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00:00Bonjour Laurent Wauquiez. Bonjour. Et bienvenue à la grande interview sur CNews et Europe 1.
00:09Vous êtes évidemment député de la Haute-Loire, président des députés LR à l'Assemblée nationale.
00:13Laurent Wauquiez, avant d'aborder les questions brûlantes d'actualité, je voulais vous faire
00:17réagir aux menaces de mort qui visent l'élu et l'ancienne porte-parole du gouvernement Prisca
00:22Thévenot. Des menaces qui visent également ses enfants. Elle a témoigné ce matin sur CNews au
00:27micro de Romain Desarbres. Ce sont des menaces qui se sont amplifiées depuis son voyage en Israël,
00:32aux côtés de Gabriel Attal. Prisca Thévenot dénonce et vise les méthodes de la France
00:37insoumise et en particulier Rima Hassan qui a littéralement lâché une meute à ses trousses.
00:43Comment vous réagissez ce matin ? Inadmissible. Inadmissible et malheureusement tellement
00:48prévisible. On a une explosion de l'antisémitisme dans notre pays. Ce n'est même plus de
00:53l'antisémitisme, c'est globalement un discours sur la haine des juifs qui est alimenté par la France
00:59insoumise. La France insoumise a une immense responsabilité. Je considère que c'est le premier
01:04danger aujourd'hui pour la République. On a encore vu ce week-end l'attitude incroyable de Morgue de
01:10Jean-Luc Mélenchon qui n'accepte même pas de présenter ses excuses sur cette affiche indigne
01:17qui reprend les codes du nazisme avec laquelle il s'est attaqué à Cyril Hanouna. Voilà, il faut que
01:21tous les Français ouvrent les yeux. Jean-Luc Mélenchon, la France insoumise est la première
01:26menace aujourd'hui pour la République. Mais nous sommes d'accord que la bataille doit se faire dans
01:29les urnes. Beaucoup avaient parlé de pouvoir interdire le déchoir de sa nationalité. On
01:35parlait également de son mandat européen concernant Rima Hassan. Est-ce que pour vous
01:38c'est électoralement ou la bataille des idées qui doit l'emporter ? Je considère qu'il y a d'une part
01:44la bataille des idées mais il y a aussi une certaine complaisance dans toute une partie de
01:47l'univers médiatique et politique où quand ça vient de la France insoumise, tout va bien. Quand
01:53ça vient de la droite, c'est immédiatement catastrophique. Moi je n'ai jamais appelé à
01:57voter pour la France insoumise. Je n'ai jamais fait de petits accords électoraux avec la France
02:01insoumise. Qui vous visait à l'inverse ? Non, ce que je veux dire par là c'est que tout ce qui a
02:05été nourri à une certaine époque du front républicain est catastrophique et donc il ne
02:10faut pas se tromper. Dans mon combat pour refonder une parole de la droite, je veux que les Républicains
02:16soient le premier rempart par rapport à la France insoumise. C'est aujourd'hui le premier danger en
02:21France. Ils le montrent sur l'antisémitisme mais ils le montrent aussi quand ils traitent régulièrement
02:26des gendarmes et des policiers de criminels. Ils l'ont montré quand ils ont voulu faire sauter
02:31l'apologie de terrorisme. Aujourd'hui, il ne faut pas se tromper. La menace, c'est Mélenchon.
02:36Dans l'actualité, Laurent Wauquiez, le Premier ministre a voulu siffler hier la fin de la partie
02:41sur le voile dans le sport en convoquant ses ministres. Au final, aucun signe religieux
02:45ou ostentatoire dans les compétitions sportives. C'est la ligne du Premier ministre. Est-ce que ça veut
02:49dire que la polémique est close, fermez le banc, peut-il passer à autre chose ?
02:54Pas du tout. Pourquoi ? Je vais vous expliquer pourquoi parce qu'il y a pour moi deux sujets
03:00sur lesquels il faut qu'on sorte des faux semblants. Le premier, d'abord, vous l'avez très bien dit,
03:06on parle donc des compétitions sportives et que ça, le reste, pas de problème. Donc on va
03:14uniquement faire une régulation sur les compétitions sportives, mais le reste, la pratique
03:19des clubs, les entraînements, ce qui est en réalité l'essentiel de la vie de nos terrains de sport,
03:25là, on va rien faire. Moi, je ne suis pas d'accord avec ça parce que d'abord, quand vous prenez
03:32votre carte dans un club, il est affilié à une fédération sportive. La plupart du temps, c'est
03:38une délégation de service public. Pour moi, service public, c'est la République. La République, c'est
03:43la laïcité. Les opinions religieuses restent au vestiaire. Et donc, le premier point qui me gêne
03:48beaucoup dans ce débat, c'est que comme d'habitude, on ne traite que la pointe de l'iceberg. On fait
03:55semblant d'être dur en ne traitant que les compétitions sportives et on va laisser les
03:58frères musulmans continuer à utiliser le reste du temps nos terrains de sport, nos gymnases,
04:03pour faire du proselytisme. Donc derrière cette, selon vous, apparente fermeté du gouvernement,
04:08en tout cas du Premier ministre, au contraire, c'est encore le déni ? Moi, ce que je souhaite,
04:13c'est qu'on aille plus loin. C'est là-dessus qu'on va travailler avec les députés de la
04:17droite républicaine. C'est que non seulement il y ait l'interdiction pendant les compétitions
04:21sportives, mais qu'il y ait l'interdiction dans toute la vie sportive de clubs affiliés à des
04:26fédérations. Ça, c'est la première chose. Ça, c'est votre volonté, c'est sur quoi vous allez
04:30travailler. Hier, à votre place, Laurent Wauquiez, à la grande interview de l'ancien Premier ministre
04:34Edouard Philippe, il a répondu longuement, d'abord à la question pour savoir s'il fallait interdire
04:38le voile ou pas dans les instances sportives, et il affirme que ce serait contraire au principe
04:42de laïcité. Ça vous fait sourire, pourquoi ? Parce que je l'ai écouté, et je vais le dire
04:49simplement, je suis en total désaccord avec ça. Vous savez, je me suis beaucoup investi depuis
04:55très longtemps sur ces questions. J'ai fait partie de ceux qui ont travaillé avec la commission de
05:00Bernard Stasi, qui a permis d'interdire le port du voile à l'école, au collège, au lycée. Quand j'ai
05:06été en conflit contre le maire de Grenoble, qui voulait mettre en place le burkini dans les
05:11piscines municipales, j'ai supprimé toutes les aides de ma région, la région Vendronal, par la
05:15mairie de Grenoble. Ce sont des sujets où je considère que la moindre compromission, la moindre
05:21lâcheté, aboutit à ce que petit à petit, on se fait grignoter. Edouard Philippe a fait preuve de lâcheté,
05:26de complaisance pour vous hier ? En tout cas, ses propos pour moi sont incompréhensibles, parce que
05:30la laïcité ne se négocie pas. Ce qui se passe, en fait, et c'est tout le travail de l'entrisme qui
05:35est pratiqué par l'islamisme intégriste, c'est qu'ils essayent de grignoter pas à pas. Pourquoi est-ce
05:41que je veux qu'on soit très ferme tout de suite, et que ce ne soit pas uniquement les compétitions
05:44sportives, mais tout ce qui est la vie sportive de nos clubs ? Parce qu'en fait, on commence par
05:49grignoter une étape, et puis après on prend la suivante, et c'est comme ça, petit à petit, qu'on a
05:54perdu l'assimilation et la République. Alors jusqu'où voulez-vous aller ? Par exemple, le
05:57Rassemblement National est toujours, c'était une proposition il y a quelques années déjà,
06:01pour l'interdiction du vol dans tout l'espace public. Si vous parlez de grignotage dans ce cas-là,
06:06où peut-il s'arrêter ? D'abord, comme vous le savez, comme parfois, c'est une proposition sur
06:11laquelle le Rassemblement National est revenu et qu'il ne porte plus aujourd'hui. Moi, mon repère,
06:15il est très simple. Quand c'est dans le cadre des services publics, quand c'est dans le cadre de la
06:20République, c'est la laïcité. Un club de sport affilié à une fédération, en fait, c'est une
06:25délégation de services publics. Mais si vous me permettez, il y a un deuxième sujet. On a donc eu,
06:31là, au cours des quatre derniers jours, toute cette polémique. On pourrait s'attendre à ce que ce
06:36soit, parce que le gouvernement de François Bayrou s'apprête à prendre des décisions, parce qu'il
06:41y aurait des actes, mais il n'y a rien. Et ce qui est très important qu'on comprenne, c'est qu'en
06:46fait, il n'y a aucune décision qui est prévue, parce que la loi qui est passée au Sénat n'a
06:52absolument pas été inscrite par le gouvernement à l'ordre du jour de l'Assemblée nationale. Et donc,
06:56on est en train d'assister à ce que moi, j'essaye de combattre, c'est-à-dire cette comédie de ce
07:02qu'est en ce moment la politique, beaucoup avec le gouvernement de François Bayrou, où on a des
07:07débats, mais à l'arrivée, il n'y a rien. Il n'y a pas d'acte, il n'y a pas de résultat. Me semble-t-il,
07:11c'est la première fois que votre ton est aussi dur par rapport au gouvernement de François Bayrou
07:16dans lequel, quand même, le ministre de l'Intérieur en première ligne sur ces sujets n'est autre que
07:20Bruno Rotailleau. C'est une comédie de tous, bien entendu. Non, ce que je dis, c'est que François
07:25Bayrou est en train de nourrir un système dans lequel, globalement, on est en train de s'enfermer.
07:30On a des polémiques, mais les Français constatent qu'il n'y a rien qui change. Et on a l'exemple
07:36typique avec cette affaire du voile. Si jamais c'était parce que le débat est inscrit à l'Assemblée
07:40nationale, que la loi s'apprête à être votée, très bien, mais là, il n'y a rien. Et donc, c'est ma
07:44deuxième bataille. La première, c'est qu'on interdise et les compétitions sportives et la
07:49pratique sportive. Et la deuxième, c'est que le gouvernement inscrive ce texte de loi lors du jour
07:54de l'Assemblée nationale. J'entends ce que vous dites. Et est-ce que vous dites qu'il n'y a rien
07:58à chaque fois sur différents sujets ? Parce que là, les dissensions se multiplient, y compris sur
08:02l'attitude qu'il faut avoir Laurent Wauquiez vis-à-vis du régime algérien. Le ministre...
08:07Si vous me permettez, madame Mabrouk, parce que je voudrais prendre une deuxième illustration.
08:12On va évidemment revenir, si vous le souhaitez, sur l'Algérie. Mais pour moi, la deuxième
08:15illustration, vous vous souvenez quand le Premier ministre avait parlé de submersion migratoire ?
08:19Ces mots avaient été forts. On était plutôt d'ailleurs satisfaits de voir François Bayrou...
08:24Un sentiment de submersion migratoire, tout à fait.
08:26François Bayrou avoir cette lucidité.
08:28Et vous dites qu'il n'y a rien derrière. Pas de grande loi immigration ?
08:32C'est qu'il n'y a absolument aucun texte inscrit par le gouvernement pendant tout le semestre qui est
08:37devant nous sur les sujets migratoires. Le seul texte qui a été inscrit, c'est celui qu'a porté
08:43les députés de la droite républicaine pour limiter le droit du sol à Mayotte.
08:46La question vient naturellement. On va parler dans quelques instants de l'attitude face au régime algérien.
08:50Mais alors sur tous ces sujets, que faites-vous encore ? Puisque cela vous lie au gouvernement.
08:55Comme vous le savez, moi, je n'ai pas fait le choix d'entre-gouvernements.
08:57Oui, mais enfin, les LR y sont. Vous êtes le patron des députés LR à l'Assemblée.
09:01Comme vous le savez, ma parole est libre.
09:04Donc vous allez me répondre librement ce matin à la question.
09:08Et j'ai été très clair dès le début. Notre soutien à François Bayrou ne peut être qu'un soutien exigeant
09:14et texte par texte. Dans cette exigence, il y a pour moi le fait d'inscrire dans le semestre qui vient
09:20un texte sur l'immigration rapidement. Sinon, on ne va pas se donner les moyens d'agir face à l'immigration.
09:26C'est aussi clair que ça.
09:27C'est quand même un ultimatum. Il n'y a que des ultimatums, d'ailleurs.
09:30Sur l'attitude vis-à-vis du régime algérien, Bruno Rotailleau a quand même menacé de démissionner
09:35si le bras de fer n'était pas engagé. Là, on parle d'une riposte graduée.
09:39Reconnaissons qu'entre « riposte graduée » et « bras de fer », on ne parle pas le même langage, là encore.
09:44Bruno Rotailleau a raison de mettre la pression.
09:47Pour quel résultat ?
09:49On lui apporte tout notre soutien. Mais je vais vous dire, je partage le doute avec François Bayrou sur la riposte graduée.
09:58Parce que ma crainte, c'est que ce soit très gradué et très peu riposte.
10:04Vous connaissez bien toutes ces questions.
10:06Qui pense un instant que le gouvernement algérien va être intimidé en quoi que ce soit
10:12parce que maintenant, on va mettre des visas sur des passeports diplomatiques ?
10:15Qui croit ça ?
10:16Qui croit sérieusement que c'est de nature à faire plier le gouvernement algérien ?
10:20La seule chose, le seul levier d'action, c'est la dénonciation des accords de 1968.
10:27C'est le seul levier.
10:29Vous connaissez la position du président de la République.
10:33Apparemment, il ne faudrait pas y toucher.
10:35Je dis « apparemment » parce qu'on ne sait jamais en dernier recours.
10:38Il peut peut-être changer d'avis.
10:40Pour vous, ce serait, si je puis dire, l'arme nucléaire pour faire plier le régime ?
10:44Là aussi, ma parole est très claire et libre par rapport à Emmanuel Macron.
10:50Le sujet, ce n'est pas de renégocier ces accords, c'est de les dénoncer.
10:53Il est important, et vous l'avez fait souvent, que ceux qui nous écoutent comprennent bien ce dont on parle.
10:58On parle d'accords qui donnent un quasi-droit automatique au regroupement familial pour les Algériens.
11:04On parle d'un accord qui permet de bénéficier d'un titre de séjour de 10 ans
11:09qui ne peut même pas être remis en cause pour des raisons d'ordre public.
11:13On parle d'un accord, et c'est quasiment pour moi un des aspects les plus choquants,
11:17qui permet aux Algériens qui arrivent en France, et eux seuls,
11:20de bénéficier de l'accès immédiat au RSA à partir du premier jour.
11:23Pourquoi le Président, c'est sa prérogative, ne veut pas le décricoter, selon vous ? Que craint-il ?
11:29Ça, c'est à lui qu'il faut poser la question.
11:31Vous devez avoir une idée de la réponse.
11:33Non, ce que je constate juste, et vous savez que ça fait partie de mon diagnostic,
11:39au fond, on pense qu'on va réussir à prendre le contrôle de l'immigration sans rien changer,
11:44en utilisant les recettes d'avant.
11:46Moi, je n'y crois pas.
11:47Moi, je pense qu'il y a besoin d'une politique de rupture, forte, dans tous les domaines,
11:51et notamment avec l'Algérie.
11:52Et c'est ce que je veux préparer à la tête des Républicains.
11:55Je pense que les Français attendent une parole d'une droite forte,
11:59qui ne s'excuse pas, qui est capable de faire le changement avec nos échecs passés,
12:04et donc de proposer des choses qui sont beaucoup plus radicales dans nos sociétés.
12:08J'arrive à cette rupture.
12:09Mais avant une rupture, vous êtes quand même lié à ce gouvernement,
12:13même si vous n'y êtes pas vous-même.
12:15À partir de quel moment on risque de dire qu'il y a des accommodements,
12:19des compromissions de la part aussi de Bruno Rodeo et de la droite,
12:23parce que vous participez quand même à cette action que vous dénoncez ce matin ?
12:26Bien sûr.
12:27En fait, c'est une question qu'on doit se poser à chaque étape.
12:30Au moment du budget, nous avons été utiles.
12:34Parce que le gouvernement, initialement, était parti sur l'idée d'augmenter les impôts.
12:38La pression très forte qu'on a pu exercer à l'Assemblée nationale et au Sénat
12:42a permis d'empêcher que le budget François Bayrou
12:44ampute le pouvoir d'achat des retraités ou aboutisse à des nouvelles hausses d'impôts.
12:48On a été utiles.
12:49La deuxième chose sur laquelle je pense qu'on est utiles,
12:52c'est que si nous n'étions pas là, surtout avec François Bayrou,
12:55dont je n'oublie pas qu'il a appelé à voter pour Ségolène Royal et pour François Hollande,
13:00l'acquis du gouvernement dériverait en direction de la gauche et de la France insoumise.
13:04Mais je suis comme vous.
13:05Cette question, elle se pose à chaque étape.
13:07Pourquoi ?
13:09Parce que les ministres,
13:10des Républicains qui ont fait le choix d'aller au gouvernement,
13:12ont une immense responsabilité.
13:14Il faut montrer que quand la droite est aux responsabilités,
13:18elle obtient des résultats.
13:19Il y a une différence.
13:20C'est ce qui est en train de dénoncer le Rassemblement national.
13:23Alors, Laurent Wauquiez, s'il y a une démission en départ de Bruno Retailleau,
13:27cela entraînerait le départ, j'imagine, de tous les LR.
13:29Cela serait fini, d'ailleurs, du socle commun.
13:31Marine Le Pen, logiquement, irait vers la censure.
13:34Elle ne peut pas se retrouver avec une attitude plus molle que la droite.
13:37Et maintenant que toute la gauche est contre François Bayrou à cause des retraites,
13:42cela serait fini du gouvernement ?
13:44Votre responsabilité et celle de la droite, à ce moment-là, est importante.
13:47Bien sûr.
13:48Et vous le savez, on a à chaque fois essayé de faire en sorte
13:52qu'on donne le minimum de stabilité nécessaire au pays.
13:55Mais pas au prix de l'immobilisme.
13:57Pas au prix de l'inaction.
13:59Je ne veux pas que la droite soit au gouvernement
14:03pour être caution de l'immobilisme et de l'inaction.
14:05Est-ce que c'est le cas aujourd'hui ?
14:07Je vous l'ai dit, il y a des domaines où je considère qu'on a été utiles.
14:09Très bien, mais je parle sur les dissensions par rapport au régime algérien,
14:12sur le voile, sur l'immigration.
14:14Est-ce que vous êtes utile ?
14:15Vous avez fait bouger quoi que ce soit dans ce gouvernement ?
14:18Je ne doute pas de la volonté de ce qui est celle de nos ministres en ce moment.
14:21Ce n'est pas ma question.
14:22Est-ce que vous avez vraiment fait bouger quelque chose ?
14:24Oui, je pense vous l'avoir dit, par exemple, sur les sujets des impôts.
14:27Je pense que c'est une bonne illustration.
14:29Mais je vous ai interrogé sur les autres sujets.
14:31Oui, je pense qu'il y a des résultats qu'on essaye d'avoir.
14:34Mais je vais essayer d'être simple sur ma réponse.
14:38On peut avoir des résultats dans la période actuelle.
14:40J'en suis convaincu.
14:41À condition de faire de la pression.
14:43À condition de ne pas se faire manger par les compromissions.
14:46On peut faire du travail utile.
14:47Mais la réalité, c'est que dans ce contexte-là,
14:50on ne peut pas faire le vrai travail de reconstruction.
14:53C'est la question.
14:54Comment on pouvait assimer la rupture avec le risque de compromission ?
14:58Nous sommes d'accord qu'aujourd'hui, c'est un dilemme.
15:00C'est bien.
15:01En tout cas, c'est une question qu'on doit se poser au fur et à mesure,
15:03et c'est pour ça qu'au fond, ce à quoi je crois,
15:05c'est cette complémentarité entre, d'une part, le travail
15:08que font nos ministres républicains au gouvernement,
15:11qui ont une immense responsabilité de se battre pour avoir des résultats,
15:14et de l'autre côté, la parole que moi, je veux porter aux Républicains,
15:17qui doit être plus libre, qui, elle, doit être indépendante,
15:20et qui doit préparer le seul projet de rupture
15:22qui permettra le travail de redressement dont a besoin le pays.
15:25Le seul projet de rupture, c'est Laurent Wauquiez.
15:27Le seul projet de rupture.
15:29Pas Bruno Retailleau.
15:30Non, ce que je veux dire par là,
15:31même si je comprends les clés de lecture,
15:33vous savez, Bruno Retailleau n'est pas mon adversaire.
15:35Mon adversaire, c'est la France insoumise.
15:37Enfin, il y a un fauteuil pour deux personnes.
15:39Oui, j'ai essayé d'éviter ça.
15:42Et ce que je propose, c'est que ce soit un duo et pas un duel.
15:44Quelle est votre plus grande différence avec lui ?
15:46Vraiment la plus grande différence qui pourrait convaincre
15:49ceux qui vont voter de dire non, plutôt Laurent Wauquiez,
15:52ou plutôt Bruno Retailleau.
15:53Je pense qu'il y en a deux.
15:55La première, d'abord, c'est que, n'étant pas pris
15:58dans la solidarité gouvernementale de François Bayrou,
16:00ne devant rien à François Bayrou,
16:02ma parole peut être libre, comme on le fait ce matin,
16:04sur tous les sujets.
16:05Et je pense que c'est indispensable pour les Républicains.
16:07La deuxième différence, c'est que je suis contre la Primaire.
16:11Ça, vous l'avez toujours été.
16:13La Primaire est un poison, c'est une machine à division.
16:16Il faudra un seul candidat, un seul candidat de la droite,
16:19et je suis totalement contre la Primaire.
16:21Bruno Retailleau et ses soutiens,
16:23Jean-François Copé, Sophie Prima,
16:26sont très favorables à la Primaire, moi non.
16:28Et je souhaite qu'on débarrasse la droite de ce poison.
16:30Merci, Laurent Wauquiez.
16:32Vous accepteriez un débat avec Bruno Retailleau ?
16:34Avec plaisir.
16:35On pourrait l'organiser ici même ?
16:36Avec un grand plaisir.
16:37Eh bien, il est notre invité la semaine prochaine, on lui proposera.
16:39Merci à vous, très bonne journée.