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De l'opéra à la musique arabo-andalouse, en passant par le kabyle, la soprano Amel Brahim-Djelloul cultive un univers aussi riche qu'éclectique. Elle est à l'affiche du festival Andaloussiyat à l'@institutdumondearabe

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Musique
Transcription
00:00Depuis mes études à l'école normale à Alger, je chantais déjà des chansons d'Idir.
00:16Il y a quelque chose qui me touche profondément, des chansons que j'ai écoutées en enfant,
00:20de Djamal Allem aussi, et j'avais très envie de faire tout un programme dédié à ce répertoire-là.
00:30J'ai étudié l'arabe, donc je parle l'arabe, je chante en kabyle.
00:34Je ne le parle pas, mais je le chante, donc j'ai dû le travailler.
00:38J'ai travaillé vraiment beaucoup avec un berbérophone pour être le plus proche possible de cette langue.
00:46Évidemment qui a bercé mon enfance, mon oreille, donc je l'avais, j'avais cette musique,
00:50mais il fallait quand même être extrêmement précis.
00:54Vous savez, pour moi, la musique arabo-andalous, c'est un peu comme la musique classique occidentale.
01:04C'est en désinhibant quelques idées reçues parce que les gens pensent qu'il faut être assis,
01:11qu'il faut écouter ça religieusement.
01:13En fait, je pense qu'il faut garder cette ouverture et cette curiosité.
01:18Si je suis algérienne, j'ai réussi à braver toutes les expériences et puis les obstacles peut-être,
01:25mais surtout, je me suis vraiment formée parce que j'avais très envie d'interpréter et d'incarner des rôles à l'opéra.
01:32Et mon compositeur préféré est Wolfgang Amadeus Mozart.
01:36J'ai une voix qui vient un peu d'ailleurs, donc on dit souvent qu'elle est extrêmement ensoleillée, chaleureuse et tout ça.
01:42Et donc, ma Suzanne dans « Les noces de Figaro » ne sera pas la Suzanne d'une autre chanteuse.
01:56Qu'il soit classique, qu'il soit cabile, quel que soit le répertoire,
02:00nous n'avons pas à juger ce qui est supérieur ou plus valeureux que l'autre
02:06parce qu'il ne faut absolument pas avoir ce type de condescendance.

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