Retrouvez le replay du débat de l'Équipe de Greg du 18/03/2025.
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00:00Venir sur d'autres déclarations, celle que Véronique Rabiot nous a accordée hier, c'était dans l'EDG, attention, langage cru.
00:07Bien sûr que je suis en colère, je vais porter plainte, pour l'instant on voit avec les avocats qu'est-ce qu'il est possible de faire exactement.
00:18Qui est ton vrai père ? Qui est ton vrai père ? Avec quatre noms de footballeurs, non mais attendez, et qu'ils ont chanté Véronique est une salope, pute de mère en fils, mais dites-le, enfin franchement.
00:34Et il n'y a personne qui réagit, ça ne dérange personne, ça ne gêne personne, non mais franchement, ça ne vous choque pas ? Ça ne vous choque pas ?
00:43Avec quatre noms de footballeurs ? Bien sûr que si, je ne peux pas vous répondre aux choses que ça, bien sûr que si ça nous choque, et je comprends votre douleur, surtout quand on connaît votre histoire.
00:52Mais ce n'est pas ma douleur, je ne souffre pas, je suis indignée monsieur, c'est totalement différent.
00:58Je me suis rarement fait autant engueuler en télé, alors c'était sur le coup évidemment de la colère, et ce n'était pas une engueulade, avec du recul évidemment, on peut un peu plus s'en sourire.
01:08Mais hier, c'était un moment très fort, on avait vécu un quart d'heure compliqué, parce qu'on sentait une femme qui était indignée, je ne peux pas dire blessée, parce que c'est une de vos journales, elle nous l'a dit également, ce n'est pas de l'indignation, ce n'est pas de la blessure, c'est de l'indignation.
01:22Anthony Clément, on a posé la question, je ne vous ai pas demandé d'ardoise, parce que vous êtes à peu près tous d'accord, on l'a mis, vous voyez la question, un coup de gueule qui va tout changer.
01:32Est-ce que vous pensez que l'aura médiatique de Véronique Rabiot, l'aura médiatique du classique et d'Adrien Rabiot peut aider à faire évoluer ces mentalités de supporters et ces insultes dans les tribunes contre les joueurs, les journalistes ces derniers temps ou autres ?
01:48Vous l'avez dit, vous parliez de faire évoluer les mentalités, et faire évoluer les mentalités c'est long en fait, et alors ça peut aller d'indignation en indignation.
01:56Je vois qu'il y a beaucoup d'émotions hier dans la foulée du classique, mais après on est quand même dans un monde où ces insultes-là, alors je ne parle pas forcément du cas Véronique Rabiot qui est spécifique,
02:08et notamment de la banderole sur le père que tout le monde s'accorde à juger absolument odieuse et indécente, mais plus globalement, il y a une pression politique depuis plusieurs mois pour dire que ces paroles-là,
02:22et des chants n'ont plus lieu de citer alors que c'est la norme depuis des années.
02:26Vous n'allez pas dire que c'est bien une norme ?
02:29Je ne vous dis pas que c'est bien, je vous dis que c'est une norme, et une norme ça ne bascule pas comme ça quand 40 000 personnes ont appris et ont l'habitude de chanter quelque chose,
02:38et que c'est un moyen d'exprimer des sentiments et parfois un ressentiment contre un joueur.
02:43Vous voulez dire que c'est le monde des ultras, c'est ça, ou le monde des supporters ?
02:46C'est culturel, c'est le stade, et forcément, ce n'est pas parce qu'on décrète que certaines paroles ne sont plus acceptables ou que certains chants qui étaient dans le paysage commun sont décrétés insupportables.
02:57Il y a des mots, c'est juste sous le coup de la loi en fait, l'homophobie, le racisme, il n'y a pas de débat là-dessus.
03:03Par exemple, les cris de singes, tout le monde sera d'accord pour dire que ça n'a pas de place et que c'est illégal.
03:10D'autres paroles homophobes, on verra comment ça se passe au tribunal, mais par exemple, c'est intéressant que Véronique Rabiot porte plainte,
03:16parce qu'après, il y a ce qu'on pense, il y a l'émotion, il y a le droit, et il y a ce qui est illégal ou pas.
03:20Et voilà, s'il y a porte-plainte et qu'il se passe des choses en vue de la justice sur des banderoles, ça sera inédit à ma connaissance sur ce registre-là.
03:28Mais quand vous dites que c'est le coup de gueule qui va tout changer, je pense qu'il y aura toujours...
03:32Non, je pose la question, je ne dis pas ça.
03:34Cette question-là, la réponse, elle est claire.
03:36Ça peut participer à une remise en question et à une évolution de certaines consciences,
03:41mais évidemment que c'est un chemin qui sera long et il y aura encore des insultes dans les stades pendant très longtemps.
03:46– C'est une question aussi d'éducation, mais là, effectivement, c'est encore plus long l'éducation Karengeli par rapport à ça.
03:51C'est vrai que ça veut dire qu'il y a un changement qui doit s'opérer, on doit sanctionner, faire des exemples ?
03:57Est-ce que ça doit être, on laisse faire, on fait ce qu'ils ne voient pas ?
04:01Quel est votre avis sur la question ?
04:02Parce que vous ne vous semblez pas persuadés non plus que son coup de gueule va tout changer.
04:05– Non, je pense que ça ne changera rien.
04:06Elle a raison évidemment de s'indigner, mais au fond, je pense qu'elle sait que ça ne changera pas
04:12parce qu'en fait, c'est crescendo.
04:14L'indignation, elle est de plus en plus importante semaine après semaine.
04:18Semaine après semaine, on bascule un peu plus dans le ligneau mini
04:20et finalement, il ne se passe rien parce que c'est un concours de faux-cul.
04:24Alors là, évidemment, Marseille a le beau rôle parce que c'est à Marseille qu'il s'est fait attaquer,
04:28mais ça pourrait être l'inverse.
04:29– Mais il y avait des chants la semaine d'avant aussi.
04:31– Tous les clubs sont évidemment concernés et évidemment,
04:34ils ne pensent qu'à leur petite boutique.
04:36Le PSG fait un communiqué qui est pathétique, qui ne veut rien dire.
04:39– C'est très difficile quand même de faire le même choix.
04:41– Il n'y a même pas écrit le nom d'Adrien Rabiot comme Damien Degor
04:44l'a rappelé hier dans le communiqué d'excuses.
04:47On a eu Nile Maupé, là c'est Adrien Rabiot.
04:50Il y a des années, c'est Val Buena qui est mis sur une potence
04:55comme si on le pendait dans les tribunes du Vélodrome, etc.
04:58Et en fait, on en oublie même des histoires affreuses
05:01qui ont lieu week-end après week-end.
05:03Donc effectivement, je pense que ça ne changera rien.
05:05Au pire, le PSG va avoir une amende ridicule.
05:09Je veux dire, c'est qu'une question d'éducation.
05:11Il y a quand même des gens qui se disent,
05:13tiens, on va faire une cabale contre Adrien Rabiot
05:17en visant explicitement sa maman et son papa de décéder.
05:20Tu peux évidemment exprimer ton dégoût pour Adrien Rabiot
05:24qui est un traître aux yeux des Parisiens pour certains,
05:28en n'attaquant pas une famille et un papa décédés.
05:31Tu peux très bien mettre une liste des traîtres
05:33avec Aïnzé, avec Sana, avec Furez, avec tout le monde,
05:38sans aller dans la pourriture absolue.
05:41Mais vous savez comment ils font ?
05:42C'est un monde où il y a de la surenchère.
05:43Mais oui !
05:43La surenchère, c'est la perception des gens aussi, moi par exemple.
05:46Non mais enfin, comment ça c'est la perception des gens ?
05:49Sur la surenchère, oui, je suis désolé,
05:50mais ce qui s'est passé au Parc des Princes hier,
05:52par exemple l'accueil de Dimanche,
05:54l'accueil de Furez et des U, il y a vingt ans maintenant,
05:58enfin quasiment, c'est infiniment plus violent.
06:00C'est aussi la perception de la société qui a changé,
06:03c'est-à-dire que par exemple...
06:04Non, on s'indignait sauf qu'il n'y avait pas des émissions tous les jours.
06:07Non, ça ne se finit pas comme ça.
06:08Il n'y avait pas de réseau, il n'y avait pas d'émission quotidienne.
06:09Qu'est-ce qui s'est passé pour Furez ? Rien.
06:12Et donc, qu'est-ce qui se passera pour Rabiot ? Rien.
06:14Et on aura la même discussion pour la prochaine fois
06:16quand ça sera Juanito ou Martine.
06:17Voilà, c'est tout en fait.
06:19Ou Martine ou Juanito.
06:20Mais tu parles comme si les solutions étaient faciles à trouver.
06:23Il n'y en a pas des solutions.
06:24Mais non, mais attends, les clubs sont responsables.
06:25C'est-à-dire quoi ? Et après, ils font quoi les clubs ?
06:28Ils n'arrêtent pas de parler avec les mecs et tout.
06:29C'est compliqué ces questions-là.
06:30On dirait qu'on est autour d'une table, on va tout régler.
06:32Quand le PSG te dit, ah vraiment, on n'est absolument pas d'accord,
06:37on veut des tribunes qui soient respectueuses, etc.
06:39Mais ils te disent tout ça, Marseille, ils te disent ça.
06:40Oui, mais regardez Anis.
06:41Anis, ils nous ont dit, on l'a vu les banderoles,
06:43on leur a dit, ne les faites pas rentrer et elles sont quand même rentrées.
06:45Je prends cet exemple-là parce que ça nous avait frappés.
06:47C'est compliqué à sortir des banderoles.
06:49Mais attention, bien sûr que c'est compliqué.
06:50Moi, je les ai vues, j'étais au stade.
06:51Ils ont sorti les banderoles, il y a eu bagarre.
06:53Enfin, c'est compliqué, moi, je n'ai pas envie de les faire rentrer.
06:56Mais qui dirige ?
06:56Mais on ne te dit pas que c'est facile pour les stadiers.
06:58Ce n'est pas facile pour les clubs non plus.
07:00Le PSG, ils ont fait des réunions avant.
07:03Le Marseille, ils font régulièrement des réunions avant.
07:04S'il vous plaît, ne chantez pas ça.
07:06Oui, s'il vous plaît, mais parce qu'ils sont à la botte de leurs supporters.
07:08On fait tourner un petit peu, je voudrais qu'on entende tout le monde.
07:10Je vous entends, vous êtes très bons, mais je voudrais qu'on aille voir...
07:12Si tu dis stop...
07:12Karine, Karine, je voudrais qu'on fasse tourner.
07:14Non, non, mais on vous a bien entendu, je vous assure.
07:16Et c'est un sujet important qui...
07:18Donc, on ne peut rien faire selon...
07:20Non, attendez, il n'a pas dit ça.
07:21Non, ne relancez pas.
07:22Je voudrais qu'on aille voir Émilie et Benoît.
07:24Émilie, quel est votre point de vue par rapport à ça ?
07:26Parce que vous travaillez dans la com aussi.
07:28Ça m'intéresse d'avoir votre point de vue de Mme com
07:30par rapport à ce que dit Karine sur les clubs.
07:32Justement, moi ce que j'aimerais, parce que...
07:35Alors, je ne pense pas que ça va changer.
07:37Par contre, je trouve ça bien qu'on n'en oublie pas le message principal.
07:41C'est-à-dire, c'est une femme qui a été insultée par des bannières écrites
07:44qu'on a laissées dans un stade pendant un match.
07:47Et donc, cette femme, néanmoins, tu vois, il y a eu plusieurs banderoles.
07:53Avec son nom, elle s'est fait insulter, son mari est défunt aussi.
07:56Elle porte plainte contre ça et elle a raison.
07:59Ce qui m'ennuie, c'est qu'avec le temps, et je te rejoins Karine,
08:02c'est que le message va se disperser.
08:04Pourquoi ? Parce qu'on va tomber sur du club contre club.
08:07Après, on va tomber sur du joueur contre club.
08:10Après, dans le message d'Adrien Rabiot, bim, il parle de Nasser.
08:13Du coup, hop, ça...
08:14En fait, le message principal est ce qu'on doit relever, le problème.
08:19Il est en fait complètement dissimulé par d'autres conflits.
08:26C'est-à-dire que, quoi, Adrien Rabiot dit Nasser, ton argent...
08:30Et le fait que ce soit PGOM, et le fait que ce soit...
08:33Et donc, ce que j'aimerais, c'est juste qu'on continue,
08:36parce que pour moi, c'est comme ça que ça va fonctionner,
08:38de garder le message principal de cette dame, de cette femme,
08:41qui porte plainte parce qu'elle a été insultée dans les tribunes.
08:44Et ça, c'est important, et je vais encore plus loin.
08:48Le problème aussi, c'est que c'est Mme Rabiot.
08:50Et comme c'est Véronique Rabiot et qu'il y a un antécédent
08:53en termes de communication dans les clubs, etc.,
08:55c'est-à-dire que son message aussi, il ne porte pas de la même manière.
08:58Ce qui serait incroyable, alors ça peut paraître utopique,
09:01mais c'est qu'il y a eu le cas pour Barcola, par exemple.
09:04Eh bien, si la mère de Barcola avait porté plainte,
09:06il se passe quoi, en fait ?
09:07Et en fait, c'est de...
09:08Mais là, justement...
09:09Justement, pardon, mais de faire de ce sujet vraiment quelque chose d'important
09:13et de mobiliser ces femmes, ces hommes qui sont insultés.
09:16La maman de Moké aussi, elle pouvait porter plainte.
09:18Tout à fait, oui, oui.
09:19Vous étiez là hier, on vous en a beaucoup parlé, j'imagine.
09:22C'est ça dont on vous a parlé hier.
09:23Oui, bien sûr.
09:24Effectivement, on doit bannir ce genre de banderoles lorsqu'on touche à la famille.
09:30C'est des insultes quand même assez fortes.
09:33La mère, le père décédé, voilà, qu'on mette une banderole.
09:37Rabiot, t'es un traître, t'es si...
09:39Pas de souci, c'est le jeu.
09:40C'est aussi, voilà, il a été formé au Paris Saint-Germain,
09:42il va à l'Olympique de Marseille, c'est le jeu.
09:44Il se fait huer tout le match dès qu'il touche le ballon, c'est le jeu aussi.
09:48Là, les banderoles, c'est forcément aller trop loin.
09:50Le problème, c'est qu'effectivement, voilà, on va en parler une semaine,
09:53deux semaines, trois semaines et dans un mois, ce sera oublié.
09:56Je pense que...
09:57Je ne suis pas sûr.
09:57Mais bien sûr.
09:58Mais je ne sais pas.
09:59Vous savez quoi, on marque une pause, je vous redonne la parole après.
10:02On marque une courte pause, on continue de parler de ce sujet-là
10:04parce qu'il est trop grave pour être complètement balancé en dix minutes.
10:08On aura aussi le thème bappé en bleu.
10:10J'aimerais juste répondre à tous les supporters parisiens qui nous disent
10:13vous n'avez pas parlé de Barcola à l'époque de Lyon et tout ça.
10:15Je n'ai pas le temps de lire tout sur les réseaux sociaux.
10:16On en avait beaucoup parlé, voilà.
10:18Seulement, Véronique Rabiot est aussi agent de joueurs.
10:20Elle est dans le business.
10:21Elle travaille avec son fils et elle a parlé.
10:23Voilà, c'est aussi une des raisons.
10:25Mais on n'avait rien laissé passer.
10:26Que ce soit à Nice, que ce soit à Lyon, que ce soit à Marseille
10:28ou que ce soit au Parc des Princes, que ce soit à Mirka pour tout le monde.
10:31Dans quelques secondes, la suite de ce débat.
10:32A tout de suite.
10:41Suite de l'équipe de Greg, merci d'être avec nous avant le hat-trick,
10:44avant la première partie du petit filet d'Antoine Pinault
10:46et de parler de nos bleus et de jouer aussi.
10:49On poursuit ce thème sur le coup de gueule, la prise de position en tout cas.
10:54De Véronique Rabiot, on se demande si c'est un coup de gueule qui veut,
10:57qui va tout changer.
10:58On était avec vous, Benoît Trémolinas, il y a quelques secondes.
11:00Ça fait débat ici évidemment sur ce qu'il faut faire, ce qu'il ne faut pas faire.
11:04Vous avez tous votre avis.
11:07Anthony Kain évoquait le Fiorese et lui il y a 20 ans.
11:10Donc ça ne nous rajeunit pas.
11:11Vous, vous avez vécu aussi dans un monde de foot sans réseaux sociaux,
11:14sans émissions quotidiennes qui analysaient chaque soir ce qui pouvait se passer.
11:18Vous avez senti une montée de l'animosité ou au contraire vous trouvez que ça a toujours été comme ça finalement, en toute honnêteté ?
11:25Je pense que ça a toujours été comme ça, sauf qu'aujourd'hui la moindre chose se relaie sur les réseaux sociaux
11:30et c'est décortiqué le lendemain dans différentes émissions.
11:33C'est une traînée de poudre.
11:34Aujourd'hui sur X, tout le monde peut marquer ce qu'il veut et débattre.
11:40On peut même prendre des bouts d'émissions et dire vous avez vu ils disent ça alors que sans regarder le début.
11:44D'une moindre phrase ou d'une moindre bande de relations.
11:46Combien de fois je me suis fait insulter, ma mère, mes frères, ma couleur de peau.
11:51Perso ça ne me touchait pas.
11:53Après il y en a, ça va plus toucher.
11:55Moi perso ça ne me touchait absolument pas.
11:57Mais le problème c'est que par rapport à tout ça, est-ce que ça va tout changer ?
12:03Oui et non.
12:05Ça dure depuis des lustres.
12:07Et puis au prochain événement, on l'oubliera celui-ci.
12:11Quand il va y avoir un débordement.
12:13Ou quand il va y avoir des gens qui vont entrer sur le terrain.
12:15Ou quand il va y avoir des gens qui vont brûler une poubelle.
12:19Et en fait au prochain événement, on l'oubliera, ça va se diluer sur le temps.
12:23Je pense que c'est un réel sujet politique.
12:27Et à partir du moment où les politiques prendront des décisions, à ce moment-là, on pourra avancer.
12:33Mais tant que les politiques ne bougent pas, ça continuera comme ça.
12:35Et les politiques qui bougent, ils cherchent à bouger.
12:37Ce qui change aussi, on parle des réseaux sociaux,
12:39mais ce qui change aussi c'est qu'il y a des politiques qui veulent s'acheter des gages d'autorité
12:43en ayant un discours dur sur les supporters qui reflètent...
12:45Mais ça c'est un point de vue politique.
12:47Moi je fais ça de manière apolitique.
12:49Oui mais c'est un sujet politique.
12:51Si ils ne prennent pas ça en main, les gens se disent pourquoi ils ne le prennent pas en main.
12:53Il y a des façons de le prendre en main.
12:55Si votre réponse c'est de dissoudre des associations et des interlocuteurs
12:59qui sont jugés crédibles par beaucoup d'acteurs, c'est une réponse politique.
13:03On parlera de la dissolution dans un instant.
13:05Il faut aussi qu'on écoute Jules Koundé, parce que sa parole porte très régulièrement.
13:09Il était interrogé tout à l'heure en conférence de presse avec Les Bleus sur ce sujet.
13:13Premièrement, très peiné pour Adrien, parce que je pense que c'est injuste,
13:21puis c'est surtout inacceptable.
13:23Je pense qu'au-delà des rivalités qu'il peut y avoir, du mécontentement des supporters,
13:29qui peut être compréhensible ou non, il y a des limites.
13:33Je pense que les limites ont clairement été franchies, puisqu'on ne s'attaque pas seulement aux joueurs,
13:39mais à la personne et aussi à sa famille.
13:43Je trouve ça inacceptable.
13:45Voilà pour Jules Koundé, dont la parole pèse évidemment.
13:49Sur l'affaire Rabiot, je pense qu'on a tous compris que quand on connaît l'histoire de famille,
13:55Adrien Rabiot, Véronique Rabiot et du papa, la souffrance, la longue maladie,
13:58tous ceux qui suivent le foot sont au courant.
14:00J'ai du mal à croire qu'un tribune n'était pas au courant.
14:02Évidemment, c'est celle-là qui fait extrêmement mal qu'on soit suiveur,
14:06alors j'imagine si on est au sein de la famille.
14:08Est-ce que les précédents coups de gueule de Véronique Rabiot ont porté leurs fruits ?
14:12Parce que ce n'est pas la première fois qu'elle pousse une gueulante.
14:14Non, elle a l'habitude de monter au créneau Véronique Rabiot pour défendre son fils publiquement.
14:18Plusieurs coups de gueule, c'est vrai Greg, avec plus ou moins de succès.
14:21On va voir ça ensemble.
14:23Lors de cette interview accordée à l'équipe en mars 2019,
14:26elle s'insurge contre la mise à pied de son fils par le Paris Saint-Germain.
14:31Adrien est prisonnier.
14:33Bientôt, c'est au pain sec, à l'eau et au cachot.
14:35Ce milieu est cruel.
14:37Un footballeur est fait pour jouer, pas pour rester au placard.
14:39Adrien ne joue plus depuis décembre et probablement jusqu'en juin.
14:43On le prend en otage parce qu'il ne veut pas re-signer alors qu'il ne fait pas respecter son contrat.
14:48Derrière, il y a ce transfert à la juve qui est organisé par elle-même, par Véronique Rabiot.
14:53C'est la fin d'un conflit qui aura duré des mois avec ce départ à la juve de son fils.
14:59J'adore cette juve, elle est vraiment très réussie.
15:03Véronique Rabiot qui était aussi intervenue à l'époque dans l'équipe d'Estelle.
15:07C'était en janvier 2020.
15:09Situation complexe là encore puisque son fils ne joue plus en équipe de France
15:13depuis même avant la Coupe du Monde 2018.
15:16Et là, c'est à Noëlle Legrette qu'elle s'emporte.
15:19Je n'ai eu aucun contact avec monsieur Legrette.
15:24Il ne m'a pas parlé, je ne lui ai pas parlé, je n'ai rien demandé.
15:28On ne s'est pas parlé.
15:30Et aujourd'hui, tout à fait droit dans mes bottes, je vous dis monsieur Legrette c'est un menteur.
15:36Je n'ai en aucune manière parlé avec monsieur Legrette.
15:41Il y avait déjà mon petit Benoît qui était là, tranquillou.
15:44Ce n'est pas sa première sortie à Véronique Rabiot.
15:48Pour moi, ça me fait penser à ce que disait Benoît sur le fait que quand il était joueur,
15:51les insultes lui passaient au-dessus.
15:53Il y a le cas particulier des insultes racistes qui peuvent évidemment provoquer le ressentiment,
15:58même sur le terrain des joueurs qui se rebellent contre ça.
16:01Ce qui est vrai, c'est que culturellement, les joueurs considèrent que ça fait partie du jeu
16:04de se faire siffler, d'insulter.
16:06Même les petites insultes sur la famille, en général, les joueurs considèrent que c'est le jeu.
16:11Par exemple, Nile Mopé à Nice, il savait très bien que sa maman allait en prendre pour son grade.
16:15Il ne s'en est pas plaint ensuite publiquement.
16:18Là, la grande différence avec Rabiot, c'est qu'il y a sa mère qui se plaint,
16:21mais il y a aussi lui qui s'inchurche contre ces insultes-là.
16:23À ma connaissance, c'est la première fois qu'en dehors d'insultes racistes,
16:26un joueur se dresse contre...
16:28Ce n'est pas contre les insultes, c'est même contre le PSG et son président.
16:30Oui, parce qu'il estime que le PSG est derrière.
16:32Moi, quand j'ai demandé à Véronique Rabiot hier,
16:34est-ce que Nasser al-Ralifi, pour vous, instrumentalise cette histoire-là,
16:37puisqu'il le met en cause ?
16:38Elle me répond non.
16:40Et puis derrière, si le PSG...
16:42Dans tous les cas, il y a un joueur qui, pour la première fois,
16:47s'érige contre ça, là où, normalement, on laisse passer,
16:49parce qu'on estime que ça fait partie du jeu et du folklore du foot.
16:53Mais non, mais cette phrase-là, elle n'est pas audible.
16:55Ça fait partie du folklore du foot.
16:57Les joueurs considèrent ça normalement, l'insulte, comme ça ?
16:59Non, mais parce qu'il y a aussi une peur, et ça peut se comprendre.
17:02Mais je veux dire, ce n'est pas du folklore, ce n'est pas un spectacle.
17:06Ce qui est inadmissible dans la rue ne doit pas être acceptable dans un stade, en fait.
17:10Et la banderole de Nile Maupé, elle est scandaleuse.
17:12Et la banderole qu'il y a à droite, à gauche ou n'importe où,
17:14elles sont toutes aussi scandaleuses.
17:16Là, à partir du moment où tu touches à une maman et à un papa décédés,
17:19parce que là, on est encore...
17:20Sur ce cas particulier, tout le monde sera d'accord.
17:22Imaginons qu'il y a une banderole concernant la fille de Louis-Henriquet,
17:25mais c'est immonde.
17:26Et bien là, c'est pareil.
17:27Le papa de Rabiot, c'est absolument immonde.
17:30Il y a quand même des gens qui l'ont faite, cette banderole,
17:32qui se sont dit, tiens, on va aller sur ce qu'il y a de pire,
17:35sur ce qui peut blesser le plus un être humain,
17:37c'est la mort de son papa.
17:38Donc, ce n'est pas du folklore.
17:40Non, le terme folklore n'a rien à voir là-dedans.
17:42Mais même le truc sur Nile Mopé, sur Enfant de Club,
17:45qui finit avec des insultes, ce n'est pas du folklore, en fait.
17:48L'insulte fait partie du monde du foot depuis des années, en fait.
17:51Quand Emiliano Sala, il y a des chants par rapport à sa mort,
17:54ce n'est pas du folklore.
17:55Mais ça, personne ne l'a dit, ça.
17:56Non, mais attends.
17:57Après, t'es un généralisateur.
17:58Sur l'histoire d'Emiliano Sala, il y en a qui t'expliquaient
18:02que ça faisait partie.
18:03Mais non, ça ne fait partie de rien du tout.
18:05Emiliano Sala, il est mort.
18:06Et tu as des gens dans des tribunes qui chantent des chants
18:09concernant la mort d'un joueur.
18:11Mais on est chez les fous.
18:12En fait, on accepte des choses qui sont interdites dans la société.
18:15Mais comme on accepte…
18:16Sauf que ça fait partie…
18:17Je veux dire, on peut remonter très loin.
18:19Si vous vous souvenez, Bordeaux,
18:21Joseph-Antoine Bell, son retour à Marseille.
18:24Ça, c'était raciste.
18:25Après, il y a des trucs…
18:26Raciste, c'est odieux absolu.
18:29Je parle justement de ça.
18:31C'est très grave.
18:32Il y a aussi l'évolution de la société.
18:34On est dans les critères de l'horreur.
18:35Mais bien sûr.
18:36C'est un concours d'horreur à chaque fois.
18:37Et j'ai l'impression, depuis qu'on fait cette émission,
18:39qu'on tombera sur ça.
18:40Et que vous aurez deux positions.
18:41Avec la société évolue, la façon de voir les choses évolue.
18:44Et ça, Anthony, c'est quand même aussi une réalité.
18:46Ça ne veut pas dire qu'elle sera forcément plus droitière
18:48ou quoi que ce soit.
18:49Je refuse de politiser ça.
18:50Je ne parle même pas de politique.
18:51Il y a une évolution de la société, des choses qu'on ne tolère plus.
18:53Et Dieu merci pour certaines choses.
18:54Et puis d'autres, on se dit…
18:56Certains vous diront, non, c'est un espace de liberté
18:58où on va chambrer.
18:59Là, c'est vrai qu'on n'est pas sur la chambre.
19:02Dans 20 ans, c'est inadmissible, en fait.
19:04Il n'y a pas de période, Greg.
19:07Je ne prends pas de position.
19:10Je vous dis que certains vont vous dire…
19:12Mais sur celle-là, il n'y a aucun débat.
19:14J'essayais d'aller avec Anthony sur le côté chambrage.
19:17Mais là, on a dépassé le chambrage.
19:19Mais le chambrage, tout le monde l'accepte.
19:20Évidemment.
19:21Quand je parle de folklore de foot, il y a l'illégalité,
19:23l'homophobie, le racisme, l'illégalité.
19:25Et il y a le mauvais goût.
19:27Et ça peut exister.
19:28Quelque chose peut vous choquer sans que ce soit pour autant illégal.
19:31Et ça a le droit d'exister.
19:32Et je ne parle pas de la banderole sur le père de Rabiot.
19:34Je parle du monde des tribunes.
19:35Là, c'est un débat sur la légalité.
19:36On est encore sur autre chose.
19:37Je ne veux pas qu'on fasse…
19:38On peut avoir aussi, dans un stade,
19:39un débat qui ne devrait même pas être sur la légalité,
19:41qui devrait être sur un…
19:42Il y a des mômes dans ce stade.
19:44Il y a des âmes sensibles.
19:45Il y a des gens qui viennent voir un match.
19:46On n'a pas envie de se prendre ça visuellement.
19:49Je ne veux pas qu'on se serve de cet épisode de la banderole
19:52pour porter le discrédit sur toute une culture des tribunes.
19:55Parce que ce n'est pas ça.
19:56On parlera de la dissolution éventuelle tout à l'heure.
19:59La culture des tribunes,
20:00elle est où dans la banderole sur Rabiot ou sur Mopé ?
20:02En fait, tu caricatures ce que je dis.
20:04Non, mais parce que toi, en fait,
20:05tu pars du principe qu'en fait, il faut différencier.
20:08Mais là, on ne te dit pas que tous les supporters
20:10sont à mettre à la poubelle.
20:11On te dit qu'il y a quand même des responsables…
20:12Depuis tout à l'heure, tu t'énerves.
20:13Je n'ai toujours pas compris
20:14qu'est-ce que tu veux faire pour améliorer les choses.
20:15Quand tu fais rentrer cette banderole,
20:16par exemple à Nice, à Marseille, à Paris,
20:18dans tous les stades,
20:19il y a des responsables de supporters.
20:21Ils sont dépassés.
20:22Mais ils sont responsables.
20:23Non, mais je parle même de la sécurité du stade.
20:25Tu veux que les mecs prennent perpétuité pour une banderole ?
20:27Mais il est exclu du stade, en fait.
20:29Quelque chose quand même, Anthony.
20:30Entre perpétuité et faire quelque chose.
20:32Non, mais là, ils l'avouent.
20:33Entre perpétuité et faire quelque chose.
20:35Il y a des interdictions de stade, en fait.
20:36Non, mais à vous entendre, on ne fait rien.
20:38La banderole sur…
20:39Ça existe, en fait.
20:40Il y a des interdictions qui sont prises.
20:42Si on écoute Karine, c'est la fête du slip.
20:44Tout le monde insulte les morts de tout le monde.
20:46Non.
20:47Il y a des mecs qui payent la note, quand même.
20:48Ils ne se passent pas grand-chose.
20:49Mais tu attends quoi ?
20:50C'est quoi que tu attends ?
20:51Il y a des interdictions de stade.
20:52Moi, je ne veux pas qu'on mette des mecs en prison pour des interdictions.
20:54Des interdictions de stade, des amendes.
20:55Il n'y a que l'argent aussi qui compte.
20:56Des amendes, il y en a aussi.
20:57Ne t'inquiète pas.
20:58Donc, en fait, là, tu vas me dire
20:59que ceux qui ont fait les banderoles sur Montpellier…
21:00Il y en a au moins.
21:02Là, on pense aux dernières, mais ce n'est pas les seules.
21:05Il y a énormément de joueurs qui sont ciblés.
21:07Il faut qu'ils soient interdits de stade.
21:10Il faut qu'il y ait des amendes.
21:11Sur Adrien Rabiot, parce que c'est la dernière affaire,
21:15tu pouvais être extrêmement cinglant,
21:17tu pouvais être piquant sans être offensant.
21:20Regardez Lyon.
21:21Ils aimeraient qu'il y ait des poursuites judiciaires.
21:23Et ils n'y arrivent pas forcément, aussi,
21:25par rapport aux saluts nazis dans leur tribune.
21:27Vous confondez beaucoup de choses.
21:29Non, je ne confonds rien du tout.
21:31Je parle d'une tribune.
21:32Ah non, Tony, là, vous ne pouvez pas me dire.
21:33Comme ça, dans l'émission, je confonds tout.
21:34Je ne confonds rien du tout.
21:35Je suis dans un stade.
21:36Je vois une tribune.
21:37Je vois des mecs qui font des choses
21:38qu'ils ne doivent pas faire.
21:39Point.
21:40Je ne confonds rien.
21:41Oui, mais la majorité des clubs te disent
21:42qu'ils n'arrivent pas à les identifier.
21:43Ils créent une banderole insultante à Indine.
21:45Ce n'est pas un salut nazi pour eux.
21:46Mais bien sûr que…
21:47C'est dans un stade.
21:48Je dis que ça doit réagir.
21:50Et là, je vais vous parler des saluts nazis.
21:53Puisque, au contraire, je viens dans votre sens
21:55en train de dire que, parfois,
21:56les clubs sont lâchés par une justice
21:59qui ne va pas assez vite
22:00pour pouvoir exclure ces gars-là.
22:01Au contraire, je viens dans votre sens.
22:03Mais ne me dites pas que ça se passe pas dans un stade.
22:04Non, mais ce que vous dites prouve bien
22:05que des choses qui sont faites.
22:06Je ne compare pas les deux banderoles
22:07et les saluts nazis.
22:08Ce n'est pas ce que je suis en train de vous dire.
22:09Combien de fois, il y a aussi des clubs
22:10qui disent qu'on n'arrive pas à les identifier.
22:11Il y a soi-disant des caméras.
22:13Madame Aupollier, ils ont dit mal, par exemple.
22:14Mais on n'arrive pas à les identifier.
22:15Mais par contre, par exemple,
22:16sur Toulouse-Monaco, où il y a la ministre
22:18qui donne le coup d'envoi du match,
22:19il y a des insultes contre la LFP.
22:20Là, on arrête le match.
22:21Non.
22:22En tout cas, c'est un sujet très lourd.
22:24Mais par contre, plein de choix
22:25sur les propos homophobes.
22:26Alors, le parc a été ciblé.
22:28Mais ça arrive dans tous les stades,
22:29tous les week-ends.
22:30On n'arrête pas les matchs tous les week-ends.
22:31Parce que de toute façon, sinon,
22:32on pourrait plus jouer au foot.
22:33Non, mais bien sûr.
22:34C'est un sujet, vous l'aurez compris,
22:35qui nous tient à cœur.
22:36Parce que ça touche quand même
22:37à notre amour, notre passion.
22:39Ce qui nous fait parler chaque soir.
22:42On va quand même rappeler,
22:43juste par principe,
22:44que le football est un jeu.
22:45Que la chambrette, oui.
22:47Le trash-talking, oui.
22:4810 000 fois.
22:49Blessé, non.
22:50Que ce soit sur un terrain,
22:51dans le cœur ou dans l'esprit.
22:52Non, mais en plus, ça ne l'était pas.
22:54Romain.
22:55Oui, simplement pour rappeler,
22:56puisqu'on a parlé du Paris-Saint-Germain
22:57et d'éventuelles sanctions
22:58contre le club.
22:59On va voir ce qui attend le PSG
23:00dans les prochaines semaines.
23:01Alors, d'abord, demain,
23:02la commission de discipline de la LFP
23:04va ouvrir un dossier disciplinaire
23:06à l'encontre du PSG et de ses ultras.
23:08Ensuite, il y a un délai de 7 jours
23:10dû au règlement de la LFP.
23:12Donc, à partir du mercredi 26,
23:13les dirigeants parisiens seront convoqués
23:16par rapport à ce dossier.
23:17Et après ça, il y aura d'éventuelles sanctions.
23:19On peut noter que pour des faits similaires,
23:20cette saison ou la saison dernière,
23:22la tribune Auteuil a été partiellement fermée
23:24ou entièrement fermée pour un match.
23:26On reparlera tout à l'heure
23:27des éventuelles dissolutions de supporters.
23:29Tout à l'heure, ce sera aux alentours de 20h,
23:31dans un foutoir spécial,
23:32puisque c'est ce que préconise peut-être
23:34le gouvernement.
23:35On verra avec vous ce que vous en pensez
23:36tous les quatre autour de la table.
23:38Pour le moment, regardez,
23:39tranquille, l'atmosphère redescend.
23:41Voilà le hat-trick de Romain Haran
23:43avant Antoine Piedot.