pas trop
08:35de médicaments
08:36s'il vous plaît.
08:37Et bien là,
08:3810 ans après,
08:39je suis étonné.
08:40Toutes mes interviews,
08:41sauf encore la vôtre,
08:42M. Pro,
08:43ont commencé
08:44en me disant
08:45mais vous parlez
08:46de médicaments géniaux
08:47et bien là,
08:48c'est ce qu'on m'a posé
08:49comme question
08:50et là,
08:51j'étais très étonné.
08:52Donc,
08:53il y a une espèce
08:54d'ouverture
08:55vers les médicaments.
08:56Mais ce que je voudrais,
08:57c'est que s'il y a médicaments,
08:58moi,
08:59je fais tout
09:00pour que mes patients,
09:01je parle de stress bien sûr,
09:02ne prennent pas de médicaments
09:03mais s'ils prennent
09:04un médicament,
09:05surtout pas
09:06un tranquillisant
09:07ou un psychotrope.
09:08Voilà.
09:09Donc,
09:10j'ai trouvé une alternative
09:11que je n'ai pas inventée
09:12que prennent énormément
09:13de gens
09:14dans le showbiz,
09:15dans les médias,
09:16c'est-à-dire,
09:17le 7 janvier,
09:18il y a un grand acteur,
09:19Robert Denis Junior,
09:20qui avouait devant
09:21toutes les États-Unis,
09:22toute l'Amérique,
09:23disant,
09:24moi,
09:25je prends un bêta bloqueur
09:26puisqu'il s'agit
09:27de ces médicaments-là
09:28qui sont géniaux
09:29et qui n'ont pas le quart
09:30des effets indésirables.
09:31Ça ne veut pas dire
09:32qu'il n'y a pas de possibilité
09:33d'effet indésirable
09:34mais là,
09:35c'est une relation
09:36médecin-patient
09:37et une communication
09:38entre les deux.
09:39Toujours,
09:40donner une ordonnance
09:41à un patient,
09:42c'est toujours
09:43un challenge,
09:44c'est une explication.
09:45Donc,
09:46donner un tranquillisant,
09:47c'est 20 secondes
09:48pour un médecin
09:49pour l'écrire.
09:50Je ne suis qu'un médecin
09:51cardiologue inquiet
09:52de constater
09:53la mauvaise prise en charge
09:54dans nos pays occidentaux
09:55du stress
09:56et ses conséquences
09:57désastreuses
09:58sur l'individu
09:59et sur la société,
10:00écrivez-vous.
10:01Alors,
10:02un garçon
10:03qui n'est absolument
10:04pas stressé,
10:05c'est M.
10:06Olivier Guénet
10:07et chaque vendredi...
10:08Bonjour docteur !
10:09Bonjour docteur !
10:10Le docteur va vous recevoir.
10:11Vous êtes cardiologue
10:12depuis combien de temps ?
10:13Oh,
10:15combien de temps
10:16que je suis cardiologue ?
10:17Mais c'est un beau métier
10:18quand même.
10:19Ah,
10:20c'est un métier magnifique
10:21et cet intérêt
10:22pour le stress
10:23a décuplé chez moi
10:24la nécessité
10:25de le faire savoir,
10:26c'est pour ça
10:27que je suis là.
10:28Bon,
10:29et je disais tout à l'heure
10:30que c'est terrible
10:31pour les jeunes élèves
10:32de médecine
10:33en première année
10:34puisqu'ils ne peuvent pas
10:35redoubler,
10:36je ne sais pas
10:37si vous avez entendu
10:38la conversation que j'avais,
10:39c'est absolument terrifiant
10:40ce qu'on demande en plus
10:41à ces gosses
10:42qui ont 18 ans
10:43de s'enfermer
10:44de mémoire
10:45et de travail
10:46qui me paraît phénoménal
10:47et à la fin de l'année
10:48on leur dit
10:49peut-être
10:50c'est fini
10:51et vous ne pouvez pas redoubler.
10:52Je trouve ça sinistre.
10:53C'est parfaitement anormal
10:54surtout qu'on va manquer
10:55on manque déjà
10:56de médecins.
10:57C'est une catastrophe.
10:58Alors,
10:59à 12h43,
11:00vous êtes peut-être étonné
11:01mais vous êtes tombé
11:02le mauvais jour
11:03parce que c'est le vendredi
11:04puisque effectivement
11:05il nous présente
11:06un objet
11:07chaque vendredi.
11:08Jingle !
11:09L'objet
11:10d'un
11:11demo-book !
11:12Alors,
11:13on peut revoir
11:14parce qu'il s'appelle
11:15Olivier Guenec
11:16mais son nom
11:17c'est Boubouc
11:18parce qu'il fait la page Facebook
11:19je vous le dis
11:20parce que vous ne nous écoutez
11:21peut-être pas tous les jours.
11:22Donc là,
11:23on n'a pas tout
11:24c'est classe
11:25comme vous dites
11:26mais là,
11:27on n'a peut-être
11:28pas tout entendu
11:29dans le jingle
11:30parce que c'est un jingle
11:31il y a Boubouc
11:32Dingue !
11:33Visiblement,
11:34c'est moi
11:35qui ai dû dire ça
11:36un jour de folie.
11:37Dingue !
11:38Voilà,
11:39on réécoute le jingle
11:40Boubouc.
11:41L'objet
11:42exceptionnel.
11:43Alors,
11:44franchement,
11:45je pense que c'est une exclusivité nationale
11:46aujourd'hui.
11:47C'est un mannequin
11:48gonflable
11:49qui permet de sécher
11:50et repasser
11:51les chemises.
11:52Ah ça,
11:53c'est bien !
11:54Ça veut dire quoi ?
11:55Que vous posez votre chemise
11:56sur ce petit mannequin
11:57hop,
11:58vous allumez l'appareil
11:59ça fait gonfler
12:00le mannequin
12:01Ça repasse
12:02ou ça le sèche ?
12:03Alors,
12:04ça devient tout d'abord
12:05sécher la chemise
12:06qui sort de la machine à laver
12:07D'accord.
12:08Voilà,
12:09ensuite,
12:10la chemise,
12:11elle repasse
12:12grâce au mannequin
12:13qui prend la forme de la chemise.
12:14C'est quand même magnifique,
12:15non ?
12:16Ça veut dire que
12:17il n'y a plus d'attente.
12:18Votre chemise,
12:19elle sort de la machine à laver
12:20elle est séchée,
12:21repassée
12:22Mais en combien de temps ?
12:23Les odeurs sont neutralisées
12:24en quelques minutes.
12:25Mais là,
12:26je veux dire,
12:27vous pouvez nous faire
12:28une démonstration de ça ?
12:29Mais bien sûr !
12:30Vous voulez ?
12:31Oui.
12:32Bah regardez,
12:33attendez,
12:34je me lève
12:35Ouais,
12:36je me lève
12:37Hop,
12:38elle est sèche déjà la chemise.
12:39Et je te bouscule.
12:40Ah bah,
12:41pourquoi vous criez ?
12:42Je veux dire,
12:43pourquoi vous hurlez comme ça ?
12:44Vous hurlez.
12:45Mais qu'est-ce que vous faites ?
12:46Il faut qu'il branche la machine.
12:47Il va me l'électrocuter.
12:48Et reprends .fr
12:49pour voir
12:50cette belle machine.
12:51Alors,
12:52on va le vérifier.
12:53Pardonnez-moi,
12:54c'est trop court.
12:55Je vous en prie,
12:56chère amie.
12:57Regardez,
12:58hop,
12:59je vais prendre une rallonge.
13:00Il n'y a personne dans le mannequin,
13:01là ?
13:02Non,
13:03là,
13:04il n'y a personne.
13:05Là,
13:06c'est juste un mannequin.
13:07Vous savez ce que ça me rappelle ?
13:08Non.
13:09Bon,
13:10bah tant pis.
13:11Allez,
13:12c'est bon.
13:13Oui,
13:14ça fait un peu de bruit,
13:15hein ?
13:16Ah oui !
13:17Ah non,
13:18mais ça,
13:19c'est formidable !
13:20Ça vient gonfler la chemise !
13:21Alors,
13:22évidemment,
13:23ça la repasse,
13:24mais vous trouvez qu'elle est bien repassée,
13:25la chemise,
13:26quand même ?
13:27Ah bah là,
13:28oui !
13:29Non mais,
13:30le principe,
13:31c'est de mettre,
13:32vous m'entendez ?
13:33C'est de mettre la chemise humide,
13:34c'est ce qui permet ensuite
13:35de la défroisser,
13:36et elle sèche,
13:37on va dire,
13:38c'est pour ça,
13:39c'est comme si elle était repassée,
13:40quand vous l'avez déjà humide,
13:41mais là,
13:42elle est déjà sèche,
13:43celle-ci.
13:44Il y a des plis derrière,
13:45Olivier.
13:46Et là,
13:47ça vaut combien,
13:48ça ?
13:49Ça ?
13:50Ça vaut 79 euros.
13:51Il y a plein de plis !
13:52Il y a plein de plis,
13:53en fait.
13:54Mais vous m'entendez bien,
13:55quand même ?
13:56Non,
13:57on va couper le moteur,
13:58là.
13:59On va couper le moteur.
14:00M.
14:01Sedbon,
14:02bienvenue,
14:03M.
14:04Sedbon,
14:05qui est cardiologue,
14:06je le rappelle,
14:07pour protéger votre cœur
14:08aux éditions.
14:09Le Duc,
14:10que pensez-vous de cela,
14:11M.
14:12Sedbon ?
14:13Est-ce que ça vous paraît
14:14encore une machine ?
14:15Non,
14:16une machine qui va stresser
14:17l'être humain,
14:18encore une,
14:19et plus.
14:20Vous ne mettez pas de chemise,
14:21docteur ?
14:22Non,
14:23jamais.
14:24Ma religion me le tardit.
14:25Vous pensez,
14:26par exemple,
14:27que les gens étaient moins stressés
14:28il y a un siècle,
14:29ou deux siècles,
14:30parce que c'est très difficile,
14:31on n'a pas forcément...
14:32C'est évident,
14:33on était tous moins stressés,
14:34parce que nous sommes devenus,
14:35nous aussi,
14:36plus simples.
14:37Donc,
14:38en effet,
14:39je pense que l'être humain,
14:40depuis les années 70,
14:41est beaucoup plus stressé
14:42et ça ne va pas s'arranger.
14:43Et quand vous voyez quelqu'un,
14:44comme ça,
14:45vous vous dites,
14:46lui il est stressé,
14:47lui il n'est pas stressé,
14:48vous avez déjà un diagnostic
14:49que vous pouvez poser
14:50sur quelqu'un
14:51lorsque vous l'entendez,
14:52lorsque vous le voyez,
14:53lorsqu'il entre dans votre cabinet ?
14:54Bien sûr,
14:55je peux me tromper,
14:56mais j'explique bien aux gens,
14:57il y en a qui débarquent
14:58dans mon cabinet
14:59et me disent,
15:00docteur,
15:01je suis stressé,
15:02stop !
15:03Il faut d'abord s'assurer
15:04que la personne n'est pas malade.
15:06Il faut s'assurer,
15:07déjà,
15:08par quelques examens simples
15:09et un interrogatoire,
15:10qu'il n'y a pas
15:11un réel problème de cœur,
15:12surtout que
15:13cœur et stress
15:14sont nos très grands copains.
15:15Si,
15:16après,
15:17je me fais ma petite idée,
15:18bien sûr.
15:19Eh bien,
15:20merci !
15:21C'est moi qui vous remercie.
15:22C'était un plaisir,
15:23Pierre Sedbon,
15:24parce que vous êtes
15:25très pédago,
15:26très clair
15:27et on comprend tout.
15:28Votre ordonnance anti-stress
15:29pour protéger votre cœur
15:30aux éditions Le Duc.
15:31Arrête,
15:32ça fait du bruit contre Duc !
15:33Le problème,
15:34c'est qu'on est
15:35des enfants.
15:36Je ne dis pas
15:37que c'est un enfant
15:38parce que je suis pareil que lui.
15:39On est des enfants.
15:40On n'arrête pas de me dire
15:41qu'il y a des plis
15:42sur ta chemise.
15:43Mais c'est vrai,
15:44il y a plein de plis,
15:45en fait.
15:46Ça ne marche pas encore.
15:47Peut-être parce qu'elle est sèche.
15:48Ah oui,
15:49elle était déjà sèche,
15:50c'est ça le problème.
15:51J'aurais dû la mettre humide.
15:52Oui,
15:53bien sûr.
15:54Elle était déjà repassée.
15:55En fait,
15:56c'est un appareil
15:57qui défroisse
15:58la chemise
15:59qui était déjà repassée.
16:00C'est un froisson
16:01de chemise.
16:02La pose
16:03et
16:04l'ami Tessier.
16:05À tout de suite
16:06sur Le Repas.