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00:00En tout cas, Olivier Faure a reçu aujourd'hui le soutien de 3000 militants qui appellent à soutenir sa candidature, c'est lui qui le dit.
00:06Je voudrais qu'on en revienne quand même à la situation du pays.
00:11La France est exsangue, on sait qu'il n'y a plus un sou, et quand il n'y a plus un sou, c'est vraiment là pour le coup,
00:17s'il faut qu'on emprunte, c'est de l'argent structurellement impossible à emprunter.
00:22On va avoir des remboursements d'intérêt de la dette de 80 milliards d'euros en 2027,
00:28selon les dernières statistiques, il y a beaucoup d'observateurs, et notamment aussi des observateurs étrangers,
00:34qui nous disent que c'est quand même incroyable.
00:36Vous avez un pays qui est à l'os, il y a une situation internationale qui est extrêmement importante
00:41et extrêmement inquiétante entre ce qui se passe sur les impérialismes, Trump, l'arrivée de Trump,
00:48Poutine, dont on ne sait pas s'il va s'arrêter à l'Ukraine ou s'il va viser d'autres pays baltes.
00:55Et nous en France, qu'est-ce qu'on fait ?
00:58On dialogue encore sur l'âge de départ à la retraite à 62 ans, alors que l'ensemble des pays européens sont bien au-delà.
01:07Qu'est-ce que vous répondez à tous ces observateurs ? Et je parle aussi à des responsables politiques français.
01:11Je réponds à ces observateurs que la France n'est pas par terre, elle est en difficulté.
01:16Elle est quand même vraiment bien largement au-dessus des difficultés qu'on a connues jusqu'à présent.
01:24Mais bien sûr, mais elle n'est pas par terre.
01:26Qu'est-ce qu'il vous faut ?
01:28Je mesure les choses, mais ce n'est pas pareil.
01:34On n'est pas dans la situation de l'Irlande ou de la situation de la Grèce.
01:37Nous avons des déficits colossaux, mais on continue à nous prêter de l'argent.
01:43Pourquoi ? Parce que la France n'est pas à terre, parce que la France a du potentiel.
01:47Vous croyez qu'on va nous prêter de l'argent pendant des années ?
01:50Je n'oserais pas le dire.
01:52J'ai l'impression que vous me le dites.
01:54Je dis qu'il ne faut pas désespérer les Français.
01:58Il y a des actifs, comme on dit maintenant.
02:01Il y a de l'industrie, il y a de l'inventivité.
02:06Évidemment, je ne dis pas que tout allait bien.
02:09Je dis que la France peut s'en sortir.
02:15Mais les 3 000 milliards de dettes ne sont pas conséquents de l'intervention de Poutine en Ukraine.
02:24Ils sont le produit d'un dérapage budgétaire.
02:28Il y a une commission d'enquête aujourd'hui.
02:31Je remarque au passage que le secrétaire général de l'Elysée ne veut pas s'y rendre.
02:35C'est qu'il a des choses à y cacher.
02:37Ça c'est dit, c'est fait, on le retient.
02:3919h37 sur Europe 1 aujourd'hui.
02:41Nous avons une situation budgétaire très difficile, catastrophique.
02:48Mais nous pouvons faire face.
02:50Nous avons voté un budget.
02:52On a réussi K1K1 à voter un budget qui ne plaît à personne.
02:56Dites-vous, moi j'étais pour qu'on ne fasse pas tomber Barnier et qu'on vote le budget de Bérou.
03:05Je pense toujours que l'intérêt du pays passe avant l'intérêt des partis.
03:11Mais ça finit par être voté.
03:13Et donc nous sommes dans une situation où...
03:17Mais est-ce qu'on est dans une situation, et je repose ma question,
03:20où on est encore en droit, en mesure de se dire qu'on va peut-être reculer l'âge de départ à l'âge de 60 ans ?
03:25Mais on ne va pas le faire.
03:26Vous avez bien vu qu'on ne va pas le faire.
03:28On aurait pu discuter autrement.
03:30Mais vous le regrettez.
03:31Moi je le regrette pour une raison.
03:33Parce qu'on n'était pas obligé de faire l'âge pivot.
03:35Parce qu'on pouvait faire les trimestres.
03:37Parce qu'on pouvait augmenter les trimestres.
03:39Or, c'est ça le débat français.
03:42C'est du symbole alors.
03:44C'est-à-dire que pour une certaine partie de la droite, il fallait ce symbole.
03:50Et pour la gauche, il ne fallait pas ce symbole.
03:53Et donc on a été bloqué par rapport à ça.
03:55Je rappelle que si le gouvernement Bayrou n'est pas censuré,
03:59c'est que le parti socialiste obtient un arbitrage en sa faveur
04:04pour ouvrir un conclave sur les retraites sans tabou ni totem.
04:08Absolument.
04:09D'après vous Jean-Christophe Cambadélis,
04:12la gauche aujourd'hui n'apparaît pas dans le pays comme étant en capacité,
04:16j'espère que cela changera,
04:18de porter une alternative forte, crédible,
04:21de reconstruire un imaginaire politique.
04:25Pourquoi en sommes-nous là ?
04:28Est-ce qu'il y a eu une paresse idéologique, de travail ?
04:32Est-ce que c'est le mélenchonisme qui a apporté un coup fatal sur les dernières années ?
04:37Le docteur Cambadélis, qu'est-ce qu'il dit concernant les dix dernières années ?
04:42La passion de la radicalité.
04:44L'idée que pour les socialistes, la gauche radicale,
04:50c'est-à-dire la gauche militante,
04:53et non pas la gauche électorale,
04:56et le baromètre, le thermomètre, la boussole,
04:59sur laquelle il faut s'étalonner.
05:01Donc, on a couru derrière Jean-Luc Mélenchon.
05:05Parce que Jean-Luc Mélenchon, c'est lui qui donne le tampon de la radicalité.
05:10Et à partir de là, dans un pays qui, on ne peut pas dire,
05:14le pays ne va pas à gauche, il irait peut-être plutôt de l'autre côté,
05:18vous avez la dérive des continents.
05:20Vous disiez que les socialistes, quand ils sont revenus de Noël, des vacances,
05:26ils ont été étonnés par ce que leur disaient leurs électeurs,
05:29qui leur disaient pourquoi vous avez fait tomber Barnier.
05:31Et là, est-ce que vous croyez que les électeurs socialistes
05:34ont envie que dans les trois mois, ils déposent encore,
05:37ils fassent tomber le gouvernement et que ça soit encore la pagaille ?
05:41Est-ce que c'est ça que les électeurs de gauche attendent ?
05:44Réponse courte, Jean-Christophe Cambadélis.
05:45Sûrement pas, sauf sur la retraite.

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